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CD 30 : Cantates, BWV 41, 29 & 120<br />

Jesu, nun sei gepreiset, BWV 4 , pour le Nouvel An<br />

Wir danken dir, Gott, wir danken dir, BWV 9, pour l’inauguration<br />

du Conseil Mun<strong>ici</strong>pal de Leipzig de 73<br />

Gott, man lobet dich in der Stille, BWV 0, pour l’inauguration<br />

du Conseil Mun<strong>ici</strong>pal de Leipzig de 7 8/ 9<br />

Ecrite pour la Nouvelle année de 7 5, la Cantate Jesu, nun sei gepreiset<br />

(Jésus, maintenant sois glorifié), BWV 41 fait appel à de riches forces<br />

orchestrales : trois trompettes, trois hautbois, timbales et cordes. Le<br />

choral de base est le long « Jesu, nun sei gepreiset » : long, d’autant plus<br />

que plusieurs lignes sont répétées. Bach atteint une merveilleuse variété<br />

de sonorités en changeant les combinaisons orchestrales de strophe en<br />

strophe, ou en changeant complètement de musique et de tempo dans un<br />

extraordinaire passage central ; cela dit, plusieurs sections sont répétées<br />

malgré tout, ce dont personne ne se plaindra, tellement la musique est<br />

magnifique. Les trois hautbois accompagnent la soprano dans un aria,<br />

une mélodie d’une sublime fluidité, dont la première partie est chantée<br />

deux fois avant que d’être variée de divers fragments repris ci et là. Tout<br />

aussi paisible et chaleureuse, l’aria de ténor qui suit un récitatif d’alto.<br />

Dans cette aria, le violoncello piccolo déroule une ligne mélodique<br />

d’une divine longueur, dont certains motifs descendants évoquent<br />

sans doute la descente sur terre des bienfaits célestes. La partie centrale<br />

souligne que ces bienfaits terrestres ne sont pas une fin en soi, ainsi<br />

que l’expriment très clairement les notes tendues sur « dort » (« làhaut<br />

»). Il semble incompréhensible que des millions de mélomanes<br />

connaissent par cœur le moindre air des Passions et peuvent ignorer<br />

l’existence de cet extraordinaire bijou. Le récitatif de basse qui suit laisse<br />

subitement exploser sa colère contre Satan, mais bientôt le choral final<br />

vient rassurer les âmes. Le long thème choral est scindé en plusieurs<br />

parties : Bach en modifie la métrique, et établit un lien avec l’ouverture<br />

en laissant les trompettes et les timbales ponctuer le propos choral de<br />

plusieurs fanfares de triomphe.<br />

C’est encore une fois Bach transcripteur que l’on découvre dans la<br />

Cantate Wir danken dir, Gott, wir danken dir (Nous te rendons grâces,<br />

Dieu, nous te rendons grâces), BWV 29, écrite pour le changement du<br />

Conseil mun<strong>ici</strong>pal de Leipzig en cette année 73 . Ici, le compositeur<br />

reprend le prélude de la Partita pour violon solo, BWV 1006 et la<br />

transforme, avec un génie insurpassable, en un immense mouvement<br />

de concerto pour orgue, accompagné d’un orchestre au grand complet<br />

comptant trompettes, hautbois et cordes. Il est inimaginable que<br />

Bach ait pu ajouter tant de notes à une partition pour violon solo qui<br />

semblait n’en manquer d’aucune, et de créer un morceau parfaitement<br />

convaincant et autonome qui ne doit presque plus rien à son modèle,<br />

si ce n’est son existence même. Le chœur suivant fut réutilisé dans la<br />

Messe en si, le texte « Wir danken dir, Gott » (« Nous te remercions,<br />

Seigneur », n’était pas moins seyant que « Gratias agimus tibi ». Le<br />

passage est écrit dans le style du motet ancien, les instruments doublant<br />

les lignes vocales fuguées – deux sujets, l’un pour « Wir danken dir »,<br />

l’autre pour « une verkündigen » (« et annonçons [tes miracles] »). Les<br />

trompettes ne font leur apparition que plus tard dans le discours, le seul<br />

instrument à disposer d’une ligne indépendante des parties chantées.<br />

Suit une aria de ténor accompagnée d’un violon solo, dans laquelle le<br />

soliste se laisse emporter par l’enthousiasme lorsqu’il chante le nom de<br />

Dieu. Un récitatif de basse mène à l’une des plus tendres créations de<br />

Bach : une s<strong>ici</strong>lienne pour soprano et orchestre louant le travail fourni<br />

par le Conseil de la ville. La mélodie, d’une beauté bouleversante,<br />

retentit d’abord au hautbois et aux cordes, avant d’être reprise au<br />

soprano. La seconde phrase est exposée de la même manière, après quoi<br />

la seconde moitié de cette seconde partie est répétée à l’orchestre, un<br />

procédé hautement inhabituel mais qui ajoute encore à la paix céleste<br />

du mouvement. Après un récitatif d’alto se terminant sur « Amen » du<br />

chœur, on assiste à une curieuse réexposition de l’aria de ténor sous<br />

forme abrégée, mais chantée par l’alto qu’accompagne l’orgue obligé.<br />

Dans le choral final, les trompettes retrouvent leurs accents solennels.<br />

Curieusement, la Cantate Gott, man lobet dich in der Stille (Dieu, on<br />

te célèbre dans la tranquillité), BWV 120, célébrant l’inauguration du<br />

nouveau Conseil de la ville de Leipzig, ne commence pas par l’habituelle<br />

fanfare festive, mais par une douce aria d’alto, probablement pour<br />

souligner le « silence » dont parle le texte. Ce silence se caractérise par<br />

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