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pour un « cœur de Samaritain », selon les termes de l’Evangile ainsi<br />

changés en récitatif, puis l’alto chante une étonnante aria accompagnée<br />

d’une partie de trompette solo d’une ébouriffante virtuosité : le message<br />

de la Loi. Ce superbe ouvrage s’achève par un simple choral.<br />

Destinée au quatrième dimanche après la Trinité, la Cantate Ein<br />

ungefärbt gemüte (Un esprit franc), BWV 24 du 0 juin 7 3 représente<br />

un véritable cri de révolte baroque contre le manque de « Redlichkeit »<br />

(d’honnêteté, de loyauté) dans ce bas monde. Si la « loyauté et la bonté<br />

toutes germaniques » évoquée par le texte fait sourire, la « fausseté,<br />

la tromperie et la ruse » est vivement représentée dans la partition.<br />

L’aria d’ouverture commence par cinq notes staccato puis un motif<br />

tournoyant qui se retrouve à la voix et au continuo par la suite. Un long<br />

passage de colorature souligne « Handel » (« commerce ») et une note<br />

soutenue illustre « stehn » (« rester immobile, être debout ». Le récitatif<br />

de ténor qui suit explique que le manque de raison et d’intégrité dans<br />

nos vies provient du fait que nous ne prions pas assez pour mériter ces<br />

qualités.<br />

Après ce récitatif, un chœur – au centre de l’ouvrage – nous exhorte à<br />

ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous fasse, avec<br />

force appuis sur les mots « Alles » (« tout »). Mais survient un récitatif<br />

de basse presque agressif indiquant que le Malin est partout, avant<br />

de s’adoucir pour souligner que Dieu peut nous en protéger. Ensuite<br />

une aria de ténor, précédée d’un magnifique duo de hautbois d’amour,<br />

mène au choral final entrecoupé de tendres interludes pour cordes et<br />

hautbois, tout à fait indépendants des stances chorales.<br />

La Cantate Erhalt uns, Herr, bei deinem Wort (Conserve-nous, Seigneur,<br />

fidèles à ta Parole), BWV 126, pour le dimanche de Sexagesimae, fut<br />

probablement donnée le 4 février 7 5. Le chœur d’ouverture débute<br />

par un immense cri de guerre, la trompette énonçant un thème basé<br />

sur celui du choral que le chœur reprend bientôt, avec force longues<br />

notes soutenues. Les sopranos chantent le choral tandis que les autres<br />

voix utilisent un matériau libre qui s’adapte aisément au texte. Le<br />

signal de trompette retentit à intervalles réguliers, mais Bach lui confie<br />

également une très émouvante phrase mélodique sonnant haut audessus<br />

des autres parties. Par la suite, deux hautbois chantent un délicat<br />

duo auquel le ténor joint ses suppliques pour la bénédiction de Dieu.<br />

Plus loin, Bach propose un récitatif où alto et ténor chantent tour à tour<br />

le propos tandis que l’autre voix énonce les notes du choral ornementé.<br />

Mais vo<strong>ici</strong> une aria parmi les plus furieuses de Bach : « stürze zu<br />

Boden » (« tombe à terre ») est presque <strong>ici</strong> dépeint avec objectivité,<br />

une cinquantaine de sauvages motifs descendants soulignant la chute<br />

des êtres trop fiers. Un récitatif de ténor introduit le choral final qui<br />

s’achève sur un merveilleux Amen.<br />

Saint Thomas avait émis des doutes sur la Résurrection de Jésus : selon<br />

toute évidence, la Cantate Halt im Gedächnis Jesum Christ (Garde Jésus<br />

Christ en mémoire), BWV 67 réfute tous les arguments du saint douteur.<br />

L’ouvrage, destiné au dimanche de Quasimodogeniti du 6 avril 7 4,<br />

commence par une série de « Halt » au chœur intimant l’ordre aux fidèles<br />

de ne pas oublier que le Christ est bien ressuscité , ainsi que le prouvent<br />

d’ailleurs les motifs ascendants sur « auferstanden » (« ressuscité »).<br />

L’aria de ténor qui suit, elle même, comporte mille motifs tout aussi<br />

ascendants distribués entre violons, hautbois et continuo tandis que la<br />

voix chante la Résurrection. Deux récitatifs d’alto flanquent un beau<br />

choral, avant que ne survienne l’un de ces moments les plus prégnants<br />

de tout le répertoire : la lutte entre les doutes et le croyant, des doutes<br />

insinués par Satan et l’Enfer. La musique oscille entre les durs accents<br />

évoquant le Malin d’une part, et la douce voix du Christ accompagnée<br />

de ses fidèles hautbois et flûtes, d’autre part. Le choral final est une<br />

prière au « Friedensfürst », le Prince de la Paix.<br />

CD 29 : Cantates, BWV 34, 31 & 19<br />

O ewiges Feuer, o Ursprung der Liebe, BWV 34, pour le dimanche<br />

de la Pentecôte<br />

Der Himmel lacht ! die Erde jubilieret !, BWV 3 , pour le<br />

dimanche de Pâques<br />

Es erhub sich ein Streit, BWV 9, pour la Fête de Saint Michel<br />

La Cantate O ewiges Feuer, o Ursprung der Liebe (Ô feu éternel, ô source<br />

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