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Existe-t-il une corrélation entre l'intelligence émotionnelle ... - Accueil

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grande activité EEG frontale gauche que les sujets qui émettent un sourire « feint » (un<br />

sourire sans activation du muscle oculaire). Suivant cette observation, Ekman et<br />

Davidson (1993) demandèrent à leurs participants de réaliser soit un « Duchenne<br />

sm<strong>il</strong>e », soit un « unfelt sm<strong>il</strong>e ». Ils constatèrent à nouveau les mêmes résultats (Coan et<br />

Allen, 2004) : seuls les « Duchenne sm<strong>il</strong>es » sont associés à <strong>une</strong> activité frontale<br />

gauche. Ces résultats ont des implications importantes quant au rôle de l’expression<br />

faciale dans la régulation des processus neuronaux associés aux émotions (Davidson et<br />

Sutton, 1995).<br />

Coan et al. (2001) ont ut<strong>il</strong>isé pour leur part <strong>une</strong> tâche de l’activation faciale<br />

volontaire afin d'induire des émotions relatives à l’approche (joie, colère) et à<br />

l’évitement (peur, tristesse, dégoût). Leurs prédictions ont partiellement été confirmées :<br />

les émotions relatives à l’évitement ont provoqué, comme prévu, <strong>une</strong> activation frontale<br />

droite plus importante, alors que les émotions reliées à l’approche n’ont pas provoqué<br />

d'activation frontale gauche plus importante (Coan et Allen, 2004). Coan et Allen<br />

(2003c) ut<strong>il</strong>isèrent les données existantes de l’expérience décrite ci-dessus pour évaluer<br />

la relation <strong>entre</strong> l’asymétrie frontale et l’expérience <strong>émotionnelle</strong> durant l’activation<br />

faciale. Ils ont observé d'<strong>une</strong> part que la colère et la joie sont davantage rapportées si<br />

elles sont concomitantes avec l’asymétrie frontale gauche et, d'autre part, que l’angoisse<br />

est plus souvent rapportée si elle est accompagnée d’<strong>une</strong> asymétrie frontale droite (cités<br />

par Coan et Allen, 2004).<br />

Harmon-Jones et Sigelman (2001) ont observé de leur côté que les individus avec<br />

asymétrie frontale gauche, en réponse à <strong>une</strong> insulte, sont plus enclins à rapporter de la<br />

colère (Coan et Allen, 2004). Harmon-Jones et al. (2003) ont montré que l’activité<br />

frontale gauche apparaît suite au déclenchement de la colère seulement si des réponses<br />

de coping et de contre-attaque sont possibles. Leurs sujets, des étudiants de secondaire,<br />

ont été soit confrontés au fait que les frais de scolarité allaient augmenter, soit au fait<br />

que cette augmentation serait en discussion. Les sujets pensant que cette réforme était<br />

en discussion ont montré <strong>une</strong> activité gauche plus importante et se sont engagés<br />

davantage dans des actions de coping, comme par exemple signer des pétitions (Coan et<br />

Allen, 2004).<br />

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