Existe-t-il une corrélation entre l'intelligence émotionnelle ... - Accueil
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égulation des émotions négatives, les sujets <strong>émotionnelle</strong>ment intelligents ut<strong>il</strong>isent des<br />
stratégies adaptatives afin de maintenir ou accroître leurs émotions positives comme la<br />
joie ou la plénitude.<br />
L’intelligence <strong>émotionnelle</strong> est donc associée au choix de stratégies adaptatives et ce,<br />
quel que soit le type d’émotions considéré. Il est à noter que cette capacité supérieure à<br />
sélectionner les stratégies fonctionnelles « s’accompagne d’<strong>une</strong> fac<strong>il</strong>ité accrue à les<br />
implémenter » (Mikolajczak, en préparation). Les chercheurs ont en effet observé que<br />
l’intelligence <strong>émotionnelle</strong> est associée à <strong>une</strong> propension moindre à éprouver des<br />
émotions négatives et à <strong>une</strong> propension plus élevée à éprouver des émotions positives.<br />
Mikolajczak, Petrides & Hurry (soumis) ont analysé le lien existant <strong>entre</strong><br />
l’intelligence <strong>émotionnelle</strong> et l’automut<strong>il</strong>ation. L’automut<strong>il</strong>ation peut être considérée<br />
comme <strong>une</strong> stratégie de coping maladaptative, comme <strong>une</strong> tentative désespérée d’éviter<br />
ou de diminuer les émotions négatives. Les individus <strong>émotionnelle</strong>ment moins<br />
intelligents recourent plus fréquemment à cette manière de coping que les sujets<br />
<strong>émotionnelle</strong>ment intelligents. Ainsi, plus les sujets sont <strong>émotionnelle</strong>ment intelligents,<br />
plus basse est la probab<strong>il</strong>ité qu’<strong>il</strong>s ut<strong>il</strong>isent <strong>une</strong> stratégie maladaptative. De la même<br />
façon, Austin et al. (2005) ont montré que l’intelligence <strong>émotionnelle</strong> est négativement<br />
associée à la consommation d’alcool. Petrides, et al. (2006b) ont montré que<br />
l’intelligence <strong>émotionnelle</strong> est associée positivement à la persévérance dans<br />
l’entrainement musical. Ceci suggère que les sujets ayant <strong>une</strong> intelligence <strong>émotionnelle</strong><br />
élevée ont tendance à se confronter (approche) à <strong>une</strong> difficulté plutôt que de l’éviter.<br />
Pour résumer cette section traitant de la « gestion des émotions », nous pouvons<br />
affirmer que les sujets <strong>émotionnelle</strong>ment intelligents considèrent les situations<br />
différemment ; <strong>il</strong>s anticipent en effet les pertes et les gains. Ils évaluent aussi<br />
différemment les ressources dont <strong>il</strong>s disposent et s’estiment davantage capables de faire<br />
face aux problèmes qu’<strong>il</strong>s rencontrent. Ces individus adoptent des stratégies de coping<br />
plus fonctionnelles et tendent à éviter l’ut<strong>il</strong>isation de stratégies non-adaptatives.<br />
(Mikolajczak, en préparation). Ces trois processus donnent un premier aperçu de la<br />
façon dont les individus <strong>émotionnelle</strong>ment intelligents parviennent à un me<strong>il</strong>leur<br />
ajustement aux situations grâce à <strong>une</strong> gestion et <strong>une</strong> régulation des émotions qui<br />
pourraient servir de buffer par rapport à des maladies mentales et physiques et<br />
permettent d’<strong>entre</strong>voir pourquoi les sujets <strong>émotionnelle</strong>ment intelligents disposent d’un<br />
me<strong>il</strong>leur support social.<br />
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