de l'effet de grappe a un jeu collectif construit et efficace en basket-ball

1. 1 Présentation du contexte :
I. PRESENTATION ET POSITIONNEMENT DU PROBLEME:
Nous sommes en début de premier cycle de basket-ball, avec une classe de 6 ème 6 (0 heure de pratique) au
collège Montesquieu (Narbonne). Les élèves jouent un match en 3 x 3 sur un terrain réduit (largeur du
gymnase: 14m x 10m), avec des cibles basses (paniers à 2m6O) et un petit ballon (taille 5). Ce dispositif
optimise le rapport entre le nombre de joueurs et la surface de jeu disponible. La durée du match est divisée
en 4 quart-temps de 5 minutes. Les élèves ont pour consigne de gagner le match. Le règlement est adapté:
- non contact (fautes non comptabilisées mais sanctionnées par une réparation en touche ou
un lancer-franc à valeur de deux points),
- marcher,
- reprise de dribble.
Les équipes peuvent être homogènes ou hétérogènes, mais le rapport de force doit être équilibré. Elles sont
séparées par des maillots de couleur différente. L'enseignant arbitre la partie où chaque panier vaut deux
points.
1.2.Description de conduites typiques inadaptées des débutants:
Les logiques d'organisation des élèves en basket-ball sont multiples. Les repères proposés sont donnés à titre
indicatif et ne prétendent pas décrire toutes les caractéristiques observables. Seuls les comportements les
plus couramment constatés chez les élèves ont été retenus (typiques puisque caractérisent environ ¾ des
élèves). Encore faut-il préciser qu'il s'agit de tendances et que la réalité reste beaucoup plus complexe.
L'observation des matchs de débutants permet d'identifier des caractéristiques « universelles » de leur jeu,
tant au plan individuel qu'au plan de leur production collective.
1.2.1. Sur le plan collectif:
Globalement, les élèves restent massés près de la balle dans un jeu « en grappe » où règne la confusion. La
balle est souvent perdue et circule d'une équipe à l'autre. Le match se déroule dans la partie centrale du
terrain où peu de tirs peuvent être tentés, ce qui explique des scores peu élevés à l'issu des rencontres (4-0 ;
4-8... ). On remarque que le jeu de passe prédomine largement sur le jeu de dribble même lorsqu'il est
nécessaire. L'orientation du jeu n'est pas fixée et le panier n'est pas toujours l'objectif prioritaire. Les élèves
sont incapables d'enchaîner leurs actions et semblent spectateurs de leurs résultats. On parlera plutôt
d'actions qui se juxtaposent ou qui se succèdent dans des temps de latence parfois important.
Ces successions d'action unique et souvent explosive sur le ballon font que la progression vers l'avant est
limitée. En fait, le groupe est à la poursuite du ballon et il est fortement subordonné à sa circulation: lorsque
le ballon bouge, les joueurs sont en mouvements et lorsqu'il s'arrête, les joueurs s'immobilisent.
4