de l'effet de grappe a un jeu collectif construit et efficace en basket-ball

IV. PROBLEMATIQUE PERTINENTE DU POINT DE VUE PROFESSIONNEL:
La description et l'analyse des chapitres 1 et 2 précédant, caractérisent le niveau débutant (niveau 1, 0 heure
de pratique c'est-à-dire l'élève de 6 ème en début de cycle). En résumé, sur le plan collectif, il y a groupement
autour du ballon (« grappe ») ; le jeu est réactif et se caractérise par des juxtapositions d'action individuelle
explosive. Le rapport de force est en faveur de la défense qui domine et réduit le temps d'action des
attaquants. Sur le plan individuel, l'enfant est centré sur le ballon, il manque d'habiletés gestuelles et à une
vision de l'espace réduite. Le problème majeur pour ces élèves est: il présente des difficultés à amener la
balle vers un espace de marque propice à la réussite d'un panier. Notre hypothèse de travail sera donc la
suivante :
Chez ces élèves, le nombre de pertes de balles en match se situe pour chaque équipe entre 25 et 35. Il y a
donc un nombre important de changement de possessions de balles pour chaque équipe, qui sont autant
d'occasion de contre-attaques.
Dans les phases de jeu placé, la réussite aux tirs ne dépasse pas 20% alors que la réussite des tirs de contreattaque
dépasse légèrement 40%.
L'organisation même rudimentaire de la contre attaque (avec une, voire deux passes) suffit à ce niveau pour
trouver des solutions de tirs alors qu'en jeu placé, les insuffisances techniques permettent de réussir très peu
de tir hors de la raquette.
De plus, comme un progrès rapide est possible, aussi bien pour diminuer les pertes de balles dans ces
situations que pour améliorer rapidement la réussite de ce type de tirs, cette orientation du jeu répond
parfaitement à un souci d'efficacité.
Enfin, cette orientation stratégique présente l'avantage d'être facilement compréhensible et colle parfaitement
à la spontanéité des jeunes.
Les situations potentielles de contre attaques sont très nombreuses, la recherche du jeu rapide doit être une
priorité et un nombre important de points sur contre attaque doit en être issu.
Le but de l'apprentissage, les effets du développement de l'individu aidant, est de faire passer le joueur de
cette forte dépendance par rapport au ballon à une autonomie de plus en plus grande dans ses déplacements
et ses choix pour être le plus efficace possible. Pour l'équipe qui attaque, il s'agira d'inverser le rapport de
force en prenant de vitesse le système défensif adverse. Ils devront tout d'abord passer par un niveau 2
transitoire et tendre, voir atteindre le niveau 3 décrit ci dessous :
Niveau 2 :
Une fois les problèmes « moi et le ballon » partiellement résolus, le ballon devient un moyen de
communication avec les partenaires. Les joueurs découvrent leurs partenaires, leur font confiance, les
considèrent comme des aides, entrent en relation avec eux par l'intermédiaire du ballon. Ils sont à l'écoute
des partenaires, prélèvent des intentions chez eux et essaient de s'y ajuster. L'équipe parvient difficilement à
faire progresser le ballon sur tout le terrain notamment dans le couloir médian. Le ballon est encore souvent
perdu mais le nombre de tir au panier augmente (remarque : c'est un excellent indicateur de performance
lorsqu'il est rapporté au nombre de possession). Sur le plan individuel, le PB lève la tête, regarde ; sa vision
de l'espace s'élargit. On remarque un affinement des relations joueur/ballon (plus précis de sa manipulation).
Les NPB s'écartent du ballon, et vont vers l'avant.
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