Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
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<strong>Le</strong> <strong>pape</strong> <strong>Benoît</strong> <strong>XVI</strong> <strong>à</strong> <strong>Chypre</strong><br />
1. Ambiguïté de la modernité (103-105)<br />
<strong>Le</strong> document analyse également le fort impact de la modernité qui, au croyant<br />
musulman, «présente un visage athée et immoral. Il la vit comme une invasion<br />
culturelle menaçante, une source de troubles pour son système de valeurs». «Du<br />
reste, la modernité est aussi la lutte pour la justice et l’égalité, pour la défense<br />
des droits». <strong>Le</strong>s écoles catholiques cherchent «<strong>à</strong> former des personnes capables de<br />
discerner ce qui est positif de ce qui est négatif, pour ne prendre que le meilleur».<br />
Mais «la modernité est aussi un risque pour les chrétiens» : les sociétés de la région<br />
sont en effet «menacées de la même manière par l’absence de Dieu, par l’athéisme<br />
et le matérialisme, et plus encore par le relativisme et l’indifférentisme (…) De tels<br />
risques peuvent, tout comme l’extrémisme, facilement détruire nos familles, nos<br />
sociétés et nos Eglises».<br />
2. Musulmans et chrétiens doivent parcourir<br />
ensemble le chemin commun (106-110)<br />
«De ce point de vue, musulmans et chrétiens doivent parcourir un chemin<br />
commun». <strong>Le</strong>s chrétiens, de leur côté, doivent être conscients d’appartenir au<br />
Moyen-Orient et d’en constituer «une composante essentielle» : en effet, «ils ont<br />
été les pionniers de la renaissance de la nation arabe» et «leur rôle est reconnu dans<br />
la société» (106-108) même si «avec le développement de l’intégralisme islamique,<br />
on voit augmenter un peu partout les attaques contre les chrétiens» (110).<br />
G. CONTRIBUTION SPÉCIFIQUE<br />
ET IRREMPLAÇABLE DU CHRÉTIEN (111-117)<br />
«<strong>Le</strong> chrétien peut apporter une contribution spéciale dans le cadre de la<br />
justice et de la paix» ; il a le devoir de «dénoncer courageusement la violence,<br />
d’où qu’elle vienne, et de suggérer une solution qui ne passe que par le dialogue»,<br />
la réconciliation et le pardon. Toutefois, les chrétiens doivent exiger «avec des<br />
moyens pacifiques» que leurs droits aussi «soient reconnus par les autorités civiles»<br />
(111-114). <strong>Le</strong> document affronte ensuite le thème de l’évangélisation dans une<br />
société musulmane qui peut avoir lieu seulement au travers du témoignage mais<br />
«on demande qu’elle soit garantie aussi par d’opportunes interventions externes».<br />
Dans tous les cas, l’activité caritative des communautés catholiques «envers les plus<br />
pauvres et les exclus, sans discrimination, représente la façon la plus évidente de<br />
diffuser l’enseignement chrétien». Souvent de tels services sont assurés seulement<br />
par les institutions ecclésiales (115-116).