Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
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Du 4 au 6 juin 2010 91<br />
chrétiens sont appelés «<strong>à</strong> apporter <strong>à</strong> toute cette situation un esprit de réconciliation<br />
basée sur la justice et l’équité pour les deux parties. Par ailleurs, les Eglises du<br />
Moyen-Orient invitent <strong>à</strong> continuer de distinguer la réalité religieuse et la réalité<br />
politique».<br />
E. RAPPORTS AVEC LES MUSULMANS (95-99)<br />
<strong>Le</strong>s relations de l’Eglise Catholique avec les musulmans ont aussi leur<br />
fondement dans le Concile Vatican II. A ce propos, sont rappelés les propos de <strong>Benoît</strong><br />
<strong>XVI</strong> : «<strong>Le</strong> dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne<br />
peut pas se réduire <strong>à</strong> un choix passager. C’est en effet une nécessité vitale, dont<br />
dépend en grande partie notre avenir». <strong>Le</strong> document indique qu’il «est important<br />
d’avoir d’une part un dialogue bilatéral – avec les juifs et avec les musulmans – et,<br />
d’autre part, un dialogue trilatéral». Il précise que «les relations entre chrétiens et<br />
musulmans sont parfois ou souvent difficiles, surtout du fait que les musulmans ne<br />
distinguent pas religion et politique, ce qui met les chrétiens en situation délicate<br />
de non-citoyens, alors qu’ils sont les citoyens de ces pays bien avant l’arrivée de<br />
l’Islam. La clef du succès de la coexistence entre chrétiens et musulmans dépend de<br />
la reconnaissance de la liberté religieuse et des droits de l’Homme». «<strong>Le</strong>s chrétiens<br />
sont appelés (…) <strong>à</strong> ne pas s’isoler dans des ghettos, attitude défensive et de repli sur<br />
soi typique des minorités. Beaucoup de fidèles insistent sur le fait que chrétiens et<br />
musulmans sont appelés <strong>à</strong> travailler ensemble pour promouvoir la justice sociale,<br />
la paix et la liberté, et défendre les droits humains et les valeurs de la vie et de la<br />
famille». Est suggérée «la révision des livres scolaires et surtout d’enseignement<br />
religieux, pour qu’ils soient libres de tout préjugé et stéréotype sur l’autre» alors<br />
que le document invite au dialogue de «vérité dans la charité».<br />
F. LE TÉMOIGNAGE DANS LA CITÉ (100-102)<br />
Dans la situation conflictuelle de la région, les chrétiens sont exhortés <strong>à</strong><br />
promouvoir «la pédagogie de la paix» : il s’agit d’une voie «réaliste, même si elle<br />
risque d’être repoussée par la plupart ; elle a aussi davantage de possibilités d’être<br />
accueillie du fait que la violence – des forts comme des faibles – a, dans la région<br />
du Moyen-Orient, porté uniquement <strong>à</strong> l’échec et <strong>à</strong> une impasse générale». Il s’agit<br />
d’une situation que «le terrorisme mondial le plus radical exploite». La contribution<br />
des chrétiens, «qui exige beaucoup de courage, est indispensable» même si «trop<br />
souvent» les pays moyen-orientaux «identifient l’Occident avec le Christianisme»,<br />
créant ainsi un grand dommage aux Eglises chrétiennes.