Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Du 4 au 6 juin 2010 85<br />
œcuménique et le dialogue avec les juifs et les musulmans «pour le bien de la<br />
société tout entière» et afin que «la religion – surtout de ceux qui professent un Dieu<br />
unique» – devienne «toujours plus un motif de paix» (4). <strong>Le</strong> Synode entend «fournir<br />
aux chrétiens les raisons de leur présence dans une société <strong>à</strong> majorité musulmane,<br />
qu’elle soit arabe, turque, iranienne ou <strong>à</strong> majorité juive, dans l’Etat d’Israël» (6). La<br />
réflexion est guidée par les Saintes Ecritures (7-12).<br />
I.<br />
L’EGLISE CATHOLIQUE AU MOYEN-ORIENT<br />
A. SITUATION DES CHRÉTIENS AU MOYEN-ORIENT<br />
1. Bref regard historique : unité dans la multiplicité (13-18)<br />
<strong>Le</strong> premier chapitre traite de l’Eglise catholique au Moyen-Orient, en<br />
rappelant que toutes les Eglises du monde «prennent leur source dans l’Eglise de<br />
Jérusalem» (14). Il est affirmé que les divisions entre les chrétiens (Conciles d’Ephèse<br />
et de Chalcédoine au V ème siècle et séparation de Rome et de Constantinople au XI ème<br />
siècle) ont été dues surtout <strong>à</strong> des «motifs politico-culturels». Toutefois, «l’Esprit<br />
travaille les Eglises pour les rapprocher et faire tomber les obstacles <strong>à</strong> l’unité visible<br />
voulue par le Christ». Au Moyen-Orient, l’unique Eglise Catholique est présente au<br />
travers de différentes Traditions, de différentes Eglises Orientales Catholiques sui<br />
iuris. Outre l’Eglise de tradition latine, existent six Eglises patriarcales, chacune<br />
avec son riche patrimoine spirituel, théologique, liturgique. «Ces Traditions sont<br />
en même temps une richesse pour l’Eglise universelle» (15-18). On rappelle que<br />
les Eglises du Moyen-Orient sont d’origine apostolique et «il est certain que<br />
l’affaiblissement, voire la disparition, du christianisme l<strong>à</strong> où il est né est une perte<br />
pour l’Eglise universelle».<br />
2. Apostolicité et vocation missionnaire (19-23)<br />
Dès lors, existe la «lourde responsabilité» de «maintenir la foi chrétienne en<br />
ces terres saintes» (19). Malheureusement, force est de constater qu’aujourd’hui,<br />
«l’élan évangélique est souvent ralenti et que la flamme de l’Esprit semble<br />
affaiblie» (20). «Si l’Eglise ne s’engage pas pour les vocations, elle est destinée <strong>à</strong><br />
disparaître» (21). La crise des vocations est due <strong>à</strong> différentes causes : émigration des<br />
familles, diminutions des naissances, un environnement toujours plus contraire aux<br />
valeurs évangéliques. En outre, «le manque d’unité parmi les membres du clergé»