Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
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Du 4 au 6 juin 2010 79<br />
sera le travail des éducateurs <strong>à</strong> long terme. <strong>Le</strong>s chrétiens auront leur contribution <strong>à</strong><br />
offrir dans la résolution des conflits de caractère politique ou religieux.<br />
L’ouverture <strong>à</strong> l’autre a aussi une dimension interreligieuse. <strong>Le</strong> Pape Benoit<br />
<strong>XVI</strong>, en visitant la Terre Sainte, la Palestine et la Turquie, a tenu <strong>à</strong> rencontrer les<br />
chefs musulmans. Il a fait de même avec la religion hébraïque pour encourager le<br />
dialogue interreligieux. Il sait que le futur de l’Humanité dépend de nos efforts en<br />
ce sens.<br />
L’ouverture <strong>à</strong> l’autre a aussi une dimension œcuménique. Parmi les réponses<br />
aux Lineamenta, on trouve ces lignes pertinentes : “Toutes les divisions entre les<br />
Eglises du Moyen-Orient sont les fruits amers du passé, mais l’Esprit travaille les<br />
Eglises pour les rapprocher et faire tomber les obstacles <strong>à</strong> l’unité visible voulue par<br />
le Christ, pour qu’elles soient Une dans leur multiplicité, <strong>à</strong> l’image de la Trinité,<br />
s’enrichissant mutuellement de leurs Traditions respectives : ‘Que tous soient un,<br />
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, afin<br />
que le monde croie que tu m’as envoyé’ (Jn 17, 20-21)”.<br />
La divergence majeure entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes tient<br />
dans la notion de primauté de l’Évêque de Rome. Dans son encyclique Ut unum<br />
sint (numéros 88-96, surtout 93 et 95), le Pape Jean-Paul II admet la responsabilité<br />
de “trouver un moyen d’exercer la primauté qui, tout en ne renonçant en aucune<br />
manière essentielle <strong>à</strong> sa mission, n’en est pas moins ouvert <strong>à</strong> une nouvelle situation,<br />
en tenant compte de la double tradition canonique latine et orientale.”<br />
3) Il faut former les chrétiens <strong>à</strong> considérer leur présence ici<br />
comme une vocation et non comme une fatalité<br />
<strong>Le</strong>s chrétiens qui vivent au Moyen-Orient sont enracinés dans une culture<br />
et dans une langue, et vivent avec d’autres peuples dont ils partagent la langue,<br />
l’histoire et beaucoup de traditions. <strong>Le</strong>s chrétiens ne doivent pas se sentir étrangers.<br />
Ils sont appelés <strong>à</strong> être témoins du Christ dans les pays mêmes où ils vivent. Fuir<br />
leurs pays d’origine, c’est fuir la réalité. Il faut encourager les chrétiens <strong>à</strong> vivre avec<br />
foi et joie dans le pays de leurs ancêtres. <strong>Le</strong>ur départ affaiblira le petit reste, qui<br />
cherchera lui aussi <strong>à</strong> partir.<br />
<strong>Le</strong>s fidèles attendent des pasteurs qu’ils leur donnent les raisons claires de leur<br />
mission dans chaque pays. Nous ne pouvons être autre chose que d’authentiques<br />
témoins du Christ ressuscité présent par l’Esprit Saint dans son Eglise, dans les pays<br />
où nous sommes nés et où nous vivons, pays qui se caractérisent non seulement par<br />
un processus de maturation politique et démocratique, mais, malheureusement, par<br />
des conflits et l’instabilité.<br />
Un autre aspect pourrait aider <strong>à</strong> limiter l’émigration : rendre les chrétiens plus<br />
conscients du sens de leur présence et de la nécessité de s’engager ici et maintenant,