Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Du 4 au 6 juin 2010 11<br />
À l’heure actuelle, <strong>Chypre</strong> ne compte plus que quatre villages maronites,<br />
situés dans le nord-ouest et en partie occupés par les Turcs : Kormakiti, Assomatos,<br />
Karpash et Agia Marina.<br />
Au cours de l’invasion de 1974, la plupart des Maronites, en particulier les<br />
jeunes, les ont fuis pour s’installer dans le sud de l’île où ils ont peu <strong>à</strong> peu refait leur<br />
vie. Ne sont restés dans les villages que les plus âgés, <strong>à</strong> l’exception d’Agia Marina<br />
qui a été complètement abandonné.<br />
Depuis 1988, <strong>Chypre</strong> des Maronite est un diocèse appartenant au Patriarcat<br />
maronite du Liban. Mgr Joseph Soueif en est l’archevêque actuel.<br />
<strong>Le</strong>s paroisses maronites sont actuellement au nombre de huit : trois dans le nord,<br />
trois <strong>à</strong> Nicosie, une <strong>à</strong> Larnaca et une <strong>à</strong> Limassol.<br />
A <strong>Chypre</strong>, la liturgie maronite est célébrée en arabe et en araméen, mais<br />
aujourd’hui de nombreuses parties sont traduites en grec.<br />
b) <strong>Le</strong>s Arméniens orthodoxes<br />
<strong>Le</strong>s Arméniens ont vécu <strong>à</strong> <strong>Chypre</strong> pendant des siècles. Ceux qui y vivent<br />
actuellement sont venus d’Arménie et de Turquie après le génocide de 1915-1923.<br />
Ils sont environ deux mille et vivent principalement <strong>à</strong> Nicosie, Larnaca et Limassol.<br />
Actuellement, les Arméniens orthodoxes possèdent trois églises et trois écoles <strong>à</strong><br />
Nicosie. Depuis 1997, un évêque y réside : Mgr Varoujan Hergelian, vicaire du<br />
Catholicossat de la Cilicie (siège <strong>à</strong> Beyrouth).<br />
c) <strong>Le</strong>s Latins<br />
<strong>Le</strong>s catholiques latins ont une longue histoire <strong>à</strong> <strong>Chypre</strong>. Elle commence<br />
avec l’occupation de l’île par les Templiers <strong>à</strong> la fin du Xème siècle et se poursuit<br />
avec l’établissement du Royaume de Lusignan (1191-1489) puis la domination<br />
vénitienne (<strong>à</strong> partir de 1489). La présence latine se termine brutalement avec<br />
l’invasion ottomane de l’île en 1571. <strong>Le</strong>s Turcs n’autorisèrent <strong>à</strong> rester sur l’île que<br />
les orthodoxes et les maronites. Tous les religieux et religieuses latins furent forcés<br />
d’abandonner leurs monastères et leurs églises, qui furent occupés par les orthodoxes<br />
ou convertis en mosquées. De nombreux fidèles latins quittèrent également l’île.<br />
Parmi ceux qui restèrent, beaucoup devinrent orthodoxes et même musulmans, en<br />
raison des pressions et difficultés en tous genres.<br />
<strong>Le</strong>s Franciscains s’installèrent après le passage de saint François, lorsque<br />
celui-ci alla rencontrer le sultan d’Egypte (1219). La tradition veut que le saint ait<br />
laissé deux ou trois frères dans l’île. En 1593, après l’expulsion des latins par les<br />
Turcs, les Franciscains de Terre Sainte obtinrent du sultan d’Istanbul le droit de<br />
retourner <strong>à</strong> <strong>Chypre</strong>. Pendant des siècles, l’île a été pour les frères de la Custodie de<br />
Terre Sainte un lieu de refuge.