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JAN LAUWERS & NEEDCOMPANY VARIATIONS C-SONG

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LA REALISATION<br />

Ces quatre volets constituent ensemble la première partie d’un cycle sur la mer.<br />

Il s’agit en fait d’une installation vidéo très sensorielle dans laquelle le son constitue un aspect tout aussi important que l’image. Pour C-Song 01, déjà réalisé, nous avons opté pour le Dolby-<br />

surround, et le son de la mer est un mix d’une dizaine de types de mers différents qui confère à l’ensemble une sensation claustrophobique, effet renforcé par le fait que chaque image est<br />

filmée en zoom. Ainsi la mer remplit tout l’écran, en arrière-plan, et l’avant-plan menace de s’effriter.<br />

C-Song 01 est construit comme une composition sensorielle qui éveille d'une manière quasiment abstraite des sentiments très concrets chez le spectateur. La bande-son, d'une importance<br />

capitale, y contribue ; elle crée une formidable densité qui rend superflue toute narration. Le résultat est un récit sans paroles, une image qui s'impose à la mémoire du spectateur.<br />

C-Song 02 est beaucoup plus tranquille. Le faciès du protagoniste est le fil conducteur de l’image. Le petit groupe de personnes est représenté de façon très artificielle grâce à l’effet<br />

steadycam, qui rend les mouvements de caméra très doux, contrairement à C-Song 01. Pour accentuer ce sentiment de paix, on a demandé à Rombout Willems de composer un quatuor à<br />

cordes qui s’insinue sous l’image comme un adagio. Au total, cela donne le portrait d’un homme au désespoir dans un monde apparemment tranquille. Le côté artificiel du petit groupe de<br />

bronzeurs, d’un groupe de soldats avec des mitrailleuses, d’une petite fille avec un petit cheval, d’un homme avec un faux ours gigantesque au bout d’une chaîne, etc., font douter de la réalité<br />

des perceptions de l’homme. Il s’agit au fond du mensonge inhérent au souvenir. L’alternance entre les points de vue subjectif et objectif de la caméra le souligne encore davantage.<br />

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