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La conserverie - Descendants de Jacques Bussière

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Bonjour,<br />

CONSERVERIE C.A. BUSSIÈRES INC.1921-1978<br />

VERCHÈRES<br />

LÉGUMES EN CONSERVE DE MARQUE« MADELEINE (DE VERCHÈRES)»<br />

Mon nom est Charles Henri <strong>Bussière</strong>s 2 ième fils <strong>de</strong> Paul Sarto (6 enfants) <strong>de</strong> Verchères qui est<br />

le fils <strong>de</strong> Charles-Auguste fondateur <strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong> <strong>de</strong> Verchères.<br />

<strong>La</strong> généalogie <strong>de</strong>s <strong>Bussière</strong>s d’Amérique débute avec l’arrivé en 1643 <strong>de</strong> jacques (1626-1699)<br />

membre du régiment <strong>de</strong> Carignan. Il servit durant 18 ans comme soldat et caporal au fort St-Louis<br />

<strong>de</strong> Québec et <strong>de</strong> Trois-Rivières.<br />

À l’âge <strong>de</strong> 45 ans, en 1671, il se maria avec Noëlle Gossard (1640-1684), une fille du roy, à Ste-<br />

Famille. Ils eurent 3 enfants dont un seul parvint à l’âge adulte, soit Jean.<br />

Jean (1673-1735) /Ursula ron<strong>de</strong>au (1676-1745) mariage à St-Pierre I.O. (19 enfants)<br />

C’est <strong>de</strong> lui que part la multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lignées <strong>de</strong> <strong>Bussière</strong>s en Amérique.<br />

Joseph (1705-1770/Geneviève parent (1711- ) : 13 enfants<br />

Jean-Baptiste (1733-1810/Marie Josephte Malboeuf (1729-1794) : 8 enfants<br />

Le rameau <strong>de</strong>s <strong>Bussière</strong>s <strong>de</strong> Verchères commence avec Jean-Baptiste qui se marie à <strong>La</strong>uzon le 10<br />

octobre 1763 puis s’installe à Varennes et décè<strong>de</strong> à Verchères en 1810.<br />

<strong>Jacques</strong> (né à Varennes en 1779- décédé à Verchères en 1865) / Judith Tru<strong>de</strong>au 7 enfants dont :<br />

Judith/ Mansfield<br />

Pascal <strong>Jacques</strong>/ Geneviève Fontaine<br />

Janvier/ Justine Lussier<br />

Zoé / Esprit Parfait Charron<br />

Édouard/ Justine Thomas; 11 enfants<br />

Trois gran<strong>de</strong>s lignées <strong>de</strong> <strong>Bussière</strong>s <strong>de</strong> Verchères <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt d’Édouard<br />

Les Édouard, les Horace et les Médéric<br />

François (1817-1905)/ Éléonore Cadieux (1820-1911)<br />

<strong>La</strong> majorité <strong>de</strong>s <strong>Bussière</strong>s <strong>de</strong> Verchères <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la lignée d’Édouard sauf les<br />

<strong>Bussière</strong>s <strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong> qui <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> son jeune frère François.


<strong>Jacques</strong> leur père vivait à Verchères et exerçait le métier <strong>de</strong> be<strong>de</strong>au pour le curé<br />

Thomas Kimber. Il habita et cultiva aussi sur la terre du curé Kimber dans l’île Marie.<br />

C’est en 1826 qu’il obtint par donation du curé Kimber cette terre (qui n’était pas<br />

vraiment une donation puisse qu’elle comportait plusieurs re<strong>de</strong>vances).<br />

Il obtint dis-je, cette terre située dans la partie ouest <strong>de</strong> l’île Marie en bordure <strong>de</strong> la<br />

gran<strong>de</strong> passe. Cette terre est la plus vieille <strong>de</strong> l’île Marie.<br />

Le curé Kimber l’avait acheté <strong>de</strong> Joseph Foisy dit Frenière en 1804 dont le père en avait<br />

obtenu la concession du Sieur Jean-Baptiste Jarret seigneur <strong>de</strong> Verchères en 1745.<br />

D’ailleurs Louis <strong>La</strong>badie professeur à Verchères en parle du monsieur Frenière dans son écrit<br />

sur la gran<strong>de</strong> inondation <strong>de</strong> 1798 qui a englouti complètement les îles <strong>de</strong> Verchères durant 10<br />

jours.<br />

Aujourd’hui, cette terre appartient à l’organisme canard illimité. Elle est connue sous le<br />

vocable <strong>de</strong> la terre Renaud, (ex maire <strong>de</strong> Montréal, Adélard Renaud).<br />

En 1841, par donation, <strong>Jacques</strong> <strong>Bussière</strong>s légua à chacun <strong>de</strong> ses quatre fils <strong>de</strong>s terres<br />

qu’il avait acquises au fil <strong>de</strong>s années tant sur l’île Marie qu’au village <strong>de</strong> Verchères. C’est<br />

comme ça que les <strong>de</strong>scendants d’Édouard, d’Horace et <strong>de</strong> Médéric se retrouvent au<br />

centre du village <strong>de</strong> Verchères.<br />

Par contre François qui était garçon et le plus jeune fils à l’époque <strong>de</strong> la donation hérite <strong>de</strong> la<br />

terre neuve <strong>de</strong> l’île Marie avec maison, dépendances et cheptel. Il y éleva sa famille.<br />

Cette terre a été transmise <strong>de</strong> père en fils à François Xavier, à Charles-Auguste, à Paul-Sarto<br />

notre père, puis à Charles Henri (moi-même), mon frère Robert et à ma sœur Diane.<br />

François (1817-1905)/ Éléonore Cadieux (1820-1911)<br />

Ils sont le pépère et la mémère qui décidèrent en 1860 <strong>de</strong> venir s’installer sur la terre ferme à<br />

Verchères. Ils achetèrent la ferme ou est située la gran<strong>de</strong> maison <strong>de</strong> pierre au toit rouge du 439<br />

route marie Victorin actuel. Cette terre est en face <strong>de</strong> sa terre <strong>de</strong> l’île, ce qui lui facilitait la traversée<br />

en chaloupe «Verchères» à bras d’homme à l’époque.<br />

on me dit qu’il a fait ça dans le but <strong>de</strong> faire instruire ses filles au tout nouveau couvent <strong>de</strong> Verchères<br />

(1856) <strong>de</strong>s sœurs du saint nom <strong>de</strong> jésus et <strong>de</strong> marie. Personnellement je soupçonne qu’il a voulu<br />

aussi faire un pied <strong>de</strong> nez à son père qui ne lui avait pas légué <strong>de</strong> terre au village. Être insulaire c’est<br />

très difficile <strong>de</strong> toute façon.<br />

Cette maison <strong>de</strong> pierre à <strong>de</strong>ux logis (duplexe du temps) daterait circa 1750. Mon grand père<br />

Charles-Auguste racontait que lorsque le vieux François l’a acheté il se <strong>de</strong>mandait s’il ne valait pas<br />

mieux la démolir tellement elle était déjà vieille. L’herbe y poussait abondamment sur le toit <strong>de</strong><br />

chaume.


Un jour la famille se retrouva dans une situation ou il <strong>de</strong>vait vendre une partie <strong>de</strong> la terre soit celle<br />

sise au sud <strong>de</strong> la route marie Victorin actuelle. Le pépère préféra cette situation à celle <strong>de</strong> vendre sa<br />

terre <strong>de</strong> l’île Marie.<br />

François et Éléonore eurent 10 enfants dont :<br />

Éléonore/ St-Pierre<br />

Philomène- sœur <strong>de</strong> la provi<strong>de</strong>nce<br />

Olympe/ Handfied <strong>de</strong> St-Marc<br />

Alphonsine/Cornellier (Ottawa)<br />

Louis Clovis- mé<strong>de</strong>cin<br />

François-Xavier dit Frank (1847-1893) / Julie Bousquet<br />

Ce <strong>de</strong>rnier quitta la maison paternelle à l’âge <strong>de</strong> 14 ans pour aller rester aux USA chez sa sœur<br />

Éléonore St-Pierre (« la Peters»).dont le mari tenait une pharmacie.<br />

Frank y a développé avec les années un commerce itinérant <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> lingerie dans la<br />

campagne du New-Hampshire, puis par la suite on le retrouve en Louisiane avec son cousin<br />

Médéric durant 7 ans.<br />

Plus tard, il revint à Verchères faisant le transport <strong>de</strong> l’herbe à lien, avec son bateau à voile sur<br />

le majestueux fleuve St-<strong>La</strong>urent, entre les îles <strong>de</strong> Sorel et Montréal.<br />

Par la suite on le retrouve comme employé du fédéral à titre <strong>de</strong> paie maître <strong>de</strong>s canaux <strong>de</strong> la<br />

province.<br />

Il a du s’intéresser à la politique pour avoir obtenu un tel poste, car à l’époque c’était courant…<br />

quoique ça n’a pas beaucoup changé ou si peu.<br />

Charles-Auguste a fait tout brûler les papiers le concernant.<br />

Malheureusement, il est décédé subitement à l’âge <strong>de</strong> 46 ans alors que son fils Charles-<br />

Auguste, mon grand-père, qui n’avait que 18 ans, avait commencé <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s supérieures au<br />

collège d’Ottawa.<br />

Cela a été très dur pour lui. Il a du abandonner ses étu<strong>de</strong>s et venir ai<strong>de</strong>r son grand-père<br />

François sur la ferme. Il n’avait pas l’habitu<strong>de</strong> du travail manuel.<br />

C’est à cette époque que la vieille mémère Éléonore décida <strong>de</strong> racheter <strong>de</strong>ux autres terres dans<br />

l’île Marie pour les donner à Charles-Auguste afin qu’il puisse en vivre.<br />

François Xavier dit Frank et Julie Bousquet eurent trois (3) enfants<br />

Fleurine 1871-1932/Henri Marsan <strong>La</strong>pierre 1866-1943 mé<strong>de</strong>cin à St-Antoine


Henri René, mé<strong>de</strong>cin à Verchères<br />

Jeanne et Gilberte fondatrices <strong>de</strong>s clarisses <strong>de</strong> Rivière-du-Loup et <strong>de</strong> Lennoxville.<br />

Gabrielle, sœur dirigeante chez les petites franciscaines <strong>de</strong> Baie-St-Paul<br />

Rita, peintre, célibataire<br />

Rosée 1872-1901 /Herménégil<strong>de</strong> Bousquet<br />

Théodore/ Rose<br />

Charles-Auguste 1875-1965/Marie Artridge <strong>Bussière</strong>s 1878-1911.<br />

Marie Artridge était née en Louisiane. Elle est la fille <strong>de</strong> Médéric et d’Octavie Amyot. Elle était<br />

une cousine du troisième <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> Charles-Auguste<br />

Ils eurent : 8 enfants<br />

Marguerite<br />

Charlotte 1902-2005<br />

François Xavier Édouard Charles Henri<br />

Paul Sarto 1905-1990<br />

Thérèse<br />

Gaston 1908-1993<br />

Gaétan<br />

Bernard 1911-2002<br />

Maintenant, rendons hommage aux bâtisseurs <strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong> en soulignant leur<br />

entrepreneurship et leur sens <strong>de</strong> l’innovation.<br />

<strong>La</strong> <strong>conserverie</strong> a été fondée à Verchères en 1921 par Charles-Auguste <strong>Bussière</strong>s (1875-1965) mon<br />

grand-père secondé par mon père Paul Sarto (1905-1965) son fils aîné et par charlotte (1902-2005)<br />

à l’administration.<br />

En 1950 lorsque la petite <strong>conserverie</strong> se mit à grandir, Charles-Auguste <strong>de</strong>manda à ses <strong>de</strong>ux autres<br />

fils Gaston et Bernard <strong>de</strong> se joindre à eux à plein temps.<br />

C’est à cette époque qu’il incorpora l’entreprise sous le nom <strong>de</strong> C.A. <strong>Bussière</strong>s Inc. Il a fait les<br />

choses en règle avant <strong>de</strong> partir pour Rome à l’occasion <strong>de</strong> l’année sainte. Il avait 75 ans.


Ce sont les pères <strong>de</strong> la trappe d’Oka qui en 1919 donnèrent le goût à mon grand–père Charles-<br />

Auguste <strong>de</strong> s’investir dans cette aventure, alors qu’il alla chercher son fils Paul Sarto qui y<br />

étudiait l’agriculture. Il eu l’occasion <strong>de</strong> visiter les installations débutantes <strong>de</strong> <strong>conserverie</strong> <strong>de</strong><br />

tomates <strong>de</strong> la trappe.<br />

L’idée germa si bien, qu’en 1919, il se mit à cultiver la tomate et à faire la mise en boîte avec sa<br />

main-d’œuvre familiale et un minimum d’équipement, dans le bas-côté (maison d’été) <strong>de</strong> sa<br />

gran<strong>de</strong> maison <strong>de</strong> pierre.<br />

Par la suite avec les années, le besoin d’espace se faisant sentir on transforma le hangar à<br />

voitures (le shed) puis le grand verger le long <strong>de</strong> la route Marie-Victorin actuel en une<br />

<strong>conserverie</strong> mo<strong>de</strong>rne pour l’époque, comportant plusieurs grands bâtiments et un immense<br />

entrepôt, <strong>de</strong> sorte que tout l’espace fût rapi<strong>de</strong>ment utilisé.<br />

Un fait un peu inusité pour faire le lien avec la terre <strong>de</strong> l’île Marie : afin <strong>de</strong> remplir le haut <strong>de</strong> la<br />

côte pour allonger l’entrepôt, ils utilisèrent les pierres <strong>de</strong> la vieille maison <strong>de</strong> François. Le<br />

transport se fit durant l’hiver sur la glace. C’est dommage car la vieille maison aurait pu être<br />

restaurée. D’ailleurs toutes les maisons <strong>de</strong> pierres <strong>de</strong> l’île Marie ont été détruites par le temps et<br />

le manque d’intérêt et d’entretien. À ma connaissance, il y en avait au moins sept. Il y en avait<br />

<strong>de</strong>ux sur la terre neuve <strong>de</strong> François.<br />

L’emplacement <strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong> donnait lieu à un immense terrain sur la <strong>de</strong>vanture pour la<br />

circulation <strong>de</strong>s voitures à chevaux et par la suite <strong>de</strong>s camions <strong>de</strong> plus en plus gros. Tout le long<br />

<strong>de</strong> la saison, il y avait beaucoup <strong>de</strong> circulation.<br />

Je me rappelle, entre autre, une anecdote. Je vois et entends mon grand-père gesticulant et<br />

criant après moi qui s’était échappé <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> la maison et qui se dirigeait tout droit dans les<br />

pattes <strong>de</strong>s chevaux qui attendaient impatiemment le temps <strong>de</strong> déchargement <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong><br />

tomates. Je m’étais vraiment fait chicaner cette fois là.<br />

Lea<strong>de</strong>rship, entrepreneurship, sens <strong>de</strong> la direction et <strong>de</strong> l’innovation, Charles-Auguste, C.A.<br />

comme on l’appelait, l’a exercé tout le long <strong>de</strong> sa vie.<br />

Il <strong>de</strong>vait tenir ça <strong>de</strong> son père François-Xavier surnommé Frank qui avait entrepris plusieurs<br />

affaires aux USA puis, par la suite, à Verchères<br />

C.A. possédait le sens «du quoi faire» et <strong>de</strong> la direction. Il «callait les shots» comme on dit. Tout<br />

le mon<strong>de</strong> l’écoutait car il était sévère. Il était impliqué dans toutes sortes d’organismes qui<br />

s’intéressaient au développement <strong>de</strong> l’industrie <strong>de</strong> la conserve au Québec. Il fut, entre autre, un<br />

<strong>de</strong>s initiateurs <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s fabricants <strong>de</strong> conserve du Québec.<br />

Son fils, Paul Sarto, a passé sa vie d’adulte dans sa cannerie. Il possédait le sens du «comment<br />

faire». Ce <strong>de</strong>rnier a exercé tous les métiers possibles; il possédait entre autres un sens inné <strong>de</strong><br />

la mécanique et <strong>de</strong> l’exécution rapi<strong>de</strong> et dans les règles <strong>de</strong> l’art.<br />

Une petite anecdote à ce sujet.


Lorsque monsieur Chislom, détaillant canadien <strong>de</strong>s batteuses à pois automotrice, était venu<br />

avec son ingénieur monter la première machine, tout le mon<strong>de</strong> s’affairait et discutait en anglais<br />

en consultant les plans et <strong>de</strong>vis pour trouver la façon dont certaines pièces mécaniques<br />

<strong>de</strong>vaient être installées.<br />

Mon père, Paul Sarto, lui était penché sur la machine et analysait la nouvelle mécanique qu’il<br />

n’avait jamais vue. Comme il ne pouvait s’exprimer en anglais, il n’eut d’autre choix que <strong>de</strong> leur<br />

dire en bon québécois, laissez-moi faire. Cette pièce va là, celle-ci à coté <strong>de</strong> l’autre, etc. C’est<br />

comme ça que ça marche. Cela à fait dire qu’il était meilleur que l’ingénieur.<br />

Gaston avait développé le sens <strong>de</strong>s relations publiques probablement dans la police provinciale<br />

du temps.<br />

Ces traits <strong>de</strong> caractère lui ont permis <strong>de</strong> remplir son rôle <strong>de</strong> responsable <strong>de</strong> l’approvisionnement<br />

auprès <strong>de</strong>s cultivateurs. Cette liberté lui a permis aussi <strong>de</strong> faire un peu <strong>de</strong> politique, trop, peutêtre,<br />

au goût <strong>de</strong> la tante Charlotte.<br />

Charlotte était vraiment tout le portrait <strong>de</strong> son père. Elle avait étudié comme infirmière. Elle<br />

s’occupa <strong>de</strong> l’administration (du bureau) et du contrôle <strong>de</strong>s activités. C’est elle qui coordonnait<br />

l’action <strong>de</strong>s trois frères. Elle n’était pas toujours écoutée car les gars aimaient bien faire à leur<br />

tête. Toutefois, pour les points essentiels. elle maintenait la direction. Elle était très ordonnée.<br />

Bernard, c’est le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> la famille. Il se sentait en sécurité avec tous ces dirigeants et<br />

exécutants autour <strong>de</strong> lui. Il s’occupa davantage <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> l’entrepôt et du contrôle<br />

<strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong> conserve. «Ti-gars, pas trop fort tu vas bosser les boîtes.»<br />

Dans cette famille, on avait exercé beaucoup <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship et d’entrepreneurship chacun<br />

dans son domaine. Le trait <strong>de</strong> caractère qui ressort le plus, c’est la direction dans le sens<br />

<strong>de</strong> l’époque, c’est-à-dire, <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r, <strong>de</strong> dire quoi faire aux autres. Je crois que dans<br />

certains cas ça s’est transmis.<br />

Les gens <strong>de</strong> ma génération, frères et cousins, ont pour la plupart participé aux activités<br />

<strong>de</strong> la cannerie. Nous avons tous développé le sens <strong>de</strong> l’entrepreneurship qui s’est<br />

développé pour certains en intrapreneurship dans <strong>de</strong>s organisations gouvernementales<br />

et privées, le sens <strong>de</strong>s responsabilités et celui <strong>de</strong> l’engagement.<br />

Ces caractéristiques se sont transmises à nos enfants.<br />

Moi, Charles Henri, j’ai développé le goût <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> l’industrie agroalimentaire<br />

en travaillant auprès <strong>de</strong>s cultivateurs notamment à la planification et suivi <strong>de</strong>s semailles<br />

et à l’exécution <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong> pois verts.<br />

Celui <strong>de</strong> ma génération qui a contribué le plus à l’opération <strong>de</strong> la cannerie c’est mon frère André<br />

qui a travaillé avec notre père. Il y a développé son sens inné <strong>de</strong> la mécanique et <strong>de</strong> l’exécution<br />

rapi<strong>de</strong> dans les règles <strong>de</strong> l’art.<br />

<strong>La</strong> <strong>conserverie</strong>.


<strong>La</strong> <strong>conserverie</strong> était localisée sur la partie est <strong>de</strong> l’ancien terrain du 439 route Marie-<br />

Victorin, en face du cimetière à Verchères. Ce grand terrain faisait partie à l’époque <strong>de</strong><br />

l’emplacement <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> maison <strong>de</strong> pierre <strong>de</strong> Charles-Auguste <strong>Bussière</strong>s, mon grandpère.<br />

Aujourd’hui, on y retrouve un développement domiciliaire<br />

Au plus fort <strong>de</strong> son existence, au milieu <strong>de</strong>s années 50 et milieu <strong>de</strong>s années 60, la<br />

<strong>conserverie</strong> (la cannerie) opérait <strong>de</strong> la mi-avril jusqu’à la fin <strong>de</strong> décembre. En haute saison,<br />

elle employait <strong>de</strong> 70 à 80 personnes.<br />

<strong>La</strong> saison débutait en avril par le recrutement <strong>de</strong>s cultivateurs et la surveillance <strong>de</strong>s<br />

semailles. Ce n’est qu’à la mi-juin que la manufacture débutait la mise en conserve et<br />

l’entreposage <strong>de</strong>s produits finis.<br />

Durant la pério<strong>de</strong> morte, on vaguait essentiellement à l’étiquetage <strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong> conserve, à<br />

la livraison puis à l’entretien <strong>de</strong>s machineries et <strong>de</strong>s équipements. Le personnel était réduit à<br />

une dizaine <strong>de</strong> personnes. C’était une pério<strong>de</strong> plus «relax» pour tour le mon<strong>de</strong> y compris la<br />

famille.<br />

<strong>La</strong> production <strong>de</strong> conserves avait débuté avec la production <strong>de</strong>s tomates entières en 1921,<br />

puis par la suite avec la production <strong>de</strong> jus <strong>de</strong> tomates pour le marché canadien et le marché<br />

anglais <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la guerre 39-45.<br />

Avec les années, l’entreprise a su s’adapter à la montée <strong>de</strong> la compétition et à la<br />

diversification <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> notamment celle <strong>de</strong>s magasins à gran<strong>de</strong> surface naissants, tel<br />

que Steinberg, qui prenait <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> marché au Québec.<br />

De plus, l’entreprise se <strong>de</strong>vait d’allonger la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> production afin d’être économiquement<br />

plus rentable. C’est ce qu’elle fit au début <strong>de</strong>s années 50 en débutant la production <strong>de</strong> fèves<br />

jaunes et par la suite la production <strong>de</strong> pois verts, abandonnant ainsi la production du jus <strong>de</strong><br />

tomates puisque le Québec ne réussissait plus à compétitionner l’Ontario à cet égard.<br />

Par la suite, la saison <strong>de</strong>s fèves jaunes, venant en conflit avec celle <strong>de</strong>s pois verts, fut éliminée.<br />

De plus, à cette époque, l’offre <strong>de</strong> fèves jaunes <strong>de</strong>venait trop gran<strong>de</strong> au Québec occasionnant<br />

ainsi une pression à la baisse sur les prix.<br />

Cette situation a permis d’allonger la saison <strong>de</strong>s pois verts jusqu’ à la fin août pour laisser la<br />

place par la suite à celle du blé d’in<strong>de</strong> qui s’étendait jusqu’au premier gel <strong>de</strong> fin octobre début<br />

<strong>de</strong> novembre.<br />

Lui succédait la saison <strong>de</strong>s carottes et <strong>de</strong> la macédoine <strong>de</strong> légumes qui s’étirait jusqu’à la<br />

troisième et quatrième semaine <strong>de</strong> décembre. Nos mères étaient bien heureuses lorsque la<br />

cannerie cessait ses activités pour la veille <strong>de</strong> Noël.<br />

Pendant toutes ces années la <strong>conserverie</strong> n’a cessé d’investir en bâtiments, machinerie et<br />

équipements à la fine pointe <strong>de</strong> la technologie <strong>de</strong> l’époque.<br />

Dans la <strong>conserverie</strong>, chaque production d’un légume nécessite tout un ensemble <strong>de</strong><br />

machineries et d’équipements dédiés. Toutes ces lignes <strong>de</strong> production n’opéraient que <strong>de</strong> un à


<strong>de</strong>ux mois par année nécessitant beaucoup d’espace peu productif. Les seuls espaces les plus<br />

productifs étant la chaufferie, la salle <strong>de</strong>s autoclaves, l’entrepôt et la cours <strong>de</strong> réception <strong>de</strong>s<br />

marchandises.<br />

Au milieu <strong>de</strong>s années 1950, la saison <strong>de</strong>s pois verts et celle du blé d’in<strong>de</strong> vinrent stabiliser<br />

l’essentiel <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong>.<br />

<strong>La</strong> production <strong>de</strong> pois verts fut celle qui amena le plus d’innovation chez C.A. <strong>Bussière</strong>s Inc.,<br />

notamment avec la venue <strong>de</strong>s premières batteuses à pois automotrice au Québec. Peu <strong>de</strong><br />

petites <strong>conserverie</strong>s voulaient investir dans cette nouvelle technologie.<br />

Il en fut <strong>de</strong> même pour la production <strong>de</strong> blé d’in<strong>de</strong> en épi. <strong>La</strong> cannerie a été la première à en<br />

mettre en conserve au Québec.<br />

Durant toutes ces années, la famille <strong>Bussière</strong>s a été bien secondée par ses fournisseurs et ses<br />

employés.<br />

<strong>La</strong> région possédait une main d’œuvre saisonnière disponible et travaillante.<br />

Paul Sarto, qui était responsable <strong>de</strong> l’opération <strong>de</strong> la cannerie, s’était constitué un bon noyau <strong>de</strong><br />

personnes très polyvalentes et très habiles dans tous les métiers : mécanique, plomberie,<br />

tôlerie, menuiserie, etc.<br />

Toutefois, avec la gran<strong>de</strong> industrialisation dans la région, au milieu <strong>de</strong>s années 60, la<br />

<strong>conserverie</strong> eut beaucoup <strong>de</strong> difficulté à recruter du personnel saisonnier performant. Le niveau<br />

<strong>de</strong> salaire payé par les industries chimiques et pétrochimiques <strong>de</strong> Varennes et <strong>de</strong> l’industrie<br />

sidérurgique <strong>de</strong> Contrecœur a contribué au déclin <strong>de</strong> cette pme comme beaucoup d’autres.<br />

Même les plus anciens employés ont quitté à cause <strong>de</strong> l’incapacité <strong>de</strong> payer <strong>de</strong>s salaires plus<br />

élevés.<br />

Le fournisseur <strong>de</strong> boîtes <strong>de</strong> conserve, soit l’American Can, donnait un très bon service <strong>de</strong><br />

contrôle et <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s sertisseuses et <strong>de</strong> formation sur ces machines <strong>de</strong> haute vitesse et<br />

<strong>de</strong> précision.<br />

De plus, il a contribué à la mise en place <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> cuisson pour chaque produit et format<br />

<strong>de</strong> boîte <strong>de</strong> conserve et <strong>de</strong> formation du personnel dédié à la cuisson par autoclaves.<br />

D’ailleurs, les dirigeants montréalais <strong>de</strong> l’American Can ont été très reconnaissants <strong>de</strong> la fidélité<br />

<strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong> <strong>Bussière</strong>s en donnant une réception en son honneur au Mont Stephen Club<br />

<strong>de</strong> Montréal à l’occasion <strong>de</strong> son cinquantième anniversaire en 1971.<br />

<strong>La</strong> vente <strong>de</strong>s produits Ma<strong>de</strong>leine se faisait par l’entremise du courtier Brault qui développa une<br />

gran<strong>de</strong> amitié avec la famille <strong>Bussière</strong>s. C’est monsieur Brault qui mit en contact SAM Steinberg<br />

et Charles-Auguste, lesquels développèrent une bonne relation d’affaire. Un autre cas <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> fidélité.


Les produits Ma<strong>de</strong>leine se vendaient un peu partout au Québec, en Ontario, dans les<br />

maritimes, puis en Angleterre et en Allemagne.<br />

Au printemps, le courtier s’informait <strong>de</strong> la quantité que la <strong>conserverie</strong> pouvait fournir aux<br />

différents clients pour chaque catégorie <strong>de</strong> légumes soit 20 000 caisses pour un, 50 000 caisses<br />

pour l’autre et ainsi <strong>de</strong> suite…la <strong>conserverie</strong> s’engageait moralement à fournir les quantités<br />

convenues, au prix du marché au moment <strong>de</strong> la livraison.<br />

Lorsque venait le temps <strong>de</strong> fixer le prix <strong>de</strong> vente, les négociations débutaient. Monsieur Brault<br />

appelait pour dire que, par exemple, Steinberg voulait une livraison <strong>de</strong> caisses <strong>de</strong> pois, mais<br />

que dans les maritimes on offrait tel prix; êtes-vous capable d’accoter ce prix là? Le dilemme<br />

commençait; on vend à rabais ou bien on reste pris avec la marchandise. Au début, on résiste<br />

mais plus la saison avance plus on se voit forcé d’accepter le prix <strong>de</strong>mandé.<br />

Toute la production <strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong> nécessitait une bonne marge <strong>de</strong> crédit d’opération. <strong>La</strong><br />

<strong>conserverie</strong> avançait le coût <strong>de</strong> production <strong>de</strong> toute la saison et encaissait le prix <strong>de</strong> vente au fur<br />

et à mesure <strong>de</strong>s livraisons durant l’automne et l’hiver. Elle avançait même le coût <strong>de</strong>s semences<br />

aux cultivateurs et <strong>de</strong>vait les payer au milieu <strong>de</strong> l’automne.<br />

Avec la venue <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s chaînes <strong>de</strong> magasins à la fin <strong>de</strong>s années 60 et début <strong>de</strong>s années<br />

70, la pénétration du marché fut très difficile, notamment à cause du manque <strong>de</strong> volume que<br />

pouvait offrir la <strong>conserverie</strong> et <strong>de</strong> la pression à la baisse sur les prix. En conséquence, la<br />

rentabilité diminuait constamment.<br />

Les autres fournisseurs, tels que le sel Windsor, la lithographie <strong>de</strong> Montréal, Esso, etc. ont tous<br />

profité <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> fidélité <strong>de</strong> la famille <strong>Bussière</strong>s.<br />

Les cultivateurs qui pour la plupart étaient surtout <strong>de</strong> moyens producteurs laitiers possédaient<br />

l’ouverture nécessaire pour diversifier leurs cultures et se faire un revenu d’appoint en<br />

produisant pour la <strong>conserverie</strong>; tomates, fèves jaunes, pois verts et blé d’in<strong>de</strong>.<br />

Toutefois, avec la spéculation sur les terres agricoles qui s’intensifia au milieu <strong>de</strong>s années 50, il<br />

<strong>de</strong>venait <strong>de</strong> plus en plus difficile <strong>de</strong> s’approvisionner. Il fallait aller <strong>de</strong> plus en plus loin vers la<br />

rivière Richelieu (St-Marc, St-Antoine etc.) dont la qualité <strong>de</strong>s sols était moindre.<br />

Les cultivateurs qui avaient vendu <strong>de</strong>s options sur leur terre, ayant encaissés un bon montant<br />

d’argent, abandonnèrent l’entretien <strong>de</strong>s sols, notamment le drainage <strong>de</strong>s champs, ce qui était<br />

essentiel notamment pour la culture <strong>de</strong>s pois verts.<br />

Cette culture était très exigeante sur tous les plans. <strong>La</strong> préparation du sol, le drainage,<br />

l’uniformité <strong>de</strong>s champs, la <strong>de</strong>nsité et l’uniformité <strong>de</strong>s semis, l’application d’engrais chimique, le<br />

contrôle <strong>de</strong>s insectes (pucerons) et <strong>de</strong>s maladies fongiques.<br />

Puis le temps <strong>de</strong> la récolte était crucial afin d’obtenir une bonne quantité <strong>de</strong> petits pois tendres,<br />

sinon les pois grossissaient très rapi<strong>de</strong>ment et déclassaient au contrôle <strong>de</strong> qualité. Les meilleurs<br />

prix étaient basés sur la grosseur et la tendreté. Il ne faut pas oublié que la qualité <strong>de</strong>s récoltes<br />

dépendait du temps et <strong>de</strong> la température.


En somme, le tout était une question <strong>de</strong> bonne planification et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

opérations.<br />

<strong>La</strong> clé <strong>de</strong> la réussite résidait dans la meilleure planification possible <strong>de</strong>s semailles au printemps<br />

<strong>de</strong> façon à ce que la cannerie soit approvisionnée le plus régulièrement possible en évitant les<br />

arrêts et les surplus <strong>de</strong> production.<br />

L’introduction <strong>de</strong>s batteuses automotrices en 1958 vint accentuer la difficulté <strong>de</strong> planification <strong>de</strong>s<br />

semis et <strong>de</strong> récolte, car, en plus <strong>de</strong>s autres variables telles, que le temps et la température, les<br />

variétés <strong>de</strong> pois, le drainage <strong>de</strong>s sols, il fallait s’organiser pour que les semis se fassent le plus<br />

concentrés possible dans une sous région donné afin d’éviter les trop nombreux déplacements<br />

<strong>de</strong>s machineries (faucheuse, batteuse, camion <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> service etc.) lors <strong>de</strong> la récolte.<br />

Avec le venu <strong>de</strong> ces batteuses mo<strong>de</strong>rnes, la <strong>conserverie</strong> visait un meilleur contrôle <strong>de</strong><br />

l’approvisionnement <strong>de</strong> la cannerie durant l’été.<br />

Avant, avec les batteuses stationnaires, la récolte était faite par le cultivateur et dépendait en<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa bonne volonté. Ce <strong>de</strong>rnier visait à récolter le plus tard possible pour obtenir<br />

un meilleur ren<strong>de</strong>ment en poids sans égard à la qualité.<br />

L’époque <strong>de</strong>s batteuses stationnaires était révolue. Elle causa beaucoup <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> souci<br />

pour Paul Sarto qui en était responsable en plus <strong>de</strong> la <strong>conserverie</strong> elle-même. Il existait trois<br />

lieux différents d’installation soit à Verchères, à St-marc sur le rang <strong>de</strong>s 30 puis dans l’île<br />

Bouchard chez Lucien Payette. <strong>La</strong> venue <strong>de</strong>s batteuses automotrices transféra cette<br />

responsabilité à Gaston, responsable <strong>de</strong>s champs comme on disait.<br />

Dans les années 70, les contraintes gouvernementales notamment sur l’environnement, la<br />

difficulté <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> la main d’œuvre, l’éloignement <strong>de</strong>s approvisionnements, le vieillissement<br />

<strong>de</strong>s fondateurs et bien sur leur incapacité à transmettre l’entreprise à la troisième génération ont<br />

contribué à son affaiblissement.<br />

C’est ainsi que 1978 fût la <strong>de</strong>rnière année d’opération. Mon père Paul Sarto avait 73 ans. Il a<br />

trouvé ça dur d’opérer presque seul.<br />

Par la suite, ils ont procédé à une liquidation ordonnée <strong>de</strong>s actifs. Entre autre la marque <strong>de</strong><br />

commerce Ma<strong>de</strong>leine a été vendu à la <strong>conserverie</strong> <strong>La</strong> Ferlandière, puis par la suite vendu à A.<br />

<strong>La</strong>sson<strong>de</strong> Inc., le fabricant <strong>de</strong> jus Oasis. On me dit que la marque <strong>de</strong> commerce subsiste encore<br />

sur le marché allemand du blé d’in<strong>de</strong> en épi.<br />

Conclusion<br />

Dans l’ensemble, la <strong>conserverie</strong> n’a pas mis personne bien riche mais elle a contribué à bien<br />

faire vivre quatre (4) familles <strong>de</strong> <strong>Bussière</strong>s, à faire instruire leurs enfants, à leur apprendre à se<br />

débrouiller manuellement dans à peu près tous les métiers, à les sensibiliser au lea<strong>de</strong>rship et à<br />

l’entrepreneurship et surtout à leur inculquer le goût du travail bien fait, le sens <strong>de</strong>s<br />

responsabilités et <strong>de</strong> l’engagement.<br />

Charles Henri <strong>Bussière</strong>s M. Sc. Québec le 12 juin 2010

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