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Les fossés défensifs en Gaule méditerranéenne protohistorique

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Alexandre Beylier, <strong>Les</strong> <strong>fossés</strong> <strong>déf<strong>en</strong>sifs</strong> <strong>en</strong> <strong>Gaule</strong> méditerrané<strong>en</strong>ne <strong>protohistorique</strong> (ixe-iie s. av. n. ère) : formes et fonctions<br />

Figure 15. Coupe du fossé de Montlaurès (d’après De Chazelles 2002: fig. 639, p. 474).<br />

Figure 16. Plan de détail du fossé de Montlaurès (d’après De<br />

Chazelles 2002).<br />

Chazelles, 4 celui-ci pourrait correspondre au tracé d’une<br />

courtine qui aurait été <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t démantelée et à<br />

laquelle apparti<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t les énormes blocs de plus d’un<br />

mètre de côté remployés dans des bâtim<strong>en</strong>ts édifiés<br />

au ii e s. av. n. ère sur les comblem<strong>en</strong>ts du fossé (fig.<br />

17). Il est par ailleurs <strong>en</strong>visageable que ce rempart<br />

se soit ét<strong>en</strong>du au sud et à l’est, à l’emplacem<strong>en</strong>t du<br />

brusque dénivelé qui prolonge le replat sur le pourtour<br />

de la colline (De Chazelles 1995: 60). Qu’elle<br />

4. Qu’elle trouve ici l’expression de ma reconnaissance pour<br />

les informations qu’elle a volontiers accepté de partager et pour<br />

la docum<strong>en</strong>tation laissée à disposition.<br />

Revista d’Arqueologia de Pon<strong>en</strong>t 21, 2011, 253-274, ISSN: 1131-883-X<br />

ait été érigée sur cet épaulem<strong>en</strong>t ou légèrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

contrebas sur la partie de terrain inclinée, l’exist<strong>en</strong>ce<br />

d’une muraille ne fait aucun doute : le fossé ne peut<br />

<strong>en</strong> effet se concevoir d’un point de vue fonctionnel<br />

que comme un obstacle supplém<strong>en</strong>taire doublant la<br />

ligne de déf<strong>en</strong>se principale que devait constituer un<br />

tel rempart. Celui-ci a pu de fait <strong>en</strong>core fonctionner<br />

après que la structure fossoyée ait été délaissée. Mais<br />

la quasi-abs<strong>en</strong>ce de vestiges <strong>en</strong>tre la fin du iv e s. et<br />

le début du ii e s. av. n. ère, laisse à p<strong>en</strong>ser que le<br />

site fut très largem<strong>en</strong>t déserté durant cet intervalle,<br />

du moins dans sa partie occid<strong>en</strong>tale, et qu’une fortification<br />

n’avait alors plus réellem<strong>en</strong>t de raisons d’être.<br />

Mont Joui<br />

L’établissem<strong>en</strong>t du Mont Joui à Flor<strong>en</strong>sac (Hérault)<br />

est situé au sommet d’une colline qui s’élève <strong>en</strong><br />

p<strong>en</strong>te douce sur la rive gauche de l’Hérault. Occupé<br />

p<strong>en</strong>dant <strong>en</strong>viron un siècle, de 575 à 475 av. n. ère, il<br />

est pourvu d’une <strong>en</strong>ceinte monum<strong>en</strong>tale sur laquelle<br />

se sont jusqu’à ces dernières années presque exclusivem<strong>en</strong>t<br />

conc<strong>en</strong>trées les recherches (Nickels 1987;<br />

Gomez 2000). La monum<strong>en</strong>talité de la fortification<br />

ti<strong>en</strong>t à l’exist<strong>en</strong>ce, d’après les dernières prospections<br />

et interv<strong>en</strong>tions archéologiques <strong>en</strong> date (Gomez<br />

2003), de deux <strong>fossés</strong> conc<strong>en</strong>triques distants d’une<br />

tr<strong>en</strong>taine de mètres et délimitant au total un espace<br />

de plus de 4 ha (fig. 18). Remblayées l’une et l’autre<br />

vers la fin du vi e s. ou le début du v e s. av. n. ère,<br />

ces lignes de déf<strong>en</strong>se ont fonctionné, du moins p<strong>en</strong>dant<br />

un temps, de manière simultanée. La date de<br />

leur creusem<strong>en</strong>t n’ayant pu être déterminée, ri<strong>en</strong> ne<br />

permet de dire si leur mise <strong>en</strong> place est contemporaine<br />

ou si ces <strong>fossés</strong> résult<strong>en</strong>t de deux programmes<br />

de construction successifs et bi<strong>en</strong> distincts, <strong>en</strong> liaison<br />

avec une év<strong>en</strong>tuelle ext<strong>en</strong>sion de l’habitat. Il est<br />

d’autant plus difficile de trancher <strong>en</strong> faveur de l’un<br />

ou l’autre de ces scénarios qu’<strong>en</strong> dehors de quelques<br />

fosses-dépotoirs et structures de cuisson découvertes<br />

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