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Carte Boisvert.jpg - CRMT en Limousin

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- “Oui, il jouait bi<strong>en</strong>, il était plus fort que son fils, Alfred. On l’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dait de loin lui. Il tapait<br />

avec le pied. Nous, c’était le pied qui dirigeait. Si on joue sans le pied, c’est les notes, c’est<br />

pas pareil. Gatignol, il jouait dans les foires et dans les cafés. Quelquefois, il était embarrassé<br />

parce-qu’il y avait plusieurs cafés qui le demandai<strong>en</strong>t.”<br />

R<strong>en</strong>é Bernard, Chastreix<br />

- “Les loups autrefois, on disait que le violon les faisait partir. Alors mon arrière grand-père,<br />

Michel Raynaud, qui habitait là-bas, à R<strong>en</strong>at (?), alors il était allé jouer le violon à Chastreix,<br />

il rev<strong>en</strong>ait le soir, alors il a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du qu’il y avait le loup qui hurlait, qui s’approchait de lui. Il<br />

s’est mis à jouer le violon, et les loups sont partis. Mon arrière grand-père était né vers 1800.<br />

Il y avait le père Babut à Vigier, il jouait bi<strong>en</strong> aussi, Alphonse Babut, il jouait le violon,<br />

l’harmonium, et il chantait. Il y <strong>en</strong> avait un autre aussi Amblard qui était cantonnier à<br />

Vassivières et puis il y avait la Clarisse Amblard, elle jouait bi<strong>en</strong> aussi, elle avait une oreille !<br />

C’était une as celle-là ! Elle était routinier. Parce qu’ils avai<strong>en</strong>t été voisins de Gatignol à<br />

Chambourguet. Gatignol, il jouait pour les noces, pour les bals, il passait dans les maisons<br />

comme ça, après il allait dans les restaurants.”<br />

Eugène Chabosit, Champs sur Tar<strong>en</strong>taine (Journiac)<br />

- “J’avais un frère qui jouait un peu, mais je me suis appris tout seul. J’ai acheté mon violon à<br />

Eglis<strong>en</strong>euve d’Entraigues, à un type qui était cordonnier. Je voyais assez souv<strong>en</strong>t Gatignol à<br />

Chambourguet. Il y avait un autre à Saint Donat qui jouait et qui s’appelait aussi Gatignol,<br />

Moyse. Il y <strong>en</strong> avait bi<strong>en</strong> d’autres. Il y <strong>en</strong> avait un autre qui v<strong>en</strong>ait là, qui était par<strong>en</strong>t à lui,<br />

Gatignol aussi, il t<strong>en</strong>ait une ferme à Champ Blanc. Et il y <strong>en</strong> avait un autre de Besse, Chauvet<br />

il s’appelait, il avait un an de moins que moi. Il y <strong>en</strong> avait un qui était voisin avec Gatignol,<br />

Pierre Levet, il s’appelait.Il y <strong>en</strong> a un autre à Bagnols là, il avait deux ans de moins que moi,<br />

Chapon. Il restait à Espinasse celui-là. Il y <strong>en</strong> a qui ont plus de cad<strong>en</strong>ce les uns que les autres,<br />

c’est un don qui est spécial pour moi. Trinou, c’était un des as parce qu’il avait un<br />

<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t spécial. L’aveugle jouait pas mal aussi, Luci<strong>en</strong> il s’appelait, Luci<strong>en</strong> Morin,<br />

Custavot. Moi je faisais souv<strong>en</strong>t le bal à Besse et je jouais avec lui, et d’autres qui<br />

s’appr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t avec nous aussi. Trinou, il s’appelait Lèger Gatignol, il était de la classe 10.<br />

Mon père jouait du violon aussi.”<br />

Alexandre Bapt, La Tour d’Auvergne (Mezeyrat)<br />

- “Dans les routines nous sommes tous égaux, mais seulem<strong>en</strong>t, il y <strong>en</strong> a qui se distingu<strong>en</strong>t des<br />

autres. A La Tour, il y avait François Gaidier, Gustave Bonhomme, c’était des types qui<br />

s’étai<strong>en</strong>t appris, et alors ils s’<strong>en</strong>traînai<strong>en</strong>t à tous les deux. Moi, j’ai fait des bals jusqu’<strong>en</strong> 38,<br />

dans les maisons, dans des restaurants. Ca dansait à Saint Pardoux soit un ou deux <strong>en</strong>droits<br />

plus <strong>en</strong>core chez “La Bergère”, et les dimanches, ça se passait à Tauves. Ca dansait aussi à la<br />

sortie de la messe. Mais maint<strong>en</strong>ant ce sont les dancings qui ont pris la place. On montait sur<br />

la table dans les bals, et alors on était exposés à toute la poussière et à toute la chaleur.Il y a la<br />

danse des balais, c’est ce qu’on appelle la “polka des voleurs”, alors on tape trois fois et on<br />

change de cavalière. Il y a le torchon aussi, et alors quand c’est le torchon, le musici<strong>en</strong> il<br />

desc<strong>en</strong>dait, il se mettait dans la ronde. Il jouait pas à ce mom<strong>en</strong>t, et on chantait :<br />

A ma droite j’ai un rosier<br />

Qui fleurira au mois de mai<br />

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