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L'institutrice connait des pistes de conteurs et s'intéresse à celà ("Petit Albert, Grand Albert"),<br />
sa grand-mère <strong>en</strong> sait...<br />
Eugéne Amblard à Picherande (63) . 3/12/84<br />
Nous parle de Tr<strong>en</strong>ou de Besse: son fils Clém<strong>en</strong>t Gatignol habite à Besse. C'est Vialle<br />
d'Augéres de St Donat qui avait appris le violon à Tr<strong>en</strong>ou.<br />
Mme Amblard à La Frécaudie de Picherande (63). 3/12/84<br />
Posséde une photo de 1910 avec la prés<strong>en</strong>ce de trois violoneux: Tr<strong>en</strong>ou comme musici<strong>en</strong> de<br />
la noce, son grand pére (à elle) François Mouret (1870-1942) et son pére Alfred Mouret<br />
(1901-1978). (Mariage Fereyrolle à La Veyssiére de Chastreix).<br />
Léon Peyrat à Roux de St Salvadour (19). 14/12/84<br />
M'a parlé de Brunie le cabretaire de St Salvadour (originaire de St Clém<strong>en</strong>t). Le pére d'H<strong>en</strong>ri<br />
Martinie des Yeix de St Salvadour avait acheté une cabrette pour s'appr<strong>en</strong>dre, il n'a pas<br />
continué, "c'était pas le goût de la famille..!", et c'est Brunie qui est v<strong>en</strong>u lui emprunter.<br />
Antoine Paucard parlait d'un camarade à lui qui jouait "la chévre" à St Clém<strong>en</strong>t (cité dans<br />
une chanson qu'il avait faite pour la famille Peyrat).<br />
Roland Paucard, Chevant de St Salvadour (19). 12/01/84<br />
A propos du violoneux de St Salvadour "Pioulou": La mére de Roland se rapelle que Pioulou<br />
avait perdu sa mére ou son père. Il n'avait pas porté le deuil comme le voulait la coutume et<br />
devant l'étonnem<strong>en</strong>t de l'<strong>en</strong>tourage et voisins qui s'<strong>en</strong> étonnai<strong>en</strong>t, il avait dit: "Oui j'ai perdu<br />
ma mére, mais jouer c'est mon métier, il faut que je joue..!" Et il disait ça dans la noce ou il<br />
jouait, le l<strong>en</strong>demain de la mort de sa mére.<br />
docum<strong>en</strong>ts d'archives<br />
Comme dans beaucoup de recherches d'archives - s'agissant notamm<strong>en</strong>t des instrum<strong>en</strong>ts de<br />
musiques populaires - les sources les plus anci<strong>en</strong>nes , leur corpus rassemblé, pos<strong>en</strong>t<br />
l'épineux probléme de l'adéquation <strong>en</strong>tre une terminologie, fluctuante au fil des siécles, et une<br />
organologie dont on ne sait, la plupart du temps, ri<strong>en</strong> à travers la lecture des docum<strong>en</strong>ts...<br />
De plus, quand tout ceci est rapporté à des pratiques -le violon populaire? - dont la mémoire<br />
orale ne remonte pas, dans le meilleur des cas sur la région, au delà du début du XIXe siecle,<br />
on ne peut pas ne pas se montrer trés circonspect dans l'exam<strong>en</strong> et la comparaison des<br />
docum<strong>en</strong>ts,notamm<strong>en</strong>t les plus anci<strong>en</strong>s.<br />
Pour notre part la recherche des "docum<strong>en</strong>ts" d'archives traitant du terme "violon" s'est<br />
volontairem<strong>en</strong>t limitée à ce que notre <strong>en</strong>quéte de terrain avait historiquem<strong>en</strong>t,<br />
géographiquem<strong>en</strong>t et musicalem<strong>en</strong>t déterminé, dans ce champ si fragile et si ambigu des<br />
pratiques du "violon populaire", comme un élargissem<strong>en</strong>t des perspectives, une profondeur<br />
supplém<strong>en</strong>taire donnés à notre <strong>en</strong>quête orale. En effet dans la matière musicale recueillie, trés<br />
peu d'élém<strong>en</strong>ts musicaux sont susceptibles de r<strong>en</strong>voyer à une antériorité précise, à part un<br />
certain nombre de "contredanses", (selon le terme des musici<strong>en</strong>s eux-mêmes), dont l'<br />
architecture musicale dénote dans le corpus des piéces inv<strong>en</strong>toriées ainsi que, dans une<br />
moindre mesure, les textes des chansons qui r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t au corpus général de la chanson<br />
traditionnelle <strong>en</strong> France et à son histoire. Nous ne signalerons donc que pour mémoire, sur le<br />
terrain qui est le nôtre, l'exist<strong>en</strong>ce de docum<strong>en</strong>ts d'archives antérieurs au XVIIIe siècle sur les<br />
Violons et Maitres-Violons 3, dont aucun élém<strong>en</strong>t à ce jour ne permet de p<strong>en</strong>ser qu'ils ai<strong>en</strong>t<br />
3 FAGE (R<strong>en</strong>é), La Société des Maitres-Violons de Tulle <strong>en</strong> 1644, in Bulletin de la Soc. Sc. Hist. et Archéologique de La<br />
Corrèze, 1925. Mais égalem<strong>en</strong>t de nombreuses et trés interessantes piéces d'archives <strong>en</strong> notre possession, notamm<strong>en</strong>t<br />
celles transmises à André Ricros par Mr Leymarie, qui relève aux Arch. Dep. du Cantal sur Aurillac et al<strong>en</strong>tours de<br />
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