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LE DYSFONCTIONNEMENT DE L'APPAREIL MANDUCATEUR

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<strong>LE</strong> <strong>DYSFONCTIONNEMENT</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'APPAREIL</strong> <strong>MANDUCATEUR</strong><br />

I INTRODUCTION<br />

La complexité des dysfonctions temporo-mandibulaires se comprend par le nombre<br />

d'appellations différentes dont elles ont été l'objet.<br />

Les synonymes sont nombreux et attestent des incertitudes étiopathogéniques<br />

• 1934: syndrome de Costen<br />

• SADAM: Syndrome algo-dysfonctionnel de l'appareil manducateur<br />

• ADAM: Algie et dysfonctionnement de l'appareil manducateur<br />

• DAM: Dysfonctionnement de l'appareil manducateur<br />

Récemment, le trouble crânio-mandibulaire et enfin le syndrome néofacial.<br />

II <strong>DE</strong>FINITION DU <strong>DYSFONCTIONNEMENT</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'APPAREIL</strong> <strong>MANDUCATEUR</strong><br />

Le DAM correspondent aux douleurs et aux troubles du fonctionnement de l'appareil<br />

manducateur en rapport avec une anomalie musculo-squelletique.<br />

III <strong>L'APPAREIL</strong> <strong>MANDUCATEUR</strong> ET LA NEUROPHYSIOLOGIE<br />

L'appareil manducateur représente une unité fonctionnelle qui se compose des éléments<br />

suivants:<br />

• Le parodonte<br />

• Les maxillaires<br />

• Les ATM<br />

• Les muscles rattachés à la mandibule<br />

L'appareil manducateur se compose d'éléments passifs articulaires (temporomandibulaires,<br />

occlusaux) et d'un élément actif musculaire dont la dynamique et<br />

coordonné par le système neurosensoriel.<br />

Les neurophysiologistes reconnaissent que plus un système est important plus son<br />

complexe sensitif apparaît différencié ainsi l'appareil manducateur par les nerf trijumeau<br />

bénéficie d'une innervation sensitive particulièrement riche.<br />

En effet, l'arcade dentaire mandibulaire rentre en contact avec son antagoniste dans un<br />

très grand nombre de positions dont certaines sont très particulières.<br />

L'incision, la mastication, la déglutition, la mimique font largement appelle à la<br />

mobilisation de la mandibule.<br />

Le sens de la proprioception alimentée par des capteurs musculaires articulaires<br />

tendineux parodontaux muqueux informe sur la position de la mandibule et sur les forces<br />

musculaires.<br />

Il permet d'ajuster les mouvements, de les coordonnés pour remplir au mieux les<br />

fonctions.<br />

La capsule de l'ATM est particulièrement riche en récepteurs proprioceptifs.<br />

Les patients atteins de dysfonctionnement temporo-mandibulaire présentent une<br />

altération du système neuromusculaire.<br />

IV LA BIOMECANIQUE <strong>DE</strong>S ATM<br />

Il est indispensable pour aborder le dysfonctionnement de l'appareil manducateur, de<br />

bien comprendre la biomécanique normale des ATM.<br />

Lorsque les ATM ont une biomécanique normale, nous constatons qu'en intercuspidé les<br />

condyles occupent une position centrée et symétrique dans les fosses mandibulaires.


L'étude dynamique de la mandibule est caractérisée par la symétrie de déplacement du<br />

condyle et du disque dans les mouvements d'ouvertures et de fermeture.<br />

Toute déviation indique un début de dysfonctionnement.<br />

Au début de l'ouverture buccale, le condyle pivote au sein de l'articulation condylo-discale<br />

(le disque est immobile) puis le condyle et le disque (le complexe condyle-disque) se<br />

déplace antérieurement pendant que le condyle continue à pivoter sous le disque.<br />

Le déplacement du condyle et du disque sont synchrones.<br />

Au retour (la fermeture) le mouvement inverse s'accomplit, le déplacement du condyle et<br />

du disque sont coordonnées.<br />

V ÉTIOPATHOGENIE : Elle est complexe et plurifactorielle.<br />

V.A. LA CONCEPTION OCCLUSO-<strong>DE</strong>NTAIRE : La malocclusion peut être naturelle ou<br />

acquise.<br />

V.A.a. NATUREL<strong>LE</strong><br />

Au cours de l'éruption dentaire, de nombreuses anomalies peuvent s'installer.<br />

V.A.b. ACQUISE<br />

Il arrive que l'occlusion soit modifiée à l'occasion des traitements dentaires:<br />

• Soins de carie,<br />

• Prothèses fixes ou amovibles,<br />

• Les extractions non compensés<br />

• Les béances antérieures squelettiques<br />

• La perte de la DV postérieure de l'occlusion (perte de la 2ème molaire)<br />

• Compression articulaire inflammatoire<br />

Il existe aujourd'hui un consensus pour minimiser le rôle de l'occlusion dentaire, elle<br />

n'est ni la condition nécessaire ni suffisante, elle est un facteur qui contribue à<br />

l'apparition du dysfonctionnement.<br />

V.B. LA PARAFONCTION<br />

Crispation des mâchoires.<br />

À savoir qu'à l'état physiologique, les dents se touchent 10 à 15 minutes /24 heures<br />

uniquement lors de la déglutition.<br />

V.C. L'ARCHITECTURE CRANIO-FACIA<strong>LE</strong><br />

Elément très important du DAM, définit la forme du crâne et de la face, des arcades<br />

dentaires et ainsi de leurs rapports.<br />

V.D. LA MAUVAISE POSTURE<br />

Engendre un déséquilibre au niveau des muscles cervicaux, dors aux et masticateurs.<br />

Les tensions musculaires qui se découlent peuvent potentialiser une autre cause du DAM<br />

V.E. LA LANGUE<br />

Occupe une place importante dans l'équilibre de l'ATM. La mauvaise position de la langue<br />

lors de la déglutition comme la malocclusion crée le même déséquilibre de tonus<br />

musculaire qui anime la mandibule.<br />

L'asymétrie du tonus musculaire provoque alors la perturbation de la mécanique<br />

mandibulaire.


V.F. LA TENSION PHYSIQUE<br />

Le stresse n'est pas un facteur causale mais un facteur déclanchant ou aggravant<br />

Son action se situe au niveau des muscles masticateurs qui sont sollicités lors d'un<br />

stresse par le serrement des dents.<br />

L'équilibre de la mandibule précaire et les contraction musculaires du masséter liées au<br />

stresse aggravent les déséquilibres existant qui peuvent révéler le DAM.<br />

V.G. <strong>LE</strong> TRAUMATISME : Il peut être:<br />

V.H.a. DIRECT<br />

Traumatisme facial avec contusion de la région articulaire: exemple: un accident de<br />

voiture, une gifle.<br />

V.H.b. INDIRECT<br />

Traumatisme du menton, trauma cervical, intubation difficile lors d'une anesthésie<br />

générale, avulsion difficile, traitement d'ODF.<br />

Certains traumatismes repoussent violemment le condyle en arrière (latéro-pulsion<br />

condylienne, luxation discale réductible et irréductible)<br />

D'autres en traitement des hémorragies intra-articulaires.<br />

V.I. AUTRES<br />

D'après des études récentes, la prédisposition biologique, le sexe, les hormones sont<br />

susceptibles d'entraîner la production de médiateurs responsables d'un<br />

dysfonctionnement neuromusculaire qui va entraîner une réponse motrice adaptative, le<br />

rôle de l'obstruction nasale à été signalé dans la genèse et l'aggravation des DAM en<br />

perturbant les postures de la langue, de la mandibule et du cou.<br />

VI SYMPTOMATOLOGIE<br />

Les douleurs qui constituent la symptomatologie des DAM sont souvent accompagnées de<br />

bruits articulaire et de signes de dysfonctionnement mandibulaires.<br />

VI.A. <strong>LE</strong>S DOU<strong>LE</strong>URS (<strong>DE</strong> L'ATM)<br />

Elles sont soit des myalgies, douleurs ligamentaires, arthralgies.<br />

VI.A.a. MYALGIES<br />

Douleurs musculaires accompagnées souvent de fatigue musculaire et de contractures<br />

voir même de nodules douloureux sous forme de tension douloureuses permanentes<br />

accentuées avec irradiation spécifique tel que la région retro-orbitaire pour le muscle<br />

ptérygoïdien latéral, la région sinusal pour le masséter, le crâne pour le temporal.<br />

Le trismus et l'hypertrophie musculaire sont souvent associées.<br />

VI.A.b. DOU<strong>LE</strong>URS LIGAMENTAIRES<br />

Caractérisées par la capsulite post. De douleurs d'allure inflammatoires électives a la<br />

palpation retro-condylienne.<br />

VI.A.c. ARTHRALGIES<br />

C'est des douleurs articulaires accentuées par les mouvement de l'ATM, elles sont plus<br />

irradiantes que les ATM, l'intensité de ces douleur est souvent maximale au reveil, et<br />

s'atténuent au cours de la matinée et saggravent dans les situations de stress.


VI.B. BRUITS ARTICULAIRES<br />

Une ATM qui fonctionne normalement ne fait pas de bruit.Les bruits peuvent être<br />

qualifiés par le patient de claquement, craquement ou de crépitations.<br />

VI.B.a. CLAQUEMENT<br />

C'est un bruit bref et sec, s'accompagnant en général d'un ressaut.<br />

Il traduit le déplacement relatif du disque par rapport à la tête condylienne lors d'un<br />

mouvement centrifuge (ouverture-propulsion-diduction) de l articulation.<br />

Le claquement correspond au rattrapage du disque par la tête condylienne.<br />

Lors d'un mouvement centripète (retour vers la cavité glénoïde) le claquement<br />

correspond a la fuite du condul en arrière du disque.<br />

VI.B.b. CREPITATION<br />

Dues au frottement des surfaces osseuses entres elles, c est un bruit comparé a une<br />

sensation de sable intra articulaire.<br />

VI.C. SIGNES <strong>DE</strong> <strong>DYSFONCTIONNEMENT</strong> MANDIBULAIRE<br />

Secondaires a l'incoordination musculaire a l altération des surfaces osteo-cartilagineuses<br />

au luxation discales.<br />

Il peut s'agir de trismus et/ou d'ankyloses et de déviation des mouvement mandibulaires.<br />

VI.D. AUTRES SYMPTOMES<br />

• Acouphènes (bourdonnement de l oreille)<br />

• Douleurs.<br />

• Céphalées.<br />

VI.E. BLOCAGES EN OUVERTURE BUCCA<strong>LE</strong><br />

Liés à une luxation condylo-temporale, il est très douloureux et impose une reduction par<br />

la manœuvre de NELATON.<br />

VII FORMES CLINIQUES<br />

VII.A. ANOMALIES <strong>DE</strong> POSITION <strong>DE</strong> <strong>L'APPAREIL</strong> DISCAL<br />

VII.A.a. LUXATION DISCA<strong>LE</strong> REDUCTIB<strong>LE</strong><br />

Les distentions des ligaments et la capsule d'une part, les contraction musculaires<br />

exagerées d'autres part sont responsables du relâchement progressif des structures<br />

retro-discales.<br />

Cette situation évolue vers une luxation anterieure ou antéro-mesiale du disque rendu<br />

possible par l'élongation des ligaments qui le maintiennent latéralement.<br />

Le déplacement antérieur du disque est sanctionné par un recul du processus condylien.<br />

VII.A.b. LUXATION DISCA<strong>LE</strong> IRREDUCTIB<strong>LE</strong><br />

Le relachement progressif de toutes les structures ligamentaires induisent une<br />

deformation de la piece discale qui entrave son glissement sur le tubercule<br />

articulaire(éminence temporale)<br />

Ce deplacement discal irreductible traduit le fait que le condyle ne récupère pas lors de<br />

l'ouverture buccale des relations normales avec le disque.


VII.B. ANOMALIES <strong>DE</strong> STRUCTURES <strong>DE</strong> <strong>L'APPAREIL</strong> <strong>MANDUCATEUR</strong><br />

VII.B.a. CHANGEMENT <strong>DE</strong> FORME DU DISQUE, DU CONDYL, <strong>DE</strong> LA FOSSE<br />

• Etiologie :soit le traumatismes, soit le bruxiste<br />

• Clinique :deviation mandibulaire<br />

• Traitement :Discoplastie ou lissage osseux<br />

VII.B.b. ADHERENCE : Le disque reste collé soit sur la fosse, soit sur le condyle.<br />

• Etiologie: soit c est la chirurgie(intervention en ORL) soit traumatisme avec bouche<br />

fermée.<br />

• Clinique: limitation de l'ouverture buccale<br />

• Traitement: essai de mobiliser les adhérances manuellement, sinon on recourent à la<br />

chirurgie.<br />

VII.C. ATTEINTE SYNOVIA<strong>LE</strong>/LIGAMENTAIRE<br />

VII.C.a. CAPSULITE/SYNOVITE : C'est l'inflammation de la capsule ou de la synoviale.<br />

• Étiologie: c'est le trauma.<br />

• Clinique: chaque mouvement qui tend le ligament est douloureux avec douleurs préauriculaire,<br />

le col externe du condyl est douloureux a la palpation.<br />

• Traitement: manger mou,AINS ;thermotherapie,ultrasons,injection de corticostéroïdes<br />

dans le joint(capsule et synovial), et des gouttieres.<br />

VII.C.b. RETRODISCITE : C'est une inflammation des tissus retro discaux, se voit lorsque<br />

le disque a une position trop anterieure.<br />

• Clinique: douleurs pré-auriculaires ou en mordant fort, les mouvement limittés a cause<br />

de la douleur.<br />

• Traitement: le meme que pour la capsulite et la synovite.<br />

VII.D. ANOMALIES OSSEUSES ET CARTILAGINEUSES (OSTEOARTHROSE)<br />

Non traitées, les luxation discales irreductibless ouvertent la porte définitivement aux<br />

lesions d'abord cartilagineuses, puis osseuses des surfaces articulaire aussi bien<br />

temporales que mandibulaire.<br />

Ces lesions deviennent moins douloureuses, les difficultes fonctionneles regressent mais<br />

il persistent heureusement dans un petit nombres de cas des sequelles fonctionnelles<br />

invalidantes sous forme d ankyloses, de limitation des mouvements mandibulaires, et de<br />

deplacements mandibulaires.<br />

VIII DIAGNOSTIC<br />

Les éléments cliniques (anamnèse) et l'inspection (palpation) completés par un examen<br />

TDM (tomodensitomentrie) pour les lésions osseuses, l'IRM pour les lésions discales et<br />

mise en évidences des réaction inflammatoires synoviales et par des techniques<br />

éléctromyographiques pour l'evaluation neuromusculaire.<br />

L'IRM n'est pas demandé que lorsque la chirurgie est nécessaires, la paroramique peut<br />

aussi être demandée, mais elle est d un apport limité.


IX DIAGNOSTIC DIFFERENCIEL<br />

Les douleurs temporo-mandibulaires dues a un dysfonctionnement de l'appareil<br />

manducateur doivent être distinguées des douleurs : dentaires, de la parotidite, des<br />

algies maxillaires et sinusales, des fibro-myalgies dans leurs localisation cephalique et les<br />

cervicalgies.<br />

X TRAITEMENT<br />

Devant la multiplicité des formes des DAM et le caractere multi-factoriel de leur étiologie,<br />

l'orientation actuelle dans la prise en charge des patients se fait le plus souvent par des<br />

équipes pluridisciplinaires.<br />

X.A. TRAITEMENT MEDICAMENTEUX<br />

Vise à soulager les poussées algiques : AINS, Myorelaxants, Anxiolytiques légers, ces<br />

medicaments doivent etre prescrit pour une durrée limitée.<br />

X.B. KINESITHERAPIE MAXILLO-FACIA<strong>LE</strong><br />

Ces forces agissent sur les plaintes douloureuses d'origines musculaires et/ou articulaires<br />

et de rétablir le mode de fonctionnement de la cinétique mandibulaire, il peut s'agir de<br />

mobilisation de la mandibule.<br />

X.C. TRAITEMENT ODONTOLOGIQUE<br />

Le gouttiere est toujours le premier traitement qui pourra éliminer les douleurs en<br />

agissant sur les muscles spasmés suivie d'un traitement occlusal dans le but de maintenir<br />

l'équilibre mandibulaire restauré.<br />

X.D. TRAITEMENT <strong>DE</strong> LA POSTURE PAR UN OSTEO-PATHOLOGISTE<br />

X.E. AI<strong>DE</strong> PSYCHOLOGIQUE<br />

X.F. TRAITEMENT CHIRURGICAL<br />

Ne doit etre entrepris que dans les cas d extreme necessité.<br />

XI CONCLUSION<br />

Les DAM regroupent un grand nombre de pathologies différentes accompagnées de<br />

signes et de symptomes parfois similaires.<br />

Nos thérapeutiques doivent contrôler les phases aiguës qui sont source de douleur et<br />

favorisent l'adaptation tissulaire à long terme, il faut opter pour les thérapeutiques noninvasives<br />

car les conséquences d'un sur-traitement peuvent être plus dramatiques que<br />

l'evolution naturelle de la maladie.<br />

<strong>LE</strong>S PARA FONCTIONS<br />

I INTRODUCTION<br />

L'appareil manducateur represente une unité fonctionnelle qui se compose des dents, de<br />

leurs tissus de soutien, des machoires, des articulations temporo-mandibulaires, des<br />

muscles manducateurs et des éléments vasculaires et nerveux qui se rapportent à ces


divers tissus.<br />

L'appareil manducateur s'est developpé de manière à répondre aux exigences<br />

particulières de l'ensemble des fonctions permanentes (phonation,<br />

mastication,deglutition,respiration) aux quelle il est soumis.<br />

L'activité fonctionnelle de cet appareil est assurée par les muscles, soumis à des<br />

impulsions nerveuses tandis que les autres constituants servent d'éléments passifs.<br />

On definit par parafonction une activité anormale (avec ou sans mouvement) de certains<br />

groupes de muscles, activité susceptible de se répéter et se déroulant le plus souvent<br />

inconsciemment.<br />

Parmi les muscles manducateurs, la parafonction concerne essentiellement les muscles<br />

elevateurs (extenseurs) de la mandibule.<br />

Le résultat se manifeste cliniquement sous la forme de “bruxisme”.<br />

II <strong>LE</strong> BRUXISME<br />

II.A. HISTORIQUE<br />

• WESKI utilise l'expression “effet de Karolyi”<br />

• TISCH<strong>LE</strong>R en 1928 perte d'“habitudes occlusales nevrotiques”<br />

• Mais c'est à FROHMAN, en 1931, que nous devons le terme de “Bruxisme”<br />

• Pour MIL<strong>LE</strong>R, en 1936, le bruxisme est attaché à la désignation du phénomène<br />

nocturne et la bruxomanie, au phénomène diurne<br />

• DRUM, en 1938, inclut le bruxisme dans une théorie plus générale sur les<br />

parafonctions.<br />

II.B. <strong>DE</strong>FINITIONS<br />

II.B.a. BRUXISME<br />

Du point de vue odontologique, le bruxisme est caracterisé par des contractions<br />

involontaires et inconscientes des muscles masticateurs en dehors de la fonction<br />

physiologique (mastication, déglutition).<br />

II.B.b. BRUXISME EXCENTRE<br />

Crissement et le grincement non fonctionnels lors des déplacements excentrés.<br />

II.B.c. BRUXISME CENTRE<br />

Crispation en centré (sans déplacement mandibulaire).<br />

Les deux types de bruxismes sont l'expression d'un accroissement du tonus musculaire.<br />

La prédominance de l'un ou de l'autre dépendra de l'emplacement des interférences<br />

occlusales qui agissent en déclenchant des mouvements non fonctionnels de la<br />

mandibule.<br />

III SYMPTOMATOLOGIE:<br />

III.A. AU NIVEAU <strong>DE</strong>S <strong>DE</strong>NTS<br />

III.A.a. FACETTES D'USURE<br />

Généralement la première dent atteinte est la canine. Puis ce sont les dents antérieures<br />

et enfin les dents cuspidées.<br />

Les facettes d'usure du bruxime se caractérisent par leur situation en dehors des zones


de contact fonctionnel.<br />

III.A.b. HYPERSENSIBILITE<br />

L'hypersensibilité et surtout rencontrée lorsque le degré d'usure atteint la dentine.<br />

III.A.c. FELURES ET FRACTURES<br />

À un stade avancé, des fêlures puis des fractures verticales ou obliques peuvent<br />

apparaître.<br />

III.A.d. MORTIFICATIONS<br />

Certaines mortifications pulpaires (surtout au niveau des insisives) ont une étiologie liée<br />

au bruxisme.<br />

Elles sont le résultat des microtraumatismes circulatoires, transmis au niveau de l'apex.<br />

III.A.e. PROTHESES<br />

Les dents artificielles ne sont pas épargnées et portent les stigmates des habitudes<br />

parafonctionnelles.<br />

III.B. AU NIVEAU DU PARODONTE<br />

Le bruxisme n'entraîne pas une pathologie inflammatoire ou destructrice du parodonte.<br />

Les séquelles communes du bruxisme sont plutôt représentées par des hypertrophies<br />

compensatrices.<br />

• Epaississement de l'os alvéolaire.<br />

• Epaississement de l'espace desmodontal.<br />

• Parodontolyse, mobilité.<br />

Les lésions parodontales relevées chez les bruxomanes sont généralement liées à:<br />

• une hygiène défectueuse,<br />

• des interférences sévères et<br />

• une pression linguale répartie sur un petit groupe de dents.<br />

Les interférences occlusales peuvent expliquer la gêne buccale consécutive à la mobilité<br />

des dents.<br />

Celle-ci deviennent alors de véritables “Facteurs gachettes” précipitant la fréquence et la<br />

sévérité du bruxisme.<br />

Les lésions parodontales sont plus fréquentes chez les patients atteints du bruxisme<br />

centré (crispations).<br />

III.C. AU NIVEAU <strong>DE</strong>S MUSC<strong>LE</strong>S MASTICATEURS<br />

III.C.a. HYPERTONIE MUSCULAIRE<br />

- Elle rend difficile la recherche de la relation centrée (RC), par une résistance incontrôlée<br />

aux tentatives de manipulation mandibulaire.<br />

- Elle entraîne des morsures accidentelles de la langue, des lèvres et des joues, par des<br />

contractions réflexes soudaines.<br />

- Les patients atteints de bruxîsme nocture se plaignent d'une sensation de fatigue au<br />

reveil et à la fin du petit déjeuner.<br />

- Certains présentent même une véritable contracture: l'ouverture buccale matinale est<br />

nettement amoindrie.<br />

III.C.b. SPASMES DOULOUREUX


À la palpation, les zones sensibles sont généralement situées au niveau des insertions<br />

musculaires.<br />

III.C.c. HYPERTROPHIES DU MASSETER ET DU TEMPORAL<br />

III.D. AU NIVEAU <strong>DE</strong>S ATM<br />

III.D.a. TROUB<strong>LE</strong> <strong>DE</strong> LA MOBILITE<br />

Une ouverture buccale inférieure à 35mm doit entraîner une recherche des causes<br />

restrictives.<br />

III.D.b. <strong>LE</strong>S BRUITS ARTICULAIRES<br />

Les bruits articulaires sont l'expression de la variation des rapports condyle-disque,<br />

pendant la fonction.<br />

III.D.c. <strong>LE</strong>S DOU<strong>LE</strong>URS<br />

Elle sont fréquemment présentes et inquiètent le patient.<br />

III.D.d. GRINCEMENT<br />

Les bruits occlusaux du grincement représentent un élément de diagnostic.<br />

IV ÉTIOPATHOGENIE<br />

Le bruxisme est caractérisé par une mise ne contact, forcée et fréquente, des deux<br />

arcades dentaires.<br />

Physiologiquement, il existe, des réflexes protecteurs qui évitent habituellement cette<br />

situation.<br />

La majorité des auteurs précise que le bruxisme à une origine étiologique double,<br />

psychique et occlusale<br />

IV.A. BRUXISME : Maladie de l'occlusion?<br />

RAMFJORD (1966) déclare: «n'importe quel type d'interférence occlusale, lorsqu'il est<br />

combiné avec une tensions psychique, peut donner naissance au bruxisme et<br />

l'entretenir».<br />

• Les contacts interférentiels situés entre la relation centrée et l'occlusion<br />

d'intercuspidation représentent le facteur gâchette le plus évident.<br />

• Un deuxième facteur gâchette et représenté par les interférences occlusales, dans les<br />

mouvements de latéralité ou de propulsion.<br />

• D'autres facteurs locaux déclenchent le bruxisme:<br />

• les capuchons muqueux des dents de sagesse,<br />

• les hyperplasies gingivales et les maladies parodontales,<br />

• la douleur ou la gêne de l'ATM ou des muscles masticateurs.<br />

IV.B. BRUXISME MALADIE <strong>DE</strong> LA TENSION PSYCHIQUE?<br />

La composante psychique de l'agressivité réprimée, de la tension émotionnelle, de la<br />

colère et de la peur a été retenue par de nombreux auteurs comme facteur essentiel, voir<br />

unique de l'étiologie du bruxisme.<br />

Il y a des moments de la vie où des conditions de tension, durant les quels le bruxisme<br />

se produit plus facilement.


V CONCLUSION<br />

Les habitudes occlusales liées à la tension nerveuse ne se limitent pas au bruxisme.<br />

• La morsure des lèvres, des joues,<br />

• l'aspiration de la lèvre ou des joues (diapneusie),<br />

• l'utilisation exagérée de la gomme à macher,<br />

• le mordillement d'objets divers (crayon, lunettes, pipe, etc...)<br />

• les habitudes pulsionnelles de la langue, les postures, l'onychophagie, sont des<br />

pratiques dont la nocivité est comparable à celle du bruxisme.<br />

Le bruxisme se manifeste généralement par voie réflexe de façon inconsciente et reste<br />

par conséquent ignoré par le patient, jusqu'à ce que quelqu'un attire son attention sur ce<br />

probleme.<br />

Il peut apparaître soit en présence d'une importante interférence occlusale et d'une<br />

tension psychique ou émotionnelle moyenne, soit d'un important stresse psychique grave<br />

et d'une très légère interférence occlusale<br />

LA RÉHABILITATION OCCLUSA<strong>LE</strong><br />

I INTRODUCTION<br />

Les dysfonctions neuro-musculaires et les troubles algo-dysfonctionnels de l'appareil<br />

manducateur présentent un caractère plurifactoriel avec une dépendance entre les<br />

différents facteurs musculaires, occlusaux, neuro-musculaires, articulaires, algiques et<br />

psychiques.<br />

Les désordres de l'appareil manducateur, tant musculaires qu'articulaires, sont<br />

responsables de l'altération de ses capacités fonctionnelles.<br />

Les symptomes associés le plus souvent présents sont la douleur, la sensibilité à la<br />

palpation, la limitation ou la déviation des mouvements mandibulaires et les bruits<br />

articulaires.<br />

Le traitement de ces désordes est orienté vers le rétablissement de l'harmonie entre les<br />

différents constituants de l'appareil manducateur.<br />

II <strong>DE</strong>FINITION<br />

La réhabiliation occlusale est l'ensemble des thérapeutiques destinées à préserver la<br />

santé de l'appareil manducateur.<br />

C'est la correction d'une dysharmonie et d'un trouble fonctionnel du système masticatoire<br />

III OBJECTIFS<br />

• Mouvements mandibulaires sans obstacle.<br />

• Bonne répartition des forces occlusales.<br />

• Stimulation du parodonte.<br />

• Rapport condyle-cavité glénoide normal.<br />

• Fonction musculaire normale.<br />

L'établissement d'un plan de traitement ne peut se faire sans avoir établi un diagnostic.<br />

IV DIAGNOSTIC<br />

La pose du diagnostic dépend de l'examen clinique. L'examinateur relève le caractère et<br />

la topographie de la douleur (si elle est présente), et réalise une palpation musculo-


articulaire.<br />

L'étude de la cinématique mandibulaire, de l'occlusion statique et dynamique et des<br />

examens complémentaires, aident à préciser le diagnostic<br />

IV.A. ANAMNESE<br />

La date de survenue de premiers symptômes, leur évolution, l'intensité, la périodicité.<br />

IV.B. ANTECE<strong>DE</strong>NTS LOCAUX<br />

Les extractions de dents incluses sous AG ou locale, l'orthodontie, la prothèse<br />

représentent un cenrtain nombre de causes iatrogènes<br />

IV.C. ANTECE<strong>DE</strong>NTS GENERAUX<br />

Les pathologies congénitales, les maladies rhumatismales, le stress, l'anxiété,<br />

compliquent le tableau.<br />

IV.D. CARACTERE ET TOPOGRAPHIE <strong>DE</strong> LA DOU<strong>LE</strong>UR<br />

Si elle est présente, elle tient un rôle d'alarme, sa chronocité rend difficile le diagnostic.<br />

La douleur d'origine musculaire est labile, caractérisée par une apparition plus soudaine<br />

et une intensité variable.<br />

La douleur articulaire est plus stable, d'apparition plus insidieuse et varie faiblement en<br />

intensité.<br />

IV.E. PALPATION : Elle est toujours bilatérale<br />

IV.E.a. LA PALPATION EXTERNE<br />

Des muscles, se fait face au patient ; elle passe de la partie supérieure de l'appareil<br />

manducateur (insertion haute des muscles temporaux et masséters) aux sites<br />

postérieures (insertion basse des temporaux et masséters) et inférieures (insertion de<br />

ptérygoïdiens médians)<br />

IV.E.b. LA PALPATION <strong>DE</strong>S ATM : Succède à la palpation externe<br />

IV.E.c. LA PALPATION INTRA-ORA<strong>LE</strong> : Termine cet examen<br />

IV.F. ÉTU<strong>DE</strong>S <strong>DE</strong>S MOUVEMENTS MANDIBULAIRES<br />

La limitation, les déviations des trajets mandibulaires au cours des mouvements avec ou<br />

sans contacts dentaires, permettent d'établir un diagnostic positif et de situer le muscle<br />

et/ou l'ATM impliqués dans la pathologie.<br />

La localisation des bruits articulaires au cours de la cinématique mandibulaire permet de<br />

caractériser la dysfonction articulaire.<br />

IV.G. EXAMEN ANATOMIQUE ET FONCTIONNEL <strong>DE</strong>S ARCA<strong>DE</strong>S : Recherche de signes de<br />

parafonction.<br />

IV.H. EXAMENS COMP<strong>LE</strong>MENTAIRES<br />

l'imagerie (la radiographie articulaire, la tomodensitometrie, 1'IRM, le scanner),<br />

1'électromyographie, les examens ORL ou neurologiques, l'examen du psychisme, un<br />

bilan sanguin peuvent assurer le diagnostic de DCM.<br />

V ANALYSE OCCLUSA<strong>LE</strong>


C'est l'une des étapes du diagnostic occlusal.<br />

Elle doit être toujours précédé d'un examen clinique, d'un examen radiologique et<br />

éventuellement d'examens complémentaires.<br />

Elle est réalisée en bouche puis sur moulages des arcades dentaires montés sur<br />

articulateur.<br />

Elle permet la mise en évidence des facteurs dentaires de déséquilibre de l'appareil<br />

manducateur.<br />

V.A. EXAMEN EN BOUCHE<br />

Il cherche successivement l'instabilité mandibulaire en OIM, les prématurités en ORC, les<br />

interférences occlusales et des signes de parafonction.<br />

V.A.a. RECHERCHE D'UNE INSTABILITE MANDIBULAIRE EN OIM<br />

Elle permet de noter: les edentations, la supra- ou l'infraclusie, l'occlusion croisée,<br />

l'évaluation de l'espace libre.<br />

V.A.b. RECHERCHE <strong>DE</strong>S PREMATURITES EN ORC<br />

La position dite de relation centrée est une position de réference de l'équilibre articulaire.<br />

Obtenue par le praticien par guidage mais non-forcé.<br />

Lorsque l'on amène les dents au contact en maintenant la mandibule en position de<br />

relation centrée, pour obtenir une relation en intercuspidation maximale, les dents<br />

doivent glisser les unes sur les autres d'une certaine distance, dans une certaine<br />

direction.<br />

Ce glissement est harmonieux dans la mesure où les surfaces occlusales de plusieurs<br />

dents participent aux mouvements sur tout le trajet.<br />

Si le premier contact est localisé à une seule dent, ce contact devient obstacle: il s'agit<br />

d'un contact prématuré.<br />

Les contacts prématurés ou prématurités sont de deux types essentiels<br />

• entre les versants internes des cuspides d'appui mandibulaires et les versants internes<br />

des cuspides d'appui maxillaires;<br />

• entre les versants externes des cuspides d'appui mandibulaires et les versants internes<br />

des cuspides guides maxillaires.<br />

• cuspides d'appui: cuspides vestibulaires mandibulaires et les cuspides linguales<br />

maxillaires.<br />

• cuspides guides : cuspides vestibulaires maxillaires et les cuspides linguales<br />

mandibulaires.<br />

V.A.c. RECHERCHE <strong>DE</strong>S INTERFERENCES.<br />

c'est la recherche des contacts dentaires anormaux, soit lors des mouvements latéraux,<br />

soit lors des mouvements antéro-postérieurs.<br />

1 EXAMEN <strong>DE</strong>S CONTACTS EN PROTRUSION<br />

Le mouvement fonctionnel de protrusion représente le trajet qu'effectue la mandibule,<br />

lorsque les incisives inférieures glissent sur les faces palatines des incisives supérieures,<br />

depuis la position d'ICM jusqu'au bout à bout.<br />

Si une seule dent entre en contact durant la protrusion, cette dent constitue un obstacle<br />

qui peut entrainer une déviation en dehors du plan sagittal. C'est ce qu'on appele une<br />

déviation travaillante protrusive.<br />

Durant cette protrusion, la désocclusion des dents postérieures doit être immédiate et<br />

totale.


Si le contact des dents antérieures est interrompu durant le glissement par un ou des<br />

contacts postérieures ceci représente une interférence non travaillante protrusive. Ces<br />

interférences se situent généralement sur le versant interne distal des cuspides guides<br />

maxillaires.<br />

2 EXAMEN des contacts en latéralité<br />

Le mouvement de latéralité représente le trajet qu'effectue la mandibule lorsque les<br />

dents inférieures glissent le latéralement sur les faces internes des cuspides vestibulaires<br />

des dents maxillaires, et plus particulièrement sur la face palatine de la canine<br />

supérieure.<br />

Les interférences peuvent avoir lieu du côté travaillant (condyle pivotant) c'est-à-dire du<br />

côté vers lequel se déplace la mandibule, ou du côté non-travaillant (condyle orbitant),<br />

opposé au précédent.<br />

2.1 Les inteférences travaillantes<br />

Ce sont les interférences entre les versants externes des cuspides d'appui mandibulaires<br />

et les versants internes des cuspides maxilaires.<br />

Elles sont en général mises en évidence au niveau des molaires car elles gênent<br />

l'expression du guide par la canine ou par un groupe de dents cuspidées du côté<br />

travaillant lors du mouvement de diduction.<br />

2.2 Les interférences non-travaillantes<br />

Elles ont lieu entre les versants internes des cuspides d'appui des dents maxillaires et les<br />

versants internes des cuspides guides mandibulaires. Elles sont révélées par une<br />

inocclusion du côté travaillant en diduction.<br />

V.A.d. RECHERCHE <strong>DE</strong>S PARA-FONCTIONS<br />

Le bruxisme doit être recherché. Les autres parafonctions: succion de doigts, succion et<br />

pression de la langue, tics de mordillements des lèvres... doivent être notés.<br />

V.B. EXAMEN SUR ARTICULATEUR<br />

L'articulateur est un instrument analogique de l'appareil manducateur destiné à simuler<br />

ses déplacements et à reproduire les contacts dento-dentaires dans les differentes<br />

positions d'occlusion.<br />

L'analyse occlusale sur articulateur facilite l'observation des rapports occlusaux beaucoup<br />

plus aisement qu'en bouche<br />

VI TRAITEMENTS<br />

Une fois le diagnostic posé, il importe de réduire l'hyperfonction musculaire et les<br />

spasmes.<br />

Dans le cadre d'une anomalie disco-condylienne, la thérapeutique occlusale et prévue<br />

d'emblée, afin de mettre les ATM au repos les et de réaliser une capture méniscale.<br />

Si le dysfonctionnement articulaire est irréductible, et que le patient montre une atteinte<br />

fonctionnelle importante, l'approche chirurgicale est envisagée.<br />

VI.A. TRAITEMENT OCCLUSAL : Il revêt deux formes:<br />

• gouttières occlusales<br />

• thérapeutiques occlusales définitives


VI.A.a. <strong>LE</strong>S GOUTTIERES OCCLUSA<strong>LE</strong>S<br />

Selon DAWSON, la fonction première de la gouttière est d'éviter que le contrôle des<br />

rapports inter-maxillaires soit gérés par l'intercuspidation existante.<br />

Il existe différents types de gouttières de décontraction, à recouvrement occlusal partiel<br />

(type Hawley) ou total.<br />

Elles ont pour but de réduire l'hyperactivité musculaire en augmentant la stabilité<br />

occlusale, en réduisant les interférences lors des mouvements fonctionnels ou<br />

parafonctionnels.<br />

Elles réduisent la compression intra-articulaire.<br />

VI.A.b. THERAPEUTIQUES OCCLUSA<strong>LE</strong>S <strong>DE</strong>FINITIVES<br />

A AJUSTEMENT OCCLUSAL<br />

Il complète le port de la gouttières, en améliorant la stabilité de la PIM et la fonction<br />

occlusale.<br />

Après traitement chirurgical, il est réalisé pour éviter les récidives.<br />

Le but de l'ajustement occlusal n'est pas de transformer les surfaces occlusales en<br />

surfaces planes, mais de supprimer les contacts prématurés et les interférences<br />

éventuellement existantes.<br />

1 Indication<br />

• certaines occlusions non-physiologiques<br />

• l'instabiltié d'origine occlusale<br />

• le traumatisme occlusal primaire et secondaire<br />

• les traitements préliminaires (orthodontie et prothèse)<br />

• les traitements définitives (orthodontie et prothèse)<br />

2 Matériel<br />

2.1 Papier et ruban à articuler<br />

Tout ruban ou papier à articuler peut être utilisé comme moyen de marquage.<br />

Il est préférable d'utiliser du ruban en soie, disponible en plusieurs couleurs.<br />

2.2 Pinces pour tenir le papier ou le ruban<br />

Il est préférable d'utiliser la pince de Miller pour tenir le papier contre les dents<br />

maxillaires pendant la manipulation de la mandibule.<br />

2.3 Instruments rotatifs<br />

Les fraises à finir en carbure de tangstène sont utilisées pour le meulage des dents<br />

naturelles et celles en diamant pour celui des couronnes en céramique.<br />

Des fraises à finir plus fines et des fraises diamantés graines fines et des cupules en<br />

caoutchouc sont utilisées pour l'ajustement final et le polissage de l'équilibration.<br />

3 Principes de l'équilibration occlusale<br />

Si le protocole est rigoureusement suivi, le résultat de l'équilibration est évident et le surocclusion<br />

est pratiquement impossible.<br />

La chronologie des rendez-vous, dépend des quatres étapes de l'équilibration qui sont:<br />

• L'élimination des contacts prématurés empêchant l'intercuspidie maximale en relation<br />

centrée


• L'obtention de l'intercuspidie maximale.<br />

• L'élimination des interférences en diduction.<br />

• Le polissage et l'ajustage précis de l'occlusion.<br />

Cet ajustage occlusal se fait par soustraction (meulage), mais il peut être précédé ou<br />

complété par l'adjonction de composite, selon la configuration de l'occlusion initiale.<br />

B AUTRES THERAPEUTIQUES OCCLUSA<strong>LE</strong>S <strong>DE</strong>FINITIVES<br />

D'autres thérapeutiques occlusales définitives peuvent être envisagés dans le cas<br />

d'instabilité occlusale, ce sont la prothèse fixée, l'orthodontie, la chirurgie orthognatique.<br />

Elles ne sont envisagés qu'en présence d'une instabilité occlusale et d'une absence de<br />

guidage fonctionnel majeure.<br />

VI.B. THERAPEUTIQUES ADJOINTES<br />

VI.B.a. KINESITHERAPIE<br />

Elle vise au renforcement des structures péri-articulaires<br />

VI.B.b. PHARMACOTHERAPIE<br />

La prescription d'antalgiques, d'anti-inflammatoires, de décontractants musculaires tend<br />

à réduire la douleur et le stress induit.<br />

Des anti-dépresseurs sont parfois indispensables. La prise d'oligoéléments, la<br />

phytothérapie, viseront à rééquilibrer le terrain, à améliorer le sommeil.<br />

Une certaine hygiène de vie pourra être recommandée.<br />

VII CONCLUSION<br />

L'appareil manducateur représente une unité anatomo-physiologique de notre corps. Il ne<br />

peut être envisagé comme une unité autonome, sans tenir compte de l'état général de<br />

chaque individu. La combinaison des traitements donne les meilleurs résultats cliniques<br />

en modifiant favorablement le terrain et en harmonisant l'occlusion.<br />

<strong>LE</strong> TRAUMATISME OCCLUSAL<br />

I INTRODUCTION<br />

Le terme traumatisme occlusal n'est qu'un des nombreux termes qui ont été utilisés pour<br />

décrire les altérations du parodonte.<br />

Parmi les autres termes souvent utilisés on peut citer: occlusion traumatogène, trauma<br />

d'origine occlusale<br />

Par traumatisme occlusal, on entend les lésions dentaires et parodontales d'origine<br />

occlusale. Ces lésions peuvent intéresser une ou plusieurs dents avec leur tissu de<br />

soutien.<br />

Les forces parafonctionnelles sont en général très intenses, s'exerçant pendant<br />

longtemps et souvent ne sont pas dirigées dans l'axe de la dent.<br />

De ce fait elles empêchent les réparations tissulaires, elles laissent apparaître des<br />

lésions.<br />

II <strong>DE</strong>FINITION<br />

Un traumatisme occlusal parodontal est une lésion dégénérative qui se produit quand le


forces occlusales dépassent la capacité d'adaptation des tissus parodontaux de soutien.<br />

III ÉTIOLOGIE<br />

Le facteur déclenchant est la force occlusale. La force occlusale est caractérisée par:<br />

• son intensité<br />

• son point d'application sa direction<br />

• sa durée d'application<br />

• sa fréquence<br />

Dans les conditions normales, les contacts dentaires ont lieu lors des phases<br />

fonctionnelles de l'appareil manducateur :<br />

• mastication,<br />

• déglutition,<br />

• phonation.<br />

Parmi les étiologies du T.O, on retrouve:<br />

III.A. Facteurs modifiant la direction des forces occlusales les orientant dans une autre<br />

direction que le grand axe des dents<br />

• les contacts prématurés<br />

• les migrations et versions dentaires<br />

• Traitements conservateurs et prothétiques induisant des forces occlusales en bascule<br />

III.B. Facteurs diminuant la résistance du parodonte aux forces occlusales:<br />

• perte d'os alvéolaire et de support ligamentaire parodontal<br />

• perte d'un certain nombre de dents, répartissant donc la totalité de la charge occlusale<br />

sur un nombre plus faible de dents.<br />

III.C. Facteurs augmentant l'importance ou la fréquence des forces occlusales<br />

• Artifices prothétiques fixes ou amovibles<br />

• Des parafonctions<br />

IV SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE:<br />

IV.A. MANIFESTATION DU TRAUMATISME OCCLUSA<strong>LE</strong> SUR LA <strong>DE</strong>NT: le T.O se manifeste<br />

sous forme de:<br />

• fêlures<br />

• facettes d'usure (abrasion)<br />

• microfractures de l'émail<br />

• lésions endodontiques (réduction du volume pulpaire, nécroses pulpaires par rupture du<br />

paquet vasculo-nerveux)<br />

IV.B. MANIFESTATION DU TRAUMATISME OCCLUSAL SUR <strong>LE</strong> PARODONTE: (SIGNES<br />

RADIOLOGIQUES)<br />

• le desmodonte est élargi entraînant la mobilité de la dent<br />

• épaississement de la lamina dura


• des zones de résorption osseuses non réparées et des modifications de la trabéculation<br />

• tendance à la radiotransparence des zones de furcations<br />

Ces différentes lésions peuvent donner lieu à des sensibilités dentaires, à des douleurs à<br />

la pression et à la percussion, à des pulpites, à des mobilités et migrations dentaires.<br />

N.B :Poches parodontales<br />

le traumatisme occlusal seul sans inflammation microbienne surajoutée, ne provoque pas<br />

de poches parodontales.<br />

Cependant si au T.O se greffe sur une inflammation bactérienne, la lésion parodontale<br />

sera plus importante et progresse rapidement ; et le T.O amène la formation de poches<br />

parodontales, donnant des lésions angulaires.<br />

IV.C. MANIFESTATION DU TRAUMATISME OCCLUSAL SUR LA MUSCULATURE : Se traduit<br />

par des spasmes douloureux surtout à la palpation.<br />

IV.D. MANIFESTATION DU TRAUMATISME OCCLUSAL SUR L'ATM<br />

• douleur<br />

• craquement<br />

• limitation d'ouverture buccale, surtout le matin au réveil<br />

• déviation du mouvement d'ouverture<br />

V CLASSIFICATION DU TRAUMATISME OCCLUSAL : on distingue:<br />

V.A. <strong>LE</strong> T.O PRIMAIRE<br />

il est le résultat de forces occlusales non physiologiques sur des dents présentant un<br />

parodonte sain (la seule altération locale à laquelle une dent est soumise est d'origine<br />

occlusale).<br />

V.B. <strong>LE</strong> T.O SECONDAIRE<br />

il est résultat de forces occlusales pathologiques ou mêmes physiologiques sur des dents<br />

présentant un parodonte altéré.<br />

VI HISTOPATHOLOGIE : le T.O se développe en trois phases:<br />

VI.A. PHASE <strong>DE</strong> <strong>LE</strong>SION<br />

l'importance, la localisation et la forme du dommage causé aux tissus dépendent de<br />

l'intensité, de la fréquence et de la direction des forces nocives.<br />

VI.B. PHASE <strong>DE</strong> REPARATION<br />

en cas de traumatisme, les tissus lésés stimulent une augmentation de l'activité<br />

réparatrice.<br />

Il se produit une néoformation de cellules et de fibres corjonctives, d'os et de cément<br />

dans le but de restaurer le parodonte endommagé.<br />

VI.C. PHASE D'ADAPTATION par remodelage du parodonte<br />

Si la réparation ne peut pas compenser la destruction provoquée par l'occlusion, le<br />

parodonte est remodelé afin d'essayer de créer une relation structurelle dans laquelle les<br />

forces ne léseront plus les tissus.<br />

Il en résulte un épaississement du ligament et des lésions angulaires dans l'os.


VII RO<strong>LE</strong> DU TRAUMATISME OCCLUSAL DANS L'ETIOLOGIE <strong>DE</strong>S GINGIVITES ET<br />

<strong>DE</strong>S PARODONTOLYSES<br />

si l'on considère que le parodonte est formé de deux zones:<br />

VII.A. ZONE D'IRRITATION<br />

Comprend la gencive<br />

Dans cette zone, le tissu n'est pas affecté par les force occlusales. Ceci signifie qu'une<br />

inflammation ne peut être engendrée par un traumatisme occlusal.<br />

VII.B. ZONE <strong>DE</strong> CO<strong>DE</strong>STRUCTION<br />

Comprend le desmodonte, le cément radiculaire et l'os alvéolaire. Dans cette zone, le<br />

tissu peut être le siège d'une lésion provoquée par un traumatisme occlusal.<br />

Lorsque l'inflammation atteint les tissus de soutien parodontaux, son trajet et la<br />

destruction qu'elle entraîne tombent sous l'influence de l'occlusion.<br />

- Si l'occlusion est favorable (c'est-à-dire si elle procure la stimulation fonctionnelle<br />

nécessaire aux tissus parodontaux) ; l'inflammation est l'unique facteur local de<br />

destruction dans la parodontite.<br />

- Si l'occlusion est défavorable (c'est-à-dire si elle est excessive ou inadéquate) ; elle<br />

altère l'environnement et le trajet de l'inflammation, provoque une lésion parodontale et<br />

devient un facteur de codestruction qui affecte la forme et le sévérité de la destruction<br />

tissulaire dans la maladie parodontale.<br />

VIII TRAITEMENT : le traitement du T.O parodontal dépend de son étiologie ainsi que<br />

du type de lésion et de son degré d'atteinte:<br />

• ajustement occlusal avec remodelage pour supprimer les interférences occlusales<br />

• déplacement dentaire orthodontique pour remettre les forces occlusales dans une<br />

direction plus axiale<br />

• gouttière occlusale en cas de parafonctions<br />

IX PRONOSTIC<br />

le pronostic de conservation de dents atteintes d'un T.O parodontal est fonction de la<br />

possibilité de contrôle sur les facteurs étiologiques et de l'importance de la perte<br />

tissulaire parodontal.<br />

X CONCLUSION<br />

Le T.O fait partie intégrante du processus destructeur de la maladie parodontale.<br />

Il ne déclenche pas la gingivite ou la formation de poches parodontales, mais il affecte la<br />

progression et l'importance des poches parodontales provoquées par l'irritation locale.<br />

INTERRELATIONS PROTHÈSE PARODONTIE<br />

I INTRODUCTION<br />

La santé parodontale et les restaurations dentaires sont étroitement liées, en effet, une<br />

prothèse ne doit être entreprise qu'en présence d'un parodonte sain.


En revanche, la prothèse doit assurer la pérennité de cet état de santé.<br />

II BUTS<br />

Les buts poursuivis par restauration prothétique qu’elle soit fixée ou amovible sont:<br />

• Remplacement des dents manquantes<br />

• Amélioration de l'efficacité masticatoire<br />

• Équilibre de l'occlusion par répartition harmonieuse des forces occlusales<br />

• Prévention de l'inclinaison et de l'extrusion des dents qui sont responsables des<br />

troubles occlusaux<br />

• Le maintient ou le rétablissement de la dimension verticale d'occlusion<br />

• La prothèse contribue à restaurer ou à améliorer l'esthétique et parfois même la<br />

phonation.<br />

III L'EXAMEN PREPROTHETIQUE<br />

Cet examen est obligatoire avant la confection de toute prothèse, il va comprendre:<br />

• Un examen clinique<br />

• Un examen radiologique<br />

III.A. EXAMEN CLINIQUE<br />

Il est indispensable pour évaluer:<br />

• Le degré d'hygiène dentaire du patient<br />

• La gravité de l'atteinte parodontale<br />

• L'intégrité de l'odonte et qualité des soins endodontiques<br />

• L'intégrité fonctionnelle de l'appareil manducateur<br />

Les paramètres à considérer lors de cet examen sont:<br />

• La présence de plaque ou d'autres dépôts<br />

• Absence ou présence:<br />

• D'inflammation gingivale<br />

• Poches parodontales<br />

• Alvéolyse inter-radiculaire<br />

• Présence ou absence de mobilité dentaire<br />

Sur le plan fonctionnel, les signes pathologiques d'une éventuelle dysfonction de<br />

l'appareil manducateur sont:<br />

• Facette d'usure des dents<br />

• Douleur, craquement articulaire<br />

• Douleur à l'ouverture buccale<br />

• Spasme musculaire<br />

III.B. EXAMEN RADIOLOGIQUE<br />

Il est indispensable pour confirmer ce que la clinique a pu déceler.<br />

IV TRAITEMENTS PREPROTHETIQUES<br />

Obligatoires avant toutes confection de prothèse et nécessite:<br />

• Une motivation à l'hygiène bucco-dentaire et instructions<br />

• Extraction des dents irréparables<br />

• Détartrage, surfaçage radiculaire<br />

• Traitement endodontique des dents cariées<br />

• Traitement chirurgical pour éliminer les poches parodontales, si elles existent ou


augmenter une hauteur de gencive attachée insuffisante.<br />

• Ajustage occlusale<br />

• Contention parfois nécessaire pour stabiliser le parodonte, pour cela, le plus souvent,<br />

on est amenés à confectionner une prothèse provisoire.<br />

V PROTHESE FIXEE ET PARODONTE<br />

Impératif à respecter pour ne pas créer des situations pathologiques:<br />

• Limite cervicale<br />

• Ponties<br />

V.A. LA LIMITE GINGIVA<strong>LE</strong><br />

En prothèse, il est important de définir les limites cervicales des préparations qui<br />

procurent le minimum d'agression.<br />

Ces limites peuvent être envisagées à différents niveaux:<br />

V.A.a. NIVEAU ANATOMIQUE OU SUPRA-GINGIVAL<br />

En cas de dénudation radiculaire, cette technique présente l'avantage de ne pas léser le<br />

parodonte marginal, mais l'inconvénient esthétique est mal accepté par le patient.<br />

V.A.b. AU NIVEAU DU REBORD GINGIVAL OU JUXTA-GINGIVAL<br />

Quelque soit la perfection du bord de la préparation, il en résulte une accumulation de la<br />

plaque bactérienne qui finit par provoquer une inflammation au niveau de la gencive.<br />

V.A.c. AU NIVEAU SOUS-GINGIVAL<br />

À l'intérieur du sillon gingivo-dentaire à environ 0.5mm<br />

C'est la limite reconnue la plus adéquate par la plupart des auteurs.<br />

En effet, certains impératifs poussent le praticien à opter pour cette limite, ce sont:<br />

• Impératifs esthétiques: surtout antérieurs<br />

• Impératifs biologiques chez les sujets succeptible aux caries.<br />

Cependant, si le bord de la préparation doit être sous-gingival, il ne faut pas qu'il lèse<br />

l'attache épithéliale.<br />

Ce bord doit être situé à la base du sillon gingivo-dentaire, au de la de cette base:<br />

• La restauration détache les fibres<br />

• L'attache épithéliale migre le long de la racine apicalement<br />

• La gencive s'écarte, formation de poche parodontale.<br />

V.B. PONTIES (intermédiaire de bridge)<br />

Ce sont des éléments postiches fixés sur les travées de bridge pour remplacer une dent<br />

qui manque:<br />

La pontic doit répondre aux exigences suivantes:<br />

• Fournir des rapports occlusaux favorables.<br />

• Rétablir l'efficacité de la fonction masticatoire de la dent.<br />

• Être conçue de manière à minimiser l'accumulation de la plaque dentaire et des débris<br />

alimentaires irritants.<br />

• Pour éviter l'accumulation de la plaque, l'intermédiaire doit être en contact avec la<br />

gencive par la petite surface.<br />

• La pontic sphénoïde en forme d'obus est le plus hygiénique.


VI LA PROTHESE ADJOINTE ET PARODONTE<br />

Les prothèses adjointes qui causent le plus de problèmes aux parodontes et aux dents.<br />

VI.A. HYGIENE BUCCA<strong>LE</strong><br />

Dans le milieu buccal, la prothèse devient un véritable piège à la plaque au niveau où la<br />

prothèse entre en contact avec les dents, il y a risque de carie.<br />

Au niveau de la gencive mésio-palatine, il y a risque de parodontolyse ou gingivite.<br />

En conséquence, l'hygiène doit être rigoureuse chez le porteur de prothèse et une<br />

motivation soigneuse doit précéder le traitement.<br />

VI.B. CONCEPTION DU CHASSIS<br />

Il doit être conçu de façon à ce que tout accessoire (barre, crochet, appui...) qui n'est<br />

pas nécessaire soit éliminé.<br />

VI.C. <strong>DE</strong>SSIN DU CHASSIS<br />

Il faudra que le châssis passe loin des collets des dents, c'est la règle du décolletage,<br />

Housset ~= 4mm.<br />

VI.D. LA RIGIDITE<br />

Le châssis ne doit pas se déformer sous l'effet des forces de la mastication, une<br />

épaisseur du matériau suffisante doit assurer cette rigidité.<br />

VI.E. <strong>LE</strong>S APPUIS OCCLUSAUX<br />

Sont indispensables, doivent être conçus de façon à exercer leur action dans l'axe des<br />

dents.<br />

L'occlusion ne doit pas être perturbée par l'épaisseur de ces appuis.<br />

VI.F. <strong>LE</strong>S MOYENS <strong>DE</strong> FIXATION<br />

VI.F.a. <strong>LE</strong>S CROCHETS<br />

Assurent la rétention de la prothèse.<br />

Le crochet ne doit exercer aucune tension sur la dent pilier, quand la prothèse est au<br />

repos<br />

VI.F.b. ATTACHEMENTS<br />

Ils ont sur les crochets un avantage esthétique, mais n'ont pas ses qualités, c'est à dire<br />

que ces attachements nécessitent une préparation mutilante, voir même dépulpation des<br />

dents piliers<br />

VII CONCLUSION<br />

La prothèse doit être conçue de manière à minimiser la rétention de la plaque et les<br />

débris alimentaires mais aussi de minimiser les surcharges occlusaux.<br />

Enfin, conçue de manière à faciliter les mesures d'hygiène bucco-dentaires chez le<br />

patient.<br />

INTERRELATIONS ENDODONTIE-PARODONTIE


I INTRODUCTION<br />

Le parodonte et la pulpe communiquent directement au niveau de l'apex et des canaux<br />

radiculaires accessoires.<br />

Les canaux accessoires se retrouvent essentiellement au niveau des furcations des dents<br />

pluriradiculées.<br />

Ces voies de communication entre la dent et le parodonte justifient le fait qu'une lésion<br />

endodontique peut se manifester au niveau du parodonte, et inversement une lésion<br />

parodontale peut être à l'origine d'une atteinte endodontique.<br />

La pulpe et le parodonte ont une origine commune conjonctive.<br />

Au cours du développement, les tissus durs qui s'élaborent, cément et dentine, ne<br />

constituent pas un obstacle infranchissable dans les relations anatomiques pulpeparodonte.<br />

Les tubili-dentinaires d'une part, les canaux radiculaires accessoires, latéraux et apicaux,<br />

d'autre part, maintiennent des relations anatomiques endo-parodontales avec un éventail<br />

très ouvert.<br />

Ces voies entretiennent une communication permanente qui peut donner naissance à la<br />

lésion endo-parodontale.<br />

II <strong>DE</strong>FINITION<br />

La lésion endo-parodontale combinée vraie est le résultat de l'association de deux<br />

lésions, l'une endodontique et l'autre parodontale, évoluant parallèlement, dont<br />

l'extension aboutit à la formation d'une lésion unique qui associe la perte de la vitalité<br />

pulpaire et la rupture du système d'attache parodontal.<br />

III CLASSIFICATION <strong>DE</strong>S <strong>LE</strong>SIONS ENDO-PARODONTA<strong>LE</strong>S<br />

De façon générale, les lésions endo-parodontales englobent tous les cas où la pathologie<br />

pulpaire et la pathologie parodontale sont en relation au travers des tissus durs.<br />

FRANK et GLICK classent ces lésions en se basant sur l'origine de progression des lésions<br />

en six catégories:<br />

• classe I : lésion endodontique pure ;<br />

• classe II : lésion endodontique primaire avec atteinte parodontale secondaire ;<br />

• classe III : lésion parodontale pure ;<br />

• classe IV : lésion parodontale primaire avec complication endodontique secondaire ;<br />

• classe V : lésions associées sans interférences entre elles.<br />

• classe VI : lésion combinée endo-parodontale vraie.<br />

IV INFLUENCES <strong>DE</strong> LA PATHOLOGIE PULPAIRE SUR <strong>LE</strong> PARODONTE<br />

Le plus souvent, les pulpopathies peuvent soit provoquer des parodontopathies, soit en<br />

favoriser le processus pathologique, ou alors contrarier le processus de la guérison.<br />

Au niveau des molaires en particulier, et près de la crête alvéolaire interradiculaire,<br />

région riche en canaux accessoires, l'inflammation pulpaire permet de détecter, dès son<br />

début, un infiltrat inflammatoire dans le tissu parodontal.<br />

Au sein du tissu pulpaire nécrosé, les bactéries libèrent diverses substances (enzymes,<br />

toxines, antigènes, métabolites) qui peuvent gagner le parodonte par l'intermédiaire des<br />

canaux accessoires et du foramen apical.<br />

La présence de canaux accessoires favorise la formation de tissu de granulation.<br />

V INFLUENCE <strong>DE</strong> LA PATHOLOGIE PARODONTA<strong>LE</strong> SUR LA PULPE<br />

La maladie parodontale peut provoquer deux sortes de réactions au niveau de la pulpe.


V.A. L'INFLAMMATION<br />

Au cours de sa propagation de la gencive à l'os alvéolaire et au desmodonte,<br />

l'inflammation peut atteindre la pulpe par l'apex ou les canaux accessoires.<br />

C'est l'aspect le plus évident de la pathologie endo-parodontale décrit sous le terme de<br />

pulpite à rétro.<br />

V.B. LA <strong>DE</strong>GENERESCENCE<br />

Les lésions dégénératives sont provoquées par la diminution de l'apport sanguin résultant<br />

des pressions sur les vaisseaux irrigant la pulpe.<br />

Les traumatismes occlusaux et le traitement orthodontique sont souvent la cause de<br />

cette dégénérescence.<br />

VI INFLUENCE <strong>DE</strong> LA THERAPEUTIQUE ENDODONTIQUE SUR <strong>LE</strong> PARODONTE<br />

La destruction des tissus parodontaux peut être associée à:<br />

• La présence d'une dent dont le canal est incomplètement obturé. Des produits<br />

infectieux peuvent gagner le parodonte en passant par l'apex ou les canaux accessoires<br />

situés au niveau des lacunes de l'obturation canalaire ;<br />

• Une irritation mécanique ou chimique déclenchée par la préparation canalaire au cours<br />

du traitement endodontique ;<br />

• Fractures radiculaires pouvant survenir sur des dents ayant subit un traitement<br />

endodontique ;<br />

• Obturation débordante qui peut provoquer une lésion du septum ;<br />

• Une obturation en sous occlusion qui peut provoquer un trouble au niveau des<br />

articulations temporo-mandibulaires ;<br />

• Un traitement d'une dent cariée mal conduit qui peut provoquer une mastication<br />

unilatérale.<br />

VII APPORT <strong>DE</strong> LA PARODONTIE LORS D'UN ECHEC <strong>DE</strong> TRAITEMENT<br />

ENDODONTIQUE SUR UNE <strong>DE</strong>NT PLURIRADICU<strong>LE</strong>E<br />

VII.A. AMPUTATION RADICULAIRE<br />

C'est l'extraction d'une racine d'une dent pluriradiculée sans toucher à la partie coronaire.<br />

VII.B. HEMISECTION<br />

C'est l'ablation d'une racine avec la partie coronaire correspondante.<br />

Les deux techniques s'appliquent:<br />

• lors d'un échec d'une thérapeutique sur une dent pluriradiculée<br />

• quand il existe un granulome sur une racine que le traitement endodontique n'a pas pu<br />

éliminé ;<br />

• lorsqu'il y a une racine de forme atypique (traitement endodontique impossible)<br />

VIII DIAGNOSTIC<br />

Dans la pathologie endo-parodontale, qui associe deux pathologies distinctes.<br />

Il doit être posé avec précision et attention, à partir de l'étiologie et de la pathogénie des<br />

lésions.<br />

VIII.A. LA DOU<strong>LE</strong>UR<br />

La pathologie pulpaire présente une symptomatologie douloureuse localisée, alors qu'une


lésion parodontale chronique présente une symptomatologie douloureuse diffuse.<br />

VIII.B. L'OE<strong>DE</strong>ME<br />

Il est plus vestibulaire dans la pathologie pulpaire et plus cervicale dans les<br />

parodontopathies.<br />

VIII.C. LA VITALITE PULPAIRE<br />

C'est un critère très important pour le diagnostic.<br />

Si la vitalité pulpaire ne semble pas compromise, reporter davantage l'attention du côté<br />

parodonte.<br />

VIII.D. LA SUPPURATION<br />

Dans le cas de pathologie pulpaire, elle viendra de la profondeur osseuse par une fistule.<br />

Dans le cas de pathologie parodontale, axer la recherche dans les zones cervicales.<br />

VIII.E. LA POCHE PARODONTA<strong>LE</strong><br />

La lésion parodontale est caractérisée par la formation de la poche parodontale qui<br />

correspond à une migration de l'attache épithélio-conjonctive.<br />

L'évolution est lente et s'accompagne d'une destruction osseuse irréversible.<br />

VIII.F. LA RADIOGRAPHIE<br />

Son rôle est souvent un rôle de confirmation de la clinique.<br />

Elle peut:<br />

• mettre en évidence une carie sous gingivale ou un matériau d'obturation radioopaque<br />

;<br />

• juger la qualité d'un traitement endodontique et l'associer à une image pathologique<br />

périapicale existante ;<br />

• déterminer les lyses osseuses ;<br />

• objectiver une perte d'attache et l'extériorisation pour le sillon gingivo-dentaire ou une<br />

poche parodontale existante, par introduction d'un matériau radio-opaque (pointe de<br />

Gutta Percha)<br />

IX THERAPEUTIQUE<br />

L'efficacité d'un traitement endodontique ou parodontal dépend de la suppression des<br />

facteurs étiologiques et du potentiel de réparation des tissus lésés.<br />

L'expérience clinique montre que les chances de guérison des lésions endodontiques sont<br />

meilleures que celles des lésions parodontales.<br />

Dans le cas d'une thérapeutique double, le traitement endodontique précèdera le<br />

traitement parodontal.<br />

Dans le cas d'une lésion très importante, la thérapeutique conservatrice est impossible et<br />

la lésion peut évoluer jusqu'à perte de la dent.<br />

Le pronostic varie selon le cas, il dépend du degré de mobilité, de la sévérité de l'atteinte<br />

et de l'étendue de la lyse osseuse.<br />

X CONCLUSION<br />

L'odonte et le parodonte sont deux entités indissociables.<br />

La rupture de l'équilibre de l'un ne peut, en aucun cas, être sans conséquences sur<br />

l'autre.


Tout praticien, doit avoir à l'esprit, lors d'un traitement quelconque, les différentes<br />

relations qui existent entre les deux spécialités.<br />

INTERRELATIONS ORTHODONTIE-PARODONTIE<br />

I INTRODUCTION<br />

Dans les interrelations orthodontie-parodontie deux faits sont importants:<br />

• d'une part, les dépôts bactériens qui représentent le principal facteur déclenchant de la<br />

maladie parodontale, et les malpositions dentaires qui favorisent l'apparition de troubles<br />

fonctionnels.<br />

• d'autre part, la maladie parodontale peut provoquer des déplacements dentaires<br />

pouvant engendrer des malpositions et des malocclusions.<br />

II EFFETS <strong>DE</strong>S FORCES ORTHODONTIQUES<br />

La mise en action d'un ancrage orthodontique provoque, au niveau des tissus<br />

parodontaux des remaniements qui permettent et suivent le déplacement dentaire tout<br />

en créant une situation à risque pour ces mêmes tissus, en fonction de leur typologie, de<br />

l'existence d'une prédisposition et/ou de la présence de facteurs étiologiques,<br />

essentiellement bactériens, impliqués dans les parodontolyses.<br />

II.A. SUR UN PARODONTE SAIN<br />

La réponse parodontale aux forces orthodontiques sera, modulée par des situations<br />

anatomiques, prédisposant aux parodontolyses à type de récessions localisées ou<br />

généralisées.<br />

L'effet des forces orthodontiques, très différentes des forces occlusales (par leur intensité<br />

et leur durée d'application, sur le parodonte profond), est fonction:<br />

• de l'intensité de la force (légère ou lourde);<br />

• de la direction de la force par rapport à la paroi alvéolaire (force de pression ou force<br />

de tension).<br />

Du point de vue du parodontiste, l'utilisation de forces légères, sauf cas particulier, sera<br />

préférée comme permettant une meilleure adaptation des structures du parodonte<br />

profond et minimisant la création de facteurs anatomiques de risque (déhiscences<br />

osseuses).<br />

Selon le type de mouvement orthodontique, les réactions histologiques peuvent être:<br />

- dans le cas d'une ingression dentaire, selon que la racine soit conique ou cylindrique, il<br />

y'a une force de pression dans la totalité ou la partie apicale, ce qui entraîne des<br />

phénomènes prédominants d'ostéolyse.<br />

- dans le cas d'une égression, il y'a des forces de tension dans tout le desmodonte,<br />

entraînant des phénomènes d'apposition osseuse et d'extension gingivale.<br />

- dans le cas d'une translation, il y'a pression sur toute une face de la racine et tension<br />

sur l'autre.<br />

dans le cas d'une rotation, il y'a autour de l'hypomochlion, pression cervicale du côté<br />

d'effet de la force et apicale de l'autre.<br />

Les phénomènes de tension sont symétriquement Opposés.


Le sujet jeune, enfant et adolescent, présente plus de fibroblastes desmodontaux que<br />

l'adulte, ce qui permet des remaniements tissulaires plus rapides.<br />

II.B. SUR UN PARODONTE PATHOLOGIQUE<br />

En présence de plaque bactérienne (biofilm bactérien), un traitement orthodontique est<br />

susceptible de transformer une gingivite en parodontite (du type parodontite de l'adulte)<br />

et/ou d'aggraver une parodontite préexistante, ceci étant fonction du type d'ancrage<br />

(rétention bactérienne), du type de force utilisée et du sens du mouvement<br />

orthodontique (l'ingression et la version étant plus pathogènes que l'égression)<br />

II.C. SUR UN PARODONTE REDUIT<br />

Les parodontites aboutissent à une alvéolyse plus ou moins sévère, réduisant ainsi le<br />

support osseux des dents atteintes.<br />

Lorsque la destruction tissulaire est arrêtée par le contrôle de l'infection et de<br />

l'inflammation, un traitement orthodontique des malpositions dentaires primaires ou<br />

secondaires et souvent nécessaire.<br />

La question se pose alors de la tolérance de ce parodonte réduit au déplacement<br />

orthodontique.<br />

Les dents peuvent être déplacées sans effet iatrogène dans un parodonte réduit, mais<br />

sain, avec des forces légères.<br />

Ce qui signifie que les malpositions associées aux parodontolyses pourront être traitées,<br />

dans un but fonctionnel et esthétique, après guérison parodontale.<br />

Il faut noter que dans certains cas, le traitement parodontal peut à lui seul entraîner une<br />

correction spontanée de certaines migrations dentaires.<br />

II.D. <strong>LE</strong>SIONS PARODONTA<strong>LE</strong>S D'ORIGINE ORTHODONTIQUE<br />

II.D.a. GINGIVITE ET ORTHODONTIE<br />

L'insertion de bagues intrasulculaires, les substances de collage et la rétention<br />

bactérienne facilitent le développement de gingivites per-orthodontiques.<br />

Au cours des traitements orthodontiques, la clinique montre souvent des hyperplasies<br />

gingivales, essentiellement papillaires, qui disparaissent le plus souvent spontanément<br />

après dépose des appareillages.<br />

Toute fois, une suppression chirurgicale peut être nécessaire pour faciliter les<br />

déplacements dentaires.<br />

II.D.b. PARODONTOLYSE D'ORIGINE ORTHODONTIQUE<br />

Des alvéolyses ont été constatées chez des sujets jeunes ou adultes consécutivement<br />

aux traitements orthodontiques.<br />

Ce sont des parodontites débutantes qui paraissent réversibles chez les sujets jeunes et<br />

irréversibles chez l'adulte.<br />

Elles sont liées à la rétention bactérienne et doivent se stabiliser après la dépose des<br />

ancrages et l'instauration d'un contrôle bactérien optimal.<br />

II.D.c. ÉLASTOSYN<strong>DE</strong>SMOTOMIE


Il s'agit d'une parodontolyse déclenchée par le glissement intrasulculaire, puis<br />

desmodontal, d'élastiques orthodontiques destinés le plus souvent à refermer un<br />

diastème médian.<br />

Ces lésions peuvent aboutir à l'expulsion des deux dents concernées, à la suite de<br />

l'accumulation des élastiques en direction apicale.<br />

II.D.d. RHIZALYSE ET RESORPTION RADICULAIRE<br />

L'application des forces orthodontiques entraîne non seulement des remaniements<br />

desmodontaux et osseux, mais aussi, assez souvent des phénomènes clastiques,<br />

cémentaires et dentinaires.<br />

Ces atteintes de la structure radiculaire se traduisent par des résorptions latérales et<br />

surtout apicales.<br />

III APPORT <strong>DE</strong> L'ORTHODONTIE AUX THERAPEUTIQUES PARODONTA<strong>LE</strong>S<br />

III.A. CORRECTION <strong>DE</strong>S MALPOSITIONS ET ENCOMBREMENTS<br />

Les malpositions dentaires et les encombrements incisifs sont régulièrement corrélés, en<br />

l'absence d'un enseignement de contrôle de plaque approprié, à une augmentation des<br />

dépôts bactériens, du tartre, et des signes de gingivite.<br />

Leur correction, en facilitant l'hygiène, permet une meilleure maîtrise de l'inflammation.<br />

III.B. CORRECTION <strong>DE</strong>S MIGRATIONS ET MALPOSITIONS SECONDAIRES AUX<br />

PARODONTITES<br />

Les parodontites sévères se traduisent souvent par des migrations dentaires (vestibulo-<br />

versions et diastèmes secondaires dans le secteur maxillaire antérieur, égression incisive<br />

mandibulaire) et, en cas de pertes dentaires dans les secteurs postérieurs, par des<br />

mésio- ou distoversions entraînant souvent une perte de calage molaire.<br />

Ces conséquences des affections parodontales seront corrigées orthodontiquement après<br />

maîtrise de l'infection et feront partie d'une planification thérapeutique globale.<br />

III.C. TRAITEMENT ORTHODONTIQUE <strong>DE</strong> <strong>LE</strong>SIONS PARODONTA<strong>LE</strong>S<br />

Un certain nombre de lésions parodontales peuvent être corrigées par l'application de<br />

forces orthodontiques légères (forces de tension, apposition osseuse) entraînant les<br />

structures parodontales avec la dent déplacée.<br />

Les lésions ou situations cliniques susceptibles d'être corrigées sont:<br />

• Correction des récessions gingivales localisées : par égression.<br />

• Récupération de dents fracturées ou cariées sous-gingivales:<br />

• Égression + chirurgie correctrice gingivale et osseuse.<br />

• Égression + fibrotomie supracrestale.<br />

• création de sites implantables.<br />

IV APPORT <strong>DE</strong> LA PARODONTIE AUX TRAITEMENTS ORTHODONTIQUES : Les<br />

thérapeutiques parodontales confortent les traitements orthodontiques à trois niveaux:<br />

• en facilitant ces traitements;<br />

• en prévenant les complications parodontales per- et postorthodontiques;


• en corrigeant ces mêmes complications.<br />

IV.A. FIBROTOMIE SUPRACRESTA<strong>LE</strong><br />

La tension des fibres cémento-gingivales et desmodontales peut perdurer plusieurs mois<br />

après achèvement du traitement orthodontique, devenant ainsi source d'une récidive<br />

orthodontique que la contention ne prévient pas toujours.<br />

Afin de minimiser ce risque de récidive, il a été proposé de sectionner les fibres cémento-<br />

gingivales par une incision intrasulculaire circonférentielle, atteignant la crête osseuse.<br />

IV.B. CORRECTION <strong>DE</strong>S HYPERPLASIES GINGIVA<strong>LE</strong>S<br />

L'hyperplasie gingivale papillaire est une complication fréquente et réversible après<br />

dépose des systèmes orthodontiques.<br />

Elle pose rarement problème pour la bonne conduite du traitement.<br />

Seule une adaptation des techniques de contrôle de plaque est le plus souvent<br />

nécessaire.<br />

La gingivectomie est indiquée lorsque l'accroissement gingival rend impossible la mise en<br />

place des arcs orthodontiques, fait souffrir le patient et la pratique des manoeuvres<br />

d'hygiène bucco-dentaires devient difficile.<br />

IV.C. FRENECTOMIE<br />

Actuellement, l'ablation du frein médian est indiquée lorsque celui-ci est situé au niveau<br />

intra-papillaire, épais et donne lieu à un test de traction gingivale positif (élargissement<br />

du sulcus).<br />

En général, il faut attendre l'éruption des canines et des dents de 12 ans avant de poser<br />

l'indication chirurgicale.<br />

IV.D. ANCRAGES IMPLANTAIRES EN ORTHODONTIE<br />

L'implant ostéo-intégré n'ayant pas de desmodonte est comparable à une dent ankylosée<br />

et ne peut être déplacé par l'application d'une force orthodontique.<br />

Il peut donc être considéré comme un mode d'ancrage orthodontique idéal puisqu'il ne<br />

peut pas subir de déplacements secondaires en réaction à une traction ou une pression<br />

orthodontique.<br />

Cette qualité est confortée par la faiblesse relative des forces orthodontiques comparées<br />

aux forces occlusales.<br />

IV.E. PLACE <strong>DE</strong> LA CHIRURGIE MUCO-GINGIVA<strong>LE</strong> PREVENTIVE<br />

Face à un risque relatif mais non négligeable, de récessions parodontales per- et<br />

postorthodontique, l'option la plus fréquente est d'intervenir chirurgicalement pour créer<br />

ou renforcer le tissu gingival.<br />

La prévention des récessions passe par un certain nombre de facteurs:<br />

• Le dépistage des dysharmonies dentomaxillaires afin d'éviter l'éruption ectopique des<br />

dents permanentes chez l'enfant;<br />

• La correction des dysfonctions, ou parafonctions, linguales ou labiales dans le même<br />

but;<br />

• L'enseignement d'un contrôle bactérien optimal par les mesures d'hygiène<br />

appropriées;


Une chirurgie muco-gingivale d'apport tissulaire, greffe, lambeau pédiculé dans le cas:<br />

• d'aggravation de pseudo récession;<br />

• de vestibule court;<br />

• de test de traction positif (élargissement sulculaire);<br />

• de difficultés du contrôle bactérien avec persistance de phénomènes inflammatoires;<br />

• de mouvement orthodontique vers la zone à risque.<br />

IV.F. <strong>DE</strong>NTS INCLUSES<br />

Le traitement chirurgico-orthodontique des inclusions dentaires peut se compliquer de<br />

récessions parodontales si les facteurs mucogingivaux ne sont pas intégrés à l'approche<br />

thérapeutique.<br />

Les dents les plus concernées sont les canines en inclusion vestibulaire au maxillaire,<br />

vestibulaire ou linguale à la mandibule.<br />

Viennent ensuite les incisives puis les prémolaires.<br />

V CONCLUSION<br />

La thérapeutique parodontale a pour but le contrôle de l'infection afin d'assurer la<br />

pérennité de la denture.<br />

Lorsque ce but est atteint, il est possible de créer un environnement dento-parodontal<br />

qui va faciliter, d'une part, les manoeuvres d'hygiène bucco-dentaire et, d'autre part, la<br />

thérapeutique parodontale de soutien.<br />

En améliorant les conditions morphologiques dentaires ou parodontales, l'orthodontie<br />

favorise le contrôle de plaque et participe ainsi à la prévention des maladies<br />

parodontales.<br />

MOBILITÉ <strong>DE</strong>NTAIRE ET CONTENTION EN PARODONTIE<br />

I INTRODUCTION<br />

La stabilité est l'objectif de tous nos traitements, qu'ils soient prothétiques, parodontaux<br />

ou orthodontiques et fortiori s'ils combinent différentes spécialités.<br />

Lorsqu'une maladie parodontale s'accompagne de malpositions et de déficits occlusaux,<br />

le but de la thérapeutique est d'atteindre les équilibres biologiques et mécaniques,<br />

indissociables pour une stabilité à long terme.<br />

La mobilité dentaire est définie comme une augmentation de l'amplitude du déplacement<br />

de la couronne dentaire sous l'effet d'une force définie.<br />

Elle constitue souvent un motif de consultation du patient.<br />

II MOBILITE <strong>DE</strong>NTAIRE<br />

II.A. MOBILITE PHYSIOLOGIQUE<br />

Normalement les dents ont une certaine amplitude de mobilité, celle des dents à une<br />

seule racine est plus élevée que celle des dents à plusieurs racines.<br />

La mobilité se fait principalement dans la direction horizontale, elle se produit aussi dans<br />

la direction axiale, mais à un degré beaucoup moins élevé.<br />

C'est au lever qu'elle est la plus grande, probablement à cause de sa légère extrusion qui


se produit en l'absence de fonction pendant la nuit, et elle diminue pendant le jour à<br />

cause de l'intrusion que provoque la mastication et la déglutition des aliments.<br />

La mobilité des dents se produit en deux phases:<br />

• La phase initiale ou intra-alvéolaire, au cours de laquelle les dents bougent à l'intérieur<br />

des limites du desmodonte.<br />

Ce phénomène est lié à la distorsion viscoélastique du ligament et à la redistribution des<br />

fluides parodontaux, du contenu situé entre les faisceaux et les fibres.<br />

• La phase secondaire qui apparaît graduellement et entraîne la déformation élastique de<br />

l'os alvéolaire en réponse â l'augmentation des forces horizontales.<br />

II.B. MOBILITE PATHOLOGIQUE<br />

Les mobilités dentaires peuvent être classifiées de la façon suivante:<br />

II.B.a. Selon UNDHE<br />

• Degré 1: mobilité de ta couronne dentaire de 0,2~1mm dans le plan horizontal<br />

• Degré 2: mobilité de la couronne dentaire dépassant 1 mm dans le plan horizontal<br />

• Degré 3: mobilité de la couronne dentaire dans te plan vertical également<br />

II.B.b. Indice de mobilité de MUHELLMANN<br />

• 0 = Ankylose<br />

• 1 = Mobilité physiologique perceptible entre deux doigts<br />

• 2 = Mobilité transversale visible â l'oeil nu<br />

• 3 = Mobilité transversale > 1mm<br />

• 4 = Mobilité axiale<br />

II.C. ÉTIOLOGIE<br />

L'augmentation de la mobilité clinique traduit des modifications au sein du ligament<br />

parodontal.<br />

Une mobilité accrue traduit une moindre résistance du parodonte aux forces occlusales.<br />

Elle est dite alors pathologique du fait qu'elle excède les limites des valeurs de mobilité<br />

normale.<br />

La mobilité pathologique est provoquée par un ou plusieurs des facteurs suivants:<br />

II.C.a. PERTE D'OS ALVEOLAIRE ET DU <strong>DE</strong>SMODONTE<br />

Le degré de la mobilité dépend de la sévérité et de la répartition de la perte tissulaire sur<br />

chacune des faces de la racine, de la longueur et de la forme des racines et de la taille de<br />

la racine par rapport à la couronne.<br />

Une dent qui a des racines courtes et effilées a plus de chance de se mobiliser qu'une<br />

dent qui subissant le même degré de perte osseuse à des racines de la taille normale ou<br />

de forme ____<br />

La sévérité de la mobilité ne correspond pas nécessairement à la quantité de la perte<br />

osseuse<br />

II.C.b. TRAUMATISME OCCLUSAL<br />

Le bruxisme et la crispation aggravée par une tension émotionnelle sont une cause de la


mobilité dentaire.<br />

II.C.c. EXTENSION <strong>DE</strong> L'INFLAMMATION <strong>DE</strong> LA GENCIVE AU <strong>DE</strong>SMODONTE<br />

L'exsudat inflammatoire diminue le support des dents en provoquant la dégénérescence<br />

et la destruction des fibres principales, et un hiatus dans la continuité de la racine à l'os.<br />

On voit de façon spectaculaire, à quel point l'inflammation contribue à la mobilité<br />

dentaire, lorsque l'élimination thérapeutique de l'inflammation réduit de façon<br />

significative la mobilité.<br />

Le degré de régression des mobilités est souvent utilisé comme indice d'évaluation de<br />

l'effet thérapeutique.<br />

II.C.d. PROPAGATION <strong>DE</strong> L'INFLAMMATION A PARTIR D'UN ABCES PERI-APICAL<br />

La propagation de l'inflammation à partir d'un abcès provoque une augmentation<br />

temporaire de la mobilité des dents en l'absence d'une maladie parodontale.<br />

II.C.e. LA MOBILITE <strong>DE</strong>NTAIRE EST AUGMENTEE (TRANSITOIRE)<br />

• Pendant la grossesse.<br />

• Parfois associée aux cycles menstruels.<br />

• Parfois associée à l'emploi de contraceptifs hormonaux.<br />

• Elle est aussi accrue pendant une courte période qui suit la chirurgie parodontale.<br />

• Après un traitement orthodontique.<br />

II.D. MOBILITE <strong>DE</strong>NTAIRE TRAITEMENT D'URGENCE<br />

Si la mobilité est douloureuse, elle réclame un traitement immédiat.<br />

Le traitement d'urgence de la mobilité peut avoir recours suivant la cause, à deux<br />

interventions:<br />

• Meulage de la zone de surcharge après marquage au papier bleu ou à la cire.<br />

• Contention immédiate par ligature.<br />

III CONTENTION<br />

III.A. <strong>DE</strong>FINITION<br />

En parodontie, la contention est l'immobilisation temporaire ou définitive des dents<br />

mobiles par un artifice prothétique.<br />

Son but est de maintenir les dents dans la meilleure position anatomique et fonctionnelle<br />

possible.<br />

III.B. INDICATIONS<br />

En cas de mobilité extrême, une contention est indiquée avant le traitement chirurgical,<br />

afin d'améliorer le gain d'attache obtenu à la cicatrisation.<br />

Lorsque la mobilité des dents au parodonte réduit a causé:<br />

• Une gène fonctionnelle lors de la mastication, la déglutition ou la phonation<br />

• Un contrôle de la plaque bactérienne inefficace par crainte de traumatisme<br />

• Risque de migration en cas de rupture des forces d'équilibre, notamment au niveau du<br />

bloc incisivo-canin supérieur, en cas de défaillance de soutien postérieur, ou lors de la<br />

pression linguale excessive<br />

• La prévention des migrations post-orthodontiques constitue actuellement l'indication la<br />

plus fréquente des contentions


III.C. CONTRE INDICATIONS: Elles sont de deux ordres:<br />

• Absolues<br />

• Relatives<br />

III.C.a. CONTRE INDICATIONS ABSOLUES<br />

• Manque d'hygiène du sujet<br />

• Prédisposition à la carie<br />

• La qualité de l'émail: les dents à émail friable (fêlure, translucide) supporteront mal les<br />

ancrages<br />

• La non coopération du patient.<br />

III.C.b. CONTRE INDICATIONS RELATIVES<br />

L'importance de la pulpe: surtout chez les sujets jeunes, où il est parfois nécessaire<br />

avant de procéder à la fixation d'un appareillage de contention, de dévitaliser la dent.<br />

III.D. PRINCIPES MECANIQUES ET BIOLOGIQUES <strong>DE</strong> LA CONTENTION<br />

La contention répond à deux tendances thérapeutiques:<br />

• L'immobilisation des dents<br />

• La répartition des forces occlusales afin de soulager le parodonte<br />

Quelque soit le type de contention choisi par le praticien, il doit répondre à des critères<br />

lui garantissant son intégration biologique et son efficacité.<br />

III.D.a. PRINCIPES MECANIQUES<br />

1 PRINCIPE <strong>DE</strong> ROY<br />

Les dents présentent une direction préférentielle de mobilité vestibulo-linguale.<br />

À partir de cette observation, Roy a déterminé trois plans de mobilité pour chaque<br />

arcade:<br />

• Un plan de mobilité sagittal pour le bloc incisif<br />

• Un plan de mobilité frontal: pour la mobilité de l'ensemble des prémolaires et molaires<br />

• Un plan intermédiaire, bissecteur des deux plans précédents fi intéresse<br />

essentiellement les canines (voir schéma)<br />

Une contention sera plus efficace si elle réunit par un moyen prothétique des dents<br />

contigus appartenant à deux plans de mobilité différents.<br />

2 PRINCIPE <strong>DE</strong> LA <strong>DE</strong>NT TERMINA<strong>LE</strong><br />

• Ne sont liée au système ___<br />

• Expose davantage aux forces exogènes.<br />

• La rétention de l'appareillage devra être maximale, et inclut un ou plusieurs organes<br />

dentaires supplémentaires.<br />

3 PRINCIPE DU POLYGONE<br />

- Sur une dent isolée la mobilité transversale existe dans toutes les directions d'un plan<br />

horizontal


- Si l'on réunit deux dents mobiles par une prothèse fixe, le système réalisé est mobile<br />

dans une direction du plan horizontal<br />

- Plus grande est la surface du polygone qui circonscrit les dents en contention et plus<br />

efficace est la contention.<br />

- Si l'on réunit trois dents mobiles par le même système, l'ensemble devient stable par<br />

lui même, à condition que les dents ne soient pas situées sur une même ligne droite Ainsi<br />

tout mouvement autour d'un de ces deux axes secondaires est annulé par tes deux<br />

autres.<br />

III.D.b. PRINCIPES BIOLOGIQUES<br />

1 HYGIENE<br />

• Le contrôle de la plaque bactérienne est la base du traitement des parodontites et du<br />

maintien de la santé parodontale.<br />

• Les systèmes de contention doivent favoriser le contrôle de la plaque bactérienne.<br />

2 RESPECT <strong>DE</strong> LA FONCTION<br />

La contention doit respecter les conditions d'équilibre de l'occlusion à savoir:<br />

• Une bonne répartition des forces en position d'intercuspidation maximale<br />

• Absence de prématurités et absence d'interférences dans les mouvements de latéralité<br />

et propulsion<br />

• Suppression des forces non axiales<br />

3 RESPECT DU PARODONTE ET <strong>DE</strong> CONFORT DU PATIENT<br />

La contention ne doit pas être irritante pour les tissus parodontaux et les tissus<br />

environnants (lèvres, joues et langue).<br />

Elle doit aussi respecter l'esthétique et la phonation.<br />

MOBILITÉ <strong>DE</strong>NTAIRE ET CONTENTION EN PARODONTIE<br />

(suite)<br />

IV DIFFERENTS SYSTEMES <strong>DE</strong> CONTENTION<br />

IV.A. CONTENTION TEMPORAIRE<br />

IV.A.a. CONTENTION TEMPORAIRE MOBI<strong>LE</strong><br />

1 Plaque de HAW<strong>LE</strong>Y<br />

C'est un appareillage classique constitué d'une plaque palatine ou d'un bandeau lingual<br />

en résine acrylique et d'un fil métallique vestibulaire.<br />

Cet appareillage est utilisé en orthodontie pour corriger une vestibuloversion du bloc<br />

incisivo-canin, il peut servir de système de contention temporaire.<br />

2 Gouttières occlusales et plan de morsure<br />

C'est un appareillage qui permet de neutraliser une occlusion traumatogène, et pourra<br />

servir en même temps d'appareil de contention.


Il s'agit d'une plaque palatine en linguale en résine acrylique recouvrant les faces<br />

occlusales et les bords incisifs, représenté par Attelle de Michigan.<br />

IV.A.B. CONTENTION TEMPORAIRE FIXE<br />

• Les ligatures<br />

Utilisées pour La contention de dents antérieures, on distingue:<br />

1 Les ligatures en échelle<br />

Réalisées avec un fil métallique mou de 1 à 2/10 de mm, ce sont des ligatures<br />

résistantes et peuvent être laissées en place pendant plusieurs semaines.<br />

Les deux chefs principaux, l'un passant en position vestibulaire, l'autre en position<br />

linguale ou palatine sont reliés entre eux par des torons intermédiaires.<br />

Les torons et le fil principal doivent être placés à distance du collet clinique, pour ne pas<br />

entraver te contrôle de La plaque bactérienne.<br />

2 Les ligatures en "8" de Clezunki<br />

On entoure d'un simple cerclage le pilier qui se situe à l'une des extrémités de la série<br />

des dents à consolider.<br />

Le chef lingual vient en position vestibulaire et le chef vestibulaire en position linguale.<br />

Les deux chefs s'entrecroisent donc dans la zone interproximale.<br />

Les deux chefs vont regagner le pilier postérieur où l'on effectue un simple cerclage suivi<br />

d'une torsade.<br />

IV.B. CONTENTION PERMANENTE<br />

IV.B.a. CONTENTION PERMANENTE MOBI<strong>LE</strong><br />

Les plus utilisées sont les stellites de contention et attelle d'ELBRECHT: c'est une attelle<br />

métallique avec bandeau angulaire et appuis occlusaux.<br />

IV.B.b. CONTENTION PERMANENTE FIXE<br />

1 Attelle métallique collé: caria cerosi<br />

On réalise une gorge (= rainure) sur la face linguale, palatine ou occlusale des dents à<br />

induire dans la contention.<br />

Un renfort métallique torsadé réalisé avec un brin de fil 3/10 de mm, à notre disposition.<br />

Une légère couche de composite est déposée au fond de la gorge.<br />

La torsade est noyée dans le ciment et la cavité est comblée par une obturation.<br />

Après durcissement, le composite est remodelé et poli.<br />

Prendre soin à ne pas perturber la fonction occlusale et esthétique.<br />

2 Attelles coulées et collées<br />

Exige une étape de laboratoire.<br />

La gorge est préparée à l'aide d'une fraise boule de diamantée.<br />

Prendre une empreinte.<br />

On peut avoir recours aux attelles métalliques ou attelles au composite confectionnées au<br />

laboratoire.<br />

Après essayage clinique, l'attelle est soigneusement nettoyée à l'aide de l'alcool, puis son<br />

intrados est mordancé pendant 60 secondes.<br />

L'adhésif est appliqué, puis polymérisé pendant 20 secondes.


Puis le composite de collage est déposé dans l'intrados de l'attelle, l'ensemble appliqué<br />

sur les préparations, mordançage, séchage, application de l'adhésif, les excès sont<br />

éliminés, on fait la photopolyménsation de l'ensemble.<br />

L'ensemble est ensuite poli à l'aide de disques et meulettes<br />

3 Attelle au composite : Système Ribbond<br />

On utilise des fibres renforcées en polyéthylène;<br />

Ribbond est constitué de fibres de polyéthylène traitées au plasma, d'un fort module<br />

d'élasticité et d'un poids moléculaire extrêmement élevé.<br />

Ce matériau est biocompatible, inerte, incolore et translucide.<br />

Son design particulier en ruban tissé le rend extrêmement modelable.<br />

3.1 Étapes<br />

• Détartrage et polissage des surfaces dentaires intéressées par la contention.<br />

• Isoler les dents avec une digue.<br />

• Mise en place d'un cordon qui nous permet de maintenir la digue en place et, dans ce<br />

cas, de stabiliser les dents durant la phase de collage<br />

• Mise en place d'un patron en aluminium en vue de prédéterminer la longueur de la fibre<br />

(à l'aide de feuille d'étain)<br />

• Sécher les dents et appliquer le gel de mordançage pendant 30 secondes - Rincer et<br />

sécher<br />

• Appliquer au pinceau une couche adhésive sur toutes les dents et photopolymériser<br />

pendant 20 secondes au niveau de chacune d'elles<br />

• Appliquer une fine couche de composite hybride au niveau des zones préparées (Tetnc<br />

Flow)<br />

3.2 Préparation du Ribbond<br />

• Appliquer une fine couche adhésive<br />

• Mise en place du Ribbond à l'aide d'un doigt ganté et propre, comprimer le Ribbond sur<br />

le composite placé préalablement sur les dents jusqu'à ce que le Ribbond soft en contact<br />

avec la face linguale des dents: une fois le Ribbond en place, procéder à son adaptation<br />

au niveau des espaces interproximaux à l'aide d'un instrument.<br />

• Modelage et photopolyménsation du Ribbond, pendant 30 à 40 secondes (en<br />

vestibulaire et en lingual) à chaque fois.<br />

Vérifier l'occlusion, procéder à la finition et au polissage.<br />

V CONCLUSION<br />

D'un point de vue psychologique, la contention amène un confort certain au patient qui<br />

reprend de l'assurance en sentant ses dents consolidées avec comme corollaire un bon<br />

fonctionnement mécanique.<br />

PATHOLOGIES PARODONTA<strong>LE</strong>S <strong>DE</strong> L'ENFANT<br />

I INTRODUCTION<br />

L'intérêt de la connaissance spécifique du parodonte de l'enfant n'a été mis en évidence


que récemment et l'on sait que bien des lésions parodontales de l'adulte ont débuté dans<br />

l'enfance.<br />

II CARACTERISTIQUE ANATOMO-HISTOLOGIQUE DU PARODONTE <strong>DE</strong> L'ENFANT<br />

Le parodonte de l'enfant est une structure fonctionnelle en constant remaniement du fait<br />

de la croissance des maxillaires et de l'évolution des dents.<br />

II.A. LA GENCIVE<br />

La gencive est mince, souple, apparaît d'un rouge plus soutenue qu'une gencive adulte,<br />

cela s'explique par la faible épaisseur de l'épithélium et par une vascularisation<br />

importante.<br />

II.B. <strong>LE</strong> <strong>DE</strong>SMODONTE<br />

Le desmodonte est plus large, plus vascularisé que celui de l'adulte, sa largeur diminue<br />

avec l'âge.<br />

II.C. <strong>LE</strong> CEMENT<br />

Le cément des dents temporaires est de faible épaisseur, celui des dents permanentes est<br />

d'une épaisseur moyenne, mais se succède au cours de la vie des phases d'activité, des<br />

phases de repos et des phases de destruction parfois qui feront varier cette épaisseur.<br />

II.D. L'OS ALVEOLAIRE<br />

L'os alvéolaire des dents temporaires présente de larges espaces médullaires contenant<br />

une vascularisation sanguine et lymphatique très importante.<br />

Les trabéculations sont peu denses, la minéralisation faible.<br />

Les corticales interne et externe sont peu épaisses.<br />

Pendant la croissance, cet os subit des remaniements.<br />

III EXAMEN CLINIQUE : Se déroule en deux temps:<br />

• D'une part, l'observation globale de la cavité buccale de l'enfant puis<br />

• l'examen parodontal proprement dit<br />

Le schéma dentaire associé à l'évolution de la mobilité des dents constituent la première<br />

étape de l'examen parodontal de l'enfant, sa perturbation doit conduire à des<br />

investigations d'ordre général ainsi une exfoliation prématurée des dents constitue un<br />

signe prédictif de la présence d'une pathologie systémique.<br />

La couleur, la texture et le volume de la gencive sont examinés, l'évaluation de l'hygiène,<br />

le sondage nous renseigne sur la présence de poche, la perte d'attache et le saignement.<br />

L'évaluation orthodontique, le dépistage précoce de situation anatomique à risque<br />

(insuffisance ou absence de gencive attachée et les freins)<br />

Il est indispensable d'évaluer les fonctions (respiration...)<br />

La radiographie permet de visualiser lésions parodontales chez un enfant présentant une<br />

gingivite non liée à la plaque, une perte d'attache ou des résorptions de l'os alvéolaire<br />

indépendantes de l'exfoliation physiologique des dents temporaires.<br />

Il est nécessaire de rechercher une étiologie d'ordre général puis prescrire les examens<br />

biologiques suivants:<br />

• FNS, numération plaquettaire<br />

• Dosage de la protéine C réactive (CRP)<br />

• Le fibrinogène, la glycémie


• Les phosphatases alcalines<br />

À la vue de ces résultats, l'enfant est adressé à un pédiatre hématologue ou<br />

endocrinologue.<br />

IV PATHOLOGIES PARODONTA<strong>LE</strong>S<br />

IV.A. <strong>LE</strong>S PATHOLOGIES GINGIVA<strong>LE</strong>S<br />

IV.A.a. GINGIVITES ASSOCIEES A LA PLAQUE <strong>DE</strong>NTAIRE UNIQUEMENT<br />

Dans ce cas, l'inflammation est toujours locale, la plaque bactérienne est réduite et le<br />

liséré noirâtre sus-gingival est bien toléré.<br />

La gingivite chronique est caractérisée par une inflammation de la gencive marginale<br />

sans perte d'attache ou perte osseuse.<br />

La gencive marginale apparaît rouge, enflammée et saigne au sondage, les facteurs<br />

extrinsèques tel que l'éruption dentaire, l'exfoliation des dents temporaires, l'appareillage<br />

orthodontique et la respiration buccale peuvent être aggravant.<br />

Les gingivites éruptives créant des pseudo-poches se résolve spontanément lors de<br />

l'évolution de la dent permanente et une hygiène buccale efficace.<br />

IV.A.b. PATHOLOGIES GINGIVA<strong>LE</strong>S MODIFIEES PAR <strong>DE</strong>S MEDICAMENTS<br />

Cette augmentation du volume gingival survient souvent chez les patients sous:<br />

• Phénétoine<br />

• Cyclosporine, et<br />

• Les inhibiteurs des canaux calciques<br />

La pathologie est mal connue.<br />

Les facteurs génétiques qui augmentent l'hétérogénéité des fibroblastes, l'inflammation<br />

gingivale et les variables de la pharmacocinétique semblent intervenir dans les<br />

phénomènes d'accroissement gingival.<br />

IV.A.c. GINGIVOSTOMATITES ET LA PRIMO-INFECTION<br />

Produite par les virus herpes de type 1 (HSV1), la primo-infection survient plus<br />

fréquemment chez les enfants entre 2 et 4ans, des vésicules peuvent apparaître sur la<br />

gencive, la langue, les lèvres, muqueuse labiale, jugale et palatine.<br />

Cette primo-infection dure une à deux semaines pendant lesquelles l'enfant peut avoir<br />

des difficultés à boire ou a manger.<br />

Le traitement est principalement symptomatique avec du paracétamol comme<br />

antipyrétique et des anesthésiques topiques si les lésions buccales sont trop<br />

douloureuses lors de l'alimentation.<br />

Dans les cas sévères de primo-infection, des anti-viraux comme Acicloviv (Ziviruax®)<br />

sont prescrit.<br />

IV.A.d. GINGIVITE ULCERO-NECROTIQUE<br />

Caractérisée par une gingivite très douloureuse accompagnée d'une nécrose et<br />

d'ulcération cratériforme de la muqueuse marginale et inter-proximale.<br />

En absence de traitement, elle peut se propager et devenir une parodontite ulcéronécrotique.<br />

IV.A.e. RECESSION GINGIVA<strong>LE</strong>


La plus habituelle d'entre elles est due à la traction du frein labiale inférieur d'une<br />

gencive attachée de faible hauteur, se manifestant aggravée par la difficulté d'une bonne<br />

hygiène buccal.<br />

Pour le frein labial supérieur où l'hypertrophie joue un rôle important dans l'étiologie du<br />

diastème inter-incisif maxillaire.<br />

IV.A.f. GINGIVITE ASSOCIEE AU DIABETE TYPE I<br />

Les parodontopathies du jeune diabétique ne se différencie pas de celle de l'enfant sain.<br />

L'évolution de la maladie est très rapide chez un sujet ayant un contrôle métabolique<br />

difficile à effectuer.<br />

Le diabète ne déclenche pas de parodontopathies, ils les favorisent par l'existence de<br />

microangiopathies, d'altération du métabolisme du collagène, de déficience du<br />

chimiotactisme des polynucléaires.<br />

IV.A.g. LA FIBROMATOSE GINGIVA<strong>LE</strong> HEREDITAIRE<br />

C'est une atteinte ______.<br />

L'hypertrophie gingivale fibreuse retarde l'éruption des dents temporaires et<br />

permanentes.<br />

Cette fibromatose est héréditaire et est transmise de façon autosomale dominante.<br />

IV.B. <strong>LE</strong>S PARODONTOPATHIES<br />

Si la gingivite est constante chez l'enfant, la parodontite apparaît rarement et est<br />

considérée comme peu commune, parmi ces parodontopathies:<br />

IV.B.a. LA PARODONTITE PREPUBERTERE<br />

Affection rare et mal connue qui pourrait être d'origine génétique, apparaît seul ou peut<br />

s'accompagner d'atteinte de l'état général, en lui découvre deux formes:<br />

• La forme généralisée: débute avec l'éruption des premières dents.<br />

• La forme localisée: commence autour de 4ans.<br />

IV.B.b. LA PARODONTITE JUVENI<strong>LE</strong><br />

Cette parodontite survient en période pubertaire et affecte les dents permanentes.<br />

Dans sa forme localisée, seules les premières molaires et les incisives sont atteintes et<br />

dans sa forme généralisée, toutes les dents sont atteintes avec cependant un degré<br />

d'ostéolyse plus important au niveau des molaires et des incisives.<br />

IV.B.c. PARODONTITES, MANIFESTATIONS <strong>DE</strong> MALADIES SYSTEMIQUES<br />

Manifestation de maladie systémique, c'est-à-dire que le sujet porte certaines maladies<br />

systémiques prédispose d'avoir une maladie parodontale.<br />

Parodontale associé à un désordre hématologique.<br />

1 <strong>LE</strong>S NEUTROPENIES ACQUISES<br />

L'altération quantitative des neutrophiles et de sévérité variable et la symptomatologie<br />

buccale varie de la gingivite à la parodontite précoce.<br />

2 <strong>LE</strong>S <strong>LE</strong>UCEMIES<br />

La dépression-immunitaire des leucémies aigues de type lymphoblastiques majoritaires<br />

chez l'enfant ; favorisent l'apparition de leucémies buccales, les saignements, les<br />

hypertrophies gingivales, les ulcérations muqueuse et parfois des mobilités dentaires<br />

s'associent à cette maladie.


IV.B.d. PARODONTITES ASSOCIEES A <strong>DE</strong>S MALADIES GENETIQUES<br />

1 NEUTROPENIE CYCLIQUE ET FAMILIA<strong>LE</strong><br />

Cette maladie héréditaire autosomique dominante est caractérisée par une variation<br />

périodique du nombre des neutrophiles, les épisodes neutropéniques durent de 3 à 6<br />

jours et s'accompagnent d'ulcération buccale, et souvent leur répétition provoque la<br />

parodontite.<br />

2 SYNDROME <strong>DE</strong> DOWN (Trisomie 21: mongolienne)<br />

Est classiquement associée à la parodontite prépubertaire d'origine systémique, elle est<br />

caractérisée par une déficience mentale et un retard de croissance, en effet, ces enfants<br />

présentent une diminution du chimiotactisme et de la phagocytose des neutrophiles et<br />

altération de la fonction des lymphocytes T et B, on observe chez ces enfants, une<br />

inflammation gingivale plus rapide et plus importante.<br />

3 SYNDROME <strong>DE</strong> PAPILLON <strong>LE</strong> FEVRE.<br />

C'est une affection génotypique autosomique récessive.<br />

Caractérisée par l'association de signes dermatologiques et buccaux, on note une<br />

hyperkératose des pommes des mains et des pieds et une paralysie foudroyante des<br />

dentures, les dents temporaires sont expulsées les unes après les autres selon l'ordre<br />

chronologique à partir dequels sont apparue sur l'arcade.<br />

L'évaluation se fait par poussée muqueuse inférieure et abouti à la disparition complète<br />

de la denture temporaire.<br />

La dentition permanente respecte la chronologie habituelle, les dents permanentes sont<br />

atteintes à leurs tours à 15ans, l'enfant est édenté par cette affection mystérieuse dans<br />

sa pathogénie.<br />

4 HYPERPHOSPHATEMIE<br />

Maladie héréditaire à caractère autosomique, cette affection associe des troubles<br />

squelettiques et dentaires, elle est caractérisée par une décalcification diffuse du<br />

squelette et par une diminution du taux sanguin des phosphatases alcalins, on note:<br />

• Une perte prématurée de la denture temporaire avec alvéolyse importante, la dentition<br />

permanente est respectée avec chronologie normale, comme signe histologique, un émail<br />

dentaire plus souvent normal, une dentine hyperminéralisée, un cément hypoplasique et<br />

un os alvéolaire atteint.<br />

5 SYNDROME <strong>DE</strong> CHEDIAK-STEINBRINCK-HIGASHI<br />

Affection récessive apparaît trop dans la petite enfance, elle est marquée par une<br />

succeptibilité particulière aux affections (immunité déficiente) avec des signes BD,<br />

gingivites et parodontites importantes, l'exfoliation prématurée des dents temporaires,<br />

ulcérations des joues, plancher, la langue et le palais dur.<br />

6 SYNDROME <strong>DE</strong> L'HISTOCYTOSE X<br />

Les histiocytose X aujourd'hui appelée histiocytose à cellule langerhans, c'est une lésion<br />

qui touche les os plats et courts entre 6 et 15ans.<br />

La paralysie touche la denture permanente de façon souvent importante et symétrique.<br />

Le diagnostic est confirmé par la biopsie (histiocyte, éosinophile et les cellules géantes...)<br />

7 AGRONYLOCYTOSE GENETIQUE FAMILIA<strong>LE</strong> (SYNDROME <strong>DE</strong> KOSTMANN)


C'est une neutropénie sévère (le nombre des neutrophiles est inférieur à 200/ml), cette<br />

maladie est congénitale dont le mode de transmission est autosomique récessif, la<br />

gingivite apparaît dès l'éruption des dents temporaires, la cavité buccale est le siège<br />

d'ulcérations: rebelles, de parodontites aigues...<br />

V CONCLUSION<br />

La forme prédominante des atteinte parodontales chez l'enfant est la gingivite, par<br />

l'accumulation de la plaque, cependant tout ce qui est gingivorragie de l'enfant qui ne<br />

cède pas en un temps raisonnable à un traitement locale doit suspecter une maladie<br />

hématologique et donc orienter le malade vers un service spécialisé.<br />

GINGIVECTOMIE-GINGIVOPLASTIE<br />

I INTRODUCTION<br />

Le traitement de la maladie parodontale peut être divisé en trois étapes différentes:<br />

• Thérapeutique initiale : Phase incontestable puisque le succès du traitement dépend de<br />

sa réalisation.<br />

• Thérapeutique chirurgicale : recréer une morphologie tissulaire physiologique et<br />

fonctionnelle.<br />

• Maintenance : Vise à prévenir la progression et la récidive de la destruction<br />

parodontale.<br />

Le traitement des maladies parodontales fait appel à différents procédés de la chirurgie<br />

parodontale. Celle-ci peut être résectrice, conservatrice ou reconstructrice.<br />

La gingivectomie fait partie de la chirurgie résectrice, c'est une technique d'exérèse<br />

gingivale.<br />

Elle représente l'un des premiers procédés pour le traitement des poches parodontales.<br />

II <strong>DE</strong>FINITION<br />

La gingivectomie est un acte chirurgical qui consiste à éliminer les tissus mous<br />

constituants les parois des poches parodontales. La gingivoplastie consiste à modifier les<br />

contours gingivaux afin de leur donner une anatomie physiologique. Selon l'orientation de<br />

l'incision, la gingivectomie est dite à biseau externe ou interne.<br />

III GINGIVECTOMIE A BISEAU EXTERNE<br />

III.A. BUT<br />

Redonner un contour anatomique à la zone de gencive.<br />

III.B. AVANTAGES<br />

• Eliminer les tissus pathologiques ;<br />

• Visualiser les lésions et éviter l'exposition de l'os alvéolaire.<br />

III.C. INCONVENIENTS


• Préjudice esthétique ;<br />

• Hypersensibilité dentinaire et suites opératoires généralement douloureuses<br />

engendrées par une cicatrisation de seconde intention.<br />

III.D. INDICATIONS<br />

• Gencive attachée haute, épaisse, fibreuse ;<br />

• Chirurgie préprothétique (élongation coronaire) ;<br />

• Poches parodontales supra-osseuses (3,5-5mm) ;<br />

• Accroissement gingival sans variation de la position de l'attache épithélio-conjonctive.<br />

III.E. CONTRE-INDICATIONS<br />

• Réduction des poches infra-osseuses ;<br />

• Poches étendues jusque au-delà de la jonction muco-gingivale.<br />

III.F. Technique<br />

On contrôle l'anamnèse médicale et dentaire du patient pour s'assurer de l'absence de<br />

contre-indication à l'utilisation d'anesthésiques locaux ou aux interventions chirurgicales.<br />

Il faut avant toute intervention de chirurgie parodontale avoir supprimé la plupart des<br />

irritants locaux, les obturations débordantes, les caries et instaurer un bon contrôle de<br />

plaque.<br />

On traite généralement un quadrant à la fois.<br />

Les étapes sont:<br />

• En général, l'anesthésie est locale et obtenue par des injections de type infiltration.<br />

On peut compléter par des injections supplémentaires dans les papilles interdentaires<br />

pour réduire le saignement durant l'intervention ;<br />

• Marquage de la profondeur des poches à l'aide d'une précelle de Crane Kaplan coudée<br />

d'un côté à 90°, par des points hémorragiques sur la surface externe de la gencive ;<br />

• On utilise la surface convexe d'un bistouri de Kirkland, ou une lame numéro 15 montée<br />

sur manche pour procéder à l'incision initiale sur les faces vestibulaires et linguales selon<br />

l'indication ;<br />

• On commence l'incision légèrement apicalement aux points hémorragiques avec une<br />

angulation de 45° par rapport à l'axe de la dent.<br />

L'incision est festonnée continue ou discontinue.<br />

Cette incision doit éliminer la totalité de la paroi molle de la poche<br />

• Lorsque les incisions vestibulaires et linguales sont terminées, on passe aux incisions<br />

inter-proximales avec un bistouri d'Orban qui est étroit et de forme lancéolée.<br />

L'incision doit s'étendre horizontalement en dessous de la papille interdentaire, la<br />

séparant du tissu conjonctif sous-jacent et éliminant complètement la poche ;<br />

• Le tissu incisé est enlevé à l'aide de curettes à détartrer.<br />

Après ablation du tissu, on utilise des curettes pour éliminer le tissu de granulation et le<br />

tartre subsistants et rendre lisses les surfaces dentaires<br />

• Après hémostase, on applique un pansement parodontal sans eugénol (coe-pack)<br />

L'intérêt du pansement est la protection du site chirurgical contre les traumatismes<br />

mécaniques au cours des premières phases de cicatrisation ;<br />

• On donne au patient des conseils post-opératoires et on lui demande de revenir une<br />

semaine plus tard ;


• Après retrait du pansement, les dents sont nettoyées et polies.<br />

Les surfaces dentaires sont soigneusement contrôlées et les dépôts de tartre résiduels<br />

sont éliminés avec une curette ;<br />

• On apprend au patient comment nettoyer correctement les quadrants opérés de la<br />

denture, qui possèdent une morphologie différente par rapport à la situation préopératoire.<br />

IV GINGIVECTOMIE A BISEAU INTERNE<br />

Indiquée dans les cas de hauteur insuffisante de gencive attachée.<br />

Elle consiste à pratiquer une incision à biseau interne vestibulaire complétée par une<br />

incision intrasulculaire pour permettre l'exérèse.<br />

Le bord gingival étant rabattu contre les dents, des sutures sont réalisées.<br />

Contrairement à la GBE, la GBI, qui laisse une plaie fermée, favorise une cicatrisation de<br />

première intention.<br />

V CICATRISATION<br />

Après gingivectomie (à biseau externe), la plaie opératoire est exposée sous le<br />

pansement parodontal ; le caillot se forme, favorisant la migration des cellules<br />

épithéliales bordant la zone excisée.<br />

Des fibroblastes provenant de la zone superficielle du desmodonte viennent se disposer<br />

dans la zone la plus proche de la racine, pour déclencher la réparation de l'appareil<br />

d'attache conjonctif.<br />

Cette cicatrisation superficielle est achevée en 14 jours.<br />

VI CONCLUSION<br />

La gingivectomie à biseau interne est rarement réalisée. La gingivectomie peut être<br />

réalisée à l'aide d'un bistouri électrique (électrotomie) ou d'un laser, mais le plus souvent<br />

à la lame, selon les techniques conventionnelles.<br />

La gingivectomie peut être associée à d'autres techniques chirurgicales.<br />

Sans la coopération continue du patient, tous les efforts du praticien n'aboutissent qu'à<br />

un succès restreint et de courte durée.<br />

LA CHIRURGIE MUCO-GINGIVA<strong>LE</strong><br />

I INTRODUCTION & <strong>DE</strong>FINITION<br />

La chirurgie muco-gingivale est une chirurgie plastique, dont le but est de corriger les<br />

anomalies de rapport entre la gencive attachée et la muqueuse alvéolaire.<br />

II BUTS<br />

• Stabiliser l'évolution de la maladie parodontale<br />

• Redonner une anatomie optimale au parodonte marginal et à la gencive afin d'obtenir<br />

une bonne fonction protectrice et une hygiène du patient plus facile et plus accessible<br />

par:<br />

• Augmentation de la hauteur de la gencive attachée là où elle est insuffisante.<br />

• Créer de la gencive attachée là où elle est absente.<br />

• Recouvrir les faces radiculaires dénudées.


III CRITERES <strong>DE</strong> CHOIX <strong>DE</strong> L'INTERVENTION<br />

• Réponse positive du patient qui dot éliminer efficacement la plaque bactérienne, il faut<br />

rappeler que dans plusieurs cas, l'hygiène suffit pour stopper l'évolution de la maladie.<br />

• Situation anatomique de la dent porteuse de la récession.<br />

• La qualité et la quantité de la gencive kératinisée de part et d'autre de la récession.<br />

IV INDICATIONS <strong>DE</strong> LA CHIRURGIE MUCO-GINGIVA<strong>LE</strong><br />

• Traitement de récessions et fissures gingivales<br />

• Absence, insuffisance ou inefficacité de la gencive attachée.<br />

• Traitement de la poche dont la base approche ou dépasse la ligne muco-gingivale<br />

V CONTRE-INDICATIONS<br />

V.A. CONTRE-INDICATIONS FORMEL<strong>LE</strong>S OU <strong>DE</strong>FINITIVES<br />

Patients atteins de cardiopathie, d'hémopathie maligne ou sous cortisone.<br />

V.B. CONTRE-INDICATIONS TEMPORAIRES<br />

• Diabétiques,<br />

• Néphropathies chroniques,<br />

• Rhumatisme chronique et<br />

• Mauvaise hygiène.<br />

VI AVANTAGES ET INCONVENIENTS<br />

VI.A. AVANTAGES<br />

• Résultats prévisibles<br />

• Suite opératoire généralement simple<br />

• Résultat souvent esthétique<br />

• Facilite et préconise les traitements prothétiques<br />

VI.B. INCONVENIENTS<br />

• L'indication doit être précise.<br />

• La technique est délicate, parfois difficile.<br />

VII FREINOTOMIE-FREINECTOMIE<br />

Un frein labial ou jugal peut exercer une tension excessive sur le bord de la gencive<br />

provoquant une récession.<br />

Pour prévenir ou traiter cet état, il faut supprimer chirurgicalement les freins des lèvres<br />

et des joues si leurs fibres se prolongent dans la gencive marginale.<br />

Cela peut être fait soit par simple section du frein (freinotomie) soit par excision de la<br />

totalité de l'élément fibreux (freinectomie)<br />

VII.A. <strong>DE</strong>FINITIONS<br />

La freinectiomie est l'excision complète d'un frein suivi de sa désinsertion musculaire<br />

alors que la freinotomie consiste en la dissection sans désinsertion musculaire.


VII.B. RAPPEL<br />

Les freins sont constitués des fibres conjonctives, fibres cutanés et de dépôts graisseux<br />

adhérents au périoste, ils déplacent la ligne muco-gingivale, leur correction est souvent<br />

nécessaire pour éliminer toute tension au niveau de la gencive marginale.<br />

VII.C. INDICATIONS <strong>DE</strong> LA FREINECTOMIE ET <strong>DE</strong> LA FREINOTOMIE<br />

• Frein s'insérant sur la gencive libre et provoquant un blanchissement ou une<br />

mobilisation de la gencive libre lors de la traction de la lèvre et des joues.<br />

• Frein anormalement volumineux pouvant être une entrave a une bonne hygiène.<br />

• Frein lingual bref engendrant des positions atypiques au cours de la déglutition, la<br />

mastication et la phonation.<br />

Signalant que la freinectomie peut être pratiquée seule ou au cours d'une intervention<br />

plus compliquée comme la gingivectomie ou la gingivoplasie et que le plus souvent, elle<br />

est accompagnée d'un approfondissement du vestibule.<br />

VII.D. MATERIEL UTILISE<br />

• Seringue avec anesthésie et aiguille jetable<br />

• Pince hémostatique<br />

• Pince porte-aiguille<br />

• Bistouri à lame interchangeable<br />

• Fil de suture<br />

• Lame de bistouri n°11 ou 15<br />

• Pansement chirurgical<br />

VII.E. PROTOCO<strong>LE</strong> OPERATOIRE<br />

• Désinfection et anesthésie locale de part et d'autre du frein<br />

• Étirement de la lèvre de façon à tendre au maximum le frein<br />

• Inciser au niveau de la ligne muco-gingivale en contournant le frein.<br />

• Sinon, saisir le frein avec une pince hémostatique cruantée et inciser tout autour des<br />

mors de la pince de façon à gagner la portion du frein qui reste prise dans la pince.<br />

• Disséquer soigneusement les fibres musculaires (temps très important)<br />

• Hémostase réalisée par compression<br />

• Une ligature métallique est réalisée sur une ou deux dents (pour maintenir le<br />

pansement) le tenon servira de rétention additionnelle au ciment chirurgical<br />

• Le pansement chirurgical est placé<br />

• Un apport complémentaire viendra coiffer l'ensemble et maintiendra séparés les lèvres<br />

et la plaie.<br />

• Le pansement est enlevé deux semaines plus tard.<br />

VIII APPROFONDISSEMENT VESTIBULAIRE<br />

VIII.A. <strong>DE</strong>FINITION<br />

Des procédés employés pour modifier la forme du vestibule sont rassemblés sous le<br />

terme de vestibulo-plasie.<br />

VIII.B. BUT


Augmenter la profondeur vestibulaire pour provoquer un espace adéquat pour augmenter<br />

la zone de gencive attaché et supprimer toute tension sur la gencive marginale facilitant<br />

par la même occasion l'hygiène buccale et le brossage.<br />

VIII.C. INDICATIONS<br />

• Présence d'un ou plusieurs freins ou muscles à insertion anormale,<br />

• Absence de gencive attachée (gencive adhérente) sur tout un secteur,<br />

• Brièveté vestibulaire.<br />

VIII.D. TECHNIQUES UTILISEES<br />

VIII.D.a. <strong>LE</strong> STREPPING (DISSECTION MUQUEUSE)<br />

Consiste en la réclinaison d'un lambeau d'épaisseur partielle et approfondir le sillon<br />

TECHNIQUE OPERATOIRE<br />

• Désinfection et anesthésie locale ou locorégionale<br />

• Incision horizontale le long de la jonction muco-gingivale<br />

• Un lambeau muqueux d'épaisseur partielle est décollé laissant le périoste en place.<br />

• Dissection à l'aide d'un bistouri parallèlement au processus alvéolaire des insertions<br />

musculaires<br />

• Le résultat dépendra de ce temps<br />

• On pose le périoste dénudé à l'occasion de renforcer à l'aide d'une gouttière.<br />

VIII.D.b. LA FENESTRATION (TECHNIQUE <strong>DE</strong> ROBINSON 1963)<br />

C'est un lambeau muqueux tracé également à partir de la ligne muco-gingivale, on<br />

décale le lambeau, et on le fait descendre progressivement jusqu'au fond du vestibule, à<br />

la base de l'incision, on fait une première incision horizontale profonde, c'est à dire allant<br />

jusqu'au contact osseux.<br />

Une deuxième incision horizontale est réalisée dans les mêmes conditions à 2mm de la<br />

première.<br />

À l'aide d'une curette (exemple: Kirkland n°13) et portant de l'une des extrémités, c'est<br />

la fenestration.<br />

On suture le lambeau au périoste apicalement à la fenestration ce qui empêcherai la<br />

remontée coronaire du lambeau muqueux.<br />

Un pansement est mis puis renouvelé après 8 jours.<br />

IX CONCLUSION<br />

La chirurgie permet en outre la conservation ou l'obtention d'une quantité suffisante de<br />

gencive attachante.<br />

Le SADAM Etiologie et traitement<br />

Dysfonctionnement de l’appareil manducateur<br />

Introduction :<br />

Actuellement ayant largement dépassé le cadre de la dent, l’odontologiste a pris<br />

conscience du rôle qu’il peut et il doit jouer dans le diagnostic et le traitement des<br />

troubles de l’appareil manducateur.<br />

L’incision, la mastication, la déglutition, la respiration , la phonation et la mimique font


largement appel à la mobilisation de la mandibule, cette polyvalence fonctionnelle est<br />

assurée par un ensemble biomécanique particulièrement sensible et précis.<br />

L’appareil manducateur comporte des éléments passifs (l’ATM, les arcades dentaires)<br />

ainsi qu’un complexe actif (le système neuromusculaire)<br />

Les différents éléments qui se complètent ont un lien commun « l’occlusion » ; donc<br />

toute altération de l’une des pièces de cet appareil fonctionnel modifie les donnés de<br />

l’occlusion, de même qu’une désorganisation de l’occlusion peut intervenir sur une ou<br />

plusieurs de ses composantes et entraîner des troubles.<br />

Ceci rend dysfonctionnel l’appareil manducateur.<br />

Toutes les études faites sur l’un de ses éléments ont aboutit à un ensemble de<br />

symptômes répartis de façon inconstante sur l’ensemble de cette appareil manducateur<br />

qu’on a regroupé sous le terme de « dysfonction de l’appareil manducateur »<br />

anciennement appelé « syndrome algo dysfonctionnel de l’appareil manducateur »<br />

Rappel de l’appareil manducateur :<br />

Il est constitué d’un ensemble d’éléments qui participent à diverses fonctions :<br />

2 ATM.<br />

Des muscles ;<br />

L’organe dentaire<br />

Le parodonte<br />

L’innervation<br />

La vascularisation<br />

L’ATM :est une diarthrose bi condylienne met en contacte le condyle temporal et le<br />

condyle mandibulaire par l’intermédiaire du ménisque, l’union étant réalisé par la capsule<br />

et les ligaments.<br />

La posture et les mouvements de la mandibule sont influencés par les muscles.<br />

Les muscles masticateurs proprement dits : le masséter, le temporal, le ptérygoïdien<br />

latéral et médian<br />

Les muscles sus hyoïdiens : le digastrique, le mylo hyoïdien, le génio hyoïdien, le stylo<br />

hyoïdien.<br />

L’organe dentaire : les dents et leurs tissus de soutien qui en s’associant constituent une<br />

unité fonctionnelle qui est le premier élément de l’appareil manducateur.<br />

Le parodonte : le tissu de soutien qui est le parodonte constitué du cément qui est un<br />

tissu minéralisé et qui constitue le revêtement externe de la racine dentaire.<br />

L’os alvéolaire c’est l’os qui forme l’alvéole externe des dents.<br />

La gencive c’est la partie de la muqueuse orale qui entoure les collets des dents.<br />

Le ligament alvéolo dentaire est un tissu conjonctif fibreux richement vascularisé et<br />

innervé dans l’espace periodontal.<br />

Définition :<br />

Un trouble de la cinétique mandibulaire résultant de l’altération d’un des composants du<br />

système manducateur se traduit par une incoordination causée par une contracture<br />

réflexe du ptérygoïdien externe traduisant un asynchronisme dans la cinétique, cet<br />

asynchronisme est souvent retrouvé chez des sujets ayant un terrain général<br />

prédisposant à savoir :<br />

Trouble neuropsychique<br />

Trouble endocrinienne<br />

Trouble métabolique


Cet asynchronisme des ATM peut être à l’origine des dysfonctions des surfaces<br />

articulaires et aboutit à une arthrose.<br />

Certains auteurs classent le dysfonctionnement des ATM en 3 catégories :<br />

1- un dysfonctionnement constitutionnel lié au morphotype et au biotype.<br />

2- Dysfonctionnement occasionnel lié à une altération transitoire de la cinétique<br />

articulaire causée par un trouble extra articulaire.<br />

3- Dysfonctionnement circonstanciel lié à des altérations acquises et définitives de<br />

l’effecteur dynamique de l’AM.<br />

Le SADAM est aussi dénommé Syndrome de Costin ou encore arthrite temporo<br />

mandibulaire, actuellement on parle de Algie et dysfonctionnement de l’appareil<br />

manducateur<br />

Trouble temporo mandibulaire ou désodre cranio mandibulaire.<br />

Conclusion :on peut définir ce syndrome comme un ensemble de signes neuromusculaire,<br />

articulaire, alvéolodentaire de l’appareil manducateur et traduit un défaut de l’adaptation<br />

de l’appareil manducateur en dysfonctionnement.<br />

Etiopathogénie :<br />

La reconnaissance de l’étiologie du SADAM est une entreprise délicate en raison du<br />

nombre et de la complexité des facteurs intriqués et des modes très variés de la réaction<br />

de l’appareil manducateur face à ces facteurs.<br />

Plusieurs types de facteurs souvent associés peuvent être individualisés :<br />

4-1 Facteurs étiologiques locaux :<br />

Le SADAM est complexe et vaste car il regroupe toutes les manifestations de l’occlusion<br />

traumatique au niveau du système neuromusculaire et de l’ATM.<br />

Le rôle de l’occlusion déséquilibrée est évident, il intervient à travers des habitudes<br />

parfonctionnelles des malades :<br />

a- L’occlusion déséquilibrée :<br />

Les douleurs dysfonctionnelles ont été déclenchées par des modifications de l’occlusion<br />

ou par des hyperfonctions.<br />

Cliniquement, la suppression des désharmonies occlusales améliore la plupart des<br />

dysfonctions et parmi ces mal occlusions qui peuvent contribuer à la naissance des<br />

dysfonction, il faut distinguer :<br />

o les mal occlusions primaires (DDM, insuffisance primaire de la DVO)<br />

o les mal occlusions secondaires résultant des migrations dentaires consécutives à une<br />

pathologie dentaire non compensée et la pathologie parodontale.<br />

o Les mal occlusions diverses notamment post traumatiques, post thérapeutiques en<br />

particulier post orthodontique (source de trouble de l’articulé dentaire)<br />

o Les migrations dentaires provoquées par les tumeurs des maxillaires (déséquilibre<br />

occluso musculo mandibulaire).<br />

b- Les habitudes parfonctionnelles :<br />

Le bruxisme qui peut se manifester :<br />

o Par des crispations (bruxisme vertical qui aggrave les contactes prématurés)<br />

o Par des des grincements (bruxisme horizontal) qui augmente la pathogénicité des<br />

interférences.<br />

Il existe d’autres parafonctions qui peuvent déclencher des dysfonctions, ce sont des<br />

habitudes occlusales diverses parmi les quelles nous rappelons :<br />

Les habitudes de succion


Certains types de mordillement<br />

Interposition de certains objets entre les dents<br />

Certaines habitudes posturales telles que le pro glissement mandibulaire pour corriger<br />

l’esthétique du visage.<br />

c- Anomalies d’origine squelettique :<br />

Dysmorphose maxillo-mandibulaire et condylienne qui peuvent être à l’origine du<br />

SADAM.<br />

d- Autres causes non occlusales :<br />

Anomalies posturales fonctionnelles ou organique susceptibles d’engendrer une<br />

modification de la position mandibulaire souvent favorise l’apparition d’un SADAM,<br />

l’aggraver ou le pérenniser.<br />

4-2 Facteurs étiologiques généraux :<br />

4-2-1 Facteurs neuropsychiques et émotionnels :<br />

La relation entre la tension psychique et l’hypertonie neuromusculaire a été confirmée<br />

par de nombreux auteurs.<br />

Il est du reste habituel de constater que le masséter est contracté chez les personnes<br />

anxieuses c’est pourquoi certaines situations professionnelles exposent d’avantage<br />

d’autres aux affections dysfonctionnelles.<br />

4-2-2 Importance de certains facteurs systémiques :<br />

Certaines affections endocrines (hyperthyroïdie, spasmophilie) peuvent modifier la<br />

physiologie musculaire et favorisent la naissance des spasmes.<br />

Les perturbations du métabolisme calciques qui se révèlent souvent par une fragilité<br />

musculaire anormale et l’apparition des crampes.<br />

4-2-3 Autres causes générales :<br />

Toutes les affections graves (la septicémie, grande asthénie, le cancer…etc.) qui entraîne<br />

un effondrement de l’état général s’accompagnent souvent d’un SADAM (le retour a une<br />

santé normale suffit généralement à amener la disparition de ce dernier).<br />

5 Pathogénie :<br />

Du point de vue pathogénique, de nombreuses théories ont été successivement<br />

proposées afin de donner une explication à ces troubles :<br />

5-1 La théorie classique :<br />

La pathogénie des troubles fonctionnels de l’articulation a été associée à une supraclusie<br />

mandibulaire et un déplacement postérieur.<br />

Certains auteurs affirment que cette position de la mandibule peut non seulement<br />

empiéter sur l’appareil auditif mais aussi entraîner des douleurs de la zone de<br />

l’articulation temporo mandibulaire par compression des terminaisons nerveuses.<br />

5-2 La théorie musculaire :<br />

Pour SARNAT, la participation musculaire est la première manifestation de la dysfonction,<br />

dès les spasmes sont installés, le système neuromusculaire et afin d’éviter les passages<br />

douloureux va organiser de nouveaux mouvements mandibulaires réflexes, ainsi vont<br />

apparaître des asynchronismes musculaires provoquant des limitations de l’ouverture<br />

buccale et de latérodéviation.<br />

5-3 La théorie articulaire :<br />

Le dysfonctionnement articulaire peut survenir en raison de :<br />

Des désordres au niveau des structures péri articulaires.<br />

Une arthrose entraînant des lésions des surfaces articulaires (heureusement rare parce


que c’est la conséquence ultime d’un dysfonctionnement articulaire non soigné).<br />

5-4 la théorie psycho physiologique :<br />

D’après LASKIN, la cause est due à des troubles myo fonctionnels d’origine<br />

psychologique.<br />

Les chocs émotionnels et les troubles psychologiques qui entraînent des myo spasmes<br />

altérant la position physiologique de la mandibule.<br />

Toutes les études soulignant l’impacte psychique sur le comportement physiologique de<br />

l’individu sans permettre toutefois de conclure de façon irréputable que les perturbations<br />

psychiques représentent la cause primaire du SADAM.<br />

5-5 La théorie psychologique :<br />

Différentes formes d’analyses psychiatriques effectuées par plusieurs auteurs révèle<br />

l’aspect psychopathologique des patients présentant des troubles algo dysfonctionnel de<br />

l’appareil manducateur tel que les hystériques et ceux qui ont une attitude conflictuelle<br />

(agressive ou passive).<br />

7- Le diagnostic différentiel :<br />

Des douleurs d’origine dentaire surtout celles des pulpites des dents postérieures qui<br />

peuvent s’accompagner de contracture musculaire réflexe.<br />

Les névralgies (névralgie faciale essentielle du trijumeau V, la névralgie du glosso<br />

pharyngien IX, la névralgie vasculaire de la face)<br />

Les algies d’origine sinusienne.<br />

Les douleurs d’origine salivaire.<br />

Les stytalgies (ossification du ligament stylo hyoïdien)<br />

Les algies d’origine otologique<br />

Les douleurs d’origine psychalgique.<br />

Les limitations de l’ouverture buccale<br />

Les tumeurs temporo mandibulaires<br />

Les fractures(Lefort)<br />

8-Le traitement :<br />

Dans la thérapeutique du SADAM, la prudence est de règle.<br />

Le traitement s’adresse prioritairement aux facteurs étiologiques et s’accompagne d’un<br />

traitement symptomatique pour réduire l’inconfort et créer un climat de confiance.<br />

Les thérapeutiques se répartissent en 3 grandes catégories :<br />

Les traitements réversibles qui sont les gouttière occlusales.<br />

Les traitement irréversible par le meulage sélectif, l’orthodontie, la prothèse et la<br />

chirurgie.<br />

Et les traitements complémentaires (pharmacologique,physiothérapie ou exercice<br />

musculaire, les ultra sons, laser ainsi que la bio feed back)<br />

9- Conclusion :<br />

Considéré comme la bête noire des praticiens, le SADAM nécessite un examen clinique<br />

minutieux pour déterminer l’étiologie primaire pour pouvoir trouver une solution qui<br />

nécessite en général un traitement pluridisciplinaire pour pouvoir enfin soulager au<br />

maximum le malade.<br />

Les maifestations cliniques du SADAM<br />

6- Les manifestations cliniques :<br />

Ils sont d’un polymorphisme extrême.


Le mode évolutif de ces manifestations est très variable, certaines évocatrice oriente<br />

d’emblé vers l’appareil manducateur (muscles et articulation) d’autres sont cranio facio<br />

cervical peuvent<br />

6-1 Les manifestations manducatrices :<br />

Souvent associées entre elles.<br />

6-1-a Musculaires :<br />

Généralement en rapport avec un spasme d’un muscle étendu, ces manifestations<br />

peuvent correspondre à des douleurs, des limitations de l’ouverture buccale voir des<br />

hypertrophies musculaires.<br />

Des douleurs : des muscles masticateurs liées à l’atteinte du muscle et de ses fascias<br />

(syndrome myofacial) ou de ses tendons. Ces douleurs peuvent être de topographie<br />

variable :<br />

Situées en regard du muscle : douleurs primitives ou localisées<br />

Irradiées à partir du muscle : douleurs irradiées<br />

Situées à distance du muscle : douleurs projetées ou diffusées<br />

Des limitations de l’ouverture buccale :<br />

le trismus intermittent témoigne une contracture musculaire des élévateurs.<br />

Une limitation de l’ouverture buccale avec propulsion et déduction concernées sera<br />

préférentiellement d’origine musculaire.<br />

Une limitation de l’ouverture buccale avec déduction altérée sera plus volontiers d’origine<br />

articulaire.<br />

L’hypertrophie musculaire :<br />

L’augmentation du volume unilatéral ou bilatéral symétrique ou non est souvent<br />

secondaire à une hyperactivité musculaire telle que le bruxisme et les crispations.<br />

6-1-b Articulaire :<br />

Les principales manifestations sont :<br />

Les douleurs :<br />

Typiquement localisées au niveau de l’articulation ou au niveau de l’oreille uni ou<br />

bilatérale aggravée par la mastication de l’alimentation dure, le bâillement et les<br />

éternuements.<br />

Le début est souvent brutal permettant de dater l’apparition du SADAM et tantôt<br />

progressives.<br />

Les douleurs attribuées à l’articulation sont souvent d’origine musculaire (le plus<br />

suspecté c’est le ptérygoïdien latéral)ou mixte musculo articulaire.<br />

Les bruits :<br />

Se manifestent par un claquement associé à des ressauts et des crépitations qui peuvent<br />

être unilatéraux ou successifs.<br />

Les limitations de l’ouverture buccale :<br />

Décrites comme un blocage ou un arrêt d’un mouvement d’ouverture qui se complète<br />

après par un déplacement latéral de la mandibule.<br />

Les formes cliniques :<br />

a Atteinte synoviale ou ligamentaire (rétrodiscite et synovite) :<br />

Les douleurs sont situées à la partie postérieure de l’articulation et sont aggravées par<br />

les mouvements mandibulaires mais aussi par l’hyperpression intra articulaire.<br />

La palpation externe très postérieure déclenche des douleurs articulaires.<br />

La morsure d’une abaisse langue entraîne la diminution de la douleur.


L’hyperpression articulaire posée par la pression mentonnière et l’intercuspidation<br />

maximale aggrave les douleurs.<br />

Cette rétrodiscite engendre également des douleurs musculaires responsables d’un<br />

déplacement progressif du disque par un réflexe paradoxal.<br />

b Atteinte ligamentaire (capsulite) :<br />

Souvent secondaire à un traumatisme ou une surcharge articulaire, les douleurs sont<br />

localisées à la partie latérale de l’ATM et provoquées par les mouvements qui étirent la<br />

capsule articulaire notamment l’ouverture buccale qui est ainsi limitée.<br />

Inversement, l’hyperpression articulaire de l’ICM n’aggrave pas la douleur.<br />

La morsure d’un abaisse langue n’entraîne aucun soulagement.<br />

c Atteinte de l’appareil discal :<br />

Anomalie de position :<br />

Ces formes apparaissent en cas d’élongation des structures qui maintiennent les unités<br />

entre le disque et le condyle.<br />

Déplacement discal réductible DDR :<br />

Le déplacement du disque en avant de la tête condylienne bouche fermée se réduit lors<br />

de la translation condylienne pour les différents mouvements ( ouverture, propulsion et<br />

déduction).<br />

Dans cette forme, le déplacement du disque est souvent antéro médian.<br />

Ce déplacement discal s’accompagne progressivement d’une désunion condylo discale.<br />

C’est la réduction brusque du déplacement discal qui se traduit par des claquements.<br />

Ces distensions du ligament et de la capsule d’une part, les contractions musculaires<br />

exagérées d’autre part sont responsables du relâchement progressif des structures rétro<br />

discales.<br />

L’évolution de cette situation va vers une luxation antérieure ou antéro médiane du<br />

disque rendu possible par l’élongation des ligaments qui le maintiennent latéralement.<br />

Le déplacement antérieur du disque est sanctionné par un recul du processus condylien.<br />

Un ressaut est un phénomène perçu par le patient qui sent sa mâchoire se décroche lors<br />

de l’ouverture et de la fermeture buccale et s’accompagne habituellement de claquement<br />

articulaire.<br />

Déplacement discal irréductible DDI (closed lock) :<br />

En bouche fermée.<br />

Le disque se déplace en avant de la tete condylienne, le disque ne parvient plus à<br />

réintegrer sa place sur la tete condylienne.<br />

Le claquement discal disparaît et une ouverture buccale est réduite.<br />

Généralement les douleurs s’atténuent pendant les premiers jours, elles se réinstallent<br />

rapidement.<br />

La pression condylienne sur des régions rétrodiscales entraine une inflammation<br />

(rétrodiscite) qui se répercute sur toute la capsule.<br />

L’hyperlaxité ( hypermobilité) :<br />

Cette forme de SADAM favorise le passage pour la luxation temporo mandibulaire<br />

proprement dite.<br />

C’est une augmentation de l’amplitude des mouvements mandibulaires, des algies<br />

musculaires, des claquements articulaires très intenses à l’ouverture et des signes de<br />

synovite (capsulite ou rétrodiscite).<br />

Anomalie de structure :


Elles correspondent à des néoformations essentiellement :<br />

Synoviales :<br />

Qui unissent le disque à la surface temporale ou à la tete condyliènne, deux catégories<br />

sont individualisées :<br />

Les adhérences mineures spontanément curables.<br />

Les adhérences majeures qui nécessitent une intervention pour etre réduit (peuvent<br />

survenir après un traumatisme, une intervention chirurgicale limitant de façon<br />

permanente l’ouverture buccale.<br />

Discales :<br />

Dégénérescence muccoide et le diagnostic reste essentiellement chirurgical ou<br />

histologique.<br />

Les atteintes osseuses :<br />

L’arthrose survenant dans les suites d’un SADAM par pression et frottement excessive sur<br />

des tissus articulaires normaux, elle est souvent associée à une performation de<br />

l’appareil discal.<br />

Cette arthrose est douloureuse, cette douleur est comparable à celle des arthroses des<br />

autres articulations favorisées par l’effort associé à un gonflement de l’articulation.<br />

6-2 Manifestations alvéolo dentaire :<br />

En dehors des signes articulaires et musculaires, les patients souffrant de SADAM<br />

peuvent se plaindre des troubles dentaires et du parodonte.<br />

Un épaississement de l’os alvéolaire.<br />

Un élargissement de l’espace desmodontal.<br />

Parodontolyse.<br />

Mobilité liée surtout à une hygiène défectueuse.<br />

Déplacement dentaire.<br />

Facettes d’usure.<br />

Hypersensibilité<br />

Fêlure et fracture.<br />

Mortification et douleur mais surtout un trauma occlusal.<br />

6-3 Manifestation cranio facio cervicales :<br />

L’évocatrices du SADAM, elles ne doivent être retenues que si elles disparaissent après<br />

traitement de la cause initiale notamment occlusale.<br />

Les manifestations crâniennes :<br />

Se résument aux céphalées et aux manifestations otologique, ces dernières sont le plus<br />

souvent unilatérales.<br />

Les otalgies, bourdonnement d’oreille et sensation d’oreille bouchée constituent les<br />

signes subjectifs qui amènent le patient à consulter en ORL.<br />

L’absence d’anomalie à l’examen otologique doit faire évoquer le SADAM.<br />

Les manifestations faciales :<br />

S’expriment par des algies diverses :<br />

Atteinte de la sphère orbitaire.<br />

Psychalgie témoin d’un état psychasténique.<br />

Autres manifestations (des troubles du goût,certains glossodynie et des troubles de la<br />

salivation).<br />

Les manifestations cervicales :<br />

Des douleurs et troubles de la posture sont les principales manifestations cervicales.


Cicatrisation parodontale<br />

I Introduction<br />

Les différentes thérapeutiques parodontales chirurgicales ou non, permettent d'assurer la<br />

réparation des lésions parodontales.<br />

Ces thérapeutiques se proposent d'assurer le réattachement des tissus mous à la surface<br />

radiculaire et/ou de combler le déficit osseux.<br />

Ces traitements sont associés à des principes biologiques différents reposant sur l'étude<br />

de la cicatrisation.<br />

La réparation parodontale est une cicatrisation qui ne restitue pas le système d'attache<br />

perdu.<br />

II Rappels de quelques définitions<br />

II.A. La réattache<br />

Correspond à la réunion du tissu conjonctif à la surface radiculaire, qui peut survenir<br />

après une incision chirurgicale ou blessure (il s'agit d'un nouveau ligament parodontal<br />

inséré dans un néo-cément)<br />

II.B. La nouvelle attache<br />

La nouvelle attache est définie comme étant la jonction du tissu conjonctif à une surface<br />

radiculaire exposée en raison de l'évolution du processus pathologique (il s'agit d'un<br />

épithélium de jonction long)<br />

II.C. La régénération parodontale<br />

La régénération parodontale est le renouvellement complet des tissus de soutien de la<br />

dent, c'est à dire os-alvéolaire, cément, desmodonte et gencive.<br />

L'anatomie et la fonction doivent alors être parfaitement restituées.<br />

III Définition de la cicatrisation<br />

C'est un processus biologique qui répare les blessures, aussi bien chirurgicales<br />

qu'accidentelles subies par l'organisme (guérison de la plaie) Ce processus se limite à la<br />

zone blessée. Il comprend :<br />

• L'élimination des débris des tissus dégénérés et le remplacement des tissus détruits par<br />

la maladie.<br />

• La régénération et le réattachement des tissus qui sont des aspects de la cicatrisation.<br />

IV Analyse de la cicatrisation au niveau du parodonte<br />

IV.A. La cicatrisation par première intention<br />

C'est le but recherché lors de l'intervention.<br />

Elle exige un affrontement correct des berges de la plaie (sutures)<br />

Les tissus mous doivent être fermement maintenues contre les tissus durs pendant toute<br />

la phase de la cicatrisation.<br />

La terre ultime de la cicatrisation parodontale est représentée par la formation d'un<br />

manchon épithelio-conjonctif physiologique.<br />

Ceci demande un intervalle de temps de 3 à 5 semaines.<br />

Il s'agit d'une cicatrisation de meilleure qualité.


On lui distingue deux réparations : conjonctive, et épithéliale :<br />

IV.A.a. La réparation conjonctive<br />

La réparation conjonctive peut être divisée en 3 phases :<br />

1 Phase d'inflammation :<br />

(0 – 4 jours) : phase de latence :<br />

Correspond au recrutement des phagocytes professionnels (neutrophiles et<br />

macrophages)<br />

La vasoconstriction suivie d'une vasodilatation rapide (10mn) entraînant la formation du<br />

caillot de fibrine (coagulation) précède la migration précoce des polynucléaires<br />

neutrophiles (1 heure) qui est maximale au bout de 24 heures.<br />

Les macrophages assurent la détersion de la plaie pendant une phase plus tardive<br />

(3heures~10 jours) durant laquelle ils concourent au recrutement des cellules<br />

fibroblastiques.<br />

2 Phase de formation du tissu de granulation: (4 - 9 jours)<br />

Ou cellulaire de réparation est caractérisée par une néovascularisation capillaire et une<br />

activité fibroblastique intense.<br />

Cette phase correspond à une contraction centripète maximum des berges de la plaie<br />

due à des cellules différenciées. La cicatrisation clinique intervient le plus souvent au<br />

neuvième jour.<br />

3 Phase de maturation: (À partir du neuvième jour)<br />

Correspond à la formation d'une nouvelle matrice de collagène et un remodelage<br />

fonctionnel des tissus.<br />

Les études s'accordent pour constater au bout de 14 jours une attache physique<br />

fonctionnelle des fibres de collagène néoformées à la dentine.<br />

La plaie est macroscopiquement normale à 30 jours.<br />

IV.A.b. La réparation épithéliale<br />

La migration des cellules épithéliales en direction apicale va donner ce que l'on appelle:<br />

le long épithéliale de jonction.<br />

Ce long épithélium de jonction doit donc être considérée comme un événement naturel<br />

de cicatrisation du système d'attache.<br />

IV.B. La cicatrisation par seconde intention<br />

Les berges de la plaie sont éloignées.<br />

Intervient sur les plaies ou les tissus qui n'ont pas retrouvé une position anatomique ou<br />

fonctionnelle à la fin de l'intervention.<br />

Le modèle parodontal est illustré par la givgivectomie-gingivoplastie.<br />

Son déroulement est fonction du volume du caillot et de la distance des berges de la<br />

plaie, c'est-à-dire de la surface à recouvrit<br />

Elle comprend deux phases :<br />

IV.B.a. Détersion suppurée<br />

Correspondant à l'écartement des berges par dégradation enzymatique par les cellules<br />

inflammatoires et bactériennes.<br />

IV.B.b. La fermeture


La fermeture liée à la contraction des berges, à la formation du bourgeon charnu ;<br />

symbole de la cicatrisation par seconde intention et à l'épithélialisation.<br />

Si la perte de substances dépasse certaines limites en largeur ou en profondeur, la<br />

réparation spontanée sera difficile ou arrêtée en raison de la susceptibilité accrue à<br />

l'infection<br />

C'est une réparation de mauvaise qualité.<br />

V Cicatrisation parodontale par régénération<br />

V.A. Définition de la régénération<br />

Représente la croissance et la différenciation des nouvelles cellules et des nouvelles<br />

substances intercellulaires qui forment du nouveau tissu ou de nouveaux organes.<br />

Elle est constituée par une fibroplasie, une prolifération endothéliale, un dépôt de<br />

substance fondamentale, une hyperplasie épithéliale et une maturation du tissu<br />

conjonctif.<br />

V.B. Principes biologiques<br />

L'originalité du modèle parodontal a donné naissance à 6 principes biologiques dont sont<br />

issues les thérapeutiques régénératrices :<br />

• Principe n° 1 : histocompatibilité des surfaces, ou la surface radiculaire et la surface<br />

interne du lambeau doivent être saines<br />

• Principe n°2 : exclusion cellulaire : il faut limiter la progression apicale de l'épithélium<br />

et éviter le contact entre le tissu conjonctif du lambeau et la surface radiculaire.<br />

• Principe n' 3 : stabilité précoce du caillot : le caillot sanguin ne doit pas être perturbé<br />

lors des premières phases de la cicatrisation, d'où nécessité de protéger et d'immobiliser<br />

le caillot.<br />

• Principe n° 4 : maintien de l'espace cicatriciel : l'espace entre la face interne du<br />

lambeau et la surface radiculaire doit être suffisamment large pour autoriser<br />

l'établissement d'un nouveau desmodonte et la croissance d'un os néo-formé.<br />

• Principe n° 5 : adhésion du caillot : la surface radiculaire et la face interne du lambeau<br />

doivent être en contact intime afin de permettre une attache rapide des fibres<br />

conjonctives.<br />

• Principe n° 6 : induction cellulaire : la promotion des cellules régénératrices issues du<br />

ligament et de l'os alvéolaire doit être assurée en priorité, l'utilisation des matériaux de<br />

substitution osseuse : ex : greffe osseuse, matériaux de comblement, facteurs de<br />

croissance.<br />

VI La régénération tissulaire guidée<br />

Les thérapeutiques parodontales conventionnelles ont permis d'obtenir une réparation<br />

des lésions plus qu'une régénération ; c'est-à-dire une cicatrisation sans restauration de<br />

l'architecture et de la formation initiale de l'appareil d'ancrage.<br />

Après chirurgie parodontale, lors de la cicatrisation 4 types de cellules peuvent coloniser<br />

la plaie :<br />

• Les cellules de l'épithélium gingival<br />

• Les cellules du tissu conjonctif gingival<br />

• Les cellules osseuses<br />

• Les cellules du desmodonte<br />

Les cellules de l'épithélium gingival ayant un fort potentiel de migration et d'attache aux<br />

surfaces radiculaires dénudées type de cicatrisation obtenue est un épithélium de<br />

jonction long (schéma page 4)


Selon Nyman et Coll (1980), seules les cellules issues du ligament parodontal ont la<br />

capacité de former les éléments d'une nouvelle attache conjonctive.<br />

Pour permettre la régénération parodontale, il faut permettre la migration des cellules du<br />

ligament parodontal dans la lésion, par l'exclusion des cellules épithéliales de la surface<br />

radiculaire durant les phases initiales de cicatrisation et ceci en interposant une<br />

membrane résorbable ou non résorbable entre la racine et le lambeau.<br />

VII Facteurs affectant la cicatrisation<br />

La cicatrisation est affectée par des facteurs locaux et des facteurs généraux :<br />

VII.A. Facteurs locaux<br />

• Volume du caillot : plus le volume du caillot est faible, meilleure et plus courte est la<br />

fermeture de la plaie.<br />

• Facteurs microbiologiques : la contamination par les microorganismes, exerce un effet<br />

néfaste contre la cicatrisation consécutive a un traitement parodontal<br />

• Suture : réduit la taille du caillot, donc favorise la cicatrisation, il apparaît ainsi<br />

nécessaire de ne pas traumatiser la plaie pendant les 2 semaines suivant l'intervention.<br />

• Le pansement chirurgical : il faut éviter le pansement à base d'eugénol qui augmente<br />

les réactions inflammatoires.<br />

VII.B. Facteurs généraux<br />

• La faculté de cicatrisation diminue avec l'âge<br />

• Certaines maladies générales peuvent retarder la cicatrisation (diabète)<br />

• Un régime alimentaire dysharmonique ou carencé peut retarder la cicatrisation.<br />

• Les troubles hormonaux affectent la cicatrisation<br />

VIII Chronologie de la cicatrisation parodontale<br />

• Après gingivectomie : 18 à 21 jours<br />

• Vestibuloplastie : 3 à 4 semaines<br />

• Greffe gingivale : 42 jours<br />

• Chirurgie à lambeau : 4 semaines<br />

IX Conclusion<br />

La remise en place des tissus après l'intervention est toujours souhaitable.<br />

L'hémorragie postopératoire ne doit pas avoir lieu dès que la cicatrisation le permet.<br />

L'hygiène bucco-dentaire au cours de la cicatrisation doit être correctement maintenue

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