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Marie Joie de Dieu - Oricom Internet

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<strong>Marie</strong><br />

<strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

son rôle dans l’histoire du Salut<br />

et sa manifestation dans les nombres<br />

Écrit par<br />

Steve Desrosiers<br />

© Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca


<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Introduction<br />

Qu'est-ce qui pourrait bien être dit sur la Sainte Vierge qui n'a pas déjà été écrit!<br />

Tellement d'ouvrages sont parus sur la mère <strong>de</strong> Jésus qu'il semble que le sujet soit<br />

maintenant pratiquement épuisé. Et pourtant, Saint Bernard, un <strong>de</strong>s plus grands chantres<br />

<strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, affirma : « On n'en dira jamais assez <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> ». Il avait raison. <strong>Marie</strong> est une<br />

telle merveille <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, si parfaite, que l'homme n'aura jamais fini <strong>de</strong> méditer sur le<br />

mystère qui l'entoure.<br />

Alors cet ouvrage a voulu apporter sa contribution, aussi petite soit-elle, dans le but tout<br />

simplement <strong>de</strong> toujours mieux la faire connaître et aimer. Aussi parce que la<br />

connaissance <strong>de</strong> la véritable doctrine sur la Vierge <strong>Marie</strong> constitue une clé pour la<br />

compréhension du mystère du Christ et <strong>de</strong> l'Eglise. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux et<br />

celles qui, <strong>de</strong> par le mon<strong>de</strong>, nourrissent une filiale dévotion envers la Vierge <strong>Marie</strong>, Mère<br />

<strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et notre Mère.<br />

Le livre se divise en <strong>de</strong>ux sections. La première, divisée en chapitres, abor<strong>de</strong> différents<br />

thèmes concernant la place et le rôle qu'occupe la Sainte Vierge dans le Plan du Salut <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong>. Nous verrons pourquoi <strong>Marie</strong> est appelée la <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et pourquoi elle est la<br />

Mère <strong>de</strong> toute l'humanité. A partir d'une analogie, nous essayerons <strong>de</strong> mieux comprendre<br />

son rôle spirituel <strong>de</strong> Mère.<br />

Nous nous poserons quelques questions, à savoir quel âge avait-elle lors <strong>de</strong> son<br />

Assomption? Et comment peut-on affirmer que <strong>Marie</strong> est une prêtresse? Ce qui nous<br />

amènera à abor<strong>de</strong>r le sujet controversé <strong>de</strong> l'ordination sacerdotal <strong>de</strong>s femmes dans<br />

l’Eglise.<br />

On ne peut parler <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> sans parler aussi <strong>de</strong> son Rosaire, cette arme par lequel<br />

l'Adversaire sera vaincu. Mais d'où le Rosaire tire-t-il dont toute sa force? Mystiquement,<br />

quelle est la valeur du chapelet? Une relation entre chaque grain du chapelet et le sang <strong>de</strong><br />

Jésus et les larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> sera avancée.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Le dogme <strong>de</strong> l'Immaculée Conception sera aussi présenté et analysé. Depuis quelques<br />

années une information circule laissant prétendre que <strong>Marie</strong> serait née suite à une<br />

intervention divine. Nous remonterons à l’origine <strong>de</strong> cette nouvelle révélation et verrons<br />

comment il serait possible ou non d’expliquer ce fait sans contredire les affirmations <strong>de</strong>s<br />

théologiens et celles <strong>de</strong> l'Église. L'histoire <strong>de</strong> la chute d'Adam et Eve sera également<br />

abordée car nous verrons qu'il serait inconcevable <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> comprendre le mystère<br />

entourant la naissance <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> sans possé<strong>de</strong>r un minimum <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> ce qui<br />

s'est réellement passé lors <strong>de</strong> la chute <strong>de</strong> nos premiers parents. Et puis finalement, dans le<br />

<strong>de</strong>rnier chapitre, chacune <strong>de</strong>s phrases <strong>de</strong> la prière Ave Maria sera brièvement analysée et<br />

expliquée.<br />

La secon<strong>de</strong> section présente une liste <strong>de</strong> nombres dans lesquels sont décrit plusieurs faits<br />

et gestes en correspondance avec la Vierge <strong>Marie</strong>. Ses diverses manifestations au travers<br />

<strong>de</strong>s nombres sont tirées <strong>de</strong>s saintes écritures, <strong>de</strong>s traditions religieuses et aussi au cours<br />

<strong>de</strong> l'histoire lors <strong>de</strong> ses nombreuses interventions maternelles. Contrairement à la<br />

première, la secon<strong>de</strong> section ne nécessite pas <strong>de</strong> la part du lecteur d’être lue du début à la<br />

fin. Elle peut se feuilleter au hasard. Le lecteur choisira un nombre quelconque dans la<br />

liste afin d'y lire les divers points se rattachant à la Vierge en liaison avec ce nombre. Le<br />

lecteur s'aventure ainsi d'une certaine manière dans l'univers du symbolisme <strong>de</strong>s nombres<br />

et <strong>de</strong> leur interprétation, suscitant à la fois la réflexion et la méditation.<br />

Le lecteur constatera que certains sujets sortent quelque peu <strong>de</strong>s sentiers battus. Quelques<br />

points délicats en effet concernant la Vierge <strong>Marie</strong> dans l'Eglise seront abordés et<br />

analysés, <strong>de</strong> façon logique et structurée, <strong>de</strong> manière à <strong>de</strong>meurer le plus objectif possible<br />

en regard <strong>de</strong> certains faits. Les réflexions s'appuient sur <strong>de</strong> nombreuses références<br />

bibliographiques, tel que les saintes Ecritures, les révélations mystiques, quelques livres<br />

apocryphes et les écrits <strong>de</strong> théologiens et d'exégètes.<br />

Dans son ensemble l'ouvrage, malgré son envergure mo<strong>de</strong>ste, s'est voulu une petite mine<br />

d'information touchant divers aspects <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. L'apprenti y trouvera quelques<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

matières d'introduction. Tandis que le lecteur chevronné en littérature mariale y trouvera<br />

<strong>de</strong>s points <strong>de</strong> réflexion en relation avec les connaissances qu'il possè<strong>de</strong> fort possiblement<br />

déjà.<br />

<strong>Marie</strong>, c'est l'Arc-en-ciel <strong>de</strong> paix, pont entre Ciel et Terre, signe du pacte noué par <strong>Dieu</strong><br />

avec les hommes. Puisse ce livre contribuer à mieux la faire découvrir et aimer.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Partie I : <strong>Marie</strong> dans le Plan du Salut <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Chapitre 1<br />

Qu'est que la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>?<br />

De nombreux passages bibliques font référence à la joie. Seulement dans le Nouveau<br />

Testament, le mot joie écrit en grecque revient soixante fois. Les Ecritures nous la<br />

recomman<strong>de</strong>nt avec insistance puisque l'équilibre intérieur <strong>de</strong> l'homme et sa relation avec<br />

<strong>Dieu</strong> semble en dépendre fortement. La joie est tellement importante qu'elle est un fruit<br />

<strong>de</strong> l'esprit. 1 La véritable joie ne se laisse pas affecter par les circonstances contraires ou<br />

douloureuses, agissant comme un rempart, un abri, contre tout ce qui pourrait nous<br />

bouleverser.<br />

La joie est la marque <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et les croyants seront réunis au Ciel avec Jésus-<br />

Christ dans une joie éternelle. La sainteté semble impossible sans la joie. Pour l'apôtre<br />

Jean, elle est très liée à la connaissance du Christ ressuscité 2 et elle <strong>de</strong>vient un état<br />

intérieur <strong>de</strong> plénitu<strong>de</strong> permanente. 3 Le secret <strong>de</strong> la vie spirituelle, c'est la joie. « Apprends<br />

la joie pure et tu apprendras <strong>Dieu</strong> » nous dit la sagesse orientale.<br />

Si <strong>Dieu</strong> nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'être joyeux, c'est que Lui-même l'est. Il ne nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait pas<br />

quelque chose qu'Il ne fait pas ou qu'Il n'est pas Lui-même. Par nature, <strong>Dieu</strong> est toujours<br />

joyeux. Mais, dans sa création, qu'est-ce qui manifeste la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>? Etrangement nulle<br />

part dans la Bible il n’est question <strong>de</strong> la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, sauf Néhémie qui l’évoque une fois<br />

brièvement : « La joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> est votre forteresse. » 4 Nulle part il n’est question non plus<br />

<strong>de</strong> la joie <strong>de</strong> Jésus. Au contraire : « Jésus, qui au lieu <strong>de</strong> la joie qui lui était proposé,<br />

endura une croix, dont il méprisa l'infamie. » 5 Et pourtant <strong>Dieu</strong> nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'être dans<br />

la joie, heureux <strong>de</strong> sa joie. 6<br />

Personnification <strong>de</strong> la <strong>Joie</strong><br />

Le livre <strong>de</strong>s Proverbes <strong>de</strong> l'Ancien Testament, écrit principalement par Salomon, est l'un<br />

<strong>de</strong>s trois livres sapientiaux <strong>de</strong> la Bible. C'est un recueil <strong>de</strong> la sagesse d'Israël où dans<br />

certains passages c'est la Sagesse elle-même qui prend la parole.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

« Quand Il affermit les cieux, moi, j'étais là, quand Il grava un cercle face à<br />

l'abîme, quand Il con<strong>de</strong>nsa les masses nuageuses en haut et quand les sources<br />

<strong>de</strong> l'abîme montraient leur violence; quand Il assigna son décret à la mer et<br />

les eaux n'y contreviennent pas, quand Il traça les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la terre. Je<br />

fus maître d'oeuvre à son côté, objet <strong>de</strong> ses délices chaque jour, jouant en sa<br />

présence en tout temps, jouant dans son univers terrestre; et je trouve mes<br />

délices parmi les hommes. Et maintenant, fils, écoutez-moi. Heureux ceux qui<br />

gar<strong>de</strong>nt mes voies! » 7<br />

La Sagesse qui parle dans ce passage ne semble pas n’être qu'un simple auteur<br />

s'exprimant au nom <strong>de</strong> celle-ci. La Sagesse qui s'exprime semble à tout le moins être<br />

vivante, comme si Elle était une vraie personne, l'écrivain retranscrivant ces lignes<br />

n'agissant que sous l'inspiration <strong>de</strong> cette même Sagesse. L'idée d'une sagesse personnifiée<br />

n'est peut-être pas qu'un simple artifice littéraire <strong>de</strong> l'auteur. Présentée comme une<br />

personne, Elle révèle elle-même dans ce passage son origine ainsi que la part active<br />

qu'elle prend à la création. Et si fondamentalement la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> était également une<br />

personne?<br />

Durant environ la même époque, les grecs <strong>de</strong> la Grèce Antique étaient eux-aussi en quête<br />

<strong>de</strong> sagesse. Notamment bien connus pour leur recherche <strong>de</strong> vérité, <strong>de</strong> beaux et grands<br />

principes philosophiques furent établis avec intelligence et leurs textes sont encore<br />

étudiés <strong>de</strong> nos jours. Malgré leur gran<strong>de</strong> connaissance ils semblaient toujours <strong>de</strong>meurer<br />

sur leur appétit car ils se plaisaient souvent à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r entre eux « Qu'est-ce que la<br />

vérité? » 8 Mais la vérité n'est-elle pas elle aussi personnifiée? La question ne serait-elle<br />

pas plutôt « Qui est la vérité? » Pour les chrétiens, la vérité est une personne. Et celle-ci<br />

s'est manifestée en Jésus-Christ lorsqu'il a lui même déclaré « Je suis le Chemin, la Vérité<br />

et la Vie. » 9<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

En posant les bonnes questions, on risque plus <strong>de</strong> trouver les bonnes réponses. Alors si au<br />

lieu <strong>de</strong> poser la question « Qu'est-ce que la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>? » la véritable question à se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r serait « Qui est la <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>? »<br />

L’âme pure, miroir <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

Par amour, <strong>Dieu</strong> créa l'homme à son image et à sa ressemblance, est-il écrit dans le<br />

Genèse, pour qu'Il puisse se mirer dans son oeuvre. <strong>Dieu</strong> étant parfait, seule une créature<br />

sans taches dans son âme et son esprit pourra renvoyer à <strong>Dieu</strong> sa propre image. Une telle<br />

créature fera forcément la joie <strong>de</strong> son créateur car il se verra en celle-ci. Et pour les autres<br />

créatures, elle sera un véritable miroir <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, reflet <strong>de</strong> sa divinité et <strong>de</strong> sa lumière.<br />

<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

<strong>Marie</strong> c'est l'Immaculée, la sans tache, la toute belle. Elle est rayonnante <strong>de</strong> beauté, <strong>de</strong><br />

pureté et <strong>de</strong> lumière. <strong>Marie</strong>, c'est l'âme qui a toujours reflété les pensées et les désirs <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong>, comme dans un miroir parfait dont nulle ombre ne diminue l'éclat. C’est en elle que<br />

<strong>Dieu</strong> imprime sa propre image. Même à supposer qu'au Paradis nous n'ayons qu'elle à<br />

voir, nous serions bienheureux. Car Paradis signifie lieu où l'on jouit <strong>de</strong> la vue <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, et<br />

celui qui voit <strong>Marie</strong> voit déjà <strong>Dieu</strong> car elle est le miroir sans tache <strong>de</strong> la Divinité. C'est<br />

pourquoi elle fait la <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Cette <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, qui surpasse toutes les autres joies,<br />

n’est donc pas une pensée ou une notion abstraite mais bien une personne. <strong>Dieu</strong>, le<br />

Vivant, ne pourrait se contenter d'un principe inerte pour faire reposer sa joie. La <strong>Joie</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong> doit être un reflet <strong>de</strong> Sa propre nature et être vivante comme Lui-même est Vie. La<br />

<strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, c'est <strong>Marie</strong>, la créature la plus proche du Cœur <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. <strong>Dieu</strong> lui-même<br />

appelle <strong>Marie</strong> « La <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> ».<br />

« Elle est la <strong>Joie</strong> du Père, Sa Fille préférée et la plus chère. » 10<br />

« <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> parmi vous, <strong>Marie</strong>, Mère du Divin Amour. » 11<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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« Elle est la <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> Mon Sacré-Coeur, la <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> Ma cour céleste. » 12<br />

Et dans les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, celle-ci est témoin d'un dialogue entre Jésus et sa<br />

Mère le mercredi saint chez Lazare à Béthanie :<br />

(Jésus) : « Tu sais obéir. Quel repos d'être avec toi! Car, Tu vois, Maman? Le<br />

mon<strong>de</strong> ne peut comprendre, mais je trouve tout repos auprès <strong>de</strong> ceux qui<br />

obéissent... Oui. <strong>Dieu</strong> repose auprès <strong>de</strong>s Obéissants. <strong>Dieu</strong> n'aurait pas eu à<br />

souffrir, à se fatiguer, si la désobéissance n'était pas venue dans le mon<strong>de</strong>.<br />

Tout arrive parce qu'on n'obéit pas. De là vient la douleur du mon<strong>de</strong>. De là<br />

vient notre douleur. »<br />

(<strong>Marie</strong>) : « Mais aussi notre paix, Jésus. Car nous savons que notre<br />

obéissance console l'Éternel. Oh! pour moi spécialement, ce qu'est cette<br />

pensée! Il m'est accordé, à moi, créature, <strong>de</strong> consoler mon Créateur! »<br />

(Jésus) : « Oh! <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>! Tu ne sais pas, ô notre joie, ce qu'est pour Nous<br />

cette parole que tu viens <strong>de</strong> dire! Elle dépasse les harmonies <strong>de</strong>s choeurs<br />

célestes... Bénie! Bénie toi, qui m'enseignes l'ultime obéissance et me la rends,<br />

par cette pensée, si agréable à accomplir! » 13<br />

<strong>Marie</strong> est la plus belle fleur du jardin céleste, qui ne fut jamais ternie par la moindre<br />

poussière.<br />

« (...) la Vierge dont la pensée était la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> avant même que le temps<br />

ne fut, joie du Ciel, salut <strong>de</strong> la Terre, fleur <strong>de</strong> la Création plus belle que toutes<br />

les fleurs <strong>de</strong> l'Univers, astre vivant en comparaison duquel semblent éteints<br />

les soleils qu'a créés mon Père. » 14<br />

Le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> à lui seul est déjà un reflet <strong>de</strong> l'amour <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> envers elle. Il est dérivé<br />

du nom <strong>de</strong> Miryam, celui-ci étant composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux racines, l'une égyptienne et l'autre<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

hébraïque. « Myr » en égyptien signifie l'aimée. Et « Yam » en hébreu est l'une <strong>de</strong>s<br />

abréviations <strong>de</strong> Yahvé (Ya ou Yam). <strong>Marie</strong>, ou Miryam, veut donc dire : l'aimée <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>,<br />

la bien-aimée <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>.<br />

Le mot joie en grec se traduit par « chara » et celui-ci est construit à partir <strong>de</strong> la même<br />

racine que le mot charis, qui signifie grâce. <strong>Marie</strong>, joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, possè<strong>de</strong> du même coup<br />

la grâce. Elle est la pleine <strong>de</strong> grâce comme il est mentionné dans le début <strong>de</strong> la prière <strong>de</strong><br />

l'Ave Maria: « Je vous salue <strong>Marie</strong>, Pleine <strong>de</strong> grâce. » Le Père l'a revêtu <strong>de</strong> toutes les<br />

vertus, comme un vêtement étincelant <strong>de</strong> lumière. A lui seul, le doux nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est<br />

déjà source <strong>de</strong> grâces et <strong>de</strong> bénédictions <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. C’est à ce point que personne ne peut le<br />

prononcer avec piété sans en retirer quelque grâce. 15<br />

Nous aussi il nous est donné <strong>de</strong> pouvoir faire la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Faire la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> en<br />

imitant la Vierge <strong>Marie</strong> car <strong>Marie</strong> y est présentée comme le meilleur modèle qui s'offre à<br />

notre foi pour faire la volonté du Père. Toutes les âmes que <strong>Dieu</strong> a créées, Il les a créées<br />

pour Sa <strong>Joie</strong>. 16 Et comment pouvons-nous imiter le mieux <strong>Marie</strong> pour s'assurer <strong>de</strong> faire la<br />

joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>? En <strong>de</strong>venant nous aussi l'épouse <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> tout comme l'est <strong>Marie</strong>.<br />

« On ne te dira plus : "Délaissée" et <strong>de</strong> ta terre on ne dira plus :<br />

"Désolation". Mais on t'appellera : "Mon plaisir est en elle" et ta terre :<br />

"Épousée". Car Yahvé trouvera en toi son plaisir, et ta terre sera épousée.<br />

Comme un jeune homme épouse une vierge, ton bâtisseur t'épousera. Et c'est<br />

la joie <strong>de</strong> l'époux au sujet <strong>de</strong> l'épouse que ton <strong>Dieu</strong> éprouvera à ton sujet. » 17<br />

Lors <strong>de</strong> sa création, l'âme fut faite à Sa ressemblance, belle et divine. Et nous <strong>de</strong>vons<br />

nous efforcer, au cours <strong>de</strong> ce pèlerinage terrestre, <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong>r aussi brillante que <strong>Dieu</strong><br />

nous l'a confiée. Elle doit prendre bien gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas se ternir en entretenant une<br />

relation intime avec son Créateur, en vivant <strong>de</strong> Lui et avec Lui, et en gardant ses<br />

comman<strong>de</strong>ments. Alors tout comme <strong>Marie</strong>, nous ferons nous aussi la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> pour sa<br />

plus gran<strong>de</strong> gloire.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

La plus gran<strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> c'est d'être Mère. <strong>Dieu</strong> a fait <strong>de</strong> sa <strong>Joie</strong> Sa mère, et cette<br />

mère est <strong>de</strong>venue aussi celle <strong>de</strong> tous les enfants <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. <strong>Marie</strong> est mère,<br />

merveilleusement mère. Refuge assuré <strong>de</strong>s pécheurs, elle les attend pour les purifier, les<br />

laver, les encourager et en faire <strong>de</strong> vrai fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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1 Galates 5,22-29<br />

2 Jean 15,11<br />

3 Jean 16,22; 17,13<br />

4 Néhémie 8,10<br />

5 Hébreux 12,2<br />

6 1 Thessaloniciens 5,16; Matthieu 25,21<br />

7 Proverbes 8,27-32<br />

8 Jean 18,38<br />

9 Jean 14,6<br />

10 « Confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> Jésus à Ses Prêtres et à Ses Fidèles », message du 7 décembre 1975<br />

donné à don Ottavio.<br />

11 Message <strong>de</strong> Jésus donné le 24 avril 2004 à J.N.S.R., cette messagère qui protège son<br />

humilité sous les initiales « Je Ne Suis Rien ».<br />

12 Vassula, « La vrai vie en <strong>Dieu</strong>, Supplément 9 », Editions du Parvis et Editions<br />

Spirimédia, 1996, page 166.<br />

13 Maria Valtorta, « L'évangile tel qu'il m'a été révélé », Tome 9, page 116.<br />

14 <strong>Marie</strong> Valtorta, « Les cahiers <strong>de</strong> 1943 », Centro Editoriale Valtortiano, 2002, p. 279<br />

15 Saint Bonaventure<br />

16 Message <strong>de</strong> Jésus donné le 14 mai 2004 à J.N.S.R.<br />

17 Isaïe 62,4-5<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Chapitre 2<br />

<strong>Marie</strong>, notre Mère<br />

C'est au Calvaire, dans <strong>de</strong> terribles douleurs, que <strong>Marie</strong> est <strong>de</strong>venue officiellement la<br />

mère <strong>de</strong> la nouvelle génération <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>.<br />

« Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère:<br />

"Femme, voici ton fils." Puis il dit au disciple: "Voici ta mère." » 1<br />

La proclamation <strong>de</strong> la maternité spirituelle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> à l'égard <strong>de</strong>s croyants représentés par<br />

le disciple bien-aimé venait alors d'être faite.<br />

De même que <strong>Marie</strong> est la Mère du Verbe Incarné, elle <strong>de</strong>vient aussi la Mère <strong>de</strong> tous les<br />

autres enfants <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Ayant été la mère <strong>de</strong> la Tête, il est normal qu'elle soit aussi la<br />

mère <strong>de</strong>s membres. Paul affirme que nous sommes tous les frères du Christ. Tous les<br />

frères entre eux n’ont qu'une seule et même mère.<br />

Au pied <strong>de</strong> la croix, Jean représente tous les enfants <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, à qui est présentée leur<br />

Mère. Le moment ne pouvait pas être mieux choisi car c'est au pied <strong>de</strong> cette croix, dans la<br />

douleur, que <strong>Marie</strong> nous a vraiment enfanté spirituellement. C'est après l'accouchement<br />

qu'on présente l'enfant à sa mère.<br />

Même si c'est ce passage biblique qui est principalement cité pour expliquer la maternité<br />

spirituelle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, au sein du christianisme ce passage est loin <strong>de</strong> faire l'unanimité pour<br />

en déduire pareille conclusion.<br />

Plusieurs chrétiens ne reconnaissent nullement <strong>Marie</strong> comme leur mère. Plutôt que <strong>de</strong><br />

considérer l'esprit du texte, l'interprétation qui souvent en est faite est plus <strong>de</strong> nature<br />

symbolique ou encore purement littéraire, allant jusqu'à présumer que <strong>Marie</strong> aurait eu<br />

notamment d'autres enfants. Pourtant, Jésus-Christ, le Fils unique <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, est aussi le fils<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

unique <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Et la maternité spirituelle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> s'étend à tous les hommes que le<br />

Christ est venu sauver.<br />

Pour affirmer que <strong>Marie</strong> est notre mère, le passage en Jean 19,26 n'est donc pas celui qui<br />

enlève tout doute dans l'esprit <strong>de</strong>s chrétiens. Il faut donc regar<strong>de</strong>r ailleurs dans la Bible<br />

pour trouver un passage plus convaincant et qui sera sans équivoque. Mais avant <strong>de</strong><br />

croire que <strong>Marie</strong> puisse être notre mère, encore faut-il admettre que nous avons<br />

effectivement une mère spirituelle.<br />

Cette notion <strong>de</strong> Mère n'est pourtant pas nouvelle. Déjà dans la Genèse il est écrit que Eve<br />

« a été la mère <strong>de</strong> tous les vivants ». 2<br />

Le nom d'Eve (qui est une transcription du grec et du latin) se dit en hébreu « Hawwâ ».<br />

L'étymologie populaire rattache ce nom « Hawwâ » au verbe « hâyâ » qui veut dire «<br />

vivre ». Pourquoi était-elle la mère <strong>de</strong> tous les vivants? Parce qu'elle porte en ses<br />

entrailles le germe même <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l'époux, figuré par l'étymologie <strong>de</strong> son nom mais<br />

aussi par l'épellation <strong>de</strong> celui-ci en hébreu: hé-waw-heth. D'après le symbolisme <strong>de</strong>s<br />

lettres hébraïques, la lettre hé, première lettre <strong>de</strong> Eve en hébreu, représente le souffle <strong>de</strong><br />

l'existence, le germe <strong>de</strong> vie. Le waw représente entre autre l'union ou la fécondation et le<br />

heth la renaissance.<br />

Mais revenons au passage <strong>de</strong> la Genèse qui affirme qu’Eve « a été ». C'est donc dire<br />

qu'elle « n'est plus » la mère <strong>de</strong> tous les vivants. Ayant chuté avec Adam, elle aurait<br />

comme perdu son titre ou du moins son rôle <strong>de</strong> mère officielle dans le plan <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> tout<br />

comme ce fut le cas avec Adam. 3 Paul dit que Jésus est le nouvel Adam. 4 Si Paul dit vrai,<br />

mais alors qui est la nouvelle Eve? <strong>Dieu</strong> dit en plus au serpent qu'une femme lui écrasera<br />

la tête. 5 Mais <strong>de</strong> quelle femme s'agit-il? Ce passage laisse sous-entendre que si le péché<br />

est entré dans le mon<strong>de</strong> par une femme, 6 Eve, c'est aussi par une femme qu'il va sortir. Et<br />

nombreux Pères et docteurs <strong>de</strong> l'Eglise ont reconnu dans la femme annoncée dans ce<br />

passage <strong>de</strong> la Genèse la mère du Christ, <strong>Marie</strong>, comme nouvelle Eve.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Mais essayons <strong>de</strong> trouver dans les écritures un autre passage que Jean 19,26 qui<br />

confirmerait que cette notion <strong>de</strong> mère spirituelle est toujours d'actualité dans le plan <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong> et que cette femme est maintenant <strong>Marie</strong>, la mère <strong>de</strong> Jésus.<br />

Si le premier livre <strong>de</strong> la Bible nous a permis <strong>de</strong> soulever la question, c'est dans le <strong>de</strong>rnier<br />

livre <strong>de</strong> la Bible qu'on retrouvera la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la réponse.<br />

Le passage <strong>de</strong> l'Apocalypse chapitre 12 verset 1 à 17 raconte que le Dragon voulut<br />

dévorer un enfant mâle dès sa naissance mais qu'il ne put le faire car sa mère le protégea.<br />

Il s'attaqua alors directement à elle. Mais celle-ci s’enfuit au désert pour y trouver refuge.<br />

Après plusieurs essais infructueux, le Dragon vit qu'il ne pourrait rien faire contre la<br />

femme. C'est alors qu'il décida <strong>de</strong> s'en prendre à sa <strong>de</strong>scendance.<br />

La femme et son enfant mâle dont il est question dans ce passage ne sont nul autre que<br />

<strong>Marie</strong> et Jésus. Certains exégètes ont déjà même fait le lien <strong>de</strong> ce passage avec celui <strong>de</strong><br />

Mt 2,13-17 où il est mentionné que la sainte famille avait fui en Egypte afin d'échapper à<br />

Héro<strong>de</strong> qui voulait faire périr l'enfant nouveau-né que lui avait annoncé les Mages. Ceux-<br />

ci avertis en songe <strong>de</strong> ne pas retourner chez Héro<strong>de</strong>, il « fut pris d'une violente fureur et<br />

envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux ans ». 7<br />

De plus le verset Ap 12,5 mentionne que le fils qu'a enfanté la femme « doit faire paître<br />

toutes les nations avec un sceptre <strong>de</strong> fer » et que son enfant fut emporté vers <strong>Dieu</strong> et vers<br />

son trône. Ce passage est une citation du Psaume 2 connu par les exégètes comme traitant<br />

du Messie dominateur du mon<strong>de</strong> : « Deman<strong>de</strong>-moi, et je te donnerai les nations pour<br />

héritage, et pour ta possession les confins <strong>de</strong> la terre; tu les broieras avec un sceptre <strong>de</strong><br />

fer ». 8 L'enfant du verset Ap 12,5 est donc celui qui est désigné par le Psaume 2, le<br />

Messie, soit le fils <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Le mot <strong>de</strong>scendance dont il est question au passage Ap 12,17 est le mot clé pour la<br />

compréhension. Ce verset est traduit <strong>de</strong> plusieurs manières dans les différentes versions<br />

bibliques.<br />

Bible <strong>de</strong> Jérusalem:<br />

« Alors furieux contre la Femme, le Dragon s'en alla guerroyer contre le<br />

RESTE DE SES ENFANTS, ceux qui gar<strong>de</strong>nt les comman<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et<br />

possè<strong>de</strong>nt le témoignage <strong>de</strong> Jésus. »<br />

Louis Segond:<br />

TOB:<br />

« Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux<br />

RESTES DE SA POSTÉRITÉ, à ceux qui gar<strong>de</strong>nt les comman<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

et qui ont le témoignage <strong>de</strong> Jésus. »<br />

« Dans sa fureur contre la femme, le dragon porta le combat contre le<br />

RESTE DE SA DESCENDANCE, ceux qui observent les comman<strong>de</strong>ments <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong> et gar<strong>de</strong>nt le témoignage <strong>de</strong> Jésus. »<br />

Bible d'Osty:<br />

« Et le Dragon se mit en colère contre la Femme, et il s'en alla faire la guerre<br />

au RESTE DE SA DESCENDANCE, ceux qui gar<strong>de</strong>nt les comman<strong>de</strong>ments <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong> et qui ont le témoignage <strong>de</strong> Jésus. »<br />

Bible Chouraqui:<br />

« Le dragon brûle contre la femme. Il s'en va faire la guerre AU RESTE DE<br />

SA SEMENCE, ceux qui gar<strong>de</strong>nt les misvot d'Elohim et qui ont le témoignage<br />

<strong>de</strong> Iéshoua. »<br />

Bible <strong>de</strong> la Société Biblique Canadienne:<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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« Le dragon est très en colère contre la femme et il part faire la guerre contre<br />

le RESTE DE SES ENFANTS, ceux-là qui obéissent aux comman<strong>de</strong>ments <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong> et qui sont les témoins <strong>de</strong> Jésus. »<br />

Ainsi, selon les traductions, le mot <strong>de</strong>scendance est parfois remplacé par les mots enfants,<br />

postérité ou semence, faisant tous allusion à la maternité <strong>de</strong> cette femme outre le fils<br />

qu'elle a eu et dont <strong>Dieu</strong> s'est réservé en l'emportant près <strong>de</strong> Lui sur son trône pour qu’il<br />

mène toutes les nations avec un sceptre <strong>de</strong> fer. 9 Ce passage fait donc référence à tous les<br />

autres enfants <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> <strong>de</strong> son Eglise dont cette femme, en l'occurrence <strong>Marie</strong>, est la<br />

Mère. Elle est à la fois Mère <strong>de</strong> l'Eglise et Mère <strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>scendance, considérée<br />

comme étant sa gran<strong>de</strong> famille spirituelle. Le dragon ne supporte pas la Femme, qu’elle<br />

soit <strong>Marie</strong> ou l’Eglise.<br />

Il peut donc être considéré que le verset Ap 12,17 est un autre passage biblique affirmant<br />

que la Vierge <strong>Marie</strong> est la mère du genre humain puisque c'est bien <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> dont il est<br />

question dans cette vision <strong>de</strong> l'Apocalypse. Cette gran<strong>de</strong> vision <strong>de</strong> la femme face au<br />

dragon nous donne un regard divin sur <strong>Marie</strong>, un regard qui unit ses <strong>de</strong>ux maternités :<br />

maternité joyeuse à l'égard <strong>de</strong> Jésus, maternité douloureuse à l'égard <strong>de</strong>s hommes. Ses<br />

<strong>de</strong>ux maternités <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, à l'égard <strong>de</strong> la Tête et à l'égard <strong>de</strong>s membres, sont inséparables.<br />

Et cette femme <strong>de</strong> l’Apocalypse, <strong>Marie</strong>, nouvelle Eve, mère <strong>de</strong> tous les vivants, écrasera<br />

la tête <strong>de</strong> Satan, selon la promesse <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> mentionnée dans la Genèse.<br />

Il y aurait peut-être une cause concernant cette réticence qu'ont certains chrétiens à<br />

accepter l'idée d'avoir une Mère spirituelle. Durant la longue pério<strong>de</strong> qui sépara la chute<br />

d'Eve et l'avènement <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, les enfants <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> furent pour ainsi dire orphelins. Sans<br />

Mère, n'ayant plus que <strong>Dieu</strong> seul comme Père, la mémoire <strong>de</strong>s gens d'avoir déjà eu jadis<br />

une mère spirituelle s'estompa peu à peu dans leur esprit. Cet attitu<strong>de</strong> se refléta au fil <strong>de</strong>s<br />

siècles dans leurs écrits sacrés <strong>de</strong> sorte que la Bible ne fit pratiquement plus référence<br />

qu'au <strong>Dieu</strong> Unique en tant que Père. Maintenant que le temps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est arrivé et que la<br />

Mère se manifeste à ses enfants, certains se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt comment se fait-il? Faute <strong>de</strong> bien<br />

comprendre le rôle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> dans le plan <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, ils se disent à quoi bon d'avoir une<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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mère puisque les écritures n'en font pratiquement pas référence et que pendant <strong>de</strong>s<br />

millénaires nous nous sommes débrouillés sans Elle! D'autres cependant ont désiré la<br />

connaître, savoir qui était la mère du Sauveur. Ils ont voulu découvrir son visage car au<br />

gré du temps leur mémoire avait perdu ce à quoi pouvait bien ressembler le sourire <strong>de</strong> la<br />

Mère. Et ils se sont mis à quêter son sourire. 10 Les oeuvres artistiques ont bien tenté<br />

pendant <strong>de</strong>s siècles <strong>de</strong> représenter <strong>Marie</strong>. Mais comment peut-on représenter la<br />

perfection? Elle transparaît <strong>de</strong> l'intérieur vers l'extérieur. Même si l'artiste réussissait à<br />

faire une forme parfaite, il ne pourrait y mettre cette lumière <strong>de</strong> l'âme qui est une chose<br />

spirituelle, la touche divine apposée sur toute chaire. Chaque fois que <strong>Marie</strong> est apparue<br />

et que les gens se sont donnés la peine <strong>de</strong> reproduire son apparence, ceux qui avaient eu<br />

le bonheur <strong>de</strong> la voir mentionnaient que l'oeuvre <strong>de</strong> l'artiste était belle mais que ce n'était<br />

pas <strong>Marie</strong>. Elle est belle autrement, d'une beauté que l'artiste ne peut reproduire et qu'on<br />

ne peut décrire.<br />

Au Ciel, <strong>Marie</strong> sera le plus beau visage qu'il nous sera donné <strong>de</strong> voir.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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1 Jean 19,26-27<br />

2 Genèse 3,20<br />

3 Le livre apocryphe « L'évangile <strong>de</strong> Barthélemie » rapporte une scène <strong>de</strong> ce qui se serait<br />

produit au Ciel après l'Ascension <strong>de</strong> Jésus. Après avoir fait venir Adam et Eve <strong>de</strong>vant lui,<br />

<strong>Dieu</strong> leur aurait dit que <strong>Marie</strong> était maintenant la mère <strong>de</strong>s hommes et qu’Eve agirait<br />

désormais comme mère au côté <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. L’interprétation <strong>de</strong> ce passage laisse présumer<br />

qu’Eve aurait alors perdu son titre <strong>de</strong> mère officielle mais non son rôle <strong>de</strong> mère.<br />

4 1 Corinthiens 15,45<br />

5 Genèse 3,15. Ce passage <strong>de</strong> la Genèse est appelé Protévangile (ou encore<br />

Protoévangile). Il est considéré comme la première lueur du Salut annoncé par <strong>Dieu</strong> dans<br />

la Bible, la première annonce du Messie Ré<strong>de</strong>mpteur.<br />

6 « Vois : mauvais je suis né, pécheur ma mère m'a conçu. » (Ps 51,7), « C'est par la<br />

femme que le péché a commencé et c'est à cause d'elle que tous nous mourrons. » (Si<br />

25,24) Les commentateurs bibliques mentionnent que si le texte accuse ainsi Eve d'avoir<br />

été la première à commencer à pécher et d'être la première cause <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> tous, c'est<br />

Adam et non pas Eve qui était le chef <strong>de</strong> toute l'humanité et c'est donc par lui qu'a été<br />

transmis le péché et ses conséquences.<br />

7 Matthieu 2,16<br />

8 Psaume 2,8-9<br />

9 Apocalypse 12,5<br />

10 Psaume 44,13<br />

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Chapitre 3<br />

<strong>Marie</strong> et son rôle <strong>de</strong> Mère<br />

Au <strong>de</strong>rnier Concile, le Pape Paul VI souligna que la Vierge <strong>Marie</strong> exerce une maternité<br />

spirituelle sur tous les baptisés et même sur toute l’humanité, puisque le Christ est mort et<br />

ressuscité pour tous. Par la puissance du Saint Esprit elle enfante la vie <strong>de</strong> la grâce en<br />

nous et elle veille sur son progrès.<br />

Cette maternité spirituelle et universelle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> ne consiste donc pas seulement à<br />

exercer en un lien affectif à notre égard. Par ses mérites et son intercession, elle contribue<br />

<strong>de</strong> façon efficace à notre naissance spirituelle et au développement <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> la grâce<br />

en nous. C'est pour cette raison que <strong>Marie</strong> est appelée par les Pères <strong>de</strong> l'Eglise « Mère <strong>de</strong><br />

la grâce », « Mère <strong>de</strong> la vie », puisqu'elle régénère en nous la vie divine, étouffée jadis<br />

par la faute originelle.<br />

Pour assumer entièrement ce rôle <strong>de</strong> Mère spirituelle et universelle, la Vierge <strong>Marie</strong> se<br />

doit d'être membre à part entière du mystère <strong>de</strong> la Trinité. Elle se tient au coeur <strong>de</strong> la<br />

Sainte Trinité, au centre <strong>de</strong> ce triangle symbolique souvent utilisé pour représenter la<br />

Sainte Trinité. Dans les visions <strong>de</strong> la célèbre mystique alleman<strong>de</strong> Anne-Catherine<br />

Emmerick, celle-ci mentionnait qu'elle voyait souvent l'Esprit Saint représenté par l'Oeil<br />

<strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> au centre d'un triangle. Or, <strong>Marie</strong> étant l'épouse <strong>de</strong> l'Esprit Saint, elle se tient elle<br />

aussi au centre <strong>de</strong> ce triangle. Ainsi <strong>Marie</strong> est-elle la créature qui est le plus près du coeur<br />

<strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Elle est celle par qui toutes grâces passent avant d'arriver jusqu'à nous. 1<br />

Dans les faits, cette perception spirituelle du rôle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> nous est à priori difficile à<br />

imaginer considérant notre capacité limitée à bien comprendre les rouages spirituels <strong>de</strong> la<br />

mécanique divine. Comment expliquer en effet que <strong>Marie</strong>, avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Esprit Saint,<br />

nous donne la grâce et la vie divine?<br />

Cette difficulté à faire comprendre les choses <strong>de</strong> l'esprit, Jésus l'a rencontré également.<br />

Peut-être est-ce l'une <strong>de</strong>s raisons pour laquelle il enseignait parfois aux foules sous forme<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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<strong>de</strong> paraboles. Ces paraboles, ces comparaisons mystérieuses, n'avaient nécessairement<br />

pas pour but <strong>de</strong> recouvrir la vérité d’un voile hermétique mais bien <strong>de</strong> rendre accessible<br />

aux gens certaines notions dans la mesure où ils étaient capables <strong>de</strong> les prendre. S’il avait<br />

parlé en clair, les intelligences obscurcies dans la compréhension <strong>de</strong>s réalités spirituelles<br />

auraient fort possiblement été aveuglées par la pleine lumière <strong>de</strong> la vérité. Il convenait<br />

donc que le Christ utilise <strong>de</strong>s images, <strong>de</strong>s analogies, pour leur faire comprendre<br />

progressivement.<br />

Alors utilisons le même principe dans le but <strong>de</strong> chercher à comprendre un peu mieux le<br />

rôle <strong>de</strong> la maternité spirituelle <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> à notre égard.<br />

D'abord il est nécessaire <strong>de</strong> comprendre comment l'homme est fait. Le modèle <strong>de</strong><br />

compréhension le plus simple est celui donné dans les saintes écritures, à savoir que<br />

l'homme serait composé d'un corps, d'une âme et d'un esprit. Essayons <strong>de</strong> trouver quelque<br />

chose <strong>de</strong> bien connu qui reproduirait ces trois dimensions <strong>de</strong> l'être. Prenons comme<br />

exemple l'ordinateur. Il s'agit alors <strong>de</strong> déterminer, par analogie, quelles parties <strong>de</strong><br />

l'ordinateur seraient associés au corps, à l'âme et à l'esprit.<br />

Où est le corps?<br />

Toutes les composantes matériels du l'ordinateur, circuits électroniques analogiques et<br />

numériques, représenteraient par analogie le corps physique <strong>de</strong> l'homme.<br />

Où est l'âme?<br />

Cette partie immatérielle <strong>de</strong> l'homme manifeste la vie, extérieure et intérieure. C'est ce<br />

qui donne l'apparence que l'homme est vivant. De même le logiciel est ce qui fait que<br />

l'ordinateur peut interagir avec le mon<strong>de</strong> extérieur. Le logiciel comme tel est invisible<br />

mais il est pourtant bien présent dans la mémoire volatile et non-volatile <strong>de</strong> l'ordinateur.<br />

Le logiciel serait donc l'âme <strong>de</strong> l'ordinateur.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Où est l'esprit?<br />

L'âme manifeste la vie, mais en elle-même elle n'est pas la source <strong>de</strong> la vie. L'esprit est<br />

lumière mais il est aussi souffle <strong>de</strong> vie, celui qui donne la vie. Dans notre analogie, c'est<br />

le courant électrique qui donne vie à l'ordinateur et qui permet au logiciel <strong>de</strong> s'exécuter.<br />

Le courant électrique permet le fonctionnement, comme l'esprit donne vie à l'âme et au<br />

corps.<br />

A présent essayons d'aller un peu plus loin dans notre analogie. Où est la Vierge <strong>Marie</strong>?<br />

De la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> passe toutes les grâces divines puisqu'elle est la Mère. <strong>Marie</strong> est la<br />

boulangère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, celle qui façonne le Pain <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> pour qu'il soit comestible à<br />

l'homme, d'où l'Eucharistie. Elle a pétri ce Pain en son sien virginal pendant neuf mois. Et<br />

ce pain divin est <strong>de</strong>venu notre nourriture : « Je suis le Pain <strong>de</strong> vie. » 2 De la même<br />

manière ici le rôle <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> serait représenté par le transformateur situé dans le<br />

bloc d'alimentation <strong>de</strong> l'ordinateur qui prend le courant alternatif, le réduit et le<br />

transforme en courant continue très faible afin que les circuits électroniques ne grillent<br />

pas sous une trop forte tension électrique. Les circuits <strong>de</strong> l'ordinateur ne pourraient pas<br />

être branchés directement sur la source haute tension provenant directement <strong>de</strong>s centrales<br />

électriques. Ils ne sont pas conçus pour supporter une telle tension. De même l'homme ne<br />

pourrait supporter la lumière divine dans toute sa gloire. Il a besoin d'une personne, d'une<br />

mère, qui prend le Pain <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, nous le transforme et nous le rend disponible et<br />

comestible pour que nous ayons la vie divine. Mais la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> ne pourrait<br />

accomplir adéquatement ce rôle si elle n'était pas l'Epouse <strong>de</strong> l'Esprit Saint.<br />

En effet le transformateur électrique, agissant comme un convertisseur ayant un côté<br />

primaire et un côté secondaire, permet à l'énergie d'être transférée <strong>de</strong> part et d'autre <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>ux enroulements par l'intermédiaire du circuit magnétique que constitue la carcasse du<br />

transformateur. Pour accomplir cette fonction, ces <strong>de</strong>ux enroulements se doivent d'être<br />

magnétiquement couplés, c'est-à-dire qu'ils doivent être très proche l'un <strong>de</strong> l'autre, sans se<br />

toucher physiquement, séparés <strong>de</strong> quelques millimètres seulement pour éviter les courts<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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circuits. Si la distance qui les sépare est trop gran<strong>de</strong>, le transfert <strong>de</strong> l'énergie ne se fera<br />

pas. C'est pourquoi que le terme « couple » magnétique est utilisé afin <strong>de</strong> bien souligner<br />

que l'échange énergétique ne peut avoir lieu que s'ils sont unis en étant vraiment très près<br />

l'un <strong>de</strong> l'autre. De même, pour rendre accessible la grâce et la vie divine, la Vierge <strong>Marie</strong><br />

et l'Esprit Saint doivent s'unir en formant un couple pour réussir à transférer et à convertir<br />

ce Pain divin <strong>de</strong>stiné à ses enfants. C'est pourquoi que <strong>Marie</strong> est considérée comme<br />

l'Epouse <strong>de</strong> l'Esprit Saint, par cette union très proche et intime qu'elle entretient avec la<br />

Troisième Personne <strong>de</strong> la Sainte Trinité, à l'image <strong>de</strong> l'époux avec son épouse formant un<br />

couple parfait.<br />

C'est un mystère d'union <strong>de</strong> vie et d'amour qui fait qu'elle est toute relative à l'Esprit<br />

Saint; elle est toute à lui, cachée en lui pour lui. Toute sa vie est absorbée par le souffle<br />

<strong>de</strong> l'Esprit, par l'amour <strong>de</strong> l'Esprit, qui la met dans une unité <strong>de</strong> vie avec l'Esprit Saint.<br />

Le père Maximilien Kolbe, faisant référence au mystère d'intimité personnelle entre<br />

<strong>Marie</strong> et l'Esprit Saint, affirmait que « la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> est si parfaite et si unie à l'Esprit<br />

Saint qu'on l'appelle son épouse. »<br />

L'Esprit Saint lui est totalement donné, et elle lui est aussi totalement donnée. Elle ne<br />

peut agir que mue par lui et en dépendance totale <strong>de</strong> lui, tout en ayant une liberté parfaite.<br />

Elle peut dire en toute vérité : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est l'Esprit Saint qui vit en<br />

moi. »<br />

Par cette analogie, on comprend mieux comment <strong>Marie</strong> est l'instrument par excellence <strong>de</strong><br />

l'Esprit Saint, et que l'Esprit Saint veut qu'elle exerce sur nous ce rôle <strong>de</strong> Mère, c'est-à-<br />

dire que nous soyons enfantés à la grâce en elle et par elle; par l'Esprit Saint, certes, mais<br />

par l'Esprit Saint se servant <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Pour nous faire comprendre que <strong>Marie</strong> est pour l'Esprit Saint l'instrument le plus<br />

merveilleux, l'instrument qu'il a aimé d'une manière très particulière, Saint Louis-<strong>Marie</strong><br />

Grignion <strong>de</strong> Montfort nous dit que l'Esprit Saint ne peut pas agir en <strong>de</strong>hors d'elle, ou du<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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moins qu'il ne le veut pas (car évi<strong>de</strong>mment il le pourrait) pour que toujours <strong>Marie</strong> soit<br />

l'instrument <strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong> son action d'amour.<br />

Il existe en effet un lien très intense entre <strong>Marie</strong> et l'Esprit Saint. On peut dire que l'Esprit<br />

Saint est comme l'âme <strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Il la prend tellement en charge dans son amour<br />

qu'il lui transfert toute sa vie. L'Esprit Saint qui nous vivifie, donne en premier toute sa<br />

vie divine à <strong>Marie</strong> dans toute sa plénitu<strong>de</strong>, et celle-ci se déverse ensuite sur nous.<br />

C'est donc avec <strong>Marie</strong>, non pas seulement par son intercession, mais par sa maternité<br />

dans l'ordre <strong>de</strong> la grâce, que nous naissons à cette vie divine, dans son coeur immaculé,<br />

dans la ferveur <strong>de</strong> son coeur immaculée.<br />

De part son statut d'Epouse, <strong>Marie</strong> est placée au centre <strong>de</strong> la Trinité, au centre du Feu<br />

divin. Et comme maman elle nous ouvre son coeur et nous reçoit dans un mystère<br />

d'amour ineffable. Les saints amoureux <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> ont compris cela, proclamant que ceux<br />

qui veulent trouver <strong>Dieu</strong>, le Salut, la Vie, doivent aller à <strong>Marie</strong>. En elle se trouvent la<br />

Charité, la Vie, la Lumière, la Sagesse. C'est là que l'homme peut renaître et <strong>de</strong>venir un<br />

véritable fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, d'homme qu'il était. Elle est la fécon<strong>de</strong> et sainte Matrice qui jusqu'à<br />

la fin <strong>de</strong>s siècles accueille, et continuera d'accueillir, ceux qui veulent naître en <strong>Dieu</strong>.<br />

Comme Coré<strong>de</strong>mptrice, <strong>Marie</strong> coopère sans relâche au triomphe final <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Elle est<br />

cette charité inépuisable qui travaille à la gloire <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> inlassablement et en habit <strong>de</strong><br />

Servante malgré sa gloire d'Epouse et <strong>de</strong> Reine. Elle est la Mère, la Mère parfaite <strong>de</strong> tous<br />

ceux qui lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt la Vie.<br />

Analogie très simpliste <strong>de</strong> prime abord mais qui apporte un peu d'éclairage sur ce que<br />

peut bien être le rôle <strong>de</strong> la maternité spirituelle <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. La comparaison<br />

semblera peut-être prosaïque dans un domaine considéré comme sacré, mais elle a sans<br />

doute le mérite d'être explicite. Le même exercice aurait pu être fait en utilisant un<br />

projecteur vidéo : la lumière projetée représentant l'Esprit Saint, l'image projetée étant<br />

l'âme et la lentille pour l'ajustement <strong>de</strong> l'image, la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Tout peut servir pour<br />

celui qui sait méditer. Les explications fournis ici ne préten<strong>de</strong>nt donc pas être autre chose<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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qu'une tentative d'approche, une esquisse et une base <strong>de</strong> réflexion. On peut s'étonner <strong>de</strong><br />

mon insistance sur le principe d'analogie mais référons-nous à la méditation suggérée par<br />

ces paroles fort connues : « <strong>Dieu</strong> créa l'homme à son image » et « Ce qui est en haut est<br />

comme ce qui est en bas ». 3 Evi<strong>de</strong>mment ce ne sont que <strong>de</strong>s analogies, <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong><br />

compréhensions, au même titre que les physiciens utilisent <strong>de</strong>s modèles physiques et<br />

mathématiques très sophistiqués pour tenter <strong>de</strong> comprendre la mécanique <strong>de</strong> l'univers. Le<br />

fonctionnement réel <strong>de</strong> la maternité spirituelle <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> sera beaucoup plus<br />

complexe dans sa dimension spirituelle. Néanmoins les analogies et les modèles peuvent<br />

être d'une ai<strong>de</strong> précieuse dans la tentative <strong>de</strong> l'homme à comprendre les choses <strong>de</strong> l'esprit.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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1 Alphonse-<strong>Marie</strong> <strong>de</strong> Liguori (1696-1787), fondateur <strong>de</strong>s Ré<strong>de</strong>mptoristes et auteur <strong>de</strong><br />

l'ouvrage le plus populaire du 18e siècle sur la dévotion mariale « Les gloires <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> »,<br />

affirme que toutes les grâces que <strong>Dieu</strong> donne aux hommes passent par <strong>Marie</strong>.<br />

2 Jean 6,49<br />

3 Paroles extraites <strong>de</strong> la Genèse 1,26 puis <strong>de</strong> la « Table d'Emerau<strong>de</strong> » d'Hermès<br />

Trismégiste.<br />

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Chapitre 4<br />

L'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong><br />

L'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est l'ascension corporelle <strong>de</strong> la Vierge au Ciel. Elle a été élevée<br />

corps et âme, dans la gloire <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, pour être ainsi préservée <strong>de</strong> la corruption du<br />

tombeau. Cette fête est célébrée le 15 août.<br />

Assomption ou Dormition?<br />

L'Assomption <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> n'est pas décrite dans la Bible. Cette croyance n'aurait<br />

donc en principe aucune base scripturaire mais la tradition chrétienne très ancienne<br />

témoigne <strong>de</strong> la mémoire <strong>de</strong> ce fait. L'Eglise Orthodoxe partage la même croyance que<br />

l'Eglise Catholique pour l'ascension <strong>de</strong> la Vierge bien que le terme Dormition soit utilisé<br />

au lieu <strong>de</strong> Assomption. L'Occi<strong>de</strong>nt parle <strong>de</strong> l'Assomption et l'Orient <strong>de</strong> Dormition. La<br />

différence est sémantique, diront les théologiens.<br />

L'Assomption traduit l'idée que la Vierge ne s'élève pas d'elle-même au Ciel mais qu'elle<br />

est élevée ou assumée. La Dormition insiste sur la douceur <strong>de</strong> la mort vécue par <strong>Marie</strong>.<br />

Elle exprime la croyance selon laquelle la Vierge est morte sans souffrir, dans un état <strong>de</strong><br />

paix spirituelle. Fondamentalement les <strong>de</strong>ux termes sont valables puisque chacun<br />

exprime à sa manière une réalité <strong>de</strong> l'enlèvement <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> au Ciel.<br />

Contrairement à l'Eglise Catholique, la Dormition n'est pas un dogme dans l'Eglise<br />

Orthodoxe.<br />

Les écrits apocryphes<br />

Mis à part les révélations et visions mystiques 1 , c'est dans les écrits apocryphes 2 qu'il faut<br />

regar<strong>de</strong>r pour en retrouver quelques informations. C'est ainsi que l'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong><br />

serait attestée <strong>de</strong>puis l'apocryphe « Livre <strong>de</strong> Jean sur la mort <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> » (au 4e siècle) où<br />

est raconté son Assomption, <strong>de</strong> même que celui du Pseudo-Jean, « Sur la mort <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> »<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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(4e ou 5e siècle). Au 5e siècle, <strong>de</strong>s écrits signalent aussi qu'une fête <strong>de</strong> la dormition du «<br />

passage » existait déjà pour célébrer ce mystère. En 1805 F.-X. Berger publiait le texte<br />

grec <strong>de</strong> la « Dormition <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> du Pseudo-Jean », dans un recueil d'histoire et <strong>de</strong><br />

littérature chrétienne, en se fondant sur <strong>de</strong>ux manuscrits alors connus. En 1866, K. von<br />

Tischendorf fit paraître une nouvelle édition <strong>de</strong> ce même texte grec en se basant sur<br />

d'autres manuscrits.<br />

Référence biblique <strong>de</strong> l’Assomption<br />

Le dogme <strong>de</strong> l'Assomption <strong>de</strong> la Vierge a été officiellement proclamé par le Pape Pie XII<br />

le 1er novembre 1950. L'Eglise admet que l'Assomption n'est pas explicitement contenue<br />

dans la Bible. Elle confesse cependant qu'il s'agit d'un très ancien acte <strong>de</strong> foi pleinement<br />

garanti par la pratique séculaire <strong>de</strong>s fidèles et par la liturgie.<br />

Quoiqu'il soit vrai que le Nouveau Testament n'abor<strong>de</strong> jamais le sujet, un texte <strong>de</strong><br />

l'Ancien Testament pourrait peut-être y faire allusion subtilement. Le psaume 118 figure<br />

parmi les psaumes les plus étudiés par l’exégèse contemporaine à cause <strong>de</strong> sa richesse<br />

d’informations. Et les versets 17 et 18 sont normalement associés à la mort et à la<br />

résurrection <strong>de</strong> Jésus:<br />

« Non, je ne mourrai pas, je vivrai et je publierai les oeuvres <strong>de</strong> Yahvé; il m'a<br />

châtié et châtié, Yahvé, à la mort il ne m'a pas livré. » 3<br />

Mais ce passage pourrait très bien aussi faire allusion à l'Assomption <strong>de</strong> la Vierge. Le<br />

Christ a connu la mort physique et est par la suite ressuscité. Mais <strong>Marie</strong>, elle, n'aurait<br />

jamais connu la mort <strong>de</strong> son corps physique. Châtiée, elle le fut également sur le Calvaire<br />

lors <strong>de</strong> la crucifixion <strong>de</strong> Jésus car elle est Coré<strong>de</strong>mptrice.<br />

L'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> rappelle les enlèvements d'Hénock 4 et d'Elie 5 dont la Bible<br />

mentionne qu'ils ne seraient pas mort mais qu'ils auraient été transportés à un endroit où<br />

<strong>Dieu</strong> seul sait où. Si les prophètes Hénock et Elie ont trouvé grâce à ce point <strong>de</strong>vant <strong>Dieu</strong><br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

pour qu'ils soient ainsi enlevés afin qu'ils ne connaissent pas la mort, alors qu'a-t-Il dû<br />

faire pour la mère <strong>de</strong> son Verbe!<br />

Pour Alphonse <strong>de</strong> Liguori, s'inspirant d'un commentaire <strong>de</strong> Richard <strong>de</strong> Saint-Laurent,<br />

c'est dans le Cantique <strong>de</strong>s Cantiques que serait fait référence à l'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Les anges, éprouvant une telle douceur à entendre le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, s'informèrent <strong>de</strong> son<br />

nom jusqu'à trois reprises au jour <strong>de</strong> son Assomption. Une première fois, ils s’écrièrent :<br />

« Qu'est-ce là qui monte du désert, comme une colonne <strong>de</strong> fumée, vapeur <strong>de</strong> myrrhe et<br />

d'encens, et <strong>de</strong> tous les parfums exotiques? » Puis, ils se <strong>de</strong>mandèrent : « Qui est celle-ci<br />

qui surgit comme l'aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil,<br />

redoutable comme <strong>de</strong>s bataillons? » Et enfin, ils se dirent entre eux : « Qui est celle-ci<br />

qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé? » 6<br />

D'autres théologiens vont jusqu'à dire que l'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> serait révélée par ces<br />

mots mystérieux <strong>de</strong> ce passage du chapitre 12 <strong>de</strong> l'Apocalypse :<br />

« Mais elle reçut les <strong>de</strong>ux ailes du grand aigle pour voler au désert jusqu'au<br />

refuge où, loin du Serpent, elle doit être nourrie un temps et <strong>de</strong>s temps et la<br />

moitié d'un temps. » 7<br />

Le psaume 15 que Pierre cite dans sa version grecque lors <strong>de</strong> son discours au matin <strong>de</strong> la<br />

Pentecôte est appliqué au Christ :<br />

« Tu n'abandonneras pas mon âme à l'Hadès et ne laisseras pas ton saint voir<br />

la corruption. Tu m'as fait connaître <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> vie, tu me rempliras <strong>de</strong><br />

joie en ta présence. » 8<br />

Mais il pourrait aussi bien s'appliqué à <strong>Marie</strong> car curieusement le psaume 15 dans sa<br />

version hébraïque ne dit pas « voir la corruption » mais bien « voir la fosse ». Or<br />

justement le corps du Christ a vu le tombeau mais non celui <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. De plus, <strong>Marie</strong>,<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

<strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, est nécessairement comblée <strong>de</strong> la joie <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> conformément à la citation «<br />

tu me rempliras <strong>de</strong> joie en ta présence ».<br />

Enfin citons un <strong>de</strong>rnier passage pouvant faire référence cette fois-ci à la fois à<br />

l'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et à l'Ascension <strong>de</strong> Jésus. Il s'agit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux témoins <strong>de</strong><br />

l'Apocalypse 9 qui selon la <strong>de</strong>scription retrouvée dans ces versets pourraient très bien<br />

s'i<strong>de</strong>ntifier à Jésus et <strong>Marie</strong>. Ces <strong>de</strong>ux témoins, trois jours après leur mort, ressuscitèrent<br />

et montèrent au Ciel, tout comme Jésus et <strong>Marie</strong>. Jésus resta au tombeau pendant trois<br />

jours et <strong>Marie</strong> <strong>de</strong>meura dans un sommeil profond également pendant trois jours avant son<br />

Assomption.<br />

Le rapprochement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux témoins <strong>de</strong> l'Apocalypse avec les <strong>de</strong>ux colonnes <strong>de</strong> la<br />

vision <strong>de</strong> Don Bosco (1815-1888) semble assez évi<strong>de</strong>nte. Dans son livre, Don Bosco<br />

raconte sa vision prophétique où il vit dans un rêve l'Eglise comme un grand vaisseau<br />

gouverné par le Pape. Autour <strong>de</strong> ce navire majestueux, <strong>de</strong> petits bateaux surmontés d'une<br />

croix (les fidèles) suivent le bateau-Eglise.<br />

Ce qui est intriguant est que, <strong>de</strong>rrière cette flotte, se profilent <strong>de</strong>s vaisseaux ennemis<br />

décidés à détruire l'Eglise. Des vents tumultueux, <strong>de</strong>s vagues gigantesques menacent le<br />

vaisseau-Eglise qui risque <strong>de</strong> chavirer. Soudain, <strong>de</strong>ux colonnes surgissent <strong>de</strong>s flots<br />

déchaînés. La plus haute porte le Saint Sacrement, l'autre, la Vierge Immaculée. Le Pape<br />

est blessé dans la bataille et par la suite atteint mortellement. Son successeur dirige alors<br />

le Navire entre les <strong>de</strong>ux colonnes qui font murailles et gar<strong>de</strong> l'Eglise au milieu <strong>de</strong> ces<br />

dangers. Tous les dommages subis par l'armada <strong>de</strong> l'Eglise sont guéris par un souffle<br />

mystérieux émanant <strong>de</strong>s colonnes. A la fin, les navires ennemis s'entre-déchirent et se<br />

coulent les uns aux autres. Puis l'océan retrouve son calme et sa sérénité. Jean Bosco<br />

précisa que ce rêve décrivait notre Eglise actuelle.<br />

Age <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> à son Assomption<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Concernant l'âge que pouvait bien avoir <strong>Marie</strong> à son Assomption, les avis sont très<br />

partagés. Selon le livre apocryphe « Transitus Mariae », relatant principalement la mort et<br />

l'Assomption <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, celle-ci aurait vécu sur la terre pendant 59 ans. Dans le<br />

Livre <strong>de</strong>s Prières <strong>de</strong>s Filles <strong>de</strong> la charité sont énumérés 63 titres attribués à la Vierge<br />

<strong>Marie</strong>, qui serait égal dit-on au nombre d'années <strong>de</strong> sa vie terrestre. La récitation du<br />

chapelet <strong>de</strong> Sainte Brigitte comporte également 63 Ave Maria afin d’honorer le nombre<br />

égal d’année que <strong>Marie</strong> aurait passées sur la terre. Sainte Brigitte croyait en effet que la<br />

Sainte Vierge avait quinze ans lorsqu'elle donna naissance à Jésus, et qu'elle aurait vécu<br />

encore quinze ans après l’Ascension. Jésus étant mort à 33 ans, on aboutit ainsi aux 63<br />

ans <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Sans prendre à son compte cette chronologie, l’Eglise n’avait pas jugé que<br />

la dévotion elle-même fût à blâmer. Selon Baronius, ça serait plutôt à l'âge <strong>de</strong> 67 ans que<br />

la Très Sainte Vierge serait morte. Pour avancer cette hypothèse, il se fonda sur un<br />

passage du Chronicon d'Eusèbe. Toutefois ce passage <strong>de</strong>meure discutable et la tendance<br />

actuelle est <strong>de</strong> le regar<strong>de</strong>r comme une approximation. D'autres sources parlent aussi <strong>de</strong> 72<br />

ans.<br />

Faute d'être plus précis, c'est pratiquement vers les révélations privées qu'il faut se<br />

tourner pour savoir quel âge avait la Vierge <strong>Marie</strong> lors <strong>de</strong> son Assomption.<br />

Les seules références qui semblent avancer le même âge sont les visions <strong>de</strong> Maria<br />

Valtorta (1897-1961), les révélations privées reçues par <strong>Marie</strong> d'Agréda au 17e siècle et<br />

plus près <strong>de</strong> nous, celles <strong>de</strong> Mary Jane Even dans les années 1990. Pour ce qui est <strong>de</strong> la<br />

célèbre mystique alleman<strong>de</strong> Anne-Catherine Emmerick (18e siècle), celle-ci mentionne<br />

dans ses écrits qu'elle l'aurait déjà su mais oublié par la suite. Toutefois elle avança l'âge<br />

<strong>de</strong> 64 ans sans en être vraiment certaine. L'Assomption fut aussi révélée à d'autres saints<br />

au cours <strong>de</strong> l'histoire, comme Saint Antoine au 12e siècle. Mais l'âge <strong>de</strong> la Vierge n'était<br />

jamais précisé.<br />

Les références <strong>de</strong> Maria Valtora, <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda et <strong>de</strong> Mary Jane Even s'accor<strong>de</strong>nt<br />

pour dire que la Très Sainte Vierge avait 70 ans lorsque a eut lieu son Assomption. Dans<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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la « Vie divine <strong>de</strong> la Très Sainte Vierge <strong>Marie</strong> » <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda, nous lisons, au<br />

chapitre XVI <strong>de</strong> la troisième partie :<br />

« Sa fin glorieuse était arrivée un vendredi, à trois heures du soir, le treize<br />

août et à la soixante-dixième année <strong>de</strong> son âge, moins les vingt-six jours qu'il<br />

y a du treize août au huit septembre, jour anniversaire <strong>de</strong> sa naissance. Elle<br />

avait survécu à son divin Fils vingt et un an, quatre mois et dix-neuf jours. »<br />

De même, dans un message <strong>de</strong> Jésus daté du 1 er janvier 1993 adressé à Mary Jane Even,<br />

on peut lire :<br />

« Mon temps sur terre a été <strong>de</strong> 33 ans, alors que celui <strong>de</strong> Ma Mère fut <strong>de</strong> 70<br />

ans. »<br />

Dans Maria Valtorta, la révélation est moins directe mais tout autant précise. Lors du<br />

Recouvrement <strong>de</strong> Jésus au temple, alors âgé <strong>de</strong> 12 ans, après que <strong>Marie</strong> eu <strong>de</strong>mandé à son<br />

Fils suite à sa disparition « pourquoi nous as-tu fait cela? » 10 , nous lisons ce commentaire<br />

<strong>de</strong> Jésus retransmis à la voyante :<br />

« Beaucoup <strong>de</strong> jours ensoleillés ou nuageux passeront sous le ciel, pendant<br />

ces vingt et une années où je serai encore sur la terre. Beaucoup <strong>de</strong> joies et<br />

beaucoup <strong>de</strong> peines et <strong>de</strong> pleurs passeront, les uns après les autres, en son<br />

coeur pendant les vingt et une autre années qui suivront, mais elle ne<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra plus: "Pourquoi, mon Fils, nous as-tu fait cela?" Apprenez cette<br />

leçon, vous, hommes arrogants. » 11<br />

Sachant que l'annonciation eu lieu alors que <strong>Marie</strong> avait 15 ans, en faisant un petit calcul,<br />

il est facile d'en arriver à 70 ans. <strong>Marie</strong> donne naissance à Jésus autour <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong> 16 ans<br />

après 9 mois <strong>de</strong> grossesse. Lorsque Jésus a 12 ans, <strong>Marie</strong> est alors âgée <strong>de</strong> 28 ans,<br />

auxquelles s'additionnent les <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 21 ans: 15+1+12+21+21 = 70 ans.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Ainsi <strong>Marie</strong> vécut 21 ans après la mort <strong>de</strong> Jésus, tout comme il y avait 21 années entre le<br />

Recouvrement <strong>de</strong> Jésus au temple à 12 ans et sa mort à 33 ans.<br />

Date <strong>de</strong> l’Assomption<br />

Quand se produisit l'Assomption? Les théologiens ont <strong>de</strong> la difficulté à avancer une date<br />

précise. La thèse la plus probable serait qu'elle aurait eu lieu à Jérusalem, ni avant l'année<br />

50 ap. J.-C., ni après l'année 57 ap. J.-C.<br />

Sachant par contre à quel âge <strong>Marie</strong> vécue son Assomption, une date pourrait<br />

possiblement être avancée.<br />

La majorité <strong>de</strong>s théologiens sont d'avis que Jésus serait né trois ans avant notre ère.<br />

Comme la Vierge <strong>Marie</strong> avait autour <strong>de</strong> 16 ans lors <strong>de</strong> sa naissance, celle-ci serait donc<br />

née en l'an 19 av. J.-C. La date <strong>de</strong> son Assomption aurait ainsi eu lieu en l'an 51 ap. J.-C.<br />

Cette date se situe bien dans l'intervalle mentionné par les théologiens.<br />

Cependant la Vierge <strong>Marie</strong> avait déjà déclaré aux voyants <strong>de</strong> Medjugorje qu'à la date du<br />

5 août 1984, ça faisait exactement 2000 ans qu'elle était née. Sa date <strong>de</strong> naissance ne<br />

serait donc pas 19 av. J.-C. mais plutôt 16 ans av. J.-C. Serait-ce que Jésus serait né<br />

exactement en l'an zéro? Ou bien que <strong>Marie</strong> n'avait pas encore 16 ans lorsqu'elle aurait<br />

donné naissance à l'enfant Jésus? Quelque soit la façon <strong>de</strong> corriger l'erreur, mais en<br />

maintenant toujours le fait que la durée <strong>de</strong> sa vie sur terre fut <strong>de</strong> 70 ans, le calcul fait <strong>de</strong><br />

sorte que la date <strong>de</strong> l'Assomption <strong>de</strong>meure encore dans l'intervalle <strong>de</strong> 50 à 57 ap. J.-C.<br />

Interprétation symbolique <strong>de</strong>s nombres<br />

Dans l'étu<strong>de</strong> du symbolisme <strong>de</strong>s nombres, un nombre donné peut prendre plusieurs<br />

significations selon le contexte dans lequel il se trouve. Parmi les significations du<br />

nombre 21, on note que celui-ci est parfois considéré comme un symbole <strong>de</strong> maturité.<br />

C'est vers l'âge <strong>de</strong> 20 à 21 ans que l'homme atteint sa taille définitive. Son mental atteint<br />

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son plein épanouissement qu'au environ <strong>de</strong> 21 ans aussi. De plus, chez beaucoup <strong>de</strong><br />

peuples, l'âge <strong>de</strong> 21 ans est choisi comme l'âge <strong>de</strong> la majorité.<br />

Durant la première pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vingt et un ans, <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong> 12 ans à 33 ans, Jésus s'occupa<br />

spécialement « <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> son Père ». 12 Une longue préparation l'attendait auparavant<br />

avant d'entamer son ministère public, pour finalement mener à terme sa mission à l'âge <strong>de</strong><br />

33 ans.<br />

La trente-troisième année d'une personne, c'est l'âge parfait, celui du plein<br />

développement, selon les écrits <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda. Les 33 ans <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> Jésus sur terre<br />

portent d'ailleurs le chiffre <strong>de</strong> sa Très Sainte Trinité, le chiffre 3, considéré comme le plus<br />

sacré <strong>de</strong>s nombres, symbolisant le <strong>Dieu</strong> Un, Trin et Trois fois Saint. L'âge <strong>de</strong> 33 ans <strong>de</strong><br />

Jésus se voyait donc tout désigné pour l'aboutissement ultime <strong>de</strong> sa mission : sauver le<br />

mon<strong>de</strong> par sa Passion et sa Sainte Croix.<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> était âgée <strong>de</strong> 49 ans lors <strong>de</strong> l'Ascension <strong>de</strong> son Fils Jésus, et évi<strong>de</strong>mment<br />

lorsqu'il fut aussi crucifié. Ce nombre rappelle les 49 litanies <strong>de</strong> la Sainte Vierge, <strong>de</strong><br />

même que le chapelet <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> douleur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, composé <strong>de</strong> 49 grains, qui est un<br />

chapelet dédié aux souffrances <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. Les larmes <strong>de</strong> la Sainte Vierge ne sont<br />

mentionnées qu'une seule fois dans l'Evangile, au moment où après trois jours ils<br />

retrouvèrent l'enfant Jésus. 13 Mais sûrement dût-elle aussi pleurer sur le Calvaire après<br />

avoir retrouvé Son Fils au pied <strong>de</strong> la croix. Peut-être faudrait-il y voir un lien entre l'âge<br />

<strong>de</strong> <strong>Marie</strong> à ce moment, les larmes qu'elle versa, et le chapelet <strong>de</strong>s larmes ayant 49 grains.<br />

Après l'Ascension <strong>de</strong> son Fils, la Vierge <strong>Marie</strong> a aidé l'Eglise naissante à prendre son<br />

envol par ses prières et probablement aussi par son soutien moral et ses conseils pleins <strong>de</strong><br />

sagesse. Après vingt et un ans, les apôtres et les disciples avaient une certaine somme<br />

d'expérience et <strong>de</strong> savoir faire pour continuer la croissance <strong>de</strong> l'Eglise. D'autant plus<br />

qu'avec le concile <strong>de</strong> Jérusalem en 49 ap. J.-C., les bases <strong>de</strong> fondation et <strong>de</strong> structuration<br />

<strong>de</strong> l'Eglise <strong>de</strong>vaient sûrement être assez bien définies et soli<strong>de</strong>s pour l'orienter dans sa<br />

mission et sa <strong>de</strong>stinée.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Donc après cette <strong>de</strong>uxième pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vingt et un ans, l'Eglise ayant acquis une certaine<br />

maturité, le Seigneur pouvait enfin rappeler sa très chère Mère à ses côtés. Son passage<br />

sur terre aura donc durée 70 ans, nombre correspondant à la totalité d'une évolution, où<br />

un cycle évolutif est complètement achevé, selon Saint Augustin. Soixante-dix ans est<br />

aussi la durée <strong>de</strong>s jours d'un roi nous dit Isaïe. 14 Peut-être pourrions-nous également<br />

ajouter celui d'une reine. Comme Mère <strong>de</strong> l'Eglise et Reine du Ciel, <strong>Marie</strong> continua<br />

toujours d'intercé<strong>de</strong>r auprès <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> pour l'Eglise du Christ <strong>de</strong>meurée sur terre.<br />

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1 Les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta rapportent en détail l'évènement <strong>de</strong> l'Assomption <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong>. Le seul apôtre qui en aurait été témoin est Jean. Voir « L'évangile tel qu'il m'a été<br />

révélé » <strong>de</strong> Maria Valtorta, Tome 10, page 283.<br />

2 Textes évangéliques non authentifiés par l'Eglise, le mot apocryphe signifiant secret,<br />

caché, d'origine douteuse. Bien que non canoniques, les apocryphes ont exercé une<br />

gran<strong>de</strong> influence sur la foi populaire, notamment en ce qui concerne la Vierge <strong>Marie</strong> car<br />

les Evangiles canoniques sont très avares <strong>de</strong> renseignements sur sa vie.<br />

3 Psaume 118,17-18<br />

4 L'enlèvement d'Hénock: Genèse 5,24 et Hébreux 11,5-6.<br />

5 Elie enlevé dans un tourbillon: 2 Rois 2,11-12.<br />

6 Saint Alphonse <strong>de</strong> Liguori, « Les Gloires <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> », 1985, page 188. Cantique <strong>de</strong>s<br />

Cantiques 3,6; 6,10; 8,5. Concernant l'expression « redoutable comme <strong>de</strong>s bataillons »<br />

(Cantiques 6,10), cela n'est pas sans rappeler ce qu'un démon avait déjà dit à propos <strong>de</strong> la<br />

Vierge <strong>Marie</strong> : « Oh! <strong>Marie</strong>, que tu es redoutable aux démons. Oh! <strong>Marie</strong>, que tu me fais<br />

donc souffrir; tu es plus terrible qu'une armée rangée en bataille. » (J.-H. Gruninger, « Le<br />

possédé qui glorifia l'Immaculée », page 53)<br />

7 Apocalypse 12,14<br />

8 Actes <strong>de</strong>s Apôtres 2,27<br />

9 Apocalypse 11,2-12<br />

10 Luc 2,48<br />

11 Maria Valtorta, « L'évangile tel qu'il m'a été révélé », Tome 1, page 266.<br />

12 Luc 2,29<br />

13 Luc 2,48<br />

14 Isaïe 23,15<br />

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Chapitre 5<br />

Le chapelet, sa valeur et sa force<br />

Partout où est apparue <strong>Marie</strong> à travers le mon<strong>de</strong>, elle a <strong>de</strong>mandé la récitation du Rosaire.<br />

Le Rosaire est à la fois une prière vocale et une méditation contemplative, repassant en<br />

revue les principaux évènements <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>.<br />

Présentation du Rosaire<br />

Le chapelet comporte cinq séries <strong>de</strong> dix grains, chaque série étant suivie d’un grain<br />

séparé. La récitation du chapelet comporte en effet cinq dizaines d’Ave Maria (Je vous<br />

salue <strong>Marie</strong>), chaque dizaine étant introduite par un Pater (Notre Père) et suivie par un<br />

Gloria (Gloire au Père).<br />

Un Rosaire correspond à la récitation <strong>de</strong> trois chapelets, la prière <strong>de</strong> l'Ave Maria étant<br />

répétée 153 fois. Dans le premier chapelet, 53 Ave Maria, dans le <strong>de</strong>uxième et le<br />

troisième, 50 Ave Maria car l'introduction <strong>de</strong>s trois premiers Ave Maria n'est pas répétée,<br />

ce qui donne pour somme 153, rappelant les 153 poissons <strong>de</strong> la pêche miraculeuse. 1<br />

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Le mot chapelet signifie « petit chapeau », au sens <strong>de</strong> couronne. Le mot rosaire vient du<br />

latin, rosarium, « guirlan<strong>de</strong> <strong>de</strong> roses ». L'usage <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux mots provient du Moyen Age<br />

où les gens avaient l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> couronner <strong>de</strong> roses les statues <strong>de</strong> la Vierge, chaque rose<br />

symbolisant une prière. D’où l’idée <strong>de</strong> se servir d’un collier <strong>de</strong> grains pour prier la<br />

Vierge. L’usage était déjà en vigueur au 12e siècle lorsque Saint Bernard contribua à le<br />

développer. Saint Dominique en fit autant au 13e siècle et prescrivit à ses religieux <strong>de</strong><br />

porter un chapelet à leur ceinture.<br />

Chacune <strong>de</strong>s récitations du chapelet du Rosaire fut divisée en mystère par le Pape Pie V<br />

en 1569 : mystères joyeux, douloureux et glorieux. Le Pape Jean-Paul II, par sa Lettre<br />

Apostolique Rosarium Virginis Mariae, sur le Rosaire, le 18 octobre 2002, ajouta les<br />

mystères lumineux au Rosaire pour méditer sur la vie publique <strong>de</strong> Jésus.<br />

Le chapelet <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> comporte ainsi 60 grains. Et curieusement, par 60 fois<br />

dans le Nouveau Testament il est fait référence à la Vierge <strong>Marie</strong>: 26 fois par le mot<br />

mère, 10 fois par le mot femme, 3 fois par le mot Vierge, 2 fois par le mot servante et 19<br />

fois par le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Quoique paraissant relativement simple, la conception du chapelet est fort ingénieuse. Il y<br />

aurait beaucoup à méditer sur la façon dont il est conçu et structuré. Certes le lien <strong>de</strong>s 153<br />

Ave Maria du Rosaire avec les 153 poissons <strong>de</strong> la pêche miraculeuse est assez facile à<br />

faire. On pourrait ajouter également que la prière du Notre Père est, quant à elle, dite 17<br />

fois. Or la somme <strong>de</strong>s 17 premiers nombres donne 153. Les cinq dizaines d'Ave Maria du<br />

chapelet rappellent les 5 plaies du Christ en Croix, et l'ensemble <strong>de</strong>s quinze dizaines, les<br />

quinze promesses du Rosaire données par la Vierge <strong>Marie</strong> pour ceux qui le réciteront<br />

dévotement. Ce ne sont que quelques exemples, déjà bien connus pour la plupart.<br />

Historique du Rosaire<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Sans vouloir entrer trop dans les détails, disons simplement que l'origine du Rosaire<br />

remonte au 6e ou 7e siècle. Dans les monastères, les religieux qui ne comprenaient pas le<br />

latin récitaient 150 Ave Maria à la place <strong>de</strong>s 150 psaumes <strong>de</strong> l'office liturgique. On<br />

appelait cette prière le psautier <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>.<br />

Mais la forme actuelle du Rosaire remonte à Saint Dominique, agissant sur les<br />

instructions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> elle-même. Grand prédicateur <strong>de</strong>s débuts du 13e siècle, Saint<br />

Dominique fonda l'Ordre <strong>de</strong>s Dominicains qui, après sa mort en 1221, continua son<br />

oeuvre. Les dominicains répan<strong>de</strong>nt donc le Rosaire. Plus tard, un dominicain nommé<br />

Alain <strong>de</strong> la Roche fon<strong>de</strong> en 1470 la Confrérie du psautier <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> et il attribue<br />

à Saint Dominique l'origine <strong>de</strong> la dévotion du Rosaire. Dans ces fonctions, il porta sans<br />

doute sa dévotion au Rosaire. Mais c'est seulement <strong>de</strong>ux ans avant sa mort que <strong>Marie</strong> lui<br />

apparut dans tout l'éclat <strong>de</strong> sa beauté céleste et lui confia la mission <strong>de</strong> prêcher la pratique<br />

du Rosaire. Le Rosaire est <strong>de</strong>venu une pratique commune après le concile <strong>de</strong> Trente<br />

(1545-1563).<br />

La force du Rosaire<br />

Plusieurs saints <strong>de</strong> l'histoire ont affirmé, et certaines révélations privées sont venues le<br />

confirmer, que le Rosaire est l'arme la plus forte pour combattre le mal, après la Sainte<br />

Messe. 2 Mais d'où donc tire-t-il toute cette force? Les prières récitées dans le Rosaire y<br />

contribuent certainement. Mais dans ce cas, nul besoin du chapelet pour prier. Les dix<br />

doigts <strong>de</strong> nos mains pourraient facilement remplacer chaque dizaine d'Ave Maria.<br />

Pourtant il nous est toujours conseillé <strong>de</strong> tenir un chapelet entre nos mains lors <strong>de</strong> la<br />

récitation du Rosaire. Mais pourquoi? A Medjugorje la Vierge <strong>Marie</strong> disait, « Mes<br />

enfants, à chaque fois que vous priez le Rosaire, prenez en main votre chapelet pour bien<br />

montrer à Satan que vous m'appartenez. » Le simple fait que la Vierge <strong>Marie</strong> le<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, c'est déjà une bonne raison en soit. Le chapelet, étant normalement béni, peut<br />

être considéré aussi comme une raison supplémentaire puisque porter sur soi <strong>de</strong>s objets<br />

bénis fait parti <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> protection possibles contre l'esprit du mal. Mais n'y aurait-il<br />

pas aussi une autre explication, plus subtile peut-être, mais tout autant vali<strong>de</strong>?<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

L’origine mystique du Rosaire<br />

Afin <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> comprendre d’où proviendrait la force du chapelet, essayons <strong>de</strong> méditer<br />

sur la façon dont il fut conçu. Quels sont les matériaux <strong>de</strong> base qui ont servi à sa<br />

conception. Evi<strong>de</strong>mment ici il n'est pas fait référence aux matières plastiques, métaux ou<br />

bois communément utilisés pour sa fabrication mais plutôt à son origine mystique.<br />

Par le sang <strong>de</strong> Jésus<br />

Après le concile <strong>de</strong> Trente, les gens prirent l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> réciter quotidiennement le<br />

Rosaire. A cette époque, une croyance populaire circulait à savoir que le nombre <strong>de</strong><br />

plaies total que le Christ avait reçues lors <strong>de</strong> sa passion s'élevait à 5475, soit le nombre<br />

exacte <strong>de</strong> mystère récité au cours d'une année dans le Rosaire quotidien. Un Rosaire<br />

contenant 15 mystères :<br />

15 mystères x 365 jours = 5475 plaies<br />

Après chaque mystère récité (10 Ave Maria), le priant avait donc salué une plaie <strong>de</strong><br />

Jésus.<br />

Mais un peu plus tard Jésus révéla à Ludolphe <strong>de</strong> Saxe au 14e siècle que le nombre <strong>de</strong><br />

plaies qu'il avait eu lors <strong>de</strong> sa passion était <strong>de</strong> 5490, 15 <strong>de</strong> plus, soit l'équivalent <strong>de</strong> réciter<br />

le Rosaire pendant une année bissextile.<br />

15 mystères x 366 jours = 5490 plaies<br />

La valeur d'un mystère étant maintenant connu, et sachant qu'un mystère est composé <strong>de</strong><br />

10 Ave Maria c'est-à-dire <strong>de</strong> 10 grains, est-il possible d'établir la valeur d'un seul grain<br />

d'un mystère? Avancer que sa valeur serait le un dixième d'une plaie <strong>de</strong> Jésus n'a pas<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

d'intérêt particulier. Mais une information intéressante datant du 18e siècle viendra<br />

compléter la réflexion.<br />

Sainte Elisabeth, Reine <strong>de</strong> Hongrie, avec Sainte Mathil<strong>de</strong> et Sainte Brigitte, désirant en<br />

savoir plus sur la Passion <strong>de</strong> Jésus-Christ, offrirent <strong>de</strong> ferventes prières dans ce but, à la<br />

suite <strong>de</strong>squelles Notre-Seigneur Jésus-Christ leur apparut et leur donna un message qui<br />

fut mis par écrit et ensuite gardé dans une boîte d'argent par Sa Sainteté et par les<br />

Empereurs et Impératrices chrétiens. Cette lettre dictée par le Seigneur est consacrée aux<br />

gouttes <strong>de</strong> Sang que Notre-Seigneur perdit sur le chemin du Calvaire. Voici le contenu<br />

intégral <strong>de</strong> cette lettre mentionnant <strong>de</strong>s détails très particuliers sur les souffrances qu'Il<br />

endura :<br />

« Je suis <strong>de</strong>scendu du Ciel sur la terre pour vous convertir. Autrefois, les gens<br />

étaient religieux, et leurs moissons étaient abondantes. A présent, au<br />

contraire, les récoltes sont maigres. Si vous voulez récolter en abondance,<br />

vous ne <strong>de</strong>vez pas travailler le Dimanche, car le Dimanche vous <strong>de</strong>vez aller à<br />

l'église et prier <strong>Dieu</strong> <strong>de</strong> pardonner vos péchés. Il vous a donné six jours pour<br />

travailler, et un pour vous reposer et pour prier, pour secourir les pauvres et<br />

aller à l'église. Ceux qui murmurent contre Ma Religion et méprisent cette<br />

Lettre Sacrée seront abandonnés par Moi.<br />

Au contraire, ceux qui gar<strong>de</strong>ront sur eux une copie <strong>de</strong> cette lettre seront<br />

préservés <strong>de</strong> la mort par noya<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la mort subite, ainsi que toutes les<br />

maladies contagieuses et <strong>de</strong> la foudre; ils ne mourront pas sans confession et<br />

seront préservés <strong>de</strong> leurs ennemis et <strong>de</strong> la main <strong>de</strong>s mauvaises autorités, ainsi<br />

que <strong>de</strong> tous leurs calomniateurs et faux témoins. Les femmes en danger, au<br />

moment <strong>de</strong> l'accouchement, surmonteront toutes les difficultés en gardant<br />

cette prière près d'elle. Dans les maisons où l'on gar<strong>de</strong>ra cette prière, aucun<br />

malheur n'arrivera jamais, et 40 jours avant la mort d'une personne qui gar<strong>de</strong><br />

cette prière sur lui ou sur elle, la Vierge <strong>Marie</strong> lui apparaîtra.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

À tous les croyants qui réciteront pendant 3 ans chaque jour, 2 Pater, Ave et<br />

Gloria, en l'honneur <strong>de</strong>s Gouttes <strong>de</strong> Sang que j'ai perdues, J'accor<strong>de</strong>rai les<br />

cinq grâces suivantes :<br />

L'indulgence plénière et la remise <strong>de</strong> vos fautes;<br />

Vous serez exempts <strong>de</strong>s peines du Purgatoire;<br />

Si vous mourez avant d'avoir accompli les dits 3 ans, ce sera la même chose<br />

que si vous les aviez terminés;<br />

A votre mort, ce sera comme si vous aviez versé tout votre sang pour la foi;<br />

Je <strong>de</strong>scendrai du Ciel pour venir chercher votre âme et celles <strong>de</strong> vos enfants<br />

jusqu'à la 4ième génération.<br />

Sachez que le nombre <strong>de</strong>s soldats armés étaient <strong>de</strong> 150; ceux qui Me<br />

traînaient pendant que J'étais attaché <strong>de</strong> liens étaient 23; les exécuteurs <strong>de</strong><br />

justice étaient 83; J'ai reçu 150 coups sur la tête; 108 sur l'estomac; 80 coups<br />

<strong>de</strong> pieds sur les épaules; Je fus traîné 24 fois par les cheveux; J'ai reçu 180<br />

crachats sur la face; 6666 coups sur le corps...; 110 fois J'ai été poussé<br />

brutalement et, à midi, J'ai été soulevé par les cheveux, piqué par les épines et<br />

tiré par la barbe 23 fois; J'ai reçu 20 blessures sur la tête; 110 piqûres<br />

d'épines sur la tête; 35 épines mortelles dans le front; puis J'ai été fouetté et<br />

habillé comme un roi <strong>de</strong> dérision; 1000 blessures sur le corps; 608 soldats<br />

M'ont conduit sur le Calvaire; 3 Me gardaient, et 1008 se moquaient <strong>de</strong> Moi.<br />

Les gouttes <strong>de</strong> sang que J'ai perdues étaient au nombre <strong>de</strong> 28430. »<br />

Cette lettre fut bénie par le Pape Léon XIII à Rome, le 5 avril 1890.<br />

L'information à retenir <strong>de</strong> cette lettre pour notre réflexion est le nombre <strong>de</strong> gouttes <strong>de</strong><br />

sang que Jésus perdit lors <strong>de</strong> sa passion, s'élevant au nombre <strong>de</strong> 28430. Dans le domaine<br />

médical, 15 gouttes <strong>de</strong> sang équivalent à 1 mL. Jésus aurait donc perdu soit environ<br />

l'équivalent <strong>de</strong> 2 litres <strong>de</strong> sang lors <strong>de</strong> sa passion. 3 En faisant l'hypothèse que tout ce sang<br />

est issu <strong>de</strong> ces plaies, la relation est :<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Ce qui fait en moyenne :<br />

Sachant que :<br />

Donc :<br />

5490 plaies = 28430 gouttes <strong>de</strong> sang<br />

1 plaie = 5.17 gouttes <strong>de</strong> sang<br />

1 plaie = 1 mystère du rosaire = 10 Ave Maria<br />

10 Ave Maria = 5.17 gouttes <strong>de</strong> sang<br />

1 Ave Maria = 0.517 goutte <strong>de</strong> sang<br />

Ce calcul ne tient pas compte <strong>de</strong>s trois premiers Ave Maria dit en introduction du<br />

Rosaire. Pour un résultat plus précis, considérons qu'il y a 153 Ave Maria dans un<br />

Rosaire, et non pas seulement que 150. Calculons le nombre <strong>de</strong> gouttes <strong>de</strong> sang pour un<br />

Rosaire complet et divisons ce résultat par 153.<br />

Finalement :<br />

1 plaie = 1 mystère du rosaire = 5.17 gouttes <strong>de</strong> sang<br />

15 mystères = 1 Rosaire = 15 x 5.17 gouttes <strong>de</strong> sang<br />

1 Ave Maria = 15 x 5.17 / 153 goutte <strong>de</strong> sang<br />

1 Ave Maria = 0.507 goutte <strong>de</strong> sang<br />

1 Ave Maria ≈ 0.5 goutte <strong>de</strong> sang<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Ainsi, à chaque Ave Maria récité du Rosaire, le prieur salue la moitié d'une goutte <strong>de</strong><br />

sang <strong>de</strong> Jésus versée lors <strong>de</strong> sa passion. Autrement dit, chaque grain du chapelet vaut une<br />

<strong>de</strong>mi-goutte <strong>de</strong> sang <strong>de</strong> Jésus-Christ.<br />

Cette logique d'établir une relation entre le Rosaire et les plaies et le sang <strong>de</strong> Jésus avait<br />

aussi été révélée plus tard à Sainte Faustine par le Rosaire <strong>de</strong>s saintes Plaies, ou «<br />

Chapelet <strong>de</strong> la Miséricor<strong>de</strong> », qui est différent par contre <strong>de</strong> celui du Rosaire <strong>de</strong> la Vierge<br />

<strong>Marie</strong>. Le lien est toutefois intéressant et mérite au passage d'être mentionnée. Le<br />

Seigneur avait en effet révélé à Sainte Faustine : « A chaque mot que vous prononcez du<br />

Chapelet <strong>de</strong> la Miséricor<strong>de</strong>, je laisse tomber une goutte <strong>de</strong> mon Sang sur l'âme d'un<br />

pécheur. » Par extension, pourrait-on avancer qu'à chaque Ave Maria récité du chapelet<br />

<strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, Jésus laisse tomber une <strong>de</strong>mi-goutte <strong>de</strong> son Sang sur l'âme d'un<br />

pécheur?<br />

Par les larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong><br />

Le grain d'un chapelet cependant ressemble davantage à la forme d'une goutte qu'à la<br />

moitié d'une goutte. Dans les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, Jésus affirma que si le Christ<br />

racheta le mon<strong>de</strong> par ses souffrances et son sang, <strong>Marie</strong>, elle, l'avait racheté par ses<br />

souffrances et ses larmes. Cet enseignement concor<strong>de</strong> avec les Pères <strong>de</strong> l'Eglise qui<br />

s'accor<strong>de</strong>nt pour dire que <strong>Marie</strong> est Coré<strong>de</strong>mptrice avec le Christ. Elle a souffert<br />

mystiquement dans son corps ce que Jésus a enduré lors <strong>de</strong> sa Passion, allant jusqu'à<br />

ressentir parfois sur elle-même les coups que Jésus recevaient. Dans un texte <strong>de</strong> Léon<br />

Bloy (1846-1917) sur les larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, on lit :<br />

« Les Larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> sont le Sang même <strong>de</strong> Jésus-Christ, répandu d'une<br />

autre manière, comme sa Compassion fut une sorte <strong>de</strong> crucifiement intérieur<br />

pour l'Humanité sainte <strong>de</strong> Son Fils. Les Larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et le Sang <strong>de</strong> Jésus<br />

sont la double effusion d'un même coeur et l'on peut dire que la Compassion<br />

<strong>de</strong> la Sainte-Vierge était la Passion sous sa forme la plus terrible. » 4<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Il n'est pas rare que <strong>de</strong>s croyants aient <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s grâces par le mérite <strong>de</strong>s<br />

larmes versées par la Vierge Immaculée. Plusieurs images et statues <strong>de</strong> la Vierge dans le<br />

mon<strong>de</strong> ont déjà versé <strong>de</strong>s larmes et parfois même <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> sang comme ce fut le cas<br />

entre autre à Akita, au Japon, et à Civitavecchia. A Medjugorje les voyants l'ont même<br />

déjà vu pleurer <strong>de</strong>s larmes d'or pour exprimer sa joie lorsque nous répondons à ses<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s réitérées. Il existe aussi un chapelet <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> douleur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, composé<br />

<strong>de</strong> 49 grains, qui est un chapelet dédié aux souffrances <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. Ce chapelet<br />

aurait été donné par la Vierge en 1929, lors d'une apparition, à Soeur Amalia au Brésil.<br />

Tant qu'au chapelet traditionnel, il tirerait lui-même son origine par les larmes versées par<br />

<strong>Marie</strong> sur le Calvaire, comme l'expliqua un jour le Seigneur au frère Joseph-François<br />

sans lui mentionner toutefois la relation qu'il pouvait y avoir aussi avec son sang issu <strong>de</strong><br />

ses plaies, laissant toute la place à sa Mère.<br />

« Le chapelet représente les larmes que ta Mère a répandues, quelques-unes<br />

pour les pécheurs qui se sont convertis et d'autres pour ceux qui ne se sont<br />

pas convertis. Quelques larmes ont été versées en vain. » 5<br />

Quoique la dévotion aux larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> soit répandue, il n'existerait aucune révélation<br />

ou texte mystique qui mentionnerait que la quantité <strong>de</strong> larme versée par <strong>Marie</strong> lors <strong>de</strong> la<br />

Passion serait équivalente à la quantité <strong>de</strong> sang versée par Jésus lui-même. Mais quelques<br />

auteurs ont déjà avancé cette hypothèse comme le « Cantique <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> » écrit<br />

par un poète nommé Jacques Davy Du Perron (1555-1618) qui en fait mention dans l'une<br />

<strong>de</strong> ses strophes :<br />

Elle serroit la croix <strong>de</strong> ses bras precieux,<br />

Regardant par pitié ses blessures cruelles,<br />

Et respandoit autant <strong>de</strong> larmes <strong>de</strong> ses yeux,<br />

Comme il versoit <strong>de</strong> sang <strong>de</strong> ses playes mortelles.<br />

En présumant cette hypothèse comme plausible, alors à chaque <strong>de</strong>mi-goutte <strong>de</strong> sang <strong>de</strong><br />

Jésus vient se greffer l'équivalent d'une <strong>de</strong>mi-goutte d'une larme <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, fusionnant et<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

coagulant ensemble pour former à la fois un alliage in<strong>de</strong>structible et un joyau d'une<br />

beauté surnaturelle. Les <strong>de</strong>ux plus précieux liqui<strong>de</strong>s versés sur le Calvaire, qui ont servi<br />

pour notre Ré<strong>de</strong>mption, sont présents mystiquement dans chacun <strong>de</strong>s grains du chapelet.<br />

Relier ensemble par une lien d'amour s'apparentant à celui qui unissait la Mère et son<br />

Fils, le Fils et sa Mère, ils forment une chaîne d'une rigidité à toute épreuve qu'aucune<br />

force <strong>de</strong> l'enfer ne pourra jamais briser ni détruire, et par laquelle Satan sera enchaîné. 6<br />

Jésus confia un jour à Vassula Ry<strong>de</strong>n, mystique orthodoxe :<br />

« Je t’ai enseigné ce que signifie la Vraie Vie en Moi. Prie souvent, prie<br />

chaque jour le Saint Rosaire, car cette petite chaîne sera la Chaîne par<br />

laquelle Satan sera enchaîné et vaincu! » 7<br />

Conclusion<br />

Pour qu'il puisse être affirmé que l'arme la plus forte contre le mal est, après la messe, le<br />

Rosaire, il ne pouvait en être autrement. Il fallait nécessairement trouver dans les<br />

matériaux <strong>de</strong> fabrication du chapelet les mêmes que ceux qui sont utilisés lors <strong>de</strong> la<br />

célébration l'Eucharistique, qui ne sont nulle autre que ceux qui furent présents lors <strong>de</strong> la<br />

première messe célébrée sur le Calvaire.<br />

Dans la signification et l'étymologie du mot Rosaire, il est possible <strong>de</strong> retrouver<br />

également un lien entre les grains du chapelet et le sang <strong>de</strong> Jésus et les larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Le mot Rosaire veut dire « couronne <strong>de</strong> rose », chaque grain représentant une rose. Dans<br />

l'iconographie chrétienne, la rose est la coupe qui recueille le sang du Christ, soit la<br />

transfiguration <strong>de</strong>s gouttes <strong>de</strong> ce sang, soit le symbole <strong>de</strong>s plaies du Christ. D'autre part<br />

selon Frédéric Portal la rose et la couleur rose constitueraient un symbole <strong>de</strong> régénération<br />

du fait <strong>de</strong> la parenté sémantique du latin « rosa » avec « ros ». 8 En latin le mot « rosa »<br />

signifie rose et le mot « ros » signifie la pluie, la rosée, en fait tout liqui<strong>de</strong> qui coule<br />

goutte à goutte comme les larmes, le sang et le vin. Dans le mot Rosaire on retrouve donc<br />

non seulement les mêmes notions <strong>de</strong> gouttes <strong>de</strong> sang et <strong>de</strong> gouttes <strong>de</strong> larme, mais<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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également la notion <strong>de</strong> ré<strong>de</strong>mption par la régénération <strong>de</strong> notre âme en la lavant dans le<br />

sang <strong>de</strong> l'Agneau et les larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

<strong>Marie</strong>, en nous donnant son Rosaire, elle se donne elle-même, elle et son Fils. Car <strong>Marie</strong><br />

ne se présente jamais quelque part sans y présenter également son Fils. Son Fils est dans<br />

son Rosaire, tout comme elle-même l'est. Les <strong>de</strong>ux Coeurs unis <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> sont<br />

indissociables et ne forment qu'un. Unis dans leur Amour, unis dans leurs souffrances, et<br />

unis aussi dans le flui<strong>de</strong> purificateur, versé pour nous.<br />

Considérant maintenant la valeur <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s grains du chapelet, formé uniquement<br />

par le sang <strong>de</strong> Jésus et les larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, la pratique <strong>de</strong> le tenir entre ses mains lorsque<br />

le Rosaire est récité s'impose alors d'elle même, avec respect et recueillement.<br />

*<br />

* *<br />

Concernant la lettre consacrée aux gouttes <strong>de</strong> Sang que Notre Seigneur perdit sur le<br />

chemin du Calvaire, les détails et les nombres qui y figurent ne manquent pas d'étonner.<br />

Le passage qui attire possiblement l'attention un peu plus que les autres est celui où il est<br />

précisé que Jésus reçu au total 6666 coups sur le corps. D'un point <strong>de</strong> vue symbolique, le<br />

nombre 6666 représente les légions <strong>de</strong> Satan, parallèlement au nombre 666 qui représente<br />

Satan lui-même. 9 C'est comme si tous les démons <strong>de</strong> l'enfer auraient été libérés pendant la<br />

Passion pour se ruer sur le Christ avec toute la rage donc ils sont capables. Dans ce<br />

contexte, le nombre 6666 représenterait également les souffrances infinies endurées par le<br />

Christ lors <strong>de</strong> sa Passion, en obéissance à la volonté du Père, afin <strong>de</strong> vaincre et <strong>de</strong> détruire<br />

à jamais la racine du Mal et d'effacer le Péché par excellence qui fut le péché <strong>de</strong><br />

désobéissance à <strong>Dieu</strong>. En recevant cette multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> coups sur le corps sans jamais faillir<br />

à sa mission, le Christ a vaincu définitivement le pouvoir du Mal représenté par Satan et<br />

ses troupes.<br />

Par ailleurs <strong>de</strong>s analyses numériques sur l'ensemble <strong>de</strong>s nombres contenus dans la Bible<br />

ont permis <strong>de</strong> découvrir qu'il y aurait dans la Bible <strong>de</strong> Jérusalem 365 nombres différents<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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et que la somme <strong>de</strong> leur occurrence individuelle donnerait au total 6666. 10 Les<br />

souffrances du Christ se seraient-ils reflétées jusque dans les saintes écritures en portant<br />

la marque <strong>de</strong> ces mêmes 6666 coups qu'il aurait reçus lors <strong>de</strong> sa Passion? Si c'est le cas,<br />

la Bible, Parole <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, porterait la signature indélébile <strong>de</strong> Sa victoire sur l'adversaire en<br />

étant structurée sur l'accomplissement <strong>de</strong> ce nombre.<br />

D'autres nombres mentionnés dans cette lettre peuvent aussi faire l'objet d'une<br />

signification symbolique en relation avec le texte.<br />

Par exemple, les 608 soldats conduisant le Christ sur le Calvaire. Le nombre 608<br />

représente le soleil puisque la valeur numérique du mot soleil écrit en grec est 608 :<br />

upsilon, éta et sigma, 400+8+200 = 608. Faisant référence à cette relation, un ancien<br />

hymne au soleil mentionne : « Salut, vrai face <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, visage <strong>de</strong> Ton Père, Toi dont trois<br />

lettres valant 608 forment le Nom sacré. » S'inspirant d'un verset du livre <strong>de</strong> Malachie, la<br />

venue du Christ est d'autre part considérée comme le soleil <strong>de</strong> justice : « Le soleil <strong>de</strong><br />

justice se lèvera portant la guérison dans ses rayons. » 11 Le nombre <strong>de</strong> soldats <strong>de</strong><br />

l'escorte est donc une référence au Christ, soleil <strong>de</strong> justice, qui est conduit et qui sera<br />

élevé au Calvaire pour que nous obtenions la guérison.<br />

Comme autre exemple, prenons la mention où Jésus fut soulevé par les cheveux, piqué<br />

par les épines et tiré par la barbe 23 fois. Au niveau symbolique, l'aspect <strong>de</strong> la chevelure<br />

d'une personne parle parfois <strong>de</strong> son pouvoir magnétique sur autrui. Les cheveux sont<br />

aussi un reflet du rayonnement <strong>de</strong> l'âme. La barbe est un symbole d'autorité, <strong>de</strong> puissance<br />

et <strong>de</strong> sagesse. D'autre part, le système légal juif comprenait <strong>de</strong>ux Sanhédrins distincts. Un<br />

premier Sanhédrin composé <strong>de</strong> 23 membres jugeait <strong>de</strong> cas requérant la peine capitale.<br />

L'autre Sanhédrin, composé <strong>de</strong> 71 membres, jugeait <strong>de</strong>s cas dans lesquels était impliqué<br />

le chef d'état ou le souverain sacrificateur, ou <strong>de</strong>s offenses envers l'état ou le Temple. Le<br />

Sanhédrin <strong>de</strong>s 71 ne pouvait pas juger les cas requérant la peine capitale. Il est très<br />

probable que ce fut le Sanhédrin <strong>de</strong>s 23 qui jugea Jésus. 12 Les 23 membres <strong>de</strong> l'autorité<br />

juive étaient prêts à tout pour condamner Jésus. Tirer une personne par la barbe signifie<br />

vouloir lui retirer son autorité, son pouvoir. Le tirer par les cheveux, c'est désirer lui<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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retirer son pouvoir d'influence sur les autres. Tous ces gestes étaient un reflet <strong>de</strong>s pensées<br />

secrètes <strong>de</strong>s 23 membres du Sanhédrin jugeant Jésus, symbolisés par les 23 fois qu'Il fut<br />

soulevé par les cheveux et tiré par la barbe.<br />

Les autres nombres cités dans la lettre pourraient également faire l'objet d'une analyse<br />

similaire. L'exercice <strong>de</strong>man<strong>de</strong> juste un peu <strong>de</strong> connaissance sur l'interprétation <strong>de</strong>s<br />

nombres et <strong>de</strong> leur cas d'usage historique.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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1 Jean 21,11<br />

2 « Confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> Jésus à Ses Prêtres et à Ses Fidèles », message du 14 mars 1977 donné<br />

à don Ottavio.<br />

3 A titre comparatif, lors d'un don <strong>de</strong> sang pour les organismes médicaux, une quantité<br />

maximale <strong>de</strong> 450 mL <strong>de</strong> sang est prélevée. En moyenne le corps d’un homme contient<br />

entre cinq et six litres <strong>de</strong> sang. Lorsqu’une personne perd 20% <strong>de</strong> son sang, ça commence<br />

à <strong>de</strong>venir très dangereux et elle risque <strong>de</strong> perdre connaissance. Si elle perd plus <strong>de</strong> 40%<br />

<strong>de</strong> son sang, c’est la mort.<br />

4 Léon Bloy, extrait <strong>de</strong> « Le Symbolisme <strong>de</strong> l'Apparition », Paris, Librairie Lemercier,<br />

1925.<br />

5 Frère Joseph-François, « Les messages », Les Editions Fatima-Québec, page 71.<br />

6 Apocalypse 20,2<br />

7 Vassula Ry<strong>de</strong>n, « La vrai vie en <strong>Dieu</strong>, Entretiens avec Jésus », Tome 2, Editions<br />

O.E.I.L., message du 16 novembre 1988.<br />

8 Frédéric Portal, « Des couleurs symboliques dans l'Antiquité, le Moyen Age et les<br />

Temps Mo<strong>de</strong>rnes », Paris, 1837.<br />

9 Apocalypse 13,18<br />

10 Voir le livre « Les Nombres: Symbolisme et Propriétés » <strong>de</strong> l'auteur du présent manuel<br />

disponible en format électronique sur <strong>Internet</strong> au site « http://membre.oricom.ca/s<strong>de</strong>sr ».<br />

11 Malachie 3,20<br />

12 Josh McDowell, « La résurrection », Editeurs <strong>de</strong> Littérature Biblique, page 60.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Chapitre 6<br />

<strong>Marie</strong>, vraie prêtresse<br />

La bienheureuse Vierge <strong>Marie</strong> est invoquée dans l'Eglise Catholique sous plusieurs titres.<br />

Elle est la Fille du Père, l'Epouse <strong>de</strong> l'Esprit Saint, la Mère du Verbe, notre Mère, la Mère<br />

du Corps Mystique du Christ, la Mère <strong>de</strong> l'Eglise. Elle est aussi Avocate, Médiatrice,<br />

Coré<strong>de</strong>mptrice, Consolatrice, Immaculée et Reine du Ciel pour ne nommer que ceux-là.<br />

Mais peu <strong>de</strong> gens semblent savoir cependant que <strong>Marie</strong> est aussi une prêtresse. Et ceux<br />

qui le savent n'osent pas toujours l'avouer ouvertement à cause probablement <strong>de</strong> la<br />

controverse qui existe dans l'Eglise à propos <strong>de</strong> l'ordination <strong>de</strong>s femmes.<br />

Ce qu’en pensent les Pères <strong>de</strong> l’Eglise<br />

De nombreuses raisons ont été avancées par les Pères <strong>de</strong> l'Eglise soutenant que <strong>Marie</strong><br />

peut à juste titre être appelée prêtre.<br />

Parmi ces raisons, il y a le fait que <strong>Marie</strong> <strong>de</strong>scendait d’une famille sacerdotale. Selon<br />

Saint Augustin, « <strong>Marie</strong> <strong>de</strong>scend à la fois d’une tribu royale (Juda) et d’une tribu<br />

sacerdotale (Lévi). » Ce détail semble avoir une certaine importance puisque Jésus lui-<br />

même, le Grand Prêtre éternel, reçoit d’elle son sacerdoce. D'autre part, <strong>Marie</strong> aurait<br />

exercé <strong>de</strong>s fonctions sacerdotales notamment lors <strong>de</strong> son offran<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jésus durant la<br />

Présentation au Temple 1 et durant la crucifixion au Calvaire. Elle est aussi considérée<br />

comme celle qui, avec le Christ, nous a donné l’Eucharistie. Et finalement, par son rôle<br />

d’intercession et <strong>de</strong> médiation, <strong>Marie</strong> a été considérée comme pouvant nous obtenir le<br />

pardon <strong>de</strong>s péchés auprès <strong>de</strong> son Fils. Saint André <strong>de</strong> Crète écrivait à ce propos : « En<br />

exerçant votre médiation vous nous réconciliez », « Le Christ nous a réconciliés avec<br />

<strong>Dieu</strong>, ô <strong>Marie</strong>, par vous. » Intercé<strong>de</strong>r et procurer le pardon <strong>de</strong>s péchés sont considérés<br />

comme <strong>de</strong>s fonctions réservés uniquement aux prêtres, comme Saint Paul en fait part<br />

dans sa lettre aux Hébreux. 2<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Les fonctions sacerdotales exercées par <strong>Marie</strong>, lors <strong>de</strong> la Présentation au Temple et<br />

durant la crucifixion au Calvaire, ont fait en sorte que <strong>Marie</strong> fut parfois appelée <strong>de</strong><br />

manière explicite « prêtre qui offre le sacrifice », la « sacrificatrice ». « Je vous salue<br />

fille, jeune prêtre qui offre le sacrifice! » 3 Lors <strong>de</strong> la Présentation <strong>de</strong> Jésus au Temple,<br />

autrefois appelée Purification <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, <strong>Marie</strong> et Joseph se rendirent à<br />

Jérusalem pour présenter Jésus au Seigneur. Le contexte parle <strong>de</strong> sacrifice. Certains<br />

théologiens considèrent cet évènement comme une préfiguration du Calvaire. Jésus étant<br />

encore très jeune, <strong>Marie</strong> se rendit au Temple pour l’offrir au Père pour le mon<strong>de</strong>. Puisque<br />

Jésus n’a pu accomplir ce premier sacrifice, <strong>Marie</strong> aurait agi comme prêtre délégué pour<br />

agir en son nom.<br />

Mais c’est tout particulièrement au Calvaire que les actions sacrificielles <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> se sont<br />

déroulées. Plusieurs théologiens et auteurs spirituels pensent qu’il est très significatif que<br />

<strong>Marie</strong> soit décrite comme se tenant <strong>de</strong>bout au pied <strong>de</strong> la croix, « Près <strong>de</strong> la croix se tenait<br />

<strong>de</strong>bout sa mère » 4 , puisque c’est l’attitu<strong>de</strong> même du prêtre à l’autel quand il célèbre le<br />

rite sacrificiel <strong>de</strong> la messe. <strong>Marie</strong> est considérée comme agissante comme un prêtre qui<br />

offre Jésus au Père, en conjonction avec Jésus lui-même.<br />

« Oui, <strong>Marie</strong> se tenait <strong>de</strong>bout au pied <strong>de</strong> la Croix, et c’est afin <strong>de</strong> pouvoir<br />

faire pour l’homme perdu un sacrifice public et volontaire <strong>de</strong> tout ce qui est<br />

cher à son cœur... Ainsi elle <strong>de</strong>vient, autant qu’il est possible, coopérateur <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong> en son grand ouvrage : elle <strong>de</strong>vint prêtresse, elle qui fut autorisée à<br />

accomplir, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’humanité, l’holocauste d’un enfant bien-aimé. » 5<br />

<strong>Marie</strong>, au pied <strong>de</strong> la Croix, achève et complète le mystère du sacerdoce <strong>de</strong> Jésus par<br />

l'offran<strong>de</strong> au Père <strong>de</strong> la blessure du Coeur <strong>de</strong> Jésus. Mais il y a plus: <strong>Marie</strong>, en offrant la<br />

blessure du Coeur <strong>de</strong> Jésus, achève du même coup son propre sacerdoce. En effet, Jésus<br />

est déjà mort lorsque le soldat, d'un coup <strong>de</strong> lance, blesse son Coeur duquel en sort ses<br />

<strong>de</strong>rnières gouttes d'eau et <strong>de</strong> sang. Au moment <strong>de</strong> cette blessure, son Coeur a déjà cessé<br />

<strong>de</strong> battre. Le sacerdoce du Christ est dans son âme. Mais puisqu'il est mort, son âme est<br />

alors séparé <strong>de</strong> son corps. Jésus n'exerce donc plus à partir <strong>de</strong> ce moment son sacerdoce.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

C'est comme si son sacerdoce s'effaçait pour faire place à celui <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Jésus, lorsqu'il<br />

est blessé par la lance, est donc vraiment dans un état <strong>de</strong> victime pure. <strong>Marie</strong> seule peut<br />

l'offrir au Père. Par là elle complète, dans un geste sacerdotal, le sacerdoce <strong>de</strong> Jésus. Elle<br />

l'achève.<br />

Offrir à <strong>Dieu</strong> une victime est un geste sacerdotal réservé aux prêtres. Il n'est pas<br />

nécessaire que ce soit le prêtre qui blesse et tue la victime. Mais l'essentiel est que c'est<br />

lui qui doit l'offrir. Jésus ne s'est pas tué lui-même. Mais il a offert sa vie. Et son geste<br />

sacerdotal consiste en l'offran<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa vie au Père. De même, ce n'est pas <strong>Marie</strong> qui a<br />

donné le coup <strong>de</strong> lance. Mais c'est elle qui offre au Père l'état <strong>de</strong> Jésus comme victime<br />

réparatrice. <strong>Marie</strong> prolonge le geste sacerdotal du Christ en offrant au Père la blessure du<br />

Coeur <strong>de</strong> Jésus. Le sacerdoce <strong>de</strong> Jésus s'efface pour que <strong>Marie</strong> achève et offre au Père ce<br />

que Jésus lui-même ne pouvait offrir, soit la blessure <strong>de</strong> son Coeur ainsi que l'eau et le<br />

sang qui en sorti. Ainsi elle achève le sacerdoce <strong>de</strong> Jésus pour le mener à sa plénitu<strong>de</strong>. Et<br />

ce faisant, elle <strong>de</strong>vient associée à Jésus en tant qu'il est la source divine du sacerdoce <strong>de</strong><br />

l'Eglise. 6<br />

A partir du 17e siècle, une dévotion spéciale à <strong>Marie</strong> s'était développée parmi les prêtres.<br />

Elle a été vue non seulement en tant que personne dont les vertus <strong>de</strong>vraient être imitées<br />

par les prêtres, mais également comme étant celle aidant les prêtres à bien exécuter leur<br />

fonction sacerdotale et particulièrement leur rôle sacrificatoire dans le mystère<br />

d'eucharistique.<br />

« Il n'y a aucun statut ou ordre hiérarchique parmi le clergé qui ne voit pas<br />

dans la Vierge bénie l'exercice <strong>de</strong> son propre ministère ». 7<br />

Saint Ignace <strong>de</strong> Loyola eut un jour une vision dans laquelle il vit la Sainte Vierge<br />

l’assistant spécialement au moment <strong>de</strong> la consécration. Des prêtres saluaient ainsi <strong>Marie</strong><br />

comme leur modèle, le premier prêtre du Christ. Cette conviction chez les prêtres que<br />

<strong>Marie</strong> les assistaient dans leur ministère apparaissait déjà au quinzième siècle. Une<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

peinture française datant <strong>de</strong> cette époque témoigne <strong>de</strong> ce fait, montrant <strong>Marie</strong> se tenant<br />

prête à donner la Sainte Communion, le pape étant agenouillé <strong>de</strong>vant elle.<br />

Aujourd'hui encore il arrive d'entendre témoigner certains fidèles d'avoir déjà vu la Sainte<br />

Vierge accompagner le prêtre lors <strong>de</strong> la célébration Eucharistique. Un homme avait un<br />

jour raconté qu'au moment <strong>de</strong> la communion, lorsqu'il reçu l'hostie <strong>de</strong> la main du prêtre,<br />

celui-ci avait soudainement disparu pour faire place à une vision où il vit la Vierge <strong>Marie</strong><br />

se pencher vers lui pour lui offrir l'enfant Jésus qu'elle tenait dans ses bras.<br />

Comment <strong>Marie</strong> peut-elle être considérée comme prêtre alors que les femmes ne peuvent<br />

recevoir le sacrement <strong>de</strong> l’Ordre? A partir du Moyen Age ce problème fut abordé plus<br />

directement. Des théologiens se <strong>de</strong>mandèrent comment l’interdiction d’ordonner <strong>de</strong>s<br />

femmes affectait le cas particulier <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. En général, ils arrivèrent à la<br />

conclusion que, bien que <strong>Marie</strong> n’ait pas reçu le sacrement <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong> manière<br />

normale, elle a bénéficié d'une certaine façon <strong>de</strong> la grâce sacerdotale et du pouvoir<br />

sacerdotal que donne le sacrement, comme si elle avait été ordonnée prêtre par une<br />

onction intérieure, par opposition à l’onction extérieure administrée aux prêtres<br />

d’aujourd’hui durant l’ordination. C’est l’Esprit Saint lui-même qui a ordonné <strong>Marie</strong>.<br />

« On peut dire que la Bienheureuse Vierge a reçu l’onction non pas<br />

extérieurement mais intérieurement, et donc a été ordonnée prêtre, non pas<br />

légalement, mais spirituellement. » 8<br />

« Lors <strong>de</strong> la première création, la femme fut tirée <strong>de</strong> l’homme. Lors <strong>de</strong> la<br />

secon<strong>de</strong>, ce sera l’homme, l’homme <strong>de</strong>scendu du ciel, qui sera tiré <strong>de</strong> la<br />

femme, mais d’une femme véritablement extraordinaire : une femme gran<strong>de</strong>-<br />

prêtresse. Pour être grand-prêtre, on doit être ordonné, on doit présenter une<br />

victime, la consacrer, l’offrir. On doit enseigner et prier. On doit<br />

communiquer le sacerdoce. On doit donner naissance aux âmes et les recréer.<br />

Eh bien, toutes ces conditions sont réunies dans <strong>Marie</strong>. Elle a reçu l’onction<br />

et a été ordonnée par le Saint-Esprit lui-même... » 9<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

<strong>Marie</strong> aurait ainsi partagé le caractère sacerdotal du Christ.<br />

« <strong>Marie</strong>... participe au caractère même <strong>de</strong> prêtre et <strong>de</strong> victime que lui<br />

communique son fils. Ses mains pures sont à l’autel, sa soumission fait l’office<br />

<strong>de</strong> prêtre et son cœur est la victime unie <strong>de</strong> sacrifice et d’amour à la gran<strong>de</strong><br />

victime offerte pour le salut <strong>de</strong>s hommes. » 10<br />

Ce que les révélations mystiques nous révèlent<br />

On retrouve dans les révélations mystiques quelques informations additionnelles sur le<br />

sujet venant corroborer certaines thèses <strong>de</strong>s Pères <strong>de</strong> l'Eglise. Dans un message donné à<br />

Maria Valtorta, datant du 6 septembre 1943, Jésus dit à propos <strong>de</strong> sa Mère :<br />

« Sainte, sainte, sainte Prêtresse qui as célébré le premier sacrifice et préparé<br />

avec une partie <strong>de</strong> toi-même l'Hostie à immoler sur l'autel du mon<strong>de</strong>. » 11<br />

Aussi dans un autre message datant du 12 février 1948 :<br />

« Déposé en <strong>Marie</strong>, paradis vivant <strong>de</strong> la Sainte Trinité qui y trouve ses<br />

délices, l'amour <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> s'incarna, le Verbe aimé du Père prit chair pour être<br />

offert comme victime pour le salut du mon<strong>de</strong>. Et à côté, c'est la Vierge qui fut<br />

la royale et très pure prêtresse: ar<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> charité plus pure et forte que<br />

jamais créature, née <strong>de</strong> l'homme, n'ait connu. » 12<br />

Le 8 mai 1903, en la fête <strong>de</strong> Saint Michel, soeur <strong>Marie</strong>-Eugène, agenouillée <strong>de</strong>vant une<br />

statue <strong>de</strong> la Très Sainte Vierge dans l'église <strong>de</strong>s Sables-D'Olonne, entendit la bonne Mère<br />

lui dire qu'elle désirait que, pour la glorifier, on lui dédiât une statue sous le titre <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong>, Reine du Clergé. Elle s'exprima ainsi :<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

« Il conviendrait <strong>de</strong> me représenter portant une couronne royale et ayant dans<br />

mes bras l'Enfant-Jésus. Chaque jour le prêtre élève Jésus entre ses mains<br />

consacrées, pour l'offrir, comme Victime, au Père Eternel... N'ai-je pas été le<br />

premier Prêtre, en ce sens que j'ai offert, pour la première fois, sur le<br />

Calvaire, la Divine Victime à <strong>Dieu</strong> le Père, pour le salut du genre humain?<br />

Les vases sacrés, servant à l'autel, <strong>de</strong>vraient être représentés ou symbolisés.<br />

J'aurais pour sceptre un calice... N'ai-je pas bu, la première, au calice <strong>de</strong> la<br />

douleur? C'est par la souffrance que je suis parvenue à la gloire. L'Enfant-<br />

Jésus porterait un ciboire rempli d'hosties, pour se rappeler le Sacrement <strong>de</strong><br />

l'Amour, et exprimer le désir qu'Il éprouve <strong>de</strong> se communiquer aux hommes,<br />

par le moyen <strong>de</strong> l'Eucharistie. Montrant Jésus, je serais l'ostensoir : Le<br />

soutenant, je serais la Patène. Nos vêtements symboliseraient les ornements et<br />

les linges bénits, servant pour le Saint Sacrifice. Ainsi serait représentée ma<br />

statue, portant le titre <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, Reine du Clergé. »<br />

Dans un autre message du Christ donné à Mgr Ottavio Michelini, on peut lire :<br />

« Ma Mère fut vraie Prêtresse. Non dans le sens commun où le sont, d'une<br />

certaine façon, les baptisés et les confirmés, ni non plus dans le sens<br />

ministériel; mais d'une façon différente, et encore plus profon<strong>de</strong>, que ceux qui<br />

ont reçu le Sacrement <strong>de</strong> l'Ordre. Ma Mère fut et est Prêtresse vraie, dans la<br />

mesure où sur le sommet du Calvaire Elle offrit au Père la Victime pure et<br />

Sainte, l'Agneau <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, son Fils, et avec l'Agneau s'offrit Elle-même. Elle<br />

est aussi victime pour les péchés. » 13<br />

Sur la Calvaire, près <strong>de</strong> l'autel <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Victime, les païens entourant la scène <strong>de</strong> la<br />

crucifixion <strong>de</strong> Jésus ont pu être témoins <strong>de</strong> l'héroïsme saint <strong>de</strong> trois femmes disciples :<br />

<strong>Marie</strong> d'Alphée (dite <strong>de</strong> Clopas, la tante <strong>de</strong> Jésus, mère <strong>de</strong>s apôtres Ju<strong>de</strong> et Jacques),<br />

<strong>Marie</strong>-Ma<strong>de</strong>leine (nommée aussi <strong>Marie</strong> <strong>de</strong> Magdala, soeur <strong>de</strong> Lazare) et <strong>Marie</strong> sa mère. 14<br />

Sauf pour <strong>Marie</strong>-Ma<strong>de</strong>leine qui n'avait jamais été mariée, les <strong>de</strong>ux autres femmes avaient<br />

été délivrées quelques années auparavant <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>voir d'épouse par le décès <strong>de</strong> leur<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

mari. Ces trois <strong>Marie</strong> présentes au pieds <strong>de</strong> la croix furent à ce moment précis élevées à<br />

un mystique sacerdoce féminin. 15 D'abord la Vierge <strong>Marie</strong> offrant au Père son fils en<br />

victime pour la ré<strong>de</strong>mption du mon<strong>de</strong>, et ensuite les <strong>de</strong>ux autres femmes jouant un rôle<br />

pouvant se comparer à celui du diacre. Mais seule <strong>Marie</strong>, mère <strong>de</strong> Jésus, <strong>de</strong>meure dans<br />

cette scène l'unique vraie prêtresse. Et si les <strong>de</strong>ux autres furent l'instant du moment<br />

élevées à une si sublime fonction, ils le doivent avant tout à la Grâce <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et ensuite à<br />

la présence sanctifiante <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> exerçant à leur côté le rôle du prêtre.<br />

Pour donner suite au message <strong>de</strong> Jésus donné à Mgr Ottavio Michelini, la Vierge <strong>Marie</strong><br />

lui aurait également retransmis celui-ci :<br />

« Le titre <strong>de</strong> Mère <strong>de</strong> l'Eglise Me revient vraiment. Mais il ne suffit pas. Si tu<br />

te rappelles, ô fils, dans un message il t'a été révélé que, Moi, <strong>Marie</strong>, Mère <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong>, seule et unique femme dans l'Eglise, Je suis vraie Prêtresse. » 16<br />

La mention « seule et unique femme dans l'Eglise » signifierait que <strong>Marie</strong> a été la seule<br />

vraie femme prêtre <strong>de</strong> l'histoire ne laissant donc en principe aucune place aux autres<br />

femmes d’acquérir ce statut.<br />

L’ordination sacerdotale <strong>de</strong>s femmes<br />

L'ordination <strong>de</strong> femmes est un sujet polémique qui a fait l'objet <strong>de</strong> plusieurs<br />

revendications par le passé. Malgré les pressions provenant <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong><br />

l'ordination <strong>de</strong>s femmes, l'Eglise Catholique a toujours su maintenir ses positions jusqu'à<br />

présent affirmant que seuls les hommes peuvent parvenir au sacrement <strong>de</strong> l'ordination. 17<br />

Sur ce point, les Eglises Catholique et Orthodoxe ont la même règle.<br />

Dans un message donné à don Ottavio, Jésus semble mentionner la même idée avec un<br />

style qui laisse présumer que la prêtrise ne serait réservée qu'aux hommes :<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

« On <strong>de</strong>vient prêtre seulement par vocation; toute autre route serait non<br />

seulement peccamineuse, mais sacrilège. Voici, mon fils, le problème <strong>de</strong>s<br />

vocations sacerdotales. De même que mon Père, dans le plan <strong>de</strong> la<br />

Provi<strong>de</strong>nce, met dans le coeur <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s tendances<br />

diverses afin que, dans la gran<strong>de</strong> famille humaine, les hommes complètent et<br />

s'intègrent dans l'ordre harmonieux préétabli, <strong>de</strong> même Moi, dans l'Eglise, Je<br />

jette dans le coeur <strong>de</strong>s choisis le germe précieux et sublime <strong>de</strong> la vocation (...)<br />

» 18<br />

Cette affirmation serait également attestée <strong>de</strong> manière plus directe par un autre message<br />

donné à Soeur Beghe mentionnant clairement que la prêtrise ne serait réservée qu'à<br />

l'homme seulement. <strong>Dieu</strong> aurait donné aux mains du prêtre la grâce d'être les mains<br />

bénies d'un être humain déchu mais rénové par les sacrements du Baptême, <strong>de</strong> la<br />

Confirmation et puis <strong>de</strong> l'Ordre. Ainsi seules les mains <strong>de</strong>s prêtres, ministres <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>,<br />

seraient autorisées à administrer les sacrements.<br />

« Le sacrement <strong>de</strong> l'Ordre est propre à l'âme <strong>de</strong> l'homme (par opposition à la<br />

femme), ministre <strong>de</strong> la sainte Eglise, et les fidèles qui croient qu'ils peuvent,<br />

sous prétexte <strong>de</strong> manquer <strong>de</strong> prêtres, s'en passer en agissant à sa place et en<br />

son nom, sont condamnables <strong>de</strong> la même manière qu'un homme <strong>de</strong> la rue<br />

serait aussitôt délogé s'il <strong>de</strong>vait s'asseoir sur le trône d'un monarque. Les<br />

mains <strong>de</strong> l'homme et <strong>de</strong> la femme sont <strong>de</strong>s mains déchues et les mains du<br />

prêtre sont <strong>de</strong>s mains d'homme déchu mais attitré à la tâche qu'il reçoit <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong> Lui-même, qui bénit, sanctifie et ordonne aux mains <strong>de</strong> Son serviteur<br />

d'agir à Sa place et en Son nom. » 19<br />

Dans un autre message donné dans les années 1990 à une âme mystique la Vierge <strong>Marie</strong><br />

avait mentionné « qu'une femme prêtre est un sacrilège <strong>de</strong>vant <strong>Dieu</strong> ». Cette même<br />

affirmation fut aussi reprise par Mary Jane Even dans l’un <strong>de</strong> ses messages daté du 17<br />

avril 1994 concernant l’accès <strong>de</strong>s femmes au service <strong>de</strong> l’autel.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

« Ne pouvez vous pas voir la pensée d’avant-gar<strong>de</strong> que si les filles sont <strong>de</strong>s<br />

"filles à l’Autel", elles peuvent ensuite <strong>de</strong>venir diacres et éventuellement<br />

prêtres? Pur Blasphème! »<br />

Les enseignements <strong>de</strong> l’Eglise qu’on retrouve dans les Encycliques <strong>de</strong>s Papes, ceux du<br />

magistère et aussi dans Vatican II mentionnent tous que l’usage <strong>de</strong>s « filles à l’Autel » est<br />

interdite. Le message <strong>de</strong> Mary Jane Even faisait référence à l’époque à ceux qui au<br />

Vatican voulaient forcer une nouvelle politique concernant justement l'interdiction du<br />

service <strong>de</strong>s femmes (jeunes filles, adultes, religieuses) à l'autel, aussi bien dans les églises<br />

que dans les maisons religieuses, les couvents et les collèges. Malgré la pression, le Pape<br />

Jean-Paul II avait refusé d’approuver cette nouvelle politique.<br />

Il faut bien comprendre ici que les mentions <strong>de</strong> sacrilège et <strong>de</strong> blasphème s’adressent<br />

dans le cas d'une femme prêtre qui aurait reçu le sacrement <strong>de</strong> l'Ordre. Car toute personne<br />

est <strong>de</strong> par son baptême prêtre, prophète et roi. 20<br />

Il y aurait en effet plusieurs niveaux, plusieurs situations où le mot prêtre pourrait être<br />

appliquée. Tous cependant n'ont pas la même fonction ni le même <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> force.<br />

Au bas <strong>de</strong> l'échelle se retrouvent tous les baptisés. La fonction <strong>de</strong> prêtre se situe<br />

principalement dans ce cas au niveau <strong>de</strong> la relation personnelle et intime que chacun<br />

entretient avec son <strong>Dieu</strong>.<br />

Situé au <strong>de</strong>gré suivant viennent toutes les personnes donnant par leurs enseignements et<br />

leurs engagements le pain <strong>de</strong> la Parole <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> à leurs frères. Gar<strong>de</strong>r et partager Sa Parole<br />

sans la déformer, fait <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>s prêtres <strong>de</strong> Sa Parole. Les pasteurs <strong>de</strong>s églises<br />

protestantes par exemple pourraient se classer à ce niveau. L'ordination <strong>de</strong> femmes<br />

comme pasteurs est une pratique répandue <strong>de</strong> nos jours dans diverses confessions<br />

protestantes. A inclure aussi dans cette catégorie toutes les personnes que l'Eglise appelle<br />

âmes victimes ou réparatrices, souffrant et expiant pour les fautes commises par les<br />

hommes afin d'apaiser la justice divine. Toutes ces personnes, homme ou femme,<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

exercent d'une certaine manière une <strong>de</strong>s fonctions attribuées normalement à la prêtrise et<br />

s'ils peuvent sous certaines conditions être déclarés prêtres, il n'est pas d'usage <strong>de</strong> les<br />

nommer ainsi puisque le terme <strong>de</strong> prêtre i<strong>de</strong>ntifie normalement tous ceux qui ont reçu le<br />

sacrement <strong>de</strong> l'Ordre et qui sont en mesure d'exercer toutes les fonctions exigées par leur<br />

ministère. Le rôle du pasteur protestant dans sa communauté, aussi noble soit-il, ne<br />

correspond pas à celui d'un prêtre ayant reçu le sacrement <strong>de</strong> l'Ordre. Il serait davantage<br />

comparable à celui que tiennent les diacres dans l'Eglise Catholique.<br />

Il serait préférable d'autre part <strong>de</strong> laisser le soin à <strong>Dieu</strong> d'attribuer Lui-même le titre <strong>de</strong><br />

prêtre aux gens <strong>de</strong> cette catégorie afin d'éviter toute vanité ou pensée d'orgueil.<br />

Ce fut le cas notamment <strong>de</strong> Vassula Ry<strong>de</strong>n, mystique orthodoxe, ayant reçu durant <strong>de</strong><br />

nombreuses années plusieurs messages <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> dédiés principalement aux<br />

dirigeant <strong>de</strong>s Eglises Catholique et Orthodoxe, mais aussi aux peuples <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Dans l'un<br />

<strong>de</strong> ses messages Jésus la qualifiera lui-même <strong>de</strong> prêtre 21 alors qu'elle n'ait jamais reçu<br />

évi<strong>de</strong>mment le sacrement <strong>de</strong> l'Ordre puisque étant femme. Ce titre dont Jésus lui attribut<br />

démontre d'une certaine manière l’importance mais aussi la lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> sa pénible<br />

mission.<br />

La catégorie suivante, située bien loin au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres en terme <strong>de</strong> force et <strong>de</strong><br />

pouvoir, est celle réservée uniquement aux hommes et qui ont reçu le sacrement <strong>de</strong><br />

l'Ordre. Sublime vocation permettant à l'Eglise sur terre <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer vivante. Au-<strong>de</strong>ssus<br />

d'eux, la Vierge <strong>Marie</strong>, ayant reçu la grâce et le pouvoir sacerdotal par une onction<br />

intérieure. Et finalement au sommet, Jésus-Christ, Grand Prêtre.<br />

Cette classification est assez simpliste et mériterait d'être nuancée davantage. Le but<br />

n'étant pas cependant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une analyse exhaustive mais seulement <strong>de</strong> les<br />

présenter sommairement afin <strong>de</strong> bien faire la distinction entre les divers usages du mot<br />

prêtre rencontré dans la littérature spirituelle et théologique. Dans l'Eglise Catholique par<br />

exemple on observe <strong>de</strong>s variantes au sein <strong>de</strong>s ministres ordonnés et c'est pourquoi qu'ils<br />

sont classifiés en plusieurs catégories. C'est ainsi que le simple prêtre ordonné ne possè<strong>de</strong><br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

pas la plénitu<strong>de</strong> du sacerdoce et dépend <strong>de</strong> son évêque dans l'exercice <strong>de</strong> son pouvoir.<br />

Mais les <strong>de</strong>ux sont unis dans la dignité sacerdotale. Le diacre pour sa part peut accomplir<br />

beaucoup <strong>de</strong> fonctions mais ils n'est pas un prêtre suppléant, ni un super-laïcs. Dans «<br />

Lumen Gentium » il est bien spécifié qu'il n'est pas prêtre. Même s'il accomplit certains<br />

ministères exercés par les prêtres, il occupe une place spéciale dans l'Eglise. Avec les<br />

évêques et les prêtres, les diacres sont <strong>de</strong>s ministres ordonnés.<br />

En 1994, dans sa lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis sur l'ordination sacerdotale<br />

exclusivement réservée aux hommes, le Pape Jean-Paul II mentionne que l'Eglise n'a en<br />

aucune manière le pouvoir <strong>de</strong> conférer l'ordination sacerdotale à <strong>de</strong>s femmes pour <strong>de</strong>s<br />

raisons tout à fait fondamentales, citant celle entre autre rapportée par le Pape Paul VI<br />

qui, se référant à la Sainte Ecriture, avait fait remarquer que le Christ avait choisi ses<br />

Apôtres uniquement parmi les hommes. La Congrégation pour la Doctrine <strong>de</strong> la Foi était<br />

venue par la suite appuyer les propos du Pape Paul VI en précisant que le Christ<br />

n'obéissait pas alors à <strong>de</strong>s motivations sociologiques ou culturelles propres à son temps<br />

mais qu'il en avait disposé ainsi en donnant à l'Eglise sa constitution fondamentale.<br />

Le Catéchisme <strong>de</strong> l'Eglise Catholique publié en 1992 rappelle pour sa part au numéro <strong>de</strong><br />

référence 1577 que :<br />

« Le Seigneur Jésus a choisi <strong>de</strong>s hommes pour former le collège <strong>de</strong>s douze<br />

apôtres, et les apôtres ont fait <strong>de</strong> même lorsqu'ils ont choisi les collaborateurs<br />

qui leur succé<strong>de</strong>raient dans leur tâche. Le collège <strong>de</strong>s évêques, avec qui les<br />

prêtres sont unis dans le sacerdoce, rend présent et actualise jusqu'au retour<br />

du Christ le collège <strong>de</strong>s douze. L'Eglise se reconnaît liée par ce choix du<br />

Seigneur lui-même. C'est pourquoi l'ordination <strong>de</strong>s femmes n'est pas possible.<br />

»<br />

L'ordination <strong>de</strong>s femmes comme diacre, prêtre ou évêque est ainsi interdite et considérée<br />

comme impossible par l'Eglise, avançant comme explication qu'il s'agit d'une pratique<br />

inconnue dans l'histoire et la tradition <strong>de</strong> l'Eglise. Elle est liée par le choix que le Christ<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

fit en choisissant comme Apôtres uniquement <strong>de</strong>s hommes. Mais le Christ, par quelle Loi<br />

<strong>de</strong> son Père était-il lui-même lié pour orienter ainsi son choix? L'homme et la femme<br />

n'ont-ils pas été créés égaux? Alors qu'est-ce qui fait que l'âme <strong>de</strong> l'homme peut accé<strong>de</strong>r à<br />

la prêtrise et non pas celle <strong>de</strong> la femme?<br />

Si actuellement l'Eglise n'a pas ce pouvoir, qui aura alors l'autorité <strong>de</strong> la lui donner<br />

éventuellement si la volonté <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> le permet?<br />

« Il dominera sur toi »<br />

Le livre <strong>de</strong> la Genèse précise les conséquences du péché originel. Il montre entre autre le<br />

déséquilibre qui s'est introduit dans les rapports entre l'homme et la femme, rapports dans<br />

lesquels originellement la dignité <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux personnes se trouvait à être égale.<br />

Le passage biblique <strong>de</strong>s paroles adressées à la femme : « Ta convoitise te poussera vers<br />

ton mari et lui dominera sur toi » 22 témoigne désormais d'une rupture et d'un déséquilibre<br />

affectant la relation entre les <strong>de</strong>ux. L'éclat <strong>de</strong> leur l'âme créé à l'image et la ressemblance<br />

<strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> semble dès lors avoir diminué, menaçant par le fait même l'unité qu'il avait entre<br />

eux. Mais cette menace apparaît plus grave pour la femme. Elle serait plus grave à cause<br />

d'Eve qui fut la porte d'entrée <strong>de</strong> Satan dans le mon<strong>de</strong>. Douée pourtant d'une science<br />

proportionnelle à son état, et par conséquent consciente <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> la pru<strong>de</strong>nce, elle<br />

se laissa quand même tenter par le Serpent désirant connaître ce que <strong>Dieu</strong> seul connaissait<br />

et <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>venir semblable. Elle cueilla donc le fruit défendu et en mangea. Et une fois<br />

tentée, elle <strong>de</strong>vient tentatrice par surcroît. Passant du service <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> à celui <strong>de</strong> Satan,<br />

elle oublie les paroles <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> pour répéter à son compagnon celles <strong>de</strong> Satan, l'entraînant<br />

lui aussi à voler le droit <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. C'est toute seule qu'elle a commencé le péché. Elle le<br />

porta à son terme avec son compagnon. Voilà pourquoi il pèse une plus lour<strong>de</strong><br />

condamnation sur la femme. C'est par son intermédiaire que l'homme est <strong>de</strong>venu rebelle à<br />

<strong>Dieu</strong> et qu'il a connu, comme nous le verrons au chapitre suivant, la luxure et la mort.<br />

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Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Cette « domination » vient donc malheureusement perturber l'égalité entre l'homme et la<br />

femme, et cela surtout au détriment <strong>de</strong> la femme. Cette perte <strong>de</strong> dignité qui semble plus<br />

gran<strong>de</strong> pour la femme, diminue aussi la vraie dignité <strong>de</strong> l'homme.<br />

Cette affirmation du passage 3,16 <strong>de</strong> la Genèse a une portée significative. Elle fait<br />

référence au rapport entre l'homme et la femme dans le mariage. La femme ne peut<br />

évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>venir un objet <strong>de</strong> domination et <strong>de</strong> possession pour l'homme. Et dans les<br />

cas où l'homme se rendrait responsable d'une offense faite à la dignité et la vocation <strong>de</strong> la<br />

femme, il agirait contre sa propre dignité personnelle et contre sa propre vocation. Le<br />

passage biblique concerne plutôt directement le péché originel et ses conséquences<br />

durables chez l'homme et la femme. Si ce passage se réfère directement au mariage, il<br />

s'étend aussi indirectement dans les autres domaines où situations dans lesquelles la<br />

femme est désavantagée ou l'objet <strong>de</strong> discrimination par le seul fait d'être une femme.<br />

Le choix que fit le Christ en sélectionnant uniquement <strong>de</strong>s hommes pour recevoir le<br />

sacrement <strong>de</strong> l'Ordre est-il le résultat d'un choix personnel ou encore dû au fait que seule<br />

l'âme <strong>de</strong> l'homme aurait été conçue pour assumer ce rôle? Ou bien est-ce plutôt la<br />

conséquence <strong>de</strong> ce jugement prononcé par <strong>Dieu</strong> qui pèse sur la femme à cause <strong>de</strong> la faute<br />

d'Eve? Cette domination <strong>de</strong> l'homme sur la femme aurait-elle eu <strong>de</strong>s répercussions<br />

jusqu'au choix du sexe pour l'ordination? Dans une telle perspective, le Christ n'aurait pu<br />

alors agir contre le jugement <strong>de</strong> son Père et son choix <strong>de</strong>vait se limiter à ne choisir que<br />

<strong>de</strong>s hommes. Car si seule l'âme <strong>de</strong> l'homme avait été créée pour le sacerdoce, il serait<br />

incohérent <strong>de</strong> penser que la Vierge <strong>Marie</strong> puisse avoir été prêtre. <strong>Marie</strong> put être prêtre car<br />

sur elle ne pesait pas la condamnation commune qui touche tous les fils d'Adam. Ce<br />

<strong>de</strong>rnier point sera davantage analysé dans le prochain chapitre.<br />

Le livre <strong>de</strong> la Genèse raconte comment le mal est entré dans le mon<strong>de</strong> avec ses<br />

conséquences qui <strong>de</strong>puis lors pèsent sur tout le genre humain. En même temps il contient<br />

la première annonce <strong>de</strong> la victoire sur le mal, sur le péché, dans le passage que nous<br />

lisons dans Genèse 3,15 appelées habituellement Protévangile : « Je mettrai une hostilité<br />

entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t'écrasera la tête et tu l'atteindras au<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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talon. » Ce verset est le premier passage biblique où <strong>Dieu</strong> fait l'annonce d'un ré<strong>de</strong>mpteur.<br />

Et il est significatif que cette annonce contenue dans ces paroles concerne la femme.<br />

Celle-ci est nommée à la première place dans le Protévangile, comme ancêtre <strong>de</strong> celui qui<br />

sera le ré<strong>de</strong>mpteur <strong>de</strong> l'homme. 23<br />

Comme nous l'avons vu dans un chapitre précé<strong>de</strong>nt, la femme désignée dans le<br />

Protévangile est <strong>Marie</strong> et elle est inscrite dans la perspective <strong>de</strong> la ré<strong>de</strong>mption. Au<br />

commencement Eve était « la mère <strong>de</strong> tous les vivants ». 24 Avec le passage du<br />

Protévangile, la comparaison entre Eve et <strong>Marie</strong> doit maintenant se comprendre dans le<br />

sens que <strong>Marie</strong> assume en elle-même et fait sien dès lors le mystère <strong>de</strong> la femme. <strong>Marie</strong><br />

est « le nouveau commencement » <strong>de</strong> la dignité et <strong>de</strong> la vocation <strong>de</strong> la femme, 25 <strong>de</strong> toutes<br />

les femmes et <strong>de</strong> chacune d'entre elles.<br />

Alors <strong>Marie</strong>, qui serait la seule et unique femme dans l'Eglise à être reconnu par <strong>Dieu</strong><br />

comme ayant été ordonnée prêtre, pourrait possiblement être considérée comme non<br />

seulement la ré<strong>de</strong>mptrice <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s femmes mais aussi <strong>de</strong> la femme elle-même. 26<br />

Ce qui avait été perdu et profané par Eve <strong>de</strong>vait être gagné et sanctifié par la Vierge<br />

<strong>Marie</strong> au travers <strong>de</strong> sa parfaite obéissance et humilité. Comme Coré<strong>de</strong>mptrice sur le<br />

Calvaire, <strong>Marie</strong> gagne le rachat <strong>de</strong> tous les enfants <strong>de</strong>s femmes par la Ré<strong>de</strong>mption et le<br />

Sacrifice <strong>de</strong> Jésus. Sur la Calvaire <strong>Marie</strong> est, en cette heure-là, la Femme. La Femme qui<br />

rassemblait en elle toutes les souffrances <strong>de</strong> la femme, souffrances causées par la faute <strong>de</strong><br />

la première d'entre elles. <strong>Marie</strong> <strong>de</strong>vait les expier comme Jésus qui avait rassemblé en lui<br />

toutes les souffrances <strong>de</strong> l'homme pour pouvoir les expier. En cette heure-là, <strong>Marie</strong> a tout<br />

enduré comme aucune autre <strong>de</strong> ses soeurs du même sexe. Tout sauf les souffrances<br />

physiques et les douleurs <strong>de</strong> l'enfantement car la faute et la malédiction d'Eve n'étaient<br />

pas en elle. C'est pourquoi <strong>Marie</strong> peut être considérée comme étant la ré<strong>de</strong>mptrice <strong>de</strong> la<br />

femme, <strong>de</strong> toutes les femmes. Mais pour redonner entièrement toute la dignité à la<br />

femme, il reste encore un acte à accomplir par la Vierge, soit celui mentionné par le<br />

Protévangile qui consiste à écraser la tête <strong>de</strong> l'Adversaire. Lorsque finalement <strong>Marie</strong> aura<br />

écrasé la tête <strong>de</strong> Satan et que celui-ci sera sorti <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, toutes les conséquences <strong>de</strong><br />

la faute commise par Eve seront effacées, rétablissant du même coup toute la dignité à la<br />

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femme. Elle ne sera plus alors soumise à l'homme et l'homme ne dominera plus sur elle.<br />

Les <strong>de</strong>ux seront <strong>de</strong> nouveau égaux car l'unité entre eux aura retrouvé son équilibre<br />

originel.<br />

La question maintenant est <strong>de</strong> savoir si l'ordination <strong>de</strong>s femmes sera alors enfin permise<br />

par <strong>Dieu</strong> lorsqu'elles auront retrouvé leur entière dignité par les mérites <strong>de</strong> la Vierge<br />

<strong>Marie</strong>.<br />

Jésus-Christ, Homme-<strong>Dieu</strong> et Grand Prêtre, vainqueur du péché et <strong>de</strong> la mort, s'est choisi<br />

un peuple <strong>de</strong> prêtres parmi les hommes. Est-ce que la Femme victorieuse pourra à son<br />

tour, lorsque sa victoire sur Satan sera concrétisée, et par le pouvoir qu'elle détient elle-<br />

même en tant que prêtresse, ouvrir finalement la porte à la prêtrise chez la femme?<br />

Aucune information révélée cependant ne permet <strong>de</strong> présager pour l'instant un tel<br />

dénouement. Mais c'est toutefois une hypothèse qui n'est pas à rejeter.<br />

Bien <strong>de</strong>s théologiens et <strong>de</strong>s auteurs spirituels ont déclaré que le sexe <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> ne<br />

constituait pas un obstacle à ce qu'elle soit prêtre. Mais si <strong>Marie</strong> fut prêtre, il n'est pas<br />

permis d'en conclure pour autant que toutes les femmes peuvent l'être. Même si<br />

l'hypothèse avancée peut paraître plausible, le statut particulier <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> dans le Plan du<br />

Salut <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> pourrait être à l'origine <strong>de</strong> ce cas unique dans l'histoire <strong>de</strong> femme prêtre<br />

dans l'Eglise. A ce propos, H. Oswald apportent quelques commentaires intéressants :<br />

« <strong>Marie</strong> est prêtresse car elle a été la représentante <strong>de</strong> son sexe dans l’oeuvre<br />

<strong>de</strong> la ré<strong>de</strong>mption — en totale dépendance avec la représentation universelle<br />

du Christ. Toutefois le sacerdoce <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est limité à sa personne. Il n’y a<br />

personne pour lui succé<strong>de</strong>r et assurer sa tâche spéciale... C’est par<br />

conséquent le prêtre homme qui, par son ordination, a reçu la part <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Mais <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce il l’a reçue en faveur <strong>de</strong> toutes les femmes, plutôt que<br />

pour son propre avantage. En un mot, ce lien affecte le sacerdoce ainsi que le<br />

prêtre, le représentant et le ministre du Christ, et aussi pareillement et en<br />

même temps ministre <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, instrument <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> pour son sexe. Ainsi,<br />

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dans une perspective mariologique, l’on perçoit sous un jour nouveau la<br />

dignité et la signification du sacerdoce. » 27<br />

Le Vatican s'est toujours opposé à l'ordination <strong>de</strong>s femmes. Et c'était la bonne attitu<strong>de</strong> à<br />

adopter si on en croit entre autre les raisons avancées par le Pape Jean-Paul II et les<br />

diverses révélations mystiques citées précé<strong>de</strong>mment. Ce qui est probablement dommage<br />

cependant est le fait que le Vatican ait voulu cesser également la reconnaissance <strong>de</strong> <strong>Marie</strong><br />

en tant que prêtresse.<br />

Le débat au sujet du sacerdoce <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> a connu sa fin au début du 20e siècle. Alors<br />

qu’en 1903 le Pape Léon XIII avait accepté et approuvé un tableau <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> en habits<br />

sacerdotaux, le Saint-Office a interdit en 1913 <strong>de</strong> peindre <strong>Marie</strong> en prêtre. Les images <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong> revêtue d'ornements sacerdotaux furent alors interdites. Aussi, en 1907 le Pape Pie<br />

X avait accordé 300 jours d’indulgence à la prière : « <strong>Marie</strong>, Vierge Prêtre, priez pour<br />

nous ». Mais en 1926 le Saint-Office déclara que la dévotion à <strong>Marie</strong> Prêtre « n’est pas<br />

approuvée et ne peut être répandue ». Ainsi fut proscrite, sous le règne du Pape Pie XI, la<br />

dévotion à <strong>Marie</strong> Prêtre.<br />

L’histoire <strong>de</strong> l’Eglise rappelle pourtant que lors <strong>de</strong> la définition dogmatique <strong>de</strong><br />

l’Immaculée Conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> en 1854, celle-ci avait souvent été motivée par le fait<br />

que la Sainte Vierge était prêtre. Il n'était pas rare en effet <strong>de</strong> voir la tradition lui<br />

appliquer le verset <strong>de</strong> Hébreux 7,26 : « Et tel est bien le grand prêtre qui nous convenait,<br />

saint, innocent, immaculé, séparé <strong>de</strong>s pécheurs, élevé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s cieux. » Se référant à<br />

ce passage biblique, Jacques Biroat, prieur bénédictin, écrivait en 1666 que « le<br />

raisonnement <strong>de</strong> saint Paul se rapporte à la mère du Christ. Elle partage le sacerdoce <strong>de</strong><br />

son fils et est à l’origine <strong>de</strong> notre réconciliation avec <strong>Dieu</strong>. Par conséquent, elle <strong>de</strong>vait<br />

être complètement innocente et séparée <strong>de</strong>s pécheurs. Elle <strong>de</strong>vait être préservée du péché<br />

originel. » La Conception Immaculée <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> lui permettait effectivement <strong>de</strong> pouvoir<br />

<strong>de</strong>venir un prêtre sans tache.<br />

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1 Luc 2,22-35<br />

2 Hébreux 5,1; 8,6; 9,15; 12,24.<br />

3 Théodore le Studite, 826 après J.C.<br />

4 Jean 19, 25<br />

5 Cardinal Wiseman, Sermons, New York 1866, page 364.<br />

6 Père <strong>Marie</strong>-Dominique Philippe, « L'Etoile du matin, Entretiens sur la Vierge <strong>Marie</strong> »,<br />

Editions Le Sarment Fayard, pages 82 et 215.<br />

7 Jean-Jacques Olier, 1608-1657, Journée chrétienne, Paris, vol. 2, col. 233.<br />

8 Ippolito Marracci, Sacerdotium Mysticum Marianum, env. 1647, passim.<br />

9 F. Maupied, Orateurs Sacrés, Paris 1866, vol. 86, page 228.<br />

10 Hubert Lebon, <strong>Marie</strong>, mère admirable, Paris 1861, page 98.<br />

11 Maria Valtorta, « Les cahiers <strong>de</strong> 1943 », Centro Editoriale Valtortiano, 2002, page 280.<br />

12 Maria Valtorta, « Leçons sur l'épître <strong>de</strong> Saint Paul aux Romains », Centro Editoriale<br />

Valtortiano, 1999, page 98.<br />

13 « Confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> Jésus à ses prêtres et à ses fidèles », Editions du Parvis, Tome I,<br />

message du 28 juillet 1975, page 21.<br />

14 Jean 19, 25<br />

15 Maria Valtorta, « L'évangile tel qu'il m'a été révélé », Tome 2, page 332.<br />

16 « Confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> Jésus à ses prêtres et à ses fidèles », Editions du Parvis, Tome II,<br />

message du 7 janvier 1976, page 95.<br />

17 Le Droit canon énonce au can. 1024 : « Seul un homme baptisé reçoit vali<strong>de</strong>ment<br />

l'ordination sacrée. »<br />

18 « Confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> Jésus à ses prêtres et à ses fidèles », Editions du Parvis, Tome IV,<br />

message du 23 novembre 1976, page 32.<br />

19 Soeur Beghe, « <strong>Dieu</strong> et les hommes », Editions Résiac, 1994, page 100.<br />

20 S’adressant aux baptisés comme à <strong>de</strong>s « enfants nouveau-nés », l’apôtre Pierre écrit : «<br />

Approchez-vous <strong>de</strong> lui, la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse<br />

auprès <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l'édification d'un<br />

édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, en vue d'offrir <strong>de</strong>s sacrifices spirituels,<br />

agréables à <strong>Dieu</strong> par Jésus Christ. » (1 P 2,4-5) « Mais vous, vous êtes une race élue, un<br />

sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour proclamer les louanges <strong>de</strong><br />

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Celui qui vous a appelés <strong>de</strong>s ténèbres à son admirable lumière. » (1 P 2,9) La<br />

participation <strong>de</strong>s chrétiens à la triple fonction <strong>de</strong> Jésus Prêtre, Prophète et Roi, trouve<br />

d’abord sa racine dans l’onction du Baptême, puis son développement dans la<br />

Confirmation et son achèvement et son soutien dans l’Eucharistie.<br />

21 Vassula, « La vrai vie en <strong>Dieu</strong>, Supplément 4 », Editions F.-X. <strong>de</strong> Guibert, 1993, page<br />

22.<br />

22 Genèse 3,16<br />

23 Saint Irénée, « Contre les hérésies »; Saint Epiphane; Saint Augustin.<br />

24 Genèse 3,20<br />

25 Saint Ambroise, De Instit. Virg., V, 33 : PL 16, 313.<br />

26 Dans Maria Valtorta, « Les cahiers <strong>de</strong> 1943 », page 279, Jésus lui dicte comme<br />

message : « Bénie soit la Ré<strong>de</strong>mptrice <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s femmes, qui annule<br />

Eve et s'insère à sa place pour porter le fruit <strong>de</strong> la vie là où l'Ennemi a semé la mort. »<br />

27 H. Oswald, Dogmatische Mariologie, Pa<strong>de</strong>rborn 1850, page 198.<br />

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Chapitre 7<br />

L'Immaculée Conception<br />

L'Immaculée Conception <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> est un dogme <strong>de</strong> l'Eglise Catholique, défini<br />

le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus, neuf mois avant la<br />

fête <strong>de</strong> la nativité <strong>de</strong> la Vierge.<br />

« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine selon laquelle la<br />

bienheureuse Vierge <strong>Marie</strong> fut dès le premier instant <strong>de</strong> sa Conception, par<br />

une grâce et un privilège spécial <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> tout-puissant, en vue <strong>de</strong>s mérites <strong>de</strong><br />

Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte <strong>de</strong> toute<br />

souillure <strong>de</strong> la faute originelle, est révélée <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, et que par conséquent elle<br />

doit être crue formellement et constamment par tous les fidèles. » 1<br />

Selon ce dogme <strong>de</strong> l'Immaculée Conception, <strong>Marie</strong> aurait été conçue <strong>de</strong> façon tout à fait<br />

ordinaire par ses parents, Anne et Joachim, <strong>de</strong>scendants du roi David par la tribu <strong>de</strong> Juda,<br />

mais son âme aurait été dès la conception préservée <strong>de</strong> la souillure du péché originel qui<br />

frappe les <strong>de</strong>scendants d'Adam et Eve. <strong>Marie</strong> serait donc vierge (ce qui est admis par<br />

l'Eglise <strong>de</strong>puis le 3e siècle) mais aussi sans péché et sans tâche, c'est-à-dire immaculée.<br />

Elle est ainsi la première-née qui <strong>de</strong>vait concevoir le premier-né <strong>de</strong> toute créature.<br />

Le dogme <strong>de</strong> l'Immaculée Conception n'affirme pas que <strong>Marie</strong> ait échappé au besoin <strong>de</strong><br />

ré<strong>de</strong>mption et <strong>de</strong> salut, qui concerne toute l'humanité. Elle appartient au peuple <strong>de</strong>s<br />

rachetés, étant elle-même la première rachetée. Mais elle n'a pas été rachetée au sens<br />

commun du terme, puisqu'elle n'a jamais péché. Le dogme mentionne en effet qu'elle fut<br />

préservée dès le premier instant <strong>de</strong> la conception. 2 Le salut prend donc chez elle, non la<br />

forme <strong>de</strong> la guérison ou <strong>de</strong> la purification, mais celle <strong>de</strong> la préservation.<br />

Tout comme l'Assomption, l'Immaculée Conception n'est mentionnée dans aucun texte<br />

canonique <strong>de</strong>s Eglises chrétiennes. Encore une fois, l'origine <strong>de</strong> cette croyance provient<br />

d'un texte apocryphe datant du 2e siècle, soit le Protévangile <strong>de</strong> Jacques qui était aussi<br />

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appelé dans l'antiquité chrétienne Nativité <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Comme les parents <strong>de</strong> la Vierge,<br />

Anne et Joachim, ne peuvent avoir d'enfant un ange leur apparaît leur annonçant une<br />

naissance miraculeuse. Sept mois plus tard, <strong>Marie</strong> vient au mon<strong>de</strong>.<br />

Quatre ans après la proclamation <strong>de</strong> ce dogme, soit le 11 février 1858 à Lour<strong>de</strong>s, la<br />

Vierge déclare qu'elle est l'Immaculée Conception lors d'une apparition à Berna<strong>de</strong>tte. Et<br />

<strong>de</strong>puis ce temps, non seulement ce terme est employé pour personnifier la Sainte Vierge<br />

mais aussi <strong>de</strong> nombreuses révélations privées <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> ont traité <strong>de</strong> ce sujet.<br />

Précision sur le terme Immaculée Conception<br />

Le mot conception indique que <strong>Marie</strong> n'est pas éternelle, qu'elle a eu un commencement.<br />

Le mot immaculée indique que dès le commencement <strong>de</strong> son existence, il ne s'est pas<br />

trouvé en elle le moindre éloignement <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. L'Immaculée se trouve ainsi<br />

à être la créature la plus élevée parmi toutes les créatures, la plus parfaite. Lors <strong>de</strong> son<br />

apparition à Lour<strong>de</strong>s, <strong>Marie</strong> ne dit pas « Je suis conçue immaculée », mais bien « Je suis<br />

l'Immaculée Conception ». Par là se précise non seulement le fait <strong>de</strong> sa conception<br />

immaculée, mais aussi le mo<strong>de</strong> par lequel ce privilège est sien et appartenant à sa nature.<br />

Tel le dogme <strong>de</strong> l'Immaculée Conception est formulé, il semble établir une relation<br />

directe entre le terme immaculé et le fait que <strong>Marie</strong> fut conçue sans péché et sans tache.<br />

Autrement dit, la conception serait qualifiée d'immaculée car on n'y retrouverait aucune<br />

souillure du péché originel. A ce titre la création d'Adam et Eve pourrait également être<br />

qualifiée d'immaculée puisqu’ils furent conçus eux-aussi parfaits et sans tache. Pour que<br />

la conception d’une âme soit dite immaculée il est conséquent <strong>de</strong> penser que celle-ci soit<br />

créée pure et sans tache. Mais une telle conception préservée <strong>de</strong> la souillure du péché<br />

originel est-elle suffisante pour la qualifier d'immaculée?<br />

Certains messages <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> reçus par J.N.S.R. au début du siècle sont venus<br />

tenter d'éclaircir ce mystère <strong>de</strong> l'Immaculée Conception. Dans le message daté du 23 juin<br />

2003 est dévoilé ce que la messagère appelle le Secret <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> :<br />

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« Elle est, en Vérité, l'Immaculée Conception. Pour que le sein d'Anne puisse<br />

porter cette sainte enfant, <strong>Dieu</strong> Lui-même le purifia; et le sein d'Anne fut lavé<br />

<strong>de</strong> la Faute Originelle. Ainsi <strong>Marie</strong> fut conçue sans péché. Et si Sa<br />

Conception fut Immaculée, c'est qu'elle ne pouvait être conçue d'un homme.<br />

Sainte Anne, restée stérile jusque l’à, a été préparée pour recevoir la Toute-<br />

Pure conçue du Saint Esprit qui est <strong>Dieu</strong>. A la différence <strong>de</strong> Ma Conception<br />

Divine, c'est que Je suis né d'une Vierge et que <strong>Marie</strong> naquit d'Anne qui<br />

n'était pas vierge. » 3<br />

Si cette révélation est juste, alors pour que le dogme du Pape Pie IX soit complet, il serait<br />

nécessaire d'y rajouter quelque part dans le texte la mention « conçue <strong>de</strong> l'Esprit Saint ».<br />

Suite à la divulgation <strong>de</strong> cette révélation, certains commentateurs ont conclu que <strong>Marie</strong><br />

aurait donc été conçue par l'Esprit Saint en Anne exactement comme Jésus l'a été lui-<br />

même en <strong>Marie</strong>. Pourtant ce n'est pas exactement ce que dit le message. Il mentionne<br />

bien que <strong>Marie</strong> fut conçue par l'Esprit Saint afin qu'elle puisse être Immaculée, mais la<br />

mention qu'Anne ne serait pas <strong>de</strong>meurée vierge n'est pas à négliger. C'est une nuance qui<br />

a son importance comme on le verra un peu plus loin.<br />

Les théologiens se prononcent<br />

Il fallait s'y attendre, cette révélation fut fortement critiquée au sein <strong>de</strong> l'Eglise. Pour<br />

plusieurs prêtres et théologiens, l’affirmation « <strong>Marie</strong> a été conçue du Saint Esprit » est<br />

une erreur théologique grave, manifestement contraire à la tradition et à l’enseignement<br />

<strong>de</strong> l’Eglise. <strong>Dieu</strong> ne pourrait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'accepter par la foi ou par la raison, <strong>de</strong>s choses<br />

qui viendraient contredire <strong>de</strong>s vérités <strong>de</strong> la Foi Catholique ou encore s'excluent l'une<br />

l'autre. Pour eux, la conception du Saint Esprit, appelée conception virginale, est le<br />

privilège exclusif du Christ. La « conception virginale » qualifie les modalités<br />

particulières <strong>de</strong> la conception et <strong>de</strong> la naissance <strong>de</strong> Jésus. Conçu virginalement signifie<br />

que le Christ s'incarne dans le sein <strong>de</strong> la Vierge par la simple opération <strong>de</strong> l'Esprit Saint et<br />

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qu'il est enfanté par celle-ci sans que sa virginité n'en souffre. Miracle que les théologiens<br />

qualifieront <strong>de</strong> virginité avant, pendant et après l'accouchement.<br />

Le caractère virginal <strong>de</strong> la conception <strong>de</strong> Jésus est explicitement affirmée par la réponse<br />

<strong>de</strong> l'ange à la question que <strong>Marie</strong> lui a posée : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la<br />

puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » 4 , et par la parole <strong>de</strong> l'ange à Joseph<br />

: « Joseph, fils <strong>de</strong> David, ne crains pas <strong>de</strong> prendre chez toi <strong>Marie</strong>, ta femme: car ce qui a<br />

été engendré en elle vient <strong>de</strong> l'Esprit Saint. » 5 Et Matthieu précise en écrivant : « Or tout<br />

ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge<br />

concevra et enfantera un fils. » 6 La conception virginale implique essentiellement non<br />

seulement l'absence <strong>de</strong> toute union sexuelle, mais encore une action spéciale, directe,<br />

miraculeuse <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>.<br />

Cette idée que <strong>Marie</strong> aurait été conçue par l'Esprit Saint n'est pourtant pas nouvelle.<br />

Eugène Vintras, un ouvrier <strong>de</strong> Tilly-sur-Seulles du diocèse <strong>de</strong> Bayeux, disait avoir reçu<br />

<strong>de</strong>s messages <strong>de</strong> l'archange Saint Michel, entre le 6 août 1839 et le 10 juin 1840. Vintras<br />

publia en 1841 un Opuscule sur les communications annonçant l'Oeuvre <strong>de</strong> la<br />

Miséricor<strong>de</strong>, qui fut fermement condamné le 8 novembre 1841 par Mgr Robin, évêque <strong>de</strong><br />

Bayeux, puis ensuite condamnation sévèrement confirmée par le Pape Grégoire XVI dans<br />

un Bref du 8 novembre 1843 après une année d'enquête approfondie, puis par le Pape Pie<br />

IX, le Pape <strong>de</strong> l'Immaculée, dans un Bref du 10 février 1851, tout ça parce que les<br />

révélations faisaient état d'une conception virginale <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> en Sainte Anne, « erreur<br />

déjà réprouvée au 4e siècle » disait le texte. Et Vintras ajoutait <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>ux autres<br />

affirmations, soit la préexistence <strong>de</strong> la Vierge avant sa naissance sur terre et qu'elle était<br />

aussi complètement soustraite <strong>de</strong> la loi universelle <strong>de</strong> ré<strong>de</strong>mption <strong>de</strong>s fils d'Adam par<br />

Jésus-Christ.<br />

L'un <strong>de</strong>s arguments avancés par les théologiens qui sont contre cette révélation, est tiré à<br />

même l'énoncé du dogme <strong>de</strong> l'Immaculée Conception où il est écrit que c'est par une pure<br />

grâce <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> qu'elle fut conçue et préservée immaculée. 7<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Autrement dit, si <strong>Marie</strong> était conçue du Saint Esprit, le caractère immaculé <strong>de</strong> sa<br />

conception serait une conséquence naturelle et non une grâce, car la conception du Saint<br />

Esprit est immaculée naturellement, et son fruit ne peut être qu'immaculé.<br />

<strong>Marie</strong> serait alors immaculée nécessairement et elle serait ainsi exempte du péché par<br />

nature et non par grâce. Elle n'aurait pas eu besoin d'une grâce spéciale, même <strong>de</strong><br />

préservation, pour être immaculée. Et finalement elle n'aurait pas eu besoin non plus pour<br />

elle-même <strong>de</strong> la Ré<strong>de</strong>mption par la Croix <strong>de</strong> Jésus-Christ.<br />

<strong>Marie</strong> pouvait par nature être touchée par le péché originel, mais par grâce elle ne l'a pas<br />

été. Et elle ne <strong>de</strong>vait pas l'être non plus par la grâce <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> son immaculée<br />

conception puisqu'elle était pré<strong>de</strong>stinée à être la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. L'Eglise enseigne donc,<br />

par sa Liturgie et son Magistère, que <strong>Marie</strong> aussi est un fruit <strong>de</strong> la Ré<strong>de</strong>mption, le fruit le<br />

plus merveilleux du Coeur ouvert <strong>de</strong> Jésus en Croix.<br />

« Tu l'as préservée <strong>de</strong> tout péché par une grâce venant déjà <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> ton<br />

Fils... » 8<br />

« Le Seigneur a réellement racheté sa Mère, et <strong>de</strong> la façon la plus parfaite. » 9<br />

« L'Immaculée Conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est le premier fruit <strong>de</strong> la Ré<strong>de</strong>mption<br />

réalisée par le Christ. » 10<br />

Jésus a sauvé <strong>Marie</strong>, et elle le chante dans son Magnificat : « mon esprit exulte en <strong>Dieu</strong><br />

mon Sauveur. » 11<br />

La conclusion pour les théologiens est donc : ce qui fait que <strong>Marie</strong> est Immaculée n'est<br />

pas dû à une conception du Saint Esprit, comme les révélations <strong>de</strong> J.N.S.R. le<br />

mentionnent, mais à la Croix et au Sang <strong>de</strong> Jésus, comme l'enseigne l'Eglise. La<br />

conception par le Saint Esprit <strong>de</strong> Jésus en <strong>Marie</strong> est unique au Christ.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Propos confirmant les théologiens<br />

Certains témoignages <strong>de</strong> la Tradition et quelques révélations mystiques semblent soutenir<br />

cette thèse <strong>de</strong>s théologiens, à savoir qu’Anne et Joachim se sont unis pour concevoir<br />

<strong>Marie</strong>.<br />

<strong>Marie</strong> « a été donnée à Anne du fait <strong>de</strong> Joachim... Elle n'est point née en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> la nature mais, comme toute créature humaine, <strong>de</strong> la<br />

semence d'un homme et du sein d'une femme. » 12<br />

« La Vierge n'a pas été conçue en sa mère <strong>de</strong> la même façon que le Christ a<br />

été conçu en Elle. » 13<br />

La Vierge « fut conçue <strong>de</strong> l'union d'un homme et d'une femme. » 14<br />

La Sainte Vierge dit à Sainte Brigitte que « jamais il ne se rencontrera <strong>de</strong><br />

mariage aussi chaste que celui <strong>de</strong> ses parents... Toute volupté était morte en<br />

eux. Sur la parole <strong>de</strong> l'ange leur annonçant ma naissance, ils s'unirent par<br />

amour pour <strong>Dieu</strong>; et c'est ainsi que <strong>de</strong> leur semence ma chair a été formée<br />

par la divine Charité. » 15<br />

« Joachim et Anne engendrèrent cet enfant qui <strong>de</strong>vait être la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

d'une manière vraiment merveilleuse. Tout s'y passa selon l'ordre commun <strong>de</strong>s<br />

autres conceptions, néanmoins la vertu du Très-Haut ôta à celle-ci ce qu'il y<br />

avait d'imparfait et <strong>de</strong> désordonné, ne lui laissant que le pur nécessaire, selon<br />

les lois <strong>de</strong> la nature... La grâce éloigna entièrement <strong>de</strong>s saints Parents toute<br />

sorte <strong>de</strong> sensualité et l'aiguillon du péché originel n'y eut aucune part. » 16<br />

« N'oublions point que si <strong>Marie</strong> nous a donné le Froment <strong>de</strong>s Cieux, c'est à<br />

Joachim que nous <strong>de</strong>vons <strong>Marie</strong> elle-même... Père <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, nous vous<br />

rendons grâces: toute créature vous est re<strong>de</strong>vable, <strong>de</strong>puis que le Créateur<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Lui-même a voulu vous <strong>de</strong>voir Celle dont Il avait résolu <strong>de</strong> naître pour nous<br />

sauver. » 17<br />

« Il me fut montré que la conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> avait été aussi pure, par la<br />

grâce, que l'eût été, sans la chute originelle, toute conception humaine... La<br />

Sainte Vierge fut engendrée dans une pureté parfaite et sous l'unique<br />

impulsion <strong>de</strong> la sainte obéissance; dans la ferveur qui les animait, sans un<br />

ordre envoyé d'En-Haut, Joachim et Anne auraient gardé une inviolable<br />

continence. » 18<br />

« Considère comment le fait <strong>de</strong> porter en son sein une créature exempte <strong>de</strong> la<br />

tache qui prive <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, puisse donner à la mère qui l'a seulement conçue<br />

naturellement, humainement, une intelligence supérieure... » 19<br />

D'autre part, la célébration Eucharistique commémore le fait que Jésus a donné son corps<br />

et son sang pour la multitu<strong>de</strong> en vue <strong>de</strong> notre Ré<strong>de</strong>mption. Par la consécration du pain et<br />

du vin s'opère le changement <strong>de</strong> toute la substance du pain en la substance du corps du<br />

Christ et <strong>de</strong> toute la substance du vin en la substance <strong>de</strong> son sang. Ce changement,<br />

l'Eglise Catholique l'a appelé transsubstantiation. 20 C'est la présence réelle du Christ, en<br />

son corps et son sang, sous les espèces du pain et du vin. Les Pères <strong>de</strong> l'Eglise et certaines<br />

révélations mystiques ont fait remarquer que <strong>de</strong> même que les espèces du pain et du vin<br />

sont le corps et le sang <strong>de</strong> Jésus, <strong>de</strong> même ils pourraient être aussi bien le corps et le sang<br />

<strong>de</strong> <strong>Marie</strong> car celle-ci n'a pas connu 21 d'homme pour concevoir Jésus. 22 La chair <strong>de</strong> Jésus<br />

est entièrement issue <strong>de</strong> la chair <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Jamais il ne fut dit qu'elle était également<br />

entièrement issue <strong>de</strong> la chair d'Anne.<br />

Dans les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, il est précisé cependant que Anne n'a jamais senti les<br />

douleurs <strong>de</strong> la grossesse comme les autres femmes, ni connu les douleurs <strong>de</strong><br />

l'enfantement à la naissance <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Selon la Genèse, ce phénomène <strong>de</strong> douleur à<br />

l'enfantement est relié au péché originel. Le fait que Anne ne l'ait point ressenti<br />

confirmerait ce que dit le message <strong>de</strong> J.N.S.R., à savoir que <strong>Dieu</strong> aurait purifié (lavé <strong>de</strong> la<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Faute Originelle) le sein d'Anne pour qu'elle puisse porter <strong>Marie</strong>. Si ce fait explique<br />

pourquoi <strong>Marie</strong> fut conçue sans péché, il n'expliquerait pas sa Conception Immaculée par<br />

l'opération <strong>de</strong> l'Esprit Saint.<br />

La problématique<br />

Comment expliquer une conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> par l'Esprit Saint si Anne s’est unie avec<br />

Joachim pour la concevoir? Avec ce genre <strong>de</strong> question, il est plus facile <strong>de</strong> croire que <strong>de</strong><br />

savoir. Ce « croire » est somme toute assez simple. Le « savoir » est autrement plus<br />

complexe. Le but ici n'est pas <strong>de</strong> déterminer qui a tort ou qui a raison entre les<br />

théologiens <strong>de</strong> l'Eglise et les révélations privées <strong>de</strong> certains mystiques. Rejeter<br />

gratuitement d'un revers <strong>de</strong> la main un texte ou une notion contraire à nos convictions ou<br />

nos croyances n'est pas faire preuve d'objectivité et démontre un manque <strong>de</strong> rigueur et<br />

d'esprit d'analyse. La clé <strong>de</strong> la compréhension se trouve souvent dans la mise en parallèle<br />

<strong>de</strong> tous ces textes.<br />

Rien n'empêche d'essayer <strong>de</strong> comprendre le mystère qui s'y cache en nous penchant tant<br />

soit peu sur les interrogations qui se posent d'elles-mêmes. Il ne s'agit pas <strong>de</strong> chercher à<br />

obtenir <strong>de</strong>s réponses définitives dans un domaine aussi complexe. Il est seulement juste<br />

d'approfondir la réflexion.<br />

Ce qu'on appelle communément « la foi du charbonnier » a sa beauté en raison <strong>de</strong> la<br />

can<strong>de</strong>ur à laquelle elle fait allusion. Mais il y a parfois <strong>de</strong>s situations où elle doit être<br />

dépassée surtout lorsqu'elle semble légitimiser l'ignorance, terrain idéal sur lequel les<br />

mensonges se sèment et s'entretiennent.<br />

Il y a parfois <strong>de</strong>s informations révélées qui nous invite à élargir notre compréhension et<br />

donc à modifier éventuellement nos points <strong>de</strong> vues. Cela exige évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> notre part<br />

une prise d'altitu<strong>de</strong>. Nos certitu<strong>de</strong>s sont ébranlées, nous sommes troublés et nous<br />

connaissons une sorte <strong>de</strong> vertige sur le plan cérébral comme sur la plan spirituel. On peut<br />

alors faire <strong>de</strong>mi-tour et re<strong>de</strong>scendre là où tout re<strong>de</strong>vient rassurant. Mais on peut aussi<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

faire une pause pour digérer (en réflexion) les nouvelles informations reçues avant <strong>de</strong><br />

poursuivre la montée en altitu<strong>de</strong>.<br />

Il me semble que la sagesse plai<strong>de</strong> pour cette <strong>de</strong>rnière solution si tant est que l'on soit<br />

doté d'une réelle volonté <strong>de</strong> ne pas végéter.<br />

Le dépôt sacré<br />

Pour ajouter à la difficulté <strong>de</strong> comprendre le tout, un autre élément <strong>de</strong> mystère sur la<br />

conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> nous est donné par la célèbre mystique alleman<strong>de</strong> Anne-Catherine<br />

Emmerick au 18e siècle. Mais ce nouvel élément est peut-être aussi la clé qui nous<br />

manquait pour nous ai<strong>de</strong>r à démystifier ce mystère. Celle-ci fait allusion dans ses visions<br />

à un dépôt sacré, issu d'aussi loin que du paradis terrestre au temps d'Adam et Eve qui se<br />

serait transmis <strong>de</strong> génération en génération, pour finalement aboutir mystérieusement<br />

chez Anne et Joachim et qui aurait servi à la conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. 23<br />

Ce dépôt sacré, la mystique le définit comme étant quelque chose qui à l'origine est sorti<br />

directement <strong>de</strong> la Sainte Trinité, une bénédiction, un germe divin donné initialement à<br />

Adam :<br />

« Je vis quelque chose, issu <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, qui passa parmi tous les choeurs<br />

angéliques et pénétra dans l'ostensoir : c'était un don sacré, étincelant, qui se<br />

précisait au fur et à mesure qu'il se rapprochait. Il m'apparut comme le germe<br />

<strong>de</strong> la bénédiction divine, <strong>de</strong>stiné à une croissance très pure; donné par <strong>Dieu</strong> à<br />

Adam, il lui fut retiré au moment où l'homme allait écouter Eve et acquiescer<br />

à son désir <strong>de</strong> cueillir le fruit défendu : c'est la bénédiction qu'Abraham reçut<br />

<strong>de</strong> nouveau, qui fut reprise à Jacob et <strong>de</strong> nouveau confié à Moïse, dans<br />

l'Arche d'Alliance, d'où Joachim, le père <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, la reçut finalement, si bien<br />

que <strong>Marie</strong> fut conçue aussi pure et immaculée qu'Eve, lorsque celle-ci fut<br />

tirée du côté d'Adam endormi. » 24<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Ce « quelque chose », ce don sacré issu <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, Anne-Catherine Emmerick le décrit<br />

dans d'autres passages comme une apparition se produisant <strong>de</strong>vant la Très Sainte Trinité<br />

comme l'haleine qui se con<strong>de</strong>nse <strong>de</strong>vant la bouche en une petite vapeur, tel un souffle qui<br />

se forme à l'écart <strong>de</strong> la bouche. 25 Et c'est à partir ce don sacré que naîtra <strong>Marie</strong>. Cette<br />

<strong>de</strong>scription n'est pas sans rappeler le texte que l'Eglise, <strong>de</strong>puis longtemps, applique à<br />

<strong>Marie</strong> : « Je suis issue <strong>de</strong> la bouche du Très-Haut et comme une vapeur j'ai couvert la<br />

terre. » 26<br />

Toujours selon la voyante, <strong>Dieu</strong> aurait donné ce don sacré à Adam après la création<br />

d'Eve. Ce don était en lui, comme une bénédiction reçue <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Mais :<br />

« cette bénédiction fut retirée à Adam à cause <strong>de</strong> l'usage qu'il fit du fruit<br />

défendu, car je vis le Seigneur passer <strong>de</strong>rrière Adam lorsque celui-ci quitta sa<br />

colline pour rejoindre Eve et lui retirer quelque chose; et il me sembla que le<br />

Salut du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>vait sortir <strong>de</strong> ce que <strong>Dieu</strong> avait repris à Adam. » 27<br />

Non seulement ce don sacré ou cette bénédiction serait relié au Salut du mon<strong>de</strong>, mais la<br />

voyante renchérit en affirmant que ce dépôt sacré ne serait nul autre que le germe <strong>de</strong> celle<br />

qui un jour allait <strong>de</strong>venir la Vierge <strong>Marie</strong>.<br />

« Mais je vis également la secon<strong>de</strong> Personne <strong>de</strong> la Divinité <strong>de</strong>scendre vers<br />

Adam et lui retirer la bénédiction divine, avec une lame recourbée, avant qu'il<br />

consentît au péché. Au même moment, je vis la Vierge <strong>Marie</strong> sortir du côté<br />

d'Adam, comme une petite nuée lumineuse qui s'éleva vers <strong>Dieu</strong>. » 28<br />

Ce dépôt sacré que <strong>Dieu</strong> avait retranché d'Adam se transmettra plus tard d'aîné en aîné<br />

sous la forme <strong>de</strong> la bénédiction paternelle au fils aîné. Cette coutume était même <strong>de</strong>venue<br />

au fil du temps une tradition pour tout le peuple juif.<br />

« J'ai vu Noé et son sacrifice, au cours duquel il reçut la bénédiction <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>.<br />

J'ai eu ensuite <strong>de</strong>s visions sur Abraham, sur sa bénédiction, sur l'annonce<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

d'Isaac. J'ai vu cette bénédiction se transmettre d'aîné en aîné, toujours sous<br />

la forme d'un sacrement. » 29<br />

A d'autres moments le dépôt sacré était transporté dans l'Arche d'Alliance.<br />

« Avant l'Exo<strong>de</strong> d'Egypte, Moïse reçut <strong>de</strong> nouveau ce dépôt sacré qui, ayant<br />

été autrefois un secret <strong>de</strong> famille, <strong>de</strong>vint alors le mystère du Peuple entier. Il<br />

prit place dans l'Arche d'Alliance, comme le très Saint Sacrement dans le<br />

tabernacle et dans l'ostensoir. » 30<br />

Cette histoire <strong>de</strong> bénédiction, <strong>de</strong> dépôt sacré, se transmettant <strong>de</strong> génération en génération,<br />

Anne-Catherine Emmerick ne serait pas la seule en avoir parlé. Dans le livre appelé<br />

Sohar ou Zohar, « Le Livre <strong>de</strong> la Splen<strong>de</strong>ur », qui est le plus célèbre <strong>de</strong> tous les Co<strong>de</strong>x<br />

mystiques Hébreux <strong>de</strong> la Kabalah et qui fut rédigé au 2e siècle <strong>de</strong> l'ère chrétienne, mais<br />

qui contient <strong>de</strong>s parties beaucoup plus anciennes, on retrouve <strong>de</strong>s passages qui sont<br />

semblables presque mot pour mot aux explications données par la voyante concernant<br />

cette bénédiction et le mystère entourant l'ancienne Arche d'Alliance. 31 Dans le Coran<br />

également on retrouve un passage où Adam accepte <strong>de</strong> supporter le dépôt divin : « Nous<br />

avons proposé le Dépôt aux cieux, à la terre et aux montagnes; ils en ont été effrayés et<br />

ont refusé <strong>de</strong> le porter alors que l'Homme s’en est chargé car il est violent et ignorant.<br />

» 32 Dans d'autres traductions du Coran les termes foi, dépôt <strong>de</strong> la foi, l'amen et<br />

responsabilité sont utilisés au lieu du simple mot dépôt. Le Coran ne donne pas <strong>de</strong> détail<br />

sur ce dépôt et l'interprétation <strong>de</strong> ce passage <strong>de</strong>meure obscure. Mais selon certains<br />

commentateurs du Coran, ce dépôt serait quelque chose comme le secret <strong>de</strong> l'être <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong>. Cette interprétation n'est pas sans rappeler qu'initialement <strong>Marie</strong> était inconnue <strong>de</strong>s<br />

entités célestes, comme si elle était cachée en <strong>Dieu</strong>. Ce n'est qu'après la chute <strong>de</strong>s anges<br />

déchus que <strong>Dieu</strong> leur présenta <strong>Marie</strong> comme modèle <strong>de</strong> pureté et d'humilité, et que c'est<br />

par elle que viendrait le Salut.<br />

La forme <strong>de</strong> ce dépôt sacré est à tout le moins assez mystérieuse. Parfois il est matériel :<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

« J'ai vu ce mystère, ce dépôt sacré sous forme particulière, dans une sorte <strong>de</strong><br />

voile, comme un contenu, un être, une force. Il était pain et vin, chair et sang,<br />

c'était le germe <strong>de</strong> la bénédiction avant la faute originelle; c'était la présence<br />

qui fut préservée dans la religion et qui rendit possible aux hommes la<br />

constitution, par leur piété, d'une lignée se purifiant toujours plus et<br />

s'épanouissant finalement en <strong>Marie</strong>, afin qu'elle conçût du Saint Esprit le<br />

Messie si longtemps espéré. » 33<br />

Et d'autre fois il semblait plutôt être immatériel ou semi-matériel, spirituel pourrait-on<br />

dire, passant directement d'un être à un autre lors <strong>de</strong> la bénédiction paternelle. Ce<br />

mystérieux dépôt sacré (réalité matérielle) porteur <strong>de</strong> bénédiction (réalité spirituelle) était<br />

un secret ou mystère (réalité mystique) transmis <strong>de</strong> génération en génération. La voyante<br />

relate par exemple comment Isaac, porteur en lui du dépôt sacré, bénit Jacob :<br />

« Mais lorsqu'Isaac bénit Jacob, ils étaient tous <strong>de</strong>ux seuls; Jacob découvrit<br />

sa poitrine et se tint <strong>de</strong>vant son père; celui-ci traça <strong>de</strong> sa main la bénédiction<br />

sur Jacob, du front à la base <strong>de</strong> l'estomac, puis <strong>de</strong> l'épaule droite et <strong>de</strong><br />

l'épaule gauche à ce même point. Il lui posa ensuite la main droite sur la tête<br />

et la gauche sur le coeur; Jacob dut ensuite boire le contenu <strong>de</strong> la coupe, 34 et<br />

finalement, ce fut comme si Isaac lui transmettait tout, toute sa force et sa<br />

puissance, en retirant <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux mains quelque chose <strong>de</strong> son propre corps et<br />

en le déposant dans le corps <strong>de</strong> Jacob. Je sentis que c'était là ce qui<br />

constituait sa force et sa bénédiction. (...) Lorsque la bénédiction fut achevée,<br />

par la transmission du "dépôt sacré", je vis Isaac complètement épuisé à<br />

cause <strong>de</strong> la transmission même et <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> cette force qui était en lui.<br />

Par contre, je vis Jacob tout épanoui, <strong>de</strong>venu très vigoureux, plein <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong><br />

vigueur. » 35<br />

Et finalement c'est Joachim qui le reçu d'un ange, possiblement le même ange dont il est<br />

question dans le Protévangile <strong>de</strong> Jacques qui leur est apparu pour leur annoncer la<br />

naissance miraculeuse <strong>de</strong> leur enfant, <strong>Marie</strong>. Anne-Catherine Emmerick raconte :<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

« Joachim reçut d'un ange le dépôt mystérieux retiré <strong>de</strong> l'Arche d'Alliance. Et<br />

c'est alors que <strong>Marie</strong> fut conçue sous la Porte Dorée du Temple et <strong>de</strong>vint elle-<br />

même, par sa naissance, l'Arche du Mystère. Et le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> fut<br />

accompli, l'arche <strong>de</strong> bois dans le Temple se trouvait dès lors vidée <strong>de</strong> son<br />

précieux dépôt. » 36<br />

La voyante mentionne aussi qu'Anne avait une bénédiction en elle, faisant penser à la<br />

purification <strong>de</strong> son sein lavé par <strong>Dieu</strong> <strong>de</strong> la Faute Originelle, comme mentionné dans les<br />

révélations <strong>de</strong> J.N.S.R. :<br />

« Souvent aussi, j'ai vu le Grand Prêtre, lorsqu'il se trouvait seul dans le Saint<br />

<strong>de</strong>s Saints, qui utilisait le dépôt sacré, le tournant d'un côté ou <strong>de</strong> l'autre pour<br />

produire une force, une protection, un arrêt, ou une bénédiction, un bienfait,<br />

l'exaucement d'un voeu, un châtiment. Il ne tenait jamais ce précieux dépôt<br />

dans ses mains nues. Il en touchait également <strong>de</strong> l'eau, pour <strong>de</strong>s usages<br />

sacrés, et faisait boire <strong>de</strong> cette eau comme bénédiction. (...) Emerentia, mère<br />

<strong>de</strong> Sainte Anne, burent <strong>de</strong> cette eau. C'est par ce breuvage qu'Emerentia fut<br />

préparé à concevoir Saint Anne. Anne elle-même ne but point <strong>de</strong> cette eau,<br />

car la bénédiction était en elle. » 37<br />

La conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> par l’Esprit Saint<br />

D'un côté il y a donc Anne dont le sein fut purifié, lavé <strong>de</strong> la Faute Originelle. Et <strong>de</strong><br />

l'autre côté, il y a Joachim qui porte maintenant en lui ce dépôt sacré, Immaculée par<br />

nature car sorti directement <strong>de</strong> la Sainte Trinité nous dit Anne-Catherine Emmerick. Et ce<br />

dépôt sacré était le germe spirituel <strong>de</strong> celle qui allait <strong>de</strong>venir <strong>Marie</strong>. A leur union, ce<br />

dépôt sacré se transfert <strong>de</strong> Joachim dans le sein d'Anne <strong>de</strong> la même manière que se<br />

transférait la bénédiction paternelle sur le fils aîné <strong>de</strong> génération en génération. Le dépôt<br />

sacré étant Immaculé, le sein d'Anne étant purifié, tous les éléments étaient en place pour<br />

que <strong>Marie</strong> soit conçue sans péché et <strong>de</strong>meure Immaculée. Dans le sein d'Anne, le germe<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Immaculée <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> pouvait enfin s'épanouir et croître jusqu'à <strong>de</strong>venir celle qui allait être<br />

nommée la Vierge <strong>Marie</strong>.<br />

Le Saint Esprit n'aurait pas conçu l'esprit <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> au moment <strong>de</strong> cette union entre Anne<br />

et Joachim. Spirituellement, il l'avait déjà conçu Immaculée <strong>de</strong>puis fort longtemps, c'est-<br />

à-dire au moment où elle sortit <strong>de</strong> la Sainte Trinité, probablement même avant qu'Adam<br />

et Eve ne viennent.<br />

La présence <strong>de</strong> l'Esprit Saint fut toutefois nécessaire au moment <strong>de</strong> l'union <strong>de</strong> Anne et<br />

Joachim pour l'incarnation <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Après le transfert <strong>de</strong> ce germe Immaculé, <strong>de</strong> ce<br />

dépôt sacré, à partir <strong>de</strong> Joachim, dans le sein d'Anne, l'intervention <strong>de</strong> l'Esprit Saint aurait<br />

été principalement <strong>de</strong> concevoir le corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> à partir <strong>de</strong> ce dépôt sacré, et non pas à<br />

partir du corps d'Anne. Ce n'est pas une conception virginale i<strong>de</strong>ntique à celle que vécue<br />

<strong>Marie</strong> pour concevoir Jésus-Christ où seule la chair <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> servit à l'Esprit Saint pour<br />

former la chair <strong>de</strong> Jésus. Il s'agit bien d'une conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> par l'Esprit Saint dans le<br />

sein d'Anne, mais non d'une conception virginale comme ce fut le cas pour Jésus avec<br />

<strong>Marie</strong>. Car c'est à partir d'une matière externe au corps <strong>de</strong> Anne que le corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> fut<br />

formé en son sein, alors que le corps <strong>de</strong> Jésus fut conçu uniquement à partir <strong>de</strong> celui <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong>.<br />

Le corps d'Anne ne fut pas utilisé pour la conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et celui <strong>de</strong> Joachim ne le<br />

fut pas non plus. L'apport <strong>de</strong> Joachim ne fut que <strong>de</strong> permettre le transfert du dépôt sacré<br />

dans le sein d'Anne. Sa semence ne fut jamais mis en cause lors <strong>de</strong> leur union puisqu'il<br />

n'y aurait pas eu d'accouplement sexuelle. Le corps d'Anne servit toutefois à nourrir le<br />

corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> pour sa croissance.<br />

Pour naître et <strong>de</strong>meurée Immaculée, <strong>Marie</strong> ne pouvait être conçue <strong>de</strong> façon humaine,<br />

sinon elle aurait hérité <strong>de</strong> la tare originelle. Il y eut bien une union entre Anne et Joachim<br />

pour le transfert du dépôt sacré, mais une union exempt <strong>de</strong> toute sensualité précise <strong>Marie</strong><br />

d'Agréda. 38<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Le Divin Potier, dans Sa Sainte Volonté, ne prit pas <strong>de</strong> l’argile comme Il le fit avec le<br />

premier couple. Le corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> fut formé uniquement à partir <strong>de</strong> ce dépôt sacré, <strong>de</strong> ce<br />

germe Immaculé. Et <strong>Marie</strong> naquit ainsi Immaculée.<br />

C'est ainsi que le germe Immaculée issu d'aussi loin que du paradis terrestre, et même<br />

plus encore, <strong>de</strong> la Sainte Trinité, servit à l'incarnation <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. <strong>Marie</strong> est la<br />

Vie-même <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, <strong>de</strong> cette Création achevée. Par l'Esprit Saint qui créa jadis son esprit<br />

et qui plus tard forma son corps, <strong>Marie</strong> peut à juste titre être déclarée la Divine<br />

Immaculée Conception.<br />

Autres éléments explicatifs<br />

La faute d'Adam et Eve entraîna l'esclavage <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>scendance aux désirs <strong>de</strong> leurs corps<br />

à cause <strong>de</strong> la naissance du corps par le corps. <strong>Dieu</strong> n'avait pas prévu dans son Plan <strong>de</strong> la<br />

création <strong>de</strong> l'humanité que l'homme et la femme donnent la vie <strong>de</strong> la même manière que<br />

les êtres <strong>de</strong> la création animale. En procréant le premier <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong> la race humaine<br />

d'une manière uniquement corporelle, ils réduisirent du même coup toute leur<br />

<strong>de</strong>scendance à cette forme <strong>de</strong> procréation, avec les conséquences qui en suivirent. L'âme<br />

résiste difficilement aux désirs du corps. Elle ne le domine pas entièrement. L'homme est<br />

ainsi plus enclin à pécher et il doit vivre maintenant avec cette faiblesse. Le baptême et<br />

les sacrements effacent en nous cette tache originelle. Ils nous redonnent la grâce ainsi<br />

que les principales vertus. Ils peuvent aussi effacer les péchés commis après l'âge <strong>de</strong><br />

raison. L'Eucharistie contribue également à nous communiquer la force même du Christ.<br />

Mais l'héritage du péché originel continue à <strong>de</strong>meurer en nous avec toutes ses faiblesses.<br />

Le péché d'Adam et Eve fut grave car ils ont voulu s'approprier du pouvoir créateur que<br />

<strong>Dieu</strong> leur avait confié non pas à <strong>de</strong>s fins personnelles mais pour qu'ils puissent s'en servir<br />

en étroite collaboration avec la volonté divine. S'ils n'avaient pas essayé <strong>de</strong> voler à <strong>Dieu</strong><br />

le pouvoir <strong>de</strong> créer la matière corporelle, les hommes ne seraient pas dominés à leur<br />

naissance par la concupiscence et l'attrait du plaisir <strong>de</strong>s sens qui sont la vue, l'ouïe,<br />

l'odorat, le toucher et le goût. <strong>Dieu</strong> bénit quand même cette forme <strong>de</strong> procréation<br />

corporelle dans la fidélité conjugale à cause <strong>de</strong> l'impossibilité <strong>de</strong> l'homme et la femme <strong>de</strong><br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

propager la race humaine autrement. Le mariage est bien une conséquence <strong>de</strong> la Faute<br />

Originelle. Il est un état <strong>de</strong> pénitence qui exige le renoncement, la prière, le jeûne et dont<br />

le but est l'accroissement du Royaume <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. La procréation par l'homme et la femme<br />

telle que désirée initialement par <strong>Dieu</strong> excluait l'acte charnel et la sensualité. Après la<br />

création d'Eve, <strong>Dieu</strong> avait accordé à Adam la faculté <strong>de</strong> se reproduire dans la sainteté et<br />

la pureté. Si ce n'eut été <strong>de</strong> la Faute <strong>de</strong> nos premiers parents, les enfants naîtraient sur ce<br />

plan terrestre d'une manière différente nous dit Anne-Catherine Emmerick (et bien<br />

d'autres révélations) dans ses écrits sans toutefois en donner explicitement les détails.<br />

Afin que <strong>Marie</strong> soit exemptée <strong>de</strong> la Faute Originelle et qu'elle naisse pure et sans tache,<br />

sa conception ne pouvait donc pas se produire par la procréation corporelle telle que nous<br />

la connaissons actuellement. Sa conception <strong>de</strong>vait se faire telle que <strong>Dieu</strong> l'avait désiré<br />

initialement pour nous. <strong>Marie</strong> est donc née comme auraient dû naître tous les enfants <strong>de</strong><br />

la Terre sans la Faute Originelle.<br />

Le sang qui est versé dans le calice à chaque messe est le même sang que Jésus reçu <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong>, le même sang qu'Il a aussi versé au Calvaire, par lequel <strong>Dieu</strong> avait le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong><br />

racheter l'homme du péché et <strong>de</strong> la Faute Originelle. Ce sang se <strong>de</strong>vait donc d'être d'une<br />

pureté parfaite, sans avoir <strong>de</strong> lien avec le sang issu <strong>de</strong> la procréation corporelle qui est à<br />

l'origine <strong>de</strong> la Faute Originelle. Il faut que ce soit une chair et un sang in<strong>de</strong>mnes du virus<br />

mortel du péché originel qui se transmet génétiquement. Une chair et un sang purifiés <strong>de</strong><br />

cette contagion héréditaire qui, comme un microbe, souille le sang <strong>de</strong> l'humanité. Le<br />

corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> ne peut donc provenir d'une union charnelle entre Anne et Joachim. Tout<br />

<strong>de</strong>ux, aussi saints et aussi pures soient-ils, sont quand même fils et fille d'Adam, conçus<br />

avec la tare du péché d’origine. Le dépôt sacré, germe <strong>de</strong> l'Immaculée, était déjà pain et<br />

vin, chair et sang, pré<strong>de</strong>stiné à former le corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et le corps <strong>de</strong> Jésus, en vue <strong>de</strong><br />

notre Ré<strong>de</strong>mption. 39 Le corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est ainsi préservé non seulement pour elle même<br />

mais aussi pour l'Enfant à venir.<br />

Jésus fut conçu par l'Esprit Saint dans le sein <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et non par la procréation<br />

corporelle. Et c'est précisément à cause <strong>de</strong> cela que ne lui a pas été appliqué la<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

condamnation « Tu retourneras en poussière », 40 commune à tous les coupables enfants<br />

d'Adam. Par son Ascension, il est le premier-né <strong>de</strong>s ressuscités avec sa chair. La Mère <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong>, n'ayant pas elle non plus été conçue par la procréation corporelle, n'est pas non plus<br />

retournée en poussière, étant elle aussi exempte <strong>de</strong> cette condamnation commune parce<br />

que sans tache. Il aurait été inconcevable aussi que la chair qui avait été l'Arche<br />

d'Alliance du Verbe pour en faire l'Homme-<strong>Dieu</strong>, tombe en pourriture et en poussière.<br />

Avec son Assomption, <strong>Marie</strong> est ainsi la première-née. <strong>Marie</strong> est donc « morte » comme<br />

auraient dû « mourir » tous les enfants <strong>de</strong> la Terre sans la Faute Originelle. Cette mort<br />

n'aurait pas été une mort mais plutôt une dormition.<br />

La mission manquée du paradis terrestre<br />

Le paradis terrestre était un lieu sur la terre qui avait été gardé intact et où les influences<br />

du mal n'avaient aucune prise. Il était <strong>de</strong>stiné à s'étendre et à prendre une étendue qui<br />

éventuellement aurait fini par couvrir toute la surface <strong>de</strong> la terre. Les frontières du paradis<br />

terrestre étaient défendues par <strong>de</strong>s anges. Cette zone bénie était riche <strong>de</strong> plantes et <strong>de</strong><br />

végétation, et bien <strong>de</strong>s animaux y avaient trouvé refuge. Ils étaient à l'abri <strong>de</strong>s maladies et<br />

<strong>de</strong>s agressions et ils n'étaient pas possible aux animaux agressifs <strong>de</strong> pénétrer dans le<br />

paradis puisque les anges protégeaient les frontières. Les animaux et la vie végétale se<br />

partageaient le paradis dans une parfaite harmonie. Mais lorsque les anges furent chassés<br />

du paradis terrestre à cause du péché, plus rien ne protégeait cette zone et tout finit par<br />

être saccagé. 41<br />

Il n'y avait pas seulement que <strong>de</strong>s animaux agressifs à l'extérieur du paradis terrestre.<br />

Dans ses visions, Anne-Catherine Emmerick dit que la plus grosse difficulté que<br />

rencontrèrent Adam et Eve en sortant du paradis fut les bandits. Il y avait donc <strong>de</strong>s<br />

femmes et <strong>de</strong>s hommes méchants sur la terre quand vinrent Adam et Eve. Pour sa part le<br />

célèbre médium américain Edgar Cayce, mort en 1945, dénombrait plusieurs centaines <strong>de</strong><br />

milliers <strong>de</strong> personnes sur la terre au moment où ils furent chassés du paradis terrestre.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Des hommes et <strong>de</strong>s femmes étaient donc déjà sur terre à leur arrivée et ce, <strong>de</strong>puis bien<br />

longtemps. Un autre indice qui le laisse croire est que lorsque Caïn, après avoir tué Abel,<br />

fut chassé du « sol fertile » d'E<strong>de</strong>n, la Genèse mentionne qu'il alla séjourner au pays <strong>de</strong><br />

Nod à l'orient d'E<strong>de</strong>n 42 et qu'il <strong>de</strong>vint alors un « constructeur <strong>de</strong> ville ». 43 On construit <strong>de</strong>s<br />

villes et <strong>de</strong>s maisons pour <strong>de</strong>s hommes évi<strong>de</strong>mment, et non pour <strong>de</strong>s animaux,<br />

démontrant bien que <strong>de</strong>s hommes existaient déjà à l'extérieur <strong>de</strong> l'E<strong>de</strong>n. D'ailleurs on lit<br />

également que <strong>Dieu</strong> mis un signe d'une tribu sur Caïn lors <strong>de</strong> son expulsion afin <strong>de</strong> le «<br />

premier venu ne le tue pas » 44 , cela venant renforcir l'idée qu'il y avait déjà <strong>de</strong>s hommes<br />

sur terre.<br />

Le rôle d'Adam et Eve étaient <strong>de</strong> voir à l'expansion du paradis terrestre. Ils étaient pour<br />

ainsi dire <strong>de</strong> parfaits missionnaires venus pour sauver ces peupla<strong>de</strong>s en leur annonçant le<br />

Royaume <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et la vie sainte pour y arriver. Ils avaient les talents et la science<br />

nécessaire pour accomplir leur mission. Pour prendre une comparaison, ils <strong>de</strong>vaient faire<br />

la même chose que les missionnaires font <strong>de</strong>puis le début du christianisme: aller porter le<br />

message <strong>de</strong> l'Evangile pour faire <strong>de</strong> tous les hommes <strong>de</strong> parfaits fils d'homme en même<br />

temps que <strong>de</strong> parfaits fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Quand les missionnaires partent en mission dans <strong>de</strong>s<br />

pays moins développés, c'est pour leur enseigner le message <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, mais aussi pour<br />

faire avancer leur civilisation dans tous les domaines. Ils avaient comme mission celle<br />

d'ai<strong>de</strong>r la race humaine à remonter <strong>de</strong> la condition <strong>de</strong> péché dans lesquelles ces peupla<strong>de</strong>s<br />

vivaient. Mais finalement la mission échoua.<br />

Avant d'entreprendre leur gran<strong>de</strong> aventure, <strong>Dieu</strong> permit qu'Adam et Eve furent mis à<br />

l'épreuve. Et malheureusement, après avoir été séduit par le Tentateur, Adam et Eve<br />

succombèrent et préférèrent goûter au fruit défendu plutôt que <strong>de</strong> respecter la consigne<br />

qu'ils avaient reçue <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Il y eu bien union entre Adam et Eve mais ceux-ci choisirent<br />

l'union corporelle au lieu d'une sainte union exempt <strong>de</strong> tout sensualité comme <strong>Dieu</strong> l'avait<br />

désiré. Le fruit défendu dont il est question dans la Genèse n'est pas une pomme comme<br />

la pensée populaire aime se l'imaginer mais bien l'accouplement sexuel comme on le<br />

retrouve dans le règle animal. Leur relation fit qu'ils tombèrent dans l'animalité, au même<br />

niveau que les autres hommes et femmes situés à l'extérieur <strong>de</strong> l'E<strong>de</strong>n. Désormais, les<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

enfants seraient conçus et enfantés comme ceux <strong>de</strong>s animaux. Et c'est <strong>de</strong> cette manière<br />

qu'Eve donna naissance à Caïn et Abel. La mission manquée d'Adam et Eve fit <strong>de</strong> sorte<br />

qu'il n'y avait plus espoir que le paradis terrestre corrige cette situation par l'étendu qu'elle<br />

était supposée prendre. Cela eu comme conséquence d'empirer la condition du genre<br />

humain dans le péché, les rendant plus faibles pour résister aux tentations <strong>de</strong> la chair. La<br />

chute d'Adam et Eve peut être considérée comme une secon<strong>de</strong> chute, la première étant<br />

celle <strong>de</strong> l'homme lui-même, <strong>de</strong> toutes ces peupla<strong>de</strong>s qui étaient présentes sur la terre, sans<br />

parler aussi <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s anges déchus qui, selon certains auteurs, se serait possiblement<br />

produite en même temps que ces hommes. Quelle que soit la forme qu’elle prend, la<br />

chute correspond toujours à un rejet puis à l’oubli du Divin par la conscience incarnée.<br />

Désormais la race humaine <strong>de</strong>venait comme un peuple d’êtres qui n’étaient plus animés<br />

que par l’instinct animal, voués ainsi à la mort du corps et <strong>de</strong> l’âme.<br />

S'ils avaient restés innocents et fidèles au Seigneur, Eve aurait enfanté sans douleur et<br />

tous les <strong>de</strong>ux auraient atteints leur <strong>de</strong>stin final sans lutte ni fatigue. Pareillement pour<br />

toute la <strong>de</strong>scendance d'Adam, les douleurs n'auraient pas été nécessaires pour leur faire<br />

atteindre leur but ultime: être un vrai fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> par le Christ qu'ils ont engendré en eux.<br />

C'est en effet ce qu'est le chrétien accompli : un autre Christ. Le dépôt sacré dont Adam<br />

était porteur aurait servi à la naissance <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>scendance.<br />

Mais la faute a engendré la condamnation. Et avec la condamnation sont venues les<br />

fatigues et les peines <strong>de</strong> toute espèce. Pour <strong>de</strong>venir « enfant <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> » sont maintenant<br />

nécessaires <strong>de</strong>s fatigues physiques, morales et spirituelles. Mais malgré ces fatigues<br />

soutenues, il y a quand même l'espoir certain du salut final.<br />

Adam et Eve furent ainsi les artisans <strong>de</strong> leur propre malheur. Ayant désobéit à <strong>Dieu</strong>, leur<br />

péché fit <strong>de</strong> sorte qu'ils furent chassés du paradis terrestre. Ils ne leur étaient plus possible<br />

alors <strong>de</strong> poursuivre le plan que <strong>Dieu</strong> avait pour eux. Mais <strong>Dieu</strong> avait en réserve un autre<br />

plan.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Rien n'est inconnu à <strong>Dieu</strong>. <strong>Dieu</strong> n'agi pas « en espérant », comme parfois nous les<br />

hommes l'écrivons incorrectement, mais « en sachant ». Le mot « espérer » ne peut pas<br />

être appliqué à <strong>Dieu</strong>. L'espoir est pour nous qui ne connaissons pas le futur. Pas pour<br />

<strong>Dieu</strong>. Il n'y a rien que <strong>Dieu</strong> ne connaisse <strong>de</strong>puis l'Eternité. <strong>Dieu</strong> ne serait pas <strong>Dieu</strong> s'Il ne<br />

savait pas tout. <strong>Dieu</strong> connaît tout, y compris le <strong>de</strong>stin <strong>de</strong>s individus et celui <strong>de</strong>s<br />

collectivités.<br />

<strong>Dieu</strong> a voulu soumettre sa création à l'épreuve. Et pour ce faire il a pris l'une <strong>de</strong>s plus<br />

parfaites créatures 45 sachant fort bien que cette créature commettrait un péché d'orgueil et<br />

<strong>de</strong> rébellion à cause <strong>de</strong> sa vanité <strong>de</strong> vouloir être comme <strong>Dieu</strong>. Mais <strong>Dieu</strong> a agi <strong>de</strong> la sorte<br />

pour nous montrer en même temps l'incommensurable mesure <strong>de</strong> son amour. <strong>Dieu</strong> qui<br />

aimait les hommes, voulait leur pardonner cette horrible faute originelle qui pesait sur<br />

leur <strong>de</strong>stin sans leurs laisser la possibilité <strong>de</strong> revenir à <strong>Dieu</strong> pour <strong>de</strong>venir, comme<br />

l’Eternel avait promis à l’origine, <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> avec un avenir divin.<br />

Avant la création <strong>de</strong> l'homme, et donc avant l'épreuve, <strong>Dieu</strong> avait déjà établi le moyen par<br />

lequel l'homme serait libéré <strong>de</strong> l'esclavage <strong>de</strong> la corruption pour ensuite recevoir la liberté<br />

glorieuse <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> en touchant sa part d'héritage dans le Royaume céleste. Par<br />

conséquent, <strong>Dieu</strong> n'a pas voulu notre chute, notre faiblesse ou notre ruine. Il nous a créés<br />

pour se donner un peuple <strong>de</strong> fils. Et sachant que nous n'allions pas persistés dans la<br />

Grâce, il a prédisposé, avant même <strong>de</strong> nous créer, le moyen le plus saint et puissant qui<br />

soit pour nous sauvés et qu'on reçoivent notre part dans son Royaume.<br />

Le dépôt sacré, ce germe qui <strong>de</strong>vait servir à donner naissance à la <strong>de</strong>scendance d'Adam,<br />

lui fut retiré avant qu'il ne pèche afin qu'il ne soit pas contaminé par la faute. Ce dépôt<br />

sacré s'est donc vu confier une nouvelle mission, celle par lequel allait sortir le Salut du<br />

mon<strong>de</strong>. Après sa désobéissance, <strong>Dieu</strong> avait gratifié Adam d'une vision durant son<br />

sommeil, lui montrant qu'une vierge viendrait et réparerait la chute. Mais il ne sut pas<br />

quand cela allait se produire et, jusqu'au moment où Eve mit au mon<strong>de</strong> une fille, il fut<br />

très triste car sa femme ne lui donnait que <strong>de</strong>s fils. 46<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Ce secret, qui s’appelait « dépôt sacré » car il n’était gardé que pour les patriarches,<br />

consistait au « projet fou » que <strong>Dieu</strong> mit en route quelques millénaires après l’avoir<br />

confié à ses Patriarches. Au fil <strong>de</strong>s ans il fut protégé et transporté <strong>de</strong> diverses manières.<br />

La lignée qui <strong>de</strong>vait donner naissance à Jésus avait reçu le germe <strong>de</strong> la bénédiction en vue<br />

<strong>de</strong> l'Incarnation <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Il fut ce Germe juste que <strong>Dieu</strong> confia à David. 47 Il aboutira<br />

finalement quelques milliers d'année plus tard chez Joachim.<br />

Anne et Joachim étaient <strong>de</strong>s êtres pieux mais ils étaient stériles et profondément attristés<br />

<strong>de</strong> l'être. Au comble <strong>de</strong> leur douleur, ils promirent <strong>de</strong> consacrer à <strong>Dieu</strong> l'enfant qui leur<br />

sera accordé si leur prière est exaucée. Leur prière trouve grâce auprès <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et par un<br />

ordre du Très-Haut, Joachim s'unit avec Anne mais, contrairement à Adam et Eve, ils le<br />

firent dans une pureté parfaite où toute sensualité fut absente <strong>de</strong> leur relation ne donnant<br />

aucune possibilité au péché originel <strong>de</strong> venir s'infiltrer. Et <strong>Marie</strong>, née <strong>de</strong> leur prière, est<br />

consacrée à <strong>Dieu</strong>.<br />

Anne et Joachim reprirent donc d'une certaine façon l'une <strong>de</strong>s taches qu'auraient dû<br />

accomplir Adam et Eve. A partir du dépôt sacré porté cette fois-ci par Joachim, et non<br />

pas par Adam, le corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> fut conçu Immaculé avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Esprit Saint dans le<br />

sein d'Anne. Et <strong>Marie</strong> à son tour enfanta par la suite, toujours avec l'intervention divine<br />

<strong>de</strong> la troisième personne <strong>de</strong> la Trinité, Jésus le Christ. Et c'est ainsi que <strong>Marie</strong> donna<br />

naissance à une nouvelle génération <strong>de</strong> fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Ce n'est plus la <strong>de</strong>scendance d'Adam<br />

et Eve, mais celle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Ce que disent les écritures<br />

Le Nouveau Testament ne fait jamais allusion à la naissance particulière <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Cette<br />

connaissance semble avoir été volontairement occulté aux gens <strong>de</strong> l'époque jusqu'à nos<br />

jours, faute <strong>de</strong> ne pas avoir possiblement la maturité nécessaire pour supporter cette vérité<br />

dont l'ampleur, il faut bien l'avouer, dépasse largement les limites <strong>de</strong> la compréhension<br />

humaine. D'ailleurs les évangiles et les autres textes du Nouveau Testament parlent très<br />

peu <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, laissant toute la place au message et à la mission <strong>de</strong> Jésus-Christ.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Par la volonté Divine, le Secret <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> fut bien gardé. Si aujourd'hui les temps sont<br />

mûres pour qu'il nous soit révélé, ce n'est sûrement pas parce que nous sommes plus aptes<br />

à comprendre, et encore moins dû à nos mérites. C'est d'avantage une pure grâce <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

désirant instruire son peuple sur la place qu'occupe <strong>Marie</strong> dans le plan du Salut et sur le<br />

rôle qu'elle est appelée à y jouer, tout particulièrement en ces temps-ci où une nouvelle<br />

ère est sur le point <strong>de</strong> naître.<br />

Toutefois, sans être très explicites, certains passages du Nouveau Testament laisseraient<br />

entrevoir un mystère entourant les circonstances <strong>de</strong> la venue du messie.<br />

Les pharisiens et les juifs <strong>de</strong> l'époque semblaient croire que la venue du messie sur terre<br />

serait empreinte <strong>de</strong> mystère, qu'il serait difficile d'en déterminer clairement son origine.<br />

Lorsqu'ils virent Jésus se manifester et proclamer qu'Il était le Christ, ils eurent <strong>de</strong>s<br />

doutes car ils étaient capables <strong>de</strong> retracer ses liens <strong>de</strong> parenté et rien en apparence<br />

concernant sa venue ne semblait anormale. Ils disaient en effet : « Mais lui, nous savons<br />

d'où il est, tandis que le Christ, à sa venue, personne ne saura d'où il est. » 48 Ils durent<br />

avouer cependant dans un autre passage que l'origine <strong>de</strong> son autorité à enseigner leur était<br />

inconnue : « Nous savons, nous, que <strong>Dieu</strong> a parlé à Moïse; mais celui-là, nous ne savons<br />

pas d'où il est. » 49 Mais Jésus leur fit clairement comprendre à un moment donné que leur<br />

connaissance à son sujet n'était pas aussi bonne qu'ils le croyaient et qu'ils ne savaient<br />

absolument rien <strong>de</strong> l'origine <strong>de</strong> sa provenance : « Bien que je me ren<strong>de</strong> témoignage à<br />

moi-même, mon témoignage est valable, parce que je sais d'où je suis venu et où je vais;<br />

mais vous, vous ne savez pas d'où je viens ni où je vais. » 50<br />

Bien que l'origine <strong>de</strong> sa venue leur était totalement inconnue, la réponse <strong>de</strong> Jésus au<br />

questionnement <strong>de</strong>s pharisiens laisse sous-entendre cependant que leur attente concernant<br />

l'avènement du messie était juste, c'est-à-dire que le Christ ne suivrait probablement pas<br />

tout le processus normal d'enfantement pour se manifester sur le plan terrestre.<br />

Même s'il n'est pas fait référence à la mère du Verbe dans ses passages bibliques, il est<br />

logique <strong>de</strong> croire que celle-ci n'a pu <strong>de</strong>meurer étrangère à ce processus anormal<br />

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d'enfantement <strong>de</strong> l'Homme-<strong>Dieu</strong>. Un autre verset pourrait même laisser croire qu'elle<br />

aurait vécu une naissance hors du commun.<br />

Jésus déclara en effet : « Je vous le dis : <strong>de</strong> plus grand que Jean parmi les enfants <strong>de</strong>s<br />

femmes, il n'y en a pas; et cependant le plus petit dans le Royaume <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> est plus<br />

grand que lui. » 51 L'expression « parmi les enfants <strong>de</strong>s femmes » fait référence au<br />

processus normal d'enfantement <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes sur terre. Curieusement<br />

Jésus n'affirme pas que c'est sa mère la plus gran<strong>de</strong>. Le plus grand, né à la manière <strong>de</strong>s<br />

hommes, c'est Jean-Baptiste. Il est compréhensible qu'Il ne disent pas que c'est Lui le plus<br />

grand puisque <strong>Marie</strong> n'a pas connu d'homme pour le concevoir dans son sein. Jésus n'est<br />

donc pas né comme tous les enfants <strong>de</strong>s femmes. Mais qu'en n'est-il <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>?<br />

Logiquement qui est le plus grand? Celui qui <strong>de</strong> ses lèvres annonce la venue du messie?<br />

Ou bien celle qui donne naissance au messie? Laquelle <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux personnes doit avoir<br />

la plus gran<strong>de</strong> pureté intérieure? Laquelle a dû être comblée le plus <strong>de</strong>s faveurs divines?<br />

Le Précurseur du Christ ou bien la Mère du Christ? Sans rien vouloir enlever à Jean-<br />

Baptiste, il est logique <strong>de</strong> croire que <strong>Marie</strong> est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lui. Toutefois Jésus ne dit pas<br />

que c'est <strong>Marie</strong> la plus gran<strong>de</strong>, mais bien Jean-Baptiste. Cette précision <strong>de</strong> Jésus laisse<br />

sous-entendre que <strong>Marie</strong> ne serait pas née elle non plus à la manière <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s<br />

femmes. Jésus ne pouvait donc pas affirmer que c'était sa mère la plus gran<strong>de</strong> puisqu'elle<br />

se situe tout comme Lui dans une catégorie à part.<br />

Ces quelques citations bibliques laissent présager que Jésus et <strong>Marie</strong> ne seraient pas nés à<br />

la manière <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s femmes. Considérant la nature exceptionnelle et surnaturelle<br />

<strong>de</strong> leur naissance, dans les <strong>de</strong>ux cas, il est logique <strong>de</strong> croire qu'une intervention divine dû<br />

être nécessaire pour la conception <strong>de</strong> leur corps.<br />

Est-ce une conception virginale?<br />

Pour qu'une conception soit qualifiée <strong>de</strong> virginale, il faut nécessairement que la femme<br />

ait conçu tout en <strong>de</strong>meurant vierge, qu'elle n'ait eu aucun rapport avec un homme. Et<br />

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comme dans « virginal » il y a également le mot virginité, il advient que la femme ne doit<br />

jamais avoir eu dans sa vie <strong>de</strong> relation sexuelle avant <strong>de</strong> concevoir.<br />

Dans le cas <strong>de</strong> Sainte Anne, peut-on vraiment parler d'une conception virginale <strong>de</strong> <strong>Marie</strong><br />

en son sein? Probablement pas. Même si dans leur union il n'y eut pas <strong>de</strong> procréation<br />

corporelle, il y eut quand même une certaine forme <strong>de</strong> procréation entre homme et femme<br />

car Anne a eu besoin <strong>de</strong> Joachim pour que le germe Immaculé se retrouve dans son sein.<br />

D'autre part Jésus précise dans son message à J.N.S.R. qu'Anne n'était pas vierge. Donc<br />

la conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> en Sainte Anne ne peut être déclarée virginale. Anne-Catherine<br />

Emmerick explique ce point par le fait que Anne et Joachim aurait déjà eu un enfant dans<br />

leur jeunesse après leur mariage au temps ils habitaient encore chez le père <strong>de</strong> Anne.<br />

C'était une fille qu'ils appelèrent <strong>Marie</strong>. Mais les parents ne reconnurent pas en elle<br />

l'enfant <strong>de</strong> la Promesse que <strong>Dieu</strong> leur avait faite car les signes prédits ne se manifestèrent<br />

pas à sa naissance. Quelque temps après, Anne et Joachim partirent pour habiter dans leur<br />

propre maison. Mais la petite fille d'Anne continua <strong>de</strong> vivre auprès <strong>de</strong> ces grands parents.<br />

Anne et Joachim persévérèrent dans une vie austère pendant plusieurs années après la<br />

naissance <strong>de</strong> leur première fille, désirant ar<strong>de</strong>mment la bénédiction qui leur avait été<br />

promise. Ils vécurent toutes ces années dans la continence et l'espérance. Ce n'est<br />

finalement que dix ans plus tard que la Vierge <strong>Marie</strong> naquit. Ces précisions d'Anne-<br />

Catherine Emmerick semblent toutefois contredire un message reçu <strong>de</strong> J.N.S.R où Jésus<br />

précise clairement qu'Anne n'eut qu'un seul enfant, <strong>Marie</strong> sa mère. 52 Toujours est-il que si<br />

Jésus précise dans son message à J.N.S.R qu'Anne n'était pas vierge, c'est probablement<br />

parce que Anne et Joachim auraient déjà eu par le passé <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> nature sexuelle,<br />

ne serait-ce que pour constater finalement qu'elle était stérile puisqu'elle n'avait jamais<br />

réussi à tomber enceinte.<br />

Cependant dans le Protévangile <strong>de</strong> Jacques une phrase dite par Anne avait suscité<br />

quelques questionnements dans l'Eglise relativement à la conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Anne<br />

s'écrie : « Voici : la veuve n'est plus veuve et la stérile, moi, a conçu en son sein. » Les<br />

théologiens et les exégètes s'étaient <strong>de</strong>mandés s'il fallait en comprendre qu'elle a conçu<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

sans l'intervention naturelle <strong>de</strong> son époux et donc <strong>de</strong> manière virginale. L'interprétation<br />

qu'ils en firent fut <strong>de</strong> donner à ce passage la portée d'une annonce prophétique où Anne<br />

célèbre au présent ce qui va s'accomplir au futur. La tradition a toujours refusé à <strong>Marie</strong><br />

une naissance virginale, ne pouvant être le privilège que <strong>de</strong> Jésus. Toutefois l'auteur <strong>de</strong> ce<br />

récit apocryphe, sans vouloir faire nécessairement allusion à une conception virginale,<br />

avait peut-être désiré signifier par cette expression qu'Anne n'avait pas conçu <strong>Marie</strong> <strong>de</strong><br />

façon normale.<br />

Des jumeaux non i<strong>de</strong>ntiques<br />

Nous avons abordé précé<strong>de</strong>mment comment Adam et Eve avaient désobéi à <strong>Dieu</strong>. Il y a<br />

un autre point intéressant à observer dans la chute d'Adam et Eve et qui concerne la<br />

naissance <strong>de</strong> Caïn et d'Abel.<br />

Dans la Genèse il est mentionné qu'Eve goûta au fruit défendu <strong>de</strong>ux fois tandis qu'Adam<br />

n'y goûta qu'une seule fois. Et <strong>de</strong> leur union naquit <strong>de</strong>ux enfants sans qu'il soit mentionné<br />

qu'il y ait eu une autre union entre la naissance <strong>de</strong> Caïn et celle d'Abel. Les <strong>de</strong>ux enfants<br />

d'Eve étaient en fait <strong>de</strong>s jumeaux non i<strong>de</strong>ntiques, chacun issu d'un père différent. Les<br />

jumeaux i<strong>de</strong>ntiques proviennent <strong>de</strong> la division d’un seul ovule fécondé par un<br />

spermatozoï<strong>de</strong>, formant ainsi <strong>de</strong>ux embryons ayant le même co<strong>de</strong> génétique. Pour leur<br />

part les jumeaux non i<strong>de</strong>ntiques proviennent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ovules fécondés chacun par un<br />

spermatozoï<strong>de</strong> différent. Ils ont donc un co<strong>de</strong> génétique différent et ils pourraient même<br />

être <strong>de</strong> sexe opposé. La première fois qu'Eve goûta au fruit défendu, elle le fit avec un<br />

autre qu'Adam. La question est <strong>de</strong> savoir avec qui elle aurait eu cette première relation.<br />

Selon le livre apocryphe d'Hénock 53 c'est par un ange, plus précisément par un fils <strong>de</strong>s<br />

dieux, qu'Eve fut séduite. Cela n'est pas sans rappeler le passage <strong>de</strong> la Genèse faisant<br />

allusion à ces fils <strong>de</strong>s dieux qui prirent comme épouse les filles <strong>de</strong>s hommes. 54 Selon la<br />

mystique alleman<strong>de</strong> Anne-Catherine Emmerick et également le livre d'Hénock, c'est suite<br />

à la chute d'Adam et Eve que les autres fils <strong>de</strong>s dieux commencèrent à contracter mariage<br />

avec les filles <strong>de</strong>s hommes, ce qui donna naissance à la race <strong>de</strong>s géants dont la Genèse<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

fait allusion et dont également Anne-Catherine Emmerick parle longuement dans ses<br />

écrits. Qui étaient ces fils <strong>de</strong>s dieux? Plusieurs auteurs ont formulé leur propre hypothèse.<br />

Quoiqu'il en soit, leur péché d'avoir pris comme épouse les filles <strong>de</strong>s hommes fut<br />

gran<strong>de</strong>ment punis par <strong>Dieu</strong> car ils furent par la suite projetés sur la terre. L'histoire <strong>de</strong> la<br />

chute <strong>de</strong>s anges dont fait allusion l'Apocalypse pourrait bien leur être associée. 55<br />

Toujours selon la mystique alleman<strong>de</strong>, la race <strong>de</strong>s géants aurait été exterminée lors du<br />

déluge. Mentionnons aussi que d'autres auteurs ont plutôt avancé comme hypothèse<br />

qu'Eve aurait eu sa première relation avec l'un <strong>de</strong>s hommes situé à l'extérieur <strong>de</strong> l'E<strong>de</strong>n.<br />

Après avoir goûté une première fois au fruit défendu, la Genèse mentionne qu'Eve alla en<br />

offrir à Adam. Celui-ci succomba à la proposition d'Eve. Sa secon<strong>de</strong> relation sexuelle elle<br />

l'aurait eu ainsi avec Adam. De ce double accouplement, <strong>de</strong>ux enfants forts différents<br />

virent le jour.<br />

Abel était pasteur et Caïn cultivait le sol. Ils firent <strong>de</strong>s offran<strong>de</strong>s à <strong>Dieu</strong> selon ce qu'ils<br />

produisaient. L'offran<strong>de</strong> d'Abel fut acceptée mais non celle <strong>de</strong> Caïn. Celui-ci en fut très<br />

irrité. Jaloux, Caïn tua Abel. Abel était bon alors que Caïn ne l'était pas. Abel plaisait à<br />

<strong>Dieu</strong>, mais son frère non. Caïn fut le fruit <strong>de</strong> la première relation sexuelle qu'Eve aurait<br />

eu avec un autre. Et c'est <strong>de</strong> Caïn qu'Eve donna naissance en premier. Abel provenait <strong>de</strong><br />

la semence d'Adam, fruit <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> relation d'Eve. Et Abel sortit le second <strong>de</strong>s<br />

entrailles d'Eve.<br />

Il existe une autre histoire dans la Bible où <strong>de</strong>s jumeaux non i<strong>de</strong>ntiques seraient nés suite<br />

à un comportement similaire à celui que connurent Adam et Eve. Il n'est pas rare en effet<br />

<strong>de</strong> voir dans la Bible les mêmes erreurs humaines se répéter. Il s'agit du cas <strong>de</strong> Rebecca,<br />

épouse d'Isaac, mère d'Esaü et <strong>de</strong> Jacob. 56 Esaü était le premier né. Il était roux et poilu,<br />

ne ressemblant aucunement aux autres membres <strong>de</strong> la famille contrairement à Jacob qui<br />

était pratiquement le portrait <strong>de</strong> sa mère. Selon la loi, c'était le premier né qui <strong>de</strong>vait<br />

recevoir la bénédiction paternelle.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Même si Jacob n'était pas le premier né, sa mère, Rebecca, tenait absolument à ce que se<br />

soit Jacob et non Esaü qui reçoive la bénédiction du père afin que cette bénédiction<br />

<strong>de</strong>meure dans la tradition familiale. Elle savait bien, elle, que le père <strong>de</strong> Jacob était Isaac<br />

et que celui d'Esaü était un autre homme avec qui elle avait eu une relation. Et c'est en ce<br />

sens qu'il faut comprendre la phrase que <strong>Dieu</strong> dit à Rebecca lorsqu'Il lui mentionne qu'il y<br />

avait <strong>de</strong>ux nations dans son sein. Finalement, par une ruse <strong>de</strong> la mère, Esaü vendit son<br />

droit d'aînesse à Jacob contre un plat <strong>de</strong> lentilles rouges. Et profitant du fait qu'Isaac était<br />

pratiquement <strong>de</strong>venu aveugle, c'est Jacob qui reçu la bénédiction du père et non Esaü<br />

conformément à la prophétie que <strong>Dieu</strong> avait faite à Rebecca : l'aîné servira le ca<strong>de</strong>t.<br />

La préexistence <strong>de</strong>s âmes<br />

L'Eglise ne semble pas accepter ouvertement le concept <strong>de</strong> la préexistence <strong>de</strong> la Vierge<br />

avant sa naissance comme Eugène Vintras l'avançait. D'ailleurs elle avait déjà condamné<br />

à une certaine époque la thèse d'Origène sur la préexistence <strong>de</strong>s âmes en général. Et le<br />

second concile oecuménique <strong>de</strong> Constantinople, en 553, avait ratifié la condamnation<br />

d'Origène sur ce point. Saint Thomas d'Aquin, docteur <strong>de</strong> l'Eglise, aborda également ce<br />

thème dans « La somme contre les gentils » pour résoudre les arguments par lesquels<br />

certains prétendaient prouver l'éternité ou du moins la préexistence <strong>de</strong>s âmes.<br />

Même si l'Eglise n'admet pas ce concept, d'autres auteurs avancèrent qu'il faut bien<br />

admettre la préexistence <strong>de</strong> toutes les âmes dans Adam pour expliquer la transmission du<br />

péché originel à toute l'humanité. A ce propos, une ancienne croyance dans le Judaïsme<br />

semblait admettre ce fait. Selon la mystique juive soixante myria<strong>de</strong>s d'âmes seraient<br />

issues <strong>de</strong> la différenciation d'Adam. Et chacune <strong>de</strong> ces parcelles d'Adam fut à un certain<br />

moment incarnée dans un corps d'Israélite. Pour avancer cette affirmation, ils firent<br />

référence à ce passage <strong>de</strong> l'Exo<strong>de</strong> où il est question <strong>de</strong>s 600000 Israélites qui quittèrent<br />

l'Egypte avec Moïse lorsque le Pharaon consentit à les laisser partir à la suite <strong>de</strong>s dix<br />

malheurs. 57 Et le processus <strong>de</strong> division se serait poursuivit par la suite. Quoique cette<br />

théorie est discutable, l'idée cachée <strong>de</strong>rrière serait peut-être intéressante à approfondir.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Il n'est pas dans mon intention ici <strong>de</strong> débattre à fond ce sujet car ce n'est pas l'objet <strong>de</strong> cet<br />

ouvrage. Mais curieusement cette même idée <strong>de</strong> la préexistence <strong>de</strong> la Vierge fut reprise<br />

par Anne Catherine Emmerick comme le mentionne les quelques passages déjà cités. Et<br />

pourtant les écrits <strong>de</strong> la voyante, contrairement à ceux <strong>de</strong> Eugène Vintras, ne furent pas<br />

rejetés par l'Eglise. L'erreur d'Eugène Vintras aurait été en fait <strong>de</strong> parler d'une conception<br />

virginale <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> en Sainte Anne, alors qu'il aurait dû seulement affirmer qu'elle fut<br />

conçue du Saint Esprit.<br />

Cela étant dit, la mention <strong>de</strong> Vintras sur la préexistence <strong>de</strong> la Vierge avant sa naissance<br />

ne serait peut-être pas à rejeter. Toujours dans le livre « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne<br />

alliance » d'Anne-Catherine Emmerick, la mystique relate une autre vision qu'elle eut<br />

d'un moment où, après la chute originelle, <strong>Dieu</strong> montra aux anges comment il allait<br />

restaurer le genre humain :<br />

« Je vis le roc <strong>de</strong> pierres précieuses d'Adam paraître <strong>de</strong>vant <strong>Dieu</strong>, tout<br />

resplendissant, comme s'il avait été apporté par <strong>de</strong>s anges; ce roc était taillé<br />

en <strong>de</strong>grés, il s'agrandit, il <strong>de</strong>vint un trône, une tour, qui s'élargit jusqu'à tout<br />

contenir. Les neuf choeurs d'anges se tenaient tout autour, et, au-<strong>de</strong>ssus d'eux<br />

dans le ciel, je vis l'image <strong>de</strong> la Vierge. C'était <strong>Marie</strong>, non dans le temps, mais<br />

dans l'éternité, en <strong>Dieu</strong>. Elle était quelque chose qui sortait <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. La<br />

Vierge pénétra dans la Tour qui s'ouvrait <strong>de</strong>vant elle, et ce fut comme si elle<br />

s'i<strong>de</strong>ntifiait au monument. Quelque chose apparut, qui sortait <strong>de</strong> la très Sainte<br />

Trinité et se dirigea vers la Tour pour entrer en elle. » 58<br />

Dans les révélations reçues <strong>de</strong> Maria Valtorta, il est également question <strong>de</strong> la<br />

préexistence <strong>de</strong> la Vierge avant sa naissance. Jésus mentionne :<br />

« <strong>Marie</strong>, pont pacifique qui relie le Ciel et la Terre, elle est la Très-Aimée qui<br />

par sa seule présence obtient miséricor<strong>de</strong> pour les pécheurs. Dans les siècles<br />

qui ont précédé le Christ, lorsque les prévarications <strong>de</strong>s hommes<br />

accumulaient les nuages <strong>de</strong>s divins châtiments sur l'humanité à l'esprit<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

orgueilleux et à la cervelle dure, en contemplant, dans sa Pensée, celle qui<br />

<strong>de</strong>puis toujours avait été établie Arche <strong>de</strong> la Parole divine, Source <strong>de</strong> la<br />

Grâce, Siège <strong>de</strong> la Sagesse, <strong>Joie</strong> pacifique <strong>de</strong> son Seigneur, <strong>Dieu</strong> a dispersé<br />

les nuages du châtiment inévitable, et il a concédé un répit supplémentaire à<br />

l'Humanité qui attendait le Salut. La voix <strong>de</strong> la Vierge non encore née: "Paix!<br />

Pitié! O mon Seigneur!". Son parfait amour et sa parfaite obéissance étaient<br />

connus <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> avant que l'Etoile très pure ne soit dans le mon<strong>de</strong>. Sacrifice<br />

<strong>de</strong> suave o<strong>de</strong>ur, ils apaisaient la colère du Seigneur. Et dans les siècles qui<br />

ont suivi le Christ, <strong>Marie</strong> est toujours paix et miséricor<strong>de</strong> pour l'Humanité. » 59<br />

Quelques théologiens ont vu aussi une application faite à <strong>Marie</strong> <strong>de</strong> ce passage du livre<br />

<strong>de</strong>s Proverbes qui vise directement la Sagesse :<br />

« Yahvé m'a créée, prémices <strong>de</strong> son oeuvre, avant ses oeuvres les plus<br />

anciennes. » 60<br />

Créée avant tous les âges, <strong>Marie</strong> a été consacrée et pré<strong>de</strong>stinée bien avant sa naissance à<br />

être la Mère du Verbe. L'Incarnation <strong>de</strong> la Vierge est un évènement qui avait été prévu et<br />

planifié dans la pensée <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> <strong>de</strong>puis les origines <strong>de</strong> la création.<br />

Ce concept <strong>de</strong> préexistence <strong>de</strong> l’âme avant sa naissance ne serait pas le propre <strong>de</strong> la<br />

Vierge mais semblerait s'étendre à l'ensemble <strong>de</strong> l'humanité. Dans les visions <strong>de</strong> Maria<br />

Valtorta, Jésus fera allusion une fois à l'existence <strong>de</strong>s âmes avant leur incarnation sur<br />

terre. 61 De même dans la Bible quelques versets semblent s'y reporter :<br />

« Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton<br />

livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient <strong>de</strong>stinés, avant qu’aucun<br />

d’eux existe. » 62<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

« Avant que je t’aie formé dans le ventre <strong>de</strong> ta mère, je te connaissais, et<br />

avant que tu sois sorti <strong>de</strong> son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi<br />

prophète <strong>de</strong>s nations. » 63<br />

Paul dans sa Lettre aux Ephésiens va dans le même sens en affirmant que, dès avant la<br />

fondation du mon<strong>de</strong>, <strong>Dieu</strong> nous avait élus dans le Christ pour être saints et immaculés en<br />

sa présence. 64<br />

L'Immaculée Conception toujours un mystère<br />

Le mystère <strong>de</strong> l'Immaculée Conception n'est pas évi<strong>de</strong>nt à comprendre. Pas étonnant qu'il<br />

ait suscité et qu'il continue <strong>de</strong> susciter tant <strong>de</strong> controverse parmi les membres du clergé.<br />

Notre <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> compréhension dépendra toujours <strong>de</strong> notre faculté à comprendre les<br />

choses <strong>de</strong> l'esprit et <strong>de</strong> la connaissance que nous aurons <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> la Chute. On ne<br />

peut espérer comprendre le mystère <strong>de</strong> l'Immaculée Conception si on néglige d'y voir un<br />

lien avec la désobéissance <strong>de</strong> nos premiers parents. D'ailleurs il y aurait tellement à<br />

méditer sur la Chute. Quoiqu'il en soit, il n'en <strong>de</strong>meure pas moins que l'Immaculée<br />

Conception constitue un évènement exceptionnel dans l'histoire du Salut.<br />

Le Secret révélé <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> apporte toutefois un peu plus <strong>de</strong> lumière sur le mystère <strong>de</strong><br />

l'Immaculée Conception. Pour concevoir le corps <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, l'Esprit Saint utilisa le germe<br />

Immaculé qu'Adam avait reçu <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> au Paradis Terrestre. Comme ce dépôt sacré lui fut<br />

retiré avant qu'il ne pèche avec Eve, sa nature immaculée <strong>de</strong>meura préservée. Ce dépôt<br />

sacré s'est vu alors confier une nouvelle mission. Pour se faire, <strong>Dieu</strong> se choisissa un<br />

peuple à qui Il confia la responsabilité d'en prendre soin. Avec ce don que <strong>Dieu</strong> fit aux<br />

hébreux, l'expression « le Salut vient <strong>de</strong>s Juifs » vient subitement d'être enrichi d'un<br />

élément pour le moins assez inattendu. Ce n'est plus seulement parce que <strong>Dieu</strong> s'est<br />

manifesté à ce peuple tout au long <strong>de</strong> son histoire et que le messie est né parmi eux que le<br />

Salut vient <strong>de</strong>s Juifs. C'est aussi parce que ce peuple fut dès le début le garant du dépôt<br />

sacré et ce pendant <strong>de</strong>s siècles, se le transmettant <strong>de</strong> génération en génération, jusqu'au<br />

jour où finalement il était temps au messie <strong>de</strong> naître sur terre.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

L'histoire du Judaïsme semble n'avoir laissé aucune trace <strong>de</strong> ce dépôt sacré quoiqu'une<br />

information assez particulière ne manque pas <strong>de</strong> soulever quelques interrogations. Dans<br />

les révélations <strong>de</strong> J.N.S.R. il est question d'une preuve <strong>de</strong> cette conception Immaculée <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong> par l'Esprit Saint :<br />

« (...) Ma Sainte grand-mère qui a eu son enfant unique conçue du Saint<br />

Esprit, Ma Sainte Mère, née <strong>de</strong> Sainte Anne, conçue du Saint Esprit. Pourquoi<br />

ceux qui ont la preuve matérielle <strong>de</strong> cette information, la cachent-il encore?<br />

» 65<br />

Cet élément <strong>de</strong> preuve serait-ce un texte ancien? Ou un résidu matériel <strong>de</strong> ce dépôt sacré<br />

ou <strong>de</strong> ce qui fut jadis son enveloppe? Une preuve scientifique? Et qui possè<strong>de</strong> cet élément<br />

<strong>de</strong> preuve? Le texte ne le précise pas. Peut-être sera-t-il dévoilé un jour.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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1 Bulle « Ineffabilis Deus », définition dogmatique <strong>de</strong> la Conception immaculée <strong>de</strong> la<br />

bienheureuse Vierge <strong>Marie</strong> du 8 décembre 1854.<br />

2 Dans les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, Jésus affirme à la voyante que <strong>Marie</strong> n'aurait pas<br />

coûté un seul sou à <strong>Dieu</strong> pour sa ré<strong>de</strong>mption.<br />

3 J.N.R.S., « Et voici que le voile se déchire par le Souffle puissant <strong>de</strong> l'Esprit Saint et<br />

qu'apparaît, comme un soleil flamboyant, le Secret <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>; Témoins <strong>de</strong> la Croix; Actes<br />

<strong>de</strong>s apôtres, 4, 3e partie », Editions Résiac, 2003.<br />

4 Luc 1,35<br />

5 Matthieu 1,20<br />

6 Matthieu 1,22-23<br />

7 Bulletin trimestriel <strong>de</strong> l'Association « Dozulé Paix et <strong>Joie</strong> par la Croix du Seigneur »,<br />

No 34 du 28 mars 2004.<br />

8 Messe <strong>de</strong> l'Immaculée.<br />

9 Pie XII, Encyclique Fulgens corona, 1953<br />

10 Jean-Paul II, Angélus du 8 février 2004<br />

11 Luc 1,47<br />

12 Saint Epiphane, PG 42,748<br />

13 Saint Augustin, De Genesi ad litteram, Ench. Patrist. RJ 1704<br />

14 Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique III q. 27 a. 2.<br />

15 Révélations I,9<br />

16 <strong>Marie</strong> d'Agréda, « Vie divine <strong>de</strong> la Très Sainte Vierge <strong>Marie</strong> », chapitre 1.<br />

17 Dom Guéranger, L'Année liturgique – Temps après la Pentecôte, Tome IV, Oudin<br />

Edit., Paris 1912, imprimatur 1911, pp. 511-516.<br />

18 Anne-Catherine Emmerick, « Visions d'Anne-Cathérine Emmerick », Tome I, page 30.<br />

19 Maria Valtorta, « L'évangile tel qu'il m'a été révélé », Tome 1, page 28.<br />

20 Concile <strong>de</strong> Trente, cité dans l'encyclique Ecclesia <strong>de</strong> Eucharistia, 2003, chapitres 1 à<br />

15.<br />

21 Dans la Bible, le verbe connaître signifie parfois avoir <strong>de</strong>s relations sexuelles.<br />

22 Les Pères <strong>de</strong> l'Eglise n'ont pas hésité à dire que dans la Sainte Eucharistie <strong>Dieu</strong> nous<br />

donne à manger la chair <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Le Sauveur, dit Saint Augustin, a pris sa chair <strong>de</strong> la<br />

chair <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et il nous a donné à manger la chair <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> pour notre salut. La chair <strong>de</strong><br />

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Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Jésus, dit-il encore dans le sermon sur l'Annonciation, est la chair <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, et quoique<br />

cette chair ait été glorifiée, elle est restée telle qu'elle avait été prise <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

23 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », Téqui, 1977. Voir<br />

les pages <strong>de</strong> 175 à 187.<br />

24 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 47.<br />

25 Anne-Catherine Emmerick, « La vie <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> », page 61 et 62.<br />

26 L'Ecclésiastique (ou Sirac) 24,2-3<br />

27 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 35.<br />

28 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 36.<br />

29 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 49.<br />

30 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 183.<br />

31 Pour le lecteur familiarisé avec la langue chaldéenne, voir les textes suivants : Par<br />

Toledoth, p. 340; ibid., p. 335; Béreschith, p. 155; T'rurrab. 251, etc.<br />

32 Coran 33,72<br />

33 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 182.<br />

34 Anne-Catherine Emmerick précise que cette coupe était pleine d'un liqui<strong>de</strong> rouge et<br />

elle avait l'impression que c'était comme du sang, comme le sang d'Isaac. Voir « Les<br />

mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 146.<br />

35 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 146 et 147.<br />

36 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 185.<br />

37 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 185.<br />

38 <strong>Marie</strong> d'Agréda, « Vie divine <strong>de</strong> la Très Sainte Vierge », chapitre 1.<br />

39 Un phénomène intéressant s'est produit aux mois <strong>de</strong> mai 2003 et mai 2004 où <strong>de</strong>ux<br />

icônes <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, appartenant au Padre Maria Chiriatti vivant à Alberobello<br />

dans les Pouilles, ont versé <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> sang. Des échantillons du sang <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong><br />

l'image <strong>de</strong> la Vierge et celui apparu sur le visage <strong>de</strong> Jésus ont été recueillis et furent<br />

envoyés au Laboratoire <strong>de</strong> Génétique <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Bologne, spécialisé dans<br />

l'analyse <strong>de</strong> l'ADN. Les tests en laboratoire ont démontré que le sang examiné est du sang<br />

humain <strong>de</strong> groupe AB, masculin, et qu'il est i<strong>de</strong>ntique pour les <strong>de</strong>ux échantillons. Mais ce<br />

qui est particulier est que le rapport <strong>de</strong> l'examen d'ADN mentionne que la configuration<br />

<strong>de</strong>s traits génétiques trouvés dans le chromosome Y ne correspond à aucune <strong>de</strong>s<br />

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configurations présentes dans la banque <strong>de</strong> données mondiales, et qu'il est tellement rare<br />

qu'il faut le considérer comme presque unique. Un <strong>de</strong>s savants aurait même déclaré que<br />

ce sang humain semble provenir d'un autre mon<strong>de</strong>. L'hypothèse alors que le corps <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong> et le corps <strong>de</strong> Jésus furent formés, non pas à partir <strong>de</strong>s corps d'Anne et <strong>de</strong> Joachim,<br />

mais plutôt à partir d'une substance unique qu'Anne-Catherine Emmerick appelle dépôt<br />

sacré, semble <strong>de</strong> plus en plus plausible.<br />

40 Genèse 3,19<br />

41 Selon les visions <strong>de</strong> Sainte Hil<strong>de</strong>gar<strong>de</strong> et d'Anne-Catherine Emmerick, le paradis<br />

terrestre n'aurait pas été détruit. Après la chute il aurait été rendu inaccessible sur la plan<br />

strictement terrestre. Lorsque Adam et Eve l'eurent quitté, celui-ci fut retiré par les anges<br />

<strong>de</strong> ce plan-ci <strong>de</strong> la terre pour l’élever à un niveau vibratoire supérieur. Dans son livre «<br />

Les messages », le frère Joseph-François relate une vision similaire qu'il eut du paradis<br />

terrestre qui, après qu'Adam et Eve en furent chassés, se détacha <strong>de</strong> la terre dans un bruit<br />

terrible pour ensuite s'élever dans les airs. Certains saints personnages <strong>de</strong> l'histoire<br />

chrétienne ont déjà raconté qu'ils furent emportés par leur ange sur le plan où il se situe<br />

présentement. Ils le décrivirent comme un endroit vraiment merveilleux. C'est à cet<br />

endroit qu'Hénock et Elie se seraient retrouvés suite à leur enlèvement. Selon Anne-<br />

Catherine Emmerick, lorsque l'humanité aura été suffisamment purifiée, le paradis<br />

terrestre sera <strong>de</strong> nouveau accessible.<br />

42 Genèse 4,16<br />

43 Genèse 4,17<br />

44 Genèse 4,14-15<br />

45 <strong>Dieu</strong> avait créé à l'origine trois créatures parfaites: Adam, Eve et <strong>Marie</strong>.<br />

46 Anne-Catherine Emmerick, « La vie <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> », page 65.<br />

47 Jérémie 23, 5<br />

48 Jean 7,27<br />

49 Jean 9,29<br />

50 Jean 8,14<br />

51 Luc 7,28<br />

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52 « Ma Sainte grand-mère qui a eu son enfant unique conçue du Saint Esprit, Ma Sainte<br />

Mère, née <strong>de</strong> Sainte Anne, conçue du Saint Esprit. », message <strong>de</strong> Jésus reçu par J.N.S.R.<br />

le 25 octobre 2003.<br />

53 Pierre Jovanovic et Anne-<strong>Marie</strong> Bruyant, « Enoch: Dialogues avec <strong>Dieu</strong> et les anges »,<br />

page 100, 102 et 138.<br />

54 Genèse 6,1-4<br />

55 Apocalypse 12,4<br />

56 Genèse 25,19-34<br />

57 Exo<strong>de</strong> 12,37. Le livre <strong>de</strong>s Nombres mentionne également qu'à la sortie d'Egypte, « Le<br />

total <strong>de</strong>s recensés fut <strong>de</strong> 603550. » (Nombre 1,46) Or en hébreu la valeur numérique <strong>de</strong><br />

Bene'Israël (Fils d'Israël) donne 603550.<br />

58 Anne-Catherine Emmerick, « Les mystères <strong>de</strong> l'ancienne alliance », page 46.<br />

59 Maria Valtorta, « Leçons sur l'épître <strong>de</strong> Saint Paul aux Romains », Centro Editoriale<br />

Valtortiano, 1999, page 103.<br />

60 Proverbes 8,22<br />

61 Dans Maria Valtorta, « L'évangile tel qu'il m'a été révélé », Tome 9, page 31, Jésus en<br />

prière dit : « Regar<strong>de</strong>z, ô âmes qui prendrez un corps dans l'avenir! »<br />

62 Psaumes 139,16<br />

63 Jérémie 1,5<br />

64 Ephésiens 1,4<br />

65 Message <strong>de</strong> Jésus reçu par J.N.S.R. le 25 octobre 2003.<br />

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Chapitre 8<br />

L'Ave Maria<br />

Bienheureuses les lèvres et les contrées où l'on dit Ave Maria.<br />

La prière « Je vous salue <strong>Marie</strong> » est connue aussi sous le nom latin Ave Maria. Elle est<br />

évi<strong>de</strong>mment dédiée à la Vierge <strong>Marie</strong> et elle est <strong>de</strong> loin la prière mariale la plus connue.<br />

Je vous salue <strong>Marie</strong>, pleine <strong>de</strong> grâce.<br />

Le Seigneur est avec vous.<br />

Vous êtes bénie entre toutes les femmes<br />

et Jésus le fruit <strong>de</strong> vos entrailles est béni.<br />

Sainte <strong>Marie</strong>, Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>,<br />

priez pour nous pauvres pécheurs,<br />

maintenant et à l’heure <strong>de</strong> notre mort. Amen.<br />

Cette prière évoque la venue <strong>de</strong> l’archange Gabriel qui annonce à <strong>Marie</strong> la naissance <strong>de</strong><br />

Jésus dans l'Evangile selon Luc. 1 C'est le seul moment dans la Bible où un ange s'incline<br />

<strong>de</strong>vant une créature humaine. Cette prière reprend en premier les paroles <strong>de</strong> l'archange<br />

Gabriel qui, à l'Annonciation, aborda <strong>Marie</strong> en ces termes : « Réjouis-toi, pleine <strong>de</strong><br />

grâces, le Seigneur est avec toi. » L’Eglise a rajouté le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> que l’archange<br />

Gabriel n’a pas prononcé. Puis la prière emprunte les paroles d'Elisabeth alors que <strong>Marie</strong><br />

lui rendait visite : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit <strong>de</strong> tes entrailles est<br />

béni. » Ceci fait allusion à l'archange qui avait dit à <strong>Marie</strong> : « Tu vas être enceinte et tu<br />

mettras au mon<strong>de</strong> un fils que tu as appelleras du nom <strong>de</strong> Jésus. » La <strong>de</strong>uxième partie a<br />

été ajoutée au 5e siècle dans les prolongements du Concile d’Ephèse. C'est d'ailleurs ce<br />

Concile qui avait proclamé <strong>Marie</strong> « Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> ».<br />

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Ave Maria<br />

Je vous salue <strong>Marie</strong>. Cette simple salutation purifie déjà les lèvres et le coeur lorsqu'elle<br />

est dite <strong>de</strong> façon réfléchie et sincère. Dire ces mots, même seulement ces petits mots,<br />

dans un état d'esprit véritable, nous rend déjà meilleur, plus pur, plus charitable, parce<br />

que les yeux <strong>de</strong> notre esprit sont alors fixés sur <strong>Marie</strong> où, à travers cette contemplation, sa<br />

sainteté entre dans notre coeur. Car elle est la source <strong>de</strong>s grâces et <strong>de</strong> la miséricor<strong>de</strong>.<br />

Avant même que <strong>Marie</strong> se soit manifestée (<strong>de</strong> quelque façon que ce soit), son simple<br />

regard tourné vers celui qui la prie est déjà sanctifiant, lui ouvrant les portes <strong>de</strong> la<br />

miséricor<strong>de</strong>. L'amitié avec <strong>Marie</strong> est en effet une source <strong>de</strong> perfection parce qu'elle<br />

inspire et transmet à l'âme ses propres vertus.<br />

Pleine <strong>de</strong> grâce<br />

D'autres diront plutôt comblée <strong>de</strong> grâce qui signifie que <strong>Marie</strong> fut et <strong>de</strong>meure remplie <strong>de</strong><br />

la faveur divine. C'est avec raison que l'archange put dire Pleine <strong>de</strong> grâce. La Grâce était<br />

en elle. La Grâce, c'est-à-dire <strong>Dieu</strong> et la grâce, c'est-à-dire le don <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, qu'elle sut faire<br />

fructifier. Grand en effet fut le don que fit l'Eternel à celle qu'il avait choisie, en la<br />

préservant <strong>de</strong> la faute originelle, pour être le premier tabernacle du corps <strong>de</strong> son Verbe.<br />

D'ailleurs, dans la salutation <strong>de</strong> l'archange, le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> n'est pas mentionné. C'est<br />

Pleine <strong>de</strong> grâce qui semble être le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Parmi toutes les phrases prononcées dans l'Ave Maria, elle est celle qui fait le plus rager<br />

et souffrir Satan lorsqu'il l'entend. Dans son orgueil démesuré, il ne peut accepter<br />

l'humiliante défaite qui lui a été infligée par une fragile créature <strong>de</strong> femme, bien<br />

inférieure à lui par nature, mais plus gran<strong>de</strong> que lui par la grâce. 2 Saint Thomas d’Aquin<br />

précise que <strong>Marie</strong> est la première créature humaine surpassant les anges par sa plénitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> grâce. 3<br />

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Le Seigneur est avec toi<br />

Le Seigneur est toujours avec l'âme qui est dans la grâce. Même lorsque le Tentateur<br />

s'approche, <strong>Dieu</strong> ne s'éloigne pas. Il s'éloigne seulement quand la créature cè<strong>de</strong> au<br />

Tentateur et corrompt son âme. <strong>Dieu</strong> ne peut cohabiter avec l'Ennemi. Alors <strong>Dieu</strong> se<br />

retire. Affligé, il attend que vienne le repentir dans le coeur <strong>de</strong> la créature et qu'elle<br />

rétablisse le lien d'amour avec le Père.<br />

<strong>Marie</strong> était avec <strong>Dieu</strong> et <strong>Dieu</strong> était avec <strong>Marie</strong>. Jamais elle ne se sépara <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. <strong>Marie</strong> a<br />

possédé l'union avec <strong>Dieu</strong> à la perfection, tendant toujours à se fondre davantage en Lui.<br />

L'esprit <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et l'Esprit <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> restèrent fondus ensemble en une étreinte d'amour<br />

qui eut son couronnement au Ciel. Cette union fut la principale force <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> lors <strong>de</strong>s<br />

épreuves.<br />

Tu es bénie entre toutes les femmes<br />

Bénie soit la Femme pure <strong>de</strong>stinée au Seigneur, la Femme victorieuse qui écrase le<br />

Tentateur sous la blancheur éclatante <strong>de</strong> sa nature immaculée. Bénie soit la Mère <strong>de</strong>venue<br />

telle par sainte obéissance à la volonté du Père, par son « oui » qui as permis à <strong>Dieu</strong> <strong>de</strong><br />

gar<strong>de</strong>r la promesse faite à Abraham, aux patriarches et aux prophètes, nous donnant le<br />

sauveur, et qui a soulagé la Terre <strong>de</strong> la condamnation qu'Eve lui avait attirée.<br />

Etre Mère <strong>de</strong> Jésus fut pour <strong>Marie</strong> une grâce dont elle ne peut se glorifier. Parmi les<br />

millions et millions d'âmes créées par le Père, par un insondable décret, Il choisit celle <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong> pour qu'elle soit sans tache. La gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> provient plutôt du fait d'avoir<br />

observé et écouté la parole <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, et d'avoir gardé son âme pure dans les tentations. A<br />

ce niveau les mérites <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> sont immenses et ses bienfaits innombrables. Lorsqu'on<br />

pense à la gloire <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, il faut aussi méditer sur la façon dont elle est parvenue à cette<br />

gloire.<br />

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Et le fruit <strong>de</strong> tes entrailles est béni<br />

Les entrailles <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> ont donné naissance à un Adam sans faute, à un Fils d'Homme<br />

ayant l'Esprit incréé du Père. Le Verbe <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> s'incarnait sur Terre pour la Ré<strong>de</strong>mption<br />

<strong>de</strong> l'humanité. Sur <strong>Marie</strong> ne pesait pas la condamnation d'Eve <strong>de</strong> sorte qu'elle fut au-<br />

<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la misère humaine attribuable à la grossesse et n'enfanta pas non plus dans la<br />

douleur. 4 Sa maternité divine fut pour elle une béatitu<strong>de</strong> mais en même temps source <strong>de</strong><br />

douleur, conformément à la prophétie <strong>de</strong> Siméon, 5 elle qui pourtant ne méritait pas la<br />

douleur.<br />

Sainte <strong>Marie</strong>, Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, priez pour nous pauvres pécheurs<br />

Cette invocation est similaire à celle du « Libère-nous du mal » <strong>de</strong> la prière du Notre<br />

Père. Jésus a reçu tout pouvoir du Père. C’est lui seul qui peut exaucer nos prières. Par sa<br />

prière, <strong>Marie</strong> peut obtenir pour nous auprès <strong>de</strong> son Fils les faveurs que nous lui<br />

<strong>de</strong>mandons sincèrement, avec amour et pour notre bien éternel. Les prières d'intercession<br />

<strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> auprès <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> sont très fortes car <strong>Dieu</strong> ne refuse rien à sa Mère, elle<br />

qui non plus n'a jamais rien refusé à <strong>Dieu</strong>. 6 Le secours <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est ainsi tout puissant<br />

pour nous délivrer du péché et <strong>de</strong> l'enfer.<br />

Maintenant et à l’heure <strong>de</strong> notre mort<br />

A « l’heure <strong>de</strong> notre mort », c’est-à-dire à l’heure <strong>de</strong> la mort physique du corps notre<br />

esprit et notre âme étant blessés par le péché risque aussi <strong>de</strong> périr, <strong>de</strong> connaître la mort<br />

spirituelle. Cette grâce nous ai<strong>de</strong> entre autres choses à choisir la lumière du salut.<br />

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1 Luc 1,26-45<br />

2 « Confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> Jésus à Ses Prêtres et à Ses Fidèles », message du 10 janvier 1977<br />

donné à don Ottavio.<br />

3 Cette affirmation fut aussi révélée à plusieurs mystiques dont Vassula. Voir Vassula, «<br />

La vrai vie en <strong>Dieu</strong>, Supplément 9 », Editions du Parvis et Editions Spirimédia, 1996,<br />

page 158.<br />

4 Ce fait est confirmé par les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta et aussi par un passage biblique <strong>de</strong><br />

l'Ancien Testament : « Avant d'être en travail elle a enfanté, avant que viennent les<br />

douleurs elle a accouché d'un garçon. Qui a jamais entendu rien <strong>de</strong> tel? Qui a jamais vu<br />

chose pareille? » (Isaïe 66,7)<br />

5 Luc 2,34-35<br />

6 Vassula, « La vrai vie en <strong>Dieu</strong>, Supplément 9 », Editions du Parvis et Editions<br />

Spirimédia, 1996, page 156.<br />

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Partie II : <strong>Marie</strong> dans les nombres sacrés<br />

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- 3 -<br />

Le chiffre trois est possiblement le plus sacré <strong>de</strong>s nombres puisque symboliquement il a<br />

toujours représenté la Très Sainte Trinité. Il est aussi le chiffre du Saint-Esprit, la<br />

troisième personne <strong>de</strong> la Trinité. Chez les Mayas, c'était le nombre sacré <strong>de</strong> la femme.<br />

Joseph et la Vierge <strong>Marie</strong> perdirent l'Enfant Jésus pendant trois jours, pour enfin le<br />

retrouver au Temple. 1<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> resta trois mois auprès d'Elisabeth pour la naissance <strong>de</strong> Jean le Baptiste.<br />

Les trois gran<strong>de</strong>s extases <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> au cours <strong>de</strong> sa vie: au moment <strong>de</strong> la<br />

conception, à la naissance <strong>de</strong> Jésus et lors <strong>de</strong> son Assomption.<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> entra dans un sommeil extatique pendant trois jours avant son<br />

Assomption.<br />

Dans les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, le Mystère <strong>de</strong> l'Incarnation du Christ n'est pas montré.<br />

C'est <strong>Marie</strong> elle-même qui le dicte après l'Annonciation : « Dans la joie - parce que,<br />

lorsque j'ai compris la mission à laquelle <strong>Dieu</strong> m'appelait, je fus remplie <strong>de</strong> joie - mon<br />

coeur s'ouvrit comme un lys fermé et il s'en épancha le sang qui fut le terrain pour le<br />

Germe du Seigneur. » 2 Dans les révélations <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda, au 17e siècle en Espagne,<br />

la Vierge donne un peu plus <strong>de</strong> détails expliquant le mystère <strong>de</strong> la conception par trois<br />

gouttes <strong>de</strong> sang qui jaillirent du coeur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> dans sa matrice où l'Esprit Saint s'en<br />

servit pour former l'enfant Jésus.<br />

Dans les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, Jésus explique que <strong>Dieu</strong> avait créé à l'origine trois<br />

êtres parfaits: Adam, Eve et <strong>Marie</strong>.<br />

Le Rosaire <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> correspond à la récitation <strong>de</strong> trois chapelets.<br />

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En octobre 1993 et plusieurs fois jusqu'en avril 1995, à San Antonio Abbate en Italie,<br />

trois images <strong>de</strong> la Madone et une photographie <strong>de</strong> Padre Pio ont versé d'abondantes<br />

larmes et <strong>de</strong>s pleurs <strong>de</strong> sang pendant près d'un an et <strong>de</strong>mi au domicile du carabinier<br />

Antonio Giovanni. Après enquête <strong>de</strong>s autorités ecclésiastiques, toute supercherie a été<br />

écartée. Le phénomène a été aussi accompagné par <strong>de</strong>s guérisons étonnantes.<br />

Au printemps 1991, à Potenza en Italie, quatre femmes auraient vu couler trois larmes <strong>de</strong>s<br />

yeux d'une statuette <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> placée dans une chapelle domestique érigée au<br />

milieu d'un camp <strong>de</strong> préfabriqués hébergeant <strong>de</strong>s sinistrés du séisme <strong>de</strong> 1981.<br />

L'évènement avait attiré l'attention du public sur les conditions d'existence précaires <strong>de</strong>s<br />

sinistrés dix ans après la catastrophe.<br />

- 4 -<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> se tient au centre <strong>de</strong> la Sainte Trinité pour former le chiffre quatre,<br />

symbole <strong>de</strong> la famille, étant considéré comme une autre image du chiffre 1, soit l'unité<br />

entre les membres. Et comme projection <strong>de</strong> l'unité, il est le nombre <strong>de</strong> l'organisation et du<br />

rythme parfait. Symbole <strong>de</strong> la totalité, il est considéré également comme la racine <strong>de</strong><br />

toutes choses. Et pour <strong>de</strong>s raisons anatomiques, il <strong>de</strong>meure le symbole du féminin <strong>de</strong> part<br />

les quatre lèvres sur le corps <strong>de</strong> la femme.<br />

Les quatre dogmes marials reconnus par l'Eglise: le dogme <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

(défini au Concile oecuménique d'Éphèse, en 431); le dogme <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> Vierge Perpétuelle<br />

(défini au troisième Concile <strong>de</strong> Constantinople, en 681); le dogme <strong>de</strong> l'Immaculée<br />

Conception (défini en 1854 et confirmé par la Saint Vierge, à Lour<strong>de</strong>s, en 1858); et le<br />

dogme <strong>de</strong> l'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, élevée au Ciel corps et âme (défini en 1950).<br />

Dans l'un <strong>de</strong>s messages donné par la Vierge <strong>Marie</strong> à Medjugorje, celle-ci énumère les<br />

quatre éléments nécessaires pour la conversion: prière, pénitence, jeûne et sacrifice.<br />

- 6 -<br />

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Le lys, avec ses six pétales disposées en <strong>de</strong>ux rangées <strong>de</strong> trois équidistants, est, chez les<br />

chrétiens, l'emblème <strong>de</strong> Saint Joseph et <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. Le lys est aussi la fleur<br />

mystique <strong>de</strong>s vierges.<br />

Thibaut De Langres attribue aussi ce nombre à la fécondité parce que six est le produit du<br />

premier nombre pair par le premier impair et qu'il est considéré que tout nombre pair est<br />

féminin et tout impair est masculin. C'est sur le Calvaire que <strong>Marie</strong> nous a enfanté pour<br />

donner naissance à la nouvelle génération <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Sa fécondité spirituelle lui<br />

vaut à présent le titre <strong>de</strong> Mère <strong>de</strong>s hommes.<br />

- 7 -<br />

Pour plusieurs auteurs, dont Ambroise, le nombre 7 représente la virginité. Thibaut De<br />

Langres lui accor<strong>de</strong> aussi cet attribut parce qu'il est le seul <strong>de</strong>s neuf premiers nombres qui<br />

n'engendre pas et le seul qui ne soit pas engendré. Il est considéré comme vierge et<br />

représentatif <strong>de</strong> l'Esprit Saint auxquels sont attribuées les mêmes propriétés. Le nombre<br />

sept serait ainsi caractéristique <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, épouse <strong>de</strong> l'Esprit Saint.<br />

Le chapelet <strong>de</strong>s sept douleurs commémorant les sept douleurs <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. La<br />

prière <strong>de</strong> l'Ave Maria est dite 52 fois et celle du Notre-Père 8 fois. Les sept mystères<br />

médités sont dans l'ordre :<br />

1. Le vieillard Siméon annonce à <strong>Marie</strong> qu'un glaive <strong>de</strong> douleur percera son âme.<br />

(Lc 2,25-35)<br />

2. La fuite en Egypte. (Mt 2,13-15)<br />

3. La disparition <strong>de</strong> Jésus. (Lc 2,41-52)<br />

4. <strong>Marie</strong> voit son fils chargé <strong>de</strong> la Croix. (Lc 23,27)<br />

5. <strong>Marie</strong> au pied <strong>de</strong> la Croix. (Jn 19,25-27)<br />

6. <strong>Marie</strong> reçoit le corps inanimé <strong>de</strong> son Fils. (Jn 19,38-40)<br />

7. <strong>Marie</strong> au tombeau <strong>de</strong> Jésus. (Jn 19,41-42)<br />

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La Vierge est parfois représentée avec une couronne au coeur <strong>de</strong> sept roses et aussi sept<br />

poignards piqués sur son coeur, d'où l'appellation Notre-Dame <strong>de</strong>s Sept Douleurs, dont 3<br />

d'un côté et 4 <strong>de</strong> l'autre.<br />

Les sept paroles <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> dans les évangiles. Avec l'ange <strong>de</strong> l'Annonciation, elle n'a pris<br />

la parole que <strong>de</strong>ux fois : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme? »<br />

(Luc 1,34) Et : « Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole. » (Luc<br />

1,38) Ensuite <strong>de</strong>ux autres fois avec sa cousine Elisabeth. D'abord pour la saluer : « Elle<br />

entra chez Zacharie et salua Élisabeth. » (Luc 1,40) Et ensuite pour louer, lorsqu'elle dit :<br />

« Mon âme exalte le Seigneur » (Luc 1,46) Avec son Fils, <strong>de</strong>ux fois encore. La première<br />

dans le temple : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois! ton père et moi, nous<br />

te cherchons, angoissés. » (Luc 2,48) La secon<strong>de</strong>, aux noces : « Ils n'ont pas <strong>de</strong> vin. »<br />

(Jean 2,3) Et aux serviteurs <strong>de</strong> la noce, une fois seulement : « Tout ce qu'il vous dira,<br />

faites-le. » (Jean 2,5) En tous ces cas, elle a toujours très peu parlé, sauf lorsqu'elle s'est<br />

dilatée dans la louange <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et l'action <strong>de</strong> grâce avec son Magnificat. (Luc 1,46-55)<br />

Les chrétiens <strong>de</strong>s premiers siècles faisaient naître la Vierge <strong>Marie</strong> après sept mois <strong>de</strong><br />

gestation.<br />

Dans les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, sept personnes dont six femmes disciples sont<br />

présentes sur le Calvaire lors <strong>de</strong> la crucifixion <strong>de</strong> Jésus : <strong>Marie</strong> sa mère, <strong>Marie</strong> d'Alphée,<br />

<strong>Marie</strong>-Ma<strong>de</strong>leine, Marthe, <strong>Marie</strong> <strong>de</strong> Zébédée, Suzanne et l'apôtre Jean.<br />

- 9 -<br />

Nombre <strong>de</strong> l'homme, en tant que symbole numéral <strong>de</strong> sa gestation, il est aussi<br />

l'expression <strong>de</strong> « la puissance du Saint Esprit », selon Etchegoyen. En tant que produit <strong>de</strong><br />

3 x 3, il est l'expression <strong>de</strong> la perfection, en plus d'être associé au couple. <strong>Marie</strong>, en tant<br />

qu'épouse <strong>de</strong> l'Esprit Saint, permet à Celui-ci à déverser les grâces <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> sur ses<br />

enfants.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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La pratique <strong>de</strong>s neuf premiers vendredis et samedis du mois, <strong>de</strong>mandée par Jésus-Christ à<br />

Sainte Marguerite-<strong>Marie</strong> : le premier étant pour honorer son Sacré Coeur et le second en<br />

guise <strong>de</strong> vénération pour sa Mère. Le samedi est en effet dédié à la Vierge <strong>Marie</strong> pour<br />

commémorer ses peines et sa douleur, entre la mort <strong>de</strong> Jésus et sa résurrection, moment<br />

douloureux qui dura la journée entière sans qu'elle puisse bénéficier <strong>de</strong> la vision <strong>de</strong> son<br />

Fils.<br />

La Sainte Vierge avait un jour déclaré à Anne-Catherine Emmerick : « Toute âme qui, cet<br />

après-midi, récite neuf Ave Maria pour honorer les neuf mois que je passai dans le sein<br />

<strong>de</strong> ma mère, et par dévotion à ma Nativité, et qui prolonge ce pieux exercice durant neuf<br />

jours, offre en quelque sorte chaque jour neuf fleurs aux anges qui les reçoivent dans le<br />

ciel et en font un bouquet pour le présenter à la sainte Trinité, lui <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong><br />

répandre sa grâce sur cette âme. » Elle lui dit aussi une autre fois : « Si les femmes<br />

enceintes solennisaient la vigile <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> par le jeûne et la récitation <strong>de</strong><br />

neuf Ave en l'honneur <strong>de</strong>s neuf mois qu'elle avait passés dans le sein <strong>de</strong> sa mère Anne, si<br />

elles répétaient ce pieux exercice plusieurs fois au cours <strong>de</strong> leur grossesse et à la veille<br />

<strong>de</strong> leur accouchement, la Sainte Vierge elle-même porterait leur prière <strong>de</strong>vant <strong>Dieu</strong> et<br />

leur obtiendrait, en ces circonstances délicates, la grâce d'une heureuse délivrance. » 3<br />

A la fin <strong>de</strong> l'année 1882 et jusqu'en septembre 1883 la Vierge <strong>Marie</strong> est apparue 19 fois à<br />

une jeune fille habitant le quartier <strong>de</strong> la Croix-Rousse à Lyon, Anne-<strong>Marie</strong> Coste, qui<br />

<strong>de</strong>vint par la suite soeur <strong>Marie</strong> <strong>de</strong> l'Eucharistie. Sous les traits <strong>de</strong> Notre Dame <strong>de</strong><br />

Fourvière, la Vierge <strong>Marie</strong> lui est apparue une fois avec l'Enfant-Jésus dans ses bras<br />

tenant un globe surmontée d'une Croix brisée. Elle parla <strong>de</strong> châtiments à propos <strong>de</strong> la<br />

mauvaise conduite <strong>de</strong> la France et elle confia à la jeune fille quelques révélations ou<br />

prédictions dont celle-ci : « Je suis une Mère abandonnée! La cause <strong>de</strong> mon chagrin, c'est<br />

l'ingratitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mon peuple. J'ai bien <strong>de</strong> la peine à retenir le bras <strong>de</strong> mon Fils... II faut que<br />

mon peuple se convertisse, qu'il fasse <strong>de</strong>s pénitences et qu'il prie avec plus <strong>de</strong> ferveur.<br />

Vous ferez faire <strong>de</strong>s neuvaines dans toutes les paroisses, dans toutes les communautés, en<br />

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récitant neuf Pater, neuf Ave Maria avec neuf fois les invocations: "Mère abandonnée,<br />

priez pour nous. Mère affligée par <strong>de</strong>s coeurs ingrats, priez pour nous." »<br />

<strong>Dieu</strong> aurait répandu beaucoup <strong>de</strong> grâces prodigieuses sur la Vierge <strong>Marie</strong> les neuf jours<br />

avant l'Annonciation, selon les visions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda.<br />

- 12 -<br />

Comme produit <strong>de</strong> 3 x 4, ce nombre représente la manifestation <strong>de</strong> la Trinité aux quatre<br />

coins <strong>de</strong> l'horizon. Il est aussi le symbole <strong>de</strong> nourriture matérielle et spirituelle <strong>de</strong> par les<br />

12 pains que le Jésus-Christ rompit à la <strong>de</strong>rnière cène. Ce nombre exprime ainsi le<br />

pouvoir créateur <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et aussi la Mère Divine qui nous donne Jésus-Christ comme<br />

Pain <strong>de</strong> Vie.<br />

<strong>Marie</strong> s'est annoncée comme étant la « Vierge <strong>de</strong> l'Apocalypse » à Don Gobbi du<br />

Mouvement Sacerdotal Marial le 24 avril 1980, ainsi qu'à Trois Fontaines, le 12 avril<br />

1947, lors <strong>de</strong> son apparition à Bruno Cornacchiola, extrémiste protestant endurci, qui<br />

complotait l'assassinat du pape. « Un signe grandiose parut dans le ciel : une femme<br />

revêtue <strong>de</strong> soleil, la lune sous les pieds et une couronne <strong>de</strong> douze étoiles sur la tête. » 4<br />

En l'an 1100 vivait à Ville-Pommeroeul un notable nommé Josse le Barreteur qui<br />

possédait plusieurs terres. Mais il était paralysé <strong>de</strong>puis plusieurs années. Un jour il apprit<br />

que <strong>de</strong>s guérisons avaient été obtenues par l'intercession <strong>de</strong> la Sainte Vierge <strong>de</strong> la Ville<br />

d'Aix-la-Chapelle. La femme <strong>de</strong> Josse ainsi que sa servante entreprirent donc un long<br />

pèlerinage vers Aix-la-Chapelle afin d'implorer sa guérison. Une nuit la Vierge <strong>Marie</strong> lui<br />

apparut. Elle portait l'enfant Jésus sur les bras, un croissant sous les pieds, une couronne<br />

<strong>de</strong> 12 étoiles au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la tête. Elle lui <strong>de</strong>manda <strong>de</strong> construire une chapelle en son<br />

honneur sur une terre qui lui appartenait. Le len<strong>de</strong>main, Josse en parla au curé. La nuit<br />

suivante la Vierge <strong>Marie</strong> renouvela sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> mais Josse ne pouvait accepter sans le<br />

consentement <strong>de</strong> son épouse car la terre lui appartenait. C'est ainsi que pendant leur<br />

sommeil la femme <strong>de</strong> Josse ainsi que sa servante furent ramenées mystérieusement d'Aix-<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

la-Chapelle à Ville-Pommeroeul. Elles constatèrent que Josse était guéri. Josse se rendit<br />

sur le champ choisi par la Vierge <strong>Marie</strong> et trouva un endroit délimité avec un fil <strong>de</strong> soie<br />

lié à <strong>de</strong>s baguettes blanches. De plus, ce champ semé <strong>de</strong> lin <strong>de</strong>puis trois jours seulement,<br />

se trouvait déjà à maturité. Emerveillé <strong>de</strong>vant ces signes, on posa une statue <strong>de</strong> la Vierge<br />

<strong>Marie</strong> à cet emplacement. Avec l'accord <strong>de</strong> l'Evêque <strong>de</strong> Cambrai la chapelle fut érigée.<br />

Sur l'un <strong>de</strong>s côtés <strong>de</strong> la Médaille Miraculeuse <strong>de</strong> Sainte Catherine Labouré, dans le centre<br />

il y a la lettre M <strong>de</strong> laquelle une croix monte avec à sa base une croix transversale qui<br />

passe à travers la lettre M. En-<strong>de</strong>ssous les <strong>de</strong>ux Coeurs <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> : le Coeur <strong>de</strong><br />

Jésus ayant un couronne d'épines et le coeur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> percé d'un glaive <strong>de</strong> douleur. Le<br />

tout est entouré avec une couronne <strong>de</strong> 12 étoiles.<br />

En 1927 la Vierge <strong>Marie</strong> apparaît à Maria Sérapio, en Espagne, toute <strong>de</strong> bleu vêtue avec<br />

une couronne <strong>de</strong> 12 étoiles sur la tête. Elle lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'aller soigner avec son mari les<br />

mala<strong>de</strong>s, les infirmes et les affligés.<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> est apparue dans le petit village <strong>de</strong> Nsimalen, près <strong>de</strong> Yaoundé, la<br />

capitale du Cameroun, en mai 1986. Six adolescents l'avaient alors vue pendant une<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> neuf jours. Le 19 mai en début d'après-midi une jeune fille, Anasthasie, dit<br />

que la Vierge <strong>Marie</strong> lui a donné un Message en 12 points :<br />

1. La Vierge a été chassée <strong>de</strong> Sa Maison, et a été obligée <strong>de</strong> Se réfugier en brousse.<br />

2. La Prière vient du coeur.<br />

3. Quelles que soient les tentations dont nous faisons l'objet, notre fidélité à la prière<br />

du Chapelet (le Rosaire) met <strong>Marie</strong> à nos côtés.<br />

4. La Sainte Vierge ne guérira que les fidèles qui ont Foi et Confiance en Elle.<br />

5. La Sainte Vierge a donné à Anasthasie pouvoir <strong>de</strong> guérir les maladies les plus<br />

désespérées.<br />

6. On prostitue la Religion au Cameroun.<br />

7. On doit prier le Chapelet le matin, l'Angélus à midi, le Chapelet le soir.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

8. Il ne faut pas incriminer les enfants qui ont lancé <strong>de</strong>s cailloux; ils sont les anges<br />

du Seigneur. Ce geste symbolise l'hostilité <strong>de</strong> chrétiens du Cameroun envers la<br />

Sainte Vierge.<br />

9. Nous ne <strong>de</strong>vons pas prier en pensant à nos péchés, passés ou futurs.<br />

10. La Mère <strong>de</strong> Jésus voit nos péchés, même les plus cachés. Si nous avons péché,<br />

nous <strong>de</strong>vons prier : « Maman, je suis tombé sous le coup <strong>de</strong>s tentations et je le<br />

regrette amèrement. Ai<strong>de</strong>-moi à obtenir le Pardon <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. »<br />

11. La récitation du Chapelet est une voie qui mène infailliblement au Ciel.<br />

12. La Vierge <strong>Marie</strong> est venue prendre en mains nos faiblesses et insuffler un souffle<br />

nouveau à la Religion au Cameroun.<br />

Selon les visions d'Anne-Catherine Emmerick, la Sainte Vierge naquit 12 jours avant le<br />

terme ordinaire. 5<br />

- 13 -<br />

Le nombre 13 représente parfois la Mort, Satan, le Diable, l'antique Serpent. Mais il est<br />

aussi pour les chrétiens le nombre représentatif du Christ et également <strong>de</strong> la Vierge<br />

<strong>Marie</strong>, dont la mission est justement d'écraser la tête <strong>de</strong> Satan.<br />

Le nombre 13 se retrouve en effet souvent associé à la Sainte Vierge <strong>Marie</strong>. Son<br />

Assomption eut lieu un vendredi 13, au mois d'août, à 3 heures du soir, selon les visions<br />

<strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda. Cependant, selon les révélations <strong>de</strong> Mary Jane Even datant <strong>de</strong> 1994,<br />

la Vierge serait décédée un 13 août et aurait ressuscité <strong>de</strong>ux jours plus tard, soit le 15 août<br />

pour être ensuite reçu Corps et Ame au Ciel. La première et la <strong>de</strong>rnière apparition <strong>de</strong> la<br />

Vierge <strong>Marie</strong> à Fatima eurent lieu respectivement le 13 mai et le 13 octobre 1917 et c'est<br />

le 13 juillet 1917 que les enfants <strong>de</strong> Fatima eurent leur vision <strong>de</strong> l'Enfer, démontrant ainsi<br />

que le treize est aussi étroitement lié à la souffrance et à la mort. Encore aujourd'hui, en<br />

ces <strong>de</strong>rniers temps, la Vierge apparaît à certains voyants et voyantes que le 13 <strong>de</strong> chaque<br />

mois. Le 13e jour du mois dans la chrétienté serait ainsi particulièrement dédié à la<br />

Vierge <strong>Marie</strong>. D'ailleurs plusieurs messages particuliers reçus ten<strong>de</strong>nt à le démontrer<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

comme c'est le cas dans l'un <strong>de</strong>s messages donnés à une âme privilégiée du Québec, soeur<br />

<strong>Marie</strong>-Danielle surnommée « Buisson d'Épines », où Notre-Seigneur recommandait que<br />

le 13 <strong>de</strong> chaque mois soit en l'honneur <strong>de</strong> sa Mère et établi dans chaque famille. Dans un<br />

autre message donné par la Vierge <strong>Marie</strong> à Soeur Lucie <strong>de</strong> Fatima le 1er mai 1987 en vue<br />

<strong>de</strong> la célébration du 70e anniversaire du jour où elle lui est apparue à Fatima le 13 mai<br />

1917, celle-ci lui <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong> célébrer le 13 <strong>de</strong> chaque mois par <strong>de</strong>s chants et <strong>de</strong>s<br />

louanges en esprit <strong>de</strong> réparation et d'expiation. Rappelons aussi que c'est le 13 mai 1981<br />

qu'eut lieu l'attentat du Pape Jean-Paul II, à la place Saint-Pierre. Celui-ci fut sauvé <strong>de</strong> la<br />

mort en tournant la tête pour regar<strong>de</strong>r une gravure <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Fatima au moment<br />

même où la balle du tireur passait. Par ailleurs la France, consacrée à <strong>Marie</strong> <strong>de</strong>puis Louis<br />

XIII, la célébrait par <strong>de</strong>s processions.<br />

Selon les visions <strong>de</strong> Maria Valtorta, lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> l'Esprit Saint sur les apôtres en<br />

prière dans le Cénacle, le Feu <strong>de</strong> l'Esprit Saint, alors en forme <strong>de</strong> globe très brillant au-<br />

<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la tête <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, se partage en 13 flammes mélodieuses très brillantes pour<br />

<strong>de</strong>scendre sur les 12 apôtres et la Vierge <strong>Marie</strong>. D'autre part, le treizième mystère du<br />

Saint Rosaire <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> se rapporte directement à la Pentecôte.<br />

Sur la Médaille Miraculeuse, le M <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> surmonte la Sainte Croix du Christ, Celui<br />

auquel on associe aussi le chiffre 13. Or la lettre M est la 13e lettre <strong>de</strong> l'alphabet.<br />

Pareillement 13 mots composent l'invocation à la Vierge sur la Médaille Miraculeuse: O<br />

<strong>Marie</strong>, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.<br />

<strong>Marie</strong> aurait donné naissance à Jésus dans une année comptant 13 mois. Lorsque les<br />

hébreux célébrèrent leur première Pâque, ils abandonnèrent le calendrier solaire <strong>de</strong>s<br />

Egyptiens et adoptèrent le calendrier lunaire. Pour maintenir la correspondance entre le<br />

mois <strong>de</strong> Pescha et le début du printemps, ils <strong>de</strong>vaient à tous les trois ans environ<br />

introduire un treizième mois dans l'année.<br />

- 15 -<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Les Pères <strong>de</strong> l'Église rapportent fréquemment 15 aux <strong>de</strong>ux Testaments parce qu'il<br />

constitue la somme <strong>de</strong> 7, le Sabbat, et <strong>de</strong> 8, la Résurrection (la Sabbat représentant la<br />

pério<strong>de</strong> couverte par l'Ancien Testament, et la Résurrection, la pério<strong>de</strong> couverte par le<br />

Nouveau Testament). Pour sa part, J. Boehme l'appelle « désir <strong>de</strong> l'amour divin ». C'est<br />

par <strong>Marie</strong>, Mère du Divin Amour, que <strong>Dieu</strong> nous a donné son Fils. C'est par elle que s'est<br />

réalisée la transition entre l'Ancienne et la Nouvelle Alliance.<br />

Les quinze promesses, les quinze gros grains, les quinze mystères et les quinze dizaines<br />

<strong>de</strong> prières récitées du Rosaire <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. Concernant les mystères, le Pape Jean-<br />

Paul II, dans sa Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae sur le Rosaire, le 18<br />

octobre 2002, en rajouta 5 autres qu'il appela les mystères <strong>de</strong> lumière et qui sont les<br />

suivants: le Baptême <strong>de</strong> Jésus, les Noces <strong>de</strong> Cana, l'annonce du Règne <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, la<br />

Transfiguration <strong>de</strong> Jésus et l'Institution <strong>de</strong> l'Eucharistie.<br />

L'Assomption <strong>de</strong> la Vierge se célèbre le 15 août et elle était âgée <strong>de</strong> 15 ans lors <strong>de</strong><br />

l'Annonciation.<br />

Les 15 fêtes liturgiques par année <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. Trois fêtes mariales sont cependant<br />

considérées comme facultatives :<br />

1. Sainte <strong>Marie</strong> Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>: 1er janvier<br />

2. Présentation <strong>de</strong> Jésus au Temple (Chan<strong>de</strong>leur): 2 février<br />

3. Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s: 11 février (facultative)<br />

4. Annonciation: 25 mars<br />

5. Visitation: 31 mai<br />

6. Coeur immaculé <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>: samedi <strong>de</strong> la 3e semaine après la Pentecôte<br />

7. Notre-Dame du Mont-Carmel: 16 juillet (facultative)<br />

8. Dédicace <strong>de</strong> Sainte-<strong>Marie</strong>-Majeure: 5 août (facultative)<br />

9. Assomption: 15 août<br />

10. <strong>Marie</strong> Reine: 22 août<br />

11. Nativité <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>: 8 septembre<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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12. Notre-Dame <strong>de</strong>s Douleurs: 15 septembre<br />

13. Notre-Dame du Rosaire: 7 octobre<br />

14. Présentation <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>: 21 novembre<br />

15. Immaculée Conception: 8 décembre<br />

Dans ses apparitions à soeur Catherine Labouré, la Vierge <strong>Marie</strong> lui avait <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />

faire fabriquer une médaille miraculeuse. Lors <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong> ces apparitions, la Vierge<br />

portait, à chaque main, quinze anneaux, revêtus d'autant <strong>de</strong> pierreries, d'où jaillissent <strong>de</strong><br />

toutes parts <strong>de</strong>s rayons proportionnés.<br />

Il y avait 15 marches pour accé<strong>de</strong>r au Temple. Les Hébreux avaient l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> les<br />

gravir en chantant les 15 psaumes, comme les 15 vertus menant au Ciel. A l'âge <strong>de</strong> trois<br />

ans, les parents <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> l'amenèrent au Temple pour qu'elle y <strong>de</strong>meure pendant douze<br />

ans. Selon les visions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda et aussi selon E. Amann : « Quand elle - <strong>Marie</strong> -<br />

eut été déposée <strong>de</strong>vant le temple du Seigneur, elle monta en courant les quinze <strong>de</strong>grés,<br />

sans regar<strong>de</strong>r le moins du mon<strong>de</strong> en arrière, ni réclamer l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses parents, comme le<br />

font ordinairement les enfants. »<br />

Le nombre <strong>de</strong>s stations du Chemin <strong>de</strong> croix varia jusqu'au 18e siècle et est finalement<br />

fixé à quatorze par Clément XII et Benoît XIV. En 1958, une quinzième est ajoutée à<br />

Lour<strong>de</strong>s pour intégrer le culte marial : « Avec <strong>Marie</strong> dans l'espérance <strong>de</strong> la résurrection »,<br />

mais les quatorze stations sont restées populaires.<br />

Dans les révélations reçues par Eileen George <strong>de</strong>s Etats Unis au début <strong>de</strong>s années 1980, il<br />

est question d'une gran<strong>de</strong> guerre qui éclatera et qui durera quinze ans. Après quinze<br />

années il y aura une gran<strong>de</strong> paix, une très gran<strong>de</strong> paix. Et le pays <strong>de</strong> la terreur ayant initié<br />

cette guerre tombera aux pieds <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

- 17 -<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

A propos <strong>de</strong> ce nombre, Saint Augustin déclare : « Dans le nombre dix-sept comme dans<br />

ses multiples on trouve un sacrement admirable ». Il est le symbole <strong>de</strong> l'homme<br />

participant aux <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s, céleste et terrestre. Henri Blanquart va dans le même sens<br />

en disant qu'il « représente la jonction entre le mon<strong>de</strong> matériel et le mon<strong>de</strong> spirituel ».<br />

Dix-sept rétablit l'harmonie après les luttes <strong>de</strong> l'existence. Il est l'image <strong>de</strong> l'homme qui a<br />

réussi son mariage intérieur. Selon Guy Tara<strong>de</strong>, c'est aussi le nombre <strong>de</strong> l'Esprit Saint.<br />

<strong>Marie</strong>, Epouse <strong>de</strong> l'Esprit Saint, nous ai<strong>de</strong> à nous rapprocher <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Elle est le pont<br />

entre Ciel et Terre. Elle se fait l'Avocate <strong>de</strong>vant <strong>Dieu</strong> pour que l'homme obtienne le<br />

pardon <strong>de</strong> ses fautes et qu'il trouve miséricor<strong>de</strong>. Ayant ainsi retrouvé la paix intérieure,<br />

l'homme encore sur terre mais animé par l'Esprit Saint peut alors lever les yeux vers le<br />

ciel pour prier son Père Céleste.<br />

La prière du Rosaire <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> est composée <strong>de</strong> 17 Pater et <strong>de</strong> 153 Ave Maria.<br />

Or la somme <strong>de</strong>s 17 premiers nombres donne 153.<br />

Les révélations reçues par Mary Jane Even <strong>de</strong>s Etats-Unis énumèrent au total 17 joies que<br />

connue la Bienheureuse Vierge <strong>Marie</strong>, dont la plus gran<strong>de</strong> fut d'être placée sur le Trône<br />

<strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Nul autre n'a jamais pu acquérir cet honneur.<br />

Raoul Auclair fait remarquer que l'une <strong>de</strong>s apparitions <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> manifeste le<br />

nombre 17. C'était le 17 janvier 1871 (1+8+7+1 = 17) à 17 heures, dans le village <strong>de</strong><br />

Pontmain, composé <strong>de</strong> 17 hameaux. Cette apparition, se déroulant en 17 phases, se<br />

produisit 17 ans après la date <strong>de</strong> l'épanouissement du Mystère <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>: la promulgation<br />

du dogme <strong>de</strong> l'Immaculée Conception. Elle parut <strong>de</strong>vant 70 personnes, ne prononçant<br />

aucune parole, mais écrivit son message en lettres d'or sur le ciel <strong>de</strong> la nuit. Ce message<br />

comportait 70 signes.<br />

Dix-sept jours séparent la fête <strong>de</strong> la Présentation <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, 21 novembre, <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong><br />

l'Immaculée Conception, le 8 décembre.<br />

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Selon les visions d'Anne-Catherine Emmerick, 17 semaines et 2 jours après la<br />

Conception <strong>de</strong> la Sainte Vierge, soit environ au milieu <strong>de</strong> la grossesse d'Anne, celle-ci vit<br />

au cours d'une nuit à côté d'elle comme un petit nuage lumineux. Tout à coup « un rayon<br />

se détacha du nuage, se porta sur son côté et y pénétra sous la forme d'une petite figure<br />

humaine. Anne au même instant se dressa sur sa couche, tout environnée <strong>de</strong> clarté. Elle<br />

fut ravie en extase; son intérieur s'ouvrir <strong>de</strong>vant elle semblable à un tabernacle, et elle y<br />

vit comme une petite vierge toute rayonnante : c'était la vierge dont <strong>de</strong>vait naître bientôt<br />

le salut du mon<strong>de</strong>. Ce fut alors que le petit corps <strong>de</strong> l'enfant tressaillit pour la première<br />

fois sous le coeur maternel. » 6<br />

- 18 -<br />

Pour R. Allendy, ce nombre représente la réalisation <strong>de</strong> l'amour. Il est un symbole <strong>de</strong><br />

bénédiction et <strong>de</strong> louange. A lui seul, le doux nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est déjà source <strong>de</strong> grâces et<br />

<strong>de</strong> bénédictions <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> selon Saint Bonaventure. C'est à ce point que personne ne peut le<br />

prononcer avec piété sans en retirer quelque grâce.<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> était souvent ornée par dix-huit séraphins lorsqu'elle était ravie au ciel<br />

pour être placée à la droite <strong>de</strong> son Fils sur le trône <strong>de</strong> la Sainte Trinité, selon les visions<br />

<strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda.<br />

A Lour<strong>de</strong>s, en 1858, la Vierge apparaît dix-huit fois.<br />

Le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> dans les Evangiles est employé 18 fois : cinq fois chez Matthieu, une<br />

fois chez Marc et douze fois chez Luc.<br />

- 20 -<br />

Ce nombre est associé à la résurrection selon Creusot. Pour Saint Jérome cependant il est<br />

considéré comme néfaste, <strong>de</strong> même que pour J. Boehme et R. Allendy, puisqu'il<br />

représenterait le diable, c'est-à-dire le mon<strong>de</strong> matériel opposé au mon<strong>de</strong> spirituel. Dans<br />

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ses promesses du Rosaire, <strong>Marie</strong> mentionne que celui-ci sera une armure très puissante<br />

contre l’enfer, qu'il substituera dans les coeurs l’amour <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> à l’amour du mon<strong>de</strong> et<br />

que celui qui se confie à elle par le Rosaire ne périra pas. La dévotion au Rosaire <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong> serait ainsi un gage <strong>de</strong> résurrection.<br />

Les 20 mystères du Rosaire <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>. Le Rosaire en son entier se compose,<br />

<strong>de</strong>puis le 16 octobre 2002, <strong>de</strong> 20 dizaines <strong>de</strong> « Je vous Salue <strong>Marie</strong> » suite à l'ajout <strong>de</strong>s 5<br />

mystères lumineux du Pape Jean-Paul II. Ces 20 mystères se divisent en quatre gran<strong>de</strong>s<br />

sections: les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux.<br />

Le chapelet <strong>de</strong>s Coeurs Unis <strong>de</strong> Jésus et <strong>Marie</strong> est composé <strong>de</strong> 20 grains, séparés en cinq<br />

groupes <strong>de</strong> 4 grains, trois petits et un gros. Sur les gros grains, on récite le Notre Père et<br />

sur les petits grains, on récite le Je vous salue <strong>Marie</strong>.<br />

- 21 -<br />

Selon la Bible, ce nombre symbolise la sagesse divine 7 , miroir <strong>de</strong> la lumière éternelle qui,<br />

grâce à sa pureté, traverse et pénètre tout. Pour Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saint-Martin, il est aussi le<br />

nombre <strong>de</strong> terminaison universelle, tant dans le spirituel que dans le corporel. C'est<br />

pourquoi qu'il est parfois considéré comme un symbole <strong>de</strong> maturité et <strong>de</strong> responsabilité<br />

chez un individu. C'est vers l'âge <strong>de</strong> 20 à 21 ans que l'homme atteint sa taille définitive et<br />

que son mental atteint son plein épanouissement. Peut-être est-ce pour cette raison que<br />

certains pays ont choisi l'âge <strong>de</strong> 21 ans comme étant l'âge <strong>de</strong> la majorité.<br />

La Très Sainte Vierge avait 70 ans lorsque a eut lieu son Assomption. Elle vécue 21 ans<br />

après la mort <strong>de</strong> Jésus, tout comme il y avait 21 années entre la présentation <strong>de</strong> Jésus au<br />

Temple à 12 ans et sa mort à 33 ans, selon les visions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda et <strong>de</strong> Maria<br />

Valtorta. Ainsi <strong>Marie</strong>, après l'Ascension <strong>de</strong> Jésus, resta encore 21 ans sur la terre pour<br />

servir <strong>de</strong> Mère attentive et priante à l'Église dans l'enfance, <strong>de</strong> conseillère aussi aux<br />

Apôtres pour toute difficulté pouvant survenir.<br />

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Le texte appelé « Sermo angelicus » ou « Hymne <strong>de</strong> l'ange », que Sainte Brigitte <strong>de</strong><br />

Suè<strong>de</strong> (1303 à 1373) écrivit sous la dictée d'un ange, est composé <strong>de</strong> 21 lettres. Elles<br />

étaient lues au cours <strong>de</strong>s Matines, dans le couvent <strong>de</strong> Vadstena, en hommage à la Mère <strong>de</strong><br />

<strong>Dieu</strong>, comme un Office <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>.<br />

Sainte Anne et Saint Joachim donnèrent naissance à la Vierge <strong>Marie</strong> 21 ans après leur<br />

mariage, selon les visions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda.<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> dans ses apparitions à Medjugorje <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> prier le chapelet pour la<br />

paix principalement pour les prêtres et la paix dans le mon<strong>de</strong>. Ce chapelet se compose <strong>de</strong><br />

21 grains, auquel est ajoutée une médaille et une petite croix. Sur la croix ou la médaille,<br />

on récite le Je crois en <strong>Dieu</strong>. Sur chacun <strong>de</strong>s 7 groupes <strong>de</strong> 3 grains on récite un Notre<br />

Père, un Je vous salue <strong>Marie</strong> et un Gloire au Père<br />

- 24 -<br />

Symbole <strong>de</strong> totalité et d'accomplissement intérieur, <strong>de</strong> la double harmonie du ciel et <strong>de</strong> la<br />

terre. Il représente l'individu conscient et maître <strong>de</strong> lui-même, en harmonie complète avec<br />

la création selon Warrain. Comme multiple <strong>de</strong> douze, le nombre vingt-quatre pourrait<br />

également représenter le peuple <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Alliances: tribus d'Israël et apôtres.<br />

On a l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> représenter la couronne <strong>de</strong> la Vierge avec 24 fleurons, comprenant six<br />

fleurs: lys, crocus, violette, rose, tournesol, camomille. Six astres: Vénus, Bouvier,<br />

l'étoile marine, le Soleil, la Lune, Orion. Et douze pierres précieuses empruntées à<br />

l'Apocalypse et au Pectoral d'Aaron.<br />

Le Coran parle <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> en termes respectueux, voire admiratifs, et invite fréquemment à<br />

« se souvenir » d’elle. Son <strong>de</strong>stin étant lié à tout jamais à celui <strong>de</strong> son fils, c'est par 24<br />

fois que le titre « Jésus, fils <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> » est cité dans le Coran.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Sainte Anne avait 24 ans lorsqu'elle prit comme époux Saint Joachim selon les visions <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong> d'Agréda. Ils furent plus tard les parents <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>.<br />

- 30 -<br />

Ce nombre représente l'équilibre parfait dans l'organisation cosmique. Il exprime la<br />

maturité où l'homme peut finalement récolter ce qu'il a semé. Pour Huguette Hirsig, c'est<br />

l'âge mystique, soit une forme <strong>de</strong> renaissance où la personne entre dans une nouvelle<br />

phase <strong>de</strong> son existence.<br />

Selon les révélations reçues par Maria d'Agréda, la Vierge <strong>Marie</strong> parvenue à l'âge parfait<br />

<strong>de</strong> 30 ans, cessa <strong>de</strong> vieillir. Elle n'aurait jamais changé d'apparence physique <strong>de</strong>puis sa<br />

30e année sur terre, sa beauté étant à la fois intérieure et extérieure.<br />

Dans les apparitions <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> à Lour<strong>de</strong>s, en 1858, celle-ci se nomme en trente<br />

lettres, « Che soy era immaculada counceptiou » se traduisant par : « Je suis l’Immaculée<br />

Conception. »<br />

Dans les révélations <strong>de</strong> frère Joseph-François, la Vierge <strong>Marie</strong> <strong>de</strong>manda un jour aux<br />

prêtres <strong>de</strong> sa localité <strong>de</strong> se consacrer à son Coeur Immaculé, « mais au lieu <strong>de</strong> cela, ils se<br />

moquent gravement <strong>de</strong> Moi. Des milliers <strong>de</strong> titres m'ont été donnés <strong>de</strong>puis 250 ans; en<br />

connaissent-ils aussi peu que 30? »<br />

- 33 -<br />

Selon R. Allendy ce nombre montre la créature libre liée aux plans du Créateur par <strong>de</strong>s<br />

liens <strong>de</strong> justice et d'amour. C'est à l'âge <strong>de</strong> 33 ans que Jésus-Christ mourut par amour sur<br />

la Croix afin d'apaiser la justice du Père pour que nous puissions obtenir miséricor<strong>de</strong>. Si<br />

ce nombre porte le chiffre <strong>de</strong> sa Très Sainte Trinité, 3, c'est pour notamment mettre en<br />

relief les Attributs qui forment le Caractère Saint <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et dont dépend l'Harmonie <strong>de</strong><br />

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tout l'Univers: Amour, Justice et Miséricor<strong>de</strong>. <strong>Dieu</strong> doit faire en sorte qu'aucun <strong>de</strong> Ses<br />

Attributs ne soit contrarié au profit d'un autre.<br />

Les 33 promesses dites par le Seigneur pour ceux qui feront les neuf premiers samedis du<br />

mois, dédiés à la Vierge <strong>Marie</strong> en réparation <strong>de</strong>s offenses et <strong>de</strong>s blasphèmes proférés<br />

contre son Coeur Immaculé. Elle-même aurait ajouté une promesse supplémentaire pour<br />

inciter les gens à cette pieuse pratique.<br />

A partir du 29 novembre 1932 jusqu’au 3 janvier 1933 (couvrant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Avent et<br />

<strong>de</strong> Noël), la Vierge <strong>Marie</strong> apparaît 33 fois à cinq enfants <strong>de</strong>meurant à Beauraing, petit<br />

bourg <strong>de</strong> Belgique dans le diocèse <strong>de</strong> Namur, sous le vocable <strong>de</strong> « <strong>Marie</strong> au Coeur d'Or ».<br />

Les noms <strong>de</strong>s cinq enfants sont Gilberte et Andrée Degeimbre, Albert, Fernan<strong>de</strong> et<br />

Gilberte Voisin. Dans ses messages, <strong>Marie</strong> brosse sommairement la situation du mon<strong>de</strong><br />

en péril et nous enseigne ce que nous <strong>de</strong>vons faire pour changer ces ténèbres en lumière.<br />

La Vierge aurait aussi apparu à 33 reprises à une femme nommée Mirna <strong>de</strong>meurant à<br />

Damas et qui vivrait dit-on <strong>de</strong>s phénomènes plutôt mystiques. Ses mains se mettent<br />

parfois à suinter <strong>de</strong> l'huile et elle souffre quelque fois les plaies du Christ. Et la <strong>de</strong>rnière<br />

fois qu'elle lui est apparue elle lui aurait dit qu'elle ne reviendrait plus jusqu'à ce que les<br />

dates <strong>de</strong> Pâques Catholique et Orthodoxe soient unifiées.<br />

A Rome aux Trois Fontaines, samedi le 12 avril 1947, la Vierge <strong>Marie</strong> apparue à un<br />

protestant, nommée Bruno Cornacchiola, au moment où ce <strong>de</strong>rnier s'apprêtait à rédiger<br />

un article virulent contre l'Immaculée Conception et contre l'Assomption <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Suite<br />

à ce fait, il se convertit à la religion Catholique. Trente-trois ans plus tard, jour pour jour,<br />

<strong>de</strong> la première apparition, soit le 12 avril 1980, le samedi après Pâques (non seulement la<br />

date mais la fête liturgique coïnci<strong>de</strong>), plus <strong>de</strong> trente mille personnes rassemblées sur la<br />

colline <strong>de</strong>s eucalyptus pour la messe anniversaire furent témoins du miracle du soleil<br />

comme il se produisit à Fatima, sauf que le soleil ne menaçait pas <strong>de</strong> fondre sur la terre.<br />

- 37 -<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Selon les Pères <strong>de</strong> l'Église, trente-sept est un symbole christique. Il est le symbole <strong>de</strong> la<br />

parole vivante <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. D'autre part certaines tribus indiennes d'Amérique du Nord<br />

avaient comme symbole <strong>de</strong> spiritualité une croix <strong>de</strong>ssinée dans un cercle dont les<br />

extrémités <strong>de</strong> la croix dépassaient un peu le cercle, symbolisant les quatre étapes <strong>de</strong> la vie<br />

humaine. Le quatrième quart marquait l'âge <strong>de</strong> la sagesse et commençait à l'âge <strong>de</strong> 37<br />

ans. Cet âge est considéré comme marquant une étape importante <strong>de</strong> la vie humaine.<br />

L'homme cesse alors d'être comme un « petit enfant », passant à une maturité strictement<br />

plus adulte. En réalité 37 ne désigne pas tant un nombre d'année <strong>de</strong> vie qu'un temps <strong>de</strong><br />

maturité nécessaire pour qu'un individu puisse entrer dans sa véritable dimension<br />

spirituelle.<br />

Le Rosaire <strong>de</strong> la Sainte Trinité, tel que révélé par la Vierge <strong>Marie</strong> à C. Alan Ames en<br />

1993 compte en tout 37 prières 8 : soit 33 Notre Père, 3 Gloire au Père et une fois la prière<br />

Salve Regina dite à la fin.<br />

Selon les visions d'Anne-Cathérine Emmerick, 70 saintes femmes faisaient parties <strong>de</strong>s<br />

disciples du Christ, dont <strong>Marie</strong> sa mère. Mais il semble que 37 d'entres elles le furent<br />

presque <strong>de</strong>puis le début et d'une manière plus active que le reste <strong>de</strong>s autres. On lit en effet<br />

dans ses écrits : « Il (Jésus) se rendit ensuite à la maison <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, où toutes les femmes<br />

étaient réunies, ainsi que beaucoup <strong>de</strong> ses parents et <strong>de</strong> ses disciples. On prit là un petit<br />

repas. J'ai compté cette nuit toutes les saintes femmes qui, jusqu'à la mort <strong>de</strong> Jésus, firent<br />

partie <strong>de</strong> la communauté chargée <strong>de</strong> l'assister. Il y en eut soixante dix : cette fois, j'en ai<br />

compté déjà trente-sept qui prennent dès à présent une part active à cette oeuvre. Les<br />

filles <strong>de</strong> Lais <strong>de</strong> Naïm, Sabia et Athalie, furent à la fin du nombre <strong>de</strong> celles qui se<br />

portaient partout où leur présence pouvait être utile. Je les ai vues, au temps <strong>de</strong> saint<br />

Etienne, parmi les fidèles qui avaient établi leur domicile à Jérusalem. »<br />

Au 2e siècle l'empereur Dioclétien à Rome fut épris <strong>de</strong> la beauté <strong>de</strong> Sainte Philomène<br />

alors âgée <strong>de</strong> treize ans et il la <strong>de</strong>manda en mariage. Mais comme celle-ci avait déjà fait<br />

voeu <strong>de</strong> virginité (chasteté) à <strong>Dieu</strong>, elle refusa. Quand l'empereur Diocétien apprit sa<br />

décision, il fut troublé et dit : « Si tu ne veux pas <strong>de</strong> mon amour, tu ressentiras mon<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

pouvoir! » Et il donna l'ordre <strong>de</strong> l'enchaîner et <strong>de</strong> la jeter en prison avec seulement du<br />

pain et <strong>de</strong> l'eau chaque jour. Après 37 jours, la Sainte Vierge lui apparut et lui dit qu'elle<br />

<strong>de</strong>vait rester en prison encore trois autres jours et ensuite qu'elle souffrirait à différentes<br />

épreuves. Le quarantième jour elle fut fouettée. Après lui avoir fait subir plusieurs autres<br />

supplices, et <strong>de</strong>vant son refus à son autre proposition <strong>de</strong> mariage, l'empereur la fit<br />

finalement décapiter.<br />

La Cathédrale Notre-Dame <strong>de</strong> Paris compte à l'intérieur 37 chapelles latérales.<br />

- 38 -<br />

Pour R. Allendy ce nombre marque l'initiation individuelle, face à l'organisation et à la<br />

volonté divine, résultant d'un effort d'initiative. Faisant allusion à l'homme guéri par Jésus<br />

à la piscine <strong>de</strong> Bethesda qui était infirme <strong>de</strong>puis 38 ans 9 , Saint Augustin fait <strong>de</strong> ce<br />

nombre le symbole <strong>de</strong> la maladie. Par extension, il symbolise la fin d'un temps d'épreuve<br />

où l'homme peut finalement exprimer librement sa louange à <strong>Dieu</strong>.<br />

La Magnificat <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> 10 est considéré comme un hymne à la joie, une<br />

mosaïque <strong>de</strong> textes <strong>de</strong> l'Ancien Testament que <strong>Marie</strong> a dû longtemps portés dans son<br />

coeur. Certains auteurs mentionnent en effet que le Magnificat contient 38 allusions à <strong>de</strong>s<br />

passages <strong>de</strong> l'écriture dont 18 sont <strong>de</strong>s Psaumes.<br />

C'est en plein hiver janvier 1871 et en pleine guerre que la Vierge <strong>Marie</strong> apparaît à<br />

Pontmain pour visiter son peuple plongé dans l'angoisse. Paris est assiégé, les Prussiens<br />

sont aux portes <strong>de</strong> Laval. Parmi les soldats français, c'est le désordre et la panique. Sur<br />

une population <strong>de</strong> cinq cents habitants, la paroisse <strong>de</strong> Pontmain a vu partir trente-huit<br />

jeunes appelés sous les drapeaux. Aux misères <strong>de</strong> la guerre s'ajoute une épidémie <strong>de</strong><br />

fièvre typhoï<strong>de</strong> et <strong>de</strong> variole. Tout va mal. Mais le 17 janvier 1871 <strong>Marie</strong> apparaît <strong>de</strong>vant<br />

les villageois <strong>de</strong> Pontmain. Une veillée <strong>de</strong> prières s'organise vite. Tout à coup une<br />

ban<strong>de</strong>role se déroule dans le ciel. Lettre après lettre, un message s'inscrit pendant que la<br />

foule chante les litanies <strong>de</strong> la Vierge : « Mais, priez mes enfants, <strong>Dieu</strong> vous exaucera en<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

peu <strong>de</strong> temps. Mon Fils se laisse toucher. » L'armistice sera signé onze jours plus tard et<br />

les allemands ne sont pas entrés à Laval. Les trente-huit soldats mobilisés dans la<br />

paroisse <strong>de</strong> Pontmain reviennent tous in<strong>de</strong>mnes.<br />

- 45 -<br />

Ce nombre symbolise la solidarité qui s'exprime dans la vie <strong>de</strong> tous les êtres selon R.<br />

Allendy. D'autre part, un compas ouvert à quarante-cinq <strong>de</strong>grés indique que la matière<br />

n'est pas complètement dominée, qu'il n'y a pas équilibre parfait entre les forces <strong>de</strong><br />

l'esprit et <strong>de</strong> la matière. Une façon d'exprimer la solidarité entre les hommes est <strong>de</strong> prier<br />

pour les pécheurs afin <strong>de</strong> les libérer <strong>de</strong> l'attrait que la matière porte sur eux et qu'ils<br />

élèvent leur esprit vers <strong>Dieu</strong>.<br />

Sainte Gertru<strong>de</strong> d'Helfta (1256–1303) apprend <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> à réciter chaque jour<br />

<strong>de</strong> l'octave <strong>de</strong> l'Annonciation quarante-cinq Ave Maria, « en mémoire <strong>de</strong>s jours que le<br />

Seigneur mit à croître dans son sein. » Gertru<strong>de</strong> compris qu'il fallait prier pour les<br />

souffrants, pour la persévérance <strong>de</strong>s pénitents et pour le pardon <strong>de</strong>s pécheurs.<br />

A ceux qui diront pendant un an les « Quinze Oraisons » révélées à sainte Brigitte par<br />

Notre Seigneur, Celui-ci promet qu'un total <strong>de</strong> 45 personnes <strong>de</strong> sa lignée seront aidées par<br />

Lui. Ainsi, celui qui fera cette pieuse pratique « délivrera du Purgatoire quinze âmes <strong>de</strong><br />

sa lignée; quinze justes <strong>de</strong> sa même lignée seront confirmés et conservés en état <strong>de</strong> grâce<br />

et quinze pécheurs <strong>de</strong> sa même lignée seront convertis. » D'autres promesses sont<br />

données aussi pour celui qui les dira. La récitation <strong>de</strong> ces Quinze Oraisons doivent être<br />

accompagnés <strong>de</strong> quinze Pater Noster et <strong>de</strong> quinze Ave Maria.<br />

- 49 -<br />

Comme carré <strong>de</strong> sept, valeur numérique représentant la perfection, ce nombre serait un<br />

symbole eschatologique. Jacob Boehme y voit pour sa part le Paradis. Pour R. Allendy il<br />

représenterait le développement <strong>de</strong>s étapes évolutives et <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>grés. Pour le peuple<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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hébreu, le cycle du grand jubilé s'étendait sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 49 années. 11 La<br />

cinquantième année, l'année jubilaire, était une année sabbatique rappelant<br />

symboliquement la libération du peuple hébreu et le don <strong>de</strong> la terre promise. Dans ce<br />

contexte, ce nombre représente une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> peine au bout duquel est<br />

réservé un temps <strong>de</strong> joie et <strong>de</strong> fête. Selon Eckartshausen, il <strong>de</strong>vrait normalement mener à<br />

une ascension spirituelle, à l'illumination. A ce nombre est accordé également une<br />

certaine dignité puisqu'on le retrouve dans les noms <strong>de</strong>s douze Tribus d'Israël renfermant<br />

au total 49 lettres hébraïques et dans la prière du Notre-Père constituée <strong>de</strong> 49 mots latins<br />

sans compter le mot Amen à la fin.<br />

La Vierge <strong>Marie</strong> était âgée <strong>de</strong> 49 ans lors <strong>de</strong> l'Ascension <strong>de</strong> son Fils Jésus.<br />

Le chapelet <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> douleur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, composé <strong>de</strong> 49 grains, est un chapelet dédié<br />

aux souffrances <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>.<br />

Les 49 litanies <strong>de</strong> la Sainte Vierge : Sainte <strong>Marie</strong>, Sainte Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, Sainte Vierge <strong>de</strong>s<br />

Vierges, Mère du Christ, Mère <strong>de</strong> la divine grâce, Mère très pure, Mère très chaste, Mère<br />

toujours vierge, Mère sans tache, Mère aimable, Mère admirable, Mère du bon Conseil,<br />

Mère du Créateur, Mère du Sauveur, Vierge très pru<strong>de</strong>nte, Vierge vénérable, Vierges<br />

digne <strong>de</strong> louange, Vierge puissante, Vierge clémente, Vierge fidèle, Miroir <strong>de</strong> justice,<br />

Siège <strong>de</strong> la sagesse, Cause <strong>de</strong> notre joie, Vase spirituel, Vase honorable, Vase insigne <strong>de</strong><br />

dévotion, Rose mystique, Tour <strong>de</strong> David, Tour d'ivoire, Maison d'or, Arche d'alliance,<br />

Porte du ciel, Etoile du matin, Salut <strong>de</strong>s infirmes, Refuge <strong>de</strong>s pécheurs, Consolatrice <strong>de</strong>s<br />

affligés, Secours <strong>de</strong>s chrétiens, Reine <strong>de</strong>s Anges, Reine <strong>de</strong>s Patriarches, Reine <strong>de</strong>s<br />

Prophètes, Reine <strong>de</strong>s Apôtres, Reine <strong>de</strong>s Martyrs, Reine <strong>de</strong>s Confesseurs, Reine <strong>de</strong>s<br />

Vierges, Reine <strong>de</strong> tous les Saints, Reine conçue sans la tache originelle, Reine élevée<br />

dans les cieux, Reine du très saint Rosaire, Reine <strong>de</strong> la paix.<br />

- 53 -<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Les Juifs ne lisaient plus le chapitre 53 d'Isaïe. Autrefois, en effet, ce passage était<br />

justement appelé « la mauvaise conscience <strong>de</strong>s synagogues ». Isaïe annonçait qu'Israël<br />

rejetterait le Messie qu'il attendait, parce que celui-ci ne serait pas revêtu <strong>de</strong> la splen<strong>de</strong>ur<br />

royale, « méprisé et abandonné <strong>de</strong>s hommes ». « Il a été opprimé... et il n'a pas ouvert la<br />

bouche ». « Qui a cru qu'il était retranché <strong>de</strong>s vivants et frappé pour les péchés <strong>de</strong> mon<br />

peuple? » 12 Les trois évangiles synoptiques comportent en tout 53 mentions <strong>de</strong> récits <strong>de</strong><br />

guérisons opérées par la parole ou les mains du Christ. Ce nombre représente en quelque<br />

sorte la sanctification <strong>de</strong> la nature humaine.<br />

Dans la récitation du chapelet, la prière <strong>de</strong> l'Ave Maria est répétée 53 fois.<br />

Le 19 septembre 1846, Notre-Dame est apparue à La Salette en France, à <strong>de</strong>ux enfants,<br />

Mélanie et Maximin, qui ont reçus <strong>de</strong>s secrets ne pouvant être révélés qu'en 1858.<br />

Mélanie s'est fait confier le secret que Lucifer, avec une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> démons, seraient<br />

relâchés <strong>de</strong> l'enfer en 1864, qu'ils détruiraient peu à peu la foi, que Rome perdrait la foi et<br />

<strong>de</strong>viendrait le siège <strong>de</strong> l'Antéchrist. Or 53 ans après 1864, soit après la libération <strong>de</strong><br />

Lucifer et d'une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> démons, la Vierge <strong>Marie</strong> apparaît pour la première fois le<br />

13 mai 1917 à Fatima à trois jeunes bergers leur révélant un secret divisé en trois parties.<br />

Dans ses messages, <strong>Marie</strong> parle entre autre du Dragon rouge <strong>de</strong> la Russie auquel elle<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> la consécration à son Coeur Immaculé. Sinon, la Russie répandra ses erreurs à<br />

travers le mon<strong>de</strong>, causant <strong>de</strong>s guerres et la persécution <strong>de</strong> l'Église.<br />

Une jeune fille, nommée Debora et <strong>de</strong>meurant à Manduria (ville située en Italie),<br />

recevrait <strong>de</strong>s messages <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> et <strong>de</strong> Jésus <strong>de</strong>puis environ 1992. Parfois elle<br />

subirait aussi la passion où du sang coulerait <strong>de</strong> ses mains ou <strong>de</strong> son front. Souvent il y a<br />

<strong>de</strong>s signes qui se <strong>de</strong>ssinent sur les mouchoirs qu'elle utilise pour tamponner ce sang,<br />

comme par exemple <strong>de</strong>s croix, le signe du poisson, un coeur avec la croix, etc. Quelques<br />

fois il y a aussi <strong>de</strong>s lettres qui apparaissent comme le mot grec formé par les lettres Iota,<br />

Alpha, Omega et Tau. Dans la langue grecque tout comme dans la langue hébraïque, il<br />

n'existe pas <strong>de</strong> chiffres et chaque lettre <strong>de</strong> l'alphabet est associée à un nombre. Le mot<br />

grec apparaissant ainsi sur le mouchoir pourrait également être considéré comme un<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

nombre donné par la somme <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s lettres valant respectivement 9, 1, 24 et 19.<br />

Le somme donne 53.<br />

Du 5 juin 1975 jusqu'en 1985, en Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis, une statue <strong>de</strong> Notre-<br />

Dame <strong>de</strong> Fatima appartenant à une exilée cubaine, pleure 53 fois. D'autres par la suite se<br />

mirent à verser <strong>de</strong>s larmes (une <strong>de</strong>uxième statue <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Fatima, une autre <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, un Sacré-Coeur), ou à saigner (un crucifix, un Ecce Homo).<br />

Cependant la propriétaire <strong>de</strong>s objets ayant refusé <strong>de</strong> s'en <strong>de</strong>ssaisir pour les besoins <strong>de</strong><br />

l'enquête, l'autorité ecclésiastique observa à l'égard <strong>de</strong> ces manifestations une attitu<strong>de</strong> très<br />

réservée.<br />

- 55 -<br />

Symboliquement ce nombre représente l'homme total et complet, mais il serait aussi<br />

représentatif <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> par sa ferveur et son attitu<strong>de</strong> priante, symbolisé par les<br />

<strong>de</strong>ux mains qui se joignent au moment <strong>de</strong> la prière pour refaire l'unité sous forme <strong>de</strong> dix,<br />

mais pouvant aussi s'exprimer sous la forme <strong>de</strong> 55, « addition dans le sens <strong>de</strong> la divine<br />

sagesse » selon Saint Martin. Par 55 fois dans le Nouveau Testament <strong>de</strong> la Bible <strong>de</strong><br />

Jérusalem il est fait référence à la Vierge <strong>Marie</strong>: 26 fois par le mot mère, 10 fois par le<br />

mot femme et 19 par le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>. Dans la TOB, le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> revient 55 fois.<br />

Cinquante-cinq années séparent l'Annonciation <strong>de</strong> l'Assomption <strong>de</strong> la Vierge.<br />

Ce nombre se retrouve dans le chapelet <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> : le cercle formé par le collier<br />

est composé <strong>de</strong> 55 grains. Dans les visions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda, celle-ci fait mention d'un<br />

chiffre mystérieux rattaché à un collier dont la <strong>de</strong>scription fait penser à celle du chapelet.<br />

Quelques jours avant la naissance <strong>de</strong> Jésus, la Vierge <strong>Marie</strong> fut portée au Ciel. En signe<br />

<strong>de</strong>s privilèges qu'elle avait comme Épouse <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> et comme Reine <strong>de</strong> l'Univers, elle fut<br />

revêtue par <strong>de</strong>ux séraphins d'habits et <strong>de</strong> joyaux splendi<strong>de</strong>s, dont un collier auquel<br />

pendait trois pierres précieuses avec un chiffre mystérieux dont le sens ne lui fut pas<br />

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Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

découvert. Ce n'est qu'après la naissance du Sauveur que le secret <strong>de</strong>s chiffres <strong>de</strong><br />

l'ornement lui fut révélé.<br />

En tant que Coré<strong>de</strong>mptrice avec le Christ, la Vierge ressentie <strong>de</strong> façon mystérieuse sur<br />

son corps toutes les souffrances <strong>de</strong> son Fils <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> sa passion. Suite à la mort<br />

<strong>de</strong> Jésus en croix, ces souffrances continuèrent encore et ce, jusqu'à la résurrection <strong>de</strong> son<br />

Divin Fils. Pendant 55 heures elle supporta ses souffrances <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l'agonie <strong>de</strong><br />

Jésus à Gethsémani jusqu'à sa résurrection. Le chiffre 55 pourrait représenter l'union <strong>de</strong>s<br />

5 plaies physiques <strong>de</strong> Jésus avec les 5 plaies mystiques <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>.<br />

Le chapelet <strong>de</strong> la Sainte Famille est composé <strong>de</strong> 55 grains, divisés en cinq dizaines. Sur<br />

les petits grains, les noms <strong>de</strong> Jésus, <strong>Marie</strong> et Joseph sont invoqués. Sur les gros grains,<br />

une prière est adressée au Coeur Sacré <strong>de</strong> Jésus pour protéger nos familles. Enfin, sur la<br />

croix, le priant dit « actes <strong>de</strong> Foi, d'Espérance et <strong>de</strong> Charité ».<br />

Les apparitions <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> à Amsterdam, Pays-Bas, ont débuté le 25 mars 1945,<br />

fête <strong>de</strong> l'Annonciation, et se sont poursuivies jusqu'au 31 mai 1959. Il y eut un total <strong>de</strong> 55<br />

apparitions. Notre-Dame est apparue à une femme d'âge moyen du nom d'Ida Perleman et<br />

lui a confié <strong>de</strong>s messages concernant les événements futurs dans le mon<strong>de</strong> et dans<br />

l'Eglise. La prophétie la plus significative donnée par Notre-Dame concerne le <strong>de</strong>rnier<br />

dogme <strong>de</strong> l'histoire mariale qui sera promulgué par le pape. Ce dogme déclarera que<br />

désormais, <strong>Marie</strong> portera les titres <strong>de</strong> Coré<strong>de</strong>mptrice, Médiatrice et Avocate.<br />

- 56 -<br />

Certains auteurs considèrent ce nombre comme néfaste pour les pécheurs non repentis<br />

faisant face à la justice divine. Pour Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saint-Martin, ce nombre représente « l'être<br />

pervers aux prises avec les principes <strong>de</strong> la nature et livré à sa propre justice. » Saint<br />

Martin déclare pour sa part que « la loi du nombre cinquante-six, loi effrayante,<br />

épouvantable pour ceux qui s'y exposent. » Mais la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, possédant également<br />

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les titres <strong>de</strong> Mère <strong>de</strong> Miséricor<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Mère <strong>de</strong>s pécheurs, est connue comme celle qui<br />

n'abandonne jamais le pécheur qui a recourt à son intercession.<br />

C'est sous le vocable <strong>de</strong> « La Dame <strong>de</strong> Tous les Peuples » que la Vierge <strong>Marie</strong> apparut<br />

plusieurs fois à la voyante Ida Peer<strong>de</strong>man à Amsterdam. En quinze ans, à partir du 25<br />

mars 1945 jusqu’au 31 mai 1959, la voyante reçoit en tout 56 messages <strong>de</strong> la Sainte<br />

Vierge. Ces messages étaient recueillis la plupart du temps pendant l'apparition même,<br />

avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> certains témoins qui consignaient les paroles <strong>de</strong> la voyante, celle-ci répétant<br />

ce que la Dame lui disait.<br />

- 59 -<br />

Représente la solidarité <strong>de</strong>s êtres poursuivie dans l'incarnation, selon R. Allendy. Et pour<br />

Jacob Boehme il est la <strong>de</strong>meure l'Homme spirituel. La solidarité spirituelle <strong>de</strong>s gens à<br />

persévérer dans la récitation du saint Rosaire permettra <strong>de</strong> vaincre Satan nous a souvent<br />

mentionné la Sainte Vierge au cours <strong>de</strong> ses différentes apparitions à travers le mon<strong>de</strong>.<br />

Le chapelet <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> douleur <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est un chapelet dédié aux souffrances <strong>de</strong> la<br />

Vierge <strong>Marie</strong>. Il est différent du chapelet du Rosaire. Pour prier le chapelet <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong><br />

douleur, il faut d'abord dire une prière d'entrée. Le chapelet compte 59 grains et les<br />

prières habituelles du Rosaire (Notre Père, Ave Maria, Gloria et Credo) sont remplacées<br />

par d'autres. Au lieu d'avoir une croix, ce chapelet a une gran<strong>de</strong> médaille suivie <strong>de</strong> trois<br />

petits grains, puis un seul grain, puis une autre médaille <strong>de</strong> Notre Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s.<br />

Ensuite il y a sept séries <strong>de</strong> sept grains séparés par un grain chacun.<br />

Les 59 promesses données par la Sainte Vierge <strong>Marie</strong> pour ceux qui réciteront et<br />

porteront fidèlement le chapelet <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>. Il s'agit d'un petit chapelet en cor<strong>de</strong> noué,<br />

composé <strong>de</strong> 60 noeuds, et au bout duquel est rattaché un crucifix doré. Parmi ces<br />

promesses on retrouve principalement <strong>de</strong>s grâces <strong>de</strong> conversion, <strong>de</strong> guérison, <strong>de</strong> secours,<br />

<strong>de</strong> protection et <strong>de</strong>s bénédictions <strong>de</strong> toutes sortes.<br />

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Selon le livre apocryphe « Transitus Mariae », relatant principalement la mort et<br />

l'Assomption <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, celle-ci aurait vécu sur la terre pendant 59 ans.<br />

- 68 -<br />

Ce nombre symbolise le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Homme, comparativement au 76 qui symbolise celui<br />

<strong>de</strong>s Ames. Considérant l'unité, le 1, comme étant l'Esprit qui les unit, le trait d'union ou le<br />

lien, l'addition <strong>de</strong> ces trois valeurs, soit 144, représenterait la globalité <strong>de</strong> cet Univers. A<br />

ce titre, le nombre 67 représente un sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> finalisation, ou plutôt une porte d'entrée où<br />

l'homme voit s'ouvrir <strong>de</strong>vant lui d'autres perspectives spirituelles.<br />

C'est à l'âge <strong>de</strong> 67 ans que la Très Sainte Vierge mourut selon les propos <strong>de</strong> Baronius.<br />

Celui-ci se fonda sur un passage du Chronicon d'Eusèbe pour avancer cette hypothèse.<br />

Toutefois, ce passage <strong>de</strong>meure discutable et la tendance actuelle est <strong>de</strong> le regar<strong>de</strong>r comme<br />

une approximation. D'autre part il est écrit dans les visions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda que<br />

lorsque la Vierge <strong>Marie</strong> fut rendu à l'âge <strong>de</strong> 67 ans, la Sainte Trinité envoya l'archange<br />

Gabriel avec une multitu<strong>de</strong> d'esprit bienheureux pour annoncer à leur reine que dans trois<br />

ans elle passerait à la gloire éternelle. La Vierge <strong>Marie</strong> serait ainsi décédée à l'âge <strong>de</strong> 70<br />

ans.<br />

Du mois d'octobre 1998 jusqu'en janvier 2002, la Vierge <strong>Marie</strong> est apparue à<br />

Valkenswaard près d'Eindhoven, au Pays-Bas, sous le vocable <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> tous les<br />

peuples. Le contenu principal <strong>de</strong>s messages est d'en finir avec les avortements, prier, y<br />

compris <strong>de</strong>vant les cliniques d'avortement, faire pénitence et répandre son mot d'ordre.<br />

Elle a choisi comme instrument une femme originaire <strong>de</strong> Nouvelle-Guinée, Agatha<br />

Molki, qui tombe régulièrement en extase pendant dix à quinze minutes. Elle voit souvent<br />

<strong>Marie</strong>, parfois Jésus et plus fréquemment <strong>de</strong>s anges. Jusqu'en janvier 2002 on compte 67<br />

apparitions <strong>de</strong> la Vierge Mère et 128 apparitions multiples, dont 61 apparitions <strong>de</strong>s anges,<br />

<strong>de</strong> Padre Pio, <strong>de</strong> Saint Joseph et <strong>de</strong> Jésus.<br />

- 70 -<br />

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Ce nombre correspond à la totalité d'une évolution où un cycle évolutif est complètement<br />

achevé, selon Saint Augustin. Soixante-dix ans est aussi la durée <strong>de</strong>s jours d'un roi nous<br />

dit Isaïe. 13 Le psalmiste fixe également le cours ordinaire <strong>de</strong> la vie humaine à 70 ans. 14<br />

Selon la Bible, ce nombre représenterait l'universalité et il serait en rapport avec<br />

l'administration du mon<strong>de</strong> par <strong>Dieu</strong>.<br />

La Très Sainte Vierge avait 70 ans lorsque a eut lieu son Assomption. Selon certaines<br />

révélations mystiques, peu avant son Assomption, la Vierge aurait prié et <strong>de</strong>mandé au<br />

Seigneur la libération <strong>de</strong> toutes les âmes du purgatoire et cette grâce lui aurait été<br />

accordée au moment même <strong>de</strong> son enlèvement. Ces âmes auraient par la suite participé<br />

au Couronnement <strong>de</strong> la Vierge au Ciel. Aussi est-il coutume <strong>de</strong> croire qu'à chaque fête <strong>de</strong><br />

l'Assomption, célébrée le 15 août, la Très Sainte Vierge <strong>de</strong>scend au purgatoire et remonte<br />

au Ciel suivie d'une multitu<strong>de</strong> d'âmes qu'elle a délivrées.<br />

Lors d'une apparition <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, dans le village <strong>de</strong> Pontmain, le 17 janvier 1871,<br />

celle-ci parut <strong>de</strong>vant 70 personnes, ne prononçant aucune parole, mais écrivit son<br />

message en lettres d'or sur le ciel <strong>de</strong> la nuit. Ce message comportait 70 signes.<br />

Un message <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> reçu par Don Gobbi le 13 octobre 1987, à Fatima, à<br />

l'occasion du soixante-dixième anniversaire <strong>de</strong>s apparitions, transmet certaines<br />

informations concernant l'heure finale <strong>de</strong> Satan : « Il y a septante (70) ans que je suis<br />

<strong>de</strong>scendue du ciel parmi vous comme la Femme vêtue du soleil. Il y a septante ans que<br />

mon adversaire est monté <strong>de</strong> l'abîme et se promène parmi vous, se manifestant comme le<br />

dragon rouge dans toute sa terrible puissance. Il a réussi à étendre son règne dans<br />

plusieurs nations et à répandre l'incroyance et la révolte contre <strong>Dieu</strong> dans chaque coin<br />

<strong>de</strong> votre planète. (...) Bientôt son règne sera réduit à un morceau <strong>de</strong> ruines et son pouvoir<br />

sera détruit parce que moi-même, je le lierai au moyen d'une chaîne et je l'enfermerai<br />

dans son étang <strong>de</strong> feu éternel et <strong>de</strong> mort d'où il ne pourra plus sortir. »<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Le chapelet <strong>de</strong>s sept allégresses, ou couronne franciscaine, fut enseigné par la Vierge<br />

<strong>Marie</strong> à un novice franciscain nommé Bernardin <strong>de</strong> Sienne. Il se récite sur un chapelet<br />

composé <strong>de</strong> sept dizaines <strong>de</strong> grains. Sur chaque dizaine sont dites les prières habituelles :<br />

un Notre Père sur le gros grain, 10 Je vous salue <strong>Marie</strong> sur les petits grains, suivi à la fin<br />

d'un Gloire au Père. On parvient ainsi à 70 Je vous salue <strong>Marie</strong>. Les gens avaient<br />

l'habitu<strong>de</strong> d'ajouter à la toute fin <strong>de</strong>ux autres Ave Maria pour honorer pensaient-ils les 72<br />

années passées sur la terre <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>.<br />

- 92 -<br />

Symbolise la force <strong>de</strong> surmonter les obstacles et la vanité <strong>de</strong>s choses terrestres.<br />

Selon le livre apocryphe « Transitus Mariae », relatant principalement la mort et<br />

l'Assomption <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, un passage fait mention d'un miracle attribué à la<br />

Vierge où 92 navires, poussés par <strong>de</strong> grands vents et par les flots, furent sauvés lorsque<br />

les matelots prièrent en invoquant <strong>Marie</strong>.<br />

Une jeune fille, nommée Debora et <strong>de</strong>meurant à Manduria (ville située en Italie),<br />

recevrait <strong>de</strong>s messages <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> et <strong>de</strong> Jésus <strong>de</strong>puis environ 1992. Mais avant<br />

même que la Vierge apparaisse à Debora, il y eu plusieurs lacrymations <strong>de</strong> larmes<br />

humaines, <strong>de</strong> sang et d'huile sur <strong>de</strong>s statues et <strong>de</strong>s images dans sa chambre. De la fin <strong>de</strong><br />

1993 à 1997, on a pu compter 347 lacrymations <strong>de</strong> sang <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> statue <strong>de</strong> la Madone<br />

et 92 du crucifix exposé à la chapelle.<br />

- 101 -<br />

En 1973, à Akita au Japon, la Vierge <strong>Marie</strong> apparut à Soeur Agnès Sasagawa et à partir<br />

<strong>de</strong> ce jour elle reçue <strong>de</strong>s messages quotidiens dans ces apparitions. La statue <strong>de</strong> son<br />

couvent, une copie exacte <strong>de</strong> l'image <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> toutes Nations, a versé <strong>de</strong>s<br />

larmes à 101 occasions. Tout comme les apparitions à Amsterdam, les messages <strong>de</strong> Soeur<br />

Agnès réfèrent à la Vierge <strong>Marie</strong> comme Coré<strong>de</strong>mptrice. Un jour, son ange gardien lui<br />

137


<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

apparut avec une Bible ouverte. Lorsque Soeur Agnès reconnut le passage du chapitre 3,<br />

verset 15 du livre <strong>de</strong> la Genèse, l'ange lui expliqua : « Il y a une signification au chiffre<br />

101. Il signifie que le péché est entré dans le mon<strong>de</strong> par une femme et c'est par une<br />

femme que viendra le salut. Le zéro entre les <strong>de</strong>ux 1, représente le <strong>Dieu</strong> éternel qui est <strong>de</strong><br />

toute éternité jusqu'à l'éternité. Le premier 1 représente Eve et le <strong>de</strong>uxième, la Vierge<br />

<strong>Marie</strong>. » Le Père Yasuda, le directeur spirituel <strong>de</strong> Soeur Agnès, commenta que ce<br />

passage <strong>de</strong> la Genèse s'appelle le Protévangile et est considéré comme la première lueur<br />

du salut, la première promesse d'un Sauveur, faite par <strong>Dieu</strong>. C'est aussi le premier verset<br />

<strong>de</strong> la Bible à faire allusion à l'Immaculée Conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, qui ne fut jamais sous la<br />

domination <strong>de</strong> Satan.<br />

La dévotion envers Notre-Dame était particulièrement gran<strong>de</strong> dans l'Eglise primitive et<br />

plusieurs édifices religieux ont été consacrés en son honneur. C'est ainsi qu'en l'an 101,<br />

Clovis 1 dédia une église près <strong>de</strong> Paris à Notre-Dame d'Argenteuil.<br />

En hébreu, les lettres hébraïques sont aussi considérées comme <strong>de</strong>s nombres, en<br />

correspondance avec l'ordre <strong>de</strong> l'alphabet. C'est ainsi que la valeur numérique du mot<br />

hébreux MLVKE (mem, lamed, waw, kaph, he), signifiant royaume et aussi princesse<br />

vierge, donne 101 (=40+30+6+20+5).<br />

- 108 -<br />

Il est considéré comme le nombre <strong>de</strong> l'homme en tant que réalisant la synthèse du ciel<br />

(36) et <strong>de</strong> la terre (72). Il symbolise le sommet qu'un homme peut atteindre pendant son<br />

incarnation par la prière et la discipline personnelle, et il est ainsi le nombre <strong>de</strong><br />

l'accomplissement. Pour Henri Blanquart, il symbolise le cheminement <strong>de</strong>s ténèbres vers<br />

la lumière.<br />

A Medjugorje, au cours du mois d'octobre 1997, 139000 communions ont été distribuées<br />

dans le Sanctuaire <strong>de</strong> la Reine <strong>de</strong> la Paix. Il y eu 3364 prêtres du pays et <strong>de</strong> l'étranger qui<br />

ont concélébré les messes, c'est-à-dire 108 prêtres par jour.<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Il y eu 108 statues ou icônes <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> qui sillonnèrent les routes <strong>de</strong> France<br />

jusqu'en automne 1996. Ensuite, elles parcoururent l'Europe et le mon<strong>de</strong>. Leur <strong>de</strong>stination<br />

finale <strong>de</strong> ce périple était Bethléem, lieu <strong>de</strong> naissance du Christ, le jour <strong>de</strong> Noël <strong>de</strong> l'an<br />

2000. Ce pèlerinage a fonctionné à <strong>de</strong>ux vitesses: d'un côte, les statues étaient placées<br />

dans <strong>de</strong>s églises, <strong>de</strong>s couvents, <strong>de</strong>s hôpitaux; <strong>de</strong> l'autre, il était aussi possible <strong>de</strong> recevoir<br />

une Vierge à la maison, dans son foyer. Le but <strong>de</strong> ce périple était <strong>de</strong> convertir les âmes,<br />

favoriser l'unité <strong>de</strong>s chrétiens, mais aussi un appel pressant <strong>de</strong>stinés aux croyants « tiè<strong>de</strong>s<br />

» pour qu'ils reviennent au sein <strong>de</strong> l'Eglise. Il est intéressant <strong>de</strong> mentionner au passage<br />

que dans la Bible le mot grec « ekklesia », désignant l'Eglise, revient 108 fois.<br />

Depuis le 25 mars 1976, c'est sous le vocable <strong>de</strong> « Mère <strong>de</strong> la réconciliation <strong>de</strong> tous les<br />

peuples » que la Vierge <strong>Marie</strong> apparaît à Maria Esperanza Bianchini, à Betania au<br />

Vénézuela. En plus <strong>de</strong>s apparitions et <strong>de</strong>s messages qu'elle reçoit, Maria est comblée <strong>de</strong><br />

phénomènes mystiques. Par exemples, le Vendredi Saint, elle saigne <strong>de</strong>s stigmates du<br />

Christ et à diverses reprises, une hostie apparaît miraculeusement sur sa langue. Une<br />

apparition en particulier, au cours <strong>de</strong> laquelle 108 personnes ont vu la Vierge à Betania,<br />

s'est produite le 25 mars 1984 et fut approuvée par l'évêque du diocèse, Mgr Pio Bello<br />

Ricardi.<br />

Le 8 septembre 1995, jour d'anniversaire <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>, fut célébrée en France, au<br />

Puy, cette fête <strong>de</strong> Notre-Dame. Pour cette occasion, 108 statues différentes étaient<br />

présentes.<br />

Le 24 mars 1991, à l'Eglise <strong>de</strong> San Martino, pendant la prière à l'occasion <strong>de</strong> la<br />

consécration à la Vierge <strong>de</strong> 108 personnes provenant <strong>de</strong> Saccolongo (Padoue) et villages<br />

limitrophes, la Vierge aurait apparu en silence et les aurait beni.<br />

Les 108 litanies <strong>de</strong> la Vierge <strong>de</strong> l'Olivier béni. 15<br />

- 120 -<br />

139


<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Représente la puissance et la gloire du Christ-Roi au sein <strong>de</strong> la Sainte Trinité. Et dans<br />

l'universalité <strong>de</strong> la création il semble être également la limite à laquelle l'homme ne peut<br />

dépassé.<br />

Selon quelques livres apocryphes, ils étaient 120 qui reçurent le Saint Esprit le jour <strong>de</strong> la<br />

Pentecôte, incluant les 12 apôtres et la Vierge <strong>Marie</strong>. Et juste avant l'Assomption <strong>de</strong><br />

<strong>Marie</strong>, 120 vierges étaient occupées à la servir.<br />

Le jour <strong>de</strong> son Ascension, Jésus « avait réuni au cénacle cent vingt personnes, y compris<br />

les apôtres, les soixante-douze disciples, saint Lazare et les <strong>Marie</strong>. Il leur dit avec une<br />

tendresse paternelle : Mes très chers enfants, je vais revenir à mon Père, mais je vous<br />

laisse en ma place ma Mère, qui sera votre mère, votre avocate, votre consolatrice. Celui<br />

qui connaîtra ma Mère me connaîtra; celui qui l'écoutera m'écoutera; celui qui<br />

l'offensera m'offensera et celui qui l'honorera m'honorera. Vous la reconnaîtrez tous<br />

pour votre mère et votre supérieur, et vos successeurs la traiteront aussi <strong>de</strong> cette<br />

manière. Elle résoudra toutes vos difficultés et vous me trouverez en elle toutes les fois<br />

que vous me chercherez, car j'y <strong>de</strong>meurerai jusqu'à la fin du mon<strong>de</strong>, et je m'y trouve, du<br />

reste, maintenant, mais d'une façon qui vous est cachée. » 16<br />

- 150 -<br />

La dévotion au Rosaire remonterait aux origines <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong>s Dominicains où <strong>de</strong> vieux<br />

livres <strong>de</strong> piété racontent comment Saint Dominique, venu à Toulouse combattre l'hérésie<br />

cathare qui ravageait alors le Languedoc, s'était retiré au plus profond d'une forêt pour y<br />

prier. Tandis qu'il « réclamait le secours <strong>de</strong> la Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> » il vit soudain apparaître la<br />

Vierge, « accompagnée <strong>de</strong> trois principales Dames et <strong>de</strong> cent cinquante autres<br />

Demoiselles du Paradis », qui n'étaient autres que les figures symboliques « <strong>de</strong>s trois<br />

sortes <strong>de</strong> Mystères et <strong>de</strong>s cent cinquante Ave Maria dont le Rosaire est composé ». La<br />

Vierge lui aurait alors recommandé <strong>de</strong> propager la prière du chapelet qu'elle lui remit<br />

pour triompher <strong>de</strong> l'hérésie. Fortifié par cette vision mystique, Saint Dominique s'en<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

revint à Toulouse, où les habitants, miraculeusement avertis, s'étaient rassemblés dans la<br />

principale église <strong>de</strong> la ville pour l'entendre prêcher « les Merveilles du Rosaire », dont la<br />

pieuse pratique était le gage du salut éternel. C'est ainsi qu'il les aurait convaincus <strong>de</strong><br />

revenir à la vraie foi. Ce récit alimenta longtemps la ferveur populaire. Mais les historiens<br />

ont établi qu'en réalité la pratique du Rosaire aurait apparue <strong>de</strong>ux siècles plus tard et<br />

qu'elle avait sa source dans un ouvrage intitulé « De utilitate psalterii Mariae », écrit vers<br />

1470 par un religieux dominicain breton, Alain <strong>de</strong> la Roche, qui en attribua l'origine à la<br />

vision <strong>de</strong> Saint Dominique. Comme cent cinquante psaumes sont contenus dans le<br />

psautier, il préconisa la récitation du même nombre d'Ave Maria, groupés par dizaines et<br />

séparés par un Pater, en recommandant <strong>de</strong> les accompagner par une méditation sur les<br />

épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Vie du Christ et <strong>de</strong> la Vierge, répartis en mystères joyeux, douloureux et<br />

glorieux.<br />

Alain <strong>de</strong> l'Anvallay était chevalier breton et il combattait pour la foi contre les Albigeois.<br />

Un jour, alors qu'il était environné <strong>de</strong> tous côtés par ses ennemis, la Sainte Vierge serait<br />

venue à son secours en lançant contre eux cent cinquante pierres et le délivra <strong>de</strong> leurs<br />

mains. Un autre jour, son vaisseau étant abîmé après qu'il eut fait naufrage, cette bonne<br />

Mère lui fit paraître cent cinquante petites collines par sur lesquelles il aborda en<br />

Bretagne. Et pour remercier la Sainte Vierge <strong>de</strong>s miracles qu'elle avait faits en sa faveur à<br />

cause du Rosaire qu'il récitait tous les jours, il fit construire à Dinan un couvent pour<br />

loger les religieux du nouvel ordre <strong>de</strong> Saint Dominique et, après s'être fait lui-même<br />

religieux, il mourut saintement à Orléans.<br />

A la septième apparition <strong>de</strong> Notre Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s le 23 février 1858, Berna<strong>de</strong>tte se<br />

rend à la Grotte entourée <strong>de</strong> cent cinquante personnes. Mais à l'apparition la Vierge lui<br />

révèle un secret « rien que pour elle ».<br />

- 153 -<br />

Les Pères <strong>de</strong> l'Église s'accor<strong>de</strong>nt à voir dans le nombre 153 un symbole <strong>de</strong> la catholicité<br />

<strong>de</strong> l'Église, parce qu'il serait le nombre <strong>de</strong> l'universalité. Il figure aussi les fidèles et les<br />

141


<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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saints admis au paradis où <strong>Dieu</strong> les récompense, symbolisant ainsi l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

rachetés. Saint Augustin va dans le même sens en affirmant qu'il symbolise la totalité <strong>de</strong>s<br />

élus.<br />

Dans la récitation du Rosaire, correspondant à la récitation <strong>de</strong> trois chapelets, la prière <strong>de</strong><br />

l'Ave Maria est répétée 153 fois. Dans le premier chapelet, 53 Ave Maria, dans le<br />

<strong>de</strong>uxième et le troisième, 50 Ave Maria car l'introduction <strong>de</strong>s trois premiers Ave Maria<br />

n'est pas répétée, ce qui donne pour somme 153. La prière du Notre Père est, quant à elle,<br />

dite 17 fois. Or la somme <strong>de</strong>s 17 premiers nombres donne 153. Le Rosaire est souvent<br />

considéré comme une couronne <strong>de</strong> rose <strong>de</strong> 153 Ave Maria, dont chacune d'elle serait<br />

aussi composée dit-on <strong>de</strong> 153 pétales. Dans les messages reçus par J.N.S.R., Jésus lui<br />

déclare à un moment donné : « Mon Enfant chérie, prends ton Rosaire en mains, égrène<br />

les cent cinquante-trois Ave Maria et tu verras, à chaque fois ce même nombre, cette<br />

même quantité d'Ames sauvées du fond <strong>de</strong>s eaux troubles, du fond <strong>de</strong> ces trous qui n'ont<br />

plus <strong>de</strong> fond, car nous les repêcherons avant qu'ils tombent dans le Néant. »<br />

La Salutation angélique, l'Ave Maria, en latin comprend 153 lettres :<br />

Ave Maria, gratis plena 19<br />

Dominus Tecum 12<br />

Benedicta tu in mulieribus 23<br />

(et) Benedictus fructus ventris tui, Jesus 32<br />

Sancta Maria, Mater Dei 19<br />

Ora pro nobis, peccatoribus 23<br />

Nunc et in hora mortis nostrae. 25<br />

On ne tient pas compte du 'et' dans 'Et benedictus', conjonction tout euphonique, tandis<br />

que le second 'et' dans 'Nunc et in hora' relie expressément le présent et l'avenir.<br />

142<br />

153


<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Les apparitions mariales <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong> en 1858 sont régies par le nombre 153, aussi bien<br />

dans le nombre <strong>de</strong> jours que dans les structures <strong>de</strong>s phrases prononcées. Signalons entre<br />

autre que la Vierge apparaît dix-huit fois et qu'il s'écroule 153 jours entre la <strong>de</strong>uxième et<br />

la <strong>de</strong>rnière manifestation, du 14 février 1858 au 16 juillet 1858, soit au total 17<br />

apparitions dans cet intervalle. De même, la durée <strong>de</strong> 153 jours se répète dans les<br />

manifestations <strong>de</strong> Fatima, du 13 mai au 13 octobre 1917, où la Vierge <strong>Marie</strong> se présente<br />

comme la Dame du Rosaire. Le chanoine Barthas, l'un <strong>de</strong>s principaux historiens <strong>de</strong><br />

Fatima, compta 153 messes qui furent célébrées en même temps après la <strong>de</strong>rnière<br />

apparition <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> à Goa le 1er décembre 1949.<br />

Dans l'une <strong>de</strong>s apparitions <strong>de</strong> la Vierge à soeur <strong>Marie</strong>-Danielle, surnommée Buisson<br />

d'Epines, <strong>Marie</strong> lui apparaît comme étant le Reine <strong>de</strong>s Anges, toute vêtue <strong>de</strong> blanc pur,<br />

avec <strong>de</strong>rrière son voile très long et grand tenu en 153 points différents par 153 anges,<br />

chacun <strong>de</strong>s points du voile ayant en plus une rose rouge et une blanche attachées<br />

ensembles.<br />

Dans le livre « Le Père parle à ses enfants » <strong>de</strong> Soeur Engénie, on y retrouve un message<br />

(datant <strong>de</strong> 1932) <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> le Père <strong>de</strong>mandant qu'un jour <strong>de</strong> l'année ou du moins un<br />

dimanche soit consacré à L'honorer tout particulièrement sous le NOM DE PERE DE<br />

l'HUMANITÉ toute entière : « JE voudrais pour cette fête, une Messe et un Office<br />

propres. Il n'est pas difficile d'en trouver les textes dans l'Ecriture Sainte. Si vous<br />

préférez Me rendre ce Culte Spécial un dimanche, JE choisie le premier dimanche<br />

d'Août: si vous prenez un jour <strong>de</strong> la semaine, JE préfère que ce soit toujours le 7 <strong>de</strong> ce<br />

même mois. » Or, dans le cas du premier dimanche qui pourrait tomber pour certaines<br />

années le premier jour du mois d'août, on compterait alors 153 jours jusqu'au premier jour<br />

<strong>de</strong> l'année suivante, le 1er janvier, jour principalement consacré à la fête <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, Mère<br />

<strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>.<br />

Certains chercheurs ont compté combien <strong>de</strong> personnes Jésus avait bénies dans le<br />

Nouveau Testament et ils en ont trouvé 153. La liste commence par un lépreux. 17 Elle<br />

continue par le centurion et son serviteur, puis la belle-mère <strong>de</strong> Pierre. Vers le milieu on<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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trouve les 72 disciples envoyés <strong>de</strong>ux par <strong>de</strong>ux et elle se termine par la bénédiction d'un<br />

aveugle né, puis <strong>de</strong> Lazare, et enfin <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, mère <strong>de</strong> Jésus. 18<br />

En grec, les lettres grecques sont aussi considérées comme <strong>de</strong>s nombres. La valeur<br />

numérique du nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> en grec donne 152 :<br />

M A R I A<br />

40 1 100 10 1 = 152<br />

Additionnant la valeur numérique du mot grec Maria, 152, avec l'alpha du <strong>Dieu</strong> créateur,<br />

1, l'on obtient 153, ce qui fait dire à Peignot que <strong>Dieu</strong> avait besoin <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> pour l'oeuvre<br />

du salut.<br />

- 333 -<br />

Dans l'un <strong>de</strong>s messages <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> donné à Don Stefano Gobbi, du Mouvement<br />

Sacerdotal Marial, Celle-ci lui disait : « Le chiffre 333 indiqué une fois, c'est-à-dire par<br />

un, exprime le mystère <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. Le chiffre 333 indiqué <strong>de</strong>ux fois, c'est-à-dire<br />

par <strong>de</strong>ux, indique les <strong>de</strong>ux natures, la nature divine et la nature humaine, unies dans la<br />

Personne divine <strong>de</strong> Jésus-Christ. Le chiffre 333 indiqué trois fois, c'est-à-dire par trois,<br />

indique le mystère <strong>de</strong>s trois Personnes divines; c'est-à-dire qu'il exprime le mystère <strong>de</strong> la<br />

très Sainte Trinité. Ainsi, le nombre 333, exprimé une, <strong>de</strong>ux et trois fois, exprime les<br />

principaux mystères <strong>de</strong> la foi catholique, qui sont: I. L'unité et la trinité <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>. 2.<br />

L'incarnation, la passion, la mort et la résurrection <strong>de</strong> Notre Seigneur Jésus-Christ. Si le<br />

chiffre 333 est celui qui indique la divinité, celui qui veut se mettre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong><br />

même est indiqué par le chiffre 666. » 19<br />

- 365 -<br />

L'Evangile du Pseudo Matthieu est un texte apocryphe probablement écrit vers le 8e<br />

siècle, racontant l'enfance <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> et celle du Sauveur. Quelques détails sont aussi<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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donnés sur la fuite en Egypte <strong>de</strong>s parents <strong>de</strong> Jésus. Joseph et <strong>Marie</strong> « parvinrent sur le<br />

territoire d'Hermopolis, et pénétrèrent dans une <strong>de</strong>s cités d'Egypte qui est appelée<br />

Sotinen. N'y connaissant personne dont ils pussent recevoir l'hospitalité, ils entrèrent<br />

dans un temple, qu'on appelait le capitole <strong>de</strong> l'Egypte. Dans ce temple, trois cent<br />

soixante-cinq idoles étaient placées, auxquelles chaque jour on rendait les honneurs<br />

divins en <strong>de</strong>s cérémonies sacrilèges. Or il advint que lorsque la bienheureuse Vierge<br />

<strong>Marie</strong> pénétra dans le temple avec son petit enfant, toutes les idoles furent jetées à terre,<br />

si bien que toutes gisaient en morceaux, la face brisée, et ainsi leur néant fut prouvé.<br />

Ainsi fut accompli ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : "Voici que le Seigneur vient<br />

sur une nuée légère et entre en Egypte, et tous les ouvrages faits <strong>de</strong> la main <strong>de</strong>s Egyptiens<br />

trembleront <strong>de</strong>vant sa face." »<br />

- 777 -<br />

Représente la perfection céleste, 7, sur les 3 plans <strong>de</strong> la manifestation: corps, âme et<br />

esprit. Pour l'homme pénitent, il symbolise l'ascension <strong>de</strong> l'âme à travers le corps<br />

physique, c'est-à-dire <strong>de</strong> la transmutation qui s'opère en lui au moment où il <strong>de</strong>vient<br />

conscient <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> parcourir le sentier <strong>de</strong> l'initiation, et qu'il perçoit, même d'une<br />

façon élémentaire, que le but est en <strong>Dieu</strong>.<br />

Raoul Auclair fait remarquer que lorsque la Vierge <strong>Marie</strong> apparut à la Cova da Iria au<br />

Portugal, le 13 août 1385, ce pays avait alors 777 ans. Et 532 ans plus tard, soit le 13 mai<br />

1917, eut lieu la première apparition <strong>de</strong> Fatima.<br />

Dans les collines <strong>de</strong> Judée, à seulement quelques kilomètres <strong>de</strong> Jérusalem et à 777 mètres<br />

au-<strong>de</strong>ssus du niveau <strong>de</strong> la mer, se trouve la ville <strong>de</strong> Bethléem. En hébreu, Beth-Lehem<br />

signifie « maison du pain ». C'est dans cette petite ville <strong>de</strong> Bethléem que <strong>Marie</strong> donna<br />

naissance à Jésus-Christ. Ainsi, selon le témoignage <strong>de</strong>s évangiles, le « pain <strong>de</strong> vie » est<br />

sorti <strong>de</strong> la « maison du pain ».<br />

- 1000 -<br />

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<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> © Steve Desrosiers<br />

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Symbole <strong>de</strong> multitu<strong>de</strong>, il est souvent évoqué dans la Bible pour spécifier un temps très<br />

long ou une quantité indéfinie. Les Pères <strong>de</strong> l'Église voyaient dans le nombre 1000<br />

l'ensemble <strong>de</strong>s générations et la perfection <strong>de</strong> la vie. Il possè<strong>de</strong> également une<br />

signification paradisiaque, c'est l'immortalité du bonheur.<br />

La récitation <strong>de</strong> mille Ave Maria durant la journée du 24 décembre assurait, selon une<br />

vieille tradition, l'obtention d'une grâce spéciale. Ainsi, tout en préparant son réveillon<br />

pour la nuit <strong>de</strong> Noël, la mère <strong>de</strong> famille manquait rarement <strong>de</strong> réciter ses mille Ave car<br />

elle avait toujours une petite faveur à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la Vierge <strong>Marie</strong> pour un <strong>de</strong> ses enfants<br />

ou son époux.<br />

Les mille anges gardiens qu'eut la Sainte Vierge <strong>Marie</strong> au début <strong>de</strong> sa vie terrestre : 900<br />

anges ordinaires (100 <strong>de</strong> chaque choeur), 12 autres anges sous forme corporelle, 18 anges<br />

ambassa<strong>de</strong>urs et 70 séraphins, selon les visions <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> d'Agréda.<br />

Voici ce que nous lisons dans la vie <strong>de</strong> la servante <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, soeur Séraphine <strong>de</strong> Capri.<br />

Etant un jour en prière pendant la neuvaine <strong>de</strong> l'Assomption <strong>de</strong> la très Sainte Vierge, elle<br />

lui <strong>de</strong>manda la conversion <strong>de</strong> mille pécheurs, et elle craignit ensuite d'avoir <strong>de</strong>mandé<br />

trop. Mais la Mère du Sauveur lui apparut et la reprit <strong>de</strong> cette vaine appréhension, en lui<br />

disant : « Pourquoi crains-tu? Ne suis-je pas assez puissante pour obtenir <strong>de</strong> mon Fils le<br />

salut <strong>de</strong> mille pécheurs? Cela est déjà fait, les voilà. » Alors elle la conduisit en esprit<br />

dans le paradis où elle lui montra <strong>de</strong>s âmes sans nombre qui avaient mérité l'enfer et qui,<br />

sauvés par son intercession, jouissaient <strong>de</strong> la béatitu<strong>de</strong> éternelle. 20<br />

S'inspirant d'un passage <strong>de</strong> l'abbé Francon, Alphonse <strong>de</strong> Liguori a écrit : « Après le saint<br />

nom <strong>de</strong> Jésus, celui <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> est si riche en bénédictions! Aucun autre ne retentit, sur<br />

terre et dans le ciel, chargé, pour l'âme pieuse, d'autant <strong>de</strong> grâces, d'espérance, <strong>de</strong><br />

douceur! C'est que le nom <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> renferme quelque chose <strong>de</strong> merveilleux, <strong>de</strong> doux, <strong>de</strong><br />

divin et quand il irradie dans <strong>de</strong>s coeurs aimants, il y exhale un parfum <strong>de</strong> sainte suavité.<br />

Et la merveille, c'est que ce nom sublime, mille fois entendu par les aimants <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>,<br />

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sonne toujours nouveau à leur oreille et ils éprouvent toujours la même douceur à<br />

l'entendre. » 21<br />

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1 Luc 2,46<br />

2 Maria Valtorta, « L'évangile tel qu'il m'a été révélé », Tome 1, page 105. Voir aussi «<br />

Les cahiers <strong>de</strong> 1945 à 1950 » <strong>de</strong> Maria Valtorta, message du 16 mai 1947, page 393.<br />

3 Anne-Catherine Emmerick, « La vie <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> », pages 105 et 106.<br />

4 Apocalypse 12,1<br />

5 Anne-Catherine Emmerick, « Visions d'Anne-Cathérine Emmerick », Tome 1, page 32.<br />

6 Anne-Catherine Emmerick, « Visions d'Anne-Cathérine Emmerick », Tome 1, pages<br />

31-32.<br />

7 Les vingt-et-un attributs <strong>de</strong> la Sagesse. (Sagesse 7,22-23)<br />

8 C. Alan Ames, « Au travers <strong>de</strong>s yeux <strong>de</strong> Jésus », Editions du Parvis, 1993<br />

9 Jean 5,5<br />

10 Luc 1,46-55<br />

11 Lévitique 25,8<br />

12 Isaïe 53,1-9<br />

13 Isaïe 23,15<br />

14 Psaumes 90,10<br />

15 Christian Parmantier, André Castella, « Manduria », Editions du Pavis, 1999, page 262.<br />

16 <strong>Marie</strong> d'Agréda, « Vie divine <strong>de</strong> la Très Sainte Vierge <strong>Marie</strong> », page 303.<br />

17 Matthieu 2,1<br />

18 Jean 19,25<br />

19 Don Stefano Gobbi, « Aux prêtres, les fils <strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong> la Vierge », 17e Edition<br />

du livre Mouvement Sacerdotal Marial, Volume 1, 1992, page 822.<br />

20 Saint Alphonse <strong>de</strong> Liguori, « Les Gloires <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> », 1985, page 169.<br />

21 Saint Alphonse <strong>de</strong> Liguori, « Les Gloires <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> », 1985, page 188.<br />

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VASSULA, "La vrai vie en <strong>Dieu</strong>, Supplément 1 à 13", Editions O.E.I.L., Editions<br />

Spirimédia, Editions du Parvis et Editions F.-X. <strong>de</strong> Guibert.<br />

Lettre apostolique "Ordinatio Sacerdotalis" du Pape Jean-Paul II sur l'ordination<br />

sacerdotale exclusivement réservée aux hommes, Libreria Editrice Vaticana, 1994.<br />

Lettre apostolique "Dignité et vocation <strong>de</strong> la femme" du Pape Jean-Paul II à l'occasion <strong>de</strong><br />

l'année mariale, Editions Paulines, texte tiré <strong>de</strong> l'édition publiée par la Libreria Editrice<br />

Vaticana, 1988, 135 p.<br />

"L'Apparition <strong>de</strong> la Très Sainte Vierge sur la montagne <strong>de</strong> la Salette", Publiée par la<br />

Bergère <strong>de</strong> la Salette, 32 p.<br />

"Je crois en <strong>Dieu</strong>: Les fon<strong>de</strong>ments bibliques du Credo", Editions Paulines, 1989, 223 p.<br />

"Traité <strong>de</strong> la vraie dévotion à la Sainte Vierge <strong>de</strong> Saint Louis-<strong>Marie</strong> Grignon <strong>de</strong><br />

Montfort", Editions du Seuil, 1966, 202 p.<br />

"Le culte <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong>; Exhortation Apostolique Marialis Cultus, du souverain<br />

pontife Paul VI", Editions Paulines, 1974, 59 p.<br />

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"Le Tabernacle <strong>de</strong> l'Amour; Les plus beaux textes <strong>de</strong> Conchita Cabrera <strong>de</strong> Armida sur<br />

l'Eucharistie", Traduit par Dominique Reyre, François-Xavier <strong>de</strong> Guibert, 1999, 102 p.<br />

"Catéchisme <strong>de</strong> l'Eglise Catholique", C.E.C.C, 1992, 676 p.<br />

"Compendium du Catéchisme <strong>de</strong> l'Eglise Catholique", C.E.C.C, 2005, 203 p.<br />

"Catéchisme pour adultes", Les évêques <strong>de</strong> France, 1991, 450 p.<br />

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"Confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> Jésus à ses prêtres et à ses fidèles", Tome I à VI, Editions du Parvis.<br />

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"Dictionnaire biblique pour tous", Editions L.L.B., 1999, 589 p.<br />

La Bible, traduction <strong>de</strong> "La Bible <strong>de</strong> Jérusalem", Editions Anne Sigier, 1979.<br />

La Bible, traduction <strong>de</strong> "La Bible <strong>de</strong> Jérusalem", Editions du Cerf, Les Editions<br />

Médiaspaul, 1998.<br />

La Bible Chouraqui<br />

La Bible Crampon<br />

La Bible, Société Biblique Canadienne, 2000<br />

La Bible TOB<br />

La Bible <strong>de</strong> Louis Segond<br />

La Bible d'Osty, Editions du Seuil, 1973<br />

La Bible, Société Biblique Canadienne, 2000<br />

Bulletin trimestriel <strong>de</strong> l'Association "Dozulé Paix et <strong>Joie</strong> par la Croix du Seigneur", No<br />

34 du 28 mars 2004.<br />

Revue "Le Catholique Libéral, la revue internationale <strong>de</strong> l’Église Catholique Libérale",<br />

Assomption 2003, Vol. 71, No. 2.<br />

Revue "Reine <strong>de</strong> la Paix", Novembre 1993, Vol. 6 No. 4.<br />

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Sites <strong>Internet</strong><br />

www.vatican.va<br />

www.jnsr.be<br />

www.tlig.org<br />

livres-mystiques.com<br />

www.womenpriests.org<br />

www.maria-valtorta.org<br />

www.revue-kephas.org<br />

seigneurjesus.free.fr<br />

www.marie<strong>de</strong>nazareth.com<br />

users.skynet.be/pommeroeul<br />

www.spiritualite-chretienne.com<br />

membre.oricom.ca/s<strong>de</strong>sr/nbprop.htm<br />

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Tout lecteur sérieux désirant communiquer avec l'auteur<br />

pour lui faire part <strong>de</strong>s ses commentaires ou impressions, ou<br />

pour simplement échanger sur les sujets abordés dans ce<br />

livre, peut le faire par courriel à l'adresse suivante :<br />

s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

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Table <strong>de</strong>s matières<br />

INTRODUCTION .............................................................................................................. 2<br />

PARTIE I : MARIE DANS LE PLAN DU SALUT DE DIEU ......................................... 5<br />

CHAPITRE 1...................................................................................................................... 6<br />

QU'EST QUE LA JOIE DE DIEU?.......................................................................................... 6<br />

Personnification <strong>de</strong> la <strong>Joie</strong> ......................................................................................... 6<br />

L’âme pure, miroir <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong> ........................................................................................ 8<br />

<strong>Marie</strong>, <strong>Joie</strong> <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>..................................................................................................... 8<br />

CHAPITRE 2.................................................................................................................... 13<br />

MARIE, NOTRE MÈRE..................................................................................................... 13<br />

CHAPITRE 3.................................................................................................................... 20<br />

MARIE ET SON RÔLE DE MÈRE ....................................................................................... 20<br />

CHAPITRE 4.................................................................................................................... 27<br />

L'ASSOMPTION DE MARIE.............................................................................................. 27<br />

Assomption ou Dormition? ....................................................................................... 27<br />

Les écrits apocryphes................................................................................................ 27<br />

Référence biblique <strong>de</strong> l’Assomption.......................................................................... 28<br />

Age <strong>de</strong> la Vierge <strong>Marie</strong> à son Assomption................................................................ 30<br />

Date <strong>de</strong> l’Assomption................................................................................................ 33<br />

Interprétation symbolique <strong>de</strong>s nombres.................................................................... 33<br />

CHAPITRE 5.................................................................................................................... 37<br />

LE CHAPELET, SA VALEUR ET SA FORCE ......................................................................... 37<br />

Présentation du Rosaire............................................................................................ 37<br />

Historique du Rosaire............................................................................................... 38<br />

La force du Rosaire................................................................................................... 39<br />

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L’origine mystique du Rosaire.................................................................................. 40<br />

Par le sang <strong>de</strong> Jésus.................................................................................................. 40<br />

Par les larmes <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>............................................................................................ 44<br />

Conclusion ................................................................................................................ 46<br />

CHAPITRE 6.................................................................................................................... 51<br />

MARIE, VRAIE PRÊTRESSE.............................................................................................. 51<br />

Ce qu’en pensent les Pères <strong>de</strong> l’Eglise..................................................................... 51<br />

Ce que les révélations mystiques nous révèlent........................................................ 55<br />

L’ordination sacerdotale <strong>de</strong>s femmes ....................................................................... 57<br />

CHAPITRE 7.................................................................................................................... 69<br />

L'IMMACULÉE CONCEPTION........................................................................................... 69<br />

Précision sur le terme Immaculée Conception ......................................................... 70<br />

Les théologiens se prononcent.................................................................................. 71<br />

Propos confirmant les théologiens............................................................................ 74<br />

La problématique...................................................................................................... 76<br />

Le dépôt sacré........................................................................................................... 77<br />

La conception <strong>de</strong> <strong>Marie</strong> par l’Esprit Saint ............................................................... 81<br />

Autres éléments explicatifs........................................................................................ 83<br />

La mission manquée du paradis terrestre................................................................. 85<br />

Ce que disent les écritures ........................................................................................ 89<br />

Est-ce une conception virginale?.............................................................................. 91<br />

Des jumeaux non i<strong>de</strong>ntiques ..................................................................................... 93<br />

La préexistence <strong>de</strong>s âmes.......................................................................................... 95<br />

L'Immaculée Conception toujours un mystère.......................................................... 98<br />

CHAPITRE 8.................................................................................................................. 104<br />

L'AVE MARIA .............................................................................................................. 104<br />

Ave Maria................................................................................................................ 105<br />

Pleine <strong>de</strong> grâce ....................................................................................................... 105<br />

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Courriel s<strong>de</strong>sro@oricom.ca<br />

Le Seigneur est avec toi .......................................................................................... 106<br />

Tu es bénie entre toutes les femmes ........................................................................ 106<br />

Et le fruit <strong>de</strong> tes entrailles est béni.......................................................................... 107<br />

Sainte <strong>Marie</strong>, Mère <strong>de</strong> <strong>Dieu</strong>, priez pour nous pauvres pécheurs............................ 107<br />

Maintenant et à l’heure <strong>de</strong> notre mort.................................................................... 107<br />

PARTIE II : MARIE DANS LES NOMBRES SACRÉS .............................................. 109<br />

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES........................................................................ 149<br />

159

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