24.06.2013 Views

N° 252 - Recherche et Technologie

N° 252 - Recherche et Technologie

N° 252 - Recherche et Technologie

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

poursuite, l’équipage vit dans des conditions<br />

inconfortables. Le Soyouz Tma, dont la<br />

conception remonte aux années 60, est un vaisseau<br />

sûr <strong>et</strong> efficace.<br />

Mais, malgré ses multiples modernisations,<br />

c’est un engin rustique d’un confort spartiate,<br />

où les trois occupants vivent à l’étroit <strong>et</strong> sont<br />

confrontés à des problèmes d’hygiène personnelle.<br />

Il n’y a pas de toil<strong>et</strong>tes dans le «coin<br />

séjour» du module sphérique qui est fixé sur<br />

l’avant de la capsule récupérable <strong>et</strong> qui est<br />

équipé de la pièce mâle <strong>et</strong> du système radar<br />

pour l’accostage. Durant cinquante heures, le<br />

temps d’arriver à l’Iss, chaque membre de<br />

l’équipage porte un lange en cas de p<strong>et</strong>it besoin<br />

urinaire. Pas question de déféquer: tout est mis<br />

en œuvre pour lui éviter c<strong>et</strong> inconvénient. Avant<br />

de revêtir le scaphandre, il est purgé par un<br />

lavement des intestins. On comprend dès lors<br />

l’empressement à rejoindre la station pour aller<br />

se soulager dans les toil<strong>et</strong>tes soit russes, soit<br />

américaines.<br />

Autre désagrément du séjour dans le p<strong>et</strong>it vaisseau:<br />

pour éviter que sa structure, d’un côté, ne<br />

soit exposée au Soleil <strong>et</strong> ne s’échauffe trop, il<br />

tourne sur lui-même comme un poul<strong>et</strong> dans une<br />

rôtisserie… Ses occupants, qui sont confrontés<br />

au mal de l’espace, lié à l’état d’impesanteur,<br />

sont très mal à l’aise, en ayant le tournis. Pour<br />

éviter c<strong>et</strong>te gêne, ils occultent les fenêtres pour<br />

que leur vision ne soit pas perturbée par une<br />

surface terrestre qui défile <strong>et</strong> bascule. Une fois<br />

arrivés dans la station, ils ne sont plus soumis à<br />

c<strong>et</strong>te épreuve.<br />

E<br />

st-il vrai que les habitants de l’Iss boivent de l’eau qui<br />

est extraite de leur urine <strong>et</strong> de leur respiration ? La<br />

cohabitation de six personnes pose le problème<br />

de leurs ressources en oxygène, en eau <strong>et</strong> en<br />

nourritures, comme le défi de l’élimination du<br />

gaz carbonique <strong>et</strong> de l’humidité à bord. Désireux<br />

de réduire la charge <strong>et</strong> le coût des ravitaillements<br />

réguliers, Roscosmos <strong>et</strong> la Nasa ont<br />

mis au point des systèmes pour la régénération<br />

de l’oxygène, comme pour la récupération de<br />

l’humidité sur les parois des modules <strong>et</strong> pour le<br />

recyclage des eaux usées <strong>et</strong> des urines. Depuis<br />

fin 2008, on a installé dans le module américain<br />

le Wrs (Water Recovery System) qui se compose<br />

d’équipements de traitement de l’urine <strong>et</strong> de<br />

purification de l’eau. Sa mise en œuvre a posé<br />

quelques soucis <strong>et</strong> on a dû procéder à des remplacements<br />

de matériels. Le 20 mai, le système<br />

était déclaré opérationnel: l’équipage a porté un<br />

toast avec l’eau extraite de ses urines<br />

Théo PIRARD<br />

theopirard@yahoo.fr<br />

515<br />

Espace<br />

Trois sigles pour la mission Oasiss<br />

Les collectionneurs d’écussons <strong>et</strong> de patches sont ravis à l’occasion<br />

de la mission que Frank De Winne vient de commencer<br />

dans la Station spatiale internationale. Trois emblèmes ou<br />

logos ont été r<strong>et</strong>enus pour identifier son vol qui va durer six mois.<br />

L’insigne russe montre un (arch)ange qui<br />

apporte son soutien à la station en évoluant<br />

entre six étoiles (les six membres de<br />

l’équipage permanent). Ce dessin est le<br />

résultat d’une compétition entre jeunes<br />

artistes en Russie. On le doit à Yura<br />

Menkevich, âgée de 15 ans.<br />

Le patch américain est plus dans l’esprit<br />

très officiel de la Nasa (National<br />

Aeronautics & Space Administration). Il<br />

montre l’emblème, avec l’étoile, des astronautes<br />

du Space Shuttle sur lequel est<br />

incrustée la station au-dessus du chiffre<br />

XX (20). Six étoiles de couleur jaune figurent<br />

sous une courbe tricolore (les trois<br />

couleurs du drapeau des États-Unis).<br />

L’écusson européen est sans doute le plus<br />

poétique. Il a la forme d’une goutte d’eau<br />

qui symbolise notre planète comme elle<br />

est vue depuis l’Iss (International Space<br />

Station). On voit stylisés la station, un<br />

être humain <strong>et</strong> un arbre de vie, qui sont<br />

survolés par la fusée Soyouz. Il illustre<br />

bien ce qu’est la mission Oasiss, les trois<br />

dernières l<strong>et</strong>tres étant celles de l’Iss. Ce<br />

nom choisi à l’issue d’un concours de<br />

l’Esa, on le doit à Jan Puylaert de Gand.<br />

Athena <strong>252</strong> / Juin 2009

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!