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N° 252 - Recherche et Technologie

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C<br />

’est une fusée plutôt blanche qui s’est élancée dans le<br />

ciel du Kazakhstan. Or, quand on l’a amenée par rail<br />

deux jours auparavant, elle était - à l’exception de la coiffe<br />

recouvrant le vaisseau habitable - d’un aspect gris-vert<br />

(kaki) qui rappelle ses origines militaires. Pourquoi<br />

ce changement de teinte ? Non, les techniciens russes<br />

n’ont pas mis à profit le temps des derniers<br />

préparatifs pour m<strong>et</strong>tre une couche de blanc sur<br />

le lanceur Soyouz… Les structures de la fusée,<br />

devenues blanches, sont les parties où se trouvent<br />

les réservoirs d’oxygène liquide à moins<br />

183 degrés. La formation de givre sur leur surface<br />

explique c<strong>et</strong>te blancheur. Là où est stocké<br />

le kérozène, le lanceur Soyouz a gardé sa couleur<br />

d’origine. Il emploie un mélange kérozène-oxygène<br />

liquide, qui sont des ergols écologiquement<br />

propres, pour la propulsion de ses<br />

quatre fusées d’appoint <strong>et</strong> de ses deux étages<br />

centraux. C’est le fonctionnement successif de<br />

Athena <strong>252</strong> / Juin 2009<br />

Le 27 mai, comme prévu, le vaisseau russe Soyouz Tma-15 s’est envolé<br />

du complexe n° 1 du cosmodrome de Baïkonour. Un équipage, constitué<br />

par - voir photo de la page 515 - à gauche: le Canadien Robert Thirsk,<br />

au centre: le Russe Roman Romanenko <strong>et</strong> à droite: le Belge Frank<br />

De Winne (représentant l’Europe), a mis le cap sur<br />

l’Iss (International Space Station) pour y rejoindre un autre trio<br />

international. Une fois l’arrimage à la station réussi, l’expédition<br />

n° 20 était au grand compl<strong>et</strong> avec six personnes - deux Russes,<br />

un Américain, un Japonais, un Canadien <strong>et</strong> un Européen -<br />

qui assurent la permanence humaine dans c<strong>et</strong>te oasis scientifique<br />

<strong>et</strong> technologique <strong>et</strong> qui évolue à quelque 350 km autour de la Terre.<br />

Quelques questions ont été posées sur le lancement, sur l’épreuve<br />

des deux premiers jours du vol, sur le principal défi d’une vie<br />

à six dans une enceinte, certes spacieuse mais fermée<br />

ces étages qui perm<strong>et</strong>tent d’accélérer le vaisseau<br />

habité à la vitesse de près de 28 000 km/h<br />

pour sa mise en orbite entre 200 <strong>et</strong> 242 km<br />

d’altitude.<br />

M<br />

oins de neuf minutes après le décollage qui fait peu<br />

de pollution chimique mais beaucoup de bruit , les<br />

trois occupants du Soyouz Tma-15 sont dans l’espace, à la<br />

poursuite de la station. Ils ont à affronter deux journées<br />

difficiles. En quoi ce début de leur vol spatial est-il si<br />

éprouvant ? Au terme de ces deux premiers jours,<br />

faits de multiples changements d’orbite, leur<br />

vaisseau doit arriver près de la station <strong>et</strong> réussir<br />

sa jonction. Si possible de façon automatique<br />

- ce qui fut le cas pour l’arrimage du 29<br />

mai -, mais l’équipage s’est entraîné pour<br />

effectuer c<strong>et</strong>te opération cruciale de façon<br />

manuelle. Pendant les deux jours de course-<br />

514

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