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Qui se souvient de la « Voie Triomphale »?………
Le plan de reconstruction de la ville après
les destructions de 1914/1918 a prévu la réalisation
d'une voirie large et aérée, caractérisant
toujours notre cité.
Les urbanistes de l'époque avaient vu large,
il fallait, disaient-ils, que l'air puisse rentrer
dans la ville. Et nombre de ruelles ont ainsi
disparu du plan, après avoir disparu physiquement
sous les bombes.
Ainsi la rue de l'Hôtel Dieu, qui serpentait
sur l'actuelle place Fernand Marquigny.
Les prémices de ce plan existaient déjà
avant 1914, puisque le Marché Couvert a été
édifié en 1912, à l'emplacement de différentes
bâtisses et d'une partie de l'Hôtel Dieu,
le nouvel hôpital ayant été livré. Les rues du
Marché et Charles Desboves préfiguraient le
plan futur.
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République/Marché
D'ailleurs, tout le plan n'a été concrétisé
que fort tard : l'élargissement de la rue de la
Congrégation (actuelle rue Georges Muzart)
n'a été effectif que dans les années 1965.
Les constructions ne se sont parfois alignées
que récemment: ainsi, rue Quinquet, la résidence
du Coq Lombard n'a épousé le bord de
la voirie qu'en 1978.
Au delà des modifications réalisées, l'une
n'a jamais vu le jour. Il s'agit de la « rue projetée
entre la rue de l'Hôpital et de la rue
Saint-Antoine », dénommée encore Voie
triomphale. Cet axe aurait permis de joindre
la Place de la République à la place centrale
(appelée ensuite Fernand Marquigny), et surtout
de « doubler » la rue Saint Martin, en
créant un second axe nord sud, dans un secteur
assez peu construit.
La ville a acquis différentes parcelles, mais
le conseil municipal, en 1950, a tout simplement
annulé le projet et les terrains ont été
revendus.*
Des maisons enclavées
Sauf qu'entre temps, certains ont construit
des immeubles en tenant compte de cet alignement:
actuel magasin Magor, maison à
l'angle de la rue Brouillaud et de l'impasse de
l'école du Centre. Pas grave. Mais d'autres ont
construit des habitations à l'intérieur de leurs
parcelles: quelques commerçants de la rue
Saint Martin, dont la propriété allait disposer
d'un accès à l'arrière, par cette nouvelle voie.
Pas de chance, le projet a été abandonné,
et ces maisons se sont trouvées complètement
enclavées, inaccessibles aux voitures.
On ne peut guère les apercevoir que du
haut de la Cathédrale !
Aujourd'hui, la remise en route d'un tel
projet serait difficile: il faudrait démolir...le
parking du Monoprix (et le magasin en sous
sol!), l'école du Centre, et la Maison du
Combattant, rue de l'Hôpital. Le coût en
vaudrait-il le coup ?
* Nos remerciements à Mme Delval, responsable
des archives municipales. ■
urbanisme
Au moment où des urbanistes se penchent sur l'évolution du centre ville, il nous a semblé intéressant d'exhumer
un dossier classé en 1950 : celui de la « Voie triomphale ».
Vue de l’école du
centre vers le Sud.
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Vue de l’école du centre vers le Nord.
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Axe de la voie
triomphale.
Partie déjà alignée.
Maisons construites
en alignement.
Maisons enclavées.
Ilot démoli en 1982
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