Procès-verbal du 25 Octobre 2011 - Mons

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toucher ces 13% et résultat des courses, vous continuerez sans doute à devoir rembourser
l’emprunt contracté mais sans plus rien toucher du tout puisque tout ça est perdu, le capital et
les dividendes. Alors, il y a deux ans, en septembre 2009, quand ça c’est passé, nous, les
naïfs, nous avions pourtant dit qu’il fallait vous méfier. Ce n’est pas modeste de se citer soi
même mais tant pis je vais le faire quand même. J’ai été rechercher quelques extraits de mon
intervention. Je disais à l’époque : ce n’est plus Dexia qui aide les communes, ce sont les
communes qui aident Dexia, c’est le monde à l’envers. Beaucoup d’aspects surréalistes dans
ce dossier, les actions que possèdent les communes ne donneront plus lieu à dividendes
pendant des années, ça on le savait déjà - mais si on achète des nouvelles, celles-là donneront
un rendement de 13%, c’était promis. Alors, 13% ce n’était pas calculé sur la rentabilité
économique de Dexia mais sur ce que ça allait coûter aux communes pour emprunter pour
acheter de nouvelles actions. Mais, l’économie, disais-je, ne vit pas de promesses mais vit de
réalités et rien ne prouvait que le Holding communal pourrait payer ces 13%. Aujourd’hui, on
en a la preuve. Je disais aussi : ne vaudrait-il pas mieux que les communes aient leur propre
banque à qui elles emprunteraient, il n’y a pas si longtemps, ça s’appelait le Crédit
Communal, on y reviendra peut-être un jour. On y est carrément. D’ailleurs, j’ai vu que Dexia
allait changer de nom tellement c’est une mauvaise étiquette, ce ne serait pas mal qu’il
s’appelle de nouveau Crédit Communal. Je disais, le monde financier est devenu fou, c’est le
surréalisme de l’économie libéralo capitalo financière. Voilà ce que je disais il y a deux ans et
tout s’est passé comme je le craignais. Comme l’Echevin nous l’a rappelé, le receveur nous a
expliqué d’ailleurs en Commission que les dividendes qu’on aurait dû toucher pour les
anciennes participations + les nouvelles, ça faisait à peu près un total de 2 millions d’euros
par an, non perçus. Alors, depuis le rachat de Dexia par l’Etat fédéral, on entend souvent dire
par les libéraux en particulier que ce n’est pas la vocation de l’Etat de gérer une banque. Moi,
aujourd’hui, j’ajoute que ce n’est visiblement pas la vocation des banquiers non plus. Sans
l’Etat, toutes les grandes banques seraient aujourd’hui en faillite, ni la CGER, ni le Crédit
Communal n’ont posé de problème en leur temps, au contraire de Fortis et de Dexia
aujourd’hui. J’espère que la leçon servira mais quant à la modification budgétaire, c’est non
évidemment.
Mme Catherine HOUDART, Echevine-Présidente : Merci M. VISEUR. M. BEUGNIES, vous
voulez apporter un petit élément par rapport à ce qui a été dit ?
M. Bernard BEUGNIES, Echevin : Je crois que concernant Dexia, toutes les communes ont
été poussées à faire une augmentation de capital et que les Ecolos on ne les a pas
particulièrement entendus, en 2009, lorsqu’il fallait faire une augmentation de capital, il y a