THÉRÈSE AUBERT - ADÈLE - Bibliothèque numérique romande
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LATOUR, À M. ÉDOUARD DE MILLANGES.<br />
– 127 –<br />
Le même jour.<br />
Oui, monsieur, venez, ne perdez pas une minute, mon<br />
pauvre maître a besoin de vous. Il vous écrivait son bonheur. –<br />
Il ne savait pas…<br />
J’ai accompagné M. de Séligni au château. Nous montons<br />
l’escalier du corps-de-logis où mademoiselle Évrard était enfermée.<br />
Nous arrivons à l’étage le plus élevé. À peine la clef<br />
tourne dans la serrure, elle jette un cri de frayeur. – Adèle !<br />
Adèle ! dit M. de Séligni hors de lui-même. – Nous entrons. La<br />
chambre est vide. Une idée me frappe. La croisée était ouverte,<br />
et j’y cours ! Quel tableau, monsieur Édouard ! L’infortunée<br />
avait cru entendre Maugis. – Elle avait dit qu’elle mourrait s’il<br />
se présentait devant elle.<br />
Point de ressources, pas un souffle de vie ! Pauvre père ! Et<br />
lui surtout ! concevez son désespoir !<br />
Venez, venez, monsieur Édouard ! vous seul peut-être… –<br />
Mais quel bruit !… serait-ce encore… Ah ! Dieu tout-puissant !<br />
qu’avons-nous fait pour attirer à ce point votre colère ? Hélas !<br />
monsieur Édouard, ne venez pas !