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LES MISSIONS D'ADRIEN D'EPINAY

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la diversité d'extraction, ne puissent nous être appliqués. Il devra toujours rappeler que nous ne nous<br />

sommes soumis que sous la capitulation la plus avantageuse, qui nous garantissait nos propriétés, lois<br />

et coutumes; que, si nos anciens droits nous sont enlevés, il est de toute justice, et sous-entendu, que<br />

nous devons être traités comme la colonie la plus favorisée. L'objection tirée du rejet des mesures<br />

d'amélioration dans les colonies représentées doit tomber à notre égard par l'admission déjà effectuée<br />

de ces mêmes mesures (14).<br />

M. d'Epinay aura aussi à s'occuper de l'adresse qui nous est commune avec les autres colonies,<br />

en dégrèvement des droits d'importation en Angleterre. Ils sont d’autant plus excessifs pour nous,<br />

qu'en raison de l’éloignement, le fret et assurances sont plus onéreux. Le prix commun net des ventes,<br />

en 1830, (quoiqu'une partie des basses qualités ait été dirigée sur d'autres marchés), n'a guère été<br />

que de 11 schellings le quintal. Sur ce faible produit, il faut déduire maintenant les divers frais<br />

généraux d’emballage, de transport à un seul entrepôt pour toute la Colonie, d'embarquement, etc. que<br />

l'on peut estimer au dessous de 3 schellings. Il ne reste donc au propriétaire que 8 schellings, somme<br />

bien peu relative aux frais d'exploitation. C'est là-dessus cependant que le Gouvernement local exige<br />

1 schelling; ce qui représente 12½ pour cent de droit colonial, et 350 pour cent de droit d'importation.<br />

Un des principaux objets que doit avoir en vue M. d'Epinay est de reproduire de la manière la<br />

plus vive les griefs et les doléances de la Colonie, en partant toujours du principe de la capitulation<br />

(15), ou d’un traitement égal à celui de la colonie la plus favorisée.<br />

Et cependant on a établi impôts sur impôts; celui sur les immeubles du port a été quadruplé.<br />

La capitation sur les noirs et le marronnage était de 3 schellings, elle excède maintenant 7 schellings.<br />

Il n'existait pas de droit de patentes. Il en a été établi. Les boissons ont été frappées d'un<br />

privilège qui rend au Gouvernement 50.000 livres sterling en mettant les propriétaires à la discrétion<br />

du fermier.<br />

Les chevaux, voitures, et jusqu'aux charrettes servant à l'exploitation ont été soumis à des droits<br />

onéreux.<br />

Le droit d'un schelling sur la sortie des sucres, quelle que soit leur qualité, a produit, (la coupe<br />

dernière), 40 ,000 livres sterlings, totalement à la charge des manufactures<br />

Rien de ce qui était imposable n'a échappé au fisc. En définitive, nous payons environ 200,000<br />

livres sterlings, c'est-à-dire, plus de cinquante pour cent du revenu brut de la Colonie, car elle n'a<br />

produit dans la meilleure année qu'environ 70, 000,000 de sucre à 11 schellings ou au total, 385,000<br />

livres sterlings.<br />

Des taxes excessives, hors de proportion avec la fortune publique, établies et augmentées<br />

journellement par une simple ordonnance. Sans contrôle, sans participation des contribuables, ne<br />

constituent-elles pas l'arbitraire le plus complet, le plus oriental, tandis que le pavillon anglais flotte<br />

sur nos rives sans nous protéger!<br />

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