Revue belge de numismatique et de sigillographie

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gouw dans la donation, et concluent de cette intervention que
le Jus monelœ du diplôme n'était que le don du bénéfice monétaire
qui appartenait en partie au comte, et que ce dernier n'intervint
que pour valider la cession de son droit.
D'autres pensent que le Jus monelœ était le droit régalien de
fabriquer monnaie. L'examen de ce qui se passa ailleurs me fait
incliner à adopter cette dernière opinion, car il est prouvé que par-
tout où les empereurs ou les rois de Germanie firent don du droit
de monnayage ( Jus monelœ) à des seigneurs ecclésiastiques ou
laïques, ces derniers se mirent à frapper monnaie en leurs noms,
et considérèrent ces donations comme comprenant le droit régalien.
D'ailleurs nous voyons que plus tard les évêques de Liège ont
expliqué ainsi la donation de 908, et qu'ils l'ont considérée comme
un complément de leur puissance temporelle à Maestricht.
Il serait fort difficile de prouver que les évêques de Liège ont
frappé des monnaies purement épiscopales à Maestricht à l'époque
où les empereurs allemands possédaient encore une partie de la
ville; mais il est probable qu'ils y ont fait fabriquer des monnaies
mixtes. M. de Renesse, dans son Histoire numismatique de la prin-
cipauté de Liège, décrit (pi. I, n° 6, pi. II, n° 3 et pi. LXXVII,
n° II) trois petites monnaies mixtes qui pourraient fort bien avoir
été frappées à Maestricht, qui était à cette époque la seule ville
appartenant par indivis aux empereurs et aux évêques de Liège
si elles étaient authentiques; mais tout porte à croire que ces
monnaies sont fausses et qu'elles sont le produit soit d'une cou-
pable industrie, soit celui d'une vaine manie de posséder des
séries complètes et non interrompues de monnaies épiscopales
liégeoises.
M. Van der Meer possède la seule monnaie império-épiscopale
frappée à Maestricht , qu'on peut regarder comme authentique; elle
porte, à l'avers, un évêque debout portant la crosse auprès duquel
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