Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— 342 — M. Combrouse et d'autres numismates attribuent encore ces trois monnaies à l'atelier d'Utrecht. Pour apprécier le peu de fon- dement de cette attribution il suffit de lire le partage de 870, et l'on verra que le territoire d'Utrecht et la Frise entière furent cédés à Louis-le-Germanique , et qu'ainsi Charles-le-Chauve , si même l'atelier d'Utrecht eut existé, n'eut pu y faire monnayer. La 5 e monnaie a été frappée par Louis III, roi de Germanie, qui, après la mort de Louis-le-Bègue , fils et successeur de Charles-le- Chauve, en 879, voulut s'emparer de l'empire. Louis et Carloman, fils de Louis-le-Bègue, se voyant hors d'état de résister au roi de Germanie, tentèrent la voie des négociations, et parvinrent à con- tenter son ambition en lui cédant la partie de la Lotharingie qui avait été accordée à Charles-le-Chauve, par le partage de 870. Louis III de Germanie devint par cette cession propriétaire de la Lotharingie entière et en jouit jusqu'en 882, époque de sa mort. Cette obole est attribuée par tous les numismates à l'atelier de Maestricht; mais la plupart l'attribuent à Louis II, roi de Germa- nie. Cette dernière attribution est une nouvelle preuve de la légè- reté avec laquelle, en général, les questions historiques sont traitées par quelques auteurs; car on affirme que cette obole a été frappée à Maestricht, ville qui n'appartint jamais à Louis II, tandis qu'ils pouvaient rester conséquents avec l'histoire en l'attri- buant à Louis III qui posséda Maestricht et toute la Lotharingie de 879 à 882. M. Lelewel, qui attribue aussi cette obole à Louis II de Germa- nie, croit que lors du partage de la Lotharingie entre ce Louis et Charles-le-Chauve, ce dernier, qui tenait beaucoup à son mono- gramme, imposa à Louis l'obligation de conserver le monogramme de Charles sur les monnaies qu'il ferait frapper en Lotharingie. Puisque cette monnaie n'a point été frappée par Louis II , je pense
— 343 — que cette obligation fut imposée à Louis III par les enfants de Louis-le-Bègue , lorsqu'il lui cédèrent le reste de la Lotharingie, en 879, ou plutôt que Louis III plaça de sa propre volonté ce mo- nogramme sur ses monnaies pour leur donner cours dans les états des successeurs de Charles-le-Chauve. Après la mort de Louis III, roi de Germanie, en 882, la Lotha- ringie vint en la possession de l'empereur Charles-le-Gros ; mais cet indigne monarque , qui ne savait pas même défendre ses peu- ples contre les déprédations des Normands, fut déposé, en 888, dans une diète solennelle; ses états et la dignité impériale furent donnés à Arnould, duc de Carinthie. L'empereur Arnould céda, en 895, la Lotharingie à son fils na- turel Zuentibold. Celui-ci prit possession de ces belles contrées, mais ne tarda point à se brouiller avec les principaux seigneurs lotharingiens qu'il voulait empêcher de guerroyer entre eux et d'op- primer le peuple. Les mécontents appellèrent à leur secours le roi de France, Charles-le-Simple, à qui ils offrirent la couronne lotharingienne, et le conduisirent dans le pays à la tête d'une grande armée. Charles s'empara d'Aix-la-Chapelle et d'autres villes; mais là s'arrêtèrent ses succès. Zuentibold, dont le courage venait d'être reveillé par les exhortations de Francon , évêque de Liège , marcha contre son rival; celui-ci, qui ne s'attendait pas à éprouver une résistance sé- rieuse , s'empressa de conclure la paix et de retourner en France. Zuentibold, encouragé par cette retraite, fit sentir de nouveau le joug royal aux seigneurs lotharingiens; mais la mort de l'empereur Arnould, père de Zuentibold, en 899, vint rendre le courage à ceux qui souffraient avec impatience la domination du roi lotharin- gien. Ils se rendirent auprès de Louis IV, roi de Germanie, fils lé- gitime d'Arnould, et l'engagèrent à venir en Lotharingie dont ils lui ceignirent la couronne, en 900. Zuentibold, pour se venger u
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M. Combrouse <strong>et</strong> d'autres numismates attribuent encore ces<br />
trois monnaies à l'atelier d'Utrecht. Pour apprécier le peu <strong>de</strong> fon-<br />
<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te attribution il suffit <strong>de</strong> lire le partage <strong>de</strong> 870, <strong>et</strong> l'on<br />
verra que le territoire d'Utrecht <strong>et</strong> la Frise entière furent cédés<br />
à Louis-le-Germanique , <strong>et</strong> qu'ainsi Charles-le-Chauve , si même<br />
l'atelier d'Utrecht eut existé, n'eut pu y faire monnayer.<br />
La 5 e monnaie a été frappée par Louis III, roi <strong>de</strong> Germanie, qui,<br />
après la mort <strong>de</strong> Louis-le-Bègue , fils <strong>et</strong> successeur <strong>de</strong> Charles-le-<br />
Chauve, en 879, voulut s'emparer <strong>de</strong> l'empire. Louis <strong>et</strong> Carloman,<br />
fils <strong>de</strong> Louis-le-Bègue, se voyant hors d'état <strong>de</strong> résister au roi <strong>de</strong><br />
Germanie, tentèrent la voie <strong>de</strong>s négociations, <strong>et</strong> parvinrent à con-<br />
tenter son ambition en lui cédant la partie <strong>de</strong> la Lotharingie<br />
qui avait été accordée à Charles-le-Chauve, par le partage <strong>de</strong><br />
870. Louis III <strong>de</strong> Germanie <strong>de</strong>vint par c<strong>et</strong>te cession propriétaire<br />
<strong>de</strong> la Lotharingie entière <strong>et</strong> en jouit jusqu'en 882, époque <strong>de</strong> sa<br />
mort.<br />
C<strong>et</strong>te obole est attribuée par tous les numismates à l'atelier <strong>de</strong><br />
Maestricht; mais la plupart l'attribuent à Louis II, roi <strong>de</strong> Germa-<br />
nie. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière attribution est une nouvelle preuve <strong>de</strong> la légè-<br />
r<strong>et</strong>é avec laquelle, en général, les questions historiques sont<br />
traitées par quelques auteurs; car on affirme que c<strong>et</strong>te obole a<br />
été frappée à Maestricht, ville qui n'appartint jamais à Louis II,<br />
tandis qu'ils pouvaient rester conséquents avec l'histoire en l'attri-<br />
buant à Louis III qui posséda Maestricht <strong>et</strong> toute la Lotharingie<br />
<strong>de</strong> 879 à 882.<br />
M. Lelewel, qui attribue aussi c<strong>et</strong>te obole à Louis II <strong>de</strong> Germa-<br />
nie, croit que lors du partage <strong>de</strong> la Lotharingie entre ce Louis <strong>et</strong><br />
Charles-le-Chauve, ce <strong>de</strong>rnier, qui tenait beaucoup à son mono-<br />
gramme, imposa à Louis l'obligation <strong>de</strong> conserver le monogramme<br />
<strong>de</strong> Charles sur les monnaies qu'il ferait frapper en Lotharingie.<br />
Puisque c<strong>et</strong>te monnaie n'a point été frappée par Louis II , je pense