Revue belge de numismatique et de sigillographie

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Après un siège meurtrier et un bombardement de quatre jours qui
causa beaucoup de préjudice aux habitants, cette ville se rendit
au mois de novembre; et par le traité de La Haye du 16 mai 1795
elle fut définitivement cédée à la France.
Après la chute de l'empire français, Maestricht lit partie du
royaume des Pays-Bas et devint le chef-lieu de la province de
Limbourg.
La révolution belge vint arrêter l'ère de prospérité qui s'ouvrait
pour la ville de Maestricht. Au mois d'octobre 1830, l'approche
de l'armée belge et la sympathie des habitants (dont un grand
nombre avait été grossir les rangs des volontaires) pour la cause
de la révolution , firent déclarer la ville en état de siège et attirè-
rent sur la bourgeoisie toutes les vexations du despotisme mili-
taire. Cette position intolérable dura jusqu'au 29 juin 1839 , époque
à laquelle cessa le régime de l'état du siège.
Dans la deuxième partie de cette notice il sera plusieurs fois fait
mention de l'abbaye ou chapitre impérial de S 1
. Servais de Maes-
tricht ; je pense donc qu'il est nécessaire de faire connaître en peu
de mots son origine et son histoire.
S 1
. Servais, évêque de Tongres, étant mort à Maestricht, en
384, fut enterré près de la chaussée romaine qui conduisait vers
Bavai et Cologne. Les souvenirs de sa vertu et de sa piété attirè-
rent de nombreux pèlerins à son tombeau. S 1
. Monulphe, qui ob-
tint, en 560, le siège épiscopal de Maestricht, résolut, en voyant
le concours de fidèles qui avait lieu près du tombeau, d'honorer
la mémoire de S 1 . Servais en élevant un temple sur sa sépulture.
Il commença cette construction, en 587, et la termina vers 608.
Après que la nouvelle église fut achevée, S'. Monulphe y transféra
le siège épiscopal établi jusqu'alors dans l'église de Notre-Dame,
ainsi que les prêtres nécessaires au service divin. Cette transla-
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