Revue belge de numismatique et de sigillographie

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vieille charte de la ville de Maestricht ( oude caerte der stad Maes-
tricht), fixa les droits des deux parties et leur accorda le partage
de tous les droits et privilèges de la souveraineté dans la ville de
Maestricht.
La tranquillité rétablie par la charte ne régna pas longtemps à
Maestricht et de nouveaux troubles éclatèrent entre les sujets des
deux juridictions. En 1296, un nouvel arbitrage fut jugé néces-
saire; les arbitres décidèrent que la ville de Maestricht et ses
dépendances appartiendrait au duc de Brabant, sauf la paroisse de
S tc Marie, dans laquelle le siège épiscopal avait anciennement été
établi, et celle de S 1
. Pierre hors la ville, patrimoine de S* Lam-
bert, qui devaient continuer à appartenir à l'évêque de Liège. On
stipula de plus que les habitants qui n'étaient point nés dans ces
deux paroisses seraient sous la juridiction du duc, et que tous ceux
qui seraient nés dans les terres de l'évêque appartiendraient à la
juridiction liégeoise, n'importe dans quelle partie de la ville ils
demeurassent.
Les évêques de Liège essayèrent encore à diverses reprises
d'empiéter sur la juridiction brabançonne; mais leurs tentatives
échouèrent grâce à l'énergie des magistrats établis par le duc , et la
situation mixte de Maestricht continua d'exister jusqu'aux troubles
du seizième siècle.
Les habitants de Maestricht, dont une grande partie avait em-
brassé la réforme, eurent beaucoup à souffrir de la part des garni-
sons espagnoles qu'on y avaient placées lors du commencement des
troubles, et qui n'évacuèrent la ville qu'après que Don Juan d'Au-
triche eut accepté la pacification de Gand et conclu avec les États
l'accord de 1577.
Après que Don Juan eut violé ses engagements, la ville de
Maestricht embrassa ouvertement le parti des États et reçut gar-
nison de leurs troupes. Le duc de Parme résolut de s'emparer de