Revue belge de numismatique et de sigillographie

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devint alors la capitale du Maesgouw et la résidence du comte im-
périal.
Le partage de l'empire fit passer Maestricht ainsi que toute
la Lotharingie sous le sceptre des rois de Germanie : ces nouveaux
souverains accordèrent beaucoup de privilèges à la ville de Maes-
tricht et érigèrent les chapitres de Notre-Dame et de St. Servais en
abbayes impériales.
Les évêques de Tongres résidèrent à Maestricht jusqu'en 701 ;
à cette époque St. Hubert transféra le siège épiscopal à Liège.
Pendant leur séjour à Maestricht les évêques obtinrent plusieurs
privilèges des rois francs, et ne tardèrent pointa y exercer une
certaine juridiction temporelle; cette juridiction tolérée et autori-
sée par les rois mérovingiens s'étendait sur toute la paroisse de
S te Marie ou de Notre-Dame où ils avaient établi le siège épis-
copal , et qui formait à cette époque presque la moitié de la ville.
La juridiction des évêques leur fut conservée par les souverains
de la race carlovingienne, et fut augmentée, sous ces princes, de
la seigneurie de St. Pierre formant le patrimoine de St. Lambert qui
la légua à son église.
Sous le règne des rois de Germanie les évêques de Liège conti-
nuèrent à jouir de leur juridiction sur une partie de la ville de
Maestricht et obtinrent beaucoup de privilèges. En 908, le roi
Louis IV accorda à Etienne, évêque de Liège, les droits de mon-
naie et de tonlieu à Maestricht, le diplôme qui contenait la dona-
tion de ces droits régaliens et auquel Albuin, comte de Maes-
gouw, intervint, fut regardé par la suite comme la preuve la plus
explicite de la juridiction temporelle des évêques de Liège sur une
partie de Maestricht. Cette juridiction temporelle fut du reste clai-
rement reconnue par le roi Henri II, en 1006, et par l'empereur
Lothaire, en 1132. Les troubles de la Germanie et de l'Italie for-
cèrent bientôt les empereurs de concentrer leur attention sur ces