Revue belge de numismatique et de sigillographie

ETA |
— 297 —
21° — Écu à 2 lions. — Croix cantonnée de 4 trèfles : MON
AINÏ
juillet 1845:
{ VYP. Quelques exemplaires également usés.
R. Gi.
On lisait dans un journal de Renaix , sous la date du 20
« La découverte de monnaies celtiques ou gauloises dans le voi-
sinage de Renaix est, on peut le dire, assez fréquente. Dans le cou-
rant de la semaine dernière, une médaille des plus curieuses vient
encore d'y être trouvée, à proximité de la chapelle de Croix-ou-pile ,
sur le territoire de la commune de St. Sauveur, par une pauvre
femme, occupée à sarcler une partie d'avoine. Cette médaille qui
est d'or ou plutôt d'électrum, offre sur chacune de ses faces, par-
mis plusieurs symboles et emblèmes probablement druidiques, l'in-
scription VIROS, en caractères romains. On présume que ce viros
dont la terminaison est grecque, peut-être celtique, est le nom
d'un chef gaulois.
L'enfouissement numismatique de Quaremont, mis au jour en
1816, donna plusieurs spécimens au type viros et à un autre qui
n'en diffère en quelque sorte que par l'absence de l'épigraphe. On
peut supposer avec fondement que ces monnaies , ainsi que quel-
ques autres encore d'une grande analogie de fabrication, qui revien-
nent assez souvent sous la bêche ou la charrue de nos campa-
gnards, étaient la monnaie courante de ces contrées, et qu'elles y
étaient frappées par les Nerviens ou leurs voisins les Atrébates ou
les Veromanduins. Le dépôt de Quaremont prouverait jusqu'à un
certain point que la fabrication de la monnaie à l'inscription viros
et de son analogue muette, était contemporaine des premiers temps
de la conquête romaine , et que cet or national avait cours ici con-
curremment avec la monnaie des dominateurs; car plusieurs mé-
dailles consulaires romaines et des monnaies des trois premiers
empereurs, César, Auguste et Tibère, se trouvaient mêlées dans le
même vase à l'or belge.
La médaille qui fait l'objet de cette note, acquise par Mr. Ed. Jo-