Revue belge de numismatique et de sigillographie

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Sous la période impériale, on Irouve que huit localités liégeoises
ont frappé monnaie :
Liège
Huy
, ,
Visé
Ciney
, ,
Fosses, Maestricht,
Thuin, Theux.
Toutes ces localités, pour monnayer, étaient sujettes au droit
de seigneuriage. Leurs prestations pécuniaires n'enrichirent pas
longtemps le trésor royal. D'une part, les empereurs, pour un
motif quelconque, dégagèrent des villes de ces redevances; d'autre
part, il les concédèrent à des personnes qu'ils affectionnaient,
nommément à des évêques. C'est ainsi que des diplômes attestent
que l'Église de Liège obtint successivement, de la générosité royale,
les revenus de diverses monnaieries :
en 908, ceux de Maestricht;
en 985, ceux de Huy; en 994, ceux de Fosses ( 1 ).
Par ces concessions, les villes ne perdirent point leur autono-
mie, ni les empereurs leur droit monétaire. Au contraire, ceux-
légende SCS DOMITIANVS, patron de la ville. Un autre exemplaire de
celle monnaie hutoise offre, d'un côte, une tète à gauche avec la légende
S. LAMBERTVS, et de l'autre SCS DOMICIANVS. Cette rencontre simul-
tanée du patron de Liège et du patron de Huy sur une même monnaie,
a intrigué quelques numismatistes. On a même clé jusqu'à conjecturer
qu'elle a dû être fabriquée pendant la vacance du siège épiscopal de
Liège, après la mort de Balderic ( 1015 — 1018) (Revue de numismatique
belge, t. I , p. 545). Elle peut avoir été frappée à Huy lors de la réunion
de cette ville au pays de Liège , en 985. C'est par inadvertance certaine-
ment qu'on a supposé que le chapitre sede vacante avait frappé monnaie
avant 1688.
(1) V. les Scripiores Leud. de Chapcauville, t. I, p. 1G8, 208, 215.
— Les empereurs, en donnant les régales à nos ésèques, conlirmaicnt or-
dinairement leurs prérogatives monétaires.