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Revue belge de numismatique et de sigillographie

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<strong>de</strong> croisa<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> chevalerie. « Alors , dit-il , les éléments celtiques<br />

» étaient recherchés, comme les plus anciens, les plus honorables<br />

» par leur vétusté, les plus respectables aux habitants <strong>de</strong> la France,<br />

» dont le sentiment s'inclinait vers le génie gaulois.<br />

» L'autorité royale , quoiqu'émanée <strong>de</strong> la race franke, s'assimilant<br />

» au génie local, s'accommoda à ce sentiment.<br />

» Le symbole gaulois <strong>de</strong> l'autorité reparut parmi les signes<br />

» royaux <strong>et</strong> donna l'origine à la fleur <strong>de</strong> lis. Les Carlovingiens, tous<br />

» franks, assis sur les décombres <strong>de</strong> l'empire romain, négligeaient<br />

» encore c<strong>et</strong> emblème du pouvoir. On le voit pour la première fois<br />

» dans le sceau <strong>de</strong> Robert qui était investi <strong>de</strong> la royauté à leur<br />

» détriment (996— 1031). Il y tient dans la main une fleur tri-<br />

» feuille (pl. XII, n° 24) qu'on voit sur <strong>de</strong>s monnaies gauloises <strong>de</strong><br />

» la suprématie Éduenne. C<strong>et</strong> emblème varia <strong>de</strong> forme , se rappro-<br />

» chant toujours <strong>de</strong>s formes gauloises, comme il apparaît sur les<br />

» sceaux <strong>de</strong> Henri <strong>et</strong> <strong>de</strong> Philippe (1031—1108), <strong>de</strong> Louis-le-Gros<br />

» (1108— 1137), <strong>de</strong> Louis-le-Jeune <strong>et</strong> <strong>de</strong> Philippe-Auguste (1137<br />

» 1223), <strong>de</strong> Louis VIII <strong>et</strong> IX (1226— 1270), <strong>et</strong> il resta toujours<br />

» fleur sans queue ou sur une très courte. Enfin il se forma en fleur<br />

» <strong>de</strong> lis à l'étamine <strong>et</strong> figure <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon sur les sceaux <strong>de</strong> Louis<br />

» IX ( pl. XII, n° 31). Depuis c<strong>et</strong>te époque , les rois ne le soulevèrent<br />

» plus comme fleur isolée <strong>et</strong> séparée <strong>de</strong> toute base. Ils eurent re-<br />

» cours à <strong>de</strong>s sceptres pour manifester leur pouvoir. Déjà, Henri<br />

» 1 er tenait, outre la p<strong>et</strong>ite fleur, un sceptre en forme d'un bâton à<br />

«pomme. Ses successeurs portant toujours, dans leur droite, la<br />

» p<strong>et</strong>ite fleur prenaient dans leur gauche, comme sceptre, un bâton<br />

» très long, orné au bout d'une fleur <strong>de</strong> lis. La fleur <strong>de</strong> lis, recou-<br />

» vrant son antique valeur, son autorité, est très souvent un obj<strong>et</strong><br />

» très important dans le type monétaire.<br />

Le lecteur ne s'étonnera donc plus que dans les <strong>de</strong>ux médailles<br />

proposées, dont l'écriture est du XIII e siècle, se reproduisent <strong>de</strong>s<br />

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