Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— 210 — publiée par Lelcwel, planche XX, n° 28. Les différents exemplaires de cette pièce ont été trouvés avec d'autres monnaies qui appar- tiennent incontestablement au Brabant, et le type du revers est bien celui des monnaies de cette province. C.-P. Serrure. Parmi les localités où le millésime apparaît de très bonne heure sur les monnaies, on doit citer la ville de Groningue. Mr. Baart de la Faille, professeur à l'université de cette ville et posses- seur d'une très nombreuse et d'une très riche collection de médailles et monnaies, tant anciennes que modernes, nous informe que son cabinet renferme une monnaie de Groningue avec la date de 4457 et ensuite une série de pièces des années subséquentes, presque sans interruption. On sait que l'atelier monétaire de Groningue remonte à une époque fort ancienne. Une importante trouvaille faite en Danemarck, il y a quelques années, et qui tomba entre les mains du chevalier Thomsen, premier conservateur des cabinets de Copenhague, con- tenait entre autres pièces, un certain nombre d'exemplaires d'une monnaie de Groningue du XI e siècle. On en voit figurer aujourd'hui dans plusieurs cabinets de Hollande et de Belgique. L'histoire monétaire de Groningue serait un travail bien curieux, et personne ne pourrait mieux s'en occuper que Mr. Baart de la Faille. Très anciennement ce sont les évêques d'Utrecht qui y ont exercé le droit de battre monnaie, mais la ville de Groningue s'étant soustraite à leur pouvoir temporel, exerça déjà elle-même de très bonne heure cet acte de souveraineté. Peut-être a-t-elle devancé toutes les autres villes des Pays-Bas. Nous rappellerons ici qu'il existe dans les Mémoires de la société pro excolendo jure patrio (t. III, p. 79— 176) , établie à Groningue, une intéressante dissertation sur les monnaies de cette ville par H.-L. Wichers. Mais ce n'est en quelque sorte qu'une réunion de matériaux. C.-P. Serrure.
211 La vente de la collection numismatique de Mr. Thomas, à Londres, a produit la somme énorme de 17,000 livres sterlings. Parmi les médailles vendues à un prix très élevé, on remarque une d'Alexandre-le-Grand, adjugée pour 112 livres, une médaille d'or de Bérénice 165 liv. et une de Ptolomée IV, 175 liv. C. P. M.M. Pinder et Friedlaender ont publié un mémoire sur les monnaies de Justinien, intitulé : Die Mtinzen Juslinians, dont nous recommandons la lecture aux numismates qui s'occupent des monnaies du Bas-Empire. On y remarque une dissertation sur les lettres CONOB inscrites dans l'exergue des monnaies byzantines, et que l'on expliquait communément par CONstantinopoli OBsigna- tum, ou par CONflalum OBryzum. Les auteurs du mémoire en question tachent de démontrer que les premières lettres CON sont les initiales de Constantinople et que les lettres OB ne sont autres que le nombre 72 écrit en chiffres grecs. — L'un des auteurs de ce mémoire, Mr. Friedlaender, a publié récemment un travail très remarquable sur les monnaies des Ostrogoths : Die Miïnzen der Os- Irogothen. C. P. Le comte de Namur et le sire de Marbais avaient des diffi- cultés au sujet de leurs droits respectifs sur la terre de Marbais. Jean, seigneur de cette terre, soutenait qu'il pouvait soustraire à la juridiction du comte ceux des habitants du comté de Namur qui, après avoir commis un meurtre ou un homicide, se réfugiaient sur sa terre; il soutenait également qu'il n'était pas obligé de faire brûler les maisons de ceux qui s'étaient rendus coupables de ces crimes dans le comté de Namur. Le comte prétendit le contraire. Ces con-
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tiennent incontestablement au Brabant, <strong>et</strong> le type du revers est bien<br />
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Parmi les localités où le millésime apparaît <strong>de</strong> très bonne<br />
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Baart <strong>de</strong> la Faille, professeur à l'université <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te ville <strong>et</strong> posses-<br />
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<strong>et</strong> monnaies, tant anciennes que mo<strong>de</strong>rnes, nous informe que son<br />
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On sait que l'atelier monétaire <strong>de</strong> Groningue remonte à une<br />
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il y a quelques années, <strong>et</strong> qui tomba entre les mains du chevalier<br />
Thomsen, premier conservateur <strong>de</strong>s cabin<strong>et</strong>s <strong>de</strong> Copenhague, con-<br />
tenait entre autres pièces, un certain nombre d'exemplaires d'une<br />
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L'histoire monétaire <strong>de</strong> Groningue serait un travail bien curieux,<br />
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Faille. Très anciennement ce sont les évêques d'Utrecht qui y ont<br />
exercé le droit <strong>de</strong> battre monnaie, mais la ville <strong>de</strong> Groningue s'étant<br />
soustraite à leur pouvoir temporel, exerça déjà elle-même <strong>de</strong> très<br />
bonne heure c<strong>et</strong> acte <strong>de</strong> souverain<strong>et</strong>é. Peut-être a-t-elle <strong>de</strong>vancé<br />
toutes les autres villes <strong>de</strong>s Pays-Bas.<br />
Nous rappellerons ici qu'il existe dans les Mémoires <strong>de</strong> la société<br />
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