Revue belge de numismatique et de sigillographie

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dicte dame. Ainsi compte n'en doit estre fait, ne assai. Et néan-
moins (Le reste est effacé).
( Compte en rouleau, reposant aux archives du royaume ).
C'est la responce que ma dame de Brabant fait sur V enformation
que ceulx de la monnoie de Gand ont fait à monseigneur de Bour-
gogne de V empeschement que ma dame de Brabant dessus dicte doit
avoir fait à la monnoie de Gand.
Premièrement sur le point que ma dame fait forgier angelés d'or,
trop près samblablcs as angelés de Flandres d'emprenture et de
grandeur, sans différence, fors seulement des armes de ma dicte
dame, vériteis est que selonc la devise et ordonnance faites entre
monseigneur de Bourgogne et ma dame de Brabant, qui encores
durent et doivent durer, par certain espace de temps, ils peuent et
doient forgier ensamble, chascun en son pays de Flandres et de Bra-
bant, deniers d'or et d'argent samblables de valeur, d'alloy, de taille
et de leurs armes, et parelles en toute manière, fors que chascun
d'eulx doit mettre sur son denier son propre nom en la circumfé-
rence, et ses propres armes devant. Et ma dame qui par ceste devise
et ordenance povit faire forgier les angelés, qu'on forge en la mon-
noie de monseigneur de Bourgogne à Gand, samblables en armes et
en autre manière comme dessus est dit, s'est déportée mettre sur
son denier d'or qu'elle fait forgier à Lovain pour l'amour de mo-
seigneur de Bourgogne et pour avoir plus grand différence de l'un
denier à l'autre, les armes de monseigneur de Bourgogne, et n'y a
mis que ses propres armes, assavoir, en la dextre main de l'angelé,
un escuz à quatre lyons de Bohaingne, de Luxemborch, de Brabant
et de Lymborch, et en la sinestre du dit angelé un escut à un lyon,
des vraies armes de Brabant. Car chascun sceit comment que depuis
l'acquest de la duchié de Lymborch ellez ont esté quarlellécz lez
unes avoecque les aultres, que les droites armes de Brabant ne
furent onques autres ne encores sont que un lyon d'or en un champ