Revue belge de numismatique et de sigillographie

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croix avec un écusson. Leur aloi était de 5 deniers, argent du roi,
et de 61 pièces au marc de Troye. Il devait aussi fabriquer des
simples gros de k deniers et des demi-gros de deux deniers (pl. X,
F. 1).
Van den Bicssen travailla à ces monnaies depuis le 22 juillet
4595 jusqu'au 10 novembre suivant. On trouva dans la boîte d'essai
608 doubles gros, deux demi et quatre quarts comptés pour un
double gros, dont chacun faisait 20 marcs d'argent ouvré, faisant
en tout 12,160 marcs d'argent.
Il travailla de même depuis le 10 novembre 1593 jusqu'aux
pâques de l'année suivante, et on trouva dans la boîte d'essai 631
doubles gros, des demi et des quarts comme ci-dessus, faisant en
tout 2,630 marcs d'argent.
Depuis le 12 août 1595 jusqu'aux pâques de l'année suivante, on
trouva dans la boîte d'essai des pièces d'un denier, comme ci-des-
sus, faisant en tout 585 marcs d'argent.
Ces monnaies étaient des quarts d'un gros, quoique la commis-
sion portât qu'il devait forger des demi-gros de deux deniers ( 1).
Il paraît que ce furent là toutes les monnaies fabriquées, par
Jeanne, jusqu'en 1594. A dater de cette époque jusqu'en 1596, nous
n'avons trouvé aucun document qui ait pu nous fournir la moindre
indication. Butkens nous apprend que la duchesse, par l'avis de
quelques conseillers, fit forger, en 1596. de la monnaie, à Maes-
tricht, à Oyen et à Yilvorde, et que les villes de Louvain et de
Bruxelles s'y opposèrent en invocant les joyeuses-entrées (2).
Enfin la duchesse abandonna le 1 er octobre 1596 son droit de
monnayage en faveur des villes de Louvain, Bruxelles et Tirle-
(1 ) Commission du 15 août 1593 et MS. de la bibliothèque de Bour-
gogne. Nous ne connaissons pas cette monnaie.
(2) Butkens : Trophées de Brabant , t. I, p. 517.