Revue belge de numismatique et de sigillographie

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prise sa tentative et désespérant de pouvoir se soutenir dans le
comté, céda à l'évêque toutes ses prétentions et jura de renoncer
au titre de comte. L'évêque fit alors occuper le pays de Looz par
ses troupes, et procéda à son organisation intérieure. Godefroid ne
tarda pas à se repentir d'avoir renoncé à ses prétentions, d'autant
plus qu'Arnould, sire de Rummen, neveu de Louis III, comte de
Looz, ne cessait de lui en faire des reproches et l'engageait à lui
transporter ses droits sur le comté de Looz. Arnould qui avait
épousé Isabelle, fille naturelle de Louis de Maie, comte de Flandre,
était poussé à tenir celte conduite par sa femme qui ambitionnait
la couronne comtale. A la fin Godefroid céda aux suggestions d'Ar-
nould, et rompant la foi jurée, il lui vendit, en 4563, tous les droits
qu'il croyait posséder sur le comté de Looz.
ARNOULD DE RUMMEN, prétendant.
1363—1367.
Arnould, parvenu à ses fins, prit de suite le titre de comte de
Looz, et, pour se procurer les moyens de soutenir ses droits, vendit
la part qu'il possédait dans le comté de Chini au duc de Luxem-
bourg qui en avait déjà acquis une partie de Thierry de Heinsberg,
en 1340.
L'évêque de Liège, lorsqu'il apprit la déloyauté de Godefroid, se
hâta de convoquer les États, et résolut de déclarer la guerre au sire
de Rummen s'il ne voulait pas se désister de la cession que Gode-
froid lui avait faite. Arnould, qui craignait l'issue de la guerre à
laquelle il n'était point préparé, demanda à l'évêque de remettre la
solution de leur différend à la cour féodale; mais l'évêque, qui savait
que la plupart des membres de cette cour étaient dévoués à Ar-
nould, se méfiait de leurs intentions; il proposa en conséquence à