Revue belge de numismatique et de sigillographie

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leurs états. Le comte de Looz qui avait vu sa capitale livrée aux
flammes et qui redoutait pour le reste de son comté les horreurs de
la guerre, fut un des premiers à solliciter l'intervention du roi de
France pour obtenir la paix. Philippe de Valois réunit les parties
belligérantes à Amiens, où elles conclurent, en sa présence, le 27
août 1334, un traité de paix, par lequel le duc de Brabant fut forcé
de payer au comte de Looz 18,000 réaux d'or en dédommagement
des pertes qu'il avait essuyées.
Louis se voyant sans enfants mâles institua pour son héritier uni-
versel Thierry de Heinsberg, fils de sa sœur Mathilde qui avait
épousé Godcfroid, sire de Heinsberg. Louis IY mourut le 21 janvier
1336.
THIERRY.
1336—1561.
Thierry, seigneur de Heinsberg, après la mort de son oncle Louis,
se hâta de traiter avec les autres héritiers du comte de Looz aux-
quels il céda, pour les indemniser de l'abandon de leurs droits, ses
seigneuries de Yogelsank, Zolder et Stapelen, et vint se mettre en
possession des comtés de Looz et de Chini.
D'après le droit féodal, le comte Louis n'avait pas le pouvoir de
disposer du comté de Looz qui, par l'extinction de la ligne mascu-
line, devait faire retour à l'église de Liège; mais Thierry avait épousé
Cunegondc de la Marck, sœur de l'évoque Adolphe, et il espéra faire
ratifier la donation par son beau-frère. L'évêque qui chérissait
tendrement sa sœur était tout porté à donner l'investiture à Thier-
ry, mais le chapitre de S 1 . Lambert refusa de s'unir aux vues de
l'évêque et l'engagea à prendre possession du comté de Looz pour
son église, en lui faisant envisager cet acte comme un devoir.