Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— 98 — ARNOULD VIL 1229 — 1256. Arnould, fils puîné d' Arnould VI, succéda à son frère, en 1229; il épousa Jeanne, héritière de Chini, dont il réunit le comté à ses états. En 1234, il joignit ses troupes à l'armée qui marcha contre les Stadingers ou habitants de la ville de Stade, déclarés hérétiques par le pape qui ordonna une croisade contre eux, parce qu'ils déso- laient Tévêché de Brème et infestaient les côtes de la mer Baltique. En 1238, il assista Jean d'Eppes, évêque de Liège, dans la guerre qu'il eut à soutenir contre Waleram de Limbourg, sire de Poilvache. En 12M, il eut de graves démêlés avec le sire de Heinsberg, et, en 1247, il reprit les armes pour soutenir Henri de Gueldre, élu évêque de Liège, contre ses sujets révoltés. Lorsque cette dernière guerre fut terminée, Arnould consacra ses soins à améliorer le régime intérieur de ses possessions. En 1251, il éleva Bilsen au rang des villes et octroya plusieurs privilèges à ses habitants. En 1255, il obtint en fief d'Othon, comte de Gueldre, le château de Stockheim et le village de Dilsen. Malheureusement sa passion pour les exercices violents de la chevalerie vint le ravir à l'amour de ses sujets : il fut tué, en 1256, dans un tournoi , à Neuss sur le Rhin. Il mourut sans laisser d'en- fants et fut enterré à Herkenrode. JEAN I er . 1256—1280. Jean, frère cadet d'Arnould VII , hérita de ses domaines. Il se ma-
— 99 — ria deux fois; il épousa en premières noces une fille du due de Ju- liers et en secondes noces Isabelle de Condé. Jean prit peu de part aux troubles qui agitèrent la principauté de Liège , et passa la plus grande partie de sa vie à jouir des bienfaits de la paix. II affectionna beaucoup le séjour de Curange, et éleva cet endroit au rang de ville en accordant de beaux privilèges à ses habitants. En 1279, Jean dut renoncer à la vie paisible qu'il menait à Cu- range. Il se vit à cette époque forcé de prendre les armes pour venger son beau-frère Guillaume de Juliers, tué à Cologne l'année précé- dente, lors d'une attaque qu'il fit contre cette ville. Il joignit ses troupes à l'armée de Waleram, duc de Limbourg, et marcha sur Cologne. L'archevêque de cette ville parvint à prévenir les hostilités, en ménageant un traité qui indemnisa les enfants du duc de Juliers et mit fin à tous les différends. L'année suivant, Jean mourut laissant plusieurs enfants de ses deux épouses. ARNOULD VIII. 1280—1328. Àrnould, fils aîné de Jean, lui succéda ; il épousa Marguerite de Vianden. Ce comte, dominé par sa passion pour la guerre, prit part à la plupart des luttes qui à cette époque ensanglantèrent nos con- trées. En 1288, il alla rejoindre Jean I er , duc de Brabant, lorsque celui-ci marcha contre l'archevêque de Cologne et ses adhérents pour décider, par les armes, la querelle relative à la succession du duché de Limbourg. Arnould commanda le 2 e corps de l'armée brabançonne à la célèbre bataille de Woeringen, et contribua, par sa valeur et par son habileté dans la science militaire, à assurer le
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en accordant <strong>de</strong> beaux privilèges à ses habitants.<br />
En 1279, Jean dut renoncer à la vie paisible qu'il menait à Cu-<br />
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Il se vit à c<strong>et</strong>te époque forcé <strong>de</strong> prendre les armes pour venger<br />
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mourut laissant plusieurs enfants <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux épouses.<br />
ARNOULD VIII.<br />
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Àrnould, fils aîné <strong>de</strong> Jean, lui succéda ; il épousa Marguerite <strong>de</strong><br />
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celui-ci marcha contre l'archevêque <strong>de</strong> Cologne <strong>et</strong> ses adhérents<br />
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duché <strong>de</strong> Limbourg. Arnould commanda le 2 e corps <strong>de</strong> l'armée<br />
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