Revue belge de numismatique et de sigillographie
Revue belge de numismatique et de sigillographie Revue belge de numismatique et de sigillographie
— 94 — giale de Tongres, Gérard fonda, en 1182, l'abbaye de Herkcnrode, près de Hasselt. En 1189, Conon et Pierre, comtes de Duras, se voyant sans en- fants, vendirent la seigneurie de Duras ainsi que les avoueries de S l .-Trond et de Dinant au comte de Looz. Gérard revendit le château de Duras et les deux avoueries au comte de Louvain, pour 700 marcs d'argent. Ces ventes amenèrent de graves différends entre l< i s comtes de Louvain et de Looz, car Henri de Louvain mit garnison au château de Duras et commença à ravager le comté de Looz. En 1190, on fit une transaction par laquelle le comte de Looz racheta le château de Duras et les avoueries, pour 800 marcs. Mais cet accord ne fut pas de longue durée ; Henri de Louvain s'empara de nouveau du château de Duras et fit valoir de nouvelles prétentions sur l'avouerie de S l .-Trond. La médiation de Henri de Limbourg ar- rêta les hostilités , et il fut convenu entre les parties belligérantes que le comte de Looz tiendrait le comté de Duras en fief de Henri de Louvain, mais que ce dernier conserverait le château de Duras jusqu'à ce que l'affaire de l'avouerie de S'.-Trond fut terminée. Après cet arrangement qui pacifiait le pays, Gérard se croisa de nouveau et alla rejoindre l'armée chrétienne devant S 1 . Jean d'Acre ou Ptolémaïs. Il mourut pendant le siège de celle ville , le h novem- bre 1191 , et son corps, ramené en Europe, fut enterré à l'abbaye de lierken rode. LOUIS IL 1191 — 1218, Son fils Louis hérita de ses seigneuries : dès son avènement il se fit inféoder le château de Duras qui était devenu la propriété de l'église de Liège, il obtint aussi en fief de Hugues de Pierrepont les châteaux de Hannut et de Montaigu. Le duc de Brabant irrité de ce
— 95 — que Louis eut pris en fief de l'église de Liège le château de Duras que peu auparavant il avait relevé de lui, déclara la guerre au comte de Looz et envahit ses possesions. L'évêque de Liège vint au secours de son vassal, et parvint à ménager une trêve entre lui et le duc de Brabant. En 1203, Louis épousa Ode ou Ada , fille et héri- tière de Thierry VII, comte de Hollande, contre le gré d'une partie de la noblesse hollandaise. Lorsque Louis vint pour se mettre en possession de l'héritage de sa femme, ces mécontents se révoltèrent contre son autorité et appelèrent Guillaume, comte de Frise, frère de Thierry VII, pour recueillir son héritage. Les hostilités éclatèrent bientôt entre les deux compétiteurs ; et la comtesse Ada qui s'était retirée à Leyde, y fut enlevée par les partisans de Guillaume qui l'envoya captive en Angleterre. Malgré l'enlèvement de sa femme, Louis continua la guerre avec succès et se rendit maître d'une grande partie de la Hollande; mais la lâcheté du duc de Limbourg, qui commandait un des corps de son armée, vint arrêter ses succès. La retraite du duc de Limbourg, qui recula sans combattre devant les troupes de Guillaume, découragea les partisans de Louis et fit débander son armée. En 1205, le comte de Looz recommença la guerre et eut de si grands succès qu'il obtint, par le traité de 1206, une grande partie des possessions en litige; mais ce traité ne fut pas exécuté, et Louis découragé quitta la Hollande pour ne plus y revenir. En 1207, Adélaïde, mère d'Ada, obtint du roi d'Angleterre la liberté de sa fille, qui alla rejoindre son mari. A son retour de la Hollande, Louis se trouva engagé dans une nouvelle guerre. L'évêque de Liège jaloux de la donation qu'avait faite, en 1204, l'empereur Philippe à Henri de Brabant de la partie qui appartenait encore à l'empire dans la ville de Maestricht, fit comprendre à Louis combien le voisinage du duc de Brabant serait dangereux pour le comté de Looz, et l'engagea à se liguer avec lui pour empêcher le duc de se mettre en possession de Maestricht. 13
- Page 52 and 53: — 44 — NOTE. — D. Valentin Ja
- Page 54 and 55: — 46 — que concernant les monna
- Page 56 and 57: — 48 — moi, dans la perfection
- Page 58 and 59: — 50 — fouillés, à ce que Ton
- Page 60 and 61: — 52 — l'effigie ou le nom manq
- Page 62 and 63: Nombre de pièces. Report. ... 24 A
- Page 64 and 65: Nombre de pièces. Report. . . . 47
- Page 66 and 67: Nombre de pièces. Report. ... 58 A
- Page 68 and 69: — 60 — curé de Mopertingen lui
- Page 70 and 71: — 62 — une médaille où d'un c
- Page 72 and 73: - 64 — trouve constamment sur les
- Page 74 and 75: — 66 — MONNAIES DE PHILIPPE II,
- Page 76 and 77: — 68 — N° 1. N° 15204 DE L'IN
- Page 78 and 79: — 70 — xviij mareques deux once
- Page 80 and 81: - 72 — œxiiij c de décembre xv
- Page 82 and 83: _ 74 — marcques sept onces sept e
- Page 84 and 85: — 76 — MÉLANGES. Mr. le profes
- Page 86 and 87: — 78 — Henri II, une de Charles
- Page 88 and 89: — 80 — taureau ou des corbeaux,
- Page 90 and 91: — 82 — Mr. Ad. Jouvenel, membre
- Page 92 and 93: - 84 - nous avons pris toutes les m
- Page 94 and 95: — 86 — est nommé secrétaire-t
- Page 96 and 97: — 88 - dolphe ou Radulphe de Hain
- Page 98 and 99: — 90 — ils se contentent de dir
- Page 100 and 101: — 92 — alors le comte de Looz e
- Page 104 and 105: — 96 — L'évêque et le comte j
- Page 106 and 107: — 98 — ARNOULD VIL 1229 — 125
- Page 108 and 109: — 100 — triomphe au duc de Brab
- Page 110 and 111: — 102 — Adolphe sut éluder les
- Page 112 and 113: — 104 — prise sa tentative et d
- Page 114 and 115: — 106 — En apprenant cette cata
- Page 116 and 117: — 108 — Nicnsis ) ont été pla
- Page 118 and 119: W 15. — 110 — de 3 rosettes.
- Page 120 and 121: — 112 — Les monnaies n 08 20 et
- Page 122 and 123: — 114 — N» 53. 2° — Av. Cro
- Page 124 and 125: — 116 — NOTICE SUR LES MONNAIES
- Page 126 and 127: — 118 — 2» — Des simples gro
- Page 128 and 129: — 120 — le maître monnayeur y
- Page 130 and 131: — 122 — chose que ce soit la mo
- Page 132 and 133: — 124 — à Gisbcrt Van den Bies
- Page 134 and 135: — 126 — croix avec un écusson.
- Page 136 and 137: 1° — — 128 — MONNAIES DE LA
- Page 138 and 139: — 130 — ( Argent. — Diamètre
- Page 140 and 141: — 132 — PIÈCES JUSTIFICATIVES.
- Page 142 and 143: — 134 — de sable. Ainsi samblc
- Page 144 and 145: — 136 — autres constraintez, d
- Page 146 and 147: — 138 — sal een dobbel peter. E
- Page 148 and 149: — 140 — wi se niet oesimeren en
- Page 150 and 151: — 142 — noch kicsen, noch makcn
— 95 —<br />
que Louis eut pris en fief <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Liège le château <strong>de</strong> Duras<br />
que peu auparavant il avait relevé <strong>de</strong> lui, déclara la guerre au<br />
comte <strong>de</strong> Looz <strong>et</strong> envahit ses possesions. L'évêque <strong>de</strong> Liège vint au<br />
secours <strong>de</strong> son vassal, <strong>et</strong> parvint à ménager une trêve entre lui <strong>et</strong> le<br />
duc <strong>de</strong> Brabant. En 1203, Louis épousa O<strong>de</strong> ou Ada , fille <strong>et</strong> héri-<br />
tière <strong>de</strong> Thierry VII, comte <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>, contre le gré d'une partie<br />
<strong>de</strong> la noblesse hollandaise. Lorsque Louis vint pour se m<strong>et</strong>tre en<br />
possession <strong>de</strong> l'héritage <strong>de</strong> sa femme, ces mécontents se révoltèrent<br />
contre son autorité <strong>et</strong> appelèrent Guillaume, comte <strong>de</strong> Frise, frère<br />
<strong>de</strong> Thierry VII, pour recueillir son héritage. Les hostilités éclatèrent<br />
bientôt entre les <strong>de</strong>ux compétiteurs ; <strong>et</strong> la comtesse Ada qui s'était<br />
r<strong>et</strong>irée à Ley<strong>de</strong>, y fut enlevée par les partisans <strong>de</strong> Guillaume qui<br />
l'envoya captive en Angl<strong>et</strong>erre. Malgré l'enlèvement <strong>de</strong> sa femme,<br />
Louis continua la guerre avec succès <strong>et</strong> se rendit maître d'une<br />
gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la Hollan<strong>de</strong>; mais la lâch<strong>et</strong>é du duc <strong>de</strong> Limbourg,<br />
qui commandait un <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> son armée, vint arrêter ses succès.<br />
La r<strong>et</strong>raite du duc <strong>de</strong> Limbourg, qui recula sans combattre <strong>de</strong>vant<br />
les troupes <strong>de</strong> Guillaume, découragea les partisans <strong>de</strong> Louis <strong>et</strong> fit<br />
déban<strong>de</strong>r son armée. En 1205, le comte <strong>de</strong> Looz recommença la<br />
guerre <strong>et</strong> eut <strong>de</strong> si grands succès qu'il obtint, par le traité <strong>de</strong> 1206,<br />
une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s possessions en litige; mais ce traité ne fut<br />
pas exécuté, <strong>et</strong> Louis découragé quitta la Hollan<strong>de</strong> pour ne plus y<br />
revenir. En 1207, Adélaï<strong>de</strong>, mère d'Ada, obtint du roi d'Angl<strong>et</strong>erre<br />
la liberté <strong>de</strong> sa fille, qui alla rejoindre son mari.<br />
A son r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> la Hollan<strong>de</strong>, Louis se trouva engagé dans une<br />
nouvelle guerre. L'évêque <strong>de</strong> Liège jaloux <strong>de</strong> la donation qu'avait<br />
faite, en 1204, l'empereur Philippe à Henri <strong>de</strong> Brabant <strong>de</strong> la partie<br />
qui appartenait encore à l'empire dans la ville <strong>de</strong> Maestricht, fit<br />
comprendre à Louis combien le voisinage du duc <strong>de</strong> Brabant serait<br />
dangereux pour le comté <strong>de</strong> Looz, <strong>et</strong> l'engagea à se liguer avec lui<br />
pour empêcher le duc <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>tre en possession <strong>de</strong> Maestricht.<br />
13