Le joli printemps s'en vient en chantant faire pousser des fleurs de ...

Le joli printemps s’en vient en chantant faire pousser des fleurs de toutes les 

couleurs. 

Beau prétexte pour inviter les enfants à réaliser une image personnelle ayant 

pour inspiration des fleurs. 

L’aquarelle à la maternelle c’est possible ! 

1-Créer une image personnelle 

En ce qui concerne le sujet exploité ici, la fleur, il est important d’aider l’enfant à se 

débarrasser des modèles de fleurs stéréotypés. Il aura la chance de découvrir les 

différentes formes et grosseurs de pétales. Il faudra l’amener à observer les positions 

des différentes parties de la fleur (exemple : les pétales qui sont superposés, fleur 

ouverte ou fermée, etc.), le mouvement influencé par le vent dans les champs, etc. 

L’enfant doit pouvoir expérimenter les différentes techniques et matériaux déjà 

exploités en classe. Pour ce faire nous devons laisser à leur disposition les outils 

nécessaires et laisser dans la classe ou ailleurs les traces des démarches déjà 

entreprises. Ici, il s’agit de l’aquarelle. 

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2-Démarche créative 

2.1-Inspiration 

Une aquarelliste est venue présenter quelques œuvres aux enfants, il s’agissait de 

scènes d’hiver. Elle a invité les élèves à réaliser une carte de Noël et les a initié à 

quelques techniques d’aquarelle. Les enfants ont manipulé les outils et le médium de 

l’aquarelle. Ils ont exploité quelques techniques de base : la réserve du blanc avec 

le crayon de cire blanc, le mouillé sur mouillé, l’utilisation du sel pour créer des 

motifs, la couleur sur papier sec. Les enfants ont adoré réaliser une aquarelle et ils 

ont continué à manifester de l’intérêt pour ce médium. J’ai donc enseigné quelques 

techniques faciles et nous avons laissé des traces de celles-ci dans la classe et dans 

les cahiers de traces des enfants. 

Fleurs : Nous avons la chance d’avoir une petite plate-bande où les enfants ont 

planté des bulbes à l’automne. Lorsque les premières tiges émergent et que les 

enfants mentionnent leur arrivée, c’est une occasion fascinante d’exploiter la 

thématique des fleurs. 

À l’arrivée du printemps je montre aux enfants la chanson . Je leurs dit que 

j’aimerais être une fleur afin de pouvoir sortir me réchauffer au soleil, l’hiver a été 

long, je propose de mimer une fleur afin d’exprimer par le corps des émotions, des 

sensations et des images. 

Je commence le mur à idées en ajoutant des photographies de fleurs et j’invite les 

enfants à apporter des photographies du jardin de maman, de papa, de grand-papa, 

etc. J’expose aussi au lieu de rassemblement des illustrations réalistes et 

stéréotypées (exemples oui et exemples non). Je dépose près du mur à idées, des 


livres de fleurs, des revues de jardinage, des histoires illustrées à l’aide de 

l’aquarelle, etc. 

J’apporte un bouquet de fleurs au secrétariat et je demande à la secrétaire de nous 

signaler pour dire à la classe que nous avons reçu un bouquet d’un admirateur 

secret. Je choisis un bouquet avec des fleurs aux formes variées, tulipes, roses, 

marguerites de différentes couleurs, feuillage varié, etc. 

Je partage avec eux que ma fleur préférée est la tulipe, cela pourrait favoriser le 

partage, ils me diront peut-être celle qu’ils préfèrent et souvent celle que leur maman 

aime bien. 

Je demande aux enfants de dessiner différentes sortes de pétales, de tiges, de 

fleurs, etc. dans leur cahier de traces en se référant aux photos, au bouquet de 

fleurs, etc. 

J’emmène par la suite les enfants à s’imaginer la fleur idéale, les formes d’une 

sorte de fleur, l’odeur d’une autre, les couleurs, etc. 

Aquarelle 

À l’aide de questions ouvertes j’amène les enfants à exprimer ce qu’ils connaissent 

de l’aquarelle et comment ils croient pouvoir réinvestir ces connaissances dans une 

nouvelle œuvre. 

Exemple de questions : Lorsque tu as fait un bonhomme de neige avec de 

l’aquarelle, comment avais-tu fait pour garder le bonhomme blanc ? (Blanc réservé 

par le crayon de cire blanc) 


. Pourquoi les endroits recouverts par la craie demeurent blancs ? Pourquoi avais-tu 

salé ta peinture ? Lorsque tu as mouillé ton papier avant d’y ajouter de la couleur, 

qu’est-ce qui s’était produit ? Lorsque tu bougeais ta planche qu’est-ce qui arrivait 

aux couleurs ? Lorsque tu appliquais directement de la couleur sur le papier sec, que 

se passait-il ? As-tu aimé saler ton œuvre ? Pourquoi ? Quelle technique préfères-tu 

et pourquoi ? Pourrais-tu créer une ou des fleurs avec ces techniques ? Comment 

ferais-tu ? As-tu d’autres idées que tu pourrais partager avec nous ? 

2.2-Élaboration création 

N.B. Les enfants ont tendance à utiliser les techniques et médiums qu’ils 

connaissent. Il est donc important de mettre à leur disposition autre chose que les 

crayons habituellement retrouvés en classe maternelle, crayons de cires, crayons 

feutres, craies pastel, etc. Il faut laisser à la disposition des enfants le matériel lors 

des ateliers libres, afin que l’enfant explore s’il en a envie. J’ai donc laissé depuis le 

mois de décembre dernier, moment où nous avions explorer l’utilisation de l’aquarelle 

pour apprendre des techniques de base, des boîtiers de pastilles d’aquarelle, des 

pinceaux, des salières, des craies de cire blanche, des tablettes de papier 

d’aquarelle (Il est avantageux de se procurer le papier sous format tablette. Je 

recommande un papier de 140 livres.). L’aquarelle est un médium qui permet à 

l’enfant d’explorer. Les jeux d’eau et de couleurs sont fascinants et très différents de 

leurs habitudes de dessins et de peinture. L’eau transforme la ligne que l’enfant 

dessine et elle permet à l’enfant de percevoir autre chose que ce qu’il avait prévu. 


Plus l’enfant aura joué avec de l’aquarelle, plus il pourra faire des choix lors d’une 

intention de production. 

Fleur 

J’invite les enfants à trouver ce qu’ils aimeraient représenter comme fleurs et à 

s’installer pour commencer. Ils doivent aller chercher le matériel nécessaire (pots 

d’eau, boîtier de pastilles d’aquarelle, pinceaux, salière, planche, papier et ruban 

cache). 

2.3 Vérification 

J’invite l’enfant qui dit avoir terminé, à aller se chercher d’autres idées au mur à idées 

ou en regardant les œuvres des autres, afin de terminer sa création ou de valider 

qu’il a terminé. J’encourage l’enfant à poser des questions aux autres enfants sur les 

trucs et techniques utilisés. 

3- Intégration réinvestissement 

Je demande aux enfants si leur création répond à leurs attentes. Je leur demande de 

nous expliquer comment ils l’ont réalisée, les difficultés rencontrées, les surprises 

expérimentées, etc. Évidemment j’expose les œuvres après les avoir collées sur un 

carton afin de les mettre encore plus en valeur. 




S.Racine juillet 2008 

Matériel requis : 1- boîtier avec des petites pastilles d’aquarelle (beaucoup plus facile 

à utiliser que l’aquarelle en tube et moins cher) 

2- papier aquarelle 140 livres (L’achat de tablettes de feuilles est 

avantageuse. Elles sont peu coûteuses.) 

3- pinceaux à poils souples au moins trois formats (un large pour 

mouiller les grandes surfaces, un moyen pour l’application des 

pigments et un petit pour permettre aux enfants d’ajouter des 

détails) 

4- deux contenants pour l’eau (suggestion format fromage cottage 

500gr) 

5- petite salière 


6- collants formes variées 

7- papier absorbant 

8- crayon de cire blanc 

9- ruban cache (Il est recommandé d’utiliser une bonne marque 

comme 3M, puisque le ruban n’arrachera pas le papier aquarelle 

lorsqu’il sera retiré pour dévoiler l’œuvre) 

Quelques techniques enseignées aux enfants 

1- Montrer aux enfants comment masquer les quatre côtés de son papier aquarelle 

sur une petite planche rigide. Lorsque le papier est fixe cela permet de réserver le 

blanc autour de l’œuvre. Les enfants pourront aussi soulever la planche afin de 

vérifier s’ils ont mouillé toute la surface ou afin de faire couler les couleurs pour créer 

des mélanges. 


Voici comment j’ai enseigné aux enfants quelques techniques pour appliquer de 

l’aquarelle. 

2- Je leur demande de toujours utiliser deux contenants d’eau, nous les nommons 

« sale et propre ». Cette appellation servira de petite comptine à répéter qui 

permettra aux enfants de bien laver le pinceau avant d’aller chercher de la 

couleur dans le boîtier. 

3-Premier procédé : Je dis aux enfants de mouiller le papier en partant d’un 

collant et de se rendre jusqu’à l’autre collant (gauche droite). Je leur demande de 

vérifier si le papier brille partout. En soulevant la planche sur laquelle le papier est 

fixé, cela permet de voir les endroits qui sont secs, ils corrigent en mouillant. Je 

leur demandent qu’ils aillent chercher de l’eau, en pratiquant la procédure sale- 

propre, ils choisissent une couleur et l’appliquent d’un collant à l’autre en partant 

en haut du papier vers le bas, cela créera des dégradés de la couleur. 

4- Les inviter à prendre un pinceau de format moyen et de dessiner des traits et des 

petits points en utilisant des couleurs différentes de la couleur du fond. Les enfants 

sont toujours fascinés par les couleurs qui se diffusent, s’entremêlent et se modifient 

pour devenir une autre couleur. 

5-Récupération du blanc à l’aide d’un morceau de 

papier absorbant ou d’un mouchoir en papier. Je l’ai nommé la technique des 


nuages. Après avoir fait une petite boule avec le papier, les enfants la roulent 

délicatement sur leur travail en utilisant le bout des doigts ou la paume de la main. 

La peinture est retirée à certains endroits, laissant le blanc du papier apparaître. 

6- Le crayon de cire pour réserver le blanc 

Demander aux enfants de dessiner avec un crayon de cire blanc (J’ai initié les 

enfants à cette technique en leurs demandant de dessiner un bonhomme de neige.). 

Procéder ensuite à mouiller le papier et à appliquer une couleur. Les enfants verront 

leur dessin apparaître comme par magie. 

7- Les petites gommettes pour réserver le blanc 

utilisées ensemble. 

Les techniques du crayon de cire et des gommettes peuvent être 


8- Lorsque la peinture est encore trempe mais pas coulante, demander aux enfants 

de saler leur création. Je leurs dis que c’est de la magie, ils verront des motifs 

apparaître, les enfants adorent saler leur aquarelle. 

9- Les petits picots 

L’enfant prend de la couleur dans le boîtier d’aquarelle, à l’aide d’un deuxième 

pinceau, il frappe le pinceau qui a de l’aquarelle dessus sur le manche du deuxième 

pinceau, projetant ainsi des petites gouttelettes en forme de petits picots sur le 

papier. 


L’artiste Sabrina nous explique comment elle a réalisé son œuvre. « J’ai dessiné 

mon papillon avec une craie de cire. J’ai pris des collants de cœur pour mettre sur 

les ailes. Après j’ai mouillé mon papier partout sauf dedans le papillon. J’ai choisi 

mon bleu pis, j’en ai mis partout en haut pour faire mon ciel. J’ai mis du rose dedans 

pour faire beau. J’ai pris un kleenex pour faire une boule, je l’ai fait rouler pour faire 

des nuages. En bas, j’ai pris du jaune pour faire du vert avec le bleu. J’ai mis des 

picots de couleurs. J’ai salé mon herbe. J’ai mis de couleur dans mon papillon. 

Quand c’était sec, j’ai enlevé les collants de cœur. » 

« J’aime ça faire de l’aquarelle parce qu’on peut faire pleins d’affaires, pis c’est 

beau ! » 

« Ce que j’aime le plus c’est le sel. »

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