Raoul Dufy biographie pdf - Collège Louis Guilloux - Montfort sur Meu
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<strong>Raoul</strong> <strong>Dufy</strong><br />
La jeunesse et l'apprentissage<br />
1877<br />
Naissance de <strong>Raoul</strong> <strong>Dufy</strong>, le 3 juin au Havre.<br />
Il est l’aîné de neuf enfants d’une famille modeste.<br />
Son père, comptable, est également organiste et chef de chœur.<br />
Il transmet l’amour de la musique à ses enfants, notamment à Léon, à Gaston et, bien<br />
entendu, à <strong>Raoul</strong> et à un autre de ses frères, Jean, qui deviendra également peintre.<br />
1891<br />
A 14 ans, pour des raisons familiales, <strong>Raoul</strong> doit interrompre ses études pour entrer dans<br />
une maison d’importation de café au Havre.<br />
Le soir, il étudie à l’Ecole Municipale des Beaux-Arts. Il y suit les cours de Charles Lhuillier<br />
et rencontre Othon Friesz, qui restera un de ses plus fidèles amis.<br />
1895<br />
Pendant les années suivantes, il peint des aquarelles académiques de paysages des proches<br />
environs, et des portraits de famille, <strong>sur</strong>tout des auto-portraits.<br />
1900<br />
Ayant reçu une bourse de la ville du Havre, <strong>Dufy</strong> part pour Paris, où il s’inscrit à l’Ecole<br />
Supérieure des Beaux-Arts. Il fréquente l’atelier de Léon Bonnat, où il retrouve son ami<br />
Friesz. Ils partagent ensemble un atelier à Montmartre.<br />
1901<br />
Il expose, au Salon des artistes français, un tableau intitulé « Fin de journée au Havre ».<br />
1902<br />
<strong>Dufy</strong> rencontre Berthe Weill, qui est la première à lui acheter un pastel. Elle le fait<br />
participer à des expositions collectives.<br />
1903<br />
Pour la première fois, <strong>Dufy</strong> expose au Salon des Indépendants, où il sera présent de<br />
nombreuses fois par la suite.<br />
1901 – 1904<br />
Durant cette période il subit l’influence des impressionnistes et des post-impressionnistes,<br />
en particulier de Pissarro, de Monet, mais aussi de Manet et Boudin :l’inspiration qu’il doit à<br />
ce dernier est visible dans ses scènes des côtes normandes. L’estacade de la plage de<br />
Sainte-Adresse est un de ses motifs de prédilection à cette époque.<br />
En 1904, il se rend pour la première fois dans le Sud Est, à Martigues, près de Marseille.<br />
Le temps des expériences<br />
1905<br />
Au Salon des Indépendants de 1905 qui marque le début du mouvement « fauve », <strong>Dufy</strong><br />
reçoit un choc devant l’œuvre de Matisse « Luxe, calme et volupté ».<br />
<strong>Dufy</strong> s’éloigne de plus en plus de la peinture académique. Il fréquente Albert Marquet qui<br />
l’attire vers le fauvisme, auquel il adhère. La fameuse série des rues pavoisées date de<br />
cette période.<br />
1906 - 1907<br />
Berthe Weill organise la première exposition personnelle de <strong>Dufy</strong> en octobre 1906. L’année<br />
suivante, à la suite de problèmes financiers, il aborde la gravure <strong>sur</strong> bois.
1908<br />
En compagnie de Georges Braque, il effectue un voyage pèlerinage à l’Estaque, près de<br />
Marseille. Les deux peintres se passionnent pour les recherches de Paul Cézanne. Dès lors,<br />
<strong>Dufy</strong> se détachera du fauvisme, comme de nombreux autres peintres et sera tenté par le<br />
cubisme en train de naître.<br />
1909 - 1911<br />
Après un voyage à Munich avec Friesz en 1909, il poursuit la gravure <strong>sur</strong> bois. Il illustre<br />
notamment le Bestiaire d’Apollinaire. Les 30 gravures de cet ouvrage feront date dans<br />
l’histoire de cet art. Dans ses gravures, <strong>Dufy</strong> est très influencé par l’art populaire. Il<br />
continuera à illustrer des livres pendant toute la décennie suivante.<br />
En 1911, <strong>Dufy</strong> épouse la Niçoise Eugénie Brisson. Il installe, impasse de Guelma, l’atelier qu’il<br />
gardera toute sa vie.<br />
Il rencontre Paul Poiret, un des plus grands couturiers du début du XX ème siècle, avec qui il<br />
crée La Petite Usine, où il réalise ses premières tissus imprimés (Chasseur, Marine,<br />
Automne, Nature Morte) et des étoffes qui vont contribuer à la renommée de Poiret.<br />
1912 - 1914<br />
L’année suivante, <strong>Dufy</strong> passe un contrat avec la maison Bianchini-Férier où il travaille comme<br />
dessinateur pour les tissus en soie. Interrompue un moment par la guerre (pendant laquelle<br />
<strong>Dufy</strong> est mobilisé), cette collaboration se poursuivra jusqu’en 1930.<br />
1918<br />
Première contribution de <strong>Dufy</strong> à la décoration théâtrale grâce, entre autres, à son amitié<br />
avec Jean Cocteau.<br />
L'affirmation d'une personnalité<br />
1919<br />
Séjour prolongé à Vence où il commence une série de peintures consacrées à ce lieu. Dans<br />
cette période euphorique de l’après-guerre, <strong>Dufy</strong> est inspiré par la lumière et les couleurs<br />
de la Méditerranée: à part la Provence, il visite Rome et la Sicile (1922) puis le Maroc<br />
(1925/1926), développant cet art souple et heureux qui lui est propre.<br />
La même évolution transparaît dans la gravure, où il abandonne le bois pour la lithographie<br />
(Madrigaux de Mallarmé, 1920).<br />
1920<br />
Première exposition au Salon des Artistes Décorateurs.<br />
1921<br />
Première exposition à la galerie Bernheim Jeune (où il exposera régulièrement jusqu’en<br />
1932).<br />
1922<br />
Découverte du monde des courses qui le séduit par ses couleurs et son animation. Il<br />
s’intéresse particulièrement aux mouvements et aux attitudes des chevaux : ses peintures<br />
rendent bien compte des terrains de courses et de leur ambiance.<br />
1923<br />
Premières expériences de l’art de la céramique avec le catalan Artigas, une collaboration qui<br />
va durer jusqu’en 1938 et qui donnera des oeuvres nombreuses (vases, jardins<br />
d’appartement, carreaux). Première exposition à Bruxelles, à la galerie du Centaure.<br />
C’est à cette époque que <strong>Dufy</strong> adopte l’aquarelle, qui lui permettra de s’exprimer avec plus<br />
de liberté.
1924<br />
L’Etat français lui commande des cartons pour un mobilier de salon dont les tapisseries sont<br />
exécutées par la Manufacture Nationale de Beauvais.<br />
1925<br />
Réalisation de 14 tentures destinées à la décoration des péniches de Poiret à l’Exposition<br />
Internationale des Arts Décoratifs.<br />
1926<br />
Exposition des aquarelles qu’il a exécutées pendant son voyage au Maroc avec Poiret. Il<br />
illustre « Le poète assassiné » de Guillaume Apollinaire et brosse le décor du ballet « Palm<br />
Beach » monté par le Comte Etienne de Beaumont au Châtelet.<br />
1927<br />
Il décore (jusqu’en 1933) la salle à manger du Dr. Viard, à Paris, <strong>sur</strong> le thème d’un<br />
« itinéraire de Paris à Ste Adresse et à la mer ».<br />
Il exécute une importante série de peintures et d’aquarelles <strong>sur</strong> Nice.<br />
1928<br />
Le premier livre consacré à <strong>Dufy</strong> est écrit par Christian Zervos, publié aux éditions Crès.<br />
Le temps de la renommée<br />
1928<br />
<strong>Raoul</strong> <strong>Dufy</strong> commence les séries des "courses" et des "régates" à Deauville, qu’il poursuivra<br />
les années suivantes.<br />
1930<br />
Voyage en Angleterre, où il peint « Les cavaliers dans le sous bois », portrait de la famille<br />
Kessler. Il illustre pour Amboise Vollard "La belle enfant ou l'amour à 40 ans" d’Eugène<br />
<strong>Montfort</strong> (94 eaux-fortes).<br />
1931<br />
Expositions personnelles de <strong>Dufy</strong> à Bruxelles et à Zurich.<br />
Il commence l’illustration de "Tartarin de Tarascon" d’Alphonse Daudet ; le livre sera<br />
achevé en 1937.<br />
1932<br />
Le « Paddock à Deauville » est le premier tableau de <strong>Dufy</strong> à entrer au Musée du<br />
Luxembourg.<br />
1933<br />
Il séjourne à Nice, à Hyères et à Cannes.<br />
1934<br />
<strong>Dufy</strong> se rend plusieurs fois à Cowes (Angleterre) pour peindre des régates et des courses.<br />
Il commence une série d’aquarelles <strong>sur</strong> les châteaux de la Loire (qu’il terminera en 1938) et<br />
exécute le décor de « L’Œuf de Colombe » de René Kerdyck.<br />
Expositions personnelles à New York, Bruxelles et Prague.<br />
1935<br />
Il rencontre le chimiste Jacques Maroger, inventeur d’un médium pour la peinture à l’huile<br />
donnant des effets comparables à l’aquarelle, en laissant passer la lumière à travers les<br />
pigments. <strong>Dufy</strong> l’utilisera par la suite pour la plupart de ses toiles.<br />
1926<br />
Les Etablissements Nicolas lui demande d’illustrer « Mon Docteur le Vin » de Gaston Derys,<br />
ouvrage à vocation publicitaire.
1937<br />
<strong>Dufy</strong> est chargé par Compagnie Parisienne de Distribution d'Électricité de peindre une<br />
vaste fresque à la gloire de l'électricité pour décorer le pavillon de l'Électricité, l'un des<br />
plus importants de l'Exposition Internationale de 1937. Ce sera « La Fée Electricité »,<br />
œuvre gigantesque peinte <strong>sur</strong> un assemblage de 250 panneaux en contreplaqué.<br />
Par ses dimensions (dix mètres de hauteur <strong>sur</strong> soixante mètres de longueur) c’est encore<br />
aujourd’hui la plus grande peinture du monde. <strong>Raoul</strong> <strong>Dufy</strong> l’a réalisée en quatre mois, avec<br />
l’aide de son frère Jean et de son assistant André Robert.<br />
<strong>Dufy</strong> expose un important ensemble de 34 peintures à l’exposition des Maîtres de l’Art<br />
Indépendant au Petit Palais. Pendant un séjour en Angleterre, il peint des scènes du<br />
couronnement de George VI, puis fait son premier voyage aux États Unis, invité à faire<br />
partie du jury du Prix Carnegie.<br />
Il commence à ressentir les premières atteintes d'une maladie douloureuse et invalidante :<br />
la polyarthrite rhumatoïde. Au fil des ans, il sera de plus en plus handicapé par cette<br />
maladie qui déforme et raidit les articulations, en particulier celles des doigts.<br />
Il en viendra à se faire attacher les pinceaux <strong>sur</strong> les doigts pour continuer à peindre.<br />
1938<br />
Il peint les deux panneaux décoratifs de la Singerie du Jardin des Plantes à Paris (exposés<br />
aujourd’hui à l’entrée de la Grande Galerie de l’Évolution, au Muséum d’histoire naturelle de<br />
Paris) et un des panneaux du foyer du théâtre du Palais de Chaillot (Friesz réalise le<br />
second). Expositions personnelles à New York, Chicago et Londres.<br />
Il revient à Nice.<br />
Le repli dans le sud<br />
1939<br />
La guerre amène <strong>Raoul</strong> <strong>Dufy</strong> à St. Denis-<strong>sur</strong>-Sarthon (Orne) où il exécute des cartons de<br />
tapisseries – "le cortège d’Orphée" - pour un mobilier de salon destiné à Marie Cuttoli.<br />
1940<br />
Il se réfugie à Nice, puis à Perpignan où il s'installe chez son médecin, le Docteur Nicolau,<br />
puis dans un atelier rue Jeanne d'Arc. Il y résidera la plupart du temps jusqu’en 1950.
1941<br />
Sur recommandation de Jean Lurçat, il exécute deux cartons de tapisseries « Collioure » et<br />
« Le Bel Eté ».<br />
<strong>Louis</strong> Carré devient son marchand. <strong>Dufy</strong> commence la série des « Orchestres ».<br />
1942<br />
Exposition collective « Les jeunes peintres français et leurs maîtres » en Suisse, et<br />
expositions personnelles au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, à Paris, Lyon et New York.<br />
1943 - 1944<br />
Il passe presque un an chez son ami Roland Dorgelès à Montsaunès (Haute Garonne).<br />
Il y entreprend les séries des « Dépiquages » et des « Cours de ferme ».<br />
Il réalise les décors des « Fiancés du Havre » d’Armand Salacrou à la Comédie Française.<br />
Séjour à Vence.<br />
Le temps de la consécration<br />
1945<br />
Il commence la série des « Cargos noirs ».<br />
1946<br />
Evolution de sa peinture vers l’uni-tonalité. Il expose pour la première fois au Salon des<br />
Tuileries, où il exposera encore les années suivantes.<br />
1947<br />
Grande exposition à la Galerie <strong>Louis</strong> Carré, Paris. Nouvel intérêt de <strong>Dufy</strong> pour la tapisserie<br />
et la revalorisation de la technique de la haute lisse.<br />
1948 - 1949<br />
Publication chez Flammarion d’un livre <strong>sur</strong> <strong>Dufy</strong> par Jean Cocteau. Voyage en Espagne.<br />
Grande exposition à la Galerie <strong>Louis</strong> Carré de New York.<br />
1950<br />
Voyage aux États Unis pour le premier traitement à la cortisone de sa polyarthrite qui<br />
s’aggrave. Réalisation de six décors pour la version anglaise de « L’invitation au château » de<br />
Jean Anouilh sous le titre « Ring around the moon ».<br />
Il fait un séjour en Arizona et découvre l'effet positif d'un climat sec <strong>sur</strong> les douleurs dues<br />
à la polyarthrite, avant de rentrer en Europe.<br />
1951 - 1952<br />
Nouvelle exposition chez <strong>Louis</strong> Carré à New York et exposition itinérante dans plusieurs<br />
villes des États-Unis. La plus grand exposition de l’œuvre de <strong>Dufy</strong> est organisée au Musée<br />
d’Art et d’Histoire de Genève. Il remporte le Grand Prix de la Présidence du Conseil à la<br />
XXVI ème Biennale de Venise, où il a exposé 41 peintures. Il s’établit à Forcalquier, ville<br />
réputée pour son ciel très lumineux et son air sec, apaisant les souffrances de la<br />
polyarthrite. Nombreuses expositions, à New York, Edimburgh, Paris, Copenhague.<br />
1953<br />
<strong>Dufy</strong> meurt le 23 mars à Forcalquier.<br />
Il est enterré le 25 mars dans le cimetière de Cimiez, à Nice.<br />
Trois mois plus tard, le Musée National d’Art Moderne de Paris lui consacre sa première<br />
grande rétrospective.