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Sous le Haut Patronage du Ministère de la Santé - SFAP

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ACTES <strong>SFAP</strong>.qxd 09/01/03 17:36 Page 58<br />

PRESCRIPTIONS ANTICIPEES EN FIN DE VIE et ROLE INFIRMIER :<br />

DES DIFFICULTES DE L'EVALUATION ET DE LA DECISION<br />

S. BRAUD, S. POUZOL, C. MANEVAL, M.O. HAGER, R. HERMET<br />

Centre <strong>de</strong> Soins Palliatifs - Hôpital Nord - C.H.U. <strong>de</strong> CLERMONT FERRAND<br />

B.P. 56 - 63118 CEBAZAT - Tél. 04. 73. 75. 09. 60 - Fax 04. 73. 75. 09. 61<br />

Le contrô<strong>le</strong> <strong>de</strong>s symptômes inci<strong>de</strong>nts est un <strong>de</strong>s objectifs prioritaires <strong>du</strong> soin, ce qui nécessite que l'équipe soignante soit formée à l'évaluation<br />

et à l'utilisation <strong>de</strong>s outils adaptés, et qu'el<strong>le</strong> dispose <strong>de</strong> prescriptions anticipées, <strong>de</strong>stinées à garantir <strong>la</strong> continuité <strong>de</strong>s soins sur <strong>le</strong>s 24 heures.<br />

Confronté(e) à ces situations, l'infirmier(e) doit alors déci<strong>de</strong>r d'appliquer <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong>.<br />

La décision est habituel<strong>le</strong>ment aisée lorsqu'il s'agit d'une dou<strong>le</strong>ur connue et i<strong>de</strong>ntifiée chez <strong>le</strong> patient. Evaluer l'intensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> dyspnée et son<br />

mécanisme est beaucoup plus diffici<strong>le</strong>, conditionnant <strong>le</strong>s options thérapeutiques.<br />

Qu'il s'agisse d'une dou<strong>le</strong>ur ou d'un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> dyspnée aggravée, <strong>la</strong> composante anxieuse est habituel<strong>le</strong> en fin <strong>de</strong> vie, ce qui pose alors <strong>le</strong><br />

problème <strong>de</strong> l'option à prendre : faut-il opter prioritairement pour un anxiolytique qui va permettre <strong>de</strong> maîtriser l'inconfort observé, dont <strong>la</strong> part<br />

physique n'est qu'in<strong>du</strong>ite par l'angoisse, ou bien, au contraire, <strong>la</strong> bonne option thérapeutique est-el<strong>le</strong> cel<strong>le</strong> qui va agir sur <strong>la</strong> composante<br />

physique <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>inte. Le choix est souvent diffici<strong>le</strong>.<br />

Il l'est encore davantage face à une phase <strong>de</strong> majoration anxieuse ou d'insomnie. Le soignant impliqué dans l'accompagnement offre alors au<br />

patient un temps re<strong>la</strong>tionnel et <strong>de</strong> dialogue <strong>de</strong>stiné à apaiser <strong>la</strong> personne. Lorsque ce<strong>la</strong> n'a pas eu l'effet escompté, recourir ensuite à l'emploi<br />

d'un psychotrope questionne <strong>le</strong> soignant et <strong>le</strong> confronte à ses limites.<br />

Le contrô<strong>le</strong> médicamenteux symptomatique <strong>de</strong>s symptômes extrêmes repose sur un protoco<strong>le</strong> thérapeutique pré-établi, validé en équipe, l'effet<br />

<strong>de</strong> son application ayant pour conséquence d'in<strong>du</strong>ire rapi<strong>de</strong>ment une sédation qui sera souvent définitive. Déci<strong>de</strong>r d'appliquer ce protoco<strong>le</strong><br />

confronte l'infirmier(e) aux repères déontologiques et éthiques <strong>de</strong> sa pratique.<br />

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