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« J’ai eu faim et vous m’avez invité<br />
à votre tab<strong>le</strong> ; j’ai eu soif, et vous<br />
m’avez donné à boire de l’eau de chez<br />
vous ; j’étais un Rom et vous m’avez<br />
accueilli ; j’étais nu et vous m’avez<br />
habillé grâce à vos vestiaires ; j’étais<br />
malade et vous m’avez visité chez moi<br />
ou à l’hôpital ; j’étais en prison et<br />
vous êtes venus me voir » (cf. Mt 25,<br />
35-36). Ce sont des pages d’Évangi<strong>le</strong><br />
écrites avec de l’encre encore fraîche<br />
ou griffonnées sur un parterre de sab<strong>le</strong>.<br />
On y entend distinctement <strong>le</strong> Maître<br />
redire à ses discip<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s exigences de<br />
l’amour du prochain.<br />
<strong>Diaconia</strong> : qu’es acò ?<br />
Voilà donc un numéro spécial pour<br />
nous expliquer ce qu’est <strong>Diaconia</strong>,<br />
vous dites-vous peut-être. On va enfin<br />
tout comprendre de cette démarche de<br />
charité vécue, tout savoir sur la manière<br />
d’y participer simp<strong>le</strong>ment, là où nous<br />
sommes. Nous aurons même peut-être<br />
quelques recettes toutes prêtes qu’il<br />
nous suffira de réchauffer avant de <strong>le</strong>s<br />
re-servir ! <strong>Diaconia</strong> est-ce vraiment<br />
un plat prêt à consommer ? A travers<br />
la multitude d’initiatives solidaires de<br />
notre diocèse présentées ici, ce sont des<br />
pages d’Évangi<strong>le</strong> que nous sommes invités<br />
à relire.<br />
N’est-ce pas cette petite fil<strong>le</strong> d’un<br />
camp de Rom, sortant une piécette de<br />
sa poche, el<strong>le</strong> qui ne sait pas encore<br />
ce que signifie <strong>le</strong> mot « solidarité » ?<br />
Des pages d’Évangi<strong>le</strong><br />
à vivre ici<br />
Désormais, on ne par<strong>le</strong>ra<br />
plus uniquement<br />
de l’obo<strong>le</strong> de la veuve !<br />
Et ce « Notre Père »,<br />
en araméen - la langue<br />
même de Jésus - jailli<br />
d’une famil<strong>le</strong> irakienne,<br />
lors d’une fête<br />
paroissia<strong>le</strong> ? Enfin, làbas,<br />
ce jeune homme<br />
- riche peut-être ? -<br />
auquel on a tendu la<br />
main un jour et qui<br />
la tend à son tour,<br />
comme on <strong>le</strong> fait en<br />
venant communier :<br />
son groupe s’appel<strong>le</strong><br />
Eucharistein !<br />
Plus loin, mais en<br />
écho, on entend la voix d’un homme<br />
vêtu de blanc qui, ouvrant une porte,<br />
rappel<strong>le</strong> que « la foi, opérant par la<br />
charité devient un nouveau critère<br />
d’intelligence et d’action qui change<br />
toute la vie de l’homme » (Benoît XVI<br />
Porta Fidei n°6 ). Et chez nous, cette<br />
femme « sans papiers » de rajouter :<br />
« Notre foi, c’est notre seu<strong>le</strong> raison<br />
d’espérer ».<br />
C’est vrai, on l’avait bien vu, c’est « la<br />
foi, l’espérance, la charité », que nous<br />
rappel<strong>le</strong> notre évêque dans sa <strong>le</strong>ttre pastora<strong>le</strong>…<br />
Tout est désormais possib<strong>le</strong>,<br />
tout peut être vécu maintenant. Ce sont<br />
donc bien des pages d’Évangi<strong>le</strong> !<br />
P. Michel Isoard<br />
Vicaire général<br />
Édito<br />
Revue n°59<br />
Novembre 2012<br />
Eglise d’Aix et d’Ar<strong>le</strong>s<br />
05<br />
P Michel Isoard
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