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26 Médias, culture & communication<br />
Eglise d’Aix et d’Ar<strong>le</strong>s<br />
Novembre 2012<br />
Revue n°59<br />
Livres<br />
La bibliothèque diocésaine recommande<br />
Pour une Eglise diacona<strong>le</strong> :<br />
<strong>le</strong>s chrétiens au service de la société<br />
Antoine Sondag<br />
DDB, 2012. 132 pages<br />
Ce petit livre très accessib<strong>le</strong> introduit aux enjeux<br />
de <strong>Diaconia</strong> <strong>2013</strong>. Antoine Sondag, prêtre du Secours<br />
catholique, redit <strong>le</strong>s fondements de cet enseignement<br />
à la lumière de l’Écriture. Or cel<strong>le</strong>-ci, affirme<br />
l’auteur, est bien fidè<strong>le</strong> au Christ lorsqu’el<strong>le</strong><br />
est servante, « en posture de diaconie dans la société<br />
» à travers ses mouvements et ses ONG.<br />
« El<strong>le</strong> est <strong>le</strong> prolongement de Jésus, son image,<br />
son corps lorsqu’el<strong>le</strong> accomplit ce service ». C.T.<br />
<strong>Diaconia</strong>. Le service dans la Bib<strong>le</strong><br />
Cahiers de l’Evangi<strong>le</strong>, mars 2012, n° 159<br />
79 pages, 144 pages<br />
Le terme « diaconie » caractérise une dimension<br />
essentiel<strong>le</strong> de la vie chrétienne. Ce dossier élargit<br />
<strong>le</strong> propos à une réf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong>s conséquences<br />
Cinéma<br />
Amour<br />
de Michaël Haneke<br />
Ce film, présenté au<br />
Festival de Cannes, dominait<br />
de très haut la<br />
Sé<strong>le</strong>ction Officiel<strong>le</strong> et<br />
obtenait une Palme d’Or<br />
méritée. C’est un film<br />
français, tourné par un<br />
réalisateur autrichien,<br />
Michaël Haneke, qui<br />
mérite notre attention<br />
pour trois raisons.<br />
D’abord et avant tout<br />
pour ses qualités artistiques.<br />
Haneke atteint<br />
ici <strong>le</strong> sommet de son art.<br />
Avec dignité et sobriété,<br />
il suit un coup<strong>le</strong> parisien<br />
âgé, servi par des interprètes exceptionnels,<br />
Jean-Louis Trintignant et Emmanuel<strong>le</strong> Riva,<br />
tous deux bou<strong>le</strong>versants de vérité. Photographie,<br />
cou<strong>le</strong>urs, mise en scène sont sp<strong>le</strong>ndides, avec la<br />
note d’énigme chère à ce réalisateur.<br />
concrètes du salut selon <strong>le</strong>s Écritures : fin de la<br />
servitude en Égypte et don de la vie en Christ selon<br />
saint Paul. Une seconde partie invite à lire et<br />
à méditer <strong>le</strong>s textes fondateurs qui nous présentent<br />
la figure du Christ serviteur. Claudette Tricoire<br />
Le goût d’un monde solidaire<br />
René Va<strong>le</strong>tte<br />
Editions de l’Atelier 2011 - 144 pages<br />
Comment s’engager pour<br />
la solidarité sans prendre <strong>le</strong><br />
temps de se ressourcer ? Ancien vice-recteur de<br />
l’Université catholique de Lyon, ex- président du<br />
CCFD et des Amis de l’hebdo La Vie, René Va<strong>le</strong>tte<br />
nous livre, à travers son parcours fort riche,<br />
des repères spirituels et éthiques qui fondent tout<br />
engagement. De la Bib<strong>le</strong> aux défis planétaires<br />
à re<strong>le</strong>ver, en passant par l’enseignement social<br />
de l’Eglise, ce livre argumenté et pédagogique<br />
éveil<strong>le</strong> <strong>le</strong> désir de s’engager pour une terre solidaire.<br />
Jean-Claude Escaffit<br />
Car <strong>le</strong> film aborde une question majeure de nos<br />
sociétés : <strong>le</strong> vieillissement, la grande dépendance,<br />
l’approche de la mort. La vieil<strong>le</strong> dame<br />
est touchée par une maladie grave, mais el<strong>le</strong> fait<br />
promettre à son mari de la garder à la maison.<br />
On suit dès lors tous <strong>le</strong>s gestes d’amour de ce<br />
vieux coup<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s soins quotidiens, l’attention à<br />
la paro<strong>le</strong> devenue diffici<strong>le</strong>, l’usure progressive<br />
de l’une, la fatigue de l’autre, tout cela avec retenue<br />
et émotion.<br />
Mais « Amour » soulève aussi la question brûlante<br />
de l’euthanasie, et c’est pourquoi il sera<br />
discuté. Ce n’est pas <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> des artistes d’apporter<br />
une réponse aux grandes questions d’éthique,<br />
mais <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong> peut être de <strong>le</strong>s poser. Le choix fait<br />
de garder sa femme à la maison conduit à méconnaître<br />
l’existence des soins palliatifs, cette<br />
thérapie si humaine pour conduire jusqu’au seuil<br />
de la mort. Les œuvres d’art ne sont pas des <strong>le</strong>çons<br />
de mora<strong>le</strong> ; el<strong>le</strong>s sont faites pour donner à<br />
réfléchir.<br />
Jacques Lefur