N°23 • JuILLET-AoûT-SEPTEMBRE 2010 - Beltrade-congo
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1<br />
2<br />
Sommaire<br />
ConjonCture maCroéConomique<br />
et Climat deS affaireS 6<br />
Conjoncture macroéconomique 6<br />
Impact du point d’achèvement de l’Initiative PPTE 6<br />
Réforme des finances publiques 11<br />
Interview du Ministre du Plan<br />
sur le point d’achèvement de l’Initiative PPTE 12<br />
Climat des affaires 14<br />
Tâches et mesures prises par le Gouvernement<br />
en vue d’assainir la situation des affaires 14<br />
Commission nationale de l’OHADA 15<br />
Médias : Fixation des taux de droits, taxes et redevances 17<br />
Echange entre Gouvernement et FEC<br />
pour l’amélioration du climat des affaires 17<br />
rdC danS leS relationS<br />
internationaleS 20<br />
rdC-Belgique 20<br />
Commerce :<br />
Retombées de la mission agricole en Belgique 20<br />
Diplomatie 30<br />
rdC-france 32<br />
Coopération 32<br />
rdC-italie 33<br />
Hydrocarbures 33<br />
Aide humanitaire 34<br />
rdC-Chine 35<br />
Coopération 35<br />
rdC-inde 37<br />
Energie 37<br />
Eau 37<br />
rdC-ue 38<br />
Coopération 38
3<br />
4<br />
5<br />
Sécurité 40<br />
Aide humanitaire 40<br />
rdC-SadC 41<br />
La RDC cède la presidence de la SADC à la Namibie 41<br />
Les travaux du sous-comité macro-économique de la SADC 42<br />
Signature du protocole sur la libre circulation des personnes 43<br />
rdC-Bm 43<br />
Transport ferroviaire 43<br />
Transport urbain 44<br />
aCtualité deS SeCteurS<br />
de produCtion 48<br />
energie 48<br />
Construction 53<br />
mines 58<br />
eChoS deS provinCeS 60<br />
Tournée du président de la République<br />
dans les provinces de la RDC 60<br />
appelS d’offreS 66
Jérôme ROuX<br />
Conseiller économique<br />
et commercial<br />
Tél : +243 81 50 48 271<br />
E-mail : beltrade@vodanet.cd<br />
Ghislaine KAHAMBU KAMBESA<br />
Assistante<br />
Tél : +243 81 50 48 272<br />
Ernest Polepole<br />
Assistant<br />
Tél : +243 81 50 48 273<br />
Place du 27 octobre – Kinshasa - RDC<br />
C/o Ambassade de Belgique à Kinshasa<br />
www.beltrade-<strong>congo</strong>.be<br />
Représentation économique<br />
et commerciale des Régions bruxelloise,<br />
flamande et wallonne à Kinshasa (RDC)
6<br />
ConjonCture maCroéConomique<br />
et Climat des affaires<br />
Impact du poInt d’achèvement<br />
de l’InItIatIve ppte<br />
La conjoncture intérieure reste dominée par<br />
l’accession du pays au Point d’achèvement de<br />
l’Initiative des Pays Pauvres très endettés (I-<br />
PPTE), lequel a permis une annulation de la<br />
dette extérieure de plus de 10 milliards de<br />
dollars.<br />
En effet, depuis le 1er juillet <strong>2010</strong>, la République<br />
démocratique du Congo a été reconnue<br />
par les Institutions de Bretton Woods, à<br />
savoir la Banque mondiale (BM) et le Fonds<br />
monétaire international (FMI), comme ayant<br />
atteint le point d’achèvement de l’initiative<br />
PPTE.<br />
Le Ministre des Finances a confirmé lors du<br />
conseil des ministres du 06 Août <strong>2010</strong> l’allègement<br />
de plus ou moins 10 milliards, 700 millions<br />
de dollars sur un encours initial d’un peu<br />
plus de 13 milliards de dollars. Le Conseil a<br />
noté à cet égard que chaque Citoyen Congolais<br />
même nouveau-né qui trimbalait une proportion<br />
de l’endettement de 200 dollars par<br />
tête voit avec l’atteinte de l’Initiative PPTE<br />
cette hypothèse ramenée à 50 dollars par<br />
tête.<br />
Ces acquis se confirment par les travaux effectués<br />
par le FMI au début du mois de sep-<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
tembre <strong>2010</strong>, par rapport à la seconde revue<br />
du programme économique du Gouvernement<br />
qui se sont clôturés par une note satisfaissante.<br />
Ces travaux ont porté, notamment,<br />
sur la revue des objectifs macroéconomiques,<br />
l’analyse des réformes amorcées jusqu’à ce<br />
jour, les grandes lignes du budget 2011 et les<br />
performances à réaliser.<br />
A la base de cette satisfaction, une croissance<br />
plus forte que prévue de 6,1 %, une inflation<br />
plus faible située désormais à un chiffre (7,5<br />
%), un nouvel accroissement des réserves<br />
internationales de la Banque centrale atteignant<br />
un niveau jamais égalé depuis 20 ans,<br />
sans oublier une nette amélioration de la<br />
balance de paiement.<br />
L’impact budgétaire définit du point d’achèvement<br />
de l’IPPTE sera déterminé après les<br />
négociations en cours avec les partenaires bilatéraux<br />
de la RDC. L’impact pour cette année<br />
peut se situer à plus ou moins 150.000.000<br />
de dollars à raison de 15 millions mensuels<br />
que le Trésor acquittait grâce aux facilités du<br />
programme avec les institutions de Bretton<br />
Woods.
Pour les bureaux des deux chambres du Parlement,<br />
« c’est maintenant que l’attention doit<br />
désormais être soutenue pour que les économies<br />
à réaliser au titre de service de la dette<br />
ainsi que tous les autres appuis extérieurs<br />
permettent la réalisation des investissements<br />
prioritaires dans les secteurs de l’éducation,<br />
de la santé, des infrastructures, de la bonne<br />
gouvernance et du développement afin de<br />
réduire la pauvreté qui est l’objectif ultime<br />
de ce programme ».<br />
Faisant l’historique de la dette <strong>congo</strong>laise, le<br />
directeur de cabinet adjoint du Premier ministre<br />
a indiqué que l’ensemble de la dette<br />
<strong>congo</strong>laise s’élevait à hauteur de 13,7 milliards<br />
de dollars américains. L’annulation est<br />
ventilée de la manière suivante :<br />
<strong>•</strong> près de 400 millions uSD auprès du FMI,<br />
<strong>•</strong> 1,832 milliards de dollars américains obtenus<br />
de la Banque mondiale,<br />
<strong>•</strong> environ 7,4 milliards uSD du Club de Paris<br />
(Etats-unis, France, Belgique, ...) et le<br />
reste provenant de créanciers bilatéraux<br />
non membres du Club de Paris (Serbie et<br />
Monténégro, Koweït, Taiwan-province de<br />
la Chine, Arabie Saoudite ...) et du Club de<br />
Londres regroupant les créanciers privés.<br />
Le stock de la dette extérieure, estimé à<br />
13,704.9 milliards de dollars américains, représentant<br />
125 % du PIB, à la fin décembre<br />
2009, a diminué pour s’établir à 2,931 milliards<br />
de dollars américains, représentant 24<br />
% du PIB, à la fin de cette année <strong>2010</strong>.<br />
outre les avantages de l’allègement de la<br />
dette ci-dessus, le Ministre du budget a<br />
indiqué que, l’atteinte du point d’achèvement<br />
crédibilise la RDC sur le plan du marché<br />
financier international et la rend désormais<br />
éligible à d’autres emprunts concessionnels<br />
responsables en vue de l’orienter vers des investissements<br />
producteurs pouvant impulser<br />
la croissance.<br />
Parlant du budget, il a relevé que l’annulation<br />
de la dette augmente l’espace budgétaire<br />
permettant ainsi l’orientation des ressources<br />
dégagées vers le financement de projets<br />
sociaux et de dépenses de lutte contre la pau-<br />
ConjonCture maCroeConomique<br />
vreté. A ce propos, le ministre a révélé que<br />
chaque année, la RDC avait des difficultés à<br />
boucler son budget parce qu’elle consacrait<br />
plus ou moins 30% de ses ressources propres<br />
à financer le service de la dette extérieure ;<br />
tandis que plus ou moins 36% étaient consacrés<br />
aux rémunérations et 25% aux dépenses<br />
obligatoires en faveur des provinces.<br />
Le gros de ce budget, a-t-il poursuivi, sera<br />
consacré au financement des cinq chantiers de<br />
la République. Il a, en outre, annoncé la mise<br />
sur pied d’une Commission mixte composée<br />
notamment de syndicalistes des secteurs de<br />
l’enseignement et de la Fonction publique,<br />
qui devra dégager les possibilités qu’offrent<br />
les ressources programmées afin d’améliorer<br />
leur vécu quotidien, de manière à éviter des<br />
revendications au cours de l’année 2011.<br />
Il a indiqué que des mesures dites « déclencheurs<br />
du point d’achèvement » ont été prises<br />
pour atteindre le point d’achèvement.<br />
Il s’agit de la mise en place du DSCRP, la<br />
stabilité macroéconomique, l’utilisation de<br />
l’épargne budgétaire, la gestion des dépenses<br />
publiques, la gouvernance des affectations<br />
dans les secteurs prioritaires et la gestion de<br />
la dette.<br />
L’atteinte du point d’achèvement ne doit<br />
donc pas être considérée comme un cadeau<br />
de la communauté internationale. Il s’agit<br />
d’une reconnaissance de la bonne exécution<br />
de la politique macro-économique mise en<br />
place par le gouvernement avec le concours<br />
de partenaires financiers.<br />
Déjà, le compte général du Trésor a affiché<br />
à la fin juin <strong>2010</strong> un excédent budgétaire de<br />
184 milliards de Francs <strong>congo</strong>lais, selon les<br />
chiffres communiqués le 13 juillet <strong>2010</strong> par<br />
le Ministre des Finances. Mais, au niveau<br />
de la Banque centrale du Congo, qui en fait<br />
mention dans son numéro « Notes de conjoncture<br />
» clos à la date du 9 juillet <strong>2010</strong>, cet<br />
excédent se fixerait à 218,06 milliards de Fc.<br />
La tendance haussière de cet excédent, à<br />
près d’une semaine d’intervalle, est le signe<br />
du grand travail qui s’est abattu au niveau<br />
du ministère des Finances pour permettre à<br />
l’Etat de se doter des moyens de sa politique.<br />
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7
8 ConjonCture maCroeConomique<br />
dette extérieure de la Rdc (en millions usd),<br />
sauf indication contraire<br />
2007 2008 2009 <strong>2010</strong> 2011 2012 2013 2014<br />
Encours total, FMI compris 13.425 13.149 12.785 4.329 5.386 6.434 6.882 7.761<br />
Valeur actuelle nette de la dette 2 10.820 10.729 10.603 4.106 5.255 6.248 6.599 7.326<br />
VAN de la dette (% des exportations de B et S) 264,5 189,7 175,5 73,8 98,9 100,8 90,9 88,0<br />
Service de la dette prévu 739,6 891,2 815,5 252,1 346,6 430,4 355,7 350,8<br />
% des exportations de B et S 11.3 14.0 18.2 4,9 5,5 6,0 4,3 3,7<br />
% des recettes publiques 45,6 37,8 29,4 8,8 10,6 11,8 9,0 8,2<br />
croissance économique<br />
L’allégement de la dette a contribué à mettre<br />
un terme à la surchauffe de l’économie. La<br />
croissance du PIB est attendue à 6% en <strong>2010</strong>.<br />
un soulagement, après les 2,7 de 2009.<br />
Le PIB par habitant et par an est passé de<br />
220 dollars en 2001 à 322 dollars aujourd’hui.<br />
Mais il est bien inférieur à la moyenne de 1<br />
373 dollars en Afrique centrale.<br />
La croissance du PIB devrait dépasser les 5%<br />
pour les trois à quatre prochaines années.<br />
Portées par la remontée des cours, les mines<br />
Source : BM- FMI<br />
tirent l’économie. Les productions de cuivre<br />
et de cobalt, respectivement attendues à<br />
450 000 et 60 000 t cette année, feront un<br />
bond historique en 2011. D’autres secteurs<br />
sont dynamiques, comme le BTP dopé par les<br />
chantiers d’infrastructures et de construction<br />
immobilière ou le commerce de gros et de<br />
détail grâce au retour de la confiance et à<br />
l’avance de la paix. Le secteur tertiaire prend<br />
son essor. Pour rappel, en 2009, le PIB de la<br />
RDC se répartissait de la manière suivante :<br />
2009 <strong>2010</strong>* 2011* 2012*<br />
Croissance (évolution du PIB en %) 2,7 6 7.3 6.8<br />
Inflation (en %) 48,7 15 12 2012<br />
Balance commerciale (en %) -13,6 -12,1 -10,1 -<br />
*Prévisions<br />
Sources : Banque Mondiale, FMI<br />
L’agriculture contribue pour 37% au PIB du pays, contre 13,4% pour les mines et 12,6% pour<br />
l’industrie.<br />
Source : The economist Intelligence Unit – juin <strong>2010</strong>.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>
Taux de change<br />
Sur le marché de change, globalement le<br />
Franc <strong>congo</strong>lais s’est bien comporté jusqu’à<br />
la fin du mois de septembre. En debut du<br />
mois d’octobre le taux de change est tombé à<br />
920FC/ 1 dollar uS.<br />
Taux d’inflation<br />
Avec un taux d’inflation de 9% par rapport à<br />
un objectif annuel de 15%, la RD Congo atteint<br />
pour la première fois, de manière durable<br />
une inflation à un chiffre. Il n’est pas inutile<br />
à cet égard de rappeler que dans un passé<br />
récent, la RDC avait atteint une inflation à<br />
4 chiffres. Cette réduction de l’inflation qui<br />
est un facteur d’accroissement du pouvoir<br />
d’achat inaugure également une ère de stabilité<br />
macroéconomique.<br />
usd/Cdf 920fC/1$<br />
Pour accéder au point d’achèvement de l’initiative<br />
PPTE, le 1er juillet <strong>2010</strong>, la RDC a<br />
franchi plusieurs étapes. La dernière étape<br />
s’est négociée entre le 31 mars 2006 et le 11<br />
décembre 2009, date de la conclusion d’un<br />
nouveau programme formel avec le FMI (PEG<br />
2), ouvrant ainsi la voie, six mois après, à ce<br />
point de tous les rêves qui fera bénéficier à la<br />
RDC d’un effacement de plus de 10 milliards<br />
de dollars américains de dettes.<br />
ConjonCture maCroeConomique<br />
LES GRANDES ÉTAPES DE L’ALLÉGEMENT<br />
DE LA DETTE EXTÉRIEURE<br />
Programme intérimaire<br />
renforcé (PIR)<br />
Tout a commencé avec le PIR. Dès son accesion<br />
à la magistrature suprême en 2001, le<br />
président de la République, Joseph Kabila<br />
Kabange, a relancé les discussions avec les<br />
institutions de Bretton Woods (IBW) pour la<br />
reprise de la coopération interrompue en<br />
1990.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
9
10 ConjonCture maCroeConomique<br />
Il battra alors une intense activité diplomatique<br />
qui le conduira à un Programme intérimaire<br />
renforcé (PIR) avec le FMI.<br />
Début 2001, le PIR, combiné avec l’initiative<br />
des réformes structurelles notamment l’amélioration<br />
des finances publiques, avait non<br />
seulement lancé le fondement d’une reprise<br />
de la croissance mais surtout introduit la RDC<br />
dans le processus de l’I-PPTE.<br />
Pour le FMI, le PIR, mis en œuvre entre mai<br />
2001 et mars 2002, était un programme test<br />
pour juger de la capacité de la RDC à supporter<br />
le poids d’un programme plus contraignant<br />
soutenu formellement par le FMI au titre de<br />
la Facilité pour la réduction de la pauvreté et<br />
pour la croissance (FRPC).<br />
Programme Economique<br />
du Gouvernement (PEG1)<br />
Auréolé d’un succès reconnu par toute la<br />
communauté financière internationale, le PIR<br />
a ouvert la voie à la mise en œuvre dès avril<br />
2002 d’un programme triennal avec le FMI<br />
(PEG 1).<br />
Le 23 juillet 2003, l’approbation du DSRP intérimaire<br />
(DSRP-I) a contribué à l’admissibilité<br />
du pays au point de décision PPTE.<br />
Ceci a permis de donner accès à la RDC aux<br />
facilités reconnues aux pays pauvres très endettés.<br />
Ainsi, tous les créanciers (multilatéraux,<br />
bilatéraux et commerciaux) s’engagent<br />
à alléger la dette du pays au point d’achèvement<br />
flottant. Il était prévu une réduction de<br />
la dette extérieure de 13 milliards de dollars<br />
à fin 2001 à environ 1,5 milliard Usd. Le point<br />
d’achèvement est alors avancé pour 2007<br />
dans le cadre du DSRP final, dénommé DSCRP<br />
(Document stratégique pour la croissance et<br />
la réduction de la pauvreté) dont la version<br />
finale a été validée en juin 2006.<br />
Tous les espoirs étaient alors permis. Mais,<br />
c’est sans compter avec la surprise du gouvernement<br />
« 1+4 » qui mettra à plat tous les<br />
acquis du PEG 1.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Programme relais de<br />
consolidation (PRC)<br />
La date du point d’achèvement flottant étant<br />
fonction de la mise en œuvre des politiques<br />
définies au point de décision, en RDC, cette<br />
date est conditionnée au succès du Programme<br />
relais de consolidation (PRC). En<br />
effet, ce dernier, mis en place après l’arrêt<br />
du PEG dont les objectifs qui y étaient assignés<br />
n’ont pu être atteints, couvre la période<br />
d’avril à décembre 2006 et devrait jeter les<br />
bases d’un nouvel accord avec le FMI au titre<br />
de la FRPC. Entre-temps, la RDC bénéficiait<br />
d’une assistance intérimaire d’une moyenne<br />
annuelle de 103 millions uSD pour la période<br />
2003/2005 dont les ressources libérées sont<br />
destinées aux dépenses « pro-pauvres ». A<br />
partir du point d’achèvement, l’épargne sur<br />
le service de la dette devait avoisiner 367<br />
millions usd sur la période 2006/2012.<br />
Fin du PEG 1<br />
La structure institutionnelle éléphantesque<br />
du gouvernement « 1+4 » va brouiller toutes<br />
les cartes, entraînant le PEG 1 dans l’impasse.<br />
Après de multiples tentatives de rééquilibrage,<br />
le FMI se décide le 31 mars 2006<br />
à mettre fin à toute forme d’assistance formelle<br />
à la RDC.<br />
C’est la fin tragique du PEG 1. Autrement dit,<br />
l’arrêt du processus censé mener au point<br />
d’achèvement de l’initiative PPTE.<br />
PEG 2 et contrat chinois<br />
L’année 2006 est marquée par les élections<br />
présidentielles et législatives. En décembre<br />
2006, un gouvernement de coalition issu des<br />
élections est mis en place, avec, pour principale<br />
mission, de relancer les discussions avec<br />
le FMI pour la conclusion d’un nouveau programme.<br />
Antoine Gizenga, Premier ministre,<br />
confie la tâche à Athanase Matenda Kyelu, mi-
nistre des Finances, pour conduire ces ultimes<br />
négociations. La tâche sera à la fois difficile<br />
et ardue. Dès sa prise de fonctions, Athanase<br />
Matenda relance la Commission interministérielle<br />
de suivi des programmes avec les institutions<br />
de Bretton Woods (Cispi), s’appuyant<br />
sur l’expertise du Comité technique de suivi<br />
des réformes (CTR), coordonnée alors par<br />
Essimbo Numayame.<br />
Pour ramener la RDC dans l’arène du FMI, Athanase<br />
Matenda se fixe pour première tâche la<br />
nécessité d’éponger les contre-performances<br />
de la période « 1+4 ». Le Programme relais<br />
de consolidation (PRC) est mis en place pour<br />
servir de transition, en attendant la conclusion<br />
d’un nouvel accord avec le FMI. Mais,<br />
le gouffre du gouvernement « 1+4 » a été si<br />
profond que le gouvernement Gizenga aura<br />
du mal à l’effacer en un temps record. Les<br />
négociations avec le FMI piétinent.<br />
Le point d’achèvement de l’I-PPTE devient<br />
une utopie. Mais, le Ministre des Finances ne<br />
désarme pas. Il répond à tous les rendez-vous,<br />
en RDC comme à l’extérieur, pour amener les<br />
partenaires extérieurs à adhérer à la cause de<br />
la RDC. Le lobbying est en voie de payer.<br />
Contrat chinois<br />
En 2007, la RDC conclut un partenariat, dit «<br />
gagnant-gagnant », avec un consortium d’entreprises<br />
chinoises. L’accord porte sur 9,2 milliards<br />
Usd, conçu sur un montage financier qui<br />
hypothèque les mines de la RDC contre des investissements<br />
en infrastructures. Le FMI et la<br />
Banque mondiale menacent ouvertement de<br />
ConjonCture maCroeConomique<br />
suspendre toute discussion avec la RDC. Les<br />
négociations sur le PEG 2 sont de nouveau au<br />
point mort. Pour le FMI, toute forme de compromis<br />
pour libérer les discussions passe par<br />
le réajustement du partenariat sino-<strong>congo</strong>lais.<br />
Le gouvernement résiste.<br />
Entre-temps à Kinshasa, la RDC est parvenue à<br />
un compromis avec ses partenaires chinois qui<br />
ont fini par accepter de réajuster les contrats<br />
signés en 2007 pour répondre aux exigences<br />
du FMI. Plus rien, selon Kinshasa, ne peut<br />
alors bloquer la conclusion d’un PEG 2. Le<br />
FMI n’est pas du même avis. Si techniquement,<br />
le dossier RDC est clos, le FMI estime<br />
qu’il doit, avant toute conclusion d’un nouvel<br />
accord avec la RDC, requérir l’avis favorable<br />
des créanciers du Club de Paris, qui pèse plus<br />
de 60% dans l’encours total de la dette extérieure<br />
de la RDC. En novembre 2009, après<br />
plusieurs atermoiements, le Club de Paris<br />
accède aux exigences du FMI en présentant<br />
ses assurances financières. Le 11 décembre<br />
2009, le FMI renoue avec la RDC en concluant<br />
un nouvel accord formel pour la période 2009-<br />
2012.<br />
À ce jour, 36 PPTE ont atteint le point de<br />
décision, dont 30, parmi lesquels la RDC, ont<br />
atteint le point d’achèvement.<br />
L’objectif de l’initiative d’allégement de la<br />
dette multilatérale (IADM), créée en 2005, est<br />
de réduire la dette des pays à faible revenu<br />
admissibles et de leur fournir des ressources<br />
supplémentaires pour les aider à atteindre<br />
les objectifs du Millénaire pour le développement<br />
(oMD).<br />
RéfoRme des fInances publIques<br />
Le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon<br />
a lancé le 31 août <strong>2010</strong> la mise en œuvre du<br />
Plan stratégique de la réforme des finances<br />
publiques, adopté en Conseil des ministres<br />
depuis le 31 mars <strong>2010</strong>.<br />
Ce plan d’action des finances publiques se<br />
présente comme un édifice à 5 piliers. Il s’agit<br />
de :<br />
1. la réforme budgétaire ;<br />
2. la réforme fiscale ;<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
11
12 ConjonCture maCroeConomique<br />
3. la gestion de la dépense publique à tous les<br />
échelons ;<br />
4. la réforme de la comptabilité et enfin<br />
5. la réforme du dispositif de contrôle «.<br />
Tels sont les objectifs que vient de s’assigner<br />
le Comité d’orientation de la réforme des finances<br />
publiques (CoREF) mise en place en<br />
2009 par le gouvernement de la RDC.<br />
L’objectif assigné au CoREF était donc de<br />
finaliser un Plan Stratégique de réforme des<br />
finances publiques (PSRFF) comprenant un<br />
document cadre stratégique des reformes, un<br />
plan d’actions prioritaires sur trois à quatre<br />
ans et une estimation des ressources financières<br />
nécessaires à la mise en œuvre des activités<br />
inscrites dans le plan d’actions.<br />
Ce plan qui a bénéficié de l’appui de la Banque<br />
mondiale et qui intervient trois mois après<br />
l’atteinte du Point d’Achèvement de l’Initiative<br />
en faveur des pays pauvres très endettés<br />
(IPPTE), aura comme particularité pour le<br />
Gouvernement Congolais, à travers le ministre<br />
des Finances, de maintenir la dynamique et<br />
de ne pas tomber dans l’immobilisme.<br />
C’est dans cette optique que les conclusions<br />
ont été présentées le 31 août par Matata<br />
Ponyo aux représentants des présidents de<br />
l’Assemblée nationale et du Sénat, aux présidents<br />
des commissions économique et financière<br />
de l’Assemblée nationale et du Sénat,<br />
aux membres du gouvernement, aux gouverneurs<br />
des provinces, aux présidents des<br />
Assemblées provinciales, au président de la<br />
Fédération des entreprises du Congo (FEC),<br />
aux partenaires techniques et financiers,<br />
ainsi qu’aux membres du groupe thématique<br />
«Gouvernance économique».<br />
Après avoir réussi à rassembler à partir du<br />
17 mars <strong>2010</strong> les régies financières de la RDC<br />
(DGI, DGDA et DGRAD) autour de l’idéal du<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Pacte de doublement des recettes, Matata<br />
Ponyo Mapon vient de réussir un joli coup,<br />
celui d’impliquer l’ensemble des institutions<br />
de la République dans sa nouvelle vision des «<br />
finances publiques de développement » pour<br />
une reconstruction nationale basée sur des<br />
ressources propres.<br />
En ce qui concerne, par exemple les rapports<br />
entre la Banque centrale du Congo et le Trésor<br />
public, le plan se réfère à l’autonomie de la<br />
Banque centrale dans la dynamique de la politique<br />
monétaire. Il fixe clairement le principe<br />
de non recours aux avances de la Banque centrale<br />
en cas de déficit public.<br />
Quant aux modes de financement des administrations<br />
locales par les institutions non<br />
bancaires, le plan milite pour la réforme du<br />
système financier afin de promouvoir la création<br />
des structures spécialisées pour le financement<br />
du développement, autres que les<br />
banques créatrices de monnaie, notamment<br />
par la mutualisation des ressources des provinces<br />
et des entités territoriales décentralisées.<br />
Pour minimiser tout risque d’endettement,<br />
ce plan n’autorise l’endettement que pour<br />
financer l’investissement. L’endettement extérieur<br />
restant l’apanage du pouvoir central<br />
qui le fait soit pour lui-même, soit pour le<br />
compte des provinces ou des entités territoriales<br />
décentralisées.<br />
Sur un total de sept déclencheurs, 4 d’entre<br />
eux concernent les Finances publiques. Au<br />
jour d’aujourd’hui, la Rdc a déjà promulgué<br />
une loi portant code des marchés publics, la<br />
loi sur la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),<br />
etc. Tout cet arsenal va donc permettre au<br />
ministre des Finances de disposer de tous les<br />
arguments nécessaires, pour la maximisation<br />
des recettes de l’Etat.
ConjonCture maCroeConomique<br />
InteRvIew du mInIstRe du plan suR le poInt<br />
d’achèvement de l’InItIatIve ppte<br />
1. En quoi la nouvelle de l’effacement de la<br />
dette du Congo est-elle une bonne nouvelle<br />
pour notre pays?<br />
C’est une grande nouvelle pour notre pays.<br />
Pour une dette extérieure qui s’élevait à 13,<br />
37 milliards uS et avec l’atteinte du point<br />
d’achèvement, elle va se réduire à 2,9 milliards<br />
uS, soit une remise de près de 11 milliards<br />
u$. Exactement 10,800 milliards uS<br />
viennent d’être effacés. C’est donc un nouvel<br />
historique pour la jeune République démocratique<br />
du Congo et au lendemain du 30 juin,<br />
c’est une excellente nouvelle qui ouvre des<br />
perspectives d’avenir. on peut également affirmer<br />
que c’est la plus grande annulation de<br />
dette depuis que ce système des pays pauvres<br />
très endettés (PPTE) existe au niveau mondial<br />
et planétaire. C’est pour la RD Congo un bond<br />
extraordinaire sur le plan financier d’autant<br />
que cette remise du solde de la dette extérieure<br />
va certainement être redistribuée.<br />
2. Le Congo est admis à l’initiative PPTE.<br />
Concrètement, qu’est ce que cela veut dire<br />
pour nos populations?<br />
Cela veut dire que nous allons continuer bien<br />
entendu, la discipline budgétaire, la discipline<br />
financière et monétaire afin que nous<br />
soyons toujours en harmonie avec les institutions<br />
financières internationales parce<br />
qu’on peut effacer la dette de près de 11<br />
milliards u$, mais nous devons tenir compte<br />
du fait que nous avions signé un programme<br />
pendant 3 ans avec le FMI qui court jusqu’au<br />
30 juin 2012, au cours desquels nous allons<br />
être évalués sur nos performances au niveau<br />
à la fois de nos finances publiques et de notre<br />
budget, de notre monnaie.<br />
Le ministre <strong>congo</strong>lais du Plan,<br />
olivier Kamitatu Etsou<br />
3. Voulez-vous dire que nous cesserons de<br />
rembourser l’intérêt de nos dettes ?<br />
Maintenant, nous aurons au cours de ce programme<br />
560 millions uS qui vont être décaissés<br />
par nos partenaires par tranche. Et ceci<br />
nous permettra de bénéficier de ces fonds<br />
et à la fois de ne plus rembourser l’intérêt<br />
de la dette qui était devenu insoutenable. Et<br />
à la fois de tenir compte aussi de nouveaux<br />
espaces budgétaires qui se dégagent avec<br />
toutes ces économies. Enfin, nous devons<br />
tenir compte du fait que le Congo retrouve<br />
sur le plan international plus de crédibilité<br />
financière qui devra se confirmer. Cette crédibilité<br />
qui permet à tous nos partenaires<br />
traditionnels et les pays émergents de nous<br />
appuyer dans le programme de développement.<br />
L’objectif actuel est de rendre la République<br />
démocratique du Congo plus attractive<br />
au secteur privé. Vous savez, l’aide publique<br />
au développement, ce n’est pas la recette<br />
pour la croissance économique dont la RDC a<br />
urgemment besoin. Nous avons besoin d’une<br />
croissance économique très forte à deux<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
13
14 ConjonCture maCroeConomique<br />
chiffres pendant les huit prochaines années<br />
pour réduire la pauvreté de près de 50%, un<br />
objectif tracé par le président de la République<br />
et poursuivi par le gouvernement. Nous<br />
avons besoin de cette croissance économique.<br />
Et le secteur privé reste le véritable levier de<br />
ce point d’achèvement. Nous l’atteindrons<br />
par l’amélioration très sensible du climat des<br />
investissements dans notre pays.<br />
4. Que devra faire le gouvernement pour<br />
maintenir cette confiance des institutions<br />
financières internationales ?<br />
Le gouvernement ne doit pas relâcher ses<br />
efforts. Il existe un horizon qui est tracé et<br />
il n’y a pas de changement fondamental de<br />
notre politique, mais ceci demande une discipline<br />
de fer pour rester dans le programme<br />
avec les institutions financières internationales.<br />
Mais aussi nous devons promouvoir le<br />
secteur privé par l’intensification des mesures<br />
notamment l’accès au crédit pour nos entrepreneurs,<br />
nos industriels également pour tout<br />
Climat des affaires<br />
ce qui concerne le respect de la propriété<br />
(qui est parmi les conditions d’obtention de<br />
financement).<br />
5. Que dites-vous alors de la réforme<br />
fiscale ?<br />
En ce qui concerne les réformes de la fiscalité,<br />
le ministre des Finances, Matata Ponyo<br />
s’est engagé dans un programme très ambitieux<br />
de réforme de la fiscalité. Nous devons<br />
être attractifs, c’est-à-dire baisser certains<br />
taux, c’est-à-dire améliorer les conditions<br />
d’investissement, c’est-à-dire engager un<br />
certain civisme fiscal pour que notre pays<br />
devienne compétitif. L’avenir du Congo,<br />
c’est dans une économie qui soit à la fois le<br />
moteur de l’Afrique centrale et intégration<br />
dans une grande communauté économique<br />
(SADC, CEEAC) ... Maintenant cette annulation<br />
devra nous permettre d’accélérer la<br />
croissance et les investissements au Congo.<br />
TIREES DU BIMENSUEL «LES COULISSES» DU 25 JUIN<br />
AU 20 JUILLET <strong>2010</strong><br />
tâches et mesuRes pRIses paR le GouveRnement<br />
en vue d’assaInIR la sItuatIon des affaIRes<br />
Les bailleurs de fonds représentés par les ambassadeurs<br />
et chefs de mission diplomatique<br />
ainsi que les représentants des institutions<br />
financières ont réitéré leur volonté d’appuyer<br />
le gouvernement pour les efforts qu’il mène<br />
dans le cadre de l’amélioration du climat des<br />
affaires. Cette volonté a été exprimée lors de<br />
la réunion que le Premier ministre Adolphe<br />
Muzito a présidée le 27 septembre <strong>2010</strong> à la<br />
primature et ce, au lendemain de l’atteinte<br />
du point d’achèvement de l’initiative des<br />
Pays pauvres très endettés (I-PPTE).<br />
Les tâches et les mesures arrêtées concernaient<br />
entre autre:<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
1. La simplification des procédures pour la<br />
création d’entreprises (arrêté du 5 décembre<br />
2009 publié au Journal Officiel le 3 mars <strong>2010</strong>)<br />
Concernant le traité oHADA, le dépôt de tous<br />
les instruments relatifs à ce traité est prévu<br />
le 1er novembre <strong>2010</strong>.<br />
2. la facilitation de l’obtention de licences :<br />
mesure publiée au Journal Officiel du 3 mars<br />
<strong>2010</strong>.<br />
3. L’enregistrement de propriétés : indications<br />
publiées au Journal Officiel du 3 mars<br />
<strong>2010</strong>.<br />
4. L’adoption et la promulgation de la TVA<br />
et du code de douane qui figurent dans les
ordonnances du président signées le 20 août<br />
<strong>2010</strong>.<br />
Les autres réformes concernent la libéralisation<br />
de la profession de l’Expert immobilier,<br />
la suppression de l’interdiction des prises de<br />
vues (photos) pour le tourisme, la suppression<br />
des taxes redondantes de la DGRAD, une politique<br />
nationale de l’emploi, la suppression de<br />
l’interdiction d’exercer le commerce pour les<br />
étrangers, la libéralisation des assurances, la<br />
SoNAL, etc.<br />
Concernant les questions spécifiques sur les<br />
domaines du ciment, le Premier Ministre a<br />
rassuré que l’affaire LAFARGE est réglée.<br />
Cette dernière va bientôt signer deux contrats<br />
de cession de parts et de partenariat avant la<br />
deuxième quinzaine du mois d’octobre <strong>2010</strong>.<br />
Par ailleurs, le dossier GTZ (Coopération Allemande)<br />
est parvenu à un dénouement favorable<br />
suite à l’implication du gouvernement<br />
déterminé à améliorer le climat des affaires<br />
en RD Congo. Sur le volet ITIE, le Premier<br />
Ministre a tenu à informer les partenaires de<br />
l’évolution très positive sur la transparence<br />
dans les affaires. Toutes les étapes ont été<br />
franchies pour la validation du processus. Il<br />
en va de même pour le secteur des mines : un<br />
Le ministre de la Justice et des droits<br />
humains, Luzolo Bambi Lessa, a procédé le<br />
25 août <strong>2010</strong> à l’installation des membres<br />
de la Commission nationale de l’organisation<br />
pour l’harmonisation en Afrique du droit des<br />
affaires (oHADA) note l’Agence Congolaise de<br />
Presse du 26 août <strong>2010</strong>. Présidée par le professeur<br />
Roger Masamba Makela cette Commission<br />
comprend 69 membres. Ces derniers sont<br />
Climat des affaires<br />
cahier des charges et un contrat-type ont été<br />
finalisés.<br />
Les textes relatifs au code des marchés<br />
publics et à l’autorité de régulation sont prêts<br />
et attendent l’approbation de l’autorité politique<br />
compétente. Il en va de même pour<br />
les réformes visant à la recapitalisation de la<br />
Banque Centrale du Congo.<br />
La Directrice des opérations de la Banque<br />
Mondiale, Mme Marie-Nelly a salué la portée<br />
des réformes engagées par le Gouvernement<br />
et visant à mieux présenter la RD Congo dans<br />
le monde des affaires. De son côté, le Représentant<br />
Résident du FMI, SAMIR JAHJAH, a<br />
indiqué que les performances du gouvernement<br />
sont bonnes pour financer le PEG 2.<br />
Les ministres des Finances et du Budget, du<br />
Plan et de l’Economie nationale et le gouverneur<br />
de la Banque centrale du Congo (BCC)<br />
ont été présents du côté gouvernemental.<br />
Pour leur part, la directrice des opérations à<br />
la Banque mondiale, le représentant résidant<br />
du PNuD, ceux du FMI et de la BAD se sont retrouvés<br />
aux côtés des ambassadeurs des pays<br />
de l’union européenne, des uSA, de la Chine<br />
et du Brésil.<br />
commission nationale de<br />
l’ohada<br />
appelés à créer une dynamique devant favoriser<br />
l’adhésion dans les meilleures conditions<br />
de la République Démocratique du Congo à<br />
l’oHADA. Les membres ont été nommés par<br />
l’arrêté signé le 29 juin <strong>2010</strong> par le ministre<br />
Luzolo Bambi.<br />
Selon le ministre de la Justice, il revient aux<br />
membres de cette commission de s’approprier<br />
et d’intérioriser les attributions dévo-<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
15
16 Climat des affaires<br />
lues à cette structure créée en mars <strong>2010</strong> par<br />
un décret du Premier ministre.<br />
La commission assure plusieurs attributions<br />
générales, à savoir :<br />
le traitement, la mise en œuvre et le<br />
suivi des actes et décisions relatifs à<br />
l’harmonisation du droit des affaires ;<br />
l’étude des avant-projets d’actes uniformes<br />
ou de règlements et la formulation<br />
d’observations pour le compte et à la<br />
l’attention du gouvernement ;<br />
l’organisation et le suivi de la mise en<br />
conformité du droit national par rapport<br />
au droit des affaires harmonisé ;<br />
la promotion de la formation sur le droit<br />
des affaires harmonisé ;<br />
la collecte, la centralisation, la diffusion<br />
de l’information juridique et la vulgarisation<br />
de la documentation relative au droit<br />
des affaires harmonisé ;<br />
la formulation d’observations sur les difficultés<br />
contestées dans l’application du<br />
Traité, des actes uniformes et des règlements<br />
de l’oHADA.<br />
Elle a également à sa charge, des attributions<br />
spécifiques, en ce qui concerne les relations<br />
fonctionnelles de l’Etat avec la Cour commune<br />
de justice et d’arbitrage.<br />
Après cette nomination des membres de la<br />
Commission nationale ohada (CNo), coordonnée<br />
par le professeur Roger Masamba, des<br />
concertations internes ont été initiées au sein<br />
de cet organe technique pour définir la nouvelle<br />
ligne de conduite, à savoir la date du<br />
dépôt des instruments d’adhésion et de l’acte<br />
de ratification auprès du Sénégal, pays dépositaire<br />
du droit ohada.<br />
Depuis le 10 septembre <strong>2010</strong>, à l’issue de<br />
l’atelier de validation de la stratégie et de<br />
la mise en œuvre du plan d’action ohada en<br />
RDC, le gouvernement s’est fixé une option.<br />
Au terme de leurs discussions, les experts<br />
associés à cet atelier ont estimé que la RDC<br />
devait déposer au plus tard le 1er novembre<br />
<strong>2010</strong> au gouvernement sénégalais les instruments<br />
d’adhésion et l’acte de ratification à<br />
l’ohada.<br />
Et selon les consultants qui ont parcouru plusieurs<br />
provinces de la République et qui ont<br />
échangé avec tous les acteurs impliqués par<br />
l’oHADA, les pouvoirs publics envisagent de<br />
fixer au 1er janvier 2011 la date d’application<br />
du Traité et des Actes uniformes pour faciliter<br />
ainsi la mise en œuvre du droit oHADA dans<br />
l’ordre juridique interne <strong>congo</strong>lais.<br />
Le professeur Roger Masamba a fait savoir que<br />
la RDC avait tout à gagner en rejoignant l’espace<br />
ohada. « Du point de vue de la sécurité<br />
judiciaire, il y a la possibilité après le premier<br />
et le deuxième degré d’aller faire trancher un<br />
litige éventuel au niveau de la cour commune<br />
de justice d’arbitrage, une sorte de cour<br />
suprême supranationale, qui sécurise les opérateurs<br />
économiques ».<br />
Selon lui, tout cet ensemble constitue une<br />
chaîne importante dans le cadre de l’amélioration<br />
du climat des affaires, avec comme<br />
conséquence le renforcement de l’activité<br />
dans notre pays afin que des investisseurs<br />
viennent investir.<br />
Présentation du nouveau Code douanier lors du forum<br />
sur le partenariat douanes – secteur privé<br />
Après sa promulgation par le Chef de l’Etat<br />
le 20 août <strong>2010</strong>, la Direction générale des<br />
douanes et accises (Dgda) a présenté le 13<br />
septembre <strong>2010</strong>, le nouveau code douanier<br />
en République démocratique du Congo aux<br />
cadres et agents de la Dgda et ceux de la Fédération<br />
des Entreprises du Congo (Fec).<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
La République démocratique du Congo avait<br />
grandement besoin d’un Code douanier<br />
car celui qui régissait le secteur, du moins<br />
jusqu’alors a été consacré par un degré colonial<br />
daté du 29 janvier 1949. A ce jour, le<br />
vieux code a prouvé ses limites et devait être<br />
revu en vue de son adaptation aux réalités<br />
actuelles.
Conçu et rédigé par les cadres et agents de la<br />
Direction générale des douanes et accises, ce<br />
nouveau Code douanier a été voté par le Parlement<br />
<strong>congo</strong>lais, avant sa promulgation le 20<br />
août <strong>2010</strong> par le Président de la République.<br />
Il se structure autour de 15 titres, comptant<br />
403 articles au total, regroupés en 4 chapitres.<br />
L’objectif primordial de celui – ci est<br />
Climat des affaires<br />
de sceller un partenariat sincère et durable<br />
entre les parties ; la douane jouant un rôle<br />
aussi bien fiscal qu’économique.<br />
Toutefois ce Code douanier entrera en vigueur<br />
six mois après la date de sa promulgation, soit<br />
en Févier de l’année prochaine.<br />
Médias :<br />
Fixation des taux de droits,<br />
taxes et redevances<br />
Le ministre de la Communication et des<br />
médias et son collègue des Finances ont signé<br />
le 19 avril <strong>2010</strong> un arrêté interministériel<br />
portant fixation des taux de droits, taxes et<br />
redevances à percevoir à l’initiative du ministère<br />
de la Communication et des médias note<br />
l’ACP du 26 août <strong>2010</strong>.<br />
Cet arrêté fixe les taux pour les actes générateurs<br />
des recettes administratives, judiciaires,<br />
domaniales et de participations ainsi<br />
que leurs modalités de perception.<br />
Ainsi, le taux de la déclaration préalable<br />
de publication des journaux ou son renouvellement<br />
est fixé à 500 dollars américains<br />
(Déclaration) et 250 dollars américains<br />
(Renouvellement).<br />
Quant à la déclaration préalable d’exploitation<br />
des stations privées de radio et de<br />
télévision, l’arrêté interministériel fixe<br />
à 15.000 dollars américains le taux pour<br />
les radios et télévisions à caractère non<br />
commercial ; à 40.000 dollars américains<br />
pour les radios et télévisions à caractère<br />
commercial et la moitié du taux de l’acte<br />
pour le renouvellement.<br />
Pour l’autorisation de création d’une<br />
agence de presse ou son renouvellement,<br />
l’arrêté fixe à 500 dollars américains le<br />
taux d’autorisation et 250 dollars américains<br />
celui de renouvellement.<br />
Concernant l’accréditation des journalistes<br />
étrangers, l’arrêté fixe son taux à<br />
500 dollars américains par semestre pour<br />
le correspondant permanent et à 250<br />
dollars américains pour le correspondant<br />
ponctuel.<br />
Quant aux droits sur la diffusion de la<br />
publicité dans la presse, ils sont établis<br />
à 10 % des recettes publicitaires mensuelles<br />
pour la presse audiovisuelle et à<br />
également 10 % des recettes publicitaires<br />
mensuelles pour la presse écrite.<br />
L’arrêté a, par ailleurs, fixé à 200 dollars<br />
américains par année à verser au Trésor<br />
public au plus tard le 31 mars, la redevance<br />
de contrôle de conformité sur les<br />
radios et télévisions privées.<br />
Et, enfin les amendes transactionnelles<br />
sont fixées au double ou au triple du<br />
montant de la taxe.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
17
18 Climat des affaires<br />
EChANGE ENTRE GoUvERNEMENT ET FEC<br />
PoUR L’AMÉLIoRATIoN DU CLIMAT DES AFFAIRES<br />
Le premier ministre de la République démocratique<br />
du Congo (RDC) Adolphe Muzito s’est<br />
entretenu le 02 août <strong>2010</strong> avec les membres<br />
de la Fédération des entreprises du Congo<br />
(FEC) sur les questions relatives à l’amélioration<br />
du climat des affaires dans le pays. L’événement<br />
est qualifié d’historique par le président<br />
de la FEC Car, « c’est la toute première<br />
fois qu’un Premier ministre de la République<br />
accepte l’invitation du monde des affaires et<br />
que de surcroît, cette rencontre se tienne au<br />
siège de la FEC », a-t-il fait remarquer.<br />
Pour marquer d’une empreinte indélébile<br />
cette journée et témoigner de sa volonté de<br />
s’appuyer sur le secteur privé pour la relance<br />
de l’économie <strong>congo</strong>laise, le chef du gouvernement<br />
a fait le déplacement du siège de la<br />
FEC pour rassurer le monde des affaires, répondant,<br />
par ce geste d’humilité, au mémo<br />
qui lui a été adressé le 23 juillet <strong>2010</strong> par le<br />
patronat <strong>congo</strong>lais. Ce document d’une vingtaine<br />
de pages paraît comme un véritable cri<br />
de détresse du patronat <strong>congo</strong>lais qui implore<br />
l’implication du chef du gouvernement pour<br />
sauver le navire du monde des affaires.<br />
Parmi ces préoccupations, qui se rapportent<br />
à divers domaines dont le secteur minier, les<br />
matières précieuses, industriel, bancaire, le<br />
tabac, le transport aérien, les télécommunications,<br />
le commerce, les infrastructures, le<br />
judiciaire, ainsi que le secteur de la législation<br />
sociale, le président de la FEC, Albert<br />
Yuma, a épinglé des lourdeurs qui, selon lui,<br />
découragent et démotivent les opérateurs<br />
nationaux et étrangers. Et ces préocupations<br />
sont notamment la surtaxe, les tracasseries<br />
administratives et le dysfonctionnement<br />
des services étatiques intervenant dans le<br />
domaine économique.<br />
Il a dénoncé également la recrudescence des<br />
procès iniques, l’insécurité juridique et judi-<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Albert Yuma<br />
Président de la FEC<br />
ciaire ainsi que la corruption des magistrats et<br />
l’immixtion des militaires qu’il a demandé au<br />
gouvernement de châtier afin d’assainir l’environnement<br />
des affaires en RDC. D’autres<br />
anomalies ont été aussi décelées par les<br />
opérateurs économiques dans le secteur des<br />
infrastructures, notamment le mauvais fonctionnement<br />
du Foner (Fonds national d’entretien<br />
routier), ainsi que dans ceux de l’eau, de<br />
l’électricité et de l’agriculture.<br />
Pour répondre à ces nombreuses préoccupations<br />
de la FEC, Adolphe Muzito s’était<br />
entouré de grands ténors de son gouvernement,<br />
notamment ceux connectés au monde<br />
des affaires. Il s’agit des ministres Martin<br />
Kabwelulu des Mines, Jean-Marie Bulambo<br />
de l’Economie nationale, Jeannine Mabunda<br />
du Portefeuille, Laure-Marie Kawanda des<br />
Transports et Voies de communication, Luzolo<br />
Bambi de la Justice et Droits humains et
olivier Kamitatu du Plan. Certains mandataires<br />
des entreprises publiques ont été également<br />
associés pour apporter des éclairages<br />
sur certains dossiers spécifiques. C’est le cas<br />
de l’Administrateur délégué général de la<br />
Régie des voies maritimes et de son collègue<br />
de l’Office des gestions du fret multimodal.<br />
Il y avait aussi la présence des membres de<br />
deux commissions économico-financière de<br />
l’Assemblée nationale et du Sénat.<br />
Le Premier ministre, souvent complété par les<br />
membres du gouvernement et les experts des<br />
entreprises et services de l’Etat, a proposé<br />
des pistes de solutions aux différents problèmes<br />
posés par les opérateurs économiques<br />
pour une meilleure relance du secteur économique,<br />
avant de promettre de vider d’autres<br />
questions dans un cadre plus approprié au<br />
cours des réunions sectorielles entre les<br />
experts du gouvernement et ceux de la FEC.<br />
Il a rassuré ses interlocuteurs que le gouvernement<br />
est disposé à reconsidérer le fondement<br />
légal de certains actes pris aux niveaux<br />
central ou provincial de manière à trouver un<br />
compromis pour un avenir meilleur de la RDC.<br />
C’est dans cette perspective que le conseil<br />
des ministres du 06 août <strong>2010</strong> a proposé des<br />
Retrouvez en temps réel<br />
toute l’information de <strong>Beltrade</strong> info en ligne.<br />
www.beltrade-info.be<br />
Climat des affaires<br />
solutions aux problèmes qui rongent les opérateurs<br />
économiques <strong>congo</strong>lais. Il s’agit notamment<br />
de la pression fiscale qui pèse sur<br />
plusieurs secteurs, le dysfonctionnement des<br />
services de l’Etat, l’augmentation des prix<br />
des billets d’avions, ainsi que ceux des biens<br />
et services sur le marché.<br />
D’autres rencontres sont aussi programmées<br />
dans les prochains mois entre le gouvernement<br />
et les opérateurs économiques, en vue<br />
d’évaluer la situation et d’améliorer le climat<br />
des affaires en RDC où plusieurs investisseurs<br />
se bousculent, à la faveur de la paix retrouvée<br />
dans le pays après plusieurs années de<br />
guerre.<br />
Conséquence de cette rencontre le conseil<br />
des ministres a adopté le 06 août <strong>2010</strong>, au<br />
cours de sa réunion ordinaire, le projet d’ordonnance-loi<br />
portant Code de douane et taxe<br />
sur la valeur ajoutée (TVA) ainsi que deux<br />
projets d’ordonnance approuvant l’Accord<br />
de financement entre la RDC et l’Association<br />
internationale de développements (AID) au<br />
titre du financement additionnel au Projet<br />
d’action sociale d’urgence (PASu) et l’Accord<br />
de don entre la RDC et l’AID au titre de projet<br />
d’appui à la réhabilitation et à la relance du<br />
secteur agricole (PARSA).<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
19
20 la rdC dans les relations internationales<br />
Rdc-belGIque<br />
Commerce<br />
Retombées de la mIssIon<br />
d’opéRateuRs économIques conGolaIs<br />
en belGIque du 19 au 27 juIllet <strong>2010</strong><br />
La représentation économique et commerciale<br />
des régions bruxelloise, flamande et<br />
wallonne en collaboration avec l’AWEX,<br />
Bruxelles export et FIT a organisé une ‘invitation<br />
d’acheteurs’ <strong>congo</strong>lais dans le secteur de<br />
l’agriculture du 19 au 27 juillet <strong>2010</strong>.<br />
Cette mission était planifiée à l’origine à l’occasion<br />
de la foire agricole de Libramont qui<br />
a lieu chaque année le dernier week-end de<br />
juillet. Nous avons profité de cet événement<br />
pour rassembler une vingtaine d’hommes<br />
d’affaires <strong>congo</strong>lais de premier plan originaires<br />
de différentes provinces de la République<br />
Démocratique du Congo et les amener<br />
à rencontrer les sociétés belges susceptibles<br />
de répondre à leurs besoins.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Que retenir de cette mission ? Essentiellement<br />
quatre éléments :<br />
1. une certaine méthode de préparation et de<br />
suivi des rencontres entre entreprises belges<br />
et <strong>congo</strong>laises ;<br />
2. Des visites de terrain dans les domaines<br />
d’activités des sociétés participant à la<br />
mission ;<br />
3. Des rencontres officielles.<br />
4. Quelques résultats concrets dont la remise<br />
d’offres de prix, la signature de contrats<br />
d’achat ou de représentation entre sociétés<br />
belges et <strong>congo</strong>laises ainsi que des projets de<br />
jumelage et de formation dans le secteur de<br />
l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.
la rdC dans les relations internationales<br />
Une certaine méthode de préparation et de suivi des<br />
rencontres entre entreprises belges et <strong>congo</strong>laises<br />
La méthode de préparation de la mission<br />
Afin d’aider à la préparation des rencontres<br />
inter-entreprises, une brochure a<br />
été réalisée décrivant l’activité des sociétés<br />
<strong>congo</strong>laises participant à la mission, le<br />
profil des partenaires belges qu’elles souhaitaient<br />
rencontrer ainsi que le type de<br />
produits ou services qu’elles souhaitaient<br />
acquérir en Belgique.<br />
Bien avant leur départ, chaque participant<br />
<strong>congo</strong>lais a reçu une liste de contacts d’entreprises<br />
belges correspondant à ses desiderata<br />
afin qu’un premier échange e-mail<br />
puisse être établi. Ces contacts ont été<br />
communiqués à la chambre de commerce<br />
CBL - ACP ainsi qu’aux différentes agences<br />
du commerce extérieur (AWEX, Bruxelles –<br />
Export, FIT), qui se sont chargées d’inviter<br />
les sociétés belges de leurs juridictions à<br />
participer au séminaire d’ouverture et aux<br />
rencontres inter-entreprises du 19 juillet<br />
<strong>2010</strong>.<br />
Avant de partir en mission, une séance<br />
de travail a été organisée chez l’Ambassadeur<br />
de Belgique en RDC, Dominique<br />
Struye. Ce fut l’occasion pour l’Ambassadeur<br />
de dresser l’état des lieux des relations<br />
belgo-<strong>congo</strong>laises au lendemain de<br />
la visite en RDC du Roi, de la Reine et du<br />
Premier Ministre de Belgique. Chaque participant<br />
a ensuite présenté son activité et<br />
ses objectifs pour cette mission. Le programme<br />
définitif de la mission leur a enfin<br />
été exposé.<br />
Après cela, la délégation <strong>congo</strong>laise a<br />
été reçue chez Kathryn Brahy, déléguée<br />
Wallonie – Bruxelles, qui avait réuni pour<br />
l’occasion les responsables du CAVTK<br />
(Centre Agricole et Vétérinaire de Kinshasa),<br />
l’équipe de l’APEFE et le Conseiller<br />
agricole du ministre de l’agriculture Alain<br />
Huart.<br />
Pour ce qui est des trois régions, Bruxelles<br />
Export organise en collaboration avec<br />
l’AWEX et FIT une mission économique<br />
d’hommes d’affaires belges en RDC du 14<br />
au 22 novembre <strong>2010</strong> à Kinshasa, Lubumbashi<br />
et Goma. Elle sera l’occasion, nous<br />
l’espérons, de concrétiser en RDC les<br />
pourparlers entamés en Belgique cet été.<br />
Voilà pour le travail de préparation de la<br />
mission. Qu’a – t – il été prévu pour en assurer<br />
le suivi ?<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
21
22 la rdC dans les relations internationales<br />
La méthode de suivi de cette mission<br />
fin de permettre un meilleur suivi de cette<br />
mission, il nous a semblé important d’associer<br />
tous les acteurs – clés des relations belgo-<strong>congo</strong>laises<br />
: l’ambassade de Belgique à<br />
Kinshasa, la délégation Wallonie – Bruxelles,<br />
l’APEFE en RDC mais aussi, au niveau des<br />
régions, Bruxelles – export, FIT et l’AWEX,<br />
la CBL – ACP, le ministère des affaires étrangères,<br />
la DGCD, la CTB et l’Ambassade de la<br />
RDC en Belgique.<br />
Tous ces acteurs étaient présents le premier<br />
jour, lors de la séance d’ouverture de la<br />
mission mais aussi le dernier jour à l’occasion<br />
les vIsItes de teRRaIn<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
de la séance de débriefing organisée dans les<br />
locaux de l’ambassade de la RDC en Belgique.<br />
Cette séance de travail leur a permis d’entendre<br />
de la bouche des participants <strong>congo</strong>lais<br />
les enseignements que l’on pourrait tirer de<br />
cette mission ainsi que les premiers résultats<br />
concrets de leur voyage en Belgique. A chacun<br />
de ces acteurs maintenant de prendre ses responsabilités<br />
dans le suivi de cette mission.<br />
Au-delà de la méthode de préparation et de<br />
suivi des contacts établis entre entreprises<br />
belges et <strong>congo</strong>laises ; cette mission fut aussi<br />
l’occasion de visites de terrain.<br />
Les visites de terrain ont permis aux sociétés <strong>congo</strong>laises de<br />
mieux percevoir ce que la Belgique pouvait concrètement leur<br />
apporter pour développer leurs activités en RDC et ceci dans<br />
trois grandes filières agro-pastorales :<br />
1. La filière animale<br />
2. La filière végétale<br />
3. Le développement rural (l’énergie, l’eau et la fabrication<br />
locale de matériel agricole).<br />
Dans le domaine culturel, la délégation a effectué une visite du<br />
Musée de Tervuren.<br />
Les visites de terrain organisées pour la filière animale<br />
Dans la filière animale, on retiendra en Wallonie, la visite de<br />
la foire de Libramont, du centre d’insémination artificielle de<br />
l’AWE (Association Wallonne de l’Elevage) à Wavre ainsi que de<br />
la ferme Belle – vue à Etalle (un des plus grands élevage ovin de<br />
Belgique et modèle d’éco-tourisme).<br />
En Flandres, les questions ayant trait à l’élevage de volaille<br />
(Roxell et Petersime) et de porcs, d’alimentation pour bétail<br />
(Preconex – Vitamex), de transformation de la viande et du<br />
poisson (Cretel) et nettoyage des installations de production<br />
agro-alimentaire (CID lines) ont été abordées lors de la visite de<br />
la société Roxell à Maldegem (Flandre orientale).<br />
La visite chez Packo – Inox à Zeldeghem (Flandres occidentale)<br />
fut l’occasion d’aborder les questions relatives à la filière lait –<br />
fromage – yaourt.<br />
Quelques mots peut–être, sur les enseignements généraux que<br />
l’on peut retirer de la visite de la foire de Libramont :
la rdC dans les relations internationales<br />
<strong>•</strong> Cette foire est avant tout centrée sur l’élevage. Les participants<br />
<strong>congo</strong>lais ont été particulièrement impressionnés par la<br />
visite des stands consacrés à la génétique animale.<br />
Le professeur Leroy, recteur de la faculté vétérinaire de Liège<br />
et président de l’asbl ProAniwal nous a du reste brillamment<br />
dressé l’état des lieux de ses recherches en matière de croisements<br />
entre variétés belges et <strong>congo</strong>laises ( ou africaines) de<br />
bovins ( bleu blanc belge et zébu) au Burkina - Faso, de volailles<br />
( le coq ardennais croisé à la poule <strong>congo</strong>laise) dans une ferme<br />
du Bas-Congo, de porcs ( le fameux porc piétrain qui a fait de<br />
nombreux petits surtout à Kinshasa et à Lubumbashi). Frédéric<br />
Botin, directeur de l’AWE a complété cet exposé par une visite<br />
guidée de ses stands à Libramont ainsi que par une matinée<br />
consacrée à la visite du centre d’insémination artificielle de<br />
l’AWE à Wavre.<br />
<strong>•</strong> Au – delà de la génétique animale, les hommes d’affaires<br />
<strong>congo</strong>lais ont également été séduits par l’organisation en filières<br />
de l’agriculture en Belgique : filières bovines, caprines,<br />
ovines mais aussi filières fruits et légumes, valorisation de la<br />
biomasse avec chacune son association capable de fournir des<br />
conseils à ses membres, du matériel didactique de formation<br />
ou de gestion.<br />
<strong>•</strong> Mais Libramont, c’est aussi la foires des équipementiers, des<br />
machines agricoles comme Joskin, Ménart, Deventer ou autre<br />
Matera.<br />
<strong>•</strong> Enfin, l’organisation même de la foire, brillamment orchestrée<br />
par Benoit Copee et de Wolf, a suscité le désir d’organiser<br />
des foires similaires en RDC, éventuellement en collaboration<br />
avec les organisateurs de la foire de Libramont. Ce souhait a<br />
été clairement émis par olivier Mushiete de la société Novacel<br />
et organisateur en juillet <strong>2010</strong> des premières « journées portes<br />
vertes » sur son site agro-forestier d’Ibi, sur le plateau des<br />
Bateke.<br />
Le ministre provincial de l’agriculture du Nord – Kivu a également<br />
rappelé qu’il s’était inspiré du modèle de la foire de<br />
Libramont pour organiser en juin – juillet 2009 la FAGoP (foire<br />
agricole de Goma pour la paix). Pourquoi ne pas pérenniser<br />
cette expérience très réussie de 2009 grâce à un partenariat<br />
avec Libramont ?<br />
Les visites de terrain organisées pour la filière végétale<br />
Lors des visites de terrain dans la filière végétale, plusieurs<br />
thèmes ont été abordés :<br />
<strong>•</strong> La transformation, l’emballage et le conditionnement de<br />
plantes à tubercules<br />
<strong>•</strong> Les semences maraichères<br />
23<br />
Ferme Belle-Vue à Etale<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>
24 la rdC dans les relations internationales<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
<strong>•</strong> L’organisation de l’achat et de la vente de fruits et légumes<br />
<strong>•</strong> La culture de plantes médicinales, de café et de champignons<br />
1) La transformation, l’emballage et le conditionnement de<br />
plantes à tubercules fut évoqué lors de la visite de l’usine<br />
de transformation de pommes de terre Debruyne à Gooik en<br />
Brabant Flamand. Quelques jours après la mission, un des<br />
hommes d’affaires <strong>congo</strong>lais spécialisé dans la transformation<br />
du manioc est retourné chez Debruyne avec des tubercules de<br />
manioc pour voir si le procédé de transformation de pommes de<br />
terre s’appliquait aussi au manioc. Les essais furent concluants,<br />
la réponse est oui.<br />
2) La question des semences maraichères, considérée comme<br />
prioritaire par la coopération belge, a été abordée chez Somers<br />
Seeds à Malines.<br />
3) Toujours dans la même ville, un des points forts de la mission<br />
agricole fut la visite à la criée de Malines. Deux enseignements<br />
généraux peuvent être retirés de cette visite :<br />
- Tout d’abord, elle a permis de voir comment s’organisait en<br />
Belgique la commercialisation des fruits et légumes. or la question<br />
de l’organisation logistique du lien entre lieux de production<br />
et lieux de commercialisation des produits agricoles est<br />
une question cruciale pour le développement du secteur agroalimentaire<br />
en RDC, notamment à Kinshasa. La visite de la salle<br />
des ventes où 85% de l’offre belge de fruits et légumes se vend<br />
et s’achète en ligne fut particulièrement impressionnante. Elle<br />
a permis de voir les liens à établir entres les nouvelles technologies<br />
de l’information et le secteur agricole.<br />
- L’historique même de la criée de Malines fut également riche<br />
de sens pour les hommes d’affaires <strong>congo</strong>lais. Au départ, une<br />
simple initiative de quelques maraichers regroupés en coopératives,<br />
Malines est aujourd’hui la première criée de fruits et<br />
légumes en Europe. La criée de Malines sert d’inspiration à<br />
d’autres systèmes de criées dans le monde, même si, comme le<br />
rappelait Luc Peeters, Responsable des Relations extérieures de<br />
la Criée de Malines, chaque système est à réinventer en fonction<br />
du contexte local.<br />
Pour les <strong>congo</strong>lais, l’histoire de la criée de Malines leur a fait<br />
prendre conscience de la nécessité de s’organiser en coopératives<br />
pour pouvoir mieux écouler leurs produits. L’idée a été<br />
évoquée de la venue en RDC d’un responsable de la criée pour<br />
étudier les conditions d’implantation d’un système de criée de<br />
fruits et légumes à Kinshasa et ailleurs dans le pays.<br />
4) une des visites qui a le plus marqué les membres de la délégation<br />
<strong>congo</strong>laise fut celle du Jardin Botanique National de Belgique<br />
à Meise.<br />
- La principale leçon que l’on peut tirer de cette visite est que<br />
des synergies sont à développer entre les hommes d’affaires et
la rdC dans les relations internationales<br />
les milieux scientifiques pour la recherche de nouvelles variétés<br />
de plantes plus productives et résistantes aux maladies.<br />
Au cours de la visite, nous avons appris qu’en avril <strong>2010</strong>, lors<br />
de la mission biodiversité entreprise par plusieurs scientifiques<br />
belges et <strong>congo</strong>lais sur le fleuve Congo, le professeur Piet Stoffelen,<br />
chercheur au Jardin Botanique de Belgique, a découvert<br />
deux nouvelles espèces de café, dont un café naturellement<br />
décaféiné.<br />
- En matière de champignons, le professeur Rameloo, mycologue<br />
au niveau mondial, nous a montré tout l’intérêt qu’un<br />
homme d’affaires pouvait tirer de la culture de champignons en<br />
RDC pour le marché local et pour l’exportation.<br />
- Enfin, le Jardin Botanique National de Belgique, qui fait partie<br />
des 10 plus grands jardins botaniques au monde, renferme toute<br />
une collection de plantes médicinales, qui intéressent directement<br />
la RDC – un partenariat a déjà été envisagé entre les chercheurs<br />
du jardin botanique et la société Pharmakina de Bukavu.<br />
Les visites de terrain dans l’énergie et l’eau<br />
En plus des visites dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage,<br />
les missionnaires <strong>congo</strong>lais souhaitaient aussi prendre<br />
quelques contacts en Belgique dans le secteur de l’énergie et<br />
de l’eau en milieu rural.<br />
Pour cela, une visite a été organisée à Thimister chez Issol,<br />
fabricant belge de panneaux solaires. Au siège de cette entreprise,<br />
les sociétés et oNG Codéart (Coopération au développement<br />
de l’artisanat) favorisant notamment la fabrication d’outillage<br />
agricole, de moulins à manioc, de presses à huile, etc.,<br />
Willot, fabricant de turbines pour des microcentrales hydroélectriques,<br />
Ingénieurs sans frontières et Logistique sans frontières<br />
ont également pu présenter leurs activités en RDC.<br />
Une réflexion a été lancée pour la création de centrales d’achat<br />
en RDC pour faciliter l’acheminement de matériel agricole et<br />
voir quels seraient les préalables à la mise sur pied d’une industrie<br />
<strong>congo</strong>laise de fabrication de matériels agricoles.<br />
Après Issol, ce fut au tour de Sotrad Water de faire la<br />
démonstration de ses fameuses machines de purification d’eau<br />
« pump and drink » d’une capacité de 300 litres par heure. 40<br />
de ces machines ont été vendues suite au passage de la délégation<br />
<strong>congo</strong>laise.<br />
La visite du Musée de Tervuren<br />
Dans un autre registre, plus culturel, il faut mentionner aussi la<br />
visite guidée de l’exposition temporaire sur l’indépendance du<br />
Congo vu par les <strong>congo</strong>lais ainsi que l’exposition temporaire sur<br />
la mission biodiversité en RDC de mai <strong>2010</strong>.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
25
26 la rdC dans les relations internationales<br />
Les échanges que nous avons eus avec Guido Gryssels, directeur<br />
du musée, sur les collaborations possibles entre le Musée<br />
de Tervuren et la RDC dans le domaine de l’agriculture et de<br />
la protection de forêts furent particulièrement intéressants et<br />
mériteraient d’être approfondis.<br />
Les rencontres officielles<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
En plus des visites de terrain, quelques rencontres officielles<br />
ont jalonné notre mission. Que retenir de ces rencontres ?<br />
1. La rencontre avec la Reine Paola lors de la foire de Libramont<br />
fut un des temps les plus forts de la mission. Chaque participant<br />
a eu l’occasion de s’entretenir quelques minutes avec la Reine,<br />
qui s’est montrée très attentive et intéressée.<br />
Cette rencontre a permis de faire le lien avec la visite royale<br />
en RDC à l’occasion des festivités du cinquantenaire de l’indépendance<br />
de la RDC.<br />
2. La rencontre avec la Ministre fédérale de l’agriculture, de la<br />
recherche scientifique et des PME, Sabine Laruelle, ancienne<br />
diplômée de Gembloux, comme d’autres membres <strong>congo</strong>lais de<br />
la délégation, a permis d’insister sur 2 points principaux:<br />
- L’idée de la relance d’une banque agricole en RDC et du rôle<br />
que pourrait jouer à cet égard la banque de développement<br />
belge BIO;<br />
- Les synergies à développer entre les milieux d’affaires belges,<br />
<strong>congo</strong>lais et les musées et autres centres de recherches fédéraux<br />
comme le Musée de Tervuren, le Jardin Botanique National<br />
ou le Musée des Sciences naturelles ;<br />
3. Les hommes d’affaires et décideurs politiques <strong>congo</strong>lais du<br />
secteur agricole ont également pu échanger avec le Ministre<br />
Benoît Cerexhe, Ministre bruxellois de l’économie, de l’emploi<br />
et de la recherche scientifique. Le Ministre Cerexhe a<br />
annoncé qu’il présiderait la mission économique et commerciale<br />
d’hommes d’affaires belges prévue en RDC du 14 au 22<br />
novembre <strong>2010</strong>.<br />
4. Enfin, la Gouverneur du Brabant wallon, Marie-José Laloy, a<br />
reçu la délégation à Wavre où elle a fait état de l’accord de collaboration<br />
prévu entre le Gouverneur de la province du Nord-Kivu<br />
et la province du Brabant wallon en matière d’amélioration<br />
génétique du cheptel du Nord-Kivu et la relance de l’abattoir<br />
de Goma. un projet dans ce sens a été soumis à la Commission<br />
mixte Wallonie-RDC.
la rdC dans les relations internationales<br />
LES RÉSULTATS DE LA MISSIoN<br />
un formulaire d’évaluation de la mission a été remis à chacun des participants.<br />
Concrètement, 21 remises d’offres de prix ou contrats d’achats ou de représentation ont<br />
été signés dans l’agriculture et l’élevage et 5 dans l’énergie et l’eau.<br />
En dehors des contrats signés, certaines sociétés et institutions ont envisagé des jumelages<br />
et des formations dans le secteur de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.<br />
Pour des raisons de confidentialité, il ne nous ait pas possible de relater ici les détails<br />
des contrats signés.<br />
Ci-dessous le dépouillement de ce questionnaire.<br />
1. La mission répondait-elle d’une manière<br />
générale aux objectifs que vous vous étiez<br />
donnés ?<br />
Pouvez-vous indiquer ce qu’elle vous a<br />
apporté?<br />
En rapport avec les objectifs poursuivis par<br />
chacune des sociétés, toutes les 14 ont jugé<br />
que la mission répondait d’une manière générale<br />
aux objectifs qu’elles s’étaient données.<br />
Certaines ont même indiqué que la mission a<br />
dépassé leurs attentes.<br />
Les participants <strong>congo</strong>lais ainsi que la plupart<br />
des entreprises belges que nous avons rencontrées<br />
ont apprécié la sélection des entreprises<br />
<strong>congo</strong>laises participantes à la mission.<br />
En venant dans le cadre de cette mission,<br />
plusieurs acheteurs <strong>congo</strong>lais estiment avoir<br />
bénéficié d’une plus grande crédibilité auprès<br />
de leurs interlocuteurs belges que s’ils étaient<br />
venus tout seul.<br />
Ce voyage a aussi permis au Congolais de faire<br />
connaissance avec d’autres membres de la<br />
mission. Plusieurs sociétés privées ont apprécié<br />
de pouvoir côtoyer pendant une semaine<br />
le secrétaire général du ministère de l’agriculture<br />
ou le ministre provincial de l’agriculture<br />
du Nord – Kivu. Cette mission n’a pas seulement<br />
permis de nouer des contacts avec des<br />
sociétés belges mais elle a également permis<br />
de développer des relations d’affaires entre<br />
opérateurs <strong>congo</strong>lais membres de la mission.<br />
Certains de ces contacts ont débouché sur des<br />
commandes entre participants de la mission<br />
par exemple Pharmakina qui va fournir des<br />
médicaments pour le bétail de la compagnie<br />
pastorale du haut Lomami.<br />
De façon générale, cette mission a permis<br />
aux hommes d’affaires <strong>congo</strong>lais de rencontrer<br />
d’anciens et de nouveaux fournisseurs.<br />
Elle fut un véritable lieu de rencontres,<br />
d’échanges d’idées, porteuses de créativité<br />
et d’opportunités.<br />
Les acheteurs <strong>congo</strong>lais ont particulièrement<br />
apprécié le fait qu’ils aient pu rencontrer non<br />
seulement des vendeurs de produits belges<br />
mais également des chercheurs comme le<br />
professeur Leroy de la faculté vétérinaire<br />
de Liège, le directeur du jardin botanique<br />
national de Belgique Mr Rammeloo, le directeur<br />
du musée de Tervuren Mr Guido Gryssels<br />
ainsi que le directeur de l’agence wallonne de<br />
l’élevage, Mr Frédéric Botin.<br />
2. Les contacts individuels organisés à votre<br />
attention par le bureau économique et<br />
commercial de Kinshasa sur place<br />
répondaient-ils à votre attente ? Etaient-ils<br />
suffisamment ciblés et intéressants ?<br />
Dans l’ensemble, les participants à la mission<br />
ont jugé que les contacts individuels organisés<br />
à leur attention par le bureau économique<br />
et commercial de Kinshasa sur place étaient<br />
du sur mesure et que les renseignements pris<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
27
28 la rdC dans les relations internationales<br />
grâce à ces contacts ont été très précieux. Ils<br />
ont estimé que si les personnes rencontrées<br />
correspondaient au profil recherché, c’était<br />
grâce au travail préparatoire effectué avant<br />
la mission et notamment l’édification de la<br />
brochure.<br />
Les décideurs politiques et hommes d’affaires<br />
<strong>congo</strong>lais ont également souligné l’excellente<br />
convivialité de toutes les rencontres. Le Secrétaire<br />
général du Ministère <strong>congo</strong>lais de<br />
l’agriculture a particulièrement apprécié le<br />
temps accordé à la délégation par les autorités<br />
officielles que nous avons rencontrées<br />
ainsi que par les sociétés, dont certaines ont<br />
accepté d’exceptionnellement ouvrir leurs<br />
portes pour accueillir la délégation.<br />
Certains ont regretté cependant que l’on<br />
n’ait pas mobilisé d’autres opérateurs originaires<br />
d’autres pays européens surtout que la<br />
Belgique préside actuellement l’union européenne.<br />
3. Quel jugement portez-vous quant à<br />
l’organisation logistique de la mission<br />
(encadrement, transports, brochure, etc.) ?<br />
Le ministère de l’Agriculture ainsi que l’ensemble<br />
de la délégation <strong>congo</strong>laise ont jugé<br />
que l’organisation d’ensemble de cette<br />
mission a été très professionnelle, que ce soit<br />
pour le choix des personnes rencontrées, l’organisation<br />
logistique ou la disponibilité des<br />
organisateurs.<br />
4. Votre jugement par rapport au prix de<br />
la mission. Le coût de la mission vous<br />
semble-t-il raisonnable ?<br />
Le coût de la mission a été jugé raisonnable<br />
pour l’ensemble des participants.<br />
5. Combien de contacts avez-vous<br />
enregistrés ?<br />
143 sociétés ont été contactées en Wallonie, 117 en Flandres et 38 à Bruxelles.<br />
Voici un tableau reprenant le nombre d’entreprises belges rencontrées par chacune des entreprises<br />
<strong>congo</strong>laises.<br />
Entreprises <strong>congo</strong>laises Nombres d’entreprises belges<br />
rencontrées par société<br />
Bruxelles Flandres Wallonie Total<br />
FERME ESPoIR 27 31 59 117<br />
SoCIETE DES GRANDS ELEVAGES<br />
Du BAS-CoNGo - GEL<br />
25 21 68 114<br />
FERME D’oSSo SPRL<br />
FERME DE KIMWENZA SPRL – ASYST<br />
22 25 56 103<br />
PLANTATIoN KABIRA DE KALEHE -<br />
GRouPE TAVERNE<br />
19 25 51 95<br />
MH INTERNATIoNAL 16 22 47 85<br />
FERME AGRoPASToRALE DE BuTALE 18 23 42 83<br />
FERME DERK 24 19 27 70<br />
PHARMACIE VETERINAIRE SECuREX 7 13 41 61<br />
CoMPAGNIE PASToRALE Du<br />
HAuT LoMAMI - P.H.L<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
11 15 32 58
6. Quel suivi comptez-vous réserver à cette<br />
mission ?<br />
Le suivi efficace de cette mission sera sans<br />
doute la tâche la plus compliquée à réaliser.<br />
La plupart des participants ont estimé important<br />
que les participants de la mission<br />
puissent régulièrement informer le bureau<br />
économique de la finalisation des commandes<br />
et des joint – venture qui pourraient découler<br />
de cette mission. En attendant, ils comptent<br />
assurer un suivi par mail directe avec les personnes<br />
concernées en collaboration avec le<br />
bureau économique et commercial de Kinshasa<br />
et l’ambassade de la RDC en Belgique.<br />
Certains se sont dit prêts à fournir les meilleurs<br />
efforts pour mettre sur pied une coopérative<br />
de distribution et de commercialisation<br />
des produits des terroirs <strong>congo</strong>lais afin de<br />
concentrer l’offre dans les différentes filières<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
NoVACEL SPRL 6 8 44 58<br />
PHARMAKINA SCARL &<br />
FERME PISCICoLE DE KITuKu<br />
14 19 23 56<br />
GTEC SPRL 11 6 37 54<br />
ETS MuSuBE 8 12 33 53<br />
CoSHA INVESTMENT 13 8 25 46<br />
MINISTERE PRoVINCIAL DE L’AGRICuLTuRE,<br />
PECHE ET ELEVAGE Du NoRD-KIVu<br />
10 5 23 38<br />
MINISTERE NATIoNAL DE L’AGRICuLTuRE,<br />
PECHE ET ELEVAGE<br />
11 5 16 32<br />
MBEKo-SHAMBA SPRL 4 7 16 27<br />
du secteur agroalimentaire. un peu à l’image<br />
de ce qui se fait à la Criée de Malines.<br />
Le Ministre provincial de l’agriculture du<br />
Nord – Kivu, quant à lui compte organiser une<br />
séance de restitution à Goma auprès des entreprises<br />
privées ainsi qu’auprès du gouvernement<br />
provincial.<br />
7. Est-ce qu’à l’avenir vous participeriez<br />
encore à des missions économiques de ce<br />
type en Belgique ? Dans quel secteur ?<br />
L’ensemble des participants ont marqué le<br />
souhait de participer encore à des missions de<br />
ce type en Belgique dans le secteur de l’agriculture<br />
mais aussi dans celui de la construction,<br />
de l’énergie, de l’eau, du tourisme, du<br />
transport, des TIC et de la microfinance.<br />
aux facilités de crédit.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
29
30 la rdC dans les relations internationales<br />
Diplomatie<br />
les RelatIons bIlatéRales<br />
entRe la belGIque et la Rdc<br />
L’ambassadeur de la Belgique en RDC<br />
M. DoMinique STruye<br />
De SWielanDe<br />
A la veille de la célèbration du 180è anniversaire<br />
de l’indépendance nationale de la Belgique<br />
le 20 juillet <strong>2010</strong>, l’ambassadeur de<br />
la Belgique en République démocratique du<br />
Congo, M. Dominique Struye de Swielande a<br />
présenté à la presse le tableau général des<br />
relations belgo-<strong>congo</strong>laises.<br />
Ces dernières sont dans leur ensemble au beau<br />
fixe. Cependant la rencontre entre les chefs<br />
de la diplomatie des deux pays à New york<br />
en marge de l’Assemblée générale de l’oNu<br />
a risqué de porter atteinte à cette entente<br />
entre la Belgique et la RDC, la Belgique ayant<br />
fait part à la République démocratique du<br />
Congo (RDC) de sa «déception» face à l’évolution<br />
<strong>congo</strong>laise en matière de respect des<br />
droits de l’homme.<br />
L’ambassadeur de la Belgique en RDC a<br />
rappelé que sur le plan financier, la Belgique<br />
avait soutenu la Rdc dans ses efforts pour at-<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
teindre le point d’achèvement I - PPTE qui lui<br />
permettrait d’accéder aux facilités du crédit.<br />
Sur le plan économique et commercial, il a<br />
souligné qu’une mission agricole d’opérateurs<br />
économiques <strong>congo</strong>lais se trouvait en Belgique<br />
tandis que deux missions commerciales<br />
belges seraient dans les prochaines semaines<br />
en Rdc. Aussi a-t-il porté à la connaissance<br />
des journalistes que bientôt sera exploitée<br />
une nouvelle compagnie aérienne en collaboration<br />
avec la société Forrest.<br />
Au sujet de la recherche, Il a signalé la grande<br />
expédition scientifique sur le fleuve Congo<br />
réalisée conjointement par des chercheurs<br />
belges et <strong>congo</strong>lais. Elle a pour but d’explorer<br />
la biodiversité du fleuve et les forêts environnant<br />
ce fleuve. Toutes les particules récoltées<br />
ont été mises dans des locaux et placées dans<br />
un bâtiment spécial de l’université de Kisangani.<br />
Elles feront l’objet d’une étude scien-
tifique. Elle est menée par l’Université de<br />
Kisangani en collaboration avec trois instituts<br />
scientifiques belges dont celui de Tervuren et<br />
l’Institut scientifique de Bruxelles.<br />
Quant au programme indicatif de coopération,<br />
les deux pays ont signé une convention<br />
de coopération bilatérale qui court de <strong>2010</strong> à<br />
2013 et qui focalise les actions sur trois secteurs<br />
: le développement rural avec les voies<br />
de desserte rurale, l’agriculture avec un<br />
accent particulier sur la filière semencière et<br />
l’éducation où l’accent sera mis sur les écoles<br />
techniques et professionnelles. Elle est financée<br />
à concurrence de 300 millions d’euros.<br />
Les deux gouvernements s’attèlent à mettre<br />
au point les termes de référence.<br />
Le point culminant des relations belgo-<strong>congo</strong>laises<br />
cette année, toujours selon l’ambassadeur<br />
belge, a été l’arrivée du Roi et de la Reine<br />
des Belges le 28 juin <strong>2010</strong> à Kinshasa où ils ont<br />
participé aux festivités du cinquantenaire.<br />
Cette visite royale, a-t-il expliqué, revêt trois<br />
significations profondes : elle représente un<br />
geste de reconnaissance d’un passé commun<br />
que <strong>congo</strong>lais et belges doivent assumer ensemble<br />
; elle confirme les relations actuelles<br />
entre les deux pays qui sont au beau fixe et<br />
enfin, elle suscite l’espoir en un développement<br />
harmonieux de ces relations dans les<br />
années à venir.<br />
La visite royale était donc un moment particulier<br />
à capitaliser. Dans une lettre de remerciement,<br />
le roi Albert II a salué la parfaite<br />
organisation des manifestations par les<br />
Congolais et son séjour en RDC qu’il a qualifié<br />
d’agréable et fructueux.<br />
M. Dominique Struye a donné quelques détails<br />
sur les aspects <strong>congo</strong>lais et belge de la visite<br />
royale. Aspect <strong>congo</strong>lais : il y a eu le défilé,<br />
le banquet. Aspects belges : le Roi a visité<br />
l’Ecole belge, la Chanic, l’Institut National<br />
de Préparation Professionnel (INPP), l’Institut<br />
National des Arts, Hôpital Roi Baudouin (où a<br />
été inaugurée la statue du Roi Baudouin).<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
Cette visite marque donc le point d’orgue du<br />
réchauffement des relations bilatérales entre<br />
la Belgique et le Congo après la réouverture<br />
du Consulat de Lubumbashi en août 2009, la<br />
visite du Ministre de Coopération, Charles<br />
Michel, du Ministre des affaires étrangères<br />
Vanackere et des Vice – Premières ministres<br />
Laurette onkelincks et Joelle Milquet.<br />
Deux autres preuves des bonnes relations belgo-<strong>congo</strong>laises<br />
citées par le diplomate belge<br />
: la première est que la Belgique vient d’envoyer<br />
au Sud-Kivu (à l’occasion de l’accident<br />
de Sange) un équipement médical de 6 tonnes<br />
avec une équipe de 5 personnes ; la deuxième<br />
est un supplément de don alimentaire de la<br />
Belgique de 1 million d’euros, qui a été remis<br />
au Programme Mondial Alimentaire (PAM).<br />
Quant à la coopération militaire, l’orateur<br />
a reconnu que des progrès notables ont été<br />
réalisés. La Belgique a assuré la formation du<br />
321è bataillon. L’année prochaine, elle entamera<br />
celle du 322è bataillon et dispensera un<br />
cours de recyclage de quatre mois à Likasi à<br />
80 personnes sur le génie militaire.<br />
S’agissant de la coopération consulaire, l’ambassadeur<br />
a fait allusion au fonctionnement<br />
de la Maison Schengen où tous ceux qui le<br />
désirent vont faire leur demande de visa pour<br />
les pays de l’espace Schengen, à l’exception<br />
du Royaume uni pour des raisons traditionnelles.<br />
La tâche a été facilitée aux demandeurs<br />
de visa dans la mesure où ils ne devront<br />
plus faire le tour des différentes ambassades<br />
pour obtenir les visas des pays comme la<br />
France, la Belgique, le Portugal, l’Espagne, …<br />
Il a reconnu que des plaintes ont été enregistrées<br />
quant au délai de livraison. Cela est dû,<br />
dit-il, au fait que les services doivent demander<br />
des renseignements dans toutes les ambassades<br />
des pays concernés. Pour la petite<br />
histoire, dit-il, Schengen est un petit village<br />
luxembourgeois où a été signée en 1993 la<br />
convention des pays de l’union européenne<br />
en matière d’immigration.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
31
32 la rdC dans les relations internationales<br />
La Région Wallonne compte intensifier la<br />
coopération avec la RDC. C’est dans ce sens<br />
que l’administrateur général de Wallonie<br />
Bruxelles International (WBI), Philippe Suinen<br />
a effectué une visite de travail du 26 au 27<br />
septembre <strong>2010</strong> à Kinshasa. Sa présence dans<br />
la capitale <strong>congo</strong>laise coïncide avec le 25 ème<br />
anniversaire du Centre Wallonie-Bruxelles en<br />
RDC et du 10 ème anniversaire de l’Association<br />
pour la promotion de l’éducation et de<br />
la formation à l’étranger (Apefé). Lors de la<br />
conférence de presse du 27 septembre en la<br />
salle Brel du Centre Wallonie-Bruxelles de<br />
Kinshasa, Philippe Suinen a déclaré que sa<br />
visite était essentiellement axée sur la coopération.<br />
Dans l’optique de promouvoir la coopération<br />
commerciale entre la Wallonie et la RDC,<br />
Rdc-fRance<br />
Coopération<br />
Appui de la France à la RDC : 210 millions de dollars<br />
A la veille de la célébration du 221ème anniversaire<br />
de la Révolution française le 14 juillet<br />
<strong>2010</strong>, l’ambassadeur de France en RDC, Pierre<br />
Jacquemot, a annoncé que son pays a prévu<br />
pour l’année <strong>2010</strong> une enveloppe de 210 millions<br />
de dollars dans le cadre de la coopération<br />
avec la RDC. Cette somme vient en appui<br />
à plusieurs secteurs d’activités en RD Congo.<br />
philippe suinen du wbI<br />
en visite à Kinshasa<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
l’administrateur général du WBI a eu des rencontres<br />
avec la chambre de commerce belgo<strong>congo</strong>laise<br />
et les entreprises wallonnes installées<br />
à Kinshasa.<br />
Philippe Suinen a évoqué l’exécution prochaine<br />
d’un projet de développement de pêche artisanale<br />
dans la province de Bandundu pour un<br />
financement de deux millions cinq cent mille<br />
euros sur une période de quatre ans.<br />
L’action du WBI concerne divers secteurs,<br />
notamment l’éducation, la formation professionnelle<br />
et technique, l’agro-alimentaire, la<br />
politique du livre et de l’édition ainsi que les<br />
médias avec un appui à la Haute autorité des<br />
médias. Il a laissé entendre que le Cedesurk<br />
(Centre de Documentation de l’Enseignement<br />
Supérieur, universitaire et de la Recherche<br />
de Kinshasa), bénéficierait d’un financement<br />
important.<br />
Dans le domaine sanitaire, la France avait<br />
débloqué 200 000 euros, en vue d’améliorer<br />
la prise en charge médicale des réfugiés de la<br />
RDC installés dans la région de la Likouala en<br />
République du Congo-Brazzaville.<br />
En vue de soutenir les réformes du secteur<br />
public et accompagner le plan d’amélioration
du climat des affaires, l’Agence française<br />
de développement a mis à la disposition du<br />
gouvernement une enveloppe d’un million<br />
d’euros. La convention de ce financement a<br />
été scellée le 1er juillet <strong>2010</strong> au ministère<br />
des Finances. Et la maîtrise d’ouvrage a été<br />
confiée au Comité de pilotage de la réforme<br />
des entreprises du portefeuille (Copirep).<br />
Ce projet, intitulé Fonds d’études et de renforcement<br />
des capacités, est réparti en deux<br />
grandes composantes. La première, soit<br />
600.000 usd, est destinée à l’étude ponctuelle<br />
pour les réformes du secteur public alors que<br />
la deuxième d’un montant de 400.000 usd<br />
porte sur le conseil auprès du ministère du<br />
Plan dans le cadre de l’amélioration du climat<br />
des affaires.<br />
Dans le secteur de l’eau en RDC, l’oNG humanitaire<br />
Solidarité qui travaille en partenariat<br />
avec le centre de la REGIDESo à Kalemie vient<br />
d’obtenir de Veolia, une fondation française,<br />
une somme d’un million cinq cents mille Euros<br />
( 1.500.000 ) pour construire un château d’eau<br />
et procéder ainsi aux travaux de la délocalisation<br />
de la conduite sur la route Makala,<br />
route sérieusement menacée par une grande<br />
érosion.<br />
Quant au secteur médiatique, la France s’est<br />
associée au Royaume uni pour soutenir le développement<br />
du secteur médiatique <strong>congo</strong>-<br />
Rdc-ItalIe<br />
Hydrocarbures<br />
La société britannique Surestream Petroleum<br />
vient de céder 55 % du bloc d’exploration<br />
pétrolière de Ndunda dans le Bas-Congo à<br />
la firme italienne ENI, 6ème exportateur de<br />
pétrole au monde. une entrée par la grande<br />
porte, après plusieurs tentatives infruc-<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
l’italien enI<br />
s’installe enfin en Rdc<br />
lais. Le projet franco-britannique « Médias<br />
pour la démocratie et la bonne gouvernance<br />
en RDC », a été lancé officiellement, le 7 novembre<br />
2007. Ce projet, d’un montant de 11<br />
millions d’euros qui durera jusqu’à fin 2011,<br />
vise à moderniser et à professionnaliser les<br />
médias <strong>congo</strong>lais, pour aider le secteur de la<br />
société civile à jouer son rôle dans la consolidation<br />
de la démocratie et de la bonne<br />
gouvernance.<br />
Pour ce qui concerne le secteur de la sécurité,<br />
le bilan de la coopération française en faveur<br />
de la légion nationale de la PIR (Police d’intervention<br />
rapide) s’élève à près de six millions<br />
d’euros. Avec ces moyens, la France a pu<br />
doter la PIR de bataillons équipés et à même<br />
de pérenniser sa capacité opérationnelle. La<br />
PIR dispose d’un centre médico-chirurgical et<br />
d’une armurerie centrale capable d’accueillir<br />
2.500 armes.<br />
un réseau de communications entre différents<br />
chefs d’opérations a été installé. Cela<br />
fait partie des trois projets soutenus par la<br />
France au profit de la Police nationale <strong>congo</strong>laise,<br />
et qui sont de l’ordre de 380 millions<br />
de dollars uS. Elle a formé plus de 4.500<br />
policiers <strong>congo</strong>lais dont 2.000 au centre de<br />
Kasapa, au Katanga. La coopération française<br />
s’est tournée surtout vers le renforcement<br />
des capacités.<br />
tueuses. La cérémonie de signature de la<br />
cession des parts de Surestream à ENI a eu<br />
lieu le16 septembre <strong>2010</strong> à Kinshasa.<br />
Pour le directeur général de Surestream<br />
la signature «consacre l’alliance entre Surestream<br />
petroleum et ENI, c’est-à-dire entre<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
33
34 la rdC dans les relations internationales<br />
une société, certes pleine d’ambitions pour<br />
sa croissance mais encore jeune, et l’une<br />
des principales sociétés pétrolières dans le<br />
monde, la première en Afrique».<br />
Susrestream a ainsi servi de porte d’entrée à<br />
un major du pétrole, après plusieurs années.<br />
Surestream qui s’était associé à Cohydro en<br />
2005 aura été la première société ayant signé<br />
un contrat de partage de production en RDC.<br />
La fierté justifiée de cette société est d’avoir<br />
«contribué à promouvoir sur la scène internationale,<br />
le secteur et le potentiel pétrolier<br />
du pays au point de susciter l’intérêt d’une<br />
société de l’envergure d’ENI, premier major<br />
pétrolier à entrer en RDC depuis les années<br />
1970».<br />
Pour démontrer la volonté et la détermination<br />
de cette société britannique, des investissements<br />
ont été opérés. «Depuis 2005,<br />
beaucoup d’argent a été investi, beaucoup<br />
de travaux ont été accomplis, des campagnes<br />
sismiques ont été menées, de nombreuses<br />
données géologiques, géochimiques, gravimétries<br />
et magnétiques ont été acquises et<br />
interprétées », a déclaré le directeur général<br />
de Surestream SARL. Il va de soi que les difficultés<br />
de tous ordres, notamment déminer<br />
les zones de permis, la construction de routes<br />
et d’infrastructures n’ont pas permis un<br />
travail aisé. Par ailleurs, «il a fallu régler de<br />
nombreux problèmes inhérents au système<br />
juridique et légal complexe du pays», a-t-il<br />
insisté.<br />
Aide humanitaire<br />
aide alimentaire de 400.000 euros pour la Rdc<br />
Le gouvernement italien a décidé d’accorder<br />
en <strong>2010</strong> à la République Démocratique<br />
du Congo, une aide alimentaire de l’ordre<br />
de 400.000 euros. Selon un communiqué de<br />
l’ambassade d’Italie en RDC, cette somme est<br />
destinée à l’achat de denrées alimentaires à<br />
distribuer gratuitement aux couches les plus<br />
vulnérables de la population <strong>congo</strong>laise.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
La spécificité de ENI est la recherche de réserves<br />
pétrolières en collaboration avec les<br />
autorités». Son arrivée par le bloc Ndunda<br />
pourrait être le premier pas d’une collaboration<br />
qui s’étendra du bassin des Grands Lacs<br />
à la Cuvette centrale. La formation est aussi<br />
l’un des points forts de la firme italienne. «Le<br />
développement industriel doit rimer avec le<br />
développement durable et social».<br />
Le bloc Ndunda est situé en onshore le long<br />
du «Bassin côtier», «une région encore peu<br />
explorée du Bas-Congo», affirme l’ENI dans un<br />
communiqué. «Le bloc est très étendu. Nous<br />
parlons de plus de 1.100 km2. Il est donc difficile<br />
de dire aujourd’hui quel sera le résultat<br />
final, mais nous pouvons tabler sur une hypothèse<br />
d’au moins quelques centaines de millions<br />
de barils », explique le directeur général<br />
d’ENI, Paolo Scaroni.<br />
Surestream Petroleum détient désormais 30%<br />
des parts, deux autres sociétés, Cohydro (8%)<br />
et Ibos (7%), contrôlant les parts restantes du<br />
bloc Ndunda.<br />
Cet accord permet au groupe italien de renforcer<br />
sa présence en Afrique dans la région<br />
subsaharienne. La RDCongo étant la dernière<br />
étape d’Eni dans cette région après le Nigéria,<br />
le Gabon, le Congo, l’Angola, le Ghana et la<br />
Mozambique pour une production totale de<br />
450.000 barils équivalent pétrole, indique la<br />
société.<br />
La source précise que le don italien sera géré<br />
par le bureau de la coopération italienne près<br />
l’ambassade d’Italie et le département de<br />
fonds de contrepartie du ministère <strong>congo</strong>lais<br />
du Plan, ajoutant qu’un comité de gestion<br />
sera constitué à cette fin et aura pour mission<br />
de planifier les critères de sélection des bénéficiaires<br />
et les opérations de distribution.
Rdc-chIne<br />
Coopération<br />
La Chine et la RDC ont signé le 24 juillet <strong>2010</strong><br />
à Kinshasa, deux accords de coopération économique<br />
et financière dans le cadre du renforcement<br />
de la coopération entre les deux<br />
pays. La partie chinoise était représentée par<br />
le vice-Premier ministre Dai Binguo et la RDC<br />
par le Premier ministre Adolphe Muzito.<br />
La délégation chinoise comprenait les viceministres<br />
des Affaires étrangères et du Commerce<br />
ainsi que le gouverneur de la Banque<br />
nationale de développement. Le Premier ministre<br />
Muzito avait à ses côtés le vice-Premier<br />
ministre Simon Bulupy et les ministres des infrastructures,<br />
Travaux publics et Reconstruction,<br />
Fridolin Kasweshi.<br />
Signés pendant une table ronde économique,<br />
les deux accords portent sur un montant de<br />
100 millions de yuan (environ dix millions<br />
d’euros) dont la moitié est constituée d’un<br />
don et l’autre d’un prêt sans intérêt et sans<br />
contrepartie.<br />
La Chine tient à développer avec la République<br />
démocratique du Congo de bonnes relations<br />
politiques pour mieux assurer le déve-<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
signature de deux nouveaux accords économique et<br />
financier de 100 millions de yuan<br />
Le vice-Premier ministre Dai Binguo<br />
et le président Joseph Kabila<br />
loppement économique de ce pays. C’est un<br />
vœu exprimé samedi à Kinshasa par le vice-<br />
Premier ministre chinois Dai Binguo au terme<br />
d’une visite d’Etat dans notre pays. Il a félicité<br />
le gouvernement pour tous les progrès<br />
enregistrés au plan économique ces dernières<br />
années sous la direction du président de la<br />
République, Joseph Kabila. C’était lors de la<br />
rencontre avec le Premier ministre Adolphe<br />
Muzito à l’occasion de la cérémonie de signature<br />
de deux accords économique et financier.<br />
« Il est important de renforcer la confiance<br />
pour les relations de développement entre nos<br />
deux pays », a déclaré Dai Binguo qui a saisi<br />
cette opportunité pour citer quelques réalisations<br />
de son pays en RDC. Il s’agit entre autres<br />
de l’Hôpital de l’amitié chinoise à Ndjili, des<br />
routes construites ou réhabilitées à Bukavu et<br />
d’autres travaux en cours d’exécution dans la<br />
capitale, Kinshasa.<br />
En ce qui concerne le volet agricole, la partie<br />
chinoise considère la superficie des terres<br />
arables dont dispose la RDC, soit 120 millions<br />
d’hectares, comme des opportunités pour la<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
35
36 la rdC dans les relations internationales<br />
relance de ce secteur. Cependant, Dai Binguo<br />
a fait remarquer à ses interlocuteurs que<br />
pour s’enrichir, il faut faire des routes. Des<br />
questions liées aux infrastructures en cours<br />
de réalisations dans la ville de Kinshasa et au<br />
secteur minier ont été aussi évoquées par les<br />
deux parties.<br />
De son côté, Adolphe Muzito a mis l’accent<br />
sur l’ouverture et le soutien de la Chine au<br />
développement du secteur immobilier en<br />
RDC. Cette proposition a été bien accueillie<br />
par la partie chinoise.<br />
Le ministre des Finances de la République<br />
démocratique du Congo (RDC) Matata Ponyo<br />
Mapon a effectué une visite de travail au mois<br />
de juillet en Chine.<br />
Selon les membres de son cabinet, il va finaliser<br />
avec la partie chinoise les accords pour<br />
la construction du barrage hydroélectrique de<br />
Zongo II, dans la province du Bas-Congo.<br />
En effet, un protocole d’accord pour la<br />
construction de ce barrage avait été signé<br />
à Kinshasa en avril 2009 entre le gouvernement<br />
<strong>congo</strong>lais, représenté par le ministre de<br />
l’Energie Laurent Muzangisa et le directeur<br />
général de la société chinoise SINoHYDRo en<br />
RDC, Wang Anquan.<br />
Il avait été convenu que les travaux seraient<br />
financés par le gouvernement chinois à environ<br />
350 millions de dollars. Avec une capacité<br />
de 150 mégawatts, Zongo II va renforcer le<br />
premier barrage (Zongo I) avec une capacité<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Au cours de cette visite officielle, le vice-<br />
Premier ministre chinois, M. Dl Guo Wai, a<br />
annoncé qu’un forum sino-<strong>congo</strong>lais aura<br />
lieu à la fin de l’année <strong>2010</strong> à Shanghai, en<br />
Chine. Ce forum, le premier du genre entre<br />
Chinois et Congolais réunira des opérateurs<br />
économiques, culturels de la société civile de<br />
la Chine et de la République démocratique<br />
du Congo. Le Forum intégrera également les<br />
anciens boursiers <strong>congo</strong>lais en Chine ainsi que<br />
des hommes d’affaires chinois et <strong>congo</strong>lais.<br />
visite du ministre des finances<br />
matata ponyo<br />
en chine<br />
de 75 mégawatts mais dont la consommation<br />
utilisée est de 30 mégawatts.<br />
Zongo I a été construit par la Belgique à<br />
l’époque coloniale pour alimenter en énergie<br />
électrique la capitale de la RDC, peuplée à<br />
l’époque d’environ 400.000 habitants. Actuellement,<br />
la population de Kinshasa avoisine les<br />
7 millions d’habitants et la Société nationale<br />
d’électricité de la RDC (SNEL), n’arrive plus à<br />
satisfaire les besoins en électricité de la ville<br />
où des quartiers entiers vivent encore dans<br />
l’obscurité, en dépit de la construction et de<br />
la mise en service, dès 1970, du grand barrage<br />
d’Inga I et II.<br />
La maintenance des barrages ne pouvant être<br />
assurée, Inga I et II fonctionnent actuellement<br />
à 20 % de leur capacité, la plupart des<br />
turbines étant à l’arrêt, faute de pièces de<br />
rechange. Aujourd’hui, seul 6% de la population<br />
de la RDC a accès à l’électricité.
Rdc-Inde<br />
Energie<br />
La République Démocratique du Congo vient de<br />
bénéficier d’un lot de matériel de forage dans<br />
le cadre de la coopération avec l’Inde pour<br />
une ligne de crédit qui s’élève à 25 millions<br />
de dollars américains destinés à 12 ateliers<br />
sur les 33 prévus dans tout le pays. Le premier<br />
lot de matériel réceptionné le 28 juin <strong>2010</strong><br />
par le ministre <strong>congo</strong>lais du Développement<br />
rural destiné au site de Kinshasa, contient des<br />
tracteurs, des citernes, des pompes imergées<br />
et manuelles ainsi que des groupes électrogènes<br />
ayant une capacité de 50 à 75 KVA.<br />
Ce matériel est destiné à 12 ateliers du pool<br />
ouest qui regroupe la province de Kinshasa, le<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
construction de barrages hydroélectriques :<br />
263 millions de dollars<br />
une ligne de crédit de 263 millions de dollars<br />
américains du gouvernement indien est disponible<br />
pour la construction des barrages hydroélectriques<br />
de Katende (province du Kasaï<br />
occidental) et Kakobola dans la province du<br />
Bandundu, indique un communiqué de presse<br />
du ministre de l’Energie note l’ACP du 02 août<br />
<strong>2010</strong>.<br />
L’acquisition de ces fonds a permis au Ministre<br />
de l’Energie, Gilbert Tshiongo de réunir<br />
les gouverneurs des provinces du Kasaï occidental<br />
et du Bandundu ainsi que les experts<br />
<strong>congo</strong>lais en la matière pour le suivi et l’accélération<br />
de ces projets.<br />
Eau<br />
matériel de forage :<br />
25 millions de dollars<br />
Le ministre de l’Energie, Gilbert Tshiongo a<br />
souligné que grâce au barrage de Kakobola, la<br />
ville de Kikwit, bénéficiaire de l’énergie électrique<br />
à l’instar des territoires de Gungu et<br />
d’Idiofa, va désormais jouer son plein rôle de<br />
capitale économique de la province.<br />
Il a fait savoir par ailleurs, que les travaux de<br />
construction du barrage de Kakobola dureront<br />
trois ans.<br />
Concernant le barrage hydroélectrique de<br />
Katende, le président de la République a<br />
promis que d’ici la fin de l’année, les travaux<br />
vont effectivement conmmencer. C’était lors<br />
de son séjour dans cette province à la fin du<br />
mois d’août.<br />
Bas-Congo, le Bandundu, l’Equateur et la province<br />
orientale. Dans la même perspective,<br />
le site de Goma a en son sein les provinces<br />
du Nord et du Sud-Kivu, et celui du Katanga<br />
confinant ainsi les deux Kasaï et le Maniema<br />
vont recevoir leurs lots de matériel pour des<br />
travaux de 500 forages qui vont s’étendre du<br />
mois de juillet à celui de décembre <strong>2010</strong> sous<br />
l’exécution de la firme indienne Angelik international,<br />
en collaboration avec le Service national<br />
d’hydrologie rurale (SNHR) que dirige<br />
l’ingénieur George Nkoshi.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
37
38 la ConjonCture rdC dans les maCroeConomique<br />
relations internationales<br />
Rdc-ue<br />
Coopération<br />
appuI de l’ue à la Rdc :<br />
514 mIllIons d’euRos<br />
(2008-2013)<br />
La République démocratique du Congo bénéficie<br />
d’un montant de 514 millions d’Euros,<br />
dans le cadre du 10ème Fonds européen de<br />
développement (FED) note le potentiel du 3<br />
septembre <strong>2010</strong>. C’est ce qu’a fait savoir le<br />
coordonnateur et ordonnateur délégué de ce<br />
fonds, Alexis Thambwe Mwamba à l’occasion<br />
de la présentation du rapport des activités de<br />
la Cellule d’appui à l’ordonnateur national du<br />
Fond européen de développement (Cofed).<br />
une enveloppe de 70,32 millions d’euros est<br />
destinée à l’aide post-conflit.<br />
En ce qui concerne le volet infrastructures,<br />
le rapport 2009 de la CoFED renseigne qu’un<br />
montant de 5.000.000 d’euros est destiné<br />
au projet d’appui à l’aviation civile en RDC.<br />
Projet qui ne pourra démarrer qu’au moment<br />
de l’adoption du code de l’aviation civile<br />
par le Sénat. Quant au programme d’appui<br />
à la réhabilitation (PAR II), il a bénéficié de<br />
130.700.000 euros. Le même programme avait<br />
déjà bénéficié d’un financement lors du 7ème<br />
FED, avec une convention de financement<br />
de 80 millions d’euros. Son enveloppe financière<br />
a été portée à 108,65 millions d’euros.<br />
Cela, suite à un premier avenant signé le 14<br />
décembre 2006, sur le 9ème FED. un second<br />
avenant signé en août 2007 de 22 millions<br />
d’euros a fixé définitivement l’enveloppe du<br />
programme à 130,7 millions d’euros.<br />
A Kinshasa, les travaux de la voirie sont exécutés<br />
avec la brigade de l’Office des voiries et<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
drainage (oVD). Parmi les travaux effectués<br />
en 2009, figure l’achèvement des travaux<br />
de l’avenue Kabinda. « Les travaux se sont<br />
concentrés sur la section comprise entre les<br />
avenues Luambo Makiadi et Démocratie »,<br />
renseigne le rapport 2009.<br />
Le programme comporte deux volets d’intervention.<br />
Le volet routes et pistes rurales pour<br />
97,6 millions d’euros et le volet eau potable<br />
pour 20,17 millions d’euros. L’objectif spécifique<br />
du volet routes et voiries étant de<br />
renforcer les infrastructures nécessaires à la<br />
mobilité des personnes et à la valorisation de<br />
la production agricole.<br />
Quant à la route nationale numéro 1, il faut<br />
noter que les travaux de réhabilitation de 55<br />
km sur le tronçon compris entre les rivières<br />
Lufimi et Kwango ont connu une forte accélération<br />
durant l’année 2009. Les travaux ont<br />
essentiellement porté sur la reconstitution de<br />
différentes couches de la chaussée et la mise<br />
en œuvre du tapis d’enrobées.<br />
Des oNG et des PME ont été mises à contribution<br />
pour la pose des buses en béton et la<br />
construction de dalots sur les routes en terre<br />
en cours de réhabilitation par les brigades. «<br />
Dans le cas spécifique de Lisala et Kananga,<br />
les oNG ont réalisé des travaux en HIMo, en<br />
attendant l’arrivée du matériel. Sur le tronçon<br />
revêtu Sonabata – Kinshasa – N’Sele, le désherbage<br />
et le curage ont été systématisés par
la mise en place de contrats d’entretien avec<br />
des oNG/PME », peut-on lire dans le rapport.<br />
Le programme d’assainissement urbain de<br />
Kinshasa (PAUK), note le rapport, a bénéficié<br />
de 22.000.000 euros. « La convention de<br />
financement du PAUK a été signé le 13 novembre<br />
2007 entre l’ordonnateur national du<br />
FED et la commission européenne. L’objectif<br />
spécifique du programme est l’amélioration<br />
de l’assainissement dans deux bassins versant<br />
de la capitale, par l’évacuation et le contrôle<br />
des eaux pluviales et usées ».<br />
Concernant le projet santé, le 9ème FED a<br />
financé des projet pour un montant total de<br />
80 Millions d’euros à hauteur de 80.000.000<br />
euros. Les provinces concernées par ce fonds<br />
sont le Kasaï oriental et le Kasaï occidental, le<br />
Nord-Kivu et la Province orientale. Ce projet<br />
de santé appuie le financement du système de<br />
santé dans les provinces concernées, l’amélioration<br />
de la performance du système de santé<br />
ainsi que l’augmentation et la rationalisation du<br />
financement du dispositif.<br />
Parlant de l’environnement, conservation<br />
de la nature et tourisme, la commission de<br />
l’union européenne a alloué un montant de<br />
30 millions usd à la RDC, pour une gestion rationnelle<br />
des forêts et de la biodiversité. L’objectif<br />
du projet est de contribuer à l’amélioration<br />
de la bonne gouvernance économique<br />
des ressources naturelles, la gestion durable<br />
des aires protégées ainsi que la préservation<br />
de la biodiversité de la RDC.<br />
Le projet a une période d’exécution de quatre<br />
ans et intègre deux composantes distinctes<br />
mais intrinsèquement complémentaires. La<br />
première vise à protéger et à valoriser les<br />
aires protégées de la RDC. La seconde compo-<br />
la rdC dans ConjonCture les relations maCroeConomique<br />
internationales 39<br />
sante, quant à elle, touche à l’amélioration<br />
des capacités humaines en matière de gestion<br />
durable des forêts et de la biodiversité.<br />
Quatre aires protégées ont été retenues,<br />
dans le cadre de ce projet. Le parc national<br />
des Virunga, le parc national de Garamba,<br />
le parc national d’upemba ainsi que celui<br />
de Salonga. « Les actions qui seront mises<br />
en œuvre par les quatre oNG signataires<br />
des contrats de subvention visent essentiellement<br />
à améliorer les conditions de<br />
vie des populations riveraines des parcs<br />
concernés.<br />
Toujours dans le domaine de l’environnement,<br />
conservation de la nature<br />
et tourisme, le rapport ajoute que 4<br />
millions usd de l’uE sont destinés au<br />
projet d’appui à la réforme de l’institution<br />
en charge des aires protégées<br />
en RDC.<br />
Pour rappel, la CoFED a été créée le<br />
06 novembre 2004, par arrêté ministériel.<br />
Elle constitue un service<br />
technique chargé d’assister l’ordonnateur<br />
national du FED dans<br />
toutes ses attributions, telles<br />
que définies par l’article 35 de<br />
l’accord de Cotonou. CoFED<br />
est placée sous la tutelle du<br />
ministère des Finances. Bénéficiant<br />
du soutien de l’Union<br />
Européenne, cette structure<br />
mène un ensemble d’actions<br />
qui visent à assurer la visibilité<br />
et l’information, quant<br />
à la mise en œuvre des programmes<br />
et projets financés<br />
par le FED.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>
40 la rdC dans les relations internationales<br />
Sécurité<br />
l’ue prolonge les missions d’eupol<br />
et d’eusec en Rdc<br />
Le Conseil européen a<br />
annoncé le 23 septembre<br />
dernier la prolongation<br />
des missions<br />
EuPoL - Mission<br />
d’assistance à la<br />
police - et EuSEC -<br />
mission de conseil<br />
et d’assistance<br />
en matière de<br />
réforme du secteur<br />
de la sécurité - en<br />
RDC.<br />
La première se poursuit<br />
jusqu’au 30 septembre 2011 tandis<br />
que la seconde est prolongée pour une durée<br />
deux ans.<br />
Aide humanitaire<br />
echo disponibilise 4 millions d’euros<br />
Le service d’aide humanitaire de la Commission<br />
européenne (ECHo) a versé une contribution<br />
financière de 4 millions d’euros, soit 5.2<br />
millions de dollars américains à la Réponse<br />
Rapide aux Mouvements de Population (RRMP)<br />
en RDC pour l’année <strong>2010</strong>.<br />
Cette contribution va permettre de poursuivre<br />
les activités de la RRMP et de venir en<br />
Retrouvez en temps réel<br />
toute l’information de <strong>Beltrade</strong> info en ligne.<br />
www.beltrade-info.be<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
L’EuPoL a comme objectif de contribuer à la<br />
réforme et à la restructuration de l’ensemble<br />
de la Police nationale <strong>congo</strong>laise (PNC) en<br />
aidant à la mise sur pied d’une force de police<br />
viable, professionnelle, multiethnique et intégrée.<br />
Mise en oeuvre en juillet 2007 dans<br />
la foulée d’une première mission plus limitée<br />
créée en 2005, Eupol-RDC aide les autorités<br />
<strong>congo</strong>laises à réformer la police, en interaction<br />
avec la justice.<br />
L’EuSEC fait de même depuis 2005 avec les<br />
FARDC en prodiguant des conseils et des formations<br />
aux cadres militaires <strong>congo</strong>lais.<br />
Ces deux missions sont menées dans le cadre<br />
de la politique européenne de sécurité et de<br />
défense (PESD).<br />
aide à ceux qui ont besoin d’une assistance<br />
d’urgence<br />
A noter que la RRMP est cogérée par unicef et<br />
ocha, en partenariat avec AVSI, International<br />
Rescue Committee, Solidarités International,<br />
Norwegian Refugee Council, Save The Children<br />
et Danish Refugee Council.
Rdc-sadc<br />
Présidence<br />
Conseil des ministres<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
la Rdc cède la présidence de la sadc à la namibie<br />
Le Président Joseph Kabila Kabange a transféré<br />
la présidence tournante de la communauté<br />
pour le développement de l’Afrique australe<br />
au Président de la République de la Namibie,<br />
Hifikepunye Pohamba, après l’exercice d’un<br />
mandat d’une année. C’était lors des assises<br />
du 30ème sommet des Chefs d’Etat et de<br />
gouvernement de la SADC tenues du 16 au<br />
17 août <strong>2010</strong> à Windhoek en Namibie.Après<br />
avoir rendu hommage au Président Pohamba,<br />
le président sortant de la SADC a salué le<br />
lancement par la SADC d’une zone de libre<br />
échange.<br />
Le Président Joseph Kabila a ensuite indiqué<br />
que la région de l’Afrique australe a, certes,<br />
fait d’énormes progrès dans les domaines<br />
de la paix, de la démocratie et de l’Etat<br />
A l’ouverture du Conseil des ministres de la<br />
SADC tenu le 14 août <strong>2010</strong> dans la capitale<br />
namibienne, le ministre de la Coopération internationale<br />
et régionale et président sortant<br />
du Conseil des ministres de la SADC, Raymond<br />
Tshibanda N’Tungamulongo, a cédé son fau-<br />
De g. à d.<br />
le Président J. Kabila<br />
de la RDC<br />
et le Président Sam<br />
Nujoma de la Namibie<br />
de droits, mais que ces efforts sont encore<br />
fragiles. D’où la nécessité de les consolider<br />
davantage en accélérant le processus d’intégration<br />
économique et régionale dans cette<br />
region.<br />
Par ailleurs le secrétaire exécutif de la SADC,<br />
le Dr.Thomas Augusto Salomao a aussi félicité<br />
le Président Joseph Kabila de la bonne<br />
conduite des affaires de la SADC durant son<br />
mandat. Il a indiqué que la mise en oeuvre<br />
de l’intégration régionale se trouve déjà dans<br />
une phase très avancée en ce qui concerne<br />
l’énergie, les infrastructures, la santé ou<br />
l’éducation. Plusieurs prix SADC <strong>2010</strong> ont été<br />
remis par le Président sortant Joseph Kabila,<br />
notamment dans les domaines de la presse<br />
écrite, de la radio et de la télévision.<br />
teuil à son collègue namibien du Commerce<br />
et de l’industrie, Hage Geengob.<br />
Raymond Tshibanda a conduit à ce Conseil une<br />
forte délégation ministérielle <strong>congo</strong>laise composée<br />
notamment d’Alexis Thambwe Mwamba<br />
des Affaires étrangères, Mwando Nsimba de<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
41
42 la rdC dans les relations internationales<br />
la Défense nationale, Luzolo Bambi de la<br />
Justice et Droits humains, Matata Mponyo des<br />
Finances, olivier Kamitatu du Plan, Bulambo<br />
Kilosho de l’Economie, Tshiongo Tshibinkubula<br />
de l’Energie, Anicet Kuzunda de l’Industrie et<br />
la vice-ministre du Commerce Extérieur Xaverine<br />
Karumba.<br />
Le président entrant, pour sa part, a annoncé<br />
que son mandat sera celui de tous les enjeux.<br />
les travaux du sous-comité<br />
macro-économique de la sadc<br />
Les délégués des banques centrales membres<br />
du sous-comité macro-économique de la<br />
SADC (Communauté économique des Etats de<br />
l’Afrique australe) se sont réunis du 03 au 05<br />
août <strong>2010</strong> à Kinshasa, en vue d’envisager une<br />
série de mesures et de réformes relatives à<br />
l’intégration économique de la SADC.<br />
La réunion de ce sous-comité s’inscrit dans<br />
le cadre des efforts d’intégration économique<br />
de l’Afrique qui passe par le biais des<br />
regroupements sous régionaux (SADC, CEEAC,<br />
CEDEAo,…). Cette intégration économique<br />
qui doit partir des cinq sous régions du continent,<br />
va se concrétiser, à terme, par la création<br />
d’une monnaie unique africaine et d’une<br />
Banque Centrale commune africaine à l’horizon<br />
2021. C’est la traduction dans les faits<br />
du rêve des pères fondateurs de l’union Africaine.<br />
Les réformes envisagées<br />
Ce cadre de convergence constitue un préalable<br />
important à la mise en œuvre des différentes<br />
réformes de grande envergure notamment<br />
:<br />
la mise en place de la zone de libre<br />
échange ;<br />
l’avènement à terme de la monnaie<br />
unique ;<br />
l’institution de gestion unique de cette<br />
monnaie.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
D’autant plus que cette année, les Etats<br />
membres de la SADC auront l’obligation<br />
d’accélérer la mise en œuvre du Protocole<br />
sur le commerce. Ce, aux fins de consolider<br />
la Zone de libre échange et aboutir à l’union<br />
douanière, à la Banque centrale commune,<br />
à l’union monétaire ainsi qu’à un marché<br />
commun.<br />
La perspective d’intégration des économies<br />
des Etats membres de la SADC vise à corriger<br />
les rigidités institutionnelles qui créent des<br />
déséquilibres macro-économiques majeures<br />
et freinent la croissance économique. Elle<br />
permet également d’accroître dans les prochaines<br />
années le potentiel de croissance des<br />
Etats membres. Selon le directeur général en<br />
charge de la politique monétaire et des opérations<br />
bancaires de la BCC (Banque centrale<br />
du Congo), M. Jean-Louis Kayembe, lesdits<br />
travaux constituent un cadre de convergence<br />
susceptible de constituer la condition préalable<br />
à l’émergence de l’intégration économique<br />
de toute la sous-région.<br />
C’est dans cette optique que les gouverneurs<br />
des Banques centrales de la SADC ont défini<br />
les critères de convergence de 1er et 2 è<br />
rangs.<br />
Au nom du gouverneur de la Banque centrale<br />
du Congo, empêché, le directeur général de<br />
la Politique monétaire et des opérations bancaires<br />
de la BCC, Jean-Louis Kayembe s’est dit<br />
également convaincu qu’ « une Afrique sans<br />
murailles monétaires, offrant à ses peuples<br />
une monnaie unique, sera une Afrique où les<br />
facteurs de croissance économique pourront<br />
jouer pleinement pour permettre aux Etats<br />
respectifs de relever les cinq défis majeurs au<br />
développement durable, à savoir la stimula-
tion des échanges commerciaux intra SADC,<br />
l’intégration de la sous-région dans l’économie<br />
africaine et mondiale , l’intégration<br />
financière, la création d’emploi et la lutte<br />
contre la pauvreté.<br />
Ces travaux ont permis aux participants<br />
d’échanger sur les critères à réaliser par les<br />
économies de la sous-région au cours de la<br />
période 2009 à 2012, qui concernent le taux<br />
d’inflation annuel fixé à 5,0%, le déficit public<br />
limité dans l’intervalle de 1 à 3,0% du PIB et<br />
la limitation à 60% de la dette publique.<br />
Il a, par la suite, fait observer que le respect<br />
des critères de convergence n’est sans doute<br />
Le ministre de la Défense nationale et des<br />
Anciens combattants, Charles Mwando<br />
Nsimba, a participé à Maputo, au Mozambique,<br />
aux travaux de la 31ème session du<br />
Comité interétatique de défense et sécurité<br />
de la SADC (Communauté de développement<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
signature du protocole<br />
sur la libre circulation des personnes<br />
Rdc-bm<br />
Transport ferroviaire<br />
Relance de la sncc : 255 millions usd<br />
Le Conseil des administrateurs de la Banque<br />
mondiale a approuvé, le 1er juillet <strong>2010</strong>, un<br />
don d’un montant équivalant à 255 millions<br />
usd de l’Association internationale de développement<br />
(IDA) en faveur de la Société nationale<br />
des chemins de fer du Congo (SNCC)<br />
pour le compte du projet de transport multimodal.<br />
Le projet vise à améliorer la desserte des<br />
régions de la RDC pour promouvoir leur intégration<br />
économique, rétablir la viabilité<br />
financière et opérationnelle de la SNCC et<br />
accompagner le programme de réforme des<br />
entreprises publiques de transport en per-<br />
pas une tâche aisée et peut parfois requérir<br />
du temps du fait des pesanteurs liées à<br />
la diversité des structures économiques et<br />
politiques propres à chaque pays. C’est pourquoi,<br />
il a souligné la nécessité pour chaque<br />
pays membre de poursuivre les efforts dans<br />
le domaine des réformes structurelles. Car,<br />
les enjeux actuels de la sous-région de la<br />
SADC résident dans la « nécessité pour nos<br />
dirigeants de mettre en place des politiques<br />
économiques destinées à accroître le niveau<br />
de vie des populations en simulant les déterminants<br />
de la consommation, de l’épargne et<br />
de l’investissement qui sont les principaux<br />
moteurs de la croissance ».<br />
de l’Afrique australe), qui s’est tenue du 20<br />
au 22 juillet <strong>2010</strong>. A cette occasion, le représentant<br />
de la RDC a procédé à la signature<br />
et à la ratification de deux documents, dont<br />
le protocole relatif à la libre circulation des<br />
personnes ainsi que le transfert interétatique<br />
des prisonniers.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
43
44 la rdC dans les relations internationales<br />
mettant l’adoption et l’exécution d’un plan<br />
de gouvernance applicable à l’ensemble du<br />
secteur et en améliorant l’efficacité des opérations<br />
de ces entreprises.<br />
La directrice des opérations de la Banque mondiale<br />
pour la RDC et la République du Congo,<br />
Marie Françoise Marie-Nelly, a fait valoir que<br />
« le développement du secteur des transports<br />
est l’un des principaux facteurs d’expansion<br />
de la production agricole, de compétitivité<br />
du commerce intérieur et extérieur, de croissance<br />
du secteur minier et de lutte contre le<br />
marasme économique des régions isolées ».<br />
Les composantes de ce projet<br />
Transport urbain<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Le montant engagé par la Banque mondiale<br />
est reparti comme suit :<br />
218,85 millions usd sont affectés au plan<br />
de redressement de la SNCC ;<br />
25,45 millions usd seront injectés dans<br />
l’entreprise pour le renforcement de<br />
l’efficacité des opérations et l’amélioration<br />
de la gouvernance du secteur ;<br />
2 millions Usd iront à la simplification des<br />
procédures du commerce international ;<br />
le reste, soit 8,7 millions usd, garantit<br />
le fonctionnement de la Cellule d’exécution<br />
du projet de transport multimodal<br />
(CEPTM), créée au sein du ministère des<br />
Transports.<br />
désenclavement<br />
des quartiers de la capitale :<br />
42 millions usd<br />
D’un montant de 42 millions de dollars us<br />
financé par la Banque mondiale, le Projet<br />
d’urgence de Réhabilitation urbaine et<br />
Sociale (PuRuS), exécuté par l’unité de coordination<br />
des projets (uCoP), a pour objectif<br />
de faciliter le désenclavement des quartiers<br />
populaires de la ville province de Kinshasa,<br />
pour les raccorder au reste de la ville et<br />
ouvrir ainsi des voies de désengorgement.<br />
Ceci constitue une contribution de taille au<br />
chantier Infrastructures de la République. Il<br />
est question de réhabiliter 40 km de routes.<br />
une forte équipe de l’unité de coordination<br />
des projets (uCoP), conduite par son coordonateur,<br />
Tobie Shalundawa, les responsables<br />
de l’Office des voiries et drainage (OVD), la<br />
délégation de la mission de contrôle Gauff<br />
Ingenieure, ainsi que les journalistes de la<br />
presse écrite et audiovisuelle ont visité les<br />
réalisations de ce projet sur le terrain, afin<br />
de constater les avancées et proposer ainsi<br />
les réajustements nécessaires.
Les travaux ont été subdivisés en trois lots<br />
principaux :<br />
<strong>•</strong> Le premier lot comprend les axes routiers<br />
(les avenues Lukengo, Komoriko, Bangala<br />
dans la Commune de Kintambo dont les<br />
travaux sont presque terminés et l’avenue<br />
Militant, dans la Commune de Barumbu, dont<br />
les travaux sont en cours d’exécution. Pour<br />
la réalisation de ce premier lot, le dévolu<br />
est tombé sur le 7ème Groupe du Chemin<br />
de fer de Chine (CREC 7-Chine) et concerne<br />
l’avenue qui longe l’ISTA. une autre caractéristique<br />
à observer sur cette route, c’est la<br />
création de deux bandes, permettant ainsi à<br />
4 véhicules de circuler instantanément. Mais<br />
c’est au croisement des avenues Poids Lourds<br />
et Militant que l’équipe a pu observer que<br />
l’entreprise CREC 7 est entrain de poser du<br />
béton de ciment. « on coule ce béton, parce<br />
que nous sommes sur un point particulier qui<br />
est le croisement des avenues Poids Lourds et<br />
Militant. Au total le lot 1 compte 5,47 km.<br />
<strong>•</strong> Le deuxième lot est exécuté par la Société<br />
Zheng Wei Technique Congo (SZTC-Chine) et<br />
comprend 5 avenues, notamment les avenues<br />
Mompono (Kalamu), Assosa (Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri),<br />
Shaba Landu (Ngiri-Ngiri-Bumbu et<br />
l’avenue de l’Ecole (Ngaliema). Sur l’avenue<br />
Mompono, dont l’état de délabrement n’est<br />
pas à démontrer, pour l’instant, les travaux<br />
Fin du PMURR<br />
La Banque mondiale se dit satisfaite des<br />
travaux réalisés par le Projet multisectoriel<br />
d’urgence de reconstruction et de réhabilitation<br />
(PMuRR) en République démocratique<br />
du Congo. La directrice des opérations de la<br />
Banque mondiale en RDC, Marie-Françoise<br />
Marie-Nelly, l’a déclaré le 19 juillet <strong>2010</strong>, à<br />
l’occasion de l’ouverture des travaux des ateliers<br />
de consultation pour le rapport d’achèvement<br />
du PMuRR.<br />
Ce projet a été financé à hauteur de 700 millions<br />
usd par la Banque mondiale en RDC. Au<br />
total, 3.900 marchés ont été gérés en sept<br />
ans.<br />
la rdC dans les relations internationales<br />
consistent en la construction des caniveaux,<br />
avant de poser les enrobés.<br />
Par la suite, l’équipe a été conduite dans la<br />
base-vie de la Société Zheng Wei Technique<br />
Congo, où elle a eu des explications du Directeur<br />
exécutif, M. Hefei. Il s’agit d’une base<br />
qui comprend trois zones, la zone pour la vie<br />
quotidienne, la zone pour les bureaux et la<br />
zone de production, avec une centrale d’enrobés<br />
qui a une capacité de 120 tonnes par<br />
heure.<br />
<strong>•</strong> Le troisième lot constitué d’environ 21<br />
avenues, vise la viabilisation de plusieurs<br />
avenues. C’est le cas de l’avenue Permanence<br />
(Kalamu), Ikelemba (boucle Matonge),<br />
etc. Tous ces travaux attendent le lancement<br />
de l’appel d’offre qui interviendra dans les<br />
jours à venir.<br />
Pour mémoire, le Purus est un projet du gouvernement<br />
exécuté par l’ucop, grâce à un<br />
financement de la Banque mondiale de 180<br />
millions de dollars. Le Purus comprend cinq<br />
composantes. Celles-ci portent sur le financement<br />
des frais de fonctionnement des écoles,<br />
l’apurement de la dette publique intérieure,<br />
la remise en état des routes de Kinshasa,<br />
l’accès à l’eau potable à Kinshasa et la lutte<br />
contre le paludisme à Kinshasa.<br />
L’objectif assigné au Purus est d’aider le gouvernement<br />
de la RDC à répondre aux défis<br />
post électoraux urgents.<br />
Dans son mot de circonstance, la directrice<br />
de la Banque mondiale a rappelé le contexte<br />
dans lequel le PMuRR a été institué. Selon<br />
elle, plusieurs secteurs ont bénéficié de<br />
l’appui de ce projet. Plusieurs structures en<br />
sont découlées dont le Bureau central de<br />
coordination (BCECo). « A ce jour, le décaissement<br />
a atteint 660 millions de dollars dans<br />
le cadre du projet PMuRR ». Et d’ajouter :<br />
« Avec la fin du PMURR, la RDC passe de la<br />
phase d’urgence à celle du développement<br />
durable ».<br />
Quant à lui, le ministre du plan et président<br />
du comité de pilotage du PMuRR, olivier Ka-<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
45
46 la rdC dans les relations internationales<br />
mitatu Etsu, a remercié la Banque Mondiale<br />
pour ses interventions en RDC. « Le PMuRR<br />
est arrivé au moment où la RDC sortait d’une<br />
longue période de crise », a-t-il rappelé.<br />
Dans le cadre de l’exécution du volet A, relatif<br />
aux infrastructures, le PMuRR compte plusieurs<br />
réalisations dans ses actifs, notamment<br />
la construction du pont jeté sur la rivière<br />
Loange, reliant l’Est et l’ouest de la RDC, le<br />
quai de servitude de Boma, dans la province<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
du Bas-Congo, la réhabilitation de centrales<br />
thermiques et hydroélectriques.<br />
Initié en 2001 par la Banque mondiale et arrivé<br />
à terme le 31 mars <strong>2010</strong>, ce projet avait pour<br />
objectif de rétablir les services sociaux, de<br />
reconstruire les infrastructures communautaires<br />
ainsi que de renforcer la capacité du<br />
gouvernement à formuler, à mettre en œuvre<br />
et à gérer des programmes de développement<br />
à moyen terme et long terme.
la rdC dans les relations internationales<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
47
48 seCteurs aCtualité de des ProduCtion<br />
seCteurs de ProduCtion<br />
eneRGIe<br />
Electricité<br />
snel et abb<br />
signent un contrat de fourniture<br />
d’équipements électriques<br />
La SNEL (Société nationale d’électricité) et la<br />
multinationale ABB ont signé le 12 septembre<br />
<strong>2010</strong> à Kinshasa, un contrat de fourniture<br />
de transformateurs électriques de puissance<br />
destinés aux sous-stations électriques de la<br />
ville de Kinshasa pour un montant de quelque<br />
huit millions de dollars américains. Ce contrat<br />
comprend également la fourniture par ABB de<br />
transformateurs moyenne et basse tension en<br />
vue de réduire les avaries des transformateurs<br />
et améliorer la qualité de l’énergie fournie à<br />
la clientèle.<br />
La BAD (Banque africaine de développement)<br />
et la SNEL ont signé le 10 juillet <strong>2010</strong> à Kinshasa<br />
un aide-mémoire (contrat d’engagement)<br />
pour doter la RDC d’un système d’électrification<br />
à moindre coût.<br />
La BAD était représentée par le chargé des<br />
Projets Energies de la BAD pour la RDC, M.<br />
KoNATE Ibrahim et la SNEL par le Ministre<br />
Tshiongo ainsi que par l’ADG de la Snel, Yengo<br />
Massampu.<br />
Selon M. Konate, les mondes péri-urbain et<br />
semi-urbain sont concernés par ce programme<br />
qui va recourir aux énergies renouvelables.<br />
Sur le même registre, la BAD finance déjà trois<br />
projets dont deux sont en cours d’exécution.<br />
Le premier projet concerne le renforcement<br />
Selon le Ministre de l’énergie M. Gilbert<br />
Tshiongo, les équipements actuels sont atteints<br />
par la saturation et les nouvelles acquisitions<br />
viendront renforcer leur capacité.<br />
Le problème de financement ne se pose pas<br />
étant donné que le projet est financé par la<br />
Banque mondiale et la durée des travaux est<br />
de 18 mois, a-t-il ajouté. Le projet actuel est<br />
le troisième du genre en RDC, a noté le représentant<br />
d’ABB en Afrique du Sud, Benjamin<br />
Kabeya, qui se dit confiant pour sa concrétisation.<br />
signature d’un contrat entre la snel et la bad<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
des unités de production d’énergies à Inga, le<br />
second la réhabilitation du réseau de distribution<br />
de la ville de Kinshasa et le troisième<br />
est lié à l’électrification en milieu périurbain.<br />
Ce dernier projet sera financé à hauteur<br />
d’1million trois cent mille dollars américains.<br />
Il concerne toutes les 11 provinces du pays.<br />
Ce fonds va servir entre autres, à indemniser<br />
la population dont les maisons seront détruites<br />
pour faire passer une nouvelle ligne<br />
haute tension d’Inga.<br />
Le chargé des Energies de la BAD a fait entendre<br />
que le démarrage du projet en milieu<br />
périurbain et rural interviendra au début de<br />
l’année 2011.
le ministe de l’energie échange<br />
avec les hommes d’affaires coréens<br />
Le Ministre de l’énergie Mr Gilbert Tshiongo<br />
s’est entretenu le 09 juillet <strong>2010</strong> avec une<br />
délégation de 20 Sud-Coréens représentant<br />
le ministère sud-coréen du territoire et des<br />
affaires maritimes avec qui il a parlé de la<br />
concrétisation des projets tracés avec les<br />
des propositions de « aRes »<br />
pour l’électrification rurale en Rdc<br />
Le ministre de l’Energie a accordée le 19<br />
juillet <strong>2010</strong> une audience au directeur de la<br />
Société « ARES » basée en Israël et spécialisée<br />
dans la construction de centrales électriques<br />
fonctionnant à base de générateurs à gasoil.<br />
Cette forme de production d‘énergies électriques<br />
permettra d’électrifier le monde<br />
rural, a soutenu le responsable de la société<br />
« ARES » avant d’ajouter que ces centrales<br />
pourront produire jusqu’à 30 mégawatts et<br />
seront capables de servir 30.000 ménages.<br />
appui de la banque<br />
de développement de chine<br />
La Banque de développement de Chine (BDC)<br />
s’est dit prête à donner un coup de pouce au<br />
secteur de l’Energie en République démocratique<br />
du Congo. La délégation de cette institution<br />
bancaire l’a déclaré au cours d’un<br />
échange avec le ministre de l’Energie, le 28<br />
juillet <strong>2010</strong> à Kinshasa. Ce geste intervient<br />
au lendemain de la visite du Chef de l’Etat<br />
au ministère de l’Energie et qui a demandé<br />
l’intensification des travaux, afin de résoudre<br />
le problème de desserte en eau et électricité<br />
de la population.<br />
Le ministre de l’énergie Mr Gilbert Tshiongo<br />
a dressé l’état des lieux du volet Eau et Electricité<br />
en Rdc et a transmis une documentation<br />
retraçant la situation globale du secteur<br />
de l’Energie à la délégation de la banque<br />
chinoise. Cette documentation est répartie<br />
en quatre grands axes, à savoir : la situation<br />
de l’offre et de la demande, le développe-<br />
seCteurs de ProduCtion<br />
officiels de ce pays. Il s’agit principalement<br />
de la desserte en électricité de la RDC par<br />
la construction de barrages hydroélectriques,<br />
dont celui de Katende dans la province du<br />
Kasaï occidental.<br />
Pour sa part, le ministre de l’Energie, hôte de<br />
la délégation israélienne, a salué la proposition<br />
de « ARES » qui s’inscrit dans le cadre des<br />
cinq chantiers de la République. une réunion<br />
technique est prévue entre les experts de «<br />
ARES » et ceux de la SNEL pour fixer les modalités<br />
nécessaires à la matérialisation de ce<br />
projet. Par ailleurs, le gouvernement de la<br />
République, dans sa ligne politique dans le<br />
secteur de l’électricité, a opté pour l’hydroélectricité<br />
et les énergies renouvelables, a<br />
rappelé un expert du ministère.<br />
ment de l’hydroélectricité, la situation des<br />
réseaux HT, MT, THT et des voies et moyens<br />
de financement. Le porte-parole de la délégation<br />
chinoise a encouragé le gouvernement<br />
à desservir davantage en électricité sa population<br />
pour son bien-être, créer une société<br />
spéciale Syno-Congolaise pour s’occuper de la<br />
fourniture électrique des clients potentiels et<br />
mettre sur pied une entreprise de transformation<br />
des métaux, tel que l’aluminium, afin<br />
de contribuer au développement du secteur<br />
de l’Energie.<br />
La délégation de la banque chinoise, conduite<br />
par Jiang Hong, président du Financial Development<br />
Research Center of China Development<br />
Bank, a été aussi reçue le 27 juillet<br />
<strong>2010</strong> par le Premier ministre Adolphe Muzito.<br />
Elle avait, à cette occasion, promis d’examiner<br />
les différents projets avec les ministères<br />
concernés.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
49
50 seCteurs de ProduCtion<br />
RéhabIlItatIon d’InGa<br />
Le complexe hydroélectrique d’Inga fait désormais<br />
l’objet d’une attention soutenue de<br />
la part des partenaires de la République démocratique<br />
du Congo. Le besoin est criant,<br />
tant à l’échelle nationale, régionale qu’internationale.<br />
Plusieurs accords de principe ont été signés,<br />
mais le bout de tunnel est encore loin pour<br />
voir le complexe d’Inga dévoiler tout son potentiel<br />
hydroélectrique.<br />
La RDC et ses partenaires de la SADC avaient<br />
créé un consortium constitué de cinq Etats<br />
pour la construction du barrage d’Inga III<br />
d’une capacité de 4.500 mégawatts. Alors que<br />
le projet visait à créer un marché commun de<br />
l’électricité dans l’espace SADC, il s’est finalement<br />
retrouvé « mort-né ».<br />
Le retrait de Westcor a ouvert la voie à BHP<br />
Billiton et à la RDC pour des avancées dans<br />
le projet Westcor. Pour rappel, Westcor est<br />
une société basée au Botswana et regroupant<br />
cinq sociétés d’Etat de l’Afrique du Sud, de<br />
la Namibie, de l’Angola, du Botswana et de<br />
la RDC.<br />
A la suite de la crise financière internationale,<br />
BHP Billiton avait décidé de réduire le<br />
potentiel de production d’Inga III à 2.500 mégawatts.<br />
Aux dernières nouvelles, le numéro<br />
1 mondial de l’alliage vient de confirmer<br />
qu’il pourra consentir des efforts supplémentaires<br />
pour construire un barrage d’une<br />
capacité de 3.000 mégawatts et non 2.500<br />
comme annoncé précédemment. L’ingénieur<br />
belge Jean Coppens chargé du dossier chez<br />
BHP Billiton attend la dernière mouture des<br />
études entamées par le canadien SNC-Lavalin<br />
depuis 2008, pour le mois d’octobre prochain.<br />
Pour rappel, le site d’Inga possède un potentiel<br />
hydroélectrique de 40.000 à 45.000 MW<br />
sur les 100.000 MW que possède le pays tout<br />
entier. Il est constitué de deux centrales, Inga<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
1 et Inga 2, de 1800 MW chacune, mises en<br />
service respectivement en 1972 et 1982.<br />
Actuellement la Société nationale d’électricité<br />
(SNEL) ne peut plus assurer la maintenance<br />
de ses machines selon les normes. Par conséquent,<br />
seule une portion infime de la population,<br />
soit 6% selon les dernières estimations,<br />
a accès à l’énergie électrique.<br />
C’est pour corriger ce déficit qu’en 2008, la<br />
SNEL a lancé un avis de recherche de financement<br />
en vue de mobiliser des fonds pour la<br />
réhabilitation complète des groupes 7 et 8 de<br />
la Centrale hydroélectrique d’Inga II.<br />
Plusieurs partenaires ont souscrit à l’appel.<br />
La Banque mondiale s’y est associée depuis<br />
2002 dans le cadre du Programme Multisectoriel<br />
d’urgence de Réhabilitation et de Reconstruction<br />
(PMuRR). La Banque Européenne<br />
d’Investissement (BEI) lui a emboîté le pas en<br />
intervenant pour plusieurs millions de dollars<br />
américains.<br />
La directrice générale Afrique/Moyen-orient<br />
de la banque allemande pour le développement<br />
KFW a exprimé lors d’un entretien avec<br />
le ministre de l’énergie Gilbert Tshiongo le 9<br />
août <strong>2010</strong> un intérêt à investir dans la réhabilitation<br />
du barrage hydroélectrique d’inga II.
Après l’obtention, auprès du Gouvernement<br />
<strong>congo</strong>lais, d’un Contrat de partage de production<br />
(CPP) sur les blocs I et Il du Graben<br />
Albertine en Ituri, l’Association CAPRIKAT-<br />
FoXWELP est déjà à pied d’oeuvre sur le<br />
terrain de l’Ituri note Le Potentiel du 06 septembre<br />
<strong>2010</strong>.<br />
Caprikat et Foxwhelp appartiennent à<br />
l’homme d’affaires sud-africain Khulubusa<br />
Zuma, qui s’est associé à l’entre¬prise de développement<br />
de projet de pétrole et de gaz<br />
Medea, basée en Afrique du Sud et en Europe.<br />
Depuis deux mois, des délégations d’experts<br />
et techniciens se succèdent à Bunia et à<br />
Kasenyi en vue de poser les bases logistiques<br />
et opérationnelles de la future exploitation<br />
pétrolière.<br />
Des sources proches de cette entreprise indiquent<br />
qu’en attendant les sondages sismiques<br />
qui doivent démarrer incessamment,<br />
les experts et techniciens engagés par cette<br />
firme anglaise s’apprêtent à débarquer sur<br />
le terrain à Bunia et à Kasenyi pour implanter<br />
des infrastructures sociales minimales de<br />
base, au profit de la population locale.<br />
Caprikat s’apprête à amorcer des travaux de<br />
réhabilitation du réseau de production et de<br />
distribution de l’énergie électrique avec, notamment,<br />
la remise à niveau de la centrale<br />
hydroélectrique de Budana, en collaboration<br />
seCteurs de ProduCtion<br />
les hydRocaRbuRes<br />
pétrole de l’Ituri :<br />
capRIKat déjà<br />
à pied d’œuvre<br />
à bunia<br />
avec l’okimo qui en est le propriétaire et la<br />
Snel. Elle prévoit également, à court terme,<br />
l’augmentation de la capacité de desserte<br />
en eau potable de la Regideso ainsi que le<br />
forage de puits d’eau potable dans les cités<br />
de Kasenyi et Tchomia.<br />
A Bunia et à Kasenyi, en effet, la population<br />
est confrontée à un sérieux problème de desserte<br />
en eau potable, en énergie électrique<br />
et en infrastructures de santé communautaire.<br />
A Bunia, par exemple, les incessantes<br />
guerres ont fait que cette ville a connu un<br />
afflux massif de personnes déplacées, qui ont<br />
pratiquement doublé la population locale qui<br />
s’élèverait, selon les récentes estimations, à<br />
plus de 400.000 habitants.<br />
Dans le CCP Caprikat, l’Etat <strong>congo</strong>lais est directement<br />
propriétaire de 15% des parts sociales.<br />
Le contrat prévoit 2.500.000 uSD pour<br />
le permis d’exploitation. A la production des<br />
dix millionième de barils de pétrole, l’Etat<br />
<strong>congo</strong>lais aura à encaisser un bonus de 10 millions<br />
uSD.<br />
Notons que même en RDC, pays de jeune tradition<br />
pétrolière, les exemples de cession de<br />
parts abondent. C’est ainsi que l’association<br />
SoCo-E-P RDC qui opère sur le bassin côtier<br />
au Bas-Congo, a fait appel à INPEX pour les<br />
travaux de forage, tandis que SuRESTREAM a<br />
conclu avec l’italien ENI.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
51
52 seCteurs de ProduCtion<br />
création d’une école supérieure<br />
de technique pétrolière<br />
un projet de création à Kinshasa d’une école<br />
supérieure de technique pétrolière a été<br />
soumis le 03 juillet <strong>2010</strong> au ministre de l’Enseignement<br />
supérieur et universitaire (ESu), Pr.<br />
Léonard Mashako Mamba par des partenaires<br />
de l’entreprise FEMA PETRoLIuM, venus de<br />
Londres. Selon M. Wabibi, directeur général<br />
de cette entreprise, ce projet est immédiat.<br />
En réunissant les conditions avec le ministère<br />
de tutelle, ils peuvent démarrer directement.<br />
Le ministre Mashako s’est dit intéressé par ce<br />
projet bénéfique pour la RDC en vue de la formation<br />
de cadres susceptibles de relever les<br />
défis dans le domaine du gaz et du pétrole. Il<br />
a salué ce partenariat devant contribuer aux<br />
cinq chantiers de la République et promis d’en<br />
informer le gouvernement en vue de trouver<br />
le site approprié où devra être implanté cet<br />
institut supérieur.<br />
Pour M. Wabibi, cette école supérieure sera<br />
d’abord installée à Muanda, dans le Bas-<br />
Le vice-Premier ministre, ministre des PTT,<br />
Simon Bulupiy Galati, a procédé le 15 juillet<br />
<strong>2010</strong>, au lancement du 1er forage pétrolier<br />
à Kai-Nganga, dans le bloc Nganzi, au Bas-<br />
Congo, au cours d’une cérémonie organisée<br />
par la société SoCo international.<br />
Le premier protocole d’accord entre la RDC<br />
et SoCo portait sur l’exécution d’un projet<br />
d’acquisition de données aéromagnétiques et<br />
gravimétriques visant la connaissance de l’allure<br />
générale du socle ainsi que l’épaisseur<br />
des sédiments sur l’ensemble des ex- rendus<br />
FINAREP. Le contrat de partage de production<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Congo, puis en Ituri, en province orientale<br />
et ensuite dans d’autres provinces de la RDC.<br />
Il a affirmé son rêve d’une école supérieure<br />
grande et régionale pour répondre aux besoins<br />
des ressources humaines en cette matière en<br />
RDC et dans la région. FEMA Petroleum, est<br />
une entreprise britannique spécialisée en recherche<br />
et techniques pétrolières.<br />
Pour rappel, du pétrole a été découvert un<br />
peu partout sur le territoire de la RDC. Les<br />
gisements les plus riches sont situés dans le<br />
plateau continental, entre la RDC et l’Angola,<br />
au large des côtes de Banana et qui font<br />
l’objet d’un arbitrage international au niveau<br />
des instances des Nations unies. on signale<br />
aussi des indices de l’or noir dans la plaine<br />
de la Ruzizi et dans la Cuvette Centrale. De<br />
quoi favoriser l’entrée de la RDC dans le Club<br />
fermé de l’organisation des pays producteurs<br />
exportateurs du pétrole.<br />
forage du premier puits de pétrole<br />
par soco International<br />
(CPP) avec la RDC a été approuvé par le Chef<br />
de l’Etat en 2008.<br />
outre la réalisation de son objet social,<br />
SoCo s’attèle également, conformément aux<br />
accords de partenariat signés avec l’autorité<br />
provinciale du Bas-Congo, à la réhabilitation<br />
de la route et des ouvrages d’art qui mènent<br />
de Lukula à Kipholo Mvumbi, sans oublier diverses<br />
actions sociales, notamment dans les<br />
domaines de la scolarisation des enfants et<br />
des soins de santé en faveur de la population<br />
locale.
heidelberg cement s’implante en Rdc<br />
avec les cimenteries du groupe forrest<br />
Le Groupe Forrest International a scellé un<br />
partenariat avec le fabricant allemand de matériaux<br />
de construction HeidelbergCement,<br />
le but étant de développer ensemble l’activité<br />
cimentière en République Démocratique<br />
du Congo et de conforter dans le long terme<br />
la position de leadership sur l’ensemble du<br />
marché <strong>congo</strong>lais.<br />
L’Accord liant GFI à HeidelbergCement<br />
concerne les cimenteries dont GFI est actionnaire,<br />
en l’occurrence la cimenterie de Lukala<br />
(CILu), Interlacs (IL) et Cimenkat.<br />
Dans un communiqué, le groupe a annoncé<br />
qu’il allait acquérir une majorité de 55% de<br />
la Cimenterie de Lukala ainsi que 70% des<br />
deux usines Interlacs dans l’Est du pays. En<br />
outre, le groupe compte augmenter la capacité<br />
totale de production de ciment des trois<br />
usines (actuellement à 500.000 tonnes par an)<br />
à plus de 1,4 million de tonnes par an.<br />
HeidelberfCement est le n°1 mondial en agrégats<br />
avec un volume de vente avoisinant les<br />
300 millions de tonnes par an, n° 2 dans le<br />
seCteurs de ProduCtion<br />
constRuctIon<br />
béton prêt à l’emploi et n°3 dans le ciment<br />
avec une production annuelle de 100 millions<br />
de tonnes. Ces positions font du groupe un<br />
des acteurs clés du marché de la construction.<br />
La société emploie environ 53.000 personnes<br />
dans 2.500 sites répartis sur plus de 40<br />
pays.<br />
HeidelbergCement est présent en Afrique<br />
depuis plus de 40 ans. Ses ventes s’élèvent<br />
à environ 5 millions de tonnes par an et le<br />
Groupe occupe en général une position de<br />
leader sur ses marchés. En plus du Congo, les<br />
activités industrielles d’HeidelbergCement<br />
sont basées en Tanzanie, au Gabon, au Bénin,<br />
au Togo, au Ghana, au Liberia et en Sierra<br />
Leone. L’Afrique fait partie des principales<br />
cibles de développement du Groupe.<br />
Dans un premier temps, Monsieur Jean-Marc<br />
JuNIoN assumera la fonction d’Administrateur<br />
Délégué (Chief Executive Officer) en RDC<br />
en plus de celle de Chief Operating Officer<br />
Africa au sein de HeidelbergCement.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
53
54 seCteurs de ProduCtion<br />
Réseau RoutIeR de la Rdc<br />
de 2006-<strong>2010</strong><br />
Depuis bientôt trois ans, la RDC s’est engagée<br />
dans la stratégie de modernisation des infrastructures<br />
sociales dans le cadre du programme<br />
du gouvernement dénomé «Cinq chantiers». A<br />
l’heure actuelle, le travail amorcé porte déjà<br />
ses fruits même si le travail est immense dans<br />
un pays qui ressemble à un sous-continent.<br />
Son réseau routier représente 153.209Km<br />
dont 58.129 km de routes d’intérêt général,<br />
7.400 Km de voirie urbaine et 86.821 Km de<br />
routes de desserte agricole jadis non entretenues.<br />
Entre 2006 et <strong>2010</strong>, la RDC a enregistré des<br />
avancées significatives dans ce secteur.<br />
De 1885 à 1960, le Congo a construit 2.000 Km<br />
de routes revêtues pendant 75 ans, conformément<br />
à ses besoins ainsi qu’à l’évolution du<br />
trafic, qui au départ très léger, s’était accru<br />
progressivement.<br />
Pays Superficie<br />
Km 2<br />
Longueur<br />
réseau routier<br />
Proportion des<br />
routes revêtues<br />
(%)<br />
De 1960 à 1997, malgré l’augmentation des<br />
besoins du fait de la croissance démographique<br />
et des échanges, seulement 886 Km<br />
de routes revêtues ont été construites.<br />
De 2006 à juin <strong>2010</strong>, 110 Km de nouvelles<br />
routes revêtues ont été construites. Ainsi,<br />
les routes recouvertes représentent à ce jour<br />
une longueur de 2.979 Km, y compris celles<br />
en mauvais état (475 Km).<br />
D’ou, l’intérêt que porte le gouvernement sur<br />
les routes transfrontalières qui lui permettent<br />
de se relier aux pays voisins. En comparant<br />
la situation de notre réseau routier à celle<br />
d’autres pays africains, il ressort un grand<br />
déficit en infrastructures. Quelques chiffres<br />
sur l’état des réseaux routiers des différents<br />
pays africains sont repris dans le tableau cidessous<br />
pour illustration.<br />
Densité<br />
des routes<br />
(km/100km 2 )<br />
Densité<br />
des routes<br />
revêtues<br />
(km/100km 2 )<br />
AFRIQuE CENTRALE<br />
RDC 2344885 152000 1,8 6,5 0,117 290<br />
Cameroun 475442 50000 10,0 10,5 1,05 2120<br />
Gabon 267667 9170 10,2 3,4 0,3468 13410<br />
Congo 475442 17289 5,0 5,1 0,255 2750<br />
AFRIQuE DE L’ouEST<br />
Sénégal 196722 13576 29,3 6,9 2,0217 1650<br />
Nigeria 923768 193200 15,0 20,9 3,135 1760<br />
Guinée 245857 44348 9,8 18,0 1,764 1120<br />
Burkina-Faso 274000 92495 4,20 34 - 1120<br />
Gambie 11000 3742 19,30 34 - 1140<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Parité pouvoir<br />
d’achat/Hab.<br />
(PNB/Hab<br />
corrigé 2007<br />
(uSD)
Après le succès récolté par la réhabilitation<br />
d’un grand nombre d’infrastructures, notamment<br />
le boulevard du 30 Juin, la Place du<br />
cinquantenaire ; la place de la Gare et de<br />
bien d’autres grandes artères de la ville de<br />
Kinshasa, le moment est désormais favorable<br />
pour le renforcement de la même stratégie<br />
dans toutes les provinces. Et ce, avec la participation<br />
des gouvernements provinciaux,<br />
des autorités locales ainsi que de toutes les<br />
forces vives. Cette information ressort du<br />
ministère des Infrastructures, Travaux publics<br />
et Reconstruction qui compte sur la synergie<br />
développée avec l’Office des routes, l’Office<br />
des voiries et drainage et la Direction de desserte<br />
agricole, qui à eux seuls ont en charge<br />
environ 153.000 Km de routes.<br />
Selon le rapport intitulé « Redynamisation<br />
des activités du secteur infrastructures, volet<br />
routes et feuille de route », les résultats atteints<br />
en fin juin <strong>2010</strong>, dans les différentes<br />
provinces, se présentent de la manière suivante<br />
:<br />
Routes revêtues réhabilitées : 1.322,00<br />
Km<br />
Nouvelles routes bitumées : 110,00 Km<br />
Routes en terre ouvertes ou réhabilitées :<br />
3.754,40 Km<br />
Voiries réhabilitées ou modernisées :<br />
198,27 Km<br />
Avec le programme des cinq chantiers volet<br />
Infrastructures, le gouvernement compte<br />
réaliser divers projets à court, moyen et long<br />
terme.<br />
Il s’agit de :<br />
la construction et la réhabilitation des<br />
routes;<br />
la réhabilitation des anciennes routes<br />
bitumées et la construction de nouvelles<br />
routes;<br />
le rétablissement du trafic par la réouverture<br />
du réseau en terre, en accordant<br />
la priorité au réseau de 15.800 km<br />
extrait du réseau prioritaire défini avec le<br />
concours de la Banque mondiale ;<br />
seCteurs de ProduCtion<br />
la protection et l’entretien des routes en<br />
bon état par l’instauration notamment<br />
du cantonnage manuel dans les milieux<br />
ruraux ;<br />
l’aménagement et la vitalisation des<br />
espaces urbains dans tous les grands<br />
centres urbains, à l’instar de Kinshasa.<br />
Ces prévisions tiennent compte de la<br />
nécessité de moderniser les grandes<br />
agglomérations en assurant une longue<br />
espérance de vie aux routes.<br />
Prévisions des routes revêtues et à réhabiliter<br />
à court terme :<br />
Mbuji Mayi-Mweneditu : 135 Km ;<br />
Uvira-Kamenyola : 85 Km ;<br />
Moanda-Banana: 9 Km ;<br />
Batshamba-Tshikapa: 250 Km<br />
Prévisions des routes revêtues en terre à<br />
revêtir à moyen et long terme. Il est prévu<br />
d’asphalter les axes suivants en plus des<br />
voiries à rehabiliter dans ces villes :<br />
Ville de Kinshasa :250 Km ;<br />
Autres villes : 300 Km ;<br />
Traversée villes :100 Km ;<br />
Kitona-Moanda : 12 Km ;<br />
Batshamba-Tshikapa :255 Km ;<br />
Kasindi-Beni-Komanda-Niamia :520 Km ;<br />
Komanda-Bunia :71 Km ;<br />
Niania-Bafwasende :363 Km ;<br />
Bukavu-Goma-Beni :590 Km ;<br />
Bukavu-Kamanyola :55 Km ;<br />
Fizi-Uvira-Kiavinvira: 142 Km ;<br />
Kasomeno-Pweto :336 Km ;<br />
Kasomeno-Kasenga :91 Km ;<br />
Pweto-Kalemie-Fizi :730 Km ;<br />
Bretelle Moba :462 Km ;<br />
Mweneditu-Nguba: 797 Km ;<br />
Likasi-Kolwezi: 186 Km ;<br />
Tshikapa-Kananga :254 Km ;<br />
Kananga-Mbuji Mayi :183 Km ;<br />
Zongo-Libenge-Gemena-Akula-Lisala-<br />
Bumba-Buta-Banalia-Kisangani : 1.468 Km<br />
;<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
55
56 seCteurs de ProduCtion<br />
Mbuyi Mayi-Kasongo-Bukavu :990 Km.<br />
Le projet routier est en cours d’exécution<br />
et prévoit de désenclaver l’Est du pays pour<br />
le relier à l’ouest. Ceci par une périphérie<br />
moderne qui va de Kasumbalesa-Lubumbashi-<br />
Kasomeno-Fizi-uvira -Bukavu-Goma-Beni-Komanda-Niania-Kisangani.<br />
Le responsable du<br />
secteur routier de l’Agence Congolaise des<br />
Grands Travaux, l’Ir Jérôme Betoko IMINA a<br />
procédé à la réception technique provisoire<br />
des 60 premiers Kilomètres de la route Beni-<br />
Komanda Niania, connue sous l’appellation de<br />
la route de l’Ituri, dont les travaux de bitumage<br />
sont achevés.<br />
Le prochain contrat d’études et de travaux<br />
de bitumage des 30 km suivants sur la RN4,<br />
en direction de Kisangani, est déjà dans le<br />
Pipe line et sera bientôt signé entre l’ACGT<br />
et l’entreprise sino hydro corporation. La RN4<br />
relie la ville de Béni à celle de Kisangani en<br />
passant par Komanda, Niania et Bafwasende.<br />
Elle est longue de 750 km entre la ville de<br />
Béni et celle de Kisangani.<br />
De même, le contrat d’études et de travaux de<br />
bitumage des 2,500 km, partant du pko+000<br />
sur la nationale n°2 en direction de Kisangani<br />
est bitumée sur 60 km, en direction de la ville<br />
de Butembo est aussi en voie d’être signé par<br />
l’ACGT et sino hydro corporation.<br />
La continuation du programme prendra en<br />
charge la construction de la nationale n°4,<br />
tronçon Beni - Kasindi (78 km) et la construction<br />
de la RN27, Komanda - Bunia (82 km)<br />
dont les contrats d’études et de travaux pour<br />
les deux projets sont en cours de négociation.<br />
un contrat d’études et de travaux vient<br />
d’être signé entre l’ACGT et l’entreprise sino<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
hydro corporation portant sur le bitumage de<br />
la nationale n°2, à la traversée de la ville de<br />
Butembo.<br />
L’entreprise est en phase de mobilisation à<br />
Butembo, notamment par la construction de<br />
la base vie, par la découverture de la carrière<br />
des matériaux rocheux et par l’installation de<br />
la centrale de malaxage des granulats. La population<br />
de la Province orientale et celle du<br />
nord Kivu a salué la réalisation de cet ouvrage<br />
qui permet aujourd’hui d’assurer les échanges<br />
de biens et services de manière durable.<br />
Par une affectation judicieuse des ressources<br />
financières accordées aux provinces dans le<br />
cadre de la rétrocession et à l’Office des Routes<br />
par le Trésor Public, un montant annuel de<br />
l’ordre de 50 millions usd sera requis, soit 6,5<br />
millions usd par mois, à raison de huit mois<br />
de travail en moyenne hors intempéries, renseigne<br />
le rapport. Et ce, avant de poursuivre<br />
que cet effort doit être fourni pour optimiser<br />
des investissements coûteux (environ 140<br />
millions usd en comptant les engins acquis et<br />
ceux en cours d’acquisition), réalisés par le<br />
gouvernement <strong>congo</strong>lais sous l’impulsion du<br />
chef de l’Etat.<br />
S’agissant des routes financées par les ressources<br />
extérieures, un objectif de 4.650 km<br />
dont 147 km de voiries devra être atteint<br />
endéans trois ans à raison de 2600 km dont 80<br />
km de voiries d’ici fin 2011 et le reste jusqu’à<br />
2013. A cela s’ajoute le programme d’ouverture<br />
des axes routiers par cantonnage manuel<br />
utilisant la méthode himo à raison de 4.000<br />
km par an pour un investissement de l’ordre<br />
de 13 millions usd et pour un coût de fonctionnement<br />
de 14 millions usd pour les dix<br />
provinces en dehors de la ville-province de<br />
Kinshasa. Pour ce qui est de la voirie, la mise<br />
en œuvre des dispositions constitutionnelles<br />
relatives aux transferts des compétences vers<br />
les structures provinciales doit être effective.<br />
Soit une prévision totale de 8.155 Km pendant<br />
10 ans correspondant à un rythme de production<br />
de 815,5 Km/an. Pour cela, il va falloir<br />
mobiliser un montant de plus ou moins 6 milliards<br />
de dollars américains. C’est donc là un<br />
grand défi qu’il faut relever.
entretien du réseau routier <strong>congo</strong>lais :<br />
57.000.000 usd du foneR<br />
Le fonds National d’entretien routier a déboursé<br />
57.000.000 USD au profit de l’Office<br />
des Routes (OR) et de l’Office des voiries et<br />
de desserte agricole (DVDA) en vue d’entretenir<br />
les routes réhabilitées dans le cadre<br />
du programme routier <strong>2010</strong> indique l’Agence<br />
Congolaise de Presse du 10 août <strong>2010</strong>.<br />
La clé de répartition de ce montant se présente<br />
de la manière suivante :<br />
31.000.000 uSD, affectés à l’entretien<br />
des routes d’intérêt général à charge de<br />
l’Office des Routes (OR) ;<br />
15.000.000 uSD pour l’entretien des voies<br />
urbaines à charge de l’Office des voiries<br />
et Drainage (oVD) et<br />
11.000.000 uSD à la Direction des voies<br />
de desserte agricole (DVDA) pour l’entretien<br />
des routes rurales.<br />
Le FoNER qui vient au secours des entreprises<br />
de génie Civil connaît une difficulté de<br />
mobilisation des recettes due notamment à<br />
l’amélioration accordée par le gouvernement<br />
aux organismes internationaux sur la taxe de<br />
circulation routière instaurée sur les tronçons<br />
routiers réhabilités dans le cadre du péage.<br />
En rapport avec cette mesure, les recettes<br />
du FoNER ont baissé de 4.500.000 uSD soit<br />
environ 4.000.000 uSD par mois. Cependant<br />
la taxe instaurée par le FoNER est une compensation<br />
des services rendus aux tiers notamment<br />
le maintien des routes en état de<br />
praticabilité.<br />
Créé le 2 août 2009, le Foner aurait reçu<br />
comme mission de recouvrer les redevances<br />
dues auprès des entreprises pétrolières en vue<br />
de financer les travaux d’entretien des routes<br />
nationales, urbaines et de desserte agricole.<br />
L’entretien de ce réseau initié dans le cadre<br />
du programme d’urgence <strong>2010</strong> a consisté en<br />
la suppression des bourbiers sur le tronçon<br />
routier Luna-Komanda et à la relance du pont<br />
seCteurs de ProduCtion<br />
sur la rivière Epulu II dans la province orientale.<br />
Ce programme a concerné également l’entretien<br />
mécanique du tronçon routier Boma-<br />
Muanda dans la province du Bas-Congo.<br />
Dans la province du Nord-Kivu les fonds décaissés<br />
par le FoNER ont servi à la construction<br />
du mur de soutènement pour la stabilisation<br />
du talus sur le tronçon Sake – Minova et à<br />
la réhabilitation des ponts Ituri et Lumbi.<br />
Dans la province du Sud-Kivu, l’Office des<br />
routes a procédé à l’entretien du tronçon<br />
Niania-Epule et à la réhabilitation du pont<br />
Chacha, à dix kilomètres de la ville de Goma.<br />
Au Kasaï oriental, les travaux de réhabilitation<br />
du pont Mayisha aux frontières avec la<br />
province du Kasaï occidental ont été exécutés<br />
dans le cadre de ce programme.<br />
Dans la ville de Kinshasa, il s’agit des travaux<br />
de point à temps sur le tronçon Echangeur –<br />
Aéroport international de N’Djili ainsi que certains<br />
travaux d’aménagement de son parking.<br />
Les travaux énumérés ci-haut ont été exécutés<br />
en régie grâce au concours des brigades<br />
de l’Office des routes installées à travers la<br />
RDC. L’Office des routes a également recouru<br />
aux entreprises et certaines organisations non<br />
gouvernementales (oNG) pour l’exécution des<br />
travaux de lutte anti-érosive du site de Kungu<br />
à l’uPN dans la ville de Kinshasa par AFRITEC.<br />
La réhabilitation du tronçon routier Lodja<br />
– Benedibele et Lodja-Tshumbe dans la province<br />
du Kasaï oriental par CARITAS a été également<br />
sur les fonds décaissés.<br />
Il s’agit enfin de la réalisation d’études de<br />
faisabilité pour la réhabilitation et la modernisation<br />
de la route By-pass dans la ville de<br />
Kinshasa.<br />
L’Office des routes attend la deuxième phase<br />
du décaissement pour la poursuite des travaux<br />
sur d’autres tronçons routiers afin de faciliter<br />
le trafic sur les axes routiers.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
57
58 seCteurs de ProduCtion<br />
mInes<br />
signature d’un contrat entre l’oKImo<br />
et mineral Invest International<br />
Après la création de la joint-venture Kibali<br />
Goldmines, en partenariat avec Randgold,<br />
l’Office des mines d’or de Kilo-Moto élargit<br />
de plus en plus son champ pour la relance de<br />
sa filière aurifère. Depuis le 27 août <strong>2010</strong>, un<br />
nouveau partenariat<br />
le lie à la<br />
firme suédoise<br />
Minerals Invest<br />
international AB.<br />
Le contrat d’amodiation<br />
signé<br />
avec la firme suédoise<br />
porte sur le<br />
périmètre Wanga<br />
du groupe Moto<br />
dans le district<br />
de Haut-uélé,<br />
plus précisément<br />
dans le territoire<br />
de Watsa dans la<br />
Province orientale.<br />
Au terme de ce<br />
contrat d’amodiation<br />
MII AB<br />
Congo Sprl, filiale<br />
du Groupe suédois Mineral Invest International<br />
(MII) AB, devra réaliser des travaux d’exploration<br />
pour la certification des réserves<br />
aurifères et des autres minéraux en vue d’une<br />
exploitation minière industrielle dans le périmètre<br />
Wanga. Le périmètre Wanga est constitué<br />
de cinq permis d’exploitation couvrant<br />
une superficie totale de 1.442 km², soit 1.698<br />
carrés miniers.<br />
Le contrat prévoit, selon un programme à<br />
élaborer en concertation avec l’oKIMo et le<br />
ministère <strong>congo</strong>lais des Mines, des travaux de<br />
réhabilitation des infrastructures et des réalisations<br />
sociales en faveur des communautés<br />
locales, notamment la construction d’écoles,<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
d’hôpitaux et autres centres de santé, la desserte<br />
en fournitures d’eau et d’électricité,<br />
selon des sources du ministère <strong>congo</strong>lais des<br />
Mines.<br />
Pour rappel, l’oKIMo, est une société de<br />
l’état <strong>congo</strong>lais<br />
créée en 1903<br />
par le pouvoir<br />
colonial belge<br />
pour l’extraction<br />
de l’or dans la<br />
province orientale,<br />
précisément<br />
en Ituri où elle<br />
dispose d’un vaste<br />
domaine minier<br />
de plus de 83 000<br />
Km² qui regorge<br />
de plusieurs milliers<br />
de tonnes de<br />
minerais d’or, de<br />
platine, plomb,<br />
fer, zinc, etc.<br />
Mais les nombreux<br />
conflits armés qui<br />
se sont déroulés<br />
dans cette partie<br />
de la RDC ont mis à genoux cette société et<br />
favorisé des exploitants artisanaux et autres<br />
sociétés privées, généralement d’origine occidentale.<br />
Pour reprendre ses exploitations,<br />
OKIMO qui s’est fixé l’objectif de la production<br />
industrielle à l’horizon 2013, conclut<br />
des joints-ventures, notamment avec Moto<br />
Gold, Kibali Gold Mines pour l’exploitation de<br />
700 tonnes de réserves, avec le géant Anglo<br />
Gold Ashanti Kilo (AGK) pour 100 tonnes de<br />
réserves et avec Mwana Africa pour exploiter<br />
20 tonnes de réserves.
potentiel<br />
et exploitation minière<br />
Le journaliste Valerie Noury à New African<br />
affirme dans son article publié en avril <strong>2010</strong><br />
sous le titre : « The curse of coltan (« La ruée<br />
vers le coltan ») que la RDC possède des gisements<br />
contenant une cinquantaine de minerais<br />
recensés, mais seulement une douzaine<br />
de ces derniers est exploitée: le cuivre, le<br />
cobalt, l’argent, l’uranium, le plomb, le zinc,<br />
le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tungstène,<br />
le manganèse et quelques métaux rares<br />
comme le coltan. Le pays recèle de plus de la<br />
moitié des réserves mondiales de cobalt, 10%<br />
de celles de cuivre, 30% de celles de diamant<br />
et plus de 70% des réserves de coltan (3/4<br />
des réserves mondiales), un minerai qui entre<br />
dans la composition de produits de haute<br />
technologie.<br />
Quant à l’exploition minière, les projections<br />
renseignent que les productions de cuivre, de<br />
cobalt, de diamant et d’or vont passer, respectivement,<br />
à près de 2 millions de tonnes pour<br />
le cuivre, à 165 000 tonnes pour le cobalt, à<br />
35 millions de carats pour le diamant et 13<br />
tonnes pour l’or.<br />
La bonne santé des mines se confirme ainsi<br />
après la crise économique marquée par un<br />
ralentissement drastique des activités, et des<br />
suppressions massives d’emplois dans les provinces<br />
minières. Pour le ministère des Mines,<br />
la production record en cours ouvre la voie à<br />
une hausse importante des recettes. En effet,<br />
elles vont passer de 3 millions à environ 100<br />
millions de dollars américains d’ici les cinq<br />
prochaines années. L’on a commencé à observer<br />
une remontée du cuivre. Sa production<br />
arrêtée en fin d’année est établie à 85 000<br />
tonnes. Pour le ministère, grâce à la production<br />
réalisée, la République démocratique du<br />
Congo pourra rattraper un retard de vingt ans.<br />
Les perspectives sont en train de jouer en<br />
faveur d’une contribution encore plus importante<br />
de ce secteur. Les estimations les<br />
plus crédibles établissent le domaine minier<br />
seCteurs de ProduCtion<br />
concédé à seulement 34 % sur l’étendue du<br />
territoire national. Le potentiel de production<br />
est estimé à plus de soixante mille tonnes<br />
de cuivre, près de cinq millions de tonnes de<br />
cobalt, environ cent quarante millions de<br />
carats de diamants et un peu plus d’un million<br />
de tonnes d’or.<br />
Dix ans auparavant, le pays n’était plus compétitif<br />
avec une production de cobalt de 700<br />
Kg en 1990. Pour 2015, le gouvernement se<br />
montre très optimiste avec une projection<br />
arrêtée à 60 000 tonnes de ce minerai. En ce<br />
qui concerne le cuivre et l’or, la RDC a eu,<br />
jusque-là, une production très limitée établie<br />
à seulement 10 tonnes pour le cuivre et aucun<br />
chiffre n’est repris pour l’or. Pour le ministère,<br />
le pays est bien en train d’enregistrer les<br />
effets probants de différents contrats signés<br />
dans le secteur minier selon le modèle chinois.<br />
A cela, il faut ajouter les mesures de nature à<br />
pousser les opérateurs du secteur à multiplier<br />
les efforts pour ajouter de la valeur aux minerais<br />
<strong>congo</strong>lais. Ces dispositions touchent aussi<br />
la production du cuivre autant que celle du<br />
cobalt, de l’or et du diamant. Entre 2002 et<br />
2009, la quote-part de l’ensemble du secteur<br />
au produit intérieur brut est montée jusqu’à<br />
40 %.<br />
Le journal Les Dépêches de Brazzaville dans<br />
son édition de Kinshasa paru le 26 août <strong>2010</strong><br />
présente l’exploitaiton minière de la manière<br />
suivante :<br />
58 entreprises minières ;<br />
4008 permis de recherche ;<br />
422 permis d’exploitation ;<br />
15 permis d’exploitation des rejets ;<br />
649 autorisations de recherche de produits<br />
de carrières ;<br />
231 autorisations d’exploitation des produits<br />
des carrières ;<br />
2 autorisations d’exploitation de carrières<br />
temporaires.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
59
60 eCHos des ProVinCes<br />
touRnée du pRésIdent<br />
de la RépublIque<br />
dans les pRovInces de la Rdc<br />
un mois après les séances de travail qu’il a<br />
eues avec les ministres nationaux en charge<br />
de la réalisation des 5 Chantiers et les gouverneurs<br />
de provinces alors en séjour à Kinshasa,<br />
le Président Joseph Kabila a entrepris<br />
une visite d’inspection à l’intérieur du pays.<br />
Partie de Lubumbashi au Katanga pour être<br />
poursuivie par avion à Mbuji-Mayi (au Kasaï<br />
oriental) avant de s’engager par route<br />
jusqu’à Kinshasa en passant successivement<br />
par Kananga et Tshikapa (au Kasaï occidental)<br />
ainsi qu’à Kikwit et Bandundu ville (au<br />
etape du KatanGa<br />
Au Katanga, au cours d’une rencontre, le chef<br />
de l’Etat a présenté de vive voix ses félicitations<br />
et ses encouragements à l’exécutif provincial.<br />
Cela au vu de l’exécution régulière et<br />
sans relâche des cinq chantiers de la République.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
Le Président Joseph Kabila à Bunia<br />
Bandundu), l’itinérance du Chef de l’Etat<br />
s’inscrit dans le cadre de la visite des infrastructures<br />
de base, à commencer par les routes<br />
nationales (RN), les stations de traitement<br />
d’eau et les centrales électriques.<br />
La deuxième étape de la tournée avait conduit<br />
le chef de l’Etat dans la province du Nord-<br />
Kivu pour terminer en province orientale. Ces<br />
voyages ont permis au Président de la République<br />
de parcourir des milliers de Kilomètres<br />
au volant de son véhicule tout terrain.<br />
5 chantiers :<br />
quelques réalisations<br />
dans la province<br />
Entretien de la route Kitenge – Kabongo,<br />
longue de 75 Km par les travaux de cantonnage<br />
manuel.<br />
A Kitenge, territoire situé à 865 Km de Lubumbashi,<br />
le gouverneur du Katanga a débloqué
une somme de 110.000 uSD soit 50.000 uSD<br />
pour l’achèvement des travaux de construction<br />
de l’hôpital général de Kitenge, 20.000<br />
uSD pour les travaux de cantonnage manuel,<br />
10.000 $ pour l’achat de médicaments, 10.000<br />
uSD pour le personnel médical de Kitenge, 15<br />
millions de FC pour la construction du marché<br />
de Kitenge, 10.000 uSD pour l’organisation<br />
du tournoi Joseph Kabila, 10.000 uSD pour la<br />
construction du pont Lenge.<br />
La société minière Rwashi Mining vient de<br />
doter la commune de la Rwashi à Lubumbashi,<br />
de quatre transformateurs électriques dont<br />
deux d’une capacité de 500 Kva et les deux<br />
autres respectivement de 600 et 800 Kva.<br />
Ces transformateurs sont destinés aux quartiers<br />
Matoleo, Kawama, Kalukuluku et Congo.<br />
C’est la chargée des relations publiques de la<br />
Rwashi Mining, Mme Elise Kalasa qui a remis<br />
ces matériaux au gouverneur du Katanga,<br />
Moïse Katumbi Chapwe.<br />
etape du Kasaï oRIental<br />
Le chef de l’Etat est arrivé le 26 août <strong>2010</strong><br />
à Mbuji-Mayi chef lieu de la province. Dans<br />
cette partie de la RDC le Président de la république<br />
s’est rendu le 27 août <strong>2010</strong> à Miabi,<br />
dans le district de Tshilenge, à environ 45km<br />
au Sud ouest de Mbuji-Mayi, en vue de s’enquérir<br />
de la situation de la SCIM (Société<br />
<strong>congo</strong>laise d’investissement minier) qui y exploite<br />
une concession. Cette société est née<br />
des cendres de l’ancienne entreprise minière<br />
SENGAMINES, fermée il y a quelques années<br />
mais réhabilitée grâce à une intervention financière<br />
du gouvernement.<br />
Le Président Joseph Kabila y a visité notamment<br />
l’usine de traitement du kimberlite,<br />
sous la conduite du directeur de l’entreprise,<br />
Kazadi Mabika, qui a informé le Chef de l’Etat<br />
de l’objectif de son entreprise d’atteindre<br />
une production de 50.000 carats de diamant<br />
par mois. Il a relevé néanmoins quelques difficultés<br />
qui entravent le fonctionnement de<br />
eCHos des ProVinCes<br />
Le gouverneur de la province du Katanga, ce<br />
dernier a procédé à l’inauguration du pont<br />
Naviundu, sur la rivière portant le même nom<br />
le 19 août <strong>2010</strong> à Lubumbashi. une inauguration<br />
qui intervient quatre mois après le lancement<br />
des travaux de réhabilitation de cette<br />
infrastructure par l’autorité provinciale. En<br />
effet, c’est un pont en béton armé capable de<br />
supporter 40 tonnes, d’une longueur de 7,86<br />
mètres avec une largeur de 7,66 mètres qui<br />
vient d’être jeté par l’Office des voiries et<br />
drainage et l’entreprise chinoise STF sur un<br />
financement du gouvernement provincial.<br />
Mme Clémentine Lutanda wa Panda, chef de<br />
cité de Fungurume a inauguré le 06 août <strong>2010</strong><br />
le réseau de distribution d’eau alimenté par<br />
une station de pompage, don de la société<br />
minière de Tenke Fungurume Mining à la population<br />
locale.<br />
Après le Katanga, le chef de l’Etat est allé<br />
successivement au Kasaï oriental et au Kasaï<br />
occidental.<br />
la société, notamment l’absence d’énergie<br />
électrique et l’approvisionnement difficile en<br />
carburant.<br />
Après la SCIM, Joseph Kabila a effectué une<br />
visite d’inspection des travaux de lutte anti-<br />
érosive en cours sur la Nationale n°1, près de<br />
l’aéroport de Mbuji-Mayi, dans la commune<br />
de Bipemba. La réhabilitation de ce tronçon<br />
de route qui mène vers la province voisine<br />
du Kasaï occidental et la ville de Kinshasa,<br />
permettra de désenclaver le grand Kasaï, ont<br />
expliqué les ingénieurs chargés des travaux.<br />
Au cours de cette visite le Président Joseph<br />
Kabila Kabange a remis à la haute Direction<br />
de la MIBA (Société minière de Bakwanga), un<br />
chèque de dix millions de dollars américains<br />
pour la relance de cette entreprise. Les activités<br />
de cette entreprise minière, poumons<br />
de l’économie de la province, sont à l’arrêt<br />
depuis novembre 2008. Et depuis lors, aucune<br />
pierre précieuse n’est produite.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
61
62 eCHos des ProVinCes<br />
etape du Kasaï occIdental<br />
Le chef de l’Etat était arrivé le 29 août <strong>2010</strong>,<br />
par route à Kananga, en provenance de Mbuji-<br />
Mayi (Kasaï oriental) via le lac Munkamba, en<br />
territoire de Dimbelenge.<br />
A la fin de cette visite, le président de l’Union<br />
culturelle Lulua et Frères (uCLF) a révélé que<br />
le Kasaï Occidental figure parmi les grands<br />
bénéficiaires de la politique des cinq chantiers<br />
avec entre autres l’acquisition de tracteurs,<br />
d’un concasseur, d’une usine de bitumage,<br />
de l’électrification de l’hôpital général<br />
de référence de Kananga, de la réhabilitation<br />
complète du Lycée de Kelekele, du débouchage<br />
des caniveaux bouchés depuis 50 ans<br />
et bientôt du barrage hydroélectrique de<br />
Katende. A ce sujet, le chef de l’Etat a réaffirmé<br />
que le rêve d’hier sur la construction du<br />
barrage de Katende sera bientôt une réalité<br />
grâce à la disponibilité de crédits indiens de<br />
l’ordre de 168 millions de dollars américains.<br />
Parmi les ouvrages qui s’inscrivent dans le<br />
programme des Cinq chantiers de la République,<br />
on signale la construction du terminal<br />
de la centrale hydroélectrique de Katende sur<br />
etape du bandundu<br />
En venant de Tshikapa, dans la province du<br />
Kasaï occidentale le Président Joseph Kabila<br />
avait procédé à l’inauguration du pont jeté<br />
sur la rivière Loange, un ouvrage de 440 m<br />
construit par les Chinois et qui relie désormais<br />
la province du Bandundu à celle du Kasaï<br />
occidental. Il a visité le 03 septembre <strong>2010</strong>,<br />
le stade de Kikwit en construction et le minibarrage<br />
de captage d’eau potable de la source<br />
de Loange, œuvre réalisée par l’oNGD rurale<br />
« Candeur » créée par le maire de la ville de<br />
Kikwit, M. Cyrille Kiyungu et qui permet de<br />
desservir en eau potable tout le quartier Kanzombi<br />
avec une capacité de 3m3 d’eau par<br />
heure. Le Chef de l’Etat a visité également le<br />
pont Kwilu sur la Nationale n°1, à environ 100<br />
km de Kikwit, en vue de se rendre compte de<br />
l’état de la route jusqu’au village « 622 Mukulu<br />
», à l’entrée de la route qui mène vers Gungu.<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
la rivière Lulua, et de la station de soutirage<br />
de l’électricité de la ligne haute tension Inga-<br />
Kolwezi à Tshimbulu (projet commun aux deux<br />
Kasaï, la réhabilitation de la voirie urbaine à<br />
partir du boulevard Kambala (commune de<br />
Nganza) ainsi que la situation actuelle des<br />
différents tronçons de desserte agricole qui<br />
ceinturent Kananga. La réhabilitation des bâtiments<br />
de l’ISC/Kananga avait été également<br />
entamée, en même temps qu’était inaugurée<br />
la 3ème institution bancaire de la ville, la<br />
Banque <strong>congo</strong>laise.<br />
Pont Loange réliant le Kasaï au Bandundu<br />
La visite dans le territoire de Bulungu a été<br />
poursuivie par le Dircaba du Chef de l’Etat<br />
suite à son deplacement vers le Rwanda où il<br />
a assisté à la cérémonie d’investiture du chef<br />
de l’Etat rwandais.<br />
La population a demandé au Chef de l’Etat de<br />
relancer l’huilerie de Lusanga.<br />
En effet, Lusanga est une agglomération qui<br />
abritait à l’époque une grande usine huilère<br />
qui soutenait l’économie du district. C’était<br />
un grand débouché d’emplois directs et indirects.<br />
Enfin, situé à près de 40 km de Kikwit,<br />
Lusanga avait une infrastructure hospitalière<br />
de qualité qui attirait les malades des différents<br />
coins du district, même de la ville de<br />
Kikwit.<br />
Dans le domaine de l’éducation, certaines<br />
écoles ont été également visitées.
etape du noRd-KIvu<br />
En séjour à Goma depuis le 07 septembre<br />
<strong>2010</strong>, le Président Joseph Kabila a effectué<br />
le lendemain une visite d’inspection à l’aéroport<br />
et aux stations Rtnc et Renatelsat.<br />
A l’aéroport, il a pris des informations précises<br />
sur l’avancement des travaux de décapage<br />
de la roche volcanique qui avait envahi<br />
une bonne partie de la piste lors de l’éruption<br />
de 2002. Financés par le gouvernement<br />
allemand et entrepris par l’oNG «Agro Action<br />
Allemande », ces travaux sont placés sous la<br />
surveillance de la Régie des voies aériennes.<br />
En dehors de Ndjili à Kinshasa et Luano à<br />
Lubumbashi, l’aéroport de Goma enregistre<br />
l’un des taux les plus importants du trafic<br />
aérien en RDC. La réhabilitation de sa piste et<br />
la modernisation de son aérogare font partie<br />
des priorités de l’action gouvernementale.<br />
Situées au mont Goma, les stations provinciales<br />
de la Rtnc et de la Renatelsat ont fait<br />
l’objet d’une attention soutenue de la part<br />
du Chef de l’Etat. Tout, ou presque, est dans<br />
un état lamentable : équipements de télécommunications,<br />
bâtiments, mobiliers etc.<br />
Le Président de la République a instruit son<br />
directeur de cabinet, M. Gustave Beya Siku,<br />
d’initier un programme de modernisation<br />
adapté aux besoins réels de ces deux structures.<br />
A l’occasion de son passage dans la ville de<br />
Goma, le lancement de l’éclairage public<br />
sur l’axe allant du Rond point des Banques<br />
jusqu’au Rond point Rutshuru, a été effectué<br />
grâce aux travaux réalisés par la société<br />
nationale de développement et des services<br />
(SoNADES) dans le cadre du programme des<br />
cinq chantiers de la République. Cette troisième<br />
phase de l’éclairage public est intervenue<br />
le 08 septembre <strong>2010</strong>.<br />
Il faut rappeler que la première phase de<br />
l’éclairage public dans la ville de Goma exécutée<br />
par le projet SoNADES avait été inaugurée<br />
personnellement par le Chef de l’Etat Joseph<br />
Kabila 29 juin 2009. Au total 533 poteaux et<br />
cinq cent soixante-dix (570) luminaires ont<br />
eCHos des ProVinCes<br />
Kabila au NK - Pont Beni Mangina<br />
été implantés pour les trois phases de l’éclairage<br />
public dans la ville de Goma, ont indiqué<br />
des sources proches de la SoNADES qui projette<br />
d’étendre ses actions sur l’ensemble du<br />
chef-lieu de la province du Nord-Kivu.<br />
A Masisi, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a<br />
réaffirmé le 10 septembre <strong>2010</strong>, sa détermination<br />
à faire revenir la sécurité dans ce<br />
territoire lors d’un meeting populaire. Masisi<br />
est situé à environ 80 km au Nord-ouest de<br />
Goma.<br />
Dans son adresse à la population, il a insisté<br />
sur l’importance de la paix comme socle de<br />
développement. A ce sujet, il a déclaré : «Le<br />
gouvernement <strong>congo</strong>lais a déjà entrepris des<br />
opérations visant à empêcher de nouvelles<br />
guerres dans le territoire de Masisi. Toutefois,<br />
cette démarche requière l’implication de la<br />
population ».<br />
A cette occasion, il a annoncé la mesure de<br />
suspension de l’exploitation et de l’expor-<br />
Kabila à Goma<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
63
64 eCHos des ProVinCes<br />
tation de cassitérite, de coltan et de l’or<br />
sur toute l’étendue du territoire de Walikale.<br />
Cette mesure vient d’être étendue à<br />
l’ensemble des provinces du Nord-Kivu, du<br />
Sud-Kivu et du Maniema. Il a passé en revue<br />
l’historique de la sécurité au Nord-Kivu, où la<br />
situation sécuritaire est actuellement calme<br />
en dépit de la terreur semée par les rebelles<br />
rwandais en territoire de Lubero.<br />
Mettant à profit cette occasion, le Président<br />
de la République a annoncé la réhabilitation<br />
de la voirie de cette province, notamment à<br />
Goma et à Butembo, d’ici la fin de l’année.<br />
Il était arrivé par route au chef-lieu de Masisi<br />
le 10 septembre <strong>2010</strong>, après quelques escales<br />
à Sake, Ngungu et Bihambwe dans le même<br />
territoire. L’objectif de la visite, selon les autorités<br />
locales à Masisi, était de s’imprégner<br />
de la situation sécuritaire sur le terrain, mais<br />
aussi de réconforter la population locale qui a<br />
vécue une longue période de guerre et divers<br />
conflits armés.<br />
A Butembo, le Président de la République,<br />
Joseph Kabila Kabange a lancé les travaux<br />
d’asphaltage de l’artère principale qui traverse<br />
la ville de Butembo, le 13 septembre<br />
<strong>2010</strong>.<br />
Les travaux d’asphaltage de cette artère,<br />
longue de 9 km, s’inscrivent dans le cadre<br />
de l’exécution des cinq chantiers de la République<br />
et seront exécutés par l’entreprise<br />
Sino-Hydro.<br />
Butembo est une ville à vocation agricole,<br />
où les activités commerciales sont très florissantes<br />
depuis que les opérateurs économiques<br />
de cette contrée se sont orientés vers les pays<br />
asiatiques, notamment la Chine.<br />
Selon plusieurs sources concordantes, le<br />
cortège présidentiel a parcouru plus de 350<br />
km de route en passant par Rutshuru, Bunagana,<br />
Kanyabayonga, Kirumba, Lubero et par le<br />
parc des Virunga où il a pu admirer et filmer<br />
des éléphants en liberté.<br />
Le Président de la République, Joseph Kabila<br />
Kabange, a également visité le Centre d’Adaptation<br />
et de Production des Semences Amé-<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
liorées Capsa en sigle, situé dans la cité de<br />
Luotu en Territoire de Lubero.<br />
A Beni, dans le Nord de la province du Nord-Kivu,<br />
le Chef de l’Etat a inauguré la route allant<br />
de Beni à Luna, longue de 60 Km, asphaltée<br />
par l’entreprise Sino-Hydro.<br />
Toujours dans le cadre des 5 chantiers, le 18<br />
septembre <strong>2010</strong> le pont Kamukopi de Beni a<br />
été inauguré.<br />
Ce pont permet maintenant le trafic entre<br />
les grandes agglomérations de la Province du<br />
Nord-Kivu comme les villes de Beni, Butembo<br />
et Goma et d’autres villes comme Bukavu<br />
en Province du Sud-Kivu, Bunia-Kisangani en<br />
Province orientale qui se ravitaillent à partir<br />
de la cité de Mangina, localités de Mabalako,<br />
Cantine en produits vivriers comme le riz,<br />
l’huile de palme, les haricots...<br />
C’est un grand exploit pour les ingénieurs<br />
de l’office des routes à qui le Gouverneur<br />
du Nord-Kivu , Julien Paluku Kahongya avait<br />
confié, il y a quelques mois, les travaux de<br />
construction du pont Kamukopi sur la rivière<br />
portant le même nom.<br />
Ce pont Kamukopi va désenclaver cette partie<br />
de la province sur la route nationale n°44 qui<br />
part de la ville de Beni pour faire jonction<br />
avec la nationale n°4 au niveau de Mambasa<br />
en Province orientale.<br />
Au total 82.000$ ont été déboursés par le<br />
Gouvernement Julien Paluku pour concrétiser<br />
cette œuvre. Selon l’ingénieur de l’office des<br />
routes qui a dirigé les travaux de construction,<br />
ce pont appelé « définitif » a une durée<br />
de vie de plus de 100 ans et peut supporter<br />
plus de 60 tonnes.<br />
Pour le Gouvernement Provincial du Nord-Kivu,<br />
on compte facilement plus de 10 ponts<br />
dont certains encore en construction dans<br />
cette partie du pays.<br />
La province orientale constitue la sixième<br />
étape de cette tournée à l’intérieur de la<br />
RDC, après les provinces du Katanga, du Kasaï<br />
oriental, du Kasaï occidental, du Bandundu<br />
et du Nord-Kivu.
etape de la pRovInce oRIentale<br />
De l’avis des observateurs, avec la réhabilitation<br />
de l’axe routier Beni-Kisangani, le cheflieu<br />
de la Province orientale est en train de<br />
connaître un véritable boom économique.<br />
une donne qu’il faut intégrer dans la dynamique<br />
de la politique d’intégration régionale.<br />
L’événement important, la présentation<br />
devant le chef de l’Etat de la nouvelle unité<br />
d’élite appelée à assurer la stabilité du pays.<br />
La rencontre entre le président Joseph Kabila<br />
et les instructeurs <strong>congo</strong>lais et américains qui<br />
ont dispensé une formation militaire depuis le<br />
mois de février <strong>2010</strong> aux FARDC a été le point<br />
d’éclat de la visite à ce centre de formation<br />
militaire.<br />
Le 15 septembre <strong>2010</strong> a eu lieu au Camp Base,<br />
la cérémonie de clôture de la formation du<br />
bataillon d’infanterie légère en présence de<br />
plusieurs personnalités politiques et diplomatiques<br />
américaines et <strong>congo</strong>laises ainsi que<br />
des officiers des FARDC et de l’Armée américaine.<br />
L’Armée américaine est engagée dans un<br />
vaste programme de cinq ans sur le renforcement<br />
des capacités des FARDC.<br />
A Bunia le Président Kabila a visité le barrage<br />
de Budana et la station Régideso le 16 septembre<br />
<strong>2010</strong>. Construite sur la rivière Shari<br />
en 1940, la Centrale hydroélectrique de<br />
Budana qui appartient à l’OKIMO (Office des<br />
mines d’or de Kilo-Moto) est située à 14 km du<br />
centre-ville de Bunia. Elle est composée de<br />
trois groupes d’une puissance totale installée<br />
de 11 mégawatts. Le débit est de 30 m3 par<br />
seconde sous 52 mètres de hauteur de chute.<br />
Dans son allocution de circonstance, l’administrateur-directeur<br />
général de l’oKIMo,<br />
Willy Bafoa Lifeta a fait état de l’incendie<br />
qui avait détruit en 1993 à 60% l’équipement<br />
de protection et de commande ainsi que le<br />
câblage de la centrale. La toiture du bâtiment<br />
central où sont installées les machines<br />
avait été consumée par le feu qui avait aussi<br />
fait tomber le mur d’enceinte.<br />
Les deux turbines de la centrale sont opérationnelles<br />
(groupes n°1 : 3400 KW et groupe<br />
eCHos des ProVinCes<br />
n°2 : 900 KW), tandis que la troisième est<br />
hors service depuis 1988 suite à une panne<br />
technique. Le coût estimatif pour la réhabilitation<br />
de cette centrale est de plus ou moins<br />
12.000.000 usd, que l’oKIMo ne dispose pas<br />
actuellement. Il a fait part des contacts déjà<br />
avancés que cette entreprise a pris avec la<br />
société pétrolière ‘oil of Congo Sarl’ en vue<br />
de la réhabilitation urgente de cette centrale<br />
qui, une fois réhabilitée, verra sa production<br />
passer de 3,3 MW à 5 MW pour couvrir<br />
les besoins actuels de la ville de Bunia et ses<br />
environs.<br />
L’administrateur-directeur général de<br />
l’OKIMO a enfin sollicité davantage de soutien<br />
du Président Joseph Kabila Kabange en vue de<br />
permettre à cette entreprise de reprendre sa<br />
place de « véritable opérateur minier industriel<br />
» dans la région et de contribuer efficacement<br />
à la réalisation du programme des<br />
cinq chantiers.<br />
A la station de la REGIDESo- Bunia, le Chef<br />
de l’Etat s’est fait expliquer le fonctionnement<br />
de l’usine de captage, de traitement et<br />
d’épuration d’eau. Celle-ci, a dit le chef de la<br />
station, est soutirée de la source de Nyamukayu<br />
à la hauteur de Mont Bleu qui surplombe<br />
la ville de Bunia. Les difficultés présentées au<br />
Chef de l’Etat sont liées notamment à l’approvisionnement<br />
irrégulier en produits chimiques<br />
et au non-paiement des factures par la population.<br />
Après ce périple qui a amené le Chef de l’Etat<br />
dans les différentes provinces de la RDC, il est<br />
rentré à Kinshasa le 18 septembre <strong>2010</strong>.<br />
Centrale hydroélectrique<br />
de Budana à Bunia<br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />
65
66 aPPels ConjonCture d’offres maCroeConomique<br />
Réhabilitation des groupes G21 et G22 de la centrale d’Inga<br />
IIa. contrat clef en main pour étude, fabrication et essais en<br />
usine, transport, fourniture, montage et essais sur site, et<br />
mise en service – bceco<br />
La République Démocratique du Congo a obtenu un don de l’Association Internationale de<br />
Développement (IDA) pour financer le Projet de Développement des Marchés d’Electricité pour<br />
la consommation Domestique et à l’Export (PMEDE). Elle se propose d’utiliser une partie du<br />
montant de ce don pour effectuer les paiements autorisés au titre du marché intitulé : Réhabilitation<br />
des groupes G21 et G22 de la centrale d’INGA IIA.<br />
Adresse : Bureau Central de Coordination (BCECo) - Avenue Colonel Mondjiba, n° 372, Concession<br />
utexafrica Kinshasa-Ngaliema (RDC), Local 301, E-mail : bceco@bceco.cd, dpm@bceco.cd,<br />
bcecobceco@yahoo.fr, dpmbceco@yahoo.fr; Tél : (+243) 81 51 36 729 – (+243) 81 99 99 180.<br />
Date limite : 13 janvier 2011<br />
analyse de la gouvernance du secteur pistes et bacs – ctb<br />
Pays : RD Congo<br />
Date de clôture : 03-11-<strong>2010</strong><br />
Droit applicable : belge<br />
Pour plus d’informations, veuillez contacter M. Thibault Vander Auwera, gestionnaire marchés<br />
publics (thibault.vanderauwera@btcctb.org)<br />
construction du centre de santé de malele, zone de santé de<br />
Kisantu, province du bas <strong>congo</strong> – ctb<br />
Pays : RD Congo<br />
Date de clôture : 02-11-<strong>2010</strong><br />
Droit applicable : belge<br />
Renseignements complémentaires : prendre contact avec pascal.brepoels@btcctb.org<br />
Réhabilitation du centre de Recherches minières de bukavu<br />
– uGpaG<br />
Le Ministère des Finances, ordonnateur national du FED à travers l’unité de Gestion du Programme<br />
d’appui à la Gouvernance, envisage d’attribuer un marché de travaux pour la réhabilitation<br />
du Centre de Recherche Minières (CRM) de Bukavu dans la province du Sud-Kivu.<br />
Adresse : unité de Gestion du Programme d’Appui à la Gouvenance (uGPAG), 10 Avenue Nioki,<br />
Quartier Gare Centrale, Commune de Gombe, Kinshasa République Démocratique du Congo, Tél<br />
; Secrétariat au : +243(0)818823979/ soit le comptable du volet aux 099 99 30 490, 089 85 41<br />
et 081 00 77 443, email : programmepag@yahoo.fr, secrtariatpag@yahoo.fr<br />
Date limite : 06 décembre <strong>2010</strong><br />
BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>