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N°23 • JuILLET-AoûT-SEPTEMBRE 2010 - Beltrade-congo

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1<br />

2<br />

Sommaire<br />

ConjonCture maCroéConomique<br />

et Climat deS affaireS 6<br />

Conjoncture macroéconomique 6<br />

Impact du point d’achèvement de l’Initiative PPTE 6<br />

Réforme des finances publiques 11<br />

Interview du Ministre du Plan<br />

sur le point d’achèvement de l’Initiative PPTE 12<br />

Climat des affaires 14<br />

Tâches et mesures prises par le Gouvernement<br />

en vue d’assainir la situation des affaires 14<br />

Commission nationale de l’OHADA 15<br />

Médias : Fixation des taux de droits, taxes et redevances 17<br />

Echange entre Gouvernement et FEC<br />

pour l’amélioration du climat des affaires 17<br />

rdC danS leS relationS<br />

internationaleS 20<br />

rdC-Belgique 20<br />

Commerce :<br />

Retombées de la mission agricole en Belgique 20<br />

Diplomatie 30<br />

rdC-france 32<br />

Coopération 32<br />

rdC-italie 33<br />

Hydrocarbures 33<br />

Aide humanitaire 34<br />

rdC-Chine 35<br />

Coopération 35<br />

rdC-inde 37<br />

Energie 37<br />

Eau 37<br />

rdC-ue 38<br />

Coopération 38


3<br />

4<br />

5<br />

Sécurité 40<br />

Aide humanitaire 40<br />

rdC-SadC 41<br />

La RDC cède la presidence de la SADC à la Namibie 41<br />

Les travaux du sous-comité macro-économique de la SADC 42<br />

Signature du protocole sur la libre circulation des personnes 43<br />

rdC-Bm 43<br />

Transport ferroviaire 43<br />

Transport urbain 44<br />

aCtualité deS SeCteurS<br />

de produCtion 48<br />

energie 48<br />

Construction 53<br />

mines 58<br />

eChoS deS provinCeS 60<br />

Tournée du président de la République<br />

dans les provinces de la RDC 60<br />

appelS d’offreS 66


Jérôme ROuX<br />

Conseiller économique<br />

et commercial<br />

Tél : +243 81 50 48 271<br />

E-mail : beltrade@vodanet.cd<br />

Ghislaine KAHAMBU KAMBESA<br />

Assistante<br />

Tél : +243 81 50 48 272<br />

Ernest Polepole<br />

Assistant<br />

Tél : +243 81 50 48 273<br />

Place du 27 octobre – Kinshasa - RDC<br />

C/o Ambassade de Belgique à Kinshasa<br />

www.beltrade-<strong>congo</strong>.be<br />

Représentation économique<br />

et commerciale des Régions bruxelloise,<br />

flamande et wallonne à Kinshasa (RDC)


6<br />

ConjonCture maCroéConomique<br />

et Climat des affaires<br />

Impact du poInt d’achèvement<br />

de l’InItIatIve ppte<br />

La conjoncture intérieure reste dominée par<br />

l’accession du pays au Point d’achèvement de<br />

l’Initiative des Pays Pauvres très endettés (I-<br />

PPTE), lequel a permis une annulation de la<br />

dette extérieure de plus de 10 milliards de<br />

dollars.<br />

En effet, depuis le 1er juillet <strong>2010</strong>, la République<br />

démocratique du Congo a été reconnue<br />

par les Institutions de Bretton Woods, à<br />

savoir la Banque mondiale (BM) et le Fonds<br />

monétaire international (FMI), comme ayant<br />

atteint le point d’achèvement de l’initiative<br />

PPTE.<br />

Le Ministre des Finances a confirmé lors du<br />

conseil des ministres du 06 Août <strong>2010</strong> l’allègement<br />

de plus ou moins 10 milliards, 700 millions<br />

de dollars sur un encours initial d’un peu<br />

plus de 13 milliards de dollars. Le Conseil a<br />

noté à cet égard que chaque Citoyen Congolais<br />

même nouveau-né qui trimbalait une proportion<br />

de l’endettement de 200 dollars par<br />

tête voit avec l’atteinte de l’Initiative PPTE<br />

cette hypothèse ramenée à 50 dollars par<br />

tête.<br />

Ces acquis se confirment par les travaux effectués<br />

par le FMI au début du mois de sep-<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

tembre <strong>2010</strong>, par rapport à la seconde revue<br />

du programme économique du Gouvernement<br />

qui se sont clôturés par une note satisfaissante.<br />

Ces travaux ont porté, notamment,<br />

sur la revue des objectifs macroéconomiques,<br />

l’analyse des réformes amorcées jusqu’à ce<br />

jour, les grandes lignes du budget 2011 et les<br />

performances à réaliser.<br />

A la base de cette satisfaction, une croissance<br />

plus forte que prévue de 6,1 %, une inflation<br />

plus faible située désormais à un chiffre (7,5<br />

%), un nouvel accroissement des réserves<br />

internationales de la Banque centrale atteignant<br />

un niveau jamais égalé depuis 20 ans,<br />

sans oublier une nette amélioration de la<br />

balance de paiement.<br />

L’impact budgétaire définit du point d’achèvement<br />

de l’IPPTE sera déterminé après les<br />

négociations en cours avec les partenaires bilatéraux<br />

de la RDC. L’impact pour cette année<br />

peut se situer à plus ou moins 150.000.000<br />

de dollars à raison de 15 millions mensuels<br />

que le Trésor acquittait grâce aux facilités du<br />

programme avec les institutions de Bretton<br />

Woods.


Pour les bureaux des deux chambres du Parlement,<br />

« c’est maintenant que l’attention doit<br />

désormais être soutenue pour que les économies<br />

à réaliser au titre de service de la dette<br />

ainsi que tous les autres appuis extérieurs<br />

permettent la réalisation des investissements<br />

prioritaires dans les secteurs de l’éducation,<br />

de la santé, des infrastructures, de la bonne<br />

gouvernance et du développement afin de<br />

réduire la pauvreté qui est l’objectif ultime<br />

de ce programme ».<br />

Faisant l’historique de la dette <strong>congo</strong>laise, le<br />

directeur de cabinet adjoint du Premier ministre<br />

a indiqué que l’ensemble de la dette<br />

<strong>congo</strong>laise s’élevait à hauteur de 13,7 milliards<br />

de dollars américains. L’annulation est<br />

ventilée de la manière suivante :<br />

<strong>•</strong> près de 400 millions uSD auprès du FMI,<br />

<strong>•</strong> 1,832 milliards de dollars américains obtenus<br />

de la Banque mondiale,<br />

<strong>•</strong> environ 7,4 milliards uSD du Club de Paris<br />

(Etats-unis, France, Belgique, ...) et le<br />

reste provenant de créanciers bilatéraux<br />

non membres du Club de Paris (Serbie et<br />

Monténégro, Koweït, Taiwan-province de<br />

la Chine, Arabie Saoudite ...) et du Club de<br />

Londres regroupant les créanciers privés.<br />

Le stock de la dette extérieure, estimé à<br />

13,704.9 milliards de dollars américains, représentant<br />

125 % du PIB, à la fin décembre<br />

2009, a diminué pour s’établir à 2,931 milliards<br />

de dollars américains, représentant 24<br />

% du PIB, à la fin de cette année <strong>2010</strong>.<br />

outre les avantages de l’allègement de la<br />

dette ci-dessus, le Ministre du budget a<br />

indiqué que, l’atteinte du point d’achèvement<br />

crédibilise la RDC sur le plan du marché<br />

financier international et la rend désormais<br />

éligible à d’autres emprunts concessionnels<br />

responsables en vue de l’orienter vers des investissements<br />

producteurs pouvant impulser<br />

la croissance.<br />

Parlant du budget, il a relevé que l’annulation<br />

de la dette augmente l’espace budgétaire<br />

permettant ainsi l’orientation des ressources<br />

dégagées vers le financement de projets<br />

sociaux et de dépenses de lutte contre la pau-<br />

ConjonCture maCroeConomique<br />

vreté. A ce propos, le ministre a révélé que<br />

chaque année, la RDC avait des difficultés à<br />

boucler son budget parce qu’elle consacrait<br />

plus ou moins 30% de ses ressources propres<br />

à financer le service de la dette extérieure ;<br />

tandis que plus ou moins 36% étaient consacrés<br />

aux rémunérations et 25% aux dépenses<br />

obligatoires en faveur des provinces.<br />

Le gros de ce budget, a-t-il poursuivi, sera<br />

consacré au financement des cinq chantiers de<br />

la République. Il a, en outre, annoncé la mise<br />

sur pied d’une Commission mixte composée<br />

notamment de syndicalistes des secteurs de<br />

l’enseignement et de la Fonction publique,<br />

qui devra dégager les possibilités qu’offrent<br />

les ressources programmées afin d’améliorer<br />

leur vécu quotidien, de manière à éviter des<br />

revendications au cours de l’année 2011.<br />

Il a indiqué que des mesures dites « déclencheurs<br />

du point d’achèvement » ont été prises<br />

pour atteindre le point d’achèvement.<br />

Il s’agit de la mise en place du DSCRP, la<br />

stabilité macroéconomique, l’utilisation de<br />

l’épargne budgétaire, la gestion des dépenses<br />

publiques, la gouvernance des affectations<br />

dans les secteurs prioritaires et la gestion de<br />

la dette.<br />

L’atteinte du point d’achèvement ne doit<br />

donc pas être considérée comme un cadeau<br />

de la communauté internationale. Il s’agit<br />

d’une reconnaissance de la bonne exécution<br />

de la politique macro-économique mise en<br />

place par le gouvernement avec le concours<br />

de partenaires financiers.<br />

Déjà, le compte général du Trésor a affiché<br />

à la fin juin <strong>2010</strong> un excédent budgétaire de<br />

184 milliards de Francs <strong>congo</strong>lais, selon les<br />

chiffres communiqués le 13 juillet <strong>2010</strong> par<br />

le Ministre des Finances. Mais, au niveau<br />

de la Banque centrale du Congo, qui en fait<br />

mention dans son numéro « Notes de conjoncture<br />

» clos à la date du 9 juillet <strong>2010</strong>, cet<br />

excédent se fixerait à 218,06 milliards de Fc.<br />

La tendance haussière de cet excédent, à<br />

près d’une semaine d’intervalle, est le signe<br />

du grand travail qui s’est abattu au niveau<br />

du ministère des Finances pour permettre à<br />

l’Etat de se doter des moyens de sa politique.<br />

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8 ConjonCture maCroeConomique<br />

dette extérieure de la Rdc (en millions usd),<br />

sauf indication contraire<br />

2007 2008 2009 <strong>2010</strong> 2011 2012 2013 2014<br />

Encours total, FMI compris 13.425 13.149 12.785 4.329 5.386 6.434 6.882 7.761<br />

Valeur actuelle nette de la dette 2 10.820 10.729 10.603 4.106 5.255 6.248 6.599 7.326<br />

VAN de la dette (% des exportations de B et S) 264,5 189,7 175,5 73,8 98,9 100,8 90,9 88,0<br />

Service de la dette prévu 739,6 891,2 815,5 252,1 346,6 430,4 355,7 350,8<br />

% des exportations de B et S 11.3 14.0 18.2 4,9 5,5 6,0 4,3 3,7<br />

% des recettes publiques 45,6 37,8 29,4 8,8 10,6 11,8 9,0 8,2<br />

croissance économique<br />

L’allégement de la dette a contribué à mettre<br />

un terme à la surchauffe de l’économie. La<br />

croissance du PIB est attendue à 6% en <strong>2010</strong>.<br />

un soulagement, après les 2,7 de 2009.<br />

Le PIB par habitant et par an est passé de<br />

220 dollars en 2001 à 322 dollars aujourd’hui.<br />

Mais il est bien inférieur à la moyenne de 1<br />

373 dollars en Afrique centrale.<br />

La croissance du PIB devrait dépasser les 5%<br />

pour les trois à quatre prochaines années.<br />

Portées par la remontée des cours, les mines<br />

Source : BM- FMI<br />

tirent l’économie. Les productions de cuivre<br />

et de cobalt, respectivement attendues à<br />

450 000 et 60 000 t cette année, feront un<br />

bond historique en 2011. D’autres secteurs<br />

sont dynamiques, comme le BTP dopé par les<br />

chantiers d’infrastructures et de construction<br />

immobilière ou le commerce de gros et de<br />

détail grâce au retour de la confiance et à<br />

l’avance de la paix. Le secteur tertiaire prend<br />

son essor. Pour rappel, en 2009, le PIB de la<br />

RDC se répartissait de la manière suivante :<br />

2009 <strong>2010</strong>* 2011* 2012*<br />

Croissance (évolution du PIB en %) 2,7 6 7.3 6.8<br />

Inflation (en %) 48,7 15 12 2012<br />

Balance commerciale (en %) -13,6 -12,1 -10,1 -<br />

*Prévisions<br />

Sources : Banque Mondiale, FMI<br />

L’agriculture contribue pour 37% au PIB du pays, contre 13,4% pour les mines et 12,6% pour<br />

l’industrie.<br />

Source : The economist Intelligence Unit – juin <strong>2010</strong>.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>


Taux de change<br />

Sur le marché de change, globalement le<br />

Franc <strong>congo</strong>lais s’est bien comporté jusqu’à<br />

la fin du mois de septembre. En debut du<br />

mois d’octobre le taux de change est tombé à<br />

920FC/ 1 dollar uS.<br />

Taux d’inflation<br />

Avec un taux d’inflation de 9% par rapport à<br />

un objectif annuel de 15%, la RD Congo atteint<br />

pour la première fois, de manière durable<br />

une inflation à un chiffre. Il n’est pas inutile<br />

à cet égard de rappeler que dans un passé<br />

récent, la RDC avait atteint une inflation à<br />

4 chiffres. Cette réduction de l’inflation qui<br />

est un facteur d’accroissement du pouvoir<br />

d’achat inaugure également une ère de stabilité<br />

macroéconomique.<br />

usd/Cdf 920fC/1$<br />

Pour accéder au point d’achèvement de l’initiative<br />

PPTE, le 1er juillet <strong>2010</strong>, la RDC a<br />

franchi plusieurs étapes. La dernière étape<br />

s’est négociée entre le 31 mars 2006 et le 11<br />

décembre 2009, date de la conclusion d’un<br />

nouveau programme formel avec le FMI (PEG<br />

2), ouvrant ainsi la voie, six mois après, à ce<br />

point de tous les rêves qui fera bénéficier à la<br />

RDC d’un effacement de plus de 10 milliards<br />

de dollars américains de dettes.<br />

ConjonCture maCroeConomique<br />

LES GRANDES ÉTAPES DE L’ALLÉGEMENT<br />

DE LA DETTE EXTÉRIEURE<br />

Programme intérimaire<br />

renforcé (PIR)<br />

Tout a commencé avec le PIR. Dès son accesion<br />

à la magistrature suprême en 2001, le<br />

président de la République, Joseph Kabila<br />

Kabange, a relancé les discussions avec les<br />

institutions de Bretton Woods (IBW) pour la<br />

reprise de la coopération interrompue en<br />

1990.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

9


10 ConjonCture maCroeConomique<br />

Il battra alors une intense activité diplomatique<br />

qui le conduira à un Programme intérimaire<br />

renforcé (PIR) avec le FMI.<br />

Début 2001, le PIR, combiné avec l’initiative<br />

des réformes structurelles notamment l’amélioration<br />

des finances publiques, avait non<br />

seulement lancé le fondement d’une reprise<br />

de la croissance mais surtout introduit la RDC<br />

dans le processus de l’I-PPTE.<br />

Pour le FMI, le PIR, mis en œuvre entre mai<br />

2001 et mars 2002, était un programme test<br />

pour juger de la capacité de la RDC à supporter<br />

le poids d’un programme plus contraignant<br />

soutenu formellement par le FMI au titre de<br />

la Facilité pour la réduction de la pauvreté et<br />

pour la croissance (FRPC).<br />

Programme Economique<br />

du Gouvernement (PEG1)<br />

Auréolé d’un succès reconnu par toute la<br />

communauté financière internationale, le PIR<br />

a ouvert la voie à la mise en œuvre dès avril<br />

2002 d’un programme triennal avec le FMI<br />

(PEG 1).<br />

Le 23 juillet 2003, l’approbation du DSRP intérimaire<br />

(DSRP-I) a contribué à l’admissibilité<br />

du pays au point de décision PPTE.<br />

Ceci a permis de donner accès à la RDC aux<br />

facilités reconnues aux pays pauvres très endettés.<br />

Ainsi, tous les créanciers (multilatéraux,<br />

bilatéraux et commerciaux) s’engagent<br />

à alléger la dette du pays au point d’achèvement<br />

flottant. Il était prévu une réduction de<br />

la dette extérieure de 13 milliards de dollars<br />

à fin 2001 à environ 1,5 milliard Usd. Le point<br />

d’achèvement est alors avancé pour 2007<br />

dans le cadre du DSRP final, dénommé DSCRP<br />

(Document stratégique pour la croissance et<br />

la réduction de la pauvreté) dont la version<br />

finale a été validée en juin 2006.<br />

Tous les espoirs étaient alors permis. Mais,<br />

c’est sans compter avec la surprise du gouvernement<br />

« 1+4 » qui mettra à plat tous les<br />

acquis du PEG 1.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Programme relais de<br />

consolidation (PRC)<br />

La date du point d’achèvement flottant étant<br />

fonction de la mise en œuvre des politiques<br />

définies au point de décision, en RDC, cette<br />

date est conditionnée au succès du Programme<br />

relais de consolidation (PRC). En<br />

effet, ce dernier, mis en place après l’arrêt<br />

du PEG dont les objectifs qui y étaient assignés<br />

n’ont pu être atteints, couvre la période<br />

d’avril à décembre 2006 et devrait jeter les<br />

bases d’un nouvel accord avec le FMI au titre<br />

de la FRPC. Entre-temps, la RDC bénéficiait<br />

d’une assistance intérimaire d’une moyenne<br />

annuelle de 103 millions uSD pour la période<br />

2003/2005 dont les ressources libérées sont<br />

destinées aux dépenses « pro-pauvres ». A<br />

partir du point d’achèvement, l’épargne sur<br />

le service de la dette devait avoisiner 367<br />

millions usd sur la période 2006/2012.<br />

Fin du PEG 1<br />

La structure institutionnelle éléphantesque<br />

du gouvernement « 1+4 » va brouiller toutes<br />

les cartes, entraînant le PEG 1 dans l’impasse.<br />

Après de multiples tentatives de rééquilibrage,<br />

le FMI se décide le 31 mars 2006<br />

à mettre fin à toute forme d’assistance formelle<br />

à la RDC.<br />

C’est la fin tragique du PEG 1. Autrement dit,<br />

l’arrêt du processus censé mener au point<br />

d’achèvement de l’initiative PPTE.<br />

PEG 2 et contrat chinois<br />

L’année 2006 est marquée par les élections<br />

présidentielles et législatives. En décembre<br />

2006, un gouvernement de coalition issu des<br />

élections est mis en place, avec, pour principale<br />

mission, de relancer les discussions avec<br />

le FMI pour la conclusion d’un nouveau programme.<br />

Antoine Gizenga, Premier ministre,<br />

confie la tâche à Athanase Matenda Kyelu, mi-


nistre des Finances, pour conduire ces ultimes<br />

négociations. La tâche sera à la fois difficile<br />

et ardue. Dès sa prise de fonctions, Athanase<br />

Matenda relance la Commission interministérielle<br />

de suivi des programmes avec les institutions<br />

de Bretton Woods (Cispi), s’appuyant<br />

sur l’expertise du Comité technique de suivi<br />

des réformes (CTR), coordonnée alors par<br />

Essimbo Numayame.<br />

Pour ramener la RDC dans l’arène du FMI, Athanase<br />

Matenda se fixe pour première tâche la<br />

nécessité d’éponger les contre-performances<br />

de la période « 1+4 ». Le Programme relais<br />

de consolidation (PRC) est mis en place pour<br />

servir de transition, en attendant la conclusion<br />

d’un nouvel accord avec le FMI. Mais,<br />

le gouffre du gouvernement « 1+4 » a été si<br />

profond que le gouvernement Gizenga aura<br />

du mal à l’effacer en un temps record. Les<br />

négociations avec le FMI piétinent.<br />

Le point d’achèvement de l’I-PPTE devient<br />

une utopie. Mais, le Ministre des Finances ne<br />

désarme pas. Il répond à tous les rendez-vous,<br />

en RDC comme à l’extérieur, pour amener les<br />

partenaires extérieurs à adhérer à la cause de<br />

la RDC. Le lobbying est en voie de payer.<br />

Contrat chinois<br />

En 2007, la RDC conclut un partenariat, dit «<br />

gagnant-gagnant », avec un consortium d’entreprises<br />

chinoises. L’accord porte sur 9,2 milliards<br />

Usd, conçu sur un montage financier qui<br />

hypothèque les mines de la RDC contre des investissements<br />

en infrastructures. Le FMI et la<br />

Banque mondiale menacent ouvertement de<br />

ConjonCture maCroeConomique<br />

suspendre toute discussion avec la RDC. Les<br />

négociations sur le PEG 2 sont de nouveau au<br />

point mort. Pour le FMI, toute forme de compromis<br />

pour libérer les discussions passe par<br />

le réajustement du partenariat sino-<strong>congo</strong>lais.<br />

Le gouvernement résiste.<br />

Entre-temps à Kinshasa, la RDC est parvenue à<br />

un compromis avec ses partenaires chinois qui<br />

ont fini par accepter de réajuster les contrats<br />

signés en 2007 pour répondre aux exigences<br />

du FMI. Plus rien, selon Kinshasa, ne peut<br />

alors bloquer la conclusion d’un PEG 2. Le<br />

FMI n’est pas du même avis. Si techniquement,<br />

le dossier RDC est clos, le FMI estime<br />

qu’il doit, avant toute conclusion d’un nouvel<br />

accord avec la RDC, requérir l’avis favorable<br />

des créanciers du Club de Paris, qui pèse plus<br />

de 60% dans l’encours total de la dette extérieure<br />

de la RDC. En novembre 2009, après<br />

plusieurs atermoiements, le Club de Paris<br />

accède aux exigences du FMI en présentant<br />

ses assurances financières. Le 11 décembre<br />

2009, le FMI renoue avec la RDC en concluant<br />

un nouvel accord formel pour la période 2009-<br />

2012.<br />

À ce jour, 36 PPTE ont atteint le point de<br />

décision, dont 30, parmi lesquels la RDC, ont<br />

atteint le point d’achèvement.<br />

L’objectif de l’initiative d’allégement de la<br />

dette multilatérale (IADM), créée en 2005, est<br />

de réduire la dette des pays à faible revenu<br />

admissibles et de leur fournir des ressources<br />

supplémentaires pour les aider à atteindre<br />

les objectifs du Millénaire pour le développement<br />

(oMD).<br />

RéfoRme des fInances publIques<br />

Le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon<br />

a lancé le 31 août <strong>2010</strong> la mise en œuvre du<br />

Plan stratégique de la réforme des finances<br />

publiques, adopté en Conseil des ministres<br />

depuis le 31 mars <strong>2010</strong>.<br />

Ce plan d’action des finances publiques se<br />

présente comme un édifice à 5 piliers. Il s’agit<br />

de :<br />

1. la réforme budgétaire ;<br />

2. la réforme fiscale ;<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

11


12 ConjonCture maCroeConomique<br />

3. la gestion de la dépense publique à tous les<br />

échelons ;<br />

4. la réforme de la comptabilité et enfin<br />

5. la réforme du dispositif de contrôle «.<br />

Tels sont les objectifs que vient de s’assigner<br />

le Comité d’orientation de la réforme des finances<br />

publiques (CoREF) mise en place en<br />

2009 par le gouvernement de la RDC.<br />

L’objectif assigné au CoREF était donc de<br />

finaliser un Plan Stratégique de réforme des<br />

finances publiques (PSRFF) comprenant un<br />

document cadre stratégique des reformes, un<br />

plan d’actions prioritaires sur trois à quatre<br />

ans et une estimation des ressources financières<br />

nécessaires à la mise en œuvre des activités<br />

inscrites dans le plan d’actions.<br />

Ce plan qui a bénéficié de l’appui de la Banque<br />

mondiale et qui intervient trois mois après<br />

l’atteinte du Point d’Achèvement de l’Initiative<br />

en faveur des pays pauvres très endettés<br />

(IPPTE), aura comme particularité pour le<br />

Gouvernement Congolais, à travers le ministre<br />

des Finances, de maintenir la dynamique et<br />

de ne pas tomber dans l’immobilisme.<br />

C’est dans cette optique que les conclusions<br />

ont été présentées le 31 août par Matata<br />

Ponyo aux représentants des présidents de<br />

l’Assemblée nationale et du Sénat, aux présidents<br />

des commissions économique et financière<br />

de l’Assemblée nationale et du Sénat,<br />

aux membres du gouvernement, aux gouverneurs<br />

des provinces, aux présidents des<br />

Assemblées provinciales, au président de la<br />

Fédération des entreprises du Congo (FEC),<br />

aux partenaires techniques et financiers,<br />

ainsi qu’aux membres du groupe thématique<br />

«Gouvernance économique».<br />

Après avoir réussi à rassembler à partir du<br />

17 mars <strong>2010</strong> les régies financières de la RDC<br />

(DGI, DGDA et DGRAD) autour de l’idéal du<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Pacte de doublement des recettes, Matata<br />

Ponyo Mapon vient de réussir un joli coup,<br />

celui d’impliquer l’ensemble des institutions<br />

de la République dans sa nouvelle vision des «<br />

finances publiques de développement » pour<br />

une reconstruction nationale basée sur des<br />

ressources propres.<br />

En ce qui concerne, par exemple les rapports<br />

entre la Banque centrale du Congo et le Trésor<br />

public, le plan se réfère à l’autonomie de la<br />

Banque centrale dans la dynamique de la politique<br />

monétaire. Il fixe clairement le principe<br />

de non recours aux avances de la Banque centrale<br />

en cas de déficit public.<br />

Quant aux modes de financement des administrations<br />

locales par les institutions non<br />

bancaires, le plan milite pour la réforme du<br />

système financier afin de promouvoir la création<br />

des structures spécialisées pour le financement<br />

du développement, autres que les<br />

banques créatrices de monnaie, notamment<br />

par la mutualisation des ressources des provinces<br />

et des entités territoriales décentralisées.<br />

Pour minimiser tout risque d’endettement,<br />

ce plan n’autorise l’endettement que pour<br />

financer l’investissement. L’endettement extérieur<br />

restant l’apanage du pouvoir central<br />

qui le fait soit pour lui-même, soit pour le<br />

compte des provinces ou des entités territoriales<br />

décentralisées.<br />

Sur un total de sept déclencheurs, 4 d’entre<br />

eux concernent les Finances publiques. Au<br />

jour d’aujourd’hui, la Rdc a déjà promulgué<br />

une loi portant code des marchés publics, la<br />

loi sur la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),<br />

etc. Tout cet arsenal va donc permettre au<br />

ministre des Finances de disposer de tous les<br />

arguments nécessaires, pour la maximisation<br />

des recettes de l’Etat.


ConjonCture maCroeConomique<br />

InteRvIew du mInIstRe du plan suR le poInt<br />

d’achèvement de l’InItIatIve ppte<br />

1. En quoi la nouvelle de l’effacement de la<br />

dette du Congo est-elle une bonne nouvelle<br />

pour notre pays?<br />

C’est une grande nouvelle pour notre pays.<br />

Pour une dette extérieure qui s’élevait à 13,<br />

37 milliards uS et avec l’atteinte du point<br />

d’achèvement, elle va se réduire à 2,9 milliards<br />

uS, soit une remise de près de 11 milliards<br />

u$. Exactement 10,800 milliards uS<br />

viennent d’être effacés. C’est donc un nouvel<br />

historique pour la jeune République démocratique<br />

du Congo et au lendemain du 30 juin,<br />

c’est une excellente nouvelle qui ouvre des<br />

perspectives d’avenir. on peut également affirmer<br />

que c’est la plus grande annulation de<br />

dette depuis que ce système des pays pauvres<br />

très endettés (PPTE) existe au niveau mondial<br />

et planétaire. C’est pour la RD Congo un bond<br />

extraordinaire sur le plan financier d’autant<br />

que cette remise du solde de la dette extérieure<br />

va certainement être redistribuée.<br />

2. Le Congo est admis à l’initiative PPTE.<br />

Concrètement, qu’est ce que cela veut dire<br />

pour nos populations?<br />

Cela veut dire que nous allons continuer bien<br />

entendu, la discipline budgétaire, la discipline<br />

financière et monétaire afin que nous<br />

soyons toujours en harmonie avec les institutions<br />

financières internationales parce<br />

qu’on peut effacer la dette de près de 11<br />

milliards u$, mais nous devons tenir compte<br />

du fait que nous avions signé un programme<br />

pendant 3 ans avec le FMI qui court jusqu’au<br />

30 juin 2012, au cours desquels nous allons<br />

être évalués sur nos performances au niveau<br />

à la fois de nos finances publiques et de notre<br />

budget, de notre monnaie.<br />

Le ministre <strong>congo</strong>lais du Plan,<br />

olivier Kamitatu Etsou<br />

3. Voulez-vous dire que nous cesserons de<br />

rembourser l’intérêt de nos dettes ?<br />

Maintenant, nous aurons au cours de ce programme<br />

560 millions uS qui vont être décaissés<br />

par nos partenaires par tranche. Et ceci<br />

nous permettra de bénéficier de ces fonds<br />

et à la fois de ne plus rembourser l’intérêt<br />

de la dette qui était devenu insoutenable. Et<br />

à la fois de tenir compte aussi de nouveaux<br />

espaces budgétaires qui se dégagent avec<br />

toutes ces économies. Enfin, nous devons<br />

tenir compte du fait que le Congo retrouve<br />

sur le plan international plus de crédibilité<br />

financière qui devra se confirmer. Cette crédibilité<br />

qui permet à tous nos partenaires<br />

traditionnels et les pays émergents de nous<br />

appuyer dans le programme de développement.<br />

L’objectif actuel est de rendre la République<br />

démocratique du Congo plus attractive<br />

au secteur privé. Vous savez, l’aide publique<br />

au développement, ce n’est pas la recette<br />

pour la croissance économique dont la RDC a<br />

urgemment besoin. Nous avons besoin d’une<br />

croissance économique très forte à deux<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

13


14 ConjonCture maCroeConomique<br />

chiffres pendant les huit prochaines années<br />

pour réduire la pauvreté de près de 50%, un<br />

objectif tracé par le président de la République<br />

et poursuivi par le gouvernement. Nous<br />

avons besoin de cette croissance économique.<br />

Et le secteur privé reste le véritable levier de<br />

ce point d’achèvement. Nous l’atteindrons<br />

par l’amélioration très sensible du climat des<br />

investissements dans notre pays.<br />

4. Que devra faire le gouvernement pour<br />

maintenir cette confiance des institutions<br />

financières internationales ?<br />

Le gouvernement ne doit pas relâcher ses<br />

efforts. Il existe un horizon qui est tracé et<br />

il n’y a pas de changement fondamental de<br />

notre politique, mais ceci demande une discipline<br />

de fer pour rester dans le programme<br />

avec les institutions financières internationales.<br />

Mais aussi nous devons promouvoir le<br />

secteur privé par l’intensification des mesures<br />

notamment l’accès au crédit pour nos entrepreneurs,<br />

nos industriels également pour tout<br />

Climat des affaires<br />

ce qui concerne le respect de la propriété<br />

(qui est parmi les conditions d’obtention de<br />

financement).<br />

5. Que dites-vous alors de la réforme<br />

fiscale ?<br />

En ce qui concerne les réformes de la fiscalité,<br />

le ministre des Finances, Matata Ponyo<br />

s’est engagé dans un programme très ambitieux<br />

de réforme de la fiscalité. Nous devons<br />

être attractifs, c’est-à-dire baisser certains<br />

taux, c’est-à-dire améliorer les conditions<br />

d’investissement, c’est-à-dire engager un<br />

certain civisme fiscal pour que notre pays<br />

devienne compétitif. L’avenir du Congo,<br />

c’est dans une économie qui soit à la fois le<br />

moteur de l’Afrique centrale et intégration<br />

dans une grande communauté économique<br />

(SADC, CEEAC) ... Maintenant cette annulation<br />

devra nous permettre d’accélérer la<br />

croissance et les investissements au Congo.<br />

TIREES DU BIMENSUEL «LES COULISSES» DU 25 JUIN<br />

AU 20 JUILLET <strong>2010</strong><br />

tâches et mesuRes pRIses paR le GouveRnement<br />

en vue d’assaInIR la sItuatIon des affaIRes<br />

Les bailleurs de fonds représentés par les ambassadeurs<br />

et chefs de mission diplomatique<br />

ainsi que les représentants des institutions<br />

financières ont réitéré leur volonté d’appuyer<br />

le gouvernement pour les efforts qu’il mène<br />

dans le cadre de l’amélioration du climat des<br />

affaires. Cette volonté a été exprimée lors de<br />

la réunion que le Premier ministre Adolphe<br />

Muzito a présidée le 27 septembre <strong>2010</strong> à la<br />

primature et ce, au lendemain de l’atteinte<br />

du point d’achèvement de l’initiative des<br />

Pays pauvres très endettés (I-PPTE).<br />

Les tâches et les mesures arrêtées concernaient<br />

entre autre:<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

1. La simplification des procédures pour la<br />

création d’entreprises (arrêté du 5 décembre<br />

2009 publié au Journal Officiel le 3 mars <strong>2010</strong>)<br />

Concernant le traité oHADA, le dépôt de tous<br />

les instruments relatifs à ce traité est prévu<br />

le 1er novembre <strong>2010</strong>.<br />

2. la facilitation de l’obtention de licences :<br />

mesure publiée au Journal Officiel du 3 mars<br />

<strong>2010</strong>.<br />

3. L’enregistrement de propriétés : indications<br />

publiées au Journal Officiel du 3 mars<br />

<strong>2010</strong>.<br />

4. L’adoption et la promulgation de la TVA<br />

et du code de douane qui figurent dans les


ordonnances du président signées le 20 août<br />

<strong>2010</strong>.<br />

Les autres réformes concernent la libéralisation<br />

de la profession de l’Expert immobilier,<br />

la suppression de l’interdiction des prises de<br />

vues (photos) pour le tourisme, la suppression<br />

des taxes redondantes de la DGRAD, une politique<br />

nationale de l’emploi, la suppression de<br />

l’interdiction d’exercer le commerce pour les<br />

étrangers, la libéralisation des assurances, la<br />

SoNAL, etc.<br />

Concernant les questions spécifiques sur les<br />

domaines du ciment, le Premier Ministre a<br />

rassuré que l’affaire LAFARGE est réglée.<br />

Cette dernière va bientôt signer deux contrats<br />

de cession de parts et de partenariat avant la<br />

deuxième quinzaine du mois d’octobre <strong>2010</strong>.<br />

Par ailleurs, le dossier GTZ (Coopération Allemande)<br />

est parvenu à un dénouement favorable<br />

suite à l’implication du gouvernement<br />

déterminé à améliorer le climat des affaires<br />

en RD Congo. Sur le volet ITIE, le Premier<br />

Ministre a tenu à informer les partenaires de<br />

l’évolution très positive sur la transparence<br />

dans les affaires. Toutes les étapes ont été<br />

franchies pour la validation du processus. Il<br />

en va de même pour le secteur des mines : un<br />

Le ministre de la Justice et des droits<br />

humains, Luzolo Bambi Lessa, a procédé le<br />

25 août <strong>2010</strong> à l’installation des membres<br />

de la Commission nationale de l’organisation<br />

pour l’harmonisation en Afrique du droit des<br />

affaires (oHADA) note l’Agence Congolaise de<br />

Presse du 26 août <strong>2010</strong>. Présidée par le professeur<br />

Roger Masamba Makela cette Commission<br />

comprend 69 membres. Ces derniers sont<br />

Climat des affaires<br />

cahier des charges et un contrat-type ont été<br />

finalisés.<br />

Les textes relatifs au code des marchés<br />

publics et à l’autorité de régulation sont prêts<br />

et attendent l’approbation de l’autorité politique<br />

compétente. Il en va de même pour<br />

les réformes visant à la recapitalisation de la<br />

Banque Centrale du Congo.<br />

La Directrice des opérations de la Banque<br />

Mondiale, Mme Marie-Nelly a salué la portée<br />

des réformes engagées par le Gouvernement<br />

et visant à mieux présenter la RD Congo dans<br />

le monde des affaires. De son côté, le Représentant<br />

Résident du FMI, SAMIR JAHJAH, a<br />

indiqué que les performances du gouvernement<br />

sont bonnes pour financer le PEG 2.<br />

Les ministres des Finances et du Budget, du<br />

Plan et de l’Economie nationale et le gouverneur<br />

de la Banque centrale du Congo (BCC)<br />

ont été présents du côté gouvernemental.<br />

Pour leur part, la directrice des opérations à<br />

la Banque mondiale, le représentant résidant<br />

du PNuD, ceux du FMI et de la BAD se sont retrouvés<br />

aux côtés des ambassadeurs des pays<br />

de l’union européenne, des uSA, de la Chine<br />

et du Brésil.<br />

commission nationale de<br />

l’ohada<br />

appelés à créer une dynamique devant favoriser<br />

l’adhésion dans les meilleures conditions<br />

de la République Démocratique du Congo à<br />

l’oHADA. Les membres ont été nommés par<br />

l’arrêté signé le 29 juin <strong>2010</strong> par le ministre<br />

Luzolo Bambi.<br />

Selon le ministre de la Justice, il revient aux<br />

membres de cette commission de s’approprier<br />

et d’intérioriser les attributions dévo-<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

15


16 Climat des affaires<br />

lues à cette structure créée en mars <strong>2010</strong> par<br />

un décret du Premier ministre.<br />

La commission assure plusieurs attributions<br />

générales, à savoir :<br />

le traitement, la mise en œuvre et le<br />

suivi des actes et décisions relatifs à<br />

l’harmonisation du droit des affaires ;<br />

l’étude des avant-projets d’actes uniformes<br />

ou de règlements et la formulation<br />

d’observations pour le compte et à la<br />

l’attention du gouvernement ;<br />

l’organisation et le suivi de la mise en<br />

conformité du droit national par rapport<br />

au droit des affaires harmonisé ;<br />

la promotion de la formation sur le droit<br />

des affaires harmonisé ;<br />

la collecte, la centralisation, la diffusion<br />

de l’information juridique et la vulgarisation<br />

de la documentation relative au droit<br />

des affaires harmonisé ;<br />

la formulation d’observations sur les difficultés<br />

contestées dans l’application du<br />

Traité, des actes uniformes et des règlements<br />

de l’oHADA.<br />

Elle a également à sa charge, des attributions<br />

spécifiques, en ce qui concerne les relations<br />

fonctionnelles de l’Etat avec la Cour commune<br />

de justice et d’arbitrage.<br />

Après cette nomination des membres de la<br />

Commission nationale ohada (CNo), coordonnée<br />

par le professeur Roger Masamba, des<br />

concertations internes ont été initiées au sein<br />

de cet organe technique pour définir la nouvelle<br />

ligne de conduite, à savoir la date du<br />

dépôt des instruments d’adhésion et de l’acte<br />

de ratification auprès du Sénégal, pays dépositaire<br />

du droit ohada.<br />

Depuis le 10 septembre <strong>2010</strong>, à l’issue de<br />

l’atelier de validation de la stratégie et de<br />

la mise en œuvre du plan d’action ohada en<br />

RDC, le gouvernement s’est fixé une option.<br />

Au terme de leurs discussions, les experts<br />

associés à cet atelier ont estimé que la RDC<br />

devait déposer au plus tard le 1er novembre<br />

<strong>2010</strong> au gouvernement sénégalais les instruments<br />

d’adhésion et l’acte de ratification à<br />

l’ohada.<br />

Et selon les consultants qui ont parcouru plusieurs<br />

provinces de la République et qui ont<br />

échangé avec tous les acteurs impliqués par<br />

l’oHADA, les pouvoirs publics envisagent de<br />

fixer au 1er janvier 2011 la date d’application<br />

du Traité et des Actes uniformes pour faciliter<br />

ainsi la mise en œuvre du droit oHADA dans<br />

l’ordre juridique interne <strong>congo</strong>lais.<br />

Le professeur Roger Masamba a fait savoir que<br />

la RDC avait tout à gagner en rejoignant l’espace<br />

ohada. « Du point de vue de la sécurité<br />

judiciaire, il y a la possibilité après le premier<br />

et le deuxième degré d’aller faire trancher un<br />

litige éventuel au niveau de la cour commune<br />

de justice d’arbitrage, une sorte de cour<br />

suprême supranationale, qui sécurise les opérateurs<br />

économiques ».<br />

Selon lui, tout cet ensemble constitue une<br />

chaîne importante dans le cadre de l’amélioration<br />

du climat des affaires, avec comme<br />

conséquence le renforcement de l’activité<br />

dans notre pays afin que des investisseurs<br />

viennent investir.<br />

Présentation du nouveau Code douanier lors du forum<br />

sur le partenariat douanes – secteur privé<br />

Après sa promulgation par le Chef de l’Etat<br />

le 20 août <strong>2010</strong>, la Direction générale des<br />

douanes et accises (Dgda) a présenté le 13<br />

septembre <strong>2010</strong>, le nouveau code douanier<br />

en République démocratique du Congo aux<br />

cadres et agents de la Dgda et ceux de la Fédération<br />

des Entreprises du Congo (Fec).<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

La République démocratique du Congo avait<br />

grandement besoin d’un Code douanier<br />

car celui qui régissait le secteur, du moins<br />

jusqu’alors a été consacré par un degré colonial<br />

daté du 29 janvier 1949. A ce jour, le<br />

vieux code a prouvé ses limites et devait être<br />

revu en vue de son adaptation aux réalités<br />

actuelles.


Conçu et rédigé par les cadres et agents de la<br />

Direction générale des douanes et accises, ce<br />

nouveau Code douanier a été voté par le Parlement<br />

<strong>congo</strong>lais, avant sa promulgation le 20<br />

août <strong>2010</strong> par le Président de la République.<br />

Il se structure autour de 15 titres, comptant<br />

403 articles au total, regroupés en 4 chapitres.<br />

L’objectif primordial de celui – ci est<br />

Climat des affaires<br />

de sceller un partenariat sincère et durable<br />

entre les parties ; la douane jouant un rôle<br />

aussi bien fiscal qu’économique.<br />

Toutefois ce Code douanier entrera en vigueur<br />

six mois après la date de sa promulgation, soit<br />

en Févier de l’année prochaine.<br />

Médias :<br />

Fixation des taux de droits,<br />

taxes et redevances<br />

Le ministre de la Communication et des<br />

médias et son collègue des Finances ont signé<br />

le 19 avril <strong>2010</strong> un arrêté interministériel<br />

portant fixation des taux de droits, taxes et<br />

redevances à percevoir à l’initiative du ministère<br />

de la Communication et des médias note<br />

l’ACP du 26 août <strong>2010</strong>.<br />

Cet arrêté fixe les taux pour les actes générateurs<br />

des recettes administratives, judiciaires,<br />

domaniales et de participations ainsi<br />

que leurs modalités de perception.<br />

Ainsi, le taux de la déclaration préalable<br />

de publication des journaux ou son renouvellement<br />

est fixé à 500 dollars américains<br />

(Déclaration) et 250 dollars américains<br />

(Renouvellement).<br />

Quant à la déclaration préalable d’exploitation<br />

des stations privées de radio et de<br />

télévision, l’arrêté interministériel fixe<br />

à 15.000 dollars américains le taux pour<br />

les radios et télévisions à caractère non<br />

commercial ; à 40.000 dollars américains<br />

pour les radios et télévisions à caractère<br />

commercial et la moitié du taux de l’acte<br />

pour le renouvellement.<br />

Pour l’autorisation de création d’une<br />

agence de presse ou son renouvellement,<br />

l’arrêté fixe à 500 dollars américains le<br />

taux d’autorisation et 250 dollars américains<br />

celui de renouvellement.<br />

Concernant l’accréditation des journalistes<br />

étrangers, l’arrêté fixe son taux à<br />

500 dollars américains par semestre pour<br />

le correspondant permanent et à 250<br />

dollars américains pour le correspondant<br />

ponctuel.<br />

Quant aux droits sur la diffusion de la<br />

publicité dans la presse, ils sont établis<br />

à 10 % des recettes publicitaires mensuelles<br />

pour la presse audiovisuelle et à<br />

également 10 % des recettes publicitaires<br />

mensuelles pour la presse écrite.<br />

L’arrêté a, par ailleurs, fixé à 200 dollars<br />

américains par année à verser au Trésor<br />

public au plus tard le 31 mars, la redevance<br />

de contrôle de conformité sur les<br />

radios et télévisions privées.<br />

Et, enfin les amendes transactionnelles<br />

sont fixées au double ou au triple du<br />

montant de la taxe.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

17


18 Climat des affaires<br />

EChANGE ENTRE GoUvERNEMENT ET FEC<br />

PoUR L’AMÉLIoRATIoN DU CLIMAT DES AFFAIRES<br />

Le premier ministre de la République démocratique<br />

du Congo (RDC) Adolphe Muzito s’est<br />

entretenu le 02 août <strong>2010</strong> avec les membres<br />

de la Fédération des entreprises du Congo<br />

(FEC) sur les questions relatives à l’amélioration<br />

du climat des affaires dans le pays. L’événement<br />

est qualifié d’historique par le président<br />

de la FEC Car, « c’est la toute première<br />

fois qu’un Premier ministre de la République<br />

accepte l’invitation du monde des affaires et<br />

que de surcroît, cette rencontre se tienne au<br />

siège de la FEC », a-t-il fait remarquer.<br />

Pour marquer d’une empreinte indélébile<br />

cette journée et témoigner de sa volonté de<br />

s’appuyer sur le secteur privé pour la relance<br />

de l’économie <strong>congo</strong>laise, le chef du gouvernement<br />

a fait le déplacement du siège de la<br />

FEC pour rassurer le monde des affaires, répondant,<br />

par ce geste d’humilité, au mémo<br />

qui lui a été adressé le 23 juillet <strong>2010</strong> par le<br />

patronat <strong>congo</strong>lais. Ce document d’une vingtaine<br />

de pages paraît comme un véritable cri<br />

de détresse du patronat <strong>congo</strong>lais qui implore<br />

l’implication du chef du gouvernement pour<br />

sauver le navire du monde des affaires.<br />

Parmi ces préoccupations, qui se rapportent<br />

à divers domaines dont le secteur minier, les<br />

matières précieuses, industriel, bancaire, le<br />

tabac, le transport aérien, les télécommunications,<br />

le commerce, les infrastructures, le<br />

judiciaire, ainsi que le secteur de la législation<br />

sociale, le président de la FEC, Albert<br />

Yuma, a épinglé des lourdeurs qui, selon lui,<br />

découragent et démotivent les opérateurs<br />

nationaux et étrangers. Et ces préocupations<br />

sont notamment la surtaxe, les tracasseries<br />

administratives et le dysfonctionnement<br />

des services étatiques intervenant dans le<br />

domaine économique.<br />

Il a dénoncé également la recrudescence des<br />

procès iniques, l’insécurité juridique et judi-<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Albert Yuma<br />

Président de la FEC<br />

ciaire ainsi que la corruption des magistrats et<br />

l’immixtion des militaires qu’il a demandé au<br />

gouvernement de châtier afin d’assainir l’environnement<br />

des affaires en RDC. D’autres<br />

anomalies ont été aussi décelées par les<br />

opérateurs économiques dans le secteur des<br />

infrastructures, notamment le mauvais fonctionnement<br />

du Foner (Fonds national d’entretien<br />

routier), ainsi que dans ceux de l’eau, de<br />

l’électricité et de l’agriculture.<br />

Pour répondre à ces nombreuses préoccupations<br />

de la FEC, Adolphe Muzito s’était<br />

entouré de grands ténors de son gouvernement,<br />

notamment ceux connectés au monde<br />

des affaires. Il s’agit des ministres Martin<br />

Kabwelulu des Mines, Jean-Marie Bulambo<br />

de l’Economie nationale, Jeannine Mabunda<br />

du Portefeuille, Laure-Marie Kawanda des<br />

Transports et Voies de communication, Luzolo<br />

Bambi de la Justice et Droits humains et


olivier Kamitatu du Plan. Certains mandataires<br />

des entreprises publiques ont été également<br />

associés pour apporter des éclairages<br />

sur certains dossiers spécifiques. C’est le cas<br />

de l’Administrateur délégué général de la<br />

Régie des voies maritimes et de son collègue<br />

de l’Office des gestions du fret multimodal.<br />

Il y avait aussi la présence des membres de<br />

deux commissions économico-financière de<br />

l’Assemblée nationale et du Sénat.<br />

Le Premier ministre, souvent complété par les<br />

membres du gouvernement et les experts des<br />

entreprises et services de l’Etat, a proposé<br />

des pistes de solutions aux différents problèmes<br />

posés par les opérateurs économiques<br />

pour une meilleure relance du secteur économique,<br />

avant de promettre de vider d’autres<br />

questions dans un cadre plus approprié au<br />

cours des réunions sectorielles entre les<br />

experts du gouvernement et ceux de la FEC.<br />

Il a rassuré ses interlocuteurs que le gouvernement<br />

est disposé à reconsidérer le fondement<br />

légal de certains actes pris aux niveaux<br />

central ou provincial de manière à trouver un<br />

compromis pour un avenir meilleur de la RDC.<br />

C’est dans cette perspective que le conseil<br />

des ministres du 06 août <strong>2010</strong> a proposé des<br />

Retrouvez en temps réel<br />

toute l’information de <strong>Beltrade</strong> info en ligne.<br />

www.beltrade-info.be<br />

Climat des affaires<br />

solutions aux problèmes qui rongent les opérateurs<br />

économiques <strong>congo</strong>lais. Il s’agit notamment<br />

de la pression fiscale qui pèse sur<br />

plusieurs secteurs, le dysfonctionnement des<br />

services de l’Etat, l’augmentation des prix<br />

des billets d’avions, ainsi que ceux des biens<br />

et services sur le marché.<br />

D’autres rencontres sont aussi programmées<br />

dans les prochains mois entre le gouvernement<br />

et les opérateurs économiques, en vue<br />

d’évaluer la situation et d’améliorer le climat<br />

des affaires en RDC où plusieurs investisseurs<br />

se bousculent, à la faveur de la paix retrouvée<br />

dans le pays après plusieurs années de<br />

guerre.<br />

Conséquence de cette rencontre le conseil<br />

des ministres a adopté le 06 août <strong>2010</strong>, au<br />

cours de sa réunion ordinaire, le projet d’ordonnance-loi<br />

portant Code de douane et taxe<br />

sur la valeur ajoutée (TVA) ainsi que deux<br />

projets d’ordonnance approuvant l’Accord<br />

de financement entre la RDC et l’Association<br />

internationale de développements (AID) au<br />

titre du financement additionnel au Projet<br />

d’action sociale d’urgence (PASu) et l’Accord<br />

de don entre la RDC et l’AID au titre de projet<br />

d’appui à la réhabilitation et à la relance du<br />

secteur agricole (PARSA).<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

19


20 la rdC dans les relations internationales<br />

Rdc-belGIque<br />

Commerce<br />

Retombées de la mIssIon<br />

d’opéRateuRs économIques conGolaIs<br />

en belGIque du 19 au 27 juIllet <strong>2010</strong><br />

La représentation économique et commerciale<br />

des régions bruxelloise, flamande et<br />

wallonne en collaboration avec l’AWEX,<br />

Bruxelles export et FIT a organisé une ‘invitation<br />

d’acheteurs’ <strong>congo</strong>lais dans le secteur de<br />

l’agriculture du 19 au 27 juillet <strong>2010</strong>.<br />

Cette mission était planifiée à l’origine à l’occasion<br />

de la foire agricole de Libramont qui<br />

a lieu chaque année le dernier week-end de<br />

juillet. Nous avons profité de cet événement<br />

pour rassembler une vingtaine d’hommes<br />

d’affaires <strong>congo</strong>lais de premier plan originaires<br />

de différentes provinces de la République<br />

Démocratique du Congo et les amener<br />

à rencontrer les sociétés belges susceptibles<br />

de répondre à leurs besoins.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Que retenir de cette mission ? Essentiellement<br />

quatre éléments :<br />

1. une certaine méthode de préparation et de<br />

suivi des rencontres entre entreprises belges<br />

et <strong>congo</strong>laises ;<br />

2. Des visites de terrain dans les domaines<br />

d’activités des sociétés participant à la<br />

mission ;<br />

3. Des rencontres officielles.<br />

4. Quelques résultats concrets dont la remise<br />

d’offres de prix, la signature de contrats<br />

d’achat ou de représentation entre sociétés<br />

belges et <strong>congo</strong>laises ainsi que des projets de<br />

jumelage et de formation dans le secteur de<br />

l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.


la rdC dans les relations internationales<br />

Une certaine méthode de préparation et de suivi des<br />

rencontres entre entreprises belges et <strong>congo</strong>laises<br />

La méthode de préparation de la mission<br />

Afin d’aider à la préparation des rencontres<br />

inter-entreprises, une brochure a<br />

été réalisée décrivant l’activité des sociétés<br />

<strong>congo</strong>laises participant à la mission, le<br />

profil des partenaires belges qu’elles souhaitaient<br />

rencontrer ainsi que le type de<br />

produits ou services qu’elles souhaitaient<br />

acquérir en Belgique.<br />

Bien avant leur départ, chaque participant<br />

<strong>congo</strong>lais a reçu une liste de contacts d’entreprises<br />

belges correspondant à ses desiderata<br />

afin qu’un premier échange e-mail<br />

puisse être établi. Ces contacts ont été<br />

communiqués à la chambre de commerce<br />

CBL - ACP ainsi qu’aux différentes agences<br />

du commerce extérieur (AWEX, Bruxelles –<br />

Export, FIT), qui se sont chargées d’inviter<br />

les sociétés belges de leurs juridictions à<br />

participer au séminaire d’ouverture et aux<br />

rencontres inter-entreprises du 19 juillet<br />

<strong>2010</strong>.<br />

Avant de partir en mission, une séance<br />

de travail a été organisée chez l’Ambassadeur<br />

de Belgique en RDC, Dominique<br />

Struye. Ce fut l’occasion pour l’Ambassadeur<br />

de dresser l’état des lieux des relations<br />

belgo-<strong>congo</strong>laises au lendemain de<br />

la visite en RDC du Roi, de la Reine et du<br />

Premier Ministre de Belgique. Chaque participant<br />

a ensuite présenté son activité et<br />

ses objectifs pour cette mission. Le programme<br />

définitif de la mission leur a enfin<br />

été exposé.<br />

Après cela, la délégation <strong>congo</strong>laise a<br />

été reçue chez Kathryn Brahy, déléguée<br />

Wallonie – Bruxelles, qui avait réuni pour<br />

l’occasion les responsables du CAVTK<br />

(Centre Agricole et Vétérinaire de Kinshasa),<br />

l’équipe de l’APEFE et le Conseiller<br />

agricole du ministre de l’agriculture Alain<br />

Huart.<br />

Pour ce qui est des trois régions, Bruxelles<br />

Export organise en collaboration avec<br />

l’AWEX et FIT une mission économique<br />

d’hommes d’affaires belges en RDC du 14<br />

au 22 novembre <strong>2010</strong> à Kinshasa, Lubumbashi<br />

et Goma. Elle sera l’occasion, nous<br />

l’espérons, de concrétiser en RDC les<br />

pourparlers entamés en Belgique cet été.<br />

Voilà pour le travail de préparation de la<br />

mission. Qu’a – t – il été prévu pour en assurer<br />

le suivi ?<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

21


22 la rdC dans les relations internationales<br />

La méthode de suivi de cette mission<br />

fin de permettre un meilleur suivi de cette<br />

mission, il nous a semblé important d’associer<br />

tous les acteurs – clés des relations belgo-<strong>congo</strong>laises<br />

: l’ambassade de Belgique à<br />

Kinshasa, la délégation Wallonie – Bruxelles,<br />

l’APEFE en RDC mais aussi, au niveau des<br />

régions, Bruxelles – export, FIT et l’AWEX,<br />

la CBL – ACP, le ministère des affaires étrangères,<br />

la DGCD, la CTB et l’Ambassade de la<br />

RDC en Belgique.<br />

Tous ces acteurs étaient présents le premier<br />

jour, lors de la séance d’ouverture de la<br />

mission mais aussi le dernier jour à l’occasion<br />

les vIsItes de teRRaIn<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

de la séance de débriefing organisée dans les<br />

locaux de l’ambassade de la RDC en Belgique.<br />

Cette séance de travail leur a permis d’entendre<br />

de la bouche des participants <strong>congo</strong>lais<br />

les enseignements que l’on pourrait tirer de<br />

cette mission ainsi que les premiers résultats<br />

concrets de leur voyage en Belgique. A chacun<br />

de ces acteurs maintenant de prendre ses responsabilités<br />

dans le suivi de cette mission.<br />

Au-delà de la méthode de préparation et de<br />

suivi des contacts établis entre entreprises<br />

belges et <strong>congo</strong>laises ; cette mission fut aussi<br />

l’occasion de visites de terrain.<br />

Les visites de terrain ont permis aux sociétés <strong>congo</strong>laises de<br />

mieux percevoir ce que la Belgique pouvait concrètement leur<br />

apporter pour développer leurs activités en RDC et ceci dans<br />

trois grandes filières agro-pastorales :<br />

1. La filière animale<br />

2. La filière végétale<br />

3. Le développement rural (l’énergie, l’eau et la fabrication<br />

locale de matériel agricole).<br />

Dans le domaine culturel, la délégation a effectué une visite du<br />

Musée de Tervuren.<br />

Les visites de terrain organisées pour la filière animale<br />

Dans la filière animale, on retiendra en Wallonie, la visite de<br />

la foire de Libramont, du centre d’insémination artificielle de<br />

l’AWE (Association Wallonne de l’Elevage) à Wavre ainsi que de<br />

la ferme Belle – vue à Etalle (un des plus grands élevage ovin de<br />

Belgique et modèle d’éco-tourisme).<br />

En Flandres, les questions ayant trait à l’élevage de volaille<br />

(Roxell et Petersime) et de porcs, d’alimentation pour bétail<br />

(Preconex – Vitamex), de transformation de la viande et du<br />

poisson (Cretel) et nettoyage des installations de production<br />

agro-alimentaire (CID lines) ont été abordées lors de la visite de<br />

la société Roxell à Maldegem (Flandre orientale).<br />

La visite chez Packo – Inox à Zeldeghem (Flandres occidentale)<br />

fut l’occasion d’aborder les questions relatives à la filière lait –<br />

fromage – yaourt.<br />

Quelques mots peut–être, sur les enseignements généraux que<br />

l’on peut retirer de la visite de la foire de Libramont :


la rdC dans les relations internationales<br />

<strong>•</strong> Cette foire est avant tout centrée sur l’élevage. Les participants<br />

<strong>congo</strong>lais ont été particulièrement impressionnés par la<br />

visite des stands consacrés à la génétique animale.<br />

Le professeur Leroy, recteur de la faculté vétérinaire de Liège<br />

et président de l’asbl ProAniwal nous a du reste brillamment<br />

dressé l’état des lieux de ses recherches en matière de croisements<br />

entre variétés belges et <strong>congo</strong>laises ( ou africaines) de<br />

bovins ( bleu blanc belge et zébu) au Burkina - Faso, de volailles<br />

( le coq ardennais croisé à la poule <strong>congo</strong>laise) dans une ferme<br />

du Bas-Congo, de porcs ( le fameux porc piétrain qui a fait de<br />

nombreux petits surtout à Kinshasa et à Lubumbashi). Frédéric<br />

Botin, directeur de l’AWE a complété cet exposé par une visite<br />

guidée de ses stands à Libramont ainsi que par une matinée<br />

consacrée à la visite du centre d’insémination artificielle de<br />

l’AWE à Wavre.<br />

<strong>•</strong> Au – delà de la génétique animale, les hommes d’affaires<br />

<strong>congo</strong>lais ont également été séduits par l’organisation en filières<br />

de l’agriculture en Belgique : filières bovines, caprines,<br />

ovines mais aussi filières fruits et légumes, valorisation de la<br />

biomasse avec chacune son association capable de fournir des<br />

conseils à ses membres, du matériel didactique de formation<br />

ou de gestion.<br />

<strong>•</strong> Mais Libramont, c’est aussi la foires des équipementiers, des<br />

machines agricoles comme Joskin, Ménart, Deventer ou autre<br />

Matera.<br />

<strong>•</strong> Enfin, l’organisation même de la foire, brillamment orchestrée<br />

par Benoit Copee et de Wolf, a suscité le désir d’organiser<br />

des foires similaires en RDC, éventuellement en collaboration<br />

avec les organisateurs de la foire de Libramont. Ce souhait a<br />

été clairement émis par olivier Mushiete de la société Novacel<br />

et organisateur en juillet <strong>2010</strong> des premières « journées portes<br />

vertes » sur son site agro-forestier d’Ibi, sur le plateau des<br />

Bateke.<br />

Le ministre provincial de l’agriculture du Nord – Kivu a également<br />

rappelé qu’il s’était inspiré du modèle de la foire de<br />

Libramont pour organiser en juin – juillet 2009 la FAGoP (foire<br />

agricole de Goma pour la paix). Pourquoi ne pas pérenniser<br />

cette expérience très réussie de 2009 grâce à un partenariat<br />

avec Libramont ?<br />

Les visites de terrain organisées pour la filière végétale<br />

Lors des visites de terrain dans la filière végétale, plusieurs<br />

thèmes ont été abordés :<br />

<strong>•</strong> La transformation, l’emballage et le conditionnement de<br />

plantes à tubercules<br />

<strong>•</strong> Les semences maraichères<br />

23<br />

Ferme Belle-Vue à Etale<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>


24 la rdC dans les relations internationales<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

<strong>•</strong> L’organisation de l’achat et de la vente de fruits et légumes<br />

<strong>•</strong> La culture de plantes médicinales, de café et de champignons<br />

1) La transformation, l’emballage et le conditionnement de<br />

plantes à tubercules fut évoqué lors de la visite de l’usine<br />

de transformation de pommes de terre Debruyne à Gooik en<br />

Brabant Flamand. Quelques jours après la mission, un des<br />

hommes d’affaires <strong>congo</strong>lais spécialisé dans la transformation<br />

du manioc est retourné chez Debruyne avec des tubercules de<br />

manioc pour voir si le procédé de transformation de pommes de<br />

terre s’appliquait aussi au manioc. Les essais furent concluants,<br />

la réponse est oui.<br />

2) La question des semences maraichères, considérée comme<br />

prioritaire par la coopération belge, a été abordée chez Somers<br />

Seeds à Malines.<br />

3) Toujours dans la même ville, un des points forts de la mission<br />

agricole fut la visite à la criée de Malines. Deux enseignements<br />

généraux peuvent être retirés de cette visite :<br />

- Tout d’abord, elle a permis de voir comment s’organisait en<br />

Belgique la commercialisation des fruits et légumes. or la question<br />

de l’organisation logistique du lien entre lieux de production<br />

et lieux de commercialisation des produits agricoles est<br />

une question cruciale pour le développement du secteur agroalimentaire<br />

en RDC, notamment à Kinshasa. La visite de la salle<br />

des ventes où 85% de l’offre belge de fruits et légumes se vend<br />

et s’achète en ligne fut particulièrement impressionnante. Elle<br />

a permis de voir les liens à établir entres les nouvelles technologies<br />

de l’information et le secteur agricole.<br />

- L’historique même de la criée de Malines fut également riche<br />

de sens pour les hommes d’affaires <strong>congo</strong>lais. Au départ, une<br />

simple initiative de quelques maraichers regroupés en coopératives,<br />

Malines est aujourd’hui la première criée de fruits et<br />

légumes en Europe. La criée de Malines sert d’inspiration à<br />

d’autres systèmes de criées dans le monde, même si, comme le<br />

rappelait Luc Peeters, Responsable des Relations extérieures de<br />

la Criée de Malines, chaque système est à réinventer en fonction<br />

du contexte local.<br />

Pour les <strong>congo</strong>lais, l’histoire de la criée de Malines leur a fait<br />

prendre conscience de la nécessité de s’organiser en coopératives<br />

pour pouvoir mieux écouler leurs produits. L’idée a été<br />

évoquée de la venue en RDC d’un responsable de la criée pour<br />

étudier les conditions d’implantation d’un système de criée de<br />

fruits et légumes à Kinshasa et ailleurs dans le pays.<br />

4) une des visites qui a le plus marqué les membres de la délégation<br />

<strong>congo</strong>laise fut celle du Jardin Botanique National de Belgique<br />

à Meise.<br />

- La principale leçon que l’on peut tirer de cette visite est que<br />

des synergies sont à développer entre les hommes d’affaires et


la rdC dans les relations internationales<br />

les milieux scientifiques pour la recherche de nouvelles variétés<br />

de plantes plus productives et résistantes aux maladies.<br />

Au cours de la visite, nous avons appris qu’en avril <strong>2010</strong>, lors<br />

de la mission biodiversité entreprise par plusieurs scientifiques<br />

belges et <strong>congo</strong>lais sur le fleuve Congo, le professeur Piet Stoffelen,<br />

chercheur au Jardin Botanique de Belgique, a découvert<br />

deux nouvelles espèces de café, dont un café naturellement<br />

décaféiné.<br />

- En matière de champignons, le professeur Rameloo, mycologue<br />

au niveau mondial, nous a montré tout l’intérêt qu’un<br />

homme d’affaires pouvait tirer de la culture de champignons en<br />

RDC pour le marché local et pour l’exportation.<br />

- Enfin, le Jardin Botanique National de Belgique, qui fait partie<br />

des 10 plus grands jardins botaniques au monde, renferme toute<br />

une collection de plantes médicinales, qui intéressent directement<br />

la RDC – un partenariat a déjà été envisagé entre les chercheurs<br />

du jardin botanique et la société Pharmakina de Bukavu.<br />

Les visites de terrain dans l’énergie et l’eau<br />

En plus des visites dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage,<br />

les missionnaires <strong>congo</strong>lais souhaitaient aussi prendre<br />

quelques contacts en Belgique dans le secteur de l’énergie et<br />

de l’eau en milieu rural.<br />

Pour cela, une visite a été organisée à Thimister chez Issol,<br />

fabricant belge de panneaux solaires. Au siège de cette entreprise,<br />

les sociétés et oNG Codéart (Coopération au développement<br />

de l’artisanat) favorisant notamment la fabrication d’outillage<br />

agricole, de moulins à manioc, de presses à huile, etc.,<br />

Willot, fabricant de turbines pour des microcentrales hydroélectriques,<br />

Ingénieurs sans frontières et Logistique sans frontières<br />

ont également pu présenter leurs activités en RDC.<br />

Une réflexion a été lancée pour la création de centrales d’achat<br />

en RDC pour faciliter l’acheminement de matériel agricole et<br />

voir quels seraient les préalables à la mise sur pied d’une industrie<br />

<strong>congo</strong>laise de fabrication de matériels agricoles.<br />

Après Issol, ce fut au tour de Sotrad Water de faire la<br />

démonstration de ses fameuses machines de purification d’eau<br />

« pump and drink » d’une capacité de 300 litres par heure. 40<br />

de ces machines ont été vendues suite au passage de la délégation<br />

<strong>congo</strong>laise.<br />

La visite du Musée de Tervuren<br />

Dans un autre registre, plus culturel, il faut mentionner aussi la<br />

visite guidée de l’exposition temporaire sur l’indépendance du<br />

Congo vu par les <strong>congo</strong>lais ainsi que l’exposition temporaire sur<br />

la mission biodiversité en RDC de mai <strong>2010</strong>.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

25


26 la rdC dans les relations internationales<br />

Les échanges que nous avons eus avec Guido Gryssels, directeur<br />

du musée, sur les collaborations possibles entre le Musée<br />

de Tervuren et la RDC dans le domaine de l’agriculture et de<br />

la protection de forêts furent particulièrement intéressants et<br />

mériteraient d’être approfondis.<br />

Les rencontres officielles<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

En plus des visites de terrain, quelques rencontres officielles<br />

ont jalonné notre mission. Que retenir de ces rencontres ?<br />

1. La rencontre avec la Reine Paola lors de la foire de Libramont<br />

fut un des temps les plus forts de la mission. Chaque participant<br />

a eu l’occasion de s’entretenir quelques minutes avec la Reine,<br />

qui s’est montrée très attentive et intéressée.<br />

Cette rencontre a permis de faire le lien avec la visite royale<br />

en RDC à l’occasion des festivités du cinquantenaire de l’indépendance<br />

de la RDC.<br />

2. La rencontre avec la Ministre fédérale de l’agriculture, de la<br />

recherche scientifique et des PME, Sabine Laruelle, ancienne<br />

diplômée de Gembloux, comme d’autres membres <strong>congo</strong>lais de<br />

la délégation, a permis d’insister sur 2 points principaux:<br />

- L’idée de la relance d’une banque agricole en RDC et du rôle<br />

que pourrait jouer à cet égard la banque de développement<br />

belge BIO;<br />

- Les synergies à développer entre les milieux d’affaires belges,<br />

<strong>congo</strong>lais et les musées et autres centres de recherches fédéraux<br />

comme le Musée de Tervuren, le Jardin Botanique National<br />

ou le Musée des Sciences naturelles ;<br />

3. Les hommes d’affaires et décideurs politiques <strong>congo</strong>lais du<br />

secteur agricole ont également pu échanger avec le Ministre<br />

Benoît Cerexhe, Ministre bruxellois de l’économie, de l’emploi<br />

et de la recherche scientifique. Le Ministre Cerexhe a<br />

annoncé qu’il présiderait la mission économique et commerciale<br />

d’hommes d’affaires belges prévue en RDC du 14 au 22<br />

novembre <strong>2010</strong>.<br />

4. Enfin, la Gouverneur du Brabant wallon, Marie-José Laloy, a<br />

reçu la délégation à Wavre où elle a fait état de l’accord de collaboration<br />

prévu entre le Gouverneur de la province du Nord-Kivu<br />

et la province du Brabant wallon en matière d’amélioration<br />

génétique du cheptel du Nord-Kivu et la relance de l’abattoir<br />

de Goma. un projet dans ce sens a été soumis à la Commission<br />

mixte Wallonie-RDC.


la rdC dans les relations internationales<br />

LES RÉSULTATS DE LA MISSIoN<br />

un formulaire d’évaluation de la mission a été remis à chacun des participants.<br />

Concrètement, 21 remises d’offres de prix ou contrats d’achats ou de représentation ont<br />

été signés dans l’agriculture et l’élevage et 5 dans l’énergie et l’eau.<br />

En dehors des contrats signés, certaines sociétés et institutions ont envisagé des jumelages<br />

et des formations dans le secteur de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.<br />

Pour des raisons de confidentialité, il ne nous ait pas possible de relater ici les détails<br />

des contrats signés.<br />

Ci-dessous le dépouillement de ce questionnaire.<br />

1. La mission répondait-elle d’une manière<br />

générale aux objectifs que vous vous étiez<br />

donnés ?<br />

Pouvez-vous indiquer ce qu’elle vous a<br />

apporté?<br />

En rapport avec les objectifs poursuivis par<br />

chacune des sociétés, toutes les 14 ont jugé<br />

que la mission répondait d’une manière générale<br />

aux objectifs qu’elles s’étaient données.<br />

Certaines ont même indiqué que la mission a<br />

dépassé leurs attentes.<br />

Les participants <strong>congo</strong>lais ainsi que la plupart<br />

des entreprises belges que nous avons rencontrées<br />

ont apprécié la sélection des entreprises<br />

<strong>congo</strong>laises participantes à la mission.<br />

En venant dans le cadre de cette mission,<br />

plusieurs acheteurs <strong>congo</strong>lais estiment avoir<br />

bénéficié d’une plus grande crédibilité auprès<br />

de leurs interlocuteurs belges que s’ils étaient<br />

venus tout seul.<br />

Ce voyage a aussi permis au Congolais de faire<br />

connaissance avec d’autres membres de la<br />

mission. Plusieurs sociétés privées ont apprécié<br />

de pouvoir côtoyer pendant une semaine<br />

le secrétaire général du ministère de l’agriculture<br />

ou le ministre provincial de l’agriculture<br />

du Nord – Kivu. Cette mission n’a pas seulement<br />

permis de nouer des contacts avec des<br />

sociétés belges mais elle a également permis<br />

de développer des relations d’affaires entre<br />

opérateurs <strong>congo</strong>lais membres de la mission.<br />

Certains de ces contacts ont débouché sur des<br />

commandes entre participants de la mission<br />

par exemple Pharmakina qui va fournir des<br />

médicaments pour le bétail de la compagnie<br />

pastorale du haut Lomami.<br />

De façon générale, cette mission a permis<br />

aux hommes d’affaires <strong>congo</strong>lais de rencontrer<br />

d’anciens et de nouveaux fournisseurs.<br />

Elle fut un véritable lieu de rencontres,<br />

d’échanges d’idées, porteuses de créativité<br />

et d’opportunités.<br />

Les acheteurs <strong>congo</strong>lais ont particulièrement<br />

apprécié le fait qu’ils aient pu rencontrer non<br />

seulement des vendeurs de produits belges<br />

mais également des chercheurs comme le<br />

professeur Leroy de la faculté vétérinaire<br />

de Liège, le directeur du jardin botanique<br />

national de Belgique Mr Rammeloo, le directeur<br />

du musée de Tervuren Mr Guido Gryssels<br />

ainsi que le directeur de l’agence wallonne de<br />

l’élevage, Mr Frédéric Botin.<br />

2. Les contacts individuels organisés à votre<br />

attention par le bureau économique et<br />

commercial de Kinshasa sur place<br />

répondaient-ils à votre attente ? Etaient-ils<br />

suffisamment ciblés et intéressants ?<br />

Dans l’ensemble, les participants à la mission<br />

ont jugé que les contacts individuels organisés<br />

à leur attention par le bureau économique<br />

et commercial de Kinshasa sur place étaient<br />

du sur mesure et que les renseignements pris<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

27


28 la rdC dans les relations internationales<br />

grâce à ces contacts ont été très précieux. Ils<br />

ont estimé que si les personnes rencontrées<br />

correspondaient au profil recherché, c’était<br />

grâce au travail préparatoire effectué avant<br />

la mission et notamment l’édification de la<br />

brochure.<br />

Les décideurs politiques et hommes d’affaires<br />

<strong>congo</strong>lais ont également souligné l’excellente<br />

convivialité de toutes les rencontres. Le Secrétaire<br />

général du Ministère <strong>congo</strong>lais de<br />

l’agriculture a particulièrement apprécié le<br />

temps accordé à la délégation par les autorités<br />

officielles que nous avons rencontrées<br />

ainsi que par les sociétés, dont certaines ont<br />

accepté d’exceptionnellement ouvrir leurs<br />

portes pour accueillir la délégation.<br />

Certains ont regretté cependant que l’on<br />

n’ait pas mobilisé d’autres opérateurs originaires<br />

d’autres pays européens surtout que la<br />

Belgique préside actuellement l’union européenne.<br />

3. Quel jugement portez-vous quant à<br />

l’organisation logistique de la mission<br />

(encadrement, transports, brochure, etc.) ?<br />

Le ministère de l’Agriculture ainsi que l’ensemble<br />

de la délégation <strong>congo</strong>laise ont jugé<br />

que l’organisation d’ensemble de cette<br />

mission a été très professionnelle, que ce soit<br />

pour le choix des personnes rencontrées, l’organisation<br />

logistique ou la disponibilité des<br />

organisateurs.<br />

4. Votre jugement par rapport au prix de<br />

la mission. Le coût de la mission vous<br />

semble-t-il raisonnable ?<br />

Le coût de la mission a été jugé raisonnable<br />

pour l’ensemble des participants.<br />

5. Combien de contacts avez-vous<br />

enregistrés ?<br />

143 sociétés ont été contactées en Wallonie, 117 en Flandres et 38 à Bruxelles.<br />

Voici un tableau reprenant le nombre d’entreprises belges rencontrées par chacune des entreprises<br />

<strong>congo</strong>laises.<br />

Entreprises <strong>congo</strong>laises Nombres d’entreprises belges<br />

rencontrées par société<br />

Bruxelles Flandres Wallonie Total<br />

FERME ESPoIR 27 31 59 117<br />

SoCIETE DES GRANDS ELEVAGES<br />

Du BAS-CoNGo - GEL<br />

25 21 68 114<br />

FERME D’oSSo SPRL<br />

FERME DE KIMWENZA SPRL – ASYST<br />

22 25 56 103<br />

PLANTATIoN KABIRA DE KALEHE -<br />

GRouPE TAVERNE<br />

19 25 51 95<br />

MH INTERNATIoNAL 16 22 47 85<br />

FERME AGRoPASToRALE DE BuTALE 18 23 42 83<br />

FERME DERK 24 19 27 70<br />

PHARMACIE VETERINAIRE SECuREX 7 13 41 61<br />

CoMPAGNIE PASToRALE Du<br />

HAuT LoMAMI - P.H.L<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

11 15 32 58


6. Quel suivi comptez-vous réserver à cette<br />

mission ?<br />

Le suivi efficace de cette mission sera sans<br />

doute la tâche la plus compliquée à réaliser.<br />

La plupart des participants ont estimé important<br />

que les participants de la mission<br />

puissent régulièrement informer le bureau<br />

économique de la finalisation des commandes<br />

et des joint – venture qui pourraient découler<br />

de cette mission. En attendant, ils comptent<br />

assurer un suivi par mail directe avec les personnes<br />

concernées en collaboration avec le<br />

bureau économique et commercial de Kinshasa<br />

et l’ambassade de la RDC en Belgique.<br />

Certains se sont dit prêts à fournir les meilleurs<br />

efforts pour mettre sur pied une coopérative<br />

de distribution et de commercialisation<br />

des produits des terroirs <strong>congo</strong>lais afin de<br />

concentrer l’offre dans les différentes filières<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

NoVACEL SPRL 6 8 44 58<br />

PHARMAKINA SCARL &<br />

FERME PISCICoLE DE KITuKu<br />

14 19 23 56<br />

GTEC SPRL 11 6 37 54<br />

ETS MuSuBE 8 12 33 53<br />

CoSHA INVESTMENT 13 8 25 46<br />

MINISTERE PRoVINCIAL DE L’AGRICuLTuRE,<br />

PECHE ET ELEVAGE Du NoRD-KIVu<br />

10 5 23 38<br />

MINISTERE NATIoNAL DE L’AGRICuLTuRE,<br />

PECHE ET ELEVAGE<br />

11 5 16 32<br />

MBEKo-SHAMBA SPRL 4 7 16 27<br />

du secteur agroalimentaire. un peu à l’image<br />

de ce qui se fait à la Criée de Malines.<br />

Le Ministre provincial de l’agriculture du<br />

Nord – Kivu, quant à lui compte organiser une<br />

séance de restitution à Goma auprès des entreprises<br />

privées ainsi qu’auprès du gouvernement<br />

provincial.<br />

7. Est-ce qu’à l’avenir vous participeriez<br />

encore à des missions économiques de ce<br />

type en Belgique ? Dans quel secteur ?<br />

L’ensemble des participants ont marqué le<br />

souhait de participer encore à des missions de<br />

ce type en Belgique dans le secteur de l’agriculture<br />

mais aussi dans celui de la construction,<br />

de l’énergie, de l’eau, du tourisme, du<br />

transport, des TIC et de la microfinance.<br />

aux facilités de crédit.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

29


30 la rdC dans les relations internationales<br />

Diplomatie<br />

les RelatIons bIlatéRales<br />

entRe la belGIque et la Rdc<br />

L’ambassadeur de la Belgique en RDC<br />

M. DoMinique STruye<br />

De SWielanDe<br />

A la veille de la célèbration du 180è anniversaire<br />

de l’indépendance nationale de la Belgique<br />

le 20 juillet <strong>2010</strong>, l’ambassadeur de<br />

la Belgique en République démocratique du<br />

Congo, M. Dominique Struye de Swielande a<br />

présenté à la presse le tableau général des<br />

relations belgo-<strong>congo</strong>laises.<br />

Ces dernières sont dans leur ensemble au beau<br />

fixe. Cependant la rencontre entre les chefs<br />

de la diplomatie des deux pays à New york<br />

en marge de l’Assemblée générale de l’oNu<br />

a risqué de porter atteinte à cette entente<br />

entre la Belgique et la RDC, la Belgique ayant<br />

fait part à la République démocratique du<br />

Congo (RDC) de sa «déception» face à l’évolution<br />

<strong>congo</strong>laise en matière de respect des<br />

droits de l’homme.<br />

L’ambassadeur de la Belgique en RDC a<br />

rappelé que sur le plan financier, la Belgique<br />

avait soutenu la Rdc dans ses efforts pour at-<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

teindre le point d’achèvement I - PPTE qui lui<br />

permettrait d’accéder aux facilités du crédit.<br />

Sur le plan économique et commercial, il a<br />

souligné qu’une mission agricole d’opérateurs<br />

économiques <strong>congo</strong>lais se trouvait en Belgique<br />

tandis que deux missions commerciales<br />

belges seraient dans les prochaines semaines<br />

en Rdc. Aussi a-t-il porté à la connaissance<br />

des journalistes que bientôt sera exploitée<br />

une nouvelle compagnie aérienne en collaboration<br />

avec la société Forrest.<br />

Au sujet de la recherche, Il a signalé la grande<br />

expédition scientifique sur le fleuve Congo<br />

réalisée conjointement par des chercheurs<br />

belges et <strong>congo</strong>lais. Elle a pour but d’explorer<br />

la biodiversité du fleuve et les forêts environnant<br />

ce fleuve. Toutes les particules récoltées<br />

ont été mises dans des locaux et placées dans<br />

un bâtiment spécial de l’université de Kisangani.<br />

Elles feront l’objet d’une étude scien-


tifique. Elle est menée par l’Université de<br />

Kisangani en collaboration avec trois instituts<br />

scientifiques belges dont celui de Tervuren et<br />

l’Institut scientifique de Bruxelles.<br />

Quant au programme indicatif de coopération,<br />

les deux pays ont signé une convention<br />

de coopération bilatérale qui court de <strong>2010</strong> à<br />

2013 et qui focalise les actions sur trois secteurs<br />

: le développement rural avec les voies<br />

de desserte rurale, l’agriculture avec un<br />

accent particulier sur la filière semencière et<br />

l’éducation où l’accent sera mis sur les écoles<br />

techniques et professionnelles. Elle est financée<br />

à concurrence de 300 millions d’euros.<br />

Les deux gouvernements s’attèlent à mettre<br />

au point les termes de référence.<br />

Le point culminant des relations belgo-<strong>congo</strong>laises<br />

cette année, toujours selon l’ambassadeur<br />

belge, a été l’arrivée du Roi et de la Reine<br />

des Belges le 28 juin <strong>2010</strong> à Kinshasa où ils ont<br />

participé aux festivités du cinquantenaire.<br />

Cette visite royale, a-t-il expliqué, revêt trois<br />

significations profondes : elle représente un<br />

geste de reconnaissance d’un passé commun<br />

que <strong>congo</strong>lais et belges doivent assumer ensemble<br />

; elle confirme les relations actuelles<br />

entre les deux pays qui sont au beau fixe et<br />

enfin, elle suscite l’espoir en un développement<br />

harmonieux de ces relations dans les<br />

années à venir.<br />

La visite royale était donc un moment particulier<br />

à capitaliser. Dans une lettre de remerciement,<br />

le roi Albert II a salué la parfaite<br />

organisation des manifestations par les<br />

Congolais et son séjour en RDC qu’il a qualifié<br />

d’agréable et fructueux.<br />

M. Dominique Struye a donné quelques détails<br />

sur les aspects <strong>congo</strong>lais et belge de la visite<br />

royale. Aspect <strong>congo</strong>lais : il y a eu le défilé,<br />

le banquet. Aspects belges : le Roi a visité<br />

l’Ecole belge, la Chanic, l’Institut National<br />

de Préparation Professionnel (INPP), l’Institut<br />

National des Arts, Hôpital Roi Baudouin (où a<br />

été inaugurée la statue du Roi Baudouin).<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

Cette visite marque donc le point d’orgue du<br />

réchauffement des relations bilatérales entre<br />

la Belgique et le Congo après la réouverture<br />

du Consulat de Lubumbashi en août 2009, la<br />

visite du Ministre de Coopération, Charles<br />

Michel, du Ministre des affaires étrangères<br />

Vanackere et des Vice – Premières ministres<br />

Laurette onkelincks et Joelle Milquet.<br />

Deux autres preuves des bonnes relations belgo-<strong>congo</strong>laises<br />

citées par le diplomate belge<br />

: la première est que la Belgique vient d’envoyer<br />

au Sud-Kivu (à l’occasion de l’accident<br />

de Sange) un équipement médical de 6 tonnes<br />

avec une équipe de 5 personnes ; la deuxième<br />

est un supplément de don alimentaire de la<br />

Belgique de 1 million d’euros, qui a été remis<br />

au Programme Mondial Alimentaire (PAM).<br />

Quant à la coopération militaire, l’orateur<br />

a reconnu que des progrès notables ont été<br />

réalisés. La Belgique a assuré la formation du<br />

321è bataillon. L’année prochaine, elle entamera<br />

celle du 322è bataillon et dispensera un<br />

cours de recyclage de quatre mois à Likasi à<br />

80 personnes sur le génie militaire.<br />

S’agissant de la coopération consulaire, l’ambassadeur<br />

a fait allusion au fonctionnement<br />

de la Maison Schengen où tous ceux qui le<br />

désirent vont faire leur demande de visa pour<br />

les pays de l’espace Schengen, à l’exception<br />

du Royaume uni pour des raisons traditionnelles.<br />

La tâche a été facilitée aux demandeurs<br />

de visa dans la mesure où ils ne devront<br />

plus faire le tour des différentes ambassades<br />

pour obtenir les visas des pays comme la<br />

France, la Belgique, le Portugal, l’Espagne, …<br />

Il a reconnu que des plaintes ont été enregistrées<br />

quant au délai de livraison. Cela est dû,<br />

dit-il, au fait que les services doivent demander<br />

des renseignements dans toutes les ambassades<br />

des pays concernés. Pour la petite<br />

histoire, dit-il, Schengen est un petit village<br />

luxembourgeois où a été signée en 1993 la<br />

convention des pays de l’union européenne<br />

en matière d’immigration.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

31


32 la rdC dans les relations internationales<br />

La Région Wallonne compte intensifier la<br />

coopération avec la RDC. C’est dans ce sens<br />

que l’administrateur général de Wallonie<br />

Bruxelles International (WBI), Philippe Suinen<br />

a effectué une visite de travail du 26 au 27<br />

septembre <strong>2010</strong> à Kinshasa. Sa présence dans<br />

la capitale <strong>congo</strong>laise coïncide avec le 25 ème<br />

anniversaire du Centre Wallonie-Bruxelles en<br />

RDC et du 10 ème anniversaire de l’Association<br />

pour la promotion de l’éducation et de<br />

la formation à l’étranger (Apefé). Lors de la<br />

conférence de presse du 27 septembre en la<br />

salle Brel du Centre Wallonie-Bruxelles de<br />

Kinshasa, Philippe Suinen a déclaré que sa<br />

visite était essentiellement axée sur la coopération.<br />

Dans l’optique de promouvoir la coopération<br />

commerciale entre la Wallonie et la RDC,<br />

Rdc-fRance<br />

Coopération<br />

Appui de la France à la RDC : 210 millions de dollars<br />

A la veille de la célébration du 221ème anniversaire<br />

de la Révolution française le 14 juillet<br />

<strong>2010</strong>, l’ambassadeur de France en RDC, Pierre<br />

Jacquemot, a annoncé que son pays a prévu<br />

pour l’année <strong>2010</strong> une enveloppe de 210 millions<br />

de dollars dans le cadre de la coopération<br />

avec la RDC. Cette somme vient en appui<br />

à plusieurs secteurs d’activités en RD Congo.<br />

philippe suinen du wbI<br />

en visite à Kinshasa<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

l’administrateur général du WBI a eu des rencontres<br />

avec la chambre de commerce belgo<strong>congo</strong>laise<br />

et les entreprises wallonnes installées<br />

à Kinshasa.<br />

Philippe Suinen a évoqué l’exécution prochaine<br />

d’un projet de développement de pêche artisanale<br />

dans la province de Bandundu pour un<br />

financement de deux millions cinq cent mille<br />

euros sur une période de quatre ans.<br />

L’action du WBI concerne divers secteurs,<br />

notamment l’éducation, la formation professionnelle<br />

et technique, l’agro-alimentaire, la<br />

politique du livre et de l’édition ainsi que les<br />

médias avec un appui à la Haute autorité des<br />

médias. Il a laissé entendre que le Cedesurk<br />

(Centre de Documentation de l’Enseignement<br />

Supérieur, universitaire et de la Recherche<br />

de Kinshasa), bénéficierait d’un financement<br />

important.<br />

Dans le domaine sanitaire, la France avait<br />

débloqué 200 000 euros, en vue d’améliorer<br />

la prise en charge médicale des réfugiés de la<br />

RDC installés dans la région de la Likouala en<br />

République du Congo-Brazzaville.<br />

En vue de soutenir les réformes du secteur<br />

public et accompagner le plan d’amélioration


du climat des affaires, l’Agence française<br />

de développement a mis à la disposition du<br />

gouvernement une enveloppe d’un million<br />

d’euros. La convention de ce financement a<br />

été scellée le 1er juillet <strong>2010</strong> au ministère<br />

des Finances. Et la maîtrise d’ouvrage a été<br />

confiée au Comité de pilotage de la réforme<br />

des entreprises du portefeuille (Copirep).<br />

Ce projet, intitulé Fonds d’études et de renforcement<br />

des capacités, est réparti en deux<br />

grandes composantes. La première, soit<br />

600.000 usd, est destinée à l’étude ponctuelle<br />

pour les réformes du secteur public alors que<br />

la deuxième d’un montant de 400.000 usd<br />

porte sur le conseil auprès du ministère du<br />

Plan dans le cadre de l’amélioration du climat<br />

des affaires.<br />

Dans le secteur de l’eau en RDC, l’oNG humanitaire<br />

Solidarité qui travaille en partenariat<br />

avec le centre de la REGIDESo à Kalemie vient<br />

d’obtenir de Veolia, une fondation française,<br />

une somme d’un million cinq cents mille Euros<br />

( 1.500.000 ) pour construire un château d’eau<br />

et procéder ainsi aux travaux de la délocalisation<br />

de la conduite sur la route Makala,<br />

route sérieusement menacée par une grande<br />

érosion.<br />

Quant au secteur médiatique, la France s’est<br />

associée au Royaume uni pour soutenir le développement<br />

du secteur médiatique <strong>congo</strong>-<br />

Rdc-ItalIe<br />

Hydrocarbures<br />

La société britannique Surestream Petroleum<br />

vient de céder 55 % du bloc d’exploration<br />

pétrolière de Ndunda dans le Bas-Congo à<br />

la firme italienne ENI, 6ème exportateur de<br />

pétrole au monde. une entrée par la grande<br />

porte, après plusieurs tentatives infruc-<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

l’italien enI<br />

s’installe enfin en Rdc<br />

lais. Le projet franco-britannique « Médias<br />

pour la démocratie et la bonne gouvernance<br />

en RDC », a été lancé officiellement, le 7 novembre<br />

2007. Ce projet, d’un montant de 11<br />

millions d’euros qui durera jusqu’à fin 2011,<br />

vise à moderniser et à professionnaliser les<br />

médias <strong>congo</strong>lais, pour aider le secteur de la<br />

société civile à jouer son rôle dans la consolidation<br />

de la démocratie et de la bonne<br />

gouvernance.<br />

Pour ce qui concerne le secteur de la sécurité,<br />

le bilan de la coopération française en faveur<br />

de la légion nationale de la PIR (Police d’intervention<br />

rapide) s’élève à près de six millions<br />

d’euros. Avec ces moyens, la France a pu<br />

doter la PIR de bataillons équipés et à même<br />

de pérenniser sa capacité opérationnelle. La<br />

PIR dispose d’un centre médico-chirurgical et<br />

d’une armurerie centrale capable d’accueillir<br />

2.500 armes.<br />

un réseau de communications entre différents<br />

chefs d’opérations a été installé. Cela<br />

fait partie des trois projets soutenus par la<br />

France au profit de la Police nationale <strong>congo</strong>laise,<br />

et qui sont de l’ordre de 380 millions<br />

de dollars uS. Elle a formé plus de 4.500<br />

policiers <strong>congo</strong>lais dont 2.000 au centre de<br />

Kasapa, au Katanga. La coopération française<br />

s’est tournée surtout vers le renforcement<br />

des capacités.<br />

tueuses. La cérémonie de signature de la<br />

cession des parts de Surestream à ENI a eu<br />

lieu le16 septembre <strong>2010</strong> à Kinshasa.<br />

Pour le directeur général de Surestream<br />

la signature «consacre l’alliance entre Surestream<br />

petroleum et ENI, c’est-à-dire entre<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

33


34 la rdC dans les relations internationales<br />

une société, certes pleine d’ambitions pour<br />

sa croissance mais encore jeune, et l’une<br />

des principales sociétés pétrolières dans le<br />

monde, la première en Afrique».<br />

Susrestream a ainsi servi de porte d’entrée à<br />

un major du pétrole, après plusieurs années.<br />

Surestream qui s’était associé à Cohydro en<br />

2005 aura été la première société ayant signé<br />

un contrat de partage de production en RDC.<br />

La fierté justifiée de cette société est d’avoir<br />

«contribué à promouvoir sur la scène internationale,<br />

le secteur et le potentiel pétrolier<br />

du pays au point de susciter l’intérêt d’une<br />

société de l’envergure d’ENI, premier major<br />

pétrolier à entrer en RDC depuis les années<br />

1970».<br />

Pour démontrer la volonté et la détermination<br />

de cette société britannique, des investissements<br />

ont été opérés. «Depuis 2005,<br />

beaucoup d’argent a été investi, beaucoup<br />

de travaux ont été accomplis, des campagnes<br />

sismiques ont été menées, de nombreuses<br />

données géologiques, géochimiques, gravimétries<br />

et magnétiques ont été acquises et<br />

interprétées », a déclaré le directeur général<br />

de Surestream SARL. Il va de soi que les difficultés<br />

de tous ordres, notamment déminer<br />

les zones de permis, la construction de routes<br />

et d’infrastructures n’ont pas permis un<br />

travail aisé. Par ailleurs, «il a fallu régler de<br />

nombreux problèmes inhérents au système<br />

juridique et légal complexe du pays», a-t-il<br />

insisté.<br />

Aide humanitaire<br />

aide alimentaire de 400.000 euros pour la Rdc<br />

Le gouvernement italien a décidé d’accorder<br />

en <strong>2010</strong> à la République Démocratique<br />

du Congo, une aide alimentaire de l’ordre<br />

de 400.000 euros. Selon un communiqué de<br />

l’ambassade d’Italie en RDC, cette somme est<br />

destinée à l’achat de denrées alimentaires à<br />

distribuer gratuitement aux couches les plus<br />

vulnérables de la population <strong>congo</strong>laise.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

La spécificité de ENI est la recherche de réserves<br />

pétrolières en collaboration avec les<br />

autorités». Son arrivée par le bloc Ndunda<br />

pourrait être le premier pas d’une collaboration<br />

qui s’étendra du bassin des Grands Lacs<br />

à la Cuvette centrale. La formation est aussi<br />

l’un des points forts de la firme italienne. «Le<br />

développement industriel doit rimer avec le<br />

développement durable et social».<br />

Le bloc Ndunda est situé en onshore le long<br />

du «Bassin côtier», «une région encore peu<br />

explorée du Bas-Congo», affirme l’ENI dans un<br />

communiqué. «Le bloc est très étendu. Nous<br />

parlons de plus de 1.100 km2. Il est donc difficile<br />

de dire aujourd’hui quel sera le résultat<br />

final, mais nous pouvons tabler sur une hypothèse<br />

d’au moins quelques centaines de millions<br />

de barils », explique le directeur général<br />

d’ENI, Paolo Scaroni.<br />

Surestream Petroleum détient désormais 30%<br />

des parts, deux autres sociétés, Cohydro (8%)<br />

et Ibos (7%), contrôlant les parts restantes du<br />

bloc Ndunda.<br />

Cet accord permet au groupe italien de renforcer<br />

sa présence en Afrique dans la région<br />

subsaharienne. La RDCongo étant la dernière<br />

étape d’Eni dans cette région après le Nigéria,<br />

le Gabon, le Congo, l’Angola, le Ghana et la<br />

Mozambique pour une production totale de<br />

450.000 barils équivalent pétrole, indique la<br />

société.<br />

La source précise que le don italien sera géré<br />

par le bureau de la coopération italienne près<br />

l’ambassade d’Italie et le département de<br />

fonds de contrepartie du ministère <strong>congo</strong>lais<br />

du Plan, ajoutant qu’un comité de gestion<br />

sera constitué à cette fin et aura pour mission<br />

de planifier les critères de sélection des bénéficiaires<br />

et les opérations de distribution.


Rdc-chIne<br />

Coopération<br />

La Chine et la RDC ont signé le 24 juillet <strong>2010</strong><br />

à Kinshasa, deux accords de coopération économique<br />

et financière dans le cadre du renforcement<br />

de la coopération entre les deux<br />

pays. La partie chinoise était représentée par<br />

le vice-Premier ministre Dai Binguo et la RDC<br />

par le Premier ministre Adolphe Muzito.<br />

La délégation chinoise comprenait les viceministres<br />

des Affaires étrangères et du Commerce<br />

ainsi que le gouverneur de la Banque<br />

nationale de développement. Le Premier ministre<br />

Muzito avait à ses côtés le vice-Premier<br />

ministre Simon Bulupy et les ministres des infrastructures,<br />

Travaux publics et Reconstruction,<br />

Fridolin Kasweshi.<br />

Signés pendant une table ronde économique,<br />

les deux accords portent sur un montant de<br />

100 millions de yuan (environ dix millions<br />

d’euros) dont la moitié est constituée d’un<br />

don et l’autre d’un prêt sans intérêt et sans<br />

contrepartie.<br />

La Chine tient à développer avec la République<br />

démocratique du Congo de bonnes relations<br />

politiques pour mieux assurer le déve-<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

signature de deux nouveaux accords économique et<br />

financier de 100 millions de yuan<br />

Le vice-Premier ministre Dai Binguo<br />

et le président Joseph Kabila<br />

loppement économique de ce pays. C’est un<br />

vœu exprimé samedi à Kinshasa par le vice-<br />

Premier ministre chinois Dai Binguo au terme<br />

d’une visite d’Etat dans notre pays. Il a félicité<br />

le gouvernement pour tous les progrès<br />

enregistrés au plan économique ces dernières<br />

années sous la direction du président de la<br />

République, Joseph Kabila. C’était lors de la<br />

rencontre avec le Premier ministre Adolphe<br />

Muzito à l’occasion de la cérémonie de signature<br />

de deux accords économique et financier.<br />

« Il est important de renforcer la confiance<br />

pour les relations de développement entre nos<br />

deux pays », a déclaré Dai Binguo qui a saisi<br />

cette opportunité pour citer quelques réalisations<br />

de son pays en RDC. Il s’agit entre autres<br />

de l’Hôpital de l’amitié chinoise à Ndjili, des<br />

routes construites ou réhabilitées à Bukavu et<br />

d’autres travaux en cours d’exécution dans la<br />

capitale, Kinshasa.<br />

En ce qui concerne le volet agricole, la partie<br />

chinoise considère la superficie des terres<br />

arables dont dispose la RDC, soit 120 millions<br />

d’hectares, comme des opportunités pour la<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

35


36 la rdC dans les relations internationales<br />

relance de ce secteur. Cependant, Dai Binguo<br />

a fait remarquer à ses interlocuteurs que<br />

pour s’enrichir, il faut faire des routes. Des<br />

questions liées aux infrastructures en cours<br />

de réalisations dans la ville de Kinshasa et au<br />

secteur minier ont été aussi évoquées par les<br />

deux parties.<br />

De son côté, Adolphe Muzito a mis l’accent<br />

sur l’ouverture et le soutien de la Chine au<br />

développement du secteur immobilier en<br />

RDC. Cette proposition a été bien accueillie<br />

par la partie chinoise.<br />

Le ministre des Finances de la République<br />

démocratique du Congo (RDC) Matata Ponyo<br />

Mapon a effectué une visite de travail au mois<br />

de juillet en Chine.<br />

Selon les membres de son cabinet, il va finaliser<br />

avec la partie chinoise les accords pour<br />

la construction du barrage hydroélectrique de<br />

Zongo II, dans la province du Bas-Congo.<br />

En effet, un protocole d’accord pour la<br />

construction de ce barrage avait été signé<br />

à Kinshasa en avril 2009 entre le gouvernement<br />

<strong>congo</strong>lais, représenté par le ministre de<br />

l’Energie Laurent Muzangisa et le directeur<br />

général de la société chinoise SINoHYDRo en<br />

RDC, Wang Anquan.<br />

Il avait été convenu que les travaux seraient<br />

financés par le gouvernement chinois à environ<br />

350 millions de dollars. Avec une capacité<br />

de 150 mégawatts, Zongo II va renforcer le<br />

premier barrage (Zongo I) avec une capacité<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Au cours de cette visite officielle, le vice-<br />

Premier ministre chinois, M. Dl Guo Wai, a<br />

annoncé qu’un forum sino-<strong>congo</strong>lais aura<br />

lieu à la fin de l’année <strong>2010</strong> à Shanghai, en<br />

Chine. Ce forum, le premier du genre entre<br />

Chinois et Congolais réunira des opérateurs<br />

économiques, culturels de la société civile de<br />

la Chine et de la République démocratique<br />

du Congo. Le Forum intégrera également les<br />

anciens boursiers <strong>congo</strong>lais en Chine ainsi que<br />

des hommes d’affaires chinois et <strong>congo</strong>lais.<br />

visite du ministre des finances<br />

matata ponyo<br />

en chine<br />

de 75 mégawatts mais dont la consommation<br />

utilisée est de 30 mégawatts.<br />

Zongo I a été construit par la Belgique à<br />

l’époque coloniale pour alimenter en énergie<br />

électrique la capitale de la RDC, peuplée à<br />

l’époque d’environ 400.000 habitants. Actuellement,<br />

la population de Kinshasa avoisine les<br />

7 millions d’habitants et la Société nationale<br />

d’électricité de la RDC (SNEL), n’arrive plus à<br />

satisfaire les besoins en électricité de la ville<br />

où des quartiers entiers vivent encore dans<br />

l’obscurité, en dépit de la construction et de<br />

la mise en service, dès 1970, du grand barrage<br />

d’Inga I et II.<br />

La maintenance des barrages ne pouvant être<br />

assurée, Inga I et II fonctionnent actuellement<br />

à 20 % de leur capacité, la plupart des<br />

turbines étant à l’arrêt, faute de pièces de<br />

rechange. Aujourd’hui, seul 6% de la population<br />

de la RDC a accès à l’électricité.


Rdc-Inde<br />

Energie<br />

La République Démocratique du Congo vient de<br />

bénéficier d’un lot de matériel de forage dans<br />

le cadre de la coopération avec l’Inde pour<br />

une ligne de crédit qui s’élève à 25 millions<br />

de dollars américains destinés à 12 ateliers<br />

sur les 33 prévus dans tout le pays. Le premier<br />

lot de matériel réceptionné le 28 juin <strong>2010</strong><br />

par le ministre <strong>congo</strong>lais du Développement<br />

rural destiné au site de Kinshasa, contient des<br />

tracteurs, des citernes, des pompes imergées<br />

et manuelles ainsi que des groupes électrogènes<br />

ayant une capacité de 50 à 75 KVA.<br />

Ce matériel est destiné à 12 ateliers du pool<br />

ouest qui regroupe la province de Kinshasa, le<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

construction de barrages hydroélectriques :<br />

263 millions de dollars<br />

une ligne de crédit de 263 millions de dollars<br />

américains du gouvernement indien est disponible<br />

pour la construction des barrages hydroélectriques<br />

de Katende (province du Kasaï<br />

occidental) et Kakobola dans la province du<br />

Bandundu, indique un communiqué de presse<br />

du ministre de l’Energie note l’ACP du 02 août<br />

<strong>2010</strong>.<br />

L’acquisition de ces fonds a permis au Ministre<br />

de l’Energie, Gilbert Tshiongo de réunir<br />

les gouverneurs des provinces du Kasaï occidental<br />

et du Bandundu ainsi que les experts<br />

<strong>congo</strong>lais en la matière pour le suivi et l’accélération<br />

de ces projets.<br />

Eau<br />

matériel de forage :<br />

25 millions de dollars<br />

Le ministre de l’Energie, Gilbert Tshiongo a<br />

souligné que grâce au barrage de Kakobola, la<br />

ville de Kikwit, bénéficiaire de l’énergie électrique<br />

à l’instar des territoires de Gungu et<br />

d’Idiofa, va désormais jouer son plein rôle de<br />

capitale économique de la province.<br />

Il a fait savoir par ailleurs, que les travaux de<br />

construction du barrage de Kakobola dureront<br />

trois ans.<br />

Concernant le barrage hydroélectrique de<br />

Katende, le président de la République a<br />

promis que d’ici la fin de l’année, les travaux<br />

vont effectivement conmmencer. C’était lors<br />

de son séjour dans cette province à la fin du<br />

mois d’août.<br />

Bas-Congo, le Bandundu, l’Equateur et la province<br />

orientale. Dans la même perspective,<br />

le site de Goma a en son sein les provinces<br />

du Nord et du Sud-Kivu, et celui du Katanga<br />

confinant ainsi les deux Kasaï et le Maniema<br />

vont recevoir leurs lots de matériel pour des<br />

travaux de 500 forages qui vont s’étendre du<br />

mois de juillet à celui de décembre <strong>2010</strong> sous<br />

l’exécution de la firme indienne Angelik international,<br />

en collaboration avec le Service national<br />

d’hydrologie rurale (SNHR) que dirige<br />

l’ingénieur George Nkoshi.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

37


38 la ConjonCture rdC dans les maCroeConomique<br />

relations internationales<br />

Rdc-ue<br />

Coopération<br />

appuI de l’ue à la Rdc :<br />

514 mIllIons d’euRos<br />

(2008-2013)<br />

La République démocratique du Congo bénéficie<br />

d’un montant de 514 millions d’Euros,<br />

dans le cadre du 10ème Fonds européen de<br />

développement (FED) note le potentiel du 3<br />

septembre <strong>2010</strong>. C’est ce qu’a fait savoir le<br />

coordonnateur et ordonnateur délégué de ce<br />

fonds, Alexis Thambwe Mwamba à l’occasion<br />

de la présentation du rapport des activités de<br />

la Cellule d’appui à l’ordonnateur national du<br />

Fond européen de développement (Cofed).<br />

une enveloppe de 70,32 millions d’euros est<br />

destinée à l’aide post-conflit.<br />

En ce qui concerne le volet infrastructures,<br />

le rapport 2009 de la CoFED renseigne qu’un<br />

montant de 5.000.000 d’euros est destiné<br />

au projet d’appui à l’aviation civile en RDC.<br />

Projet qui ne pourra démarrer qu’au moment<br />

de l’adoption du code de l’aviation civile<br />

par le Sénat. Quant au programme d’appui<br />

à la réhabilitation (PAR II), il a bénéficié de<br />

130.700.000 euros. Le même programme avait<br />

déjà bénéficié d’un financement lors du 7ème<br />

FED, avec une convention de financement<br />

de 80 millions d’euros. Son enveloppe financière<br />

a été portée à 108,65 millions d’euros.<br />

Cela, suite à un premier avenant signé le 14<br />

décembre 2006, sur le 9ème FED. un second<br />

avenant signé en août 2007 de 22 millions<br />

d’euros a fixé définitivement l’enveloppe du<br />

programme à 130,7 millions d’euros.<br />

A Kinshasa, les travaux de la voirie sont exécutés<br />

avec la brigade de l’Office des voiries et<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

drainage (oVD). Parmi les travaux effectués<br />

en 2009, figure l’achèvement des travaux<br />

de l’avenue Kabinda. « Les travaux se sont<br />

concentrés sur la section comprise entre les<br />

avenues Luambo Makiadi et Démocratie »,<br />

renseigne le rapport 2009.<br />

Le programme comporte deux volets d’intervention.<br />

Le volet routes et pistes rurales pour<br />

97,6 millions d’euros et le volet eau potable<br />

pour 20,17 millions d’euros. L’objectif spécifique<br />

du volet routes et voiries étant de<br />

renforcer les infrastructures nécessaires à la<br />

mobilité des personnes et à la valorisation de<br />

la production agricole.<br />

Quant à la route nationale numéro 1, il faut<br />

noter que les travaux de réhabilitation de 55<br />

km sur le tronçon compris entre les rivières<br />

Lufimi et Kwango ont connu une forte accélération<br />

durant l’année 2009. Les travaux ont<br />

essentiellement porté sur la reconstitution de<br />

différentes couches de la chaussée et la mise<br />

en œuvre du tapis d’enrobées.<br />

Des oNG et des PME ont été mises à contribution<br />

pour la pose des buses en béton et la<br />

construction de dalots sur les routes en terre<br />

en cours de réhabilitation par les brigades. «<br />

Dans le cas spécifique de Lisala et Kananga,<br />

les oNG ont réalisé des travaux en HIMo, en<br />

attendant l’arrivée du matériel. Sur le tronçon<br />

revêtu Sonabata – Kinshasa – N’Sele, le désherbage<br />

et le curage ont été systématisés par


la mise en place de contrats d’entretien avec<br />

des oNG/PME », peut-on lire dans le rapport.<br />

Le programme d’assainissement urbain de<br />

Kinshasa (PAUK), note le rapport, a bénéficié<br />

de 22.000.000 euros. « La convention de<br />

financement du PAUK a été signé le 13 novembre<br />

2007 entre l’ordonnateur national du<br />

FED et la commission européenne. L’objectif<br />

spécifique du programme est l’amélioration<br />

de l’assainissement dans deux bassins versant<br />

de la capitale, par l’évacuation et le contrôle<br />

des eaux pluviales et usées ».<br />

Concernant le projet santé, le 9ème FED a<br />

financé des projet pour un montant total de<br />

80 Millions d’euros à hauteur de 80.000.000<br />

euros. Les provinces concernées par ce fonds<br />

sont le Kasaï oriental et le Kasaï occidental, le<br />

Nord-Kivu et la Province orientale. Ce projet<br />

de santé appuie le financement du système de<br />

santé dans les provinces concernées, l’amélioration<br />

de la performance du système de santé<br />

ainsi que l’augmentation et la rationalisation du<br />

financement du dispositif.<br />

Parlant de l’environnement, conservation<br />

de la nature et tourisme, la commission de<br />

l’union européenne a alloué un montant de<br />

30 millions usd à la RDC, pour une gestion rationnelle<br />

des forêts et de la biodiversité. L’objectif<br />

du projet est de contribuer à l’amélioration<br />

de la bonne gouvernance économique<br />

des ressources naturelles, la gestion durable<br />

des aires protégées ainsi que la préservation<br />

de la biodiversité de la RDC.<br />

Le projet a une période d’exécution de quatre<br />

ans et intègre deux composantes distinctes<br />

mais intrinsèquement complémentaires. La<br />

première vise à protéger et à valoriser les<br />

aires protégées de la RDC. La seconde compo-<br />

la rdC dans ConjonCture les relations maCroeConomique<br />

internationales 39<br />

sante, quant à elle, touche à l’amélioration<br />

des capacités humaines en matière de gestion<br />

durable des forêts et de la biodiversité.<br />

Quatre aires protégées ont été retenues,<br />

dans le cadre de ce projet. Le parc national<br />

des Virunga, le parc national de Garamba,<br />

le parc national d’upemba ainsi que celui<br />

de Salonga. « Les actions qui seront mises<br />

en œuvre par les quatre oNG signataires<br />

des contrats de subvention visent essentiellement<br />

à améliorer les conditions de<br />

vie des populations riveraines des parcs<br />

concernés.<br />

Toujours dans le domaine de l’environnement,<br />

conservation de la nature<br />

et tourisme, le rapport ajoute que 4<br />

millions usd de l’uE sont destinés au<br />

projet d’appui à la réforme de l’institution<br />

en charge des aires protégées<br />

en RDC.<br />

Pour rappel, la CoFED a été créée le<br />

06 novembre 2004, par arrêté ministériel.<br />

Elle constitue un service<br />

technique chargé d’assister l’ordonnateur<br />

national du FED dans<br />

toutes ses attributions, telles<br />

que définies par l’article 35 de<br />

l’accord de Cotonou. CoFED<br />

est placée sous la tutelle du<br />

ministère des Finances. Bénéficiant<br />

du soutien de l’Union<br />

Européenne, cette structure<br />

mène un ensemble d’actions<br />

qui visent à assurer la visibilité<br />

et l’information, quant<br />

à la mise en œuvre des programmes<br />

et projets financés<br />

par le FED.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>


40 la rdC dans les relations internationales<br />

Sécurité<br />

l’ue prolonge les missions d’eupol<br />

et d’eusec en Rdc<br />

Le Conseil européen a<br />

annoncé le 23 septembre<br />

dernier la prolongation<br />

des missions<br />

EuPoL - Mission<br />

d’assistance à la<br />

police - et EuSEC -<br />

mission de conseil<br />

et d’assistance<br />

en matière de<br />

réforme du secteur<br />

de la sécurité - en<br />

RDC.<br />

La première se poursuit<br />

jusqu’au 30 septembre 2011 tandis<br />

que la seconde est prolongée pour une durée<br />

deux ans.<br />

Aide humanitaire<br />

echo disponibilise 4 millions d’euros<br />

Le service d’aide humanitaire de la Commission<br />

européenne (ECHo) a versé une contribution<br />

financière de 4 millions d’euros, soit 5.2<br />

millions de dollars américains à la Réponse<br />

Rapide aux Mouvements de Population (RRMP)<br />

en RDC pour l’année <strong>2010</strong>.<br />

Cette contribution va permettre de poursuivre<br />

les activités de la RRMP et de venir en<br />

Retrouvez en temps réel<br />

toute l’information de <strong>Beltrade</strong> info en ligne.<br />

www.beltrade-info.be<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

L’EuPoL a comme objectif de contribuer à la<br />

réforme et à la restructuration de l’ensemble<br />

de la Police nationale <strong>congo</strong>laise (PNC) en<br />

aidant à la mise sur pied d’une force de police<br />

viable, professionnelle, multiethnique et intégrée.<br />

Mise en oeuvre en juillet 2007 dans<br />

la foulée d’une première mission plus limitée<br />

créée en 2005, Eupol-RDC aide les autorités<br />

<strong>congo</strong>laises à réformer la police, en interaction<br />

avec la justice.<br />

L’EuSEC fait de même depuis 2005 avec les<br />

FARDC en prodiguant des conseils et des formations<br />

aux cadres militaires <strong>congo</strong>lais.<br />

Ces deux missions sont menées dans le cadre<br />

de la politique européenne de sécurité et de<br />

défense (PESD).<br />

aide à ceux qui ont besoin d’une assistance<br />

d’urgence<br />

A noter que la RRMP est cogérée par unicef et<br />

ocha, en partenariat avec AVSI, International<br />

Rescue Committee, Solidarités International,<br />

Norwegian Refugee Council, Save The Children<br />

et Danish Refugee Council.


Rdc-sadc<br />

Présidence<br />

Conseil des ministres<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

la Rdc cède la présidence de la sadc à la namibie<br />

Le Président Joseph Kabila Kabange a transféré<br />

la présidence tournante de la communauté<br />

pour le développement de l’Afrique australe<br />

au Président de la République de la Namibie,<br />

Hifikepunye Pohamba, après l’exercice d’un<br />

mandat d’une année. C’était lors des assises<br />

du 30ème sommet des Chefs d’Etat et de<br />

gouvernement de la SADC tenues du 16 au<br />

17 août <strong>2010</strong> à Windhoek en Namibie.Après<br />

avoir rendu hommage au Président Pohamba,<br />

le président sortant de la SADC a salué le<br />

lancement par la SADC d’une zone de libre<br />

échange.<br />

Le Président Joseph Kabila a ensuite indiqué<br />

que la région de l’Afrique australe a, certes,<br />

fait d’énormes progrès dans les domaines<br />

de la paix, de la démocratie et de l’Etat<br />

A l’ouverture du Conseil des ministres de la<br />

SADC tenu le 14 août <strong>2010</strong> dans la capitale<br />

namibienne, le ministre de la Coopération internationale<br />

et régionale et président sortant<br />

du Conseil des ministres de la SADC, Raymond<br />

Tshibanda N’Tungamulongo, a cédé son fau-<br />

De g. à d.<br />

le Président J. Kabila<br />

de la RDC<br />

et le Président Sam<br />

Nujoma de la Namibie<br />

de droits, mais que ces efforts sont encore<br />

fragiles. D’où la nécessité de les consolider<br />

davantage en accélérant le processus d’intégration<br />

économique et régionale dans cette<br />

region.<br />

Par ailleurs le secrétaire exécutif de la SADC,<br />

le Dr.Thomas Augusto Salomao a aussi félicité<br />

le Président Joseph Kabila de la bonne<br />

conduite des affaires de la SADC durant son<br />

mandat. Il a indiqué que la mise en oeuvre<br />

de l’intégration régionale se trouve déjà dans<br />

une phase très avancée en ce qui concerne<br />

l’énergie, les infrastructures, la santé ou<br />

l’éducation. Plusieurs prix SADC <strong>2010</strong> ont été<br />

remis par le Président sortant Joseph Kabila,<br />

notamment dans les domaines de la presse<br />

écrite, de la radio et de la télévision.<br />

teuil à son collègue namibien du Commerce<br />

et de l’industrie, Hage Geengob.<br />

Raymond Tshibanda a conduit à ce Conseil une<br />

forte délégation ministérielle <strong>congo</strong>laise composée<br />

notamment d’Alexis Thambwe Mwamba<br />

des Affaires étrangères, Mwando Nsimba de<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

41


42 la rdC dans les relations internationales<br />

la Défense nationale, Luzolo Bambi de la<br />

Justice et Droits humains, Matata Mponyo des<br />

Finances, olivier Kamitatu du Plan, Bulambo<br />

Kilosho de l’Economie, Tshiongo Tshibinkubula<br />

de l’Energie, Anicet Kuzunda de l’Industrie et<br />

la vice-ministre du Commerce Extérieur Xaverine<br />

Karumba.<br />

Le président entrant, pour sa part, a annoncé<br />

que son mandat sera celui de tous les enjeux.<br />

les travaux du sous-comité<br />

macro-économique de la sadc<br />

Les délégués des banques centrales membres<br />

du sous-comité macro-économique de la<br />

SADC (Communauté économique des Etats de<br />

l’Afrique australe) se sont réunis du 03 au 05<br />

août <strong>2010</strong> à Kinshasa, en vue d’envisager une<br />

série de mesures et de réformes relatives à<br />

l’intégration économique de la SADC.<br />

La réunion de ce sous-comité s’inscrit dans<br />

le cadre des efforts d’intégration économique<br />

de l’Afrique qui passe par le biais des<br />

regroupements sous régionaux (SADC, CEEAC,<br />

CEDEAo,…). Cette intégration économique<br />

qui doit partir des cinq sous régions du continent,<br />

va se concrétiser, à terme, par la création<br />

d’une monnaie unique africaine et d’une<br />

Banque Centrale commune africaine à l’horizon<br />

2021. C’est la traduction dans les faits<br />

du rêve des pères fondateurs de l’union Africaine.<br />

Les réformes envisagées<br />

Ce cadre de convergence constitue un préalable<br />

important à la mise en œuvre des différentes<br />

réformes de grande envergure notamment<br />

:<br />

la mise en place de la zone de libre<br />

échange ;<br />

l’avènement à terme de la monnaie<br />

unique ;<br />

l’institution de gestion unique de cette<br />

monnaie.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

D’autant plus que cette année, les Etats<br />

membres de la SADC auront l’obligation<br />

d’accélérer la mise en œuvre du Protocole<br />

sur le commerce. Ce, aux fins de consolider<br />

la Zone de libre échange et aboutir à l’union<br />

douanière, à la Banque centrale commune,<br />

à l’union monétaire ainsi qu’à un marché<br />

commun.<br />

La perspective d’intégration des économies<br />

des Etats membres de la SADC vise à corriger<br />

les rigidités institutionnelles qui créent des<br />

déséquilibres macro-économiques majeures<br />

et freinent la croissance économique. Elle<br />

permet également d’accroître dans les prochaines<br />

années le potentiel de croissance des<br />

Etats membres. Selon le directeur général en<br />

charge de la politique monétaire et des opérations<br />

bancaires de la BCC (Banque centrale<br />

du Congo), M. Jean-Louis Kayembe, lesdits<br />

travaux constituent un cadre de convergence<br />

susceptible de constituer la condition préalable<br />

à l’émergence de l’intégration économique<br />

de toute la sous-région.<br />

C’est dans cette optique que les gouverneurs<br />

des Banques centrales de la SADC ont défini<br />

les critères de convergence de 1er et 2 è<br />

rangs.<br />

Au nom du gouverneur de la Banque centrale<br />

du Congo, empêché, le directeur général de<br />

la Politique monétaire et des opérations bancaires<br />

de la BCC, Jean-Louis Kayembe s’est dit<br />

également convaincu qu’ « une Afrique sans<br />

murailles monétaires, offrant à ses peuples<br />

une monnaie unique, sera une Afrique où les<br />

facteurs de croissance économique pourront<br />

jouer pleinement pour permettre aux Etats<br />

respectifs de relever les cinq défis majeurs au<br />

développement durable, à savoir la stimula-


tion des échanges commerciaux intra SADC,<br />

l’intégration de la sous-région dans l’économie<br />

africaine et mondiale , l’intégration<br />

financière, la création d’emploi et la lutte<br />

contre la pauvreté.<br />

Ces travaux ont permis aux participants<br />

d’échanger sur les critères à réaliser par les<br />

économies de la sous-région au cours de la<br />

période 2009 à 2012, qui concernent le taux<br />

d’inflation annuel fixé à 5,0%, le déficit public<br />

limité dans l’intervalle de 1 à 3,0% du PIB et<br />

la limitation à 60% de la dette publique.<br />

Il a, par la suite, fait observer que le respect<br />

des critères de convergence n’est sans doute<br />

Le ministre de la Défense nationale et des<br />

Anciens combattants, Charles Mwando<br />

Nsimba, a participé à Maputo, au Mozambique,<br />

aux travaux de la 31ème session du<br />

Comité interétatique de défense et sécurité<br />

de la SADC (Communauté de développement<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

signature du protocole<br />

sur la libre circulation des personnes<br />

Rdc-bm<br />

Transport ferroviaire<br />

Relance de la sncc : 255 millions usd<br />

Le Conseil des administrateurs de la Banque<br />

mondiale a approuvé, le 1er juillet <strong>2010</strong>, un<br />

don d’un montant équivalant à 255 millions<br />

usd de l’Association internationale de développement<br />

(IDA) en faveur de la Société nationale<br />

des chemins de fer du Congo (SNCC)<br />

pour le compte du projet de transport multimodal.<br />

Le projet vise à améliorer la desserte des<br />

régions de la RDC pour promouvoir leur intégration<br />

économique, rétablir la viabilité<br />

financière et opérationnelle de la SNCC et<br />

accompagner le programme de réforme des<br />

entreprises publiques de transport en per-<br />

pas une tâche aisée et peut parfois requérir<br />

du temps du fait des pesanteurs liées à<br />

la diversité des structures économiques et<br />

politiques propres à chaque pays. C’est pourquoi,<br />

il a souligné la nécessité pour chaque<br />

pays membre de poursuivre les efforts dans<br />

le domaine des réformes structurelles. Car,<br />

les enjeux actuels de la sous-région de la<br />

SADC résident dans la « nécessité pour nos<br />

dirigeants de mettre en place des politiques<br />

économiques destinées à accroître le niveau<br />

de vie des populations en simulant les déterminants<br />

de la consommation, de l’épargne et<br />

de l’investissement qui sont les principaux<br />

moteurs de la croissance ».<br />

de l’Afrique australe), qui s’est tenue du 20<br />

au 22 juillet <strong>2010</strong>. A cette occasion, le représentant<br />

de la RDC a procédé à la signature<br />

et à la ratification de deux documents, dont<br />

le protocole relatif à la libre circulation des<br />

personnes ainsi que le transfert interétatique<br />

des prisonniers.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

43


44 la rdC dans les relations internationales<br />

mettant l’adoption et l’exécution d’un plan<br />

de gouvernance applicable à l’ensemble du<br />

secteur et en améliorant l’efficacité des opérations<br />

de ces entreprises.<br />

La directrice des opérations de la Banque mondiale<br />

pour la RDC et la République du Congo,<br />

Marie Françoise Marie-Nelly, a fait valoir que<br />

« le développement du secteur des transports<br />

est l’un des principaux facteurs d’expansion<br />

de la production agricole, de compétitivité<br />

du commerce intérieur et extérieur, de croissance<br />

du secteur minier et de lutte contre le<br />

marasme économique des régions isolées ».<br />

Les composantes de ce projet<br />

Transport urbain<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Le montant engagé par la Banque mondiale<br />

est reparti comme suit :<br />

218,85 millions usd sont affectés au plan<br />

de redressement de la SNCC ;<br />

25,45 millions usd seront injectés dans<br />

l’entreprise pour le renforcement de<br />

l’efficacité des opérations et l’amélioration<br />

de la gouvernance du secteur ;<br />

2 millions Usd iront à la simplification des<br />

procédures du commerce international ;<br />

le reste, soit 8,7 millions usd, garantit<br />

le fonctionnement de la Cellule d’exécution<br />

du projet de transport multimodal<br />

(CEPTM), créée au sein du ministère des<br />

Transports.<br />

désenclavement<br />

des quartiers de la capitale :<br />

42 millions usd<br />

D’un montant de 42 millions de dollars us<br />

financé par la Banque mondiale, le Projet<br />

d’urgence de Réhabilitation urbaine et<br />

Sociale (PuRuS), exécuté par l’unité de coordination<br />

des projets (uCoP), a pour objectif<br />

de faciliter le désenclavement des quartiers<br />

populaires de la ville province de Kinshasa,<br />

pour les raccorder au reste de la ville et<br />

ouvrir ainsi des voies de désengorgement.<br />

Ceci constitue une contribution de taille au<br />

chantier Infrastructures de la République. Il<br />

est question de réhabiliter 40 km de routes.<br />

une forte équipe de l’unité de coordination<br />

des projets (uCoP), conduite par son coordonateur,<br />

Tobie Shalundawa, les responsables<br />

de l’Office des voiries et drainage (OVD), la<br />

délégation de la mission de contrôle Gauff<br />

Ingenieure, ainsi que les journalistes de la<br />

presse écrite et audiovisuelle ont visité les<br />

réalisations de ce projet sur le terrain, afin<br />

de constater les avancées et proposer ainsi<br />

les réajustements nécessaires.


Les travaux ont été subdivisés en trois lots<br />

principaux :<br />

<strong>•</strong> Le premier lot comprend les axes routiers<br />

(les avenues Lukengo, Komoriko, Bangala<br />

dans la Commune de Kintambo dont les<br />

travaux sont presque terminés et l’avenue<br />

Militant, dans la Commune de Barumbu, dont<br />

les travaux sont en cours d’exécution. Pour<br />

la réalisation de ce premier lot, le dévolu<br />

est tombé sur le 7ème Groupe du Chemin<br />

de fer de Chine (CREC 7-Chine) et concerne<br />

l’avenue qui longe l’ISTA. une autre caractéristique<br />

à observer sur cette route, c’est la<br />

création de deux bandes, permettant ainsi à<br />

4 véhicules de circuler instantanément. Mais<br />

c’est au croisement des avenues Poids Lourds<br />

et Militant que l’équipe a pu observer que<br />

l’entreprise CREC 7 est entrain de poser du<br />

béton de ciment. « on coule ce béton, parce<br />

que nous sommes sur un point particulier qui<br />

est le croisement des avenues Poids Lourds et<br />

Militant. Au total le lot 1 compte 5,47 km.<br />

<strong>•</strong> Le deuxième lot est exécuté par la Société<br />

Zheng Wei Technique Congo (SZTC-Chine) et<br />

comprend 5 avenues, notamment les avenues<br />

Mompono (Kalamu), Assosa (Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri),<br />

Shaba Landu (Ngiri-Ngiri-Bumbu et<br />

l’avenue de l’Ecole (Ngaliema). Sur l’avenue<br />

Mompono, dont l’état de délabrement n’est<br />

pas à démontrer, pour l’instant, les travaux<br />

Fin du PMURR<br />

La Banque mondiale se dit satisfaite des<br />

travaux réalisés par le Projet multisectoriel<br />

d’urgence de reconstruction et de réhabilitation<br />

(PMuRR) en République démocratique<br />

du Congo. La directrice des opérations de la<br />

Banque mondiale en RDC, Marie-Françoise<br />

Marie-Nelly, l’a déclaré le 19 juillet <strong>2010</strong>, à<br />

l’occasion de l’ouverture des travaux des ateliers<br />

de consultation pour le rapport d’achèvement<br />

du PMuRR.<br />

Ce projet a été financé à hauteur de 700 millions<br />

usd par la Banque mondiale en RDC. Au<br />

total, 3.900 marchés ont été gérés en sept<br />

ans.<br />

la rdC dans les relations internationales<br />

consistent en la construction des caniveaux,<br />

avant de poser les enrobés.<br />

Par la suite, l’équipe a été conduite dans la<br />

base-vie de la Société Zheng Wei Technique<br />

Congo, où elle a eu des explications du Directeur<br />

exécutif, M. Hefei. Il s’agit d’une base<br />

qui comprend trois zones, la zone pour la vie<br />

quotidienne, la zone pour les bureaux et la<br />

zone de production, avec une centrale d’enrobés<br />

qui a une capacité de 120 tonnes par<br />

heure.<br />

<strong>•</strong> Le troisième lot constitué d’environ 21<br />

avenues, vise la viabilisation de plusieurs<br />

avenues. C’est le cas de l’avenue Permanence<br />

(Kalamu), Ikelemba (boucle Matonge),<br />

etc. Tous ces travaux attendent le lancement<br />

de l’appel d’offre qui interviendra dans les<br />

jours à venir.<br />

Pour mémoire, le Purus est un projet du gouvernement<br />

exécuté par l’ucop, grâce à un<br />

financement de la Banque mondiale de 180<br />

millions de dollars. Le Purus comprend cinq<br />

composantes. Celles-ci portent sur le financement<br />

des frais de fonctionnement des écoles,<br />

l’apurement de la dette publique intérieure,<br />

la remise en état des routes de Kinshasa,<br />

l’accès à l’eau potable à Kinshasa et la lutte<br />

contre le paludisme à Kinshasa.<br />

L’objectif assigné au Purus est d’aider le gouvernement<br />

de la RDC à répondre aux défis<br />

post électoraux urgents.<br />

Dans son mot de circonstance, la directrice<br />

de la Banque mondiale a rappelé le contexte<br />

dans lequel le PMuRR a été institué. Selon<br />

elle, plusieurs secteurs ont bénéficié de<br />

l’appui de ce projet. Plusieurs structures en<br />

sont découlées dont le Bureau central de<br />

coordination (BCECo). « A ce jour, le décaissement<br />

a atteint 660 millions de dollars dans<br />

le cadre du projet PMuRR ». Et d’ajouter :<br />

« Avec la fin du PMURR, la RDC passe de la<br />

phase d’urgence à celle du développement<br />

durable ».<br />

Quant à lui, le ministre du plan et président<br />

du comité de pilotage du PMuRR, olivier Ka-<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

45


46 la rdC dans les relations internationales<br />

mitatu Etsu, a remercié la Banque Mondiale<br />

pour ses interventions en RDC. « Le PMuRR<br />

est arrivé au moment où la RDC sortait d’une<br />

longue période de crise », a-t-il rappelé.<br />

Dans le cadre de l’exécution du volet A, relatif<br />

aux infrastructures, le PMuRR compte plusieurs<br />

réalisations dans ses actifs, notamment<br />

la construction du pont jeté sur la rivière<br />

Loange, reliant l’Est et l’ouest de la RDC, le<br />

quai de servitude de Boma, dans la province<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

du Bas-Congo, la réhabilitation de centrales<br />

thermiques et hydroélectriques.<br />

Initié en 2001 par la Banque mondiale et arrivé<br />

à terme le 31 mars <strong>2010</strong>, ce projet avait pour<br />

objectif de rétablir les services sociaux, de<br />

reconstruire les infrastructures communautaires<br />

ainsi que de renforcer la capacité du<br />

gouvernement à formuler, à mettre en œuvre<br />

et à gérer des programmes de développement<br />

à moyen terme et long terme.


la rdC dans les relations internationales<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

47


48 seCteurs aCtualité de des ProduCtion<br />

seCteurs de ProduCtion<br />

eneRGIe<br />

Electricité<br />

snel et abb<br />

signent un contrat de fourniture<br />

d’équipements électriques<br />

La SNEL (Société nationale d’électricité) et la<br />

multinationale ABB ont signé le 12 septembre<br />

<strong>2010</strong> à Kinshasa, un contrat de fourniture<br />

de transformateurs électriques de puissance<br />

destinés aux sous-stations électriques de la<br />

ville de Kinshasa pour un montant de quelque<br />

huit millions de dollars américains. Ce contrat<br />

comprend également la fourniture par ABB de<br />

transformateurs moyenne et basse tension en<br />

vue de réduire les avaries des transformateurs<br />

et améliorer la qualité de l’énergie fournie à<br />

la clientèle.<br />

La BAD (Banque africaine de développement)<br />

et la SNEL ont signé le 10 juillet <strong>2010</strong> à Kinshasa<br />

un aide-mémoire (contrat d’engagement)<br />

pour doter la RDC d’un système d’électrification<br />

à moindre coût.<br />

La BAD était représentée par le chargé des<br />

Projets Energies de la BAD pour la RDC, M.<br />

KoNATE Ibrahim et la SNEL par le Ministre<br />

Tshiongo ainsi que par l’ADG de la Snel, Yengo<br />

Massampu.<br />

Selon M. Konate, les mondes péri-urbain et<br />

semi-urbain sont concernés par ce programme<br />

qui va recourir aux énergies renouvelables.<br />

Sur le même registre, la BAD finance déjà trois<br />

projets dont deux sont en cours d’exécution.<br />

Le premier projet concerne le renforcement<br />

Selon le Ministre de l’énergie M. Gilbert<br />

Tshiongo, les équipements actuels sont atteints<br />

par la saturation et les nouvelles acquisitions<br />

viendront renforcer leur capacité.<br />

Le problème de financement ne se pose pas<br />

étant donné que le projet est financé par la<br />

Banque mondiale et la durée des travaux est<br />

de 18 mois, a-t-il ajouté. Le projet actuel est<br />

le troisième du genre en RDC, a noté le représentant<br />

d’ABB en Afrique du Sud, Benjamin<br />

Kabeya, qui se dit confiant pour sa concrétisation.<br />

signature d’un contrat entre la snel et la bad<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

des unités de production d’énergies à Inga, le<br />

second la réhabilitation du réseau de distribution<br />

de la ville de Kinshasa et le troisième<br />

est lié à l’électrification en milieu périurbain.<br />

Ce dernier projet sera financé à hauteur<br />

d’1million trois cent mille dollars américains.<br />

Il concerne toutes les 11 provinces du pays.<br />

Ce fonds va servir entre autres, à indemniser<br />

la population dont les maisons seront détruites<br />

pour faire passer une nouvelle ligne<br />

haute tension d’Inga.<br />

Le chargé des Energies de la BAD a fait entendre<br />

que le démarrage du projet en milieu<br />

périurbain et rural interviendra au début de<br />

l’année 2011.


le ministe de l’energie échange<br />

avec les hommes d’affaires coréens<br />

Le Ministre de l’énergie Mr Gilbert Tshiongo<br />

s’est entretenu le 09 juillet <strong>2010</strong> avec une<br />

délégation de 20 Sud-Coréens représentant<br />

le ministère sud-coréen du territoire et des<br />

affaires maritimes avec qui il a parlé de la<br />

concrétisation des projets tracés avec les<br />

des propositions de « aRes »<br />

pour l’électrification rurale en Rdc<br />

Le ministre de l’Energie a accordée le 19<br />

juillet <strong>2010</strong> une audience au directeur de la<br />

Société « ARES » basée en Israël et spécialisée<br />

dans la construction de centrales électriques<br />

fonctionnant à base de générateurs à gasoil.<br />

Cette forme de production d‘énergies électriques<br />

permettra d’électrifier le monde<br />

rural, a soutenu le responsable de la société<br />

« ARES » avant d’ajouter que ces centrales<br />

pourront produire jusqu’à 30 mégawatts et<br />

seront capables de servir 30.000 ménages.<br />

appui de la banque<br />

de développement de chine<br />

La Banque de développement de Chine (BDC)<br />

s’est dit prête à donner un coup de pouce au<br />

secteur de l’Energie en République démocratique<br />

du Congo. La délégation de cette institution<br />

bancaire l’a déclaré au cours d’un<br />

échange avec le ministre de l’Energie, le 28<br />

juillet <strong>2010</strong> à Kinshasa. Ce geste intervient<br />

au lendemain de la visite du Chef de l’Etat<br />

au ministère de l’Energie et qui a demandé<br />

l’intensification des travaux, afin de résoudre<br />

le problème de desserte en eau et électricité<br />

de la population.<br />

Le ministre de l’énergie Mr Gilbert Tshiongo<br />

a dressé l’état des lieux du volet Eau et Electricité<br />

en Rdc et a transmis une documentation<br />

retraçant la situation globale du secteur<br />

de l’Energie à la délégation de la banque<br />

chinoise. Cette documentation est répartie<br />

en quatre grands axes, à savoir : la situation<br />

de l’offre et de la demande, le développe-<br />

seCteurs de ProduCtion<br />

officiels de ce pays. Il s’agit principalement<br />

de la desserte en électricité de la RDC par<br />

la construction de barrages hydroélectriques,<br />

dont celui de Katende dans la province du<br />

Kasaï occidental.<br />

Pour sa part, le ministre de l’Energie, hôte de<br />

la délégation israélienne, a salué la proposition<br />

de « ARES » qui s’inscrit dans le cadre des<br />

cinq chantiers de la République. une réunion<br />

technique est prévue entre les experts de «<br />

ARES » et ceux de la SNEL pour fixer les modalités<br />

nécessaires à la matérialisation de ce<br />

projet. Par ailleurs, le gouvernement de la<br />

République, dans sa ligne politique dans le<br />

secteur de l’électricité, a opté pour l’hydroélectricité<br />

et les énergies renouvelables, a<br />

rappelé un expert du ministère.<br />

ment de l’hydroélectricité, la situation des<br />

réseaux HT, MT, THT et des voies et moyens<br />

de financement. Le porte-parole de la délégation<br />

chinoise a encouragé le gouvernement<br />

à desservir davantage en électricité sa population<br />

pour son bien-être, créer une société<br />

spéciale Syno-Congolaise pour s’occuper de la<br />

fourniture électrique des clients potentiels et<br />

mettre sur pied une entreprise de transformation<br />

des métaux, tel que l’aluminium, afin<br />

de contribuer au développement du secteur<br />

de l’Energie.<br />

La délégation de la banque chinoise, conduite<br />

par Jiang Hong, président du Financial Development<br />

Research Center of China Development<br />

Bank, a été aussi reçue le 27 juillet<br />

<strong>2010</strong> par le Premier ministre Adolphe Muzito.<br />

Elle avait, à cette occasion, promis d’examiner<br />

les différents projets avec les ministères<br />

concernés.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

49


50 seCteurs de ProduCtion<br />

RéhabIlItatIon d’InGa<br />

Le complexe hydroélectrique d’Inga fait désormais<br />

l’objet d’une attention soutenue de<br />

la part des partenaires de la République démocratique<br />

du Congo. Le besoin est criant,<br />

tant à l’échelle nationale, régionale qu’internationale.<br />

Plusieurs accords de principe ont été signés,<br />

mais le bout de tunnel est encore loin pour<br />

voir le complexe d’Inga dévoiler tout son potentiel<br />

hydroélectrique.<br />

La RDC et ses partenaires de la SADC avaient<br />

créé un consortium constitué de cinq Etats<br />

pour la construction du barrage d’Inga III<br />

d’une capacité de 4.500 mégawatts. Alors que<br />

le projet visait à créer un marché commun de<br />

l’électricité dans l’espace SADC, il s’est finalement<br />

retrouvé « mort-né ».<br />

Le retrait de Westcor a ouvert la voie à BHP<br />

Billiton et à la RDC pour des avancées dans<br />

le projet Westcor. Pour rappel, Westcor est<br />

une société basée au Botswana et regroupant<br />

cinq sociétés d’Etat de l’Afrique du Sud, de<br />

la Namibie, de l’Angola, du Botswana et de<br />

la RDC.<br />

A la suite de la crise financière internationale,<br />

BHP Billiton avait décidé de réduire le<br />

potentiel de production d’Inga III à 2.500 mégawatts.<br />

Aux dernières nouvelles, le numéro<br />

1 mondial de l’alliage vient de confirmer<br />

qu’il pourra consentir des efforts supplémentaires<br />

pour construire un barrage d’une<br />

capacité de 3.000 mégawatts et non 2.500<br />

comme annoncé précédemment. L’ingénieur<br />

belge Jean Coppens chargé du dossier chez<br />

BHP Billiton attend la dernière mouture des<br />

études entamées par le canadien SNC-Lavalin<br />

depuis 2008, pour le mois d’octobre prochain.<br />

Pour rappel, le site d’Inga possède un potentiel<br />

hydroélectrique de 40.000 à 45.000 MW<br />

sur les 100.000 MW que possède le pays tout<br />

entier. Il est constitué de deux centrales, Inga<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

1 et Inga 2, de 1800 MW chacune, mises en<br />

service respectivement en 1972 et 1982.<br />

Actuellement la Société nationale d’électricité<br />

(SNEL) ne peut plus assurer la maintenance<br />

de ses machines selon les normes. Par conséquent,<br />

seule une portion infime de la population,<br />

soit 6% selon les dernières estimations,<br />

a accès à l’énergie électrique.<br />

C’est pour corriger ce déficit qu’en 2008, la<br />

SNEL a lancé un avis de recherche de financement<br />

en vue de mobiliser des fonds pour la<br />

réhabilitation complète des groupes 7 et 8 de<br />

la Centrale hydroélectrique d’Inga II.<br />

Plusieurs partenaires ont souscrit à l’appel.<br />

La Banque mondiale s’y est associée depuis<br />

2002 dans le cadre du Programme Multisectoriel<br />

d’urgence de Réhabilitation et de Reconstruction<br />

(PMuRR). La Banque Européenne<br />

d’Investissement (BEI) lui a emboîté le pas en<br />

intervenant pour plusieurs millions de dollars<br />

américains.<br />

La directrice générale Afrique/Moyen-orient<br />

de la banque allemande pour le développement<br />

KFW a exprimé lors d’un entretien avec<br />

le ministre de l’énergie Gilbert Tshiongo le 9<br />

août <strong>2010</strong> un intérêt à investir dans la réhabilitation<br />

du barrage hydroélectrique d’inga II.


Après l’obtention, auprès du Gouvernement<br />

<strong>congo</strong>lais, d’un Contrat de partage de production<br />

(CPP) sur les blocs I et Il du Graben<br />

Albertine en Ituri, l’Association CAPRIKAT-<br />

FoXWELP est déjà à pied d’oeuvre sur le<br />

terrain de l’Ituri note Le Potentiel du 06 septembre<br />

<strong>2010</strong>.<br />

Caprikat et Foxwhelp appartiennent à<br />

l’homme d’affaires sud-africain Khulubusa<br />

Zuma, qui s’est associé à l’entre¬prise de développement<br />

de projet de pétrole et de gaz<br />

Medea, basée en Afrique du Sud et en Europe.<br />

Depuis deux mois, des délégations d’experts<br />

et techniciens se succèdent à Bunia et à<br />

Kasenyi en vue de poser les bases logistiques<br />

et opérationnelles de la future exploitation<br />

pétrolière.<br />

Des sources proches de cette entreprise indiquent<br />

qu’en attendant les sondages sismiques<br />

qui doivent démarrer incessamment,<br />

les experts et techniciens engagés par cette<br />

firme anglaise s’apprêtent à débarquer sur<br />

le terrain à Bunia et à Kasenyi pour implanter<br />

des infrastructures sociales minimales de<br />

base, au profit de la population locale.<br />

Caprikat s’apprête à amorcer des travaux de<br />

réhabilitation du réseau de production et de<br />

distribution de l’énergie électrique avec, notamment,<br />

la remise à niveau de la centrale<br />

hydroélectrique de Budana, en collaboration<br />

seCteurs de ProduCtion<br />

les hydRocaRbuRes<br />

pétrole de l’Ituri :<br />

capRIKat déjà<br />

à pied d’œuvre<br />

à bunia<br />

avec l’okimo qui en est le propriétaire et la<br />

Snel. Elle prévoit également, à court terme,<br />

l’augmentation de la capacité de desserte<br />

en eau potable de la Regideso ainsi que le<br />

forage de puits d’eau potable dans les cités<br />

de Kasenyi et Tchomia.<br />

A Bunia et à Kasenyi, en effet, la population<br />

est confrontée à un sérieux problème de desserte<br />

en eau potable, en énergie électrique<br />

et en infrastructures de santé communautaire.<br />

A Bunia, par exemple, les incessantes<br />

guerres ont fait que cette ville a connu un<br />

afflux massif de personnes déplacées, qui ont<br />

pratiquement doublé la population locale qui<br />

s’élèverait, selon les récentes estimations, à<br />

plus de 400.000 habitants.<br />

Dans le CCP Caprikat, l’Etat <strong>congo</strong>lais est directement<br />

propriétaire de 15% des parts sociales.<br />

Le contrat prévoit 2.500.000 uSD pour<br />

le permis d’exploitation. A la production des<br />

dix millionième de barils de pétrole, l’Etat<br />

<strong>congo</strong>lais aura à encaisser un bonus de 10 millions<br />

uSD.<br />

Notons que même en RDC, pays de jeune tradition<br />

pétrolière, les exemples de cession de<br />

parts abondent. C’est ainsi que l’association<br />

SoCo-E-P RDC qui opère sur le bassin côtier<br />

au Bas-Congo, a fait appel à INPEX pour les<br />

travaux de forage, tandis que SuRESTREAM a<br />

conclu avec l’italien ENI.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

51


52 seCteurs de ProduCtion<br />

création d’une école supérieure<br />

de technique pétrolière<br />

un projet de création à Kinshasa d’une école<br />

supérieure de technique pétrolière a été<br />

soumis le 03 juillet <strong>2010</strong> au ministre de l’Enseignement<br />

supérieur et universitaire (ESu), Pr.<br />

Léonard Mashako Mamba par des partenaires<br />

de l’entreprise FEMA PETRoLIuM, venus de<br />

Londres. Selon M. Wabibi, directeur général<br />

de cette entreprise, ce projet est immédiat.<br />

En réunissant les conditions avec le ministère<br />

de tutelle, ils peuvent démarrer directement.<br />

Le ministre Mashako s’est dit intéressé par ce<br />

projet bénéfique pour la RDC en vue de la formation<br />

de cadres susceptibles de relever les<br />

défis dans le domaine du gaz et du pétrole. Il<br />

a salué ce partenariat devant contribuer aux<br />

cinq chantiers de la République et promis d’en<br />

informer le gouvernement en vue de trouver<br />

le site approprié où devra être implanté cet<br />

institut supérieur.<br />

Pour M. Wabibi, cette école supérieure sera<br />

d’abord installée à Muanda, dans le Bas-<br />

Le vice-Premier ministre, ministre des PTT,<br />

Simon Bulupiy Galati, a procédé le 15 juillet<br />

<strong>2010</strong>, au lancement du 1er forage pétrolier<br />

à Kai-Nganga, dans le bloc Nganzi, au Bas-<br />

Congo, au cours d’une cérémonie organisée<br />

par la société SoCo international.<br />

Le premier protocole d’accord entre la RDC<br />

et SoCo portait sur l’exécution d’un projet<br />

d’acquisition de données aéromagnétiques et<br />

gravimétriques visant la connaissance de l’allure<br />

générale du socle ainsi que l’épaisseur<br />

des sédiments sur l’ensemble des ex- rendus<br />

FINAREP. Le contrat de partage de production<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Congo, puis en Ituri, en province orientale<br />

et ensuite dans d’autres provinces de la RDC.<br />

Il a affirmé son rêve d’une école supérieure<br />

grande et régionale pour répondre aux besoins<br />

des ressources humaines en cette matière en<br />

RDC et dans la région. FEMA Petroleum, est<br />

une entreprise britannique spécialisée en recherche<br />

et techniques pétrolières.<br />

Pour rappel, du pétrole a été découvert un<br />

peu partout sur le territoire de la RDC. Les<br />

gisements les plus riches sont situés dans le<br />

plateau continental, entre la RDC et l’Angola,<br />

au large des côtes de Banana et qui font<br />

l’objet d’un arbitrage international au niveau<br />

des instances des Nations unies. on signale<br />

aussi des indices de l’or noir dans la plaine<br />

de la Ruzizi et dans la Cuvette Centrale. De<br />

quoi favoriser l’entrée de la RDC dans le Club<br />

fermé de l’organisation des pays producteurs<br />

exportateurs du pétrole.<br />

forage du premier puits de pétrole<br />

par soco International<br />

(CPP) avec la RDC a été approuvé par le Chef<br />

de l’Etat en 2008.<br />

outre la réalisation de son objet social,<br />

SoCo s’attèle également, conformément aux<br />

accords de partenariat signés avec l’autorité<br />

provinciale du Bas-Congo, à la réhabilitation<br />

de la route et des ouvrages d’art qui mènent<br />

de Lukula à Kipholo Mvumbi, sans oublier diverses<br />

actions sociales, notamment dans les<br />

domaines de la scolarisation des enfants et<br />

des soins de santé en faveur de la population<br />

locale.


heidelberg cement s’implante en Rdc<br />

avec les cimenteries du groupe forrest<br />

Le Groupe Forrest International a scellé un<br />

partenariat avec le fabricant allemand de matériaux<br />

de construction HeidelbergCement,<br />

le but étant de développer ensemble l’activité<br />

cimentière en République Démocratique<br />

du Congo et de conforter dans le long terme<br />

la position de leadership sur l’ensemble du<br />

marché <strong>congo</strong>lais.<br />

L’Accord liant GFI à HeidelbergCement<br />

concerne les cimenteries dont GFI est actionnaire,<br />

en l’occurrence la cimenterie de Lukala<br />

(CILu), Interlacs (IL) et Cimenkat.<br />

Dans un communiqué, le groupe a annoncé<br />

qu’il allait acquérir une majorité de 55% de<br />

la Cimenterie de Lukala ainsi que 70% des<br />

deux usines Interlacs dans l’Est du pays. En<br />

outre, le groupe compte augmenter la capacité<br />

totale de production de ciment des trois<br />

usines (actuellement à 500.000 tonnes par an)<br />

à plus de 1,4 million de tonnes par an.<br />

HeidelberfCement est le n°1 mondial en agrégats<br />

avec un volume de vente avoisinant les<br />

300 millions de tonnes par an, n° 2 dans le<br />

seCteurs de ProduCtion<br />

constRuctIon<br />

béton prêt à l’emploi et n°3 dans le ciment<br />

avec une production annuelle de 100 millions<br />

de tonnes. Ces positions font du groupe un<br />

des acteurs clés du marché de la construction.<br />

La société emploie environ 53.000 personnes<br />

dans 2.500 sites répartis sur plus de 40<br />

pays.<br />

HeidelbergCement est présent en Afrique<br />

depuis plus de 40 ans. Ses ventes s’élèvent<br />

à environ 5 millions de tonnes par an et le<br />

Groupe occupe en général une position de<br />

leader sur ses marchés. En plus du Congo, les<br />

activités industrielles d’HeidelbergCement<br />

sont basées en Tanzanie, au Gabon, au Bénin,<br />

au Togo, au Ghana, au Liberia et en Sierra<br />

Leone. L’Afrique fait partie des principales<br />

cibles de développement du Groupe.<br />

Dans un premier temps, Monsieur Jean-Marc<br />

JuNIoN assumera la fonction d’Administrateur<br />

Délégué (Chief Executive Officer) en RDC<br />

en plus de celle de Chief Operating Officer<br />

Africa au sein de HeidelbergCement.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

53


54 seCteurs de ProduCtion<br />

Réseau RoutIeR de la Rdc<br />

de 2006-<strong>2010</strong><br />

Depuis bientôt trois ans, la RDC s’est engagée<br />

dans la stratégie de modernisation des infrastructures<br />

sociales dans le cadre du programme<br />

du gouvernement dénomé «Cinq chantiers». A<br />

l’heure actuelle, le travail amorcé porte déjà<br />

ses fruits même si le travail est immense dans<br />

un pays qui ressemble à un sous-continent.<br />

Son réseau routier représente 153.209Km<br />

dont 58.129 km de routes d’intérêt général,<br />

7.400 Km de voirie urbaine et 86.821 Km de<br />

routes de desserte agricole jadis non entretenues.<br />

Entre 2006 et <strong>2010</strong>, la RDC a enregistré des<br />

avancées significatives dans ce secteur.<br />

De 1885 à 1960, le Congo a construit 2.000 Km<br />

de routes revêtues pendant 75 ans, conformément<br />

à ses besoins ainsi qu’à l’évolution du<br />

trafic, qui au départ très léger, s’était accru<br />

progressivement.<br />

Pays Superficie<br />

Km 2<br />

Longueur<br />

réseau routier<br />

Proportion des<br />

routes revêtues<br />

(%)<br />

De 1960 à 1997, malgré l’augmentation des<br />

besoins du fait de la croissance démographique<br />

et des échanges, seulement 886 Km<br />

de routes revêtues ont été construites.<br />

De 2006 à juin <strong>2010</strong>, 110 Km de nouvelles<br />

routes revêtues ont été construites. Ainsi,<br />

les routes recouvertes représentent à ce jour<br />

une longueur de 2.979 Km, y compris celles<br />

en mauvais état (475 Km).<br />

D’ou, l’intérêt que porte le gouvernement sur<br />

les routes transfrontalières qui lui permettent<br />

de se relier aux pays voisins. En comparant<br />

la situation de notre réseau routier à celle<br />

d’autres pays africains, il ressort un grand<br />

déficit en infrastructures. Quelques chiffres<br />

sur l’état des réseaux routiers des différents<br />

pays africains sont repris dans le tableau cidessous<br />

pour illustration.<br />

Densité<br />

des routes<br />

(km/100km 2 )<br />

Densité<br />

des routes<br />

revêtues<br />

(km/100km 2 )<br />

AFRIQuE CENTRALE<br />

RDC 2344885 152000 1,8 6,5 0,117 290<br />

Cameroun 475442 50000 10,0 10,5 1,05 2120<br />

Gabon 267667 9170 10,2 3,4 0,3468 13410<br />

Congo 475442 17289 5,0 5,1 0,255 2750<br />

AFRIQuE DE L’ouEST<br />

Sénégal 196722 13576 29,3 6,9 2,0217 1650<br />

Nigeria 923768 193200 15,0 20,9 3,135 1760<br />

Guinée 245857 44348 9,8 18,0 1,764 1120<br />

Burkina-Faso 274000 92495 4,20 34 - 1120<br />

Gambie 11000 3742 19,30 34 - 1140<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Parité pouvoir<br />

d’achat/Hab.<br />

(PNB/Hab<br />

corrigé 2007<br />

(uSD)


Après le succès récolté par la réhabilitation<br />

d’un grand nombre d’infrastructures, notamment<br />

le boulevard du 30 Juin, la Place du<br />

cinquantenaire ; la place de la Gare et de<br />

bien d’autres grandes artères de la ville de<br />

Kinshasa, le moment est désormais favorable<br />

pour le renforcement de la même stratégie<br />

dans toutes les provinces. Et ce, avec la participation<br />

des gouvernements provinciaux,<br />

des autorités locales ainsi que de toutes les<br />

forces vives. Cette information ressort du<br />

ministère des Infrastructures, Travaux publics<br />

et Reconstruction qui compte sur la synergie<br />

développée avec l’Office des routes, l’Office<br />

des voiries et drainage et la Direction de desserte<br />

agricole, qui à eux seuls ont en charge<br />

environ 153.000 Km de routes.<br />

Selon le rapport intitulé « Redynamisation<br />

des activités du secteur infrastructures, volet<br />

routes et feuille de route », les résultats atteints<br />

en fin juin <strong>2010</strong>, dans les différentes<br />

provinces, se présentent de la manière suivante<br />

:<br />

Routes revêtues réhabilitées : 1.322,00<br />

Km<br />

Nouvelles routes bitumées : 110,00 Km<br />

Routes en terre ouvertes ou réhabilitées :<br />

3.754,40 Km<br />

Voiries réhabilitées ou modernisées :<br />

198,27 Km<br />

Avec le programme des cinq chantiers volet<br />

Infrastructures, le gouvernement compte<br />

réaliser divers projets à court, moyen et long<br />

terme.<br />

Il s’agit de :<br />

la construction et la réhabilitation des<br />

routes;<br />

la réhabilitation des anciennes routes<br />

bitumées et la construction de nouvelles<br />

routes;<br />

le rétablissement du trafic par la réouverture<br />

du réseau en terre, en accordant<br />

la priorité au réseau de 15.800 km<br />

extrait du réseau prioritaire défini avec le<br />

concours de la Banque mondiale ;<br />

seCteurs de ProduCtion<br />

la protection et l’entretien des routes en<br />

bon état par l’instauration notamment<br />

du cantonnage manuel dans les milieux<br />

ruraux ;<br />

l’aménagement et la vitalisation des<br />

espaces urbains dans tous les grands<br />

centres urbains, à l’instar de Kinshasa.<br />

Ces prévisions tiennent compte de la<br />

nécessité de moderniser les grandes<br />

agglomérations en assurant une longue<br />

espérance de vie aux routes.<br />

Prévisions des routes revêtues et à réhabiliter<br />

à court terme :<br />

Mbuji Mayi-Mweneditu : 135 Km ;<br />

Uvira-Kamenyola : 85 Km ;<br />

Moanda-Banana: 9 Km ;<br />

Batshamba-Tshikapa: 250 Km<br />

Prévisions des routes revêtues en terre à<br />

revêtir à moyen et long terme. Il est prévu<br />

d’asphalter les axes suivants en plus des<br />

voiries à rehabiliter dans ces villes :<br />

Ville de Kinshasa :250 Km ;<br />

Autres villes : 300 Km ;<br />

Traversée villes :100 Km ;<br />

Kitona-Moanda : 12 Km ;<br />

Batshamba-Tshikapa :255 Km ;<br />

Kasindi-Beni-Komanda-Niamia :520 Km ;<br />

Komanda-Bunia :71 Km ;<br />

Niania-Bafwasende :363 Km ;<br />

Bukavu-Goma-Beni :590 Km ;<br />

Bukavu-Kamanyola :55 Km ;<br />

Fizi-Uvira-Kiavinvira: 142 Km ;<br />

Kasomeno-Pweto :336 Km ;<br />

Kasomeno-Kasenga :91 Km ;<br />

Pweto-Kalemie-Fizi :730 Km ;<br />

Bretelle Moba :462 Km ;<br />

Mweneditu-Nguba: 797 Km ;<br />

Likasi-Kolwezi: 186 Km ;<br />

Tshikapa-Kananga :254 Km ;<br />

Kananga-Mbuji Mayi :183 Km ;<br />

Zongo-Libenge-Gemena-Akula-Lisala-<br />

Bumba-Buta-Banalia-Kisangani : 1.468 Km<br />

;<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

55


56 seCteurs de ProduCtion<br />

Mbuyi Mayi-Kasongo-Bukavu :990 Km.<br />

Le projet routier est en cours d’exécution<br />

et prévoit de désenclaver l’Est du pays pour<br />

le relier à l’ouest. Ceci par une périphérie<br />

moderne qui va de Kasumbalesa-Lubumbashi-<br />

Kasomeno-Fizi-uvira -Bukavu-Goma-Beni-Komanda-Niania-Kisangani.<br />

Le responsable du<br />

secteur routier de l’Agence Congolaise des<br />

Grands Travaux, l’Ir Jérôme Betoko IMINA a<br />

procédé à la réception technique provisoire<br />

des 60 premiers Kilomètres de la route Beni-<br />

Komanda Niania, connue sous l’appellation de<br />

la route de l’Ituri, dont les travaux de bitumage<br />

sont achevés.<br />

Le prochain contrat d’études et de travaux<br />

de bitumage des 30 km suivants sur la RN4,<br />

en direction de Kisangani, est déjà dans le<br />

Pipe line et sera bientôt signé entre l’ACGT<br />

et l’entreprise sino hydro corporation. La RN4<br />

relie la ville de Béni à celle de Kisangani en<br />

passant par Komanda, Niania et Bafwasende.<br />

Elle est longue de 750 km entre la ville de<br />

Béni et celle de Kisangani.<br />

De même, le contrat d’études et de travaux de<br />

bitumage des 2,500 km, partant du pko+000<br />

sur la nationale n°2 en direction de Kisangani<br />

est bitumée sur 60 km, en direction de la ville<br />

de Butembo est aussi en voie d’être signé par<br />

l’ACGT et sino hydro corporation.<br />

La continuation du programme prendra en<br />

charge la construction de la nationale n°4,<br />

tronçon Beni - Kasindi (78 km) et la construction<br />

de la RN27, Komanda - Bunia (82 km)<br />

dont les contrats d’études et de travaux pour<br />

les deux projets sont en cours de négociation.<br />

un contrat d’études et de travaux vient<br />

d’être signé entre l’ACGT et l’entreprise sino<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

hydro corporation portant sur le bitumage de<br />

la nationale n°2, à la traversée de la ville de<br />

Butembo.<br />

L’entreprise est en phase de mobilisation à<br />

Butembo, notamment par la construction de<br />

la base vie, par la découverture de la carrière<br />

des matériaux rocheux et par l’installation de<br />

la centrale de malaxage des granulats. La population<br />

de la Province orientale et celle du<br />

nord Kivu a salué la réalisation de cet ouvrage<br />

qui permet aujourd’hui d’assurer les échanges<br />

de biens et services de manière durable.<br />

Par une affectation judicieuse des ressources<br />

financières accordées aux provinces dans le<br />

cadre de la rétrocession et à l’Office des Routes<br />

par le Trésor Public, un montant annuel de<br />

l’ordre de 50 millions usd sera requis, soit 6,5<br />

millions usd par mois, à raison de huit mois<br />

de travail en moyenne hors intempéries, renseigne<br />

le rapport. Et ce, avant de poursuivre<br />

que cet effort doit être fourni pour optimiser<br />

des investissements coûteux (environ 140<br />

millions usd en comptant les engins acquis et<br />

ceux en cours d’acquisition), réalisés par le<br />

gouvernement <strong>congo</strong>lais sous l’impulsion du<br />

chef de l’Etat.<br />

S’agissant des routes financées par les ressources<br />

extérieures, un objectif de 4.650 km<br />

dont 147 km de voiries devra être atteint<br />

endéans trois ans à raison de 2600 km dont 80<br />

km de voiries d’ici fin 2011 et le reste jusqu’à<br />

2013. A cela s’ajoute le programme d’ouverture<br />

des axes routiers par cantonnage manuel<br />

utilisant la méthode himo à raison de 4.000<br />

km par an pour un investissement de l’ordre<br />

de 13 millions usd et pour un coût de fonctionnement<br />

de 14 millions usd pour les dix<br />

provinces en dehors de la ville-province de<br />

Kinshasa. Pour ce qui est de la voirie, la mise<br />

en œuvre des dispositions constitutionnelles<br />

relatives aux transferts des compétences vers<br />

les structures provinciales doit être effective.<br />

Soit une prévision totale de 8.155 Km pendant<br />

10 ans correspondant à un rythme de production<br />

de 815,5 Km/an. Pour cela, il va falloir<br />

mobiliser un montant de plus ou moins 6 milliards<br />

de dollars américains. C’est donc là un<br />

grand défi qu’il faut relever.


entretien du réseau routier <strong>congo</strong>lais :<br />

57.000.000 usd du foneR<br />

Le fonds National d’entretien routier a déboursé<br />

57.000.000 USD au profit de l’Office<br />

des Routes (OR) et de l’Office des voiries et<br />

de desserte agricole (DVDA) en vue d’entretenir<br />

les routes réhabilitées dans le cadre<br />

du programme routier <strong>2010</strong> indique l’Agence<br />

Congolaise de Presse du 10 août <strong>2010</strong>.<br />

La clé de répartition de ce montant se présente<br />

de la manière suivante :<br />

31.000.000 uSD, affectés à l’entretien<br />

des routes d’intérêt général à charge de<br />

l’Office des Routes (OR) ;<br />

15.000.000 uSD pour l’entretien des voies<br />

urbaines à charge de l’Office des voiries<br />

et Drainage (oVD) et<br />

11.000.000 uSD à la Direction des voies<br />

de desserte agricole (DVDA) pour l’entretien<br />

des routes rurales.<br />

Le FoNER qui vient au secours des entreprises<br />

de génie Civil connaît une difficulté de<br />

mobilisation des recettes due notamment à<br />

l’amélioration accordée par le gouvernement<br />

aux organismes internationaux sur la taxe de<br />

circulation routière instaurée sur les tronçons<br />

routiers réhabilités dans le cadre du péage.<br />

En rapport avec cette mesure, les recettes<br />

du FoNER ont baissé de 4.500.000 uSD soit<br />

environ 4.000.000 uSD par mois. Cependant<br />

la taxe instaurée par le FoNER est une compensation<br />

des services rendus aux tiers notamment<br />

le maintien des routes en état de<br />

praticabilité.<br />

Créé le 2 août 2009, le Foner aurait reçu<br />

comme mission de recouvrer les redevances<br />

dues auprès des entreprises pétrolières en vue<br />

de financer les travaux d’entretien des routes<br />

nationales, urbaines et de desserte agricole.<br />

L’entretien de ce réseau initié dans le cadre<br />

du programme d’urgence <strong>2010</strong> a consisté en<br />

la suppression des bourbiers sur le tronçon<br />

routier Luna-Komanda et à la relance du pont<br />

seCteurs de ProduCtion<br />

sur la rivière Epulu II dans la province orientale.<br />

Ce programme a concerné également l’entretien<br />

mécanique du tronçon routier Boma-<br />

Muanda dans la province du Bas-Congo.<br />

Dans la province du Nord-Kivu les fonds décaissés<br />

par le FoNER ont servi à la construction<br />

du mur de soutènement pour la stabilisation<br />

du talus sur le tronçon Sake – Minova et à<br />

la réhabilitation des ponts Ituri et Lumbi.<br />

Dans la province du Sud-Kivu, l’Office des<br />

routes a procédé à l’entretien du tronçon<br />

Niania-Epule et à la réhabilitation du pont<br />

Chacha, à dix kilomètres de la ville de Goma.<br />

Au Kasaï oriental, les travaux de réhabilitation<br />

du pont Mayisha aux frontières avec la<br />

province du Kasaï occidental ont été exécutés<br />

dans le cadre de ce programme.<br />

Dans la ville de Kinshasa, il s’agit des travaux<br />

de point à temps sur le tronçon Echangeur –<br />

Aéroport international de N’Djili ainsi que certains<br />

travaux d’aménagement de son parking.<br />

Les travaux énumérés ci-haut ont été exécutés<br />

en régie grâce au concours des brigades<br />

de l’Office des routes installées à travers la<br />

RDC. L’Office des routes a également recouru<br />

aux entreprises et certaines organisations non<br />

gouvernementales (oNG) pour l’exécution des<br />

travaux de lutte anti-érosive du site de Kungu<br />

à l’uPN dans la ville de Kinshasa par AFRITEC.<br />

La réhabilitation du tronçon routier Lodja<br />

– Benedibele et Lodja-Tshumbe dans la province<br />

du Kasaï oriental par CARITAS a été également<br />

sur les fonds décaissés.<br />

Il s’agit enfin de la réalisation d’études de<br />

faisabilité pour la réhabilitation et la modernisation<br />

de la route By-pass dans la ville de<br />

Kinshasa.<br />

L’Office des routes attend la deuxième phase<br />

du décaissement pour la poursuite des travaux<br />

sur d’autres tronçons routiers afin de faciliter<br />

le trafic sur les axes routiers.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

57


58 seCteurs de ProduCtion<br />

mInes<br />

signature d’un contrat entre l’oKImo<br />

et mineral Invest International<br />

Après la création de la joint-venture Kibali<br />

Goldmines, en partenariat avec Randgold,<br />

l’Office des mines d’or de Kilo-Moto élargit<br />

de plus en plus son champ pour la relance de<br />

sa filière aurifère. Depuis le 27 août <strong>2010</strong>, un<br />

nouveau partenariat<br />

le lie à la<br />

firme suédoise<br />

Minerals Invest<br />

international AB.<br />

Le contrat d’amodiation<br />

signé<br />

avec la firme suédoise<br />

porte sur le<br />

périmètre Wanga<br />

du groupe Moto<br />

dans le district<br />

de Haut-uélé,<br />

plus précisément<br />

dans le territoire<br />

de Watsa dans la<br />

Province orientale.<br />

Au terme de ce<br />

contrat d’amodiation<br />

MII AB<br />

Congo Sprl, filiale<br />

du Groupe suédois Mineral Invest International<br />

(MII) AB, devra réaliser des travaux d’exploration<br />

pour la certification des réserves<br />

aurifères et des autres minéraux en vue d’une<br />

exploitation minière industrielle dans le périmètre<br />

Wanga. Le périmètre Wanga est constitué<br />

de cinq permis d’exploitation couvrant<br />

une superficie totale de 1.442 km², soit 1.698<br />

carrés miniers.<br />

Le contrat prévoit, selon un programme à<br />

élaborer en concertation avec l’oKIMo et le<br />

ministère <strong>congo</strong>lais des Mines, des travaux de<br />

réhabilitation des infrastructures et des réalisations<br />

sociales en faveur des communautés<br />

locales, notamment la construction d’écoles,<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

d’hôpitaux et autres centres de santé, la desserte<br />

en fournitures d’eau et d’électricité,<br />

selon des sources du ministère <strong>congo</strong>lais des<br />

Mines.<br />

Pour rappel, l’oKIMo, est une société de<br />

l’état <strong>congo</strong>lais<br />

créée en 1903<br />

par le pouvoir<br />

colonial belge<br />

pour l’extraction<br />

de l’or dans la<br />

province orientale,<br />

précisément<br />

en Ituri où elle<br />

dispose d’un vaste<br />

domaine minier<br />

de plus de 83 000<br />

Km² qui regorge<br />

de plusieurs milliers<br />

de tonnes de<br />

minerais d’or, de<br />

platine, plomb,<br />

fer, zinc, etc.<br />

Mais les nombreux<br />

conflits armés qui<br />

se sont déroulés<br />

dans cette partie<br />

de la RDC ont mis à genoux cette société et<br />

favorisé des exploitants artisanaux et autres<br />

sociétés privées, généralement d’origine occidentale.<br />

Pour reprendre ses exploitations,<br />

OKIMO qui s’est fixé l’objectif de la production<br />

industrielle à l’horizon 2013, conclut<br />

des joints-ventures, notamment avec Moto<br />

Gold, Kibali Gold Mines pour l’exploitation de<br />

700 tonnes de réserves, avec le géant Anglo<br />

Gold Ashanti Kilo (AGK) pour 100 tonnes de<br />

réserves et avec Mwana Africa pour exploiter<br />

20 tonnes de réserves.


potentiel<br />

et exploitation minière<br />

Le journaliste Valerie Noury à New African<br />

affirme dans son article publié en avril <strong>2010</strong><br />

sous le titre : « The curse of coltan (« La ruée<br />

vers le coltan ») que la RDC possède des gisements<br />

contenant une cinquantaine de minerais<br />

recensés, mais seulement une douzaine<br />

de ces derniers est exploitée: le cuivre, le<br />

cobalt, l’argent, l’uranium, le plomb, le zinc,<br />

le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tungstène,<br />

le manganèse et quelques métaux rares<br />

comme le coltan. Le pays recèle de plus de la<br />

moitié des réserves mondiales de cobalt, 10%<br />

de celles de cuivre, 30% de celles de diamant<br />

et plus de 70% des réserves de coltan (3/4<br />

des réserves mondiales), un minerai qui entre<br />

dans la composition de produits de haute<br />

technologie.<br />

Quant à l’exploition minière, les projections<br />

renseignent que les productions de cuivre, de<br />

cobalt, de diamant et d’or vont passer, respectivement,<br />

à près de 2 millions de tonnes pour<br />

le cuivre, à 165 000 tonnes pour le cobalt, à<br />

35 millions de carats pour le diamant et 13<br />

tonnes pour l’or.<br />

La bonne santé des mines se confirme ainsi<br />

après la crise économique marquée par un<br />

ralentissement drastique des activités, et des<br />

suppressions massives d’emplois dans les provinces<br />

minières. Pour le ministère des Mines,<br />

la production record en cours ouvre la voie à<br />

une hausse importante des recettes. En effet,<br />

elles vont passer de 3 millions à environ 100<br />

millions de dollars américains d’ici les cinq<br />

prochaines années. L’on a commencé à observer<br />

une remontée du cuivre. Sa production<br />

arrêtée en fin d’année est établie à 85 000<br />

tonnes. Pour le ministère, grâce à la production<br />

réalisée, la République démocratique du<br />

Congo pourra rattraper un retard de vingt ans.<br />

Les perspectives sont en train de jouer en<br />

faveur d’une contribution encore plus importante<br />

de ce secteur. Les estimations les<br />

plus crédibles établissent le domaine minier<br />

seCteurs de ProduCtion<br />

concédé à seulement 34 % sur l’étendue du<br />

territoire national. Le potentiel de production<br />

est estimé à plus de soixante mille tonnes<br />

de cuivre, près de cinq millions de tonnes de<br />

cobalt, environ cent quarante millions de<br />

carats de diamants et un peu plus d’un million<br />

de tonnes d’or.<br />

Dix ans auparavant, le pays n’était plus compétitif<br />

avec une production de cobalt de 700<br />

Kg en 1990. Pour 2015, le gouvernement se<br />

montre très optimiste avec une projection<br />

arrêtée à 60 000 tonnes de ce minerai. En ce<br />

qui concerne le cuivre et l’or, la RDC a eu,<br />

jusque-là, une production très limitée établie<br />

à seulement 10 tonnes pour le cuivre et aucun<br />

chiffre n’est repris pour l’or. Pour le ministère,<br />

le pays est bien en train d’enregistrer les<br />

effets probants de différents contrats signés<br />

dans le secteur minier selon le modèle chinois.<br />

A cela, il faut ajouter les mesures de nature à<br />

pousser les opérateurs du secteur à multiplier<br />

les efforts pour ajouter de la valeur aux minerais<br />

<strong>congo</strong>lais. Ces dispositions touchent aussi<br />

la production du cuivre autant que celle du<br />

cobalt, de l’or et du diamant. Entre 2002 et<br />

2009, la quote-part de l’ensemble du secteur<br />

au produit intérieur brut est montée jusqu’à<br />

40 %.<br />

Le journal Les Dépêches de Brazzaville dans<br />

son édition de Kinshasa paru le 26 août <strong>2010</strong><br />

présente l’exploitaiton minière de la manière<br />

suivante :<br />

58 entreprises minières ;<br />

4008 permis de recherche ;<br />

422 permis d’exploitation ;<br />

15 permis d’exploitation des rejets ;<br />

649 autorisations de recherche de produits<br />

de carrières ;<br />

231 autorisations d’exploitation des produits<br />

des carrières ;<br />

2 autorisations d’exploitation de carrières<br />

temporaires.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

59


60 eCHos des ProVinCes<br />

touRnée du pRésIdent<br />

de la RépublIque<br />

dans les pRovInces de la Rdc<br />

un mois après les séances de travail qu’il a<br />

eues avec les ministres nationaux en charge<br />

de la réalisation des 5 Chantiers et les gouverneurs<br />

de provinces alors en séjour à Kinshasa,<br />

le Président Joseph Kabila a entrepris<br />

une visite d’inspection à l’intérieur du pays.<br />

Partie de Lubumbashi au Katanga pour être<br />

poursuivie par avion à Mbuji-Mayi (au Kasaï<br />

oriental) avant de s’engager par route<br />

jusqu’à Kinshasa en passant successivement<br />

par Kananga et Tshikapa (au Kasaï occidental)<br />

ainsi qu’à Kikwit et Bandundu ville (au<br />

etape du KatanGa<br />

Au Katanga, au cours d’une rencontre, le chef<br />

de l’Etat a présenté de vive voix ses félicitations<br />

et ses encouragements à l’exécutif provincial.<br />

Cela au vu de l’exécution régulière et<br />

sans relâche des cinq chantiers de la République.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

Le Président Joseph Kabila à Bunia<br />

Bandundu), l’itinérance du Chef de l’Etat<br />

s’inscrit dans le cadre de la visite des infrastructures<br />

de base, à commencer par les routes<br />

nationales (RN), les stations de traitement<br />

d’eau et les centrales électriques.<br />

La deuxième étape de la tournée avait conduit<br />

le chef de l’Etat dans la province du Nord-<br />

Kivu pour terminer en province orientale. Ces<br />

voyages ont permis au Président de la République<br />

de parcourir des milliers de Kilomètres<br />

au volant de son véhicule tout terrain.<br />

5 chantiers :<br />

quelques réalisations<br />

dans la province<br />

Entretien de la route Kitenge – Kabongo,<br />

longue de 75 Km par les travaux de cantonnage<br />

manuel.<br />

A Kitenge, territoire situé à 865 Km de Lubumbashi,<br />

le gouverneur du Katanga a débloqué


une somme de 110.000 uSD soit 50.000 uSD<br />

pour l’achèvement des travaux de construction<br />

de l’hôpital général de Kitenge, 20.000<br />

uSD pour les travaux de cantonnage manuel,<br />

10.000 $ pour l’achat de médicaments, 10.000<br />

uSD pour le personnel médical de Kitenge, 15<br />

millions de FC pour la construction du marché<br />

de Kitenge, 10.000 uSD pour l’organisation<br />

du tournoi Joseph Kabila, 10.000 uSD pour la<br />

construction du pont Lenge.<br />

La société minière Rwashi Mining vient de<br />

doter la commune de la Rwashi à Lubumbashi,<br />

de quatre transformateurs électriques dont<br />

deux d’une capacité de 500 Kva et les deux<br />

autres respectivement de 600 et 800 Kva.<br />

Ces transformateurs sont destinés aux quartiers<br />

Matoleo, Kawama, Kalukuluku et Congo.<br />

C’est la chargée des relations publiques de la<br />

Rwashi Mining, Mme Elise Kalasa qui a remis<br />

ces matériaux au gouverneur du Katanga,<br />

Moïse Katumbi Chapwe.<br />

etape du Kasaï oRIental<br />

Le chef de l’Etat est arrivé le 26 août <strong>2010</strong><br />

à Mbuji-Mayi chef lieu de la province. Dans<br />

cette partie de la RDC le Président de la république<br />

s’est rendu le 27 août <strong>2010</strong> à Miabi,<br />

dans le district de Tshilenge, à environ 45km<br />

au Sud ouest de Mbuji-Mayi, en vue de s’enquérir<br />

de la situation de la SCIM (Société<br />

<strong>congo</strong>laise d’investissement minier) qui y exploite<br />

une concession. Cette société est née<br />

des cendres de l’ancienne entreprise minière<br />

SENGAMINES, fermée il y a quelques années<br />

mais réhabilitée grâce à une intervention financière<br />

du gouvernement.<br />

Le Président Joseph Kabila y a visité notamment<br />

l’usine de traitement du kimberlite,<br />

sous la conduite du directeur de l’entreprise,<br />

Kazadi Mabika, qui a informé le Chef de l’Etat<br />

de l’objectif de son entreprise d’atteindre<br />

une production de 50.000 carats de diamant<br />

par mois. Il a relevé néanmoins quelques difficultés<br />

qui entravent le fonctionnement de<br />

eCHos des ProVinCes<br />

Le gouverneur de la province du Katanga, ce<br />

dernier a procédé à l’inauguration du pont<br />

Naviundu, sur la rivière portant le même nom<br />

le 19 août <strong>2010</strong> à Lubumbashi. une inauguration<br />

qui intervient quatre mois après le lancement<br />

des travaux de réhabilitation de cette<br />

infrastructure par l’autorité provinciale. En<br />

effet, c’est un pont en béton armé capable de<br />

supporter 40 tonnes, d’une longueur de 7,86<br />

mètres avec une largeur de 7,66 mètres qui<br />

vient d’être jeté par l’Office des voiries et<br />

drainage et l’entreprise chinoise STF sur un<br />

financement du gouvernement provincial.<br />

Mme Clémentine Lutanda wa Panda, chef de<br />

cité de Fungurume a inauguré le 06 août <strong>2010</strong><br />

le réseau de distribution d’eau alimenté par<br />

une station de pompage, don de la société<br />

minière de Tenke Fungurume Mining à la population<br />

locale.<br />

Après le Katanga, le chef de l’Etat est allé<br />

successivement au Kasaï oriental et au Kasaï<br />

occidental.<br />

la société, notamment l’absence d’énergie<br />

électrique et l’approvisionnement difficile en<br />

carburant.<br />

Après la SCIM, Joseph Kabila a effectué une<br />

visite d’inspection des travaux de lutte anti-<br />

érosive en cours sur la Nationale n°1, près de<br />

l’aéroport de Mbuji-Mayi, dans la commune<br />

de Bipemba. La réhabilitation de ce tronçon<br />

de route qui mène vers la province voisine<br />

du Kasaï occidental et la ville de Kinshasa,<br />

permettra de désenclaver le grand Kasaï, ont<br />

expliqué les ingénieurs chargés des travaux.<br />

Au cours de cette visite le Président Joseph<br />

Kabila Kabange a remis à la haute Direction<br />

de la MIBA (Société minière de Bakwanga), un<br />

chèque de dix millions de dollars américains<br />

pour la relance de cette entreprise. Les activités<br />

de cette entreprise minière, poumons<br />

de l’économie de la province, sont à l’arrêt<br />

depuis novembre 2008. Et depuis lors, aucune<br />

pierre précieuse n’est produite.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

61


62 eCHos des ProVinCes<br />

etape du Kasaï occIdental<br />

Le chef de l’Etat était arrivé le 29 août <strong>2010</strong>,<br />

par route à Kananga, en provenance de Mbuji-<br />

Mayi (Kasaï oriental) via le lac Munkamba, en<br />

territoire de Dimbelenge.<br />

A la fin de cette visite, le président de l’Union<br />

culturelle Lulua et Frères (uCLF) a révélé que<br />

le Kasaï Occidental figure parmi les grands<br />

bénéficiaires de la politique des cinq chantiers<br />

avec entre autres l’acquisition de tracteurs,<br />

d’un concasseur, d’une usine de bitumage,<br />

de l’électrification de l’hôpital général<br />

de référence de Kananga, de la réhabilitation<br />

complète du Lycée de Kelekele, du débouchage<br />

des caniveaux bouchés depuis 50 ans<br />

et bientôt du barrage hydroélectrique de<br />

Katende. A ce sujet, le chef de l’Etat a réaffirmé<br />

que le rêve d’hier sur la construction du<br />

barrage de Katende sera bientôt une réalité<br />

grâce à la disponibilité de crédits indiens de<br />

l’ordre de 168 millions de dollars américains.<br />

Parmi les ouvrages qui s’inscrivent dans le<br />

programme des Cinq chantiers de la République,<br />

on signale la construction du terminal<br />

de la centrale hydroélectrique de Katende sur<br />

etape du bandundu<br />

En venant de Tshikapa, dans la province du<br />

Kasaï occidentale le Président Joseph Kabila<br />

avait procédé à l’inauguration du pont jeté<br />

sur la rivière Loange, un ouvrage de 440 m<br />

construit par les Chinois et qui relie désormais<br />

la province du Bandundu à celle du Kasaï<br />

occidental. Il a visité le 03 septembre <strong>2010</strong>,<br />

le stade de Kikwit en construction et le minibarrage<br />

de captage d’eau potable de la source<br />

de Loange, œuvre réalisée par l’oNGD rurale<br />

« Candeur » créée par le maire de la ville de<br />

Kikwit, M. Cyrille Kiyungu et qui permet de<br />

desservir en eau potable tout le quartier Kanzombi<br />

avec une capacité de 3m3 d’eau par<br />

heure. Le Chef de l’Etat a visité également le<br />

pont Kwilu sur la Nationale n°1, à environ 100<br />

km de Kikwit, en vue de se rendre compte de<br />

l’état de la route jusqu’au village « 622 Mukulu<br />

», à l’entrée de la route qui mène vers Gungu.<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

la rivière Lulua, et de la station de soutirage<br />

de l’électricité de la ligne haute tension Inga-<br />

Kolwezi à Tshimbulu (projet commun aux deux<br />

Kasaï, la réhabilitation de la voirie urbaine à<br />

partir du boulevard Kambala (commune de<br />

Nganza) ainsi que la situation actuelle des<br />

différents tronçons de desserte agricole qui<br />

ceinturent Kananga. La réhabilitation des bâtiments<br />

de l’ISC/Kananga avait été également<br />

entamée, en même temps qu’était inaugurée<br />

la 3ème institution bancaire de la ville, la<br />

Banque <strong>congo</strong>laise.<br />

Pont Loange réliant le Kasaï au Bandundu<br />

La visite dans le territoire de Bulungu a été<br />

poursuivie par le Dircaba du Chef de l’Etat<br />

suite à son deplacement vers le Rwanda où il<br />

a assisté à la cérémonie d’investiture du chef<br />

de l’Etat rwandais.<br />

La population a demandé au Chef de l’Etat de<br />

relancer l’huilerie de Lusanga.<br />

En effet, Lusanga est une agglomération qui<br />

abritait à l’époque une grande usine huilère<br />

qui soutenait l’économie du district. C’était<br />

un grand débouché d’emplois directs et indirects.<br />

Enfin, situé à près de 40 km de Kikwit,<br />

Lusanga avait une infrastructure hospitalière<br />

de qualité qui attirait les malades des différents<br />

coins du district, même de la ville de<br />

Kikwit.<br />

Dans le domaine de l’éducation, certaines<br />

écoles ont été également visitées.


etape du noRd-KIvu<br />

En séjour à Goma depuis le 07 septembre<br />

<strong>2010</strong>, le Président Joseph Kabila a effectué<br />

le lendemain une visite d’inspection à l’aéroport<br />

et aux stations Rtnc et Renatelsat.<br />

A l’aéroport, il a pris des informations précises<br />

sur l’avancement des travaux de décapage<br />

de la roche volcanique qui avait envahi<br />

une bonne partie de la piste lors de l’éruption<br />

de 2002. Financés par le gouvernement<br />

allemand et entrepris par l’oNG «Agro Action<br />

Allemande », ces travaux sont placés sous la<br />

surveillance de la Régie des voies aériennes.<br />

En dehors de Ndjili à Kinshasa et Luano à<br />

Lubumbashi, l’aéroport de Goma enregistre<br />

l’un des taux les plus importants du trafic<br />

aérien en RDC. La réhabilitation de sa piste et<br />

la modernisation de son aérogare font partie<br />

des priorités de l’action gouvernementale.<br />

Situées au mont Goma, les stations provinciales<br />

de la Rtnc et de la Renatelsat ont fait<br />

l’objet d’une attention soutenue de la part<br />

du Chef de l’Etat. Tout, ou presque, est dans<br />

un état lamentable : équipements de télécommunications,<br />

bâtiments, mobiliers etc.<br />

Le Président de la République a instruit son<br />

directeur de cabinet, M. Gustave Beya Siku,<br />

d’initier un programme de modernisation<br />

adapté aux besoins réels de ces deux structures.<br />

A l’occasion de son passage dans la ville de<br />

Goma, le lancement de l’éclairage public<br />

sur l’axe allant du Rond point des Banques<br />

jusqu’au Rond point Rutshuru, a été effectué<br />

grâce aux travaux réalisés par la société<br />

nationale de développement et des services<br />

(SoNADES) dans le cadre du programme des<br />

cinq chantiers de la République. Cette troisième<br />

phase de l’éclairage public est intervenue<br />

le 08 septembre <strong>2010</strong>.<br />

Il faut rappeler que la première phase de<br />

l’éclairage public dans la ville de Goma exécutée<br />

par le projet SoNADES avait été inaugurée<br />

personnellement par le Chef de l’Etat Joseph<br />

Kabila 29 juin 2009. Au total 533 poteaux et<br />

cinq cent soixante-dix (570) luminaires ont<br />

eCHos des ProVinCes<br />

Kabila au NK - Pont Beni Mangina<br />

été implantés pour les trois phases de l’éclairage<br />

public dans la ville de Goma, ont indiqué<br />

des sources proches de la SoNADES qui projette<br />

d’étendre ses actions sur l’ensemble du<br />

chef-lieu de la province du Nord-Kivu.<br />

A Masisi, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a<br />

réaffirmé le 10 septembre <strong>2010</strong>, sa détermination<br />

à faire revenir la sécurité dans ce<br />

territoire lors d’un meeting populaire. Masisi<br />

est situé à environ 80 km au Nord-ouest de<br />

Goma.<br />

Dans son adresse à la population, il a insisté<br />

sur l’importance de la paix comme socle de<br />

développement. A ce sujet, il a déclaré : «Le<br />

gouvernement <strong>congo</strong>lais a déjà entrepris des<br />

opérations visant à empêcher de nouvelles<br />

guerres dans le territoire de Masisi. Toutefois,<br />

cette démarche requière l’implication de la<br />

population ».<br />

A cette occasion, il a annoncé la mesure de<br />

suspension de l’exploitation et de l’expor-<br />

Kabila à Goma<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

63


64 eCHos des ProVinCes<br />

tation de cassitérite, de coltan et de l’or<br />

sur toute l’étendue du territoire de Walikale.<br />

Cette mesure vient d’être étendue à<br />

l’ensemble des provinces du Nord-Kivu, du<br />

Sud-Kivu et du Maniema. Il a passé en revue<br />

l’historique de la sécurité au Nord-Kivu, où la<br />

situation sécuritaire est actuellement calme<br />

en dépit de la terreur semée par les rebelles<br />

rwandais en territoire de Lubero.<br />

Mettant à profit cette occasion, le Président<br />

de la République a annoncé la réhabilitation<br />

de la voirie de cette province, notamment à<br />

Goma et à Butembo, d’ici la fin de l’année.<br />

Il était arrivé par route au chef-lieu de Masisi<br />

le 10 septembre <strong>2010</strong>, après quelques escales<br />

à Sake, Ngungu et Bihambwe dans le même<br />

territoire. L’objectif de la visite, selon les autorités<br />

locales à Masisi, était de s’imprégner<br />

de la situation sécuritaire sur le terrain, mais<br />

aussi de réconforter la population locale qui a<br />

vécue une longue période de guerre et divers<br />

conflits armés.<br />

A Butembo, le Président de la République,<br />

Joseph Kabila Kabange a lancé les travaux<br />

d’asphaltage de l’artère principale qui traverse<br />

la ville de Butembo, le 13 septembre<br />

<strong>2010</strong>.<br />

Les travaux d’asphaltage de cette artère,<br />

longue de 9 km, s’inscrivent dans le cadre<br />

de l’exécution des cinq chantiers de la République<br />

et seront exécutés par l’entreprise<br />

Sino-Hydro.<br />

Butembo est une ville à vocation agricole,<br />

où les activités commerciales sont très florissantes<br />

depuis que les opérateurs économiques<br />

de cette contrée se sont orientés vers les pays<br />

asiatiques, notamment la Chine.<br />

Selon plusieurs sources concordantes, le<br />

cortège présidentiel a parcouru plus de 350<br />

km de route en passant par Rutshuru, Bunagana,<br />

Kanyabayonga, Kirumba, Lubero et par le<br />

parc des Virunga où il a pu admirer et filmer<br />

des éléphants en liberté.<br />

Le Président de la République, Joseph Kabila<br />

Kabange, a également visité le Centre d’Adaptation<br />

et de Production des Semences Amé-<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

liorées Capsa en sigle, situé dans la cité de<br />

Luotu en Territoire de Lubero.<br />

A Beni, dans le Nord de la province du Nord-Kivu,<br />

le Chef de l’Etat a inauguré la route allant<br />

de Beni à Luna, longue de 60 Km, asphaltée<br />

par l’entreprise Sino-Hydro.<br />

Toujours dans le cadre des 5 chantiers, le 18<br />

septembre <strong>2010</strong> le pont Kamukopi de Beni a<br />

été inauguré.<br />

Ce pont permet maintenant le trafic entre<br />

les grandes agglomérations de la Province du<br />

Nord-Kivu comme les villes de Beni, Butembo<br />

et Goma et d’autres villes comme Bukavu<br />

en Province du Sud-Kivu, Bunia-Kisangani en<br />

Province orientale qui se ravitaillent à partir<br />

de la cité de Mangina, localités de Mabalako,<br />

Cantine en produits vivriers comme le riz,<br />

l’huile de palme, les haricots...<br />

C’est un grand exploit pour les ingénieurs<br />

de l’office des routes à qui le Gouverneur<br />

du Nord-Kivu , Julien Paluku Kahongya avait<br />

confié, il y a quelques mois, les travaux de<br />

construction du pont Kamukopi sur la rivière<br />

portant le même nom.<br />

Ce pont Kamukopi va désenclaver cette partie<br />

de la province sur la route nationale n°44 qui<br />

part de la ville de Beni pour faire jonction<br />

avec la nationale n°4 au niveau de Mambasa<br />

en Province orientale.<br />

Au total 82.000$ ont été déboursés par le<br />

Gouvernement Julien Paluku pour concrétiser<br />

cette œuvre. Selon l’ingénieur de l’office des<br />

routes qui a dirigé les travaux de construction,<br />

ce pont appelé « définitif » a une durée<br />

de vie de plus de 100 ans et peut supporter<br />

plus de 60 tonnes.<br />

Pour le Gouvernement Provincial du Nord-Kivu,<br />

on compte facilement plus de 10 ponts<br />

dont certains encore en construction dans<br />

cette partie du pays.<br />

La province orientale constitue la sixième<br />

étape de cette tournée à l’intérieur de la<br />

RDC, après les provinces du Katanga, du Kasaï<br />

oriental, du Kasaï occidental, du Bandundu<br />

et du Nord-Kivu.


etape de la pRovInce oRIentale<br />

De l’avis des observateurs, avec la réhabilitation<br />

de l’axe routier Beni-Kisangani, le cheflieu<br />

de la Province orientale est en train de<br />

connaître un véritable boom économique.<br />

une donne qu’il faut intégrer dans la dynamique<br />

de la politique d’intégration régionale.<br />

L’événement important, la présentation<br />

devant le chef de l’Etat de la nouvelle unité<br />

d’élite appelée à assurer la stabilité du pays.<br />

La rencontre entre le président Joseph Kabila<br />

et les instructeurs <strong>congo</strong>lais et américains qui<br />

ont dispensé une formation militaire depuis le<br />

mois de février <strong>2010</strong> aux FARDC a été le point<br />

d’éclat de la visite à ce centre de formation<br />

militaire.<br />

Le 15 septembre <strong>2010</strong> a eu lieu au Camp Base,<br />

la cérémonie de clôture de la formation du<br />

bataillon d’infanterie légère en présence de<br />

plusieurs personnalités politiques et diplomatiques<br />

américaines et <strong>congo</strong>laises ainsi que<br />

des officiers des FARDC et de l’Armée américaine.<br />

L’Armée américaine est engagée dans un<br />

vaste programme de cinq ans sur le renforcement<br />

des capacités des FARDC.<br />

A Bunia le Président Kabila a visité le barrage<br />

de Budana et la station Régideso le 16 septembre<br />

<strong>2010</strong>. Construite sur la rivière Shari<br />

en 1940, la Centrale hydroélectrique de<br />

Budana qui appartient à l’OKIMO (Office des<br />

mines d’or de Kilo-Moto) est située à 14 km du<br />

centre-ville de Bunia. Elle est composée de<br />

trois groupes d’une puissance totale installée<br />

de 11 mégawatts. Le débit est de 30 m3 par<br />

seconde sous 52 mètres de hauteur de chute.<br />

Dans son allocution de circonstance, l’administrateur-directeur<br />

général de l’oKIMo,<br />

Willy Bafoa Lifeta a fait état de l’incendie<br />

qui avait détruit en 1993 à 60% l’équipement<br />

de protection et de commande ainsi que le<br />

câblage de la centrale. La toiture du bâtiment<br />

central où sont installées les machines<br />

avait été consumée par le feu qui avait aussi<br />

fait tomber le mur d’enceinte.<br />

Les deux turbines de la centrale sont opérationnelles<br />

(groupes n°1 : 3400 KW et groupe<br />

eCHos des ProVinCes<br />

n°2 : 900 KW), tandis que la troisième est<br />

hors service depuis 1988 suite à une panne<br />

technique. Le coût estimatif pour la réhabilitation<br />

de cette centrale est de plus ou moins<br />

12.000.000 usd, que l’oKIMo ne dispose pas<br />

actuellement. Il a fait part des contacts déjà<br />

avancés que cette entreprise a pris avec la<br />

société pétrolière ‘oil of Congo Sarl’ en vue<br />

de la réhabilitation urgente de cette centrale<br />

qui, une fois réhabilitée, verra sa production<br />

passer de 3,3 MW à 5 MW pour couvrir<br />

les besoins actuels de la ville de Bunia et ses<br />

environs.<br />

L’administrateur-directeur général de<br />

l’OKIMO a enfin sollicité davantage de soutien<br />

du Président Joseph Kabila Kabange en vue de<br />

permettre à cette entreprise de reprendre sa<br />

place de « véritable opérateur minier industriel<br />

» dans la région et de contribuer efficacement<br />

à la réalisation du programme des<br />

cinq chantiers.<br />

A la station de la REGIDESo- Bunia, le Chef<br />

de l’Etat s’est fait expliquer le fonctionnement<br />

de l’usine de captage, de traitement et<br />

d’épuration d’eau. Celle-ci, a dit le chef de la<br />

station, est soutirée de la source de Nyamukayu<br />

à la hauteur de Mont Bleu qui surplombe<br />

la ville de Bunia. Les difficultés présentées au<br />

Chef de l’Etat sont liées notamment à l’approvisionnement<br />

irrégulier en produits chimiques<br />

et au non-paiement des factures par la population.<br />

Après ce périple qui a amené le Chef de l’Etat<br />

dans les différentes provinces de la RDC, il est<br />

rentré à Kinshasa le 18 septembre <strong>2010</strong>.<br />

Centrale hydroélectrique<br />

de Budana à Bunia<br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong><br />

65


66 aPPels ConjonCture d’offres maCroeConomique<br />

Réhabilitation des groupes G21 et G22 de la centrale d’Inga<br />

IIa. contrat clef en main pour étude, fabrication et essais en<br />

usine, transport, fourniture, montage et essais sur site, et<br />

mise en service – bceco<br />

La République Démocratique du Congo a obtenu un don de l’Association Internationale de<br />

Développement (IDA) pour financer le Projet de Développement des Marchés d’Electricité pour<br />

la consommation Domestique et à l’Export (PMEDE). Elle se propose d’utiliser une partie du<br />

montant de ce don pour effectuer les paiements autorisés au titre du marché intitulé : Réhabilitation<br />

des groupes G21 et G22 de la centrale d’INGA IIA.<br />

Adresse : Bureau Central de Coordination (BCECo) - Avenue Colonel Mondjiba, n° 372, Concession<br />

utexafrica Kinshasa-Ngaliema (RDC), Local 301, E-mail : bceco@bceco.cd, dpm@bceco.cd,<br />

bcecobceco@yahoo.fr, dpmbceco@yahoo.fr; Tél : (+243) 81 51 36 729 – (+243) 81 99 99 180.<br />

Date limite : 13 janvier 2011<br />

analyse de la gouvernance du secteur pistes et bacs – ctb<br />

Pays : RD Congo<br />

Date de clôture : 03-11-<strong>2010</strong><br />

Droit applicable : belge<br />

Pour plus d’informations, veuillez contacter M. Thibault Vander Auwera, gestionnaire marchés<br />

publics (thibault.vanderauwera@btcctb.org)<br />

construction du centre de santé de malele, zone de santé de<br />

Kisantu, province du bas <strong>congo</strong> – ctb<br />

Pays : RD Congo<br />

Date de clôture : 02-11-<strong>2010</strong><br />

Droit applicable : belge<br />

Renseignements complémentaires : prendre contact avec pascal.brepoels@btcctb.org<br />

Réhabilitation du centre de Recherches minières de bukavu<br />

– uGpaG<br />

Le Ministère des Finances, ordonnateur national du FED à travers l’unité de Gestion du Programme<br />

d’appui à la Gouvernance, envisage d’attribuer un marché de travaux pour la réhabilitation<br />

du Centre de Recherche Minières (CRM) de Bukavu dans la province du Sud-Kivu.<br />

Adresse : unité de Gestion du Programme d’Appui à la Gouvenance (uGPAG), 10 Avenue Nioki,<br />

Quartier Gare Centrale, Commune de Gombe, Kinshasa République Démocratique du Congo, Tél<br />

; Secrétariat au : +243(0)818823979/ soit le comptable du volet aux 099 99 30 490, 089 85 41<br />

et 081 00 77 443, email : programmepag@yahoo.fr, secrtariatpag@yahoo.fr<br />

Date limite : 06 décembre <strong>2010</strong><br />

BELTRADE <strong>N°23</strong> <strong>•</strong> <strong>JuILLET</strong>-<strong>AoûT</strong>-<strong>SEPTEMBRE</strong> <strong>2010</strong>

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