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Les figures spatio-temporelles dans le roman africain subsaharien ...

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col<strong>le</strong>ctive du peup<strong>le</strong> d’appartenir à un ensemb<strong>le</strong> où il y a un mariage,<br />

ou mieux, une fluidité entre <strong>le</strong> spirituel et <strong>le</strong> matériel, entre <strong>le</strong> sacré et<br />

<strong>le</strong> profane. Fina<strong>le</strong>ment, il y a une reconnaissance col<strong>le</strong>ctive des<br />

interventions cosmiques et surnaturel<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> <strong>le</strong> destin des individus.<br />

Un acte individuel peut avoir des répercussions sur toute la<br />

communauté. Aussi, la rupture d’interdits amène-t-el<strong>le</strong> la colère des<br />

ancêtres qui se manifeste par <strong>le</strong>s calamités diverses : maladies,<br />

mauvaises récoltes, stérilité des femmes ou des troupeaux,<br />

sécheresses continues, famines, épidémies, etc.<br />

La vie <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> familial apparaît cependant décrite avec<br />

beaucoup de réalisme. Dans <strong>le</strong> foyer d’Okonkwo, l’entrée des enfants<br />

sur scène participe à la sublimation du sexe et de l’acte de la<br />

procréation. Leur existence est liée à la croissance, à la vie<br />

renaissante, et à la mort. La troisième femme d’Okonkwo, Ekwefi, doit<br />

sa joie de vivre à sa fil<strong>le</strong>, Ezinma, la seu<strong>le</strong> survivante de ses neuf<br />

enfants qui sont tous morts au berceau. L’attention du narrateur est<br />

donc portée <strong>dans</strong> une large mesure sur <strong>le</strong>s enfants. Quand Okonkwo<br />

se rend aux cérémonies organisées par son clan, c’est son fils adoptif<br />

Ekemefuna qui se charge de porter son tabouret. Son éducation, bien<br />

que sévère, a pour but la formation de ses fils, ses potentiels héritiers,<br />

pour qu’ils soient à mesure, une fois atteint l’âge de fonder <strong>le</strong>ur<br />

famil<strong>le</strong>, d’assumer <strong>le</strong>urs responsabilités d’hommes. Okonkwo prend<br />

ses repas <strong>dans</strong> son obi en compagnie des ses fils, surtout ceux qui<br />

commencent à devenir majeur.<br />

Le second aspect particulier de Things Fall Apart est l'absence<br />

de répartition des groupes qui se constituent lors des repas. Il est<br />

connu que <strong>dans</strong> de nombreuses tribus <strong>africain</strong>es, au moment des<br />

repas, trois groupes <strong>le</strong> plus souvent s’établissent : <strong>le</strong> groupe des<br />

hommes, celui des femmes et enfin <strong>le</strong> groupe des enfants. Le<br />

narrateur présente très souvent Okonkwo <strong>dans</strong> son obi en train de<br />

prendre des repas en compagnie de ses fils, plus particulièrement<br />

ceux qui approchent l’âge de se marier.<br />

Ainsi, <strong>dans</strong> cet univers, l’amour, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens de ses dérivés<br />

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