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Les figures spatio-temporelles dans le roman africain subsaharien ...

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coup d’un événement antérieur au point de l’histoire où l’on se<br />

trouve. » 741 Le critique distingue deux principaux types d’ana<strong>le</strong>pse<br />

qu’il nomme ana<strong>le</strong>pse externe et ana<strong>le</strong>pse interne 742 . Ces principaux<br />

types comportent des sous-catégories que sont <strong>le</strong>s ana<strong>le</strong>pses<br />

homodiégétiques et hétérodiégétiques. Dans l’analyse temporel<strong>le</strong>,<br />

pour mieux déce<strong>le</strong>r la présence des ana<strong>le</strong>pses, il suffit de s’appuyer<br />

sur <strong>le</strong>s deux positions <strong>temporel<strong>le</strong>s</strong> maintenant et autrefois. <strong>Les</strong><br />

rétrospections, auxquel<strong>le</strong>s Gérard Genette préfère <strong>le</strong> terme neutre<br />

ana<strong>le</strong>pse, du radical-<strong>le</strong>pse, qui désigne en grec <strong>le</strong> fait de prendre d’où,<br />

narrativement, de prendre en charge et d’assumer, s’analysent en<br />

tenant compte de l’axe temporel maintenant et autrefois. <strong>Les</strong> retours<br />

en arrière, de maintenant à autrefois, servent ainsi à informer <strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>cteur sur ce qu’était <strong>le</strong> héros ou sur ce qu’il a fait avant <strong>le</strong><br />

maintenant de la narration. A cet effet, l’art du récit, plus<br />

particulièrement la composition <strong>dans</strong> Things Fall Apart et <strong>Les</strong> So<strong>le</strong>ils<br />

des Indépendances présente des points identiques.<br />

Le premier <strong>roman</strong> cité (Things Fall Apart ) est composé de trois<br />

parties. La première, la plus longue, compte treize chapitres<br />

d’inéga<strong>le</strong>s longueurs. Dans cette partie, nous avons la description et<br />

la représentation du clan Umuofia et ses différents personnages. El<strong>le</strong><br />

prend fin par <strong>le</strong> départ précipité et nuitamment d’Okonkwo dont la<br />

maison et tous <strong>le</strong>s biens furent détruits par <strong>le</strong>s membres du clan,<br />

pour apaiser la déesse Terre Ani.<br />

La deuxième partie, qui se dérou<strong>le</strong> pendant sept ans, narre <strong>le</strong><br />

séjour d’Okonkwo et de sa famil<strong>le</strong> à l’ « étranger ». Le personnage<br />

principal du <strong>roman</strong>, pour avoir tué accidentel<strong>le</strong>ment un membre du<br />

clan est, bien sûr avec toute sa maisonnée, en exil de sept ans à<br />

Mbanta. Cette partie comporte six chapitres s’étendant sur trente-<br />

quatre pages. C’est une période d’attente interminab<strong>le</strong> durant laquel<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>s jours, <strong>le</strong>s mois et <strong>le</strong>s années, tous semblab<strong>le</strong>s, s’éternisent ou<br />

s’écou<strong>le</strong>nt très <strong>le</strong>ntement. Cette partie décrit la mise à l’écart<br />

740 G. Genette, Figures III, Paris, Seuil, 1972, p. 71.<br />

741 Idem, p. 82.<br />

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