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Les figures spatio-temporelles dans le roman africain subsaharien ...

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Alone Nnadi is cooking an eating.’ » 529<br />

En rapport avec <strong>le</strong>s activités agrico<strong>le</strong>s, il est rare d’évoquer <strong>le</strong><br />

so<strong>le</strong>il sans par<strong>le</strong>r de la terre et de la pluie. Au sujet des rapports entre<br />

l’imaginaire et <strong>le</strong>s cultures <strong>africain</strong>es, Pius Ngandu Nkashama affirme<br />

que <strong>le</strong>s cultures <strong>africain</strong>es ont « toujours lié l’enfantement par la mère<br />

aux hiérogamies mythologiques : du ciel et de la terre, du so<strong>le</strong>il et de la<br />

lune. » 530 Cette pensée fait bascu<strong>le</strong>r du champ du réalisme climatique<br />

aux structures symboliques, puisque d’après Pius Ngandu<br />

Nkashama : « ainsi des symbolismes originels et des mythes<br />

chtoniens : la pluie qui féconde la terre, <strong>le</strong>s semences qui explosent<br />

<strong>dans</strong> l’humus, <strong>le</strong>s graines qui germent, <strong>le</strong>s semail<strong>le</strong>s qui proviennent<br />

des actes sexuels mythologiques avec la terre nourricière. » 531<br />

Poursuivant l’énumération, ce critique par<strong>le</strong> « des mythes cosmiques,<br />

autour des arbres, des sources qui jaillissent des rochers, des lacs et<br />

des eaux dormantes. » 532 Aussi, prise une par une sans<br />

obligatoirement établir des liens entre eux, ces images de la<br />

production se déclinent vers des significations particulières 533 .<br />

223 C. Achebe, Things Fall Apart, op. cit., p. 31. « Petit à petit <strong>le</strong>s pluies<br />

devinrent plus éparses et moins fréquentes, et la terre et <strong>le</strong> ciel se séparèrent<br />

à nouveau. La pluie tombait en minces averses obliques à travers <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il et<br />

une brise tranquil<strong>le</strong>. <strong>Les</strong> enfants ne restaient plus à la maison mais couraient<br />

de-ci de-là en chantant :<br />

La pluie tombe, <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il bril<strong>le</strong>,<br />

Tout seul, Nnadi fait la cuisine et mange. »<br />

530 P. Ngandu Nkashama, Kourouma et <strong>le</strong> mythe. Une <strong>le</strong>cture de <strong>Les</strong> So<strong>le</strong>ils des<br />

Indépendances, op. cit., p. 165.<br />

531 Ibidem.<br />

532 Ibidem.<br />

533 Bien avant nous, beaucoup de chercheurs ont tenté d’inventorier <strong>le</strong>s<br />

archétypes universaux : so<strong>le</strong>il, terre, eau et air <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>roman</strong> <strong>africain</strong> et de<br />

<strong>le</strong>s analyser. L’étude de Bernard Mouralis, Littérature et développement<br />

(Atelier de reproduction des thèses, Lil<strong>le</strong> III, 1981, p. 443), démontre que <strong>le</strong><br />

so<strong>le</strong>il peut être représenté <strong>dans</strong> ses apects négatifs <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>roman</strong> <strong>africain</strong>.<br />

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