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Les figures spatio-temporelles dans le roman africain subsaharien ...

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« The way into the shrine was a round ho<strong>le</strong> at the side of a hill,<br />

just a litt<strong>le</strong> bigger than the round opening into a henhouse.<br />

Worshippers and those who came to seek know<strong>le</strong>dge from the<br />

god craw<strong>le</strong>d on their belly through the ho<strong>le</strong> and found<br />

themselves in a dark, end<strong>le</strong>ss space in the presence of Agbala.<br />

No one had ever beheld Agbala, except his priestess. But no one<br />

who had ever craw<strong>le</strong>d into his awful shrine had come out<br />

without the fear of his power. His priestess stood by the sacred<br />

fire which she built in the heart of the cave and proclaimed the<br />

will of the god. The fire did not burn with a flame. The glowing<br />

logs only served to light up vaguely the dark figure of the<br />

priestess. » 372<br />

<strong>Les</strong> gens viennent consulter Agbala pour toutes sortes de<br />

problèmes : la démence, la santé, et surtout pour connaître et<br />

recevoir aide et direction avant de prendre toute décision importante.<br />

En raison de son infortune, Unoka, par exemp<strong>le</strong>, se rend chez l’orac<strong>le</strong><br />

d’Agbala, à l’époque où Chika 373 sert comme prêtresse. Il veut avoir<br />

des explications sur l’origine de ses malheurs, autrement dit,<br />

pourquoi rien au monde ne lui réussit. La réponse de l’orac<strong>le</strong> tel<strong>le</strong> que<br />

rapportée <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pages quatorze et quinze démontre que même<br />

<strong>dans</strong> cette société traditionnel<strong>le</strong>, l’individu ne doit pas s’attendre à un<br />

mirac<strong>le</strong> de la part des dieux pour avoir fortune et richesse. Sa fortune<br />

est proportionnée aux efforts personnels qu’il déploie 374 .<br />

372 C. Achebe, Things Fall Apart, op. cit., p. 13. « L’entrée du sanctuaire était<br />

un trou rond au flanc d’une colline, à peine plus grand que l’ouverture ronde<br />

d’un poulail<strong>le</strong>r. <strong>Les</strong> adorateurs et ceux qui venaient trouver <strong>le</strong> dieu en quête<br />

de savoir rampaient sur <strong>le</strong> ventre à travers <strong>le</strong> trou et se retrouvaient <strong>dans</strong> un<br />

espace sombre et illimité en présence d’Agbala. Personne n’avait jamais<br />

contemplé Agbala, à l’exception de sa prêtresse. Mais aucun de ceux à qui il<br />

était arrivé de se glisser à l’intérieur de ce redoutab<strong>le</strong> sanctuaire n’en était<br />

ressorti sans la crainte de son pouvoir. »<br />

373 Idem, p. 26.<br />

374 Voici la réponse que l’orac<strong>le</strong> Agbala a donnée à Unoka : « – Ça suffit !<br />

s’écria la prêtresse, et son cri aigu paraissait terrib<strong>le</strong> tandis que <strong>le</strong>s échos <strong>le</strong><br />

renvoyaient à travers <strong>le</strong> vide ténébreux. Tu n’as ni offensé ni dieux ni tes<br />

pères. Et quand un homme est en paix avec ses dieux et ses ancêtres, sa<br />

récolte sera bonne ou mauvaise selon la force de son bras. Toi Unoka, tu es<br />

connu <strong>dans</strong> tout <strong>le</strong> clan pour la faib<strong>le</strong>sse de ta machette et de ta houe. Alors<br />

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