Consulter la brochure - Douane

La douane franCaise
au Cœur de la Lutte contre
les trafiCs de stupéfiants
AGIR POUR PROTEGER
Chiffres 2008

a douane française, avec un effectif de pratiquement
19 000 agents, dont près de 9 000 dédiés à la surveillance, joue
un rôle majeur en matière de lutte le trafic de drogue.
Les services douaniers contribuent régulièrement, et de
manière très significative, aux saisies de stupéfiants réalisées
en France (80% des quantités saisies en moyenne pluriannuelle),
répondant ainsi aux préoccupations des pouvoirs
publics sur les dangers que fait peser ce type de trafic sur la
santé et la sécurité des citoyens, et en particulier des jeunes.
La lutte contre les trafics illicites de stupéfiants constitue
l’une des priorités d’action de la douane.
En 2008, la douane a atteint un niveau historique en matière
de lutte contre la fraude, et notamment contre les trafics de
stupéfiants, avec un volume de produits saisis, toutes catégories
confondues, en augmentation de près d’un tiers par
rapport à l’année 2007.
1
Agir
pour
protéger

La douane, en première ligne
dans la lutte contre les trafics
de stupéfiants
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le rôle des services douaniers, positionnés au plus près des flux de marchandises,
revêt une importance accrue dans un pays comme la France qui, de par sa
position géographique, est un pays de transit pour de nombreux trafics, dont celui
des stupéfiants. La part importante de constatations réalisées sur le fret commercial
illustre la spécificité de l’action douanière.
La dimension transnationale de la criminalité organisée,
et notamment du trafic illicite des stupéfiants, fait de la
douane un acteur majeur dans les dispositifs nationaux
de lutte contre la fraude.
Les contrôles en matière de trafics de stupéfiants s’effectuent dans le cadre des
missions générales de surveillance des flux de marchandises, de personnes et des
capitaux confiées à la douane, tant aux frontières extérieures de l’Union européenne
que dans le cadre de la surveillance générale sur l’ensemble du territoire national.
2
Les contrôles s’effectuent
dans le cadre des missions
générales de surveillance
des flux de marchandises.

Des missions centrées
sur les contrôles des marchandises.
L’instauration du grand marché intérieur, en 1993, a profondément modifié les modes
de fonctionnement de la douane. Les douaniers ne sont plus visibles de manière
permanente aux frontières de l’Union européenne mais, par leurs missions centrées
sur les contrôles des marchandises, ils sont les fonctionnaires les plus proches des
flux de transport qui entrent, traversent ou sortent de notre territoire.
De nouvelles méthodes
de travail : l’analyse de risque
et le ciblage des contrôles.
La spécificité de l’action de la douane tient au fait qu’elle
met en œuvre une procédure spécifique, fondée sur le
code des douanes, qu’elle intervient en amont des
autres administrations répressives, et que son
action se concentre essentiellement sur le
démantèlement des grands trafics, notamment
ceux empruntant le fret commercial, qu’il soit
routier, aérien, maritime et ferroviaire.
La présence douanière s’est adaptée à l’évolution des
modes d’acheminement des marchandises. Ainsi, les
douaniers ont renforcé leurs contrôles sur les colis postaux
et le fret express, flux dont le volume augmente en
relation directe avec le développement des achats sur
Internet.
Cette stratégie est complétée par l’action de services douaniers spécialisés, chargés
de l’exploitation du renseignement, et qui utilisent de nouvelles méthodes de travail,
telles que l’analyse de risque et le ciblage des contrôles.
En outre, grâce à son réseau de renseignement et sa collaboration avec ses partenaires
européens, la douane permet, également, la réalisation de saisies de
stupéfiants chez ses voisins européens.
3
Agir
pour
protéger

Des moyens renforcés
et une coopération nationale
et internationale accrue
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour faire face aux nouveaux trafics, la douane française
a adapté ses méthodes de travail et ses moyens,
et a renforcé la coopération nationale et internationale.
Des moyens humains et techniques spécifiques
(équipes cynophiles spécialisées, matériel de détection
et d’analyse scientifique) interviennent en appui
de l’action menée sur le terrain par les douaniers, en
matière de lutte contre les trafics illicites de stupéfiants.
De nouveaux moyens de détection, comme le détecteur
de particules « Ionscan » qui permet de déceler la
présence de particules de stupéfiants, sont ainsi
employés.
Par ailleurs, la douane française s’est équipée en 2007
de deux camions scanners mobiles, capables de
réaliser des radioscopies de camions et de conteneurs,
sur les axes routiers et autoroutiers du territoire
métropolitain.
Enfin, le 10 février 2008, la cellule « Cyberdouane » a
été inaugurée à la direction nationale du renseignement
et des enquêtes douanières (DNRED) : sa mission
est de recueillir, d’enrichir et d’exploiter les renseignements
permettant de lutter efficacement contre
les fraudes sur Internet (importations de produits stupéfiants,
contrefaçons, armes et munitions, œuvres
d’art et autres marchandises issues de transactions illicites).
Afin de répondre à la progression de la « cyberdélinquance
» qui accompagne le développement du commerce
sur internet, le ministre du Budget a porté les effectifs de « Cyberdouane » à
15 agents : 8 analystes du renseignement et 7 enquêteurs douaniers contre 4 agents
auparavant.
4
De nouveaux moyens
de détection sont capables
de réaliser des radioscopies
de camions et conteneurs.
Des équipes cynophiles
spécialisées interviennent en appui
de l’action menée
sur le terrain.

Les « cyberdouaniers », spécialisés dans les
nouvelles technologies, ont pour mission de
détecter les transactions illicites sur Internet et
de déclencher des contrôles ciblés ainsi que des
enquêtes approfondies.
« Cyberdouane » est le premier volet d’un vaste
plan initié par Éric Woerth, ministre du Budget,
des Comptes publics, de la Fonction publique et
de la Réforme de l’Etat, qui s’articule autour des
quelques idées fortes suivantes : renforcer les
moyens de contrôle ; démanteler les filières ;
adapter l’arsenal juridique; développer les coopérations
inter-administrations, avec les titulaires
de droits des marques, les fournisseurs
d’accès Internet, les sites marchands, les établissements
financiers et de paiement sur Internet,
au niveau international et responsabiliser
les consommateurs.
Le ministre du Budget, des Comptes Publics, de la Fonction Publique et de la Réforme
de l’Etat souhaite voir doubler les résultats des services douaniers dans la lutte
contre les fraudes sur Internet en 2009. Son objectif est de créer un sentiment d’insécurité
pour les « cyberdélinquants », mais aussi de responsabiliser les internautes
qui ne doivent être « ni acteurs, ni complices, ni victimes » de la fraude sur
Internet.
La douane française dispose, également, d’un réseau d’attachés douaniers et officiers
de liaison, en poste en Europe et dans le reste du monde, qui assurent un rôle
de liaison dans différents domaines de l’activité douanière et favorisent les échanges
de renseignements.
Enfin, la douane s’appuie sur une très ancienne tradition de coopération internationale
avec les autres douanes de l’Union européenne, mais aussi au travers de l’organisation
mondiale des douanes (OMD), qui compte aujourd’hui 171 pays.
L’adaptation du dispositif douanier s’est accompagnée d’un renforcement de la coopération
avec les autres services répressifs nationaux dans le cadre, notamment,
d’une politique interministérielle de lutte contre la drogue. Outre la participation à
des réunions communes, la coordination des activités des services répressifs
s’effectue principalement dans le domaine de l’échange de renseignements, de la
formation, de la coopération technique et scientifique, ainsi que par la réalisation
d’opérations conjointes.
Ainsi, les moyens de lutte contre la drogue sont en constant ajustement, afin
d’enrayer des trafics en perpétuelle évolution, et d’une sophistication croissante.
5
Agir
pour
protéger

Les nouveaux produits
stupéfiants et le bilan
de l’action de la douane en 2008
Copyright ©2003 Microsoft Corp. et/ou ses fournisseurs. Tous droits réservés.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carte des principales routes de la drogue
Bon à savoir : l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT)
présente chaque année les indicateurs chiffrés les plus récents et les plus
pertinents pour mesurer le phénomène des drogues en France aussi bien en
termes d’usage que de trafic.
➥ Pour le cannabis, si les niveaux de consommation ont diminué en 2008 chez
les jeunes (42,2 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté le cannabis et 7,3 % sont
des fumeurs réguliers, soit une proportion en baisse de 12,3 % depuis 2002), les
interpellations pour usage de cannabis ont augmenté. 133 160 interpellations ont
été réalisées en 2008.
➥ Pour les autres drogues illicites (cocaïne, drogues de synthèse, héroïne), les
niveaux d’expérimentation chez les jeunes des substances psychoactives illicites
autres que le cannabis ont globalement augmenté entre 2000 et 2008. En revanche,
l’expérimentation d’ecstasy est en recul (2,9 % en 2008, contre 3,5 % en 2005).
6

En 2008, l’augmentation exceptionnelle des saisies de stupéfiants par rapport
aux exercices précédents démontre l’efficacité du plan de mobilisation de la
DGDDI, grâce à l’adaptation des méthodes de contrôle des vecteurs potentiels
de transport de drogues, à l’utilisation de moyens modernes de détection, et
au renforcement de la coopération internationale.
Tous services et produits confondus, la DGDDI est à l’origine des trois quarts
des quantités de drogues saisies en France. Les augmentations les plus fortes
concernent le cannabis et l’héroïne, deux produits présentant des risques
majeurs pour la population.
Les résultats de la DGDDI pour 2008 sont en progression de plus de 50 % par
rapport à 2007.
En 2008, les services douaniers ont intercepté 65,7 tonnes de drogues diverses,
grâce à la réalisation de 15 872 saisies ayant conduit à l’interpellation de
17 172 personnes. Ces bons résultats de plus de 50 % en quantité par rapport à
2007 traduisent l’efficacité de l’action de la douane dans ce secteur de fraude.
La progression est très marquée par rapport aux deux années précédentes,
pour les saisies d’héroïne (541,6 kg saisis, soit + 57,1 % par rapport à
2007), de cannabis (56,5 tonnes, soit + 55 %) et de cocaïne (4 458,2 kg, soit
+ 6 %).
Par ailleurs, la quantité de khat interceptée augmente de 6,2 % pour atteindre
3,3 tonnes.
S’agissant des drogues de synthèse, l’activité des services de la DGDDI a été plus
contrastée en 2008. Si les quantités de LSD interceptées ont fortement augmenté
(42 189 doses, contre 3 311 doses en 2007), le volume d’ecstasy appréhendé est en
recul (147 739 doses, contre 1 152 116 doses en 2007).
Pour le cannabis, les saisies effectuées par les services douaniers en 2008 sont de
56,5 tonnes, soit une progression de 55 % par rapport à l’année 2007. En 2008, et
plus globalement, le volume des saisies enregistre une progression significative
de 32,2 % par rapport à 2007 (49,7 tonnes), impactant très positivement la valeur
globale de l’ensemble des produits stupéfiants saisis (+ 11,6 % par rapport à l’année
précédente).
Le cannabis est principalement saisi lorsqu’il remonte vers l’Europe en passant
par l’Espagne et la France. La cocaïne, quant à elle, est surtout saisie dans la zone
Caraïbes, où les brigades garde-côtes des douanes sont très actives, ainsi que
dans les aéroports français, à l’arrivée de vols d’Amérique du Sud. Enfin, l’héroïne
arrive principalement par voie terrestre par l’est de l’Europe.
Les constatations réalisées en matière de produits précurseurs de drogue de
1ère catégorie s’établissent dans la continuité des résultats 2007, concernant
l’ensemble des vecteurs de transport (aérien, maritime, terrestre), avec des
saisies plus diversifiées et qui ont conduit à l’interception de 508 kg (éphédrine et
pseudo-éphrédine).
7
Agir
pour
protéger

Enfin, la douane française participe aux orientations interministérielles, notamment
au plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011.
L’une des principales orientations de ce plan concerne, en effet, la diminution de
l’offre de produits illicites, par la mutualisation et le partage des moyens de lutte
entre services en charge de l’application de la loi.
Ces affaires sont le résultat cumulé de 15 872 constatations, qui ont permis
l’interpellation de 17 172 personnes.
Résine de cannabis : 53,8 tonnes
Herbe de cannabis : 2,7 tonnes
Cocaïne : 4,45 tonnes
Héroïne : 542 kg
Amphétamines : 112 kg
Ecstasy : 147 739 doses
Khat : 3, 27 tonnes
Les saisies récentes opérées par les services douaniers français permettent de
dégager les grandes tendances d’évolution par type de drogue, en distinguant les
nouvelles drogues, d’autant plus dangereuses qu’elles sont d’apparence attractive,
des produits plus conventionnels.
Zoom sur les nouvelles tendances
Kétamine (ou Special K) : ce produit provoque des effets hallucinogènes, et il peut
affecter les sens, le jugement, et la coordination motrice. Le premier contact avec
la kétamine est généralement involontaire, lorsqu’une dose est vendue comme
une autre drogue, généralement de l’ecstasy. L’utilisation combinée avec d’autres
produits, comme l’alcool, peut être dramatique (dépression respiratoire, arrêt
cardiaque).
8

Ecstasy : ce produit stupéfiant fait partie d’une nouvelle série de substances apparues
avec l’évolution de la chimie. L’ecstasy se présente, le plus souvent, sous
forme d’un comprimé attractif de couleur, ou d’une gélule de forme et de taille
variables, souvent orné d’un motif. Il est courant que le nom du motif serve à
désigner le « genre » d’ecstasy. L’ecstasy a des effets psychotropes à la fois stimulants
et relaxants. Les risques encourus sont d’ordre somatique, neurologique
et psychique. La toxicité peut intervenir dès la première prise.
Autres dénominations : XTC, pilule d’amour, snow-balls, Adam, Eve, yellow
sunshine.
Tendances pour l’ecstasy en 2008 (147 739 doses : - 87,2 %)
On constate pour 2008 une nette régression des quantités d’ecstasy saisies
(147 739 contre 1 152 116 doses en 2007).
Ce résultat s’explique, d’une part, par la forte diminution du nombre d’affaires
de plus de 20 000 doses (3 contre 7 en 2007), et, d’autre part, par l’absence de
contentieux de plus de 100 000 doses.
Les plus importantes saisies ont été réalisées
dans le nord de la France. 65 % de
l’ecstasy saisie provenait des pays du
Benelux. S’agissant du mode d’acheminement,
la voie routière continue d’être
essentiellement utilisée (78,2 %), et plus
particulièrement les véhicules de tourisme.
Le vecteur ferroviaire a été
davantage utilisé (21,3 % contre 4,8 % en
2007) au détriment de la voie aérienne.
9
En 2008, l’Espagne est devenu le
premier pays de destination de cette
drogue et représente 59 % du
volume global appréhendé, devant
la France (24,4 %) et le Royaume-
Uni (10,8 %).
La voie routière
continue d'être utilisée
par les véhicules de tourisme.
Agir
pour
protéger

GAMMA OH ou GHB, connu sous de nombreuses appellations, dont la plus courante
est la « drogue du violeur ». Classée en 1999 dans la liste des stupéfiants,
elle se présente en fine poudre blanche cristalline et provoque amnésies, voire
comas.
LSD (acide lysergique diethylamine) : produit synthétique obtenu à partir de
l’acide lysergique, alcaloïde que l’on trouve dans l’ergot de seigle parasité par un
champignon. Le LSD pur est une poudre blanche, cristalline, qui se dissout dans
l’eau. Il est vendu sous forme de petits carrés de papier buvard, de boulettes de
poudre miniatures, ou de pastilles gélatineuses. Des personnages de bandes
dessinées sont parfois imprimés sur le papier buvard.
Autres dénominations : lucy, acide, ou nom de l’impression figurant sur son support
papier.
Les effets physiques potentiels
du LSD comprennent engourdissement,
battements de cœur accélérés,
coordination réduite, frissons,
nausées, tremblements, visions colorées.
Les conséquences à long terme peuvent
persister pendant plusieurs années.
11

Amphétamines (ou produits de type amphétamine) : produit de synthèse entrant
dans la composition de nombreux médicaments, les amphétamines sont des psycho-stimulants
de synthèse, puissants et coupe-faim. Se présentant sous forme
de poudre, cachets, capsules, leur absorption provoque un « flash » comparable à
celui consécutif à une prise d’héroïne, suivi d’une euphorie avec excitation idéomotrice,
état d’anxiété, délire paranoïaque.
Autres dénominations : speed, ice, crystal, yaba, shabu.
Tendances pour les amphétamines (111,7 kg : - 57,7 %)
La quantité globale d’amphétamines saisie a connu une diminution de 58 % par
rapport à l’année précédente. Cette baisse s’explique par l’absence d’affaires
exceptionnelles telles que celles qui avaient été réalisées en 2007.
L’origine des amphétamines n’a pu être établie que pour 40 % des produits
saisis et s’avère brésilienne pour plus d’un tiers d’entre eux. Le mode
d’acheminement des quantités appréhendées est quasi exclusivement routier,
et les principales quantités ont été interceptées dans le Nord de la France.
Poppers : vasodilatateurs prescrits en cardiologie, ils sont également utilisés dans
un but aphrodisiaque et ils créent, en raison d’un sentiment éphémère de toute
puissance, un état de dépendance tout autant physique que psychologique.
En 2008, 112 kg d’amphétamines
ont été interceptés
par les douaniers.
11
Saisie de produits
anabolisants
Agir
pour
protéger

Khat : feuilles tirées d’un arbuste poussant en Afrique orientale et dans la péninsule
arabique, il est utilisé comme stimulant nerveux. Il se présente sous forme
de bottes enveloppées dans une grande feuille de bananier pour conserver l’humidité.
Le principe actif est le cathinone (alcaloïde) contenu dans les feuilles.
Autres dénominations : thé des Abyssins ou d’Arabie, crank, super speed, bathlub
speed.
Tendances pour le khat en 2008 (3 279,34 kg : + 6,2 %)
En 2008, les quantités de khat appréhendées progressent de 6,2 % par rapport
à l’année précédente (3 279,3 kg contre 3 088,8 kg). Ce résultat s’explique
par une hausse du nombre d’affaires contentieuses supérieures à 100 kg (14
contre 11 l’année précédente), dont 3 dépassant les 300 kg. Les quantités
de ce produit provenant des pays producteurs (Ethiopie et Djibouti) ainsi que
des Pays-Bas sont en baisse. Par contre, on constate un accroissement des
volumes en provenance du Royaume-Uni (719 kg contre 417,36 kg en 2007) et
de la Belgique (601,71 kg contre 21,8 kg en 2007).
En matière d’acheminement de la drogue, le vecteur routier demeure
majoritairement utilisé (60 %) devant le mode aérien (12,4 %). Le khat a été
appréhendé essentiellement dans l’est de la France (36,7 % des quantités
totales) et en région parisienne (31,6 %).
Crack : stimulant fabriqué à base de cocaïne non raffinée, coupée avec de l’ammoniaque,
du bicarbonate de soude ou de l’éther. Il se présente sous forme de
petits cristaux blancs, légèrement teintés, qui se fument.
Sa dangerosité tient à son passage immédiat dans le cerveau. Le crack est la
drogue la plus puissante sur le marché. Il provoque des troubles plus graves que
ceux générés par l’héroïne. Autre dénomination : caillou.
3 270 kg de khat ont été saisis
en 2008.
Le crack est la drogue
la plus nocive sur le marché.
12
12

Les drogues conventionnelles
Le cannabis est la drogue illicite, d’origine végétale, la plus produite et la plus
sujette aux trafics dans le monde entier. Il est consommé sous forme d’herbe
(marijuana, ganja, etc.) ou de résine (haschisch, shit, etc.). Appelé aussi chanvre
indien, le cannabis contient une substance psychoactive qui se concentre dans le
cerveau, et qui modifie la perception et les sensations. Le cannabis est fumé, la
plupart du temps. Plus rarement, il est consommé sous forme de gâteau « space
cake », ou d’infusion.
La résine de cannabis est obtenue à partir des feuilles et fleurs séchées, le mélange
étant amalgamé, puis pressé en plaquettes rigides de couleur plus ou moins brunâtre.
La résine contient une substance provoquant un état d’ivresse ou, en quantités
plus importantes, des hallucinations, ou des modifications de la perception. Elle
est présentée en « barrettes », enveloppées dans du papier d’aluminium ou de
cellophane.
Autres dénominations : haschisch, shit.
13
Le cannabis, d’origine végétale,
est la drogue illicite la plus sujette
aux trafics dans le monde entier.
Agir
pour
protéger

Tendances pour la résine de cannabis en 2008
La résine de cannabis en provenance du Maroc via la péninsule ibérique représente
75,3 % des quantités totales appréhendées. Les quantités de résine en
provenance des Pays-Bas sont en très forte augmentation (2 115,1 kg contre
244,6 kg en 2007).
La résine de cannabis saisie reste majoritairement acheminée par la voie routière.
Les quantités saisies dans le fret commercial augmentent (65,3 % du
volume total appréhendé contre 34,6 % en 2007).
La résine de cannabis était destinée quasi exclusivement aux pays de l’Union
européenne, et notamment aux Pays-Bas (29,3 % du volume total intercepté), à
la France (19,9 %), au Royaume-Uni (14 %) et à l’Italie (5,9 %).
L’herbe de cannabis : feuilles, tiges et graines de cannabis broyées, avec l’apparence
du tabac. Ses effets nocifs touchent le cerveau et peuvent déclencher des
pathologies cardiaques et pulmonaires.
Autres dénominations : marijuana, kif, ganja, bhang, maria, etc.
La cocaïne : sous forme de poudre cristalline blanche, la cocaïne est extraite de la
feuille du cocaïer. Depuis les années 1930, la consommation de cocaïne s’est
progressivement répandue, notamment sous l’impulsion des cartels sud-américains.
Autres dénominations : coke, neige.
C’est dans le fret commercial que l’essentiel
des saisies de cannabis est effectué.
14

La cocaïne (4 458,2 kg : + 6,1 %) :
un résultat sans précédent depuis les 20 dernières années
Par rapport à 2007, les quantités saisies, plus de 4,4 tonnes, connaissent une
augmentation de 6,1 %. Il s’agit d’un résultat sans précèdent obtenu par la
douane pour ce produit depuis ces vingt dernières années.
La saisie la plus importante portant sur 1 072 kg a été réalisée le 4 août
2008 suite à l’arraisonnement et au contrôle du voilier « SENEKA ». Il s’agit
de la seconde prise la plus importante réalisée par la douane sur le vecteur
maritime après celle de 1 194 kg opérée à Brest en décembre 2001.
La répartition par vecteur est la suivante :
- voie maritime : 2 161 kg (1 623 en 2007) ;
- aéroports : 1 036 kg contre (1 312 en 2007) ;
- moyens de transport routiers : 644 kg (650 kg en 2007).
Quant aux pays de provenance, la part des pays d’Amérique du Sud est
prépondérante, plus particulièrement la Colombie, le Brésil et le département de
la Guyane. Les quantités de cocaïne interceptées étaient destinées essentiellement
aux pays du continent européen (54,5 %).
15
Les quantités
les plus importantes
de cocaïne ont été saisies
à Roissy, à Orly,
aux Antilles et en Guyane.
Agir
pour
protéger

L’héroïne : drogue issue de la morphine, qui est extraite de l’opium, elle est
secrétée par la fleur de pavot. Elle se présente en une fine poudre de couleur
blanche à jaunâtre pour la plus raffinée, ou granulés marron clair à roux, voire
rosés ou grisés, pour une moins bonne qualité (chinese heroïne). L’héroïne
dégage une forte odeur de vinaigre.
Autres dénominations : horse, brown sugar, blanche.
L’héroïne (541,6 kg saisis : + 57,1 %) :
une progression très significative en 2008
La quantité totale d’héroïne appréhendée en 2008, 541,6 kg, a connu une
augmentation de 57,1 % par rapport à 2007 où 344,7 kg avaient été interceptés.
Cette progression est surtout due à l’augmentation du nombre d’affaires
excédant 20 kg (8 en 2008 contre 5 en 2007).
L’héroïne saisie provenait principalement d’Europe du Nord, à savoir des
Pays-Bas (52,9 % des quantités appréhendées) et de la Belgique (16,6 %). Le
volume total d’héroïne en provenance d’Italie a fortement augmenté, passant à
35,7 kg contre 16 gr en 2007.
L’acheminement de l’héroïne s’est effectué quasi exclusivement par la voie
routière (87,2 %).
Les pays de l’Union européenne sont les destinataires principaux de l’héroïne
et voient leur part progresser (79 % des quantités saisies contre 73,4 % en
2007), notamment la France (48,3 % contre 35,4 % en 2006) et le Royaume-Uni
(25,8 % contre 19,6 % en 2006).
Héroïne en crème
16
La quasi-totalité
de l’héroïne
saisie en 2008 est
destinée à l’Union
européenne.

Les produits précurseurs : On appelle « précurseurs » chimiques des substances
utilisées dans la fabrication illicite de stupéfiants. Le détournement frauduleux de
ces substances, pour leur utilisation par des laboratoires clandestins, permet
d’alimenter la production et le trafic de drogues de synthèse comme l’ecstasy ou
la métamphétamine, couramment appelée «Ice» ou «Cristal».
Tendances pour les précurseurs chimiques en 2008
La douane a saisi en 2008 plus de 500 kg de pseudoéphédrine et d’éphédrine.
Ces quantités auraient permis la production de 2,7 millions de doses de
métamphétamine destinées à la revente aux consommateurs.
L’année 2008 a été marquée par un diversification des modes de transport pour
le détournement des précurseurs chimiques : transit routier, transbordement
maritime et aérien.
Principalement destinée au marché américain, la méthamphétamine est un
psycho-stimulant particulièrement dangereux entraînant une dépendance
très forte. Ce produit est le second stupéfiant de synthèse le plus consommé
dans le monde après l’ecstasy. Il commence à apparaître également en France.
La surveillance du commerce de ces produits
précurseurs, qui relève de la compétence
communautaire, s’exerce au travers d’un ensemble
de règlements et directives régissant aussi bien
leur fabrication et leur mise sur le marché que les
échanges avec les pays tiers. La mise en œuvre de
cette réglementation passe ainsi par le renforcement
de la coopération nationale et internationale,
mais aussi par la vigilance et la collaboration des
acteurs industriels des secteurs pharmaceutiques et
chimiques.
17
Saisie par la douane
de précurseurs
chimiques
La MNCPC (mission nationale de contrôle des précurseurs
chimiques) dispose de larges attributions en matière de contrôle des précurseurs
de stupéfiants, tant sur le plan national (relations avec les industriels, surveillance
des échanges extérieurs, coordination des services administratifs
compétents) qu’international (contacts avec les administrations étrangères, représentation
de la France dans les institutions européennes et internationales).
Agir
pour
protéger

Drogues Info Service : 0 800 23 13 13
7j/7 appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe
Depuis un portable 01 70 23 13 13
Coût d’une communication ordinaire
18

Écoute cannabis : 0 811 91 20 20
7j/7 de 8h à 20h, anonyme
Coût d’une communication locale, depuis un poste fixe
19
Agir
pour
protéger

http://www.drogues.gouv.fr
http://www.drogues-dependance.fr
Pour toute information complémentaire, vous pouvez aussi contacter
Infos Douane Service :
ids@douane.finances.gouv.fr
21
Numéro Azur
COULEURS :
Prune : Pantone 242 c (Q=C10+M100+J0/N50)
Bleu : Pantone 284 c (Q=C55+M20+J0+N0)
0 811 204 444

La douane franCaise
au Cœur de la Lutte contre
les trafiCs de stupéfiants
AGIR POUR PROTEGER
Chiffres 2008
Direction générale des COULEURS douanes : et droits indirects
Prune : Pantone 242 c (Q=C10+M100+J0/N50)
Bleu : Pantone 284 c (Q=C55+M20+J0+N0)
Numéro Azur
Bureau de l’Information et de la Communication
0 811 204 444
11, rue des deux Communes – 93558 Montreuil Cedex – http://www.douane.gouv.fr
Octobre 2009